Carlos Tavares, président de PSA, propos critiques sur la voiture électrique…
magouille et compagnie - Page 1273
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« Le vrai courage du patron de PSA qui ose dénoncer la supercherie du véhicule électrique. Les gilets jaunes vont être contents ! » L’édito de Charles SANNAT
Le patron de PSA, Carlos Tavares a eu le courage immense et l’honnêteté intellectuelle de tenir des propos très critiques sur la pertinence de la voiture électrique.La transition énergétique est une vaste fumisterie.Nos aimables politiciens se lancent dans une voie qui nous mène à un mur ou à un précipice.Il n’est en aucun possible, ni souhaitable en termes environnementaux, d’équiper tous les possesseurs de véhicules thermiques classiques par des véhicules électriques.Cela ne peut pas fonctionner.Laissons la parole à Carlos Tavares, le patron de PSA.
Carlos Tavares, président de PSA, propos critiques sur la voiture électrique…« Le monde est fou.Le fait que les autorités nous ordonnent d’aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, est un gros tournant.Je ne voudrais pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air, sur le recyclage des batteries, l’utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge ? »« Comment est-ce que nous allons produire plus d’énergie électrique propre ?Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ne soit pas un désastre écologique ?Comment faire en sorte que le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ?Je m’inquiète en tant que citoyen, parce qu’en tant que constructeur automobile, je ne suis pas audible. »« […] On est en train d’évoluer d’un monde où la technologie était neutre vers un monde où on nous instruit d’aller dans la direction du véhicule électrique. […]Simplement, si on nous donne l’instruction de faire des véhicules électriques, il faut aussi que les administrations et les autorités […] assument la responsabilité scientifique du fait qu’ils nous ont instruits de faire des véhicules électriques. »Depuis cette intervention, Carlos Tavares a réitéré à plusieurs reprises son scepticisme, notamment le 1er septembre dernier, comme le rapportait alors Ouest-France : « L’alerte que j’ai voulu donner il y a quelques mois est qu’il n’y a pas […] d’études d’impact, ni d’études à 360 degrés de ce que signifie une mobilité 100 % électrique. Les gouvernements et les responsables politiques de l’Union européenne sont en train de prendre la responsabilité scientifique du choix de la technologie. »Les propos hallucinants sur les autres dirigeants qui sont plus légalistes !Voici comment le journaliste vient relativiser et amoindrir la portée des propos de Carlos Tavares.
« Avis sincère ou effet d’annonce ? Difficile de trancher, selon Florence Lagarde : «C’est un peu inattendu, car il est le seul dirigeant de constructeur automobile à tenir ce discours anti-électrique et anti-réglementation, les autres sont plus légalistes et moins dans l’avis personnel. […]C’est peut-être réellement ce qu’il pense, car il en est persuadé, mais ça peut aussi être une posture alarmiste pour frapper les esprits.» »Vous rendez-vous compte du niveau d’incapacité collective de penser dans laquelle nous sommes tombés ?Si un individu, et il s’agit tout de même du patron de l’un de nos plus gros groupes, émet des « réserves » somme toute très « polies », on indique implicitement qu’il n’est pas « légaliste ».Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que Carlos Tavares est un révisionniste climatique. Certainement. Il doit bien être aussi un « phobe ». Oui, c’est ça , c’est un « électricophobe ».Je pense même que pour dire des choses pareilles, il doit être un peu fasciste et raciste…Avec un prénom comme Carlos, je suis persuadé que c’est un raciste anti-électrique.N’oublions jamais que quand tout le monde pense pareil, plus personne ne pense.Encenser la diversité c’est très bien, mais cela implique aussi… une diversité de pensée, et les sociétés ne se développent et ne s’épanouissent que lorsque les opinions peuvent s’exprimer.Bravo donc au courageux Tavares pour sa liberté de ton précieuse dans ce secteur, où il n’est plus autorisé de penser.Le réchauffement climatique ne se discute pas.La politique écologiste ne se discute pas.La politique nucléaire de la France ne se discute pas.La transition énergétique ne se discute pas…La fiscalité ne se discute pas. -
Plainte contre Emmanuel Macron pour racket, gaspillage, préjudice moral…
Un Gilet jaune de Saint-Malo a déposé une plainte lundi contre le Président de la République et le gouvernement.
« Ils n’avaient jamais vu ça. Les policiers sont allés rechercher dans le code de la constitution pour voir si cela était possible ».
Devant la conformité de la demande, l’officier de police a enregistré la plainte pour
« les faits de racket, dilapidation de l’argent public, préjudice moral et mise en danger de la vie d’autrui, violences volontaires avec arme, usage abusif de la force publique sur personne vulnérable, atteinte au droit de manifestation ».
Il espère que d’autres plaintes seront déposées.
https://www.lesalonbeige.fr/plainte-contre-emmanuel-macron-pour-racket-gaspillage-prejudice-moral/
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De la peste brune et du fusible Darmanin
Les gilets jaunes ont donc désigné ce 26 novembre leurs porte-parole. Ils ont manifestement agi en toute connaissance de cause, écartant l'un des piliers du mouvement lesté, quelle horreur, de convictions politiques. Ce dangereux extrémiste semble en effet sympathisant de Nicolas Dupont-Aignan.
Ils ont aussi défini une plateforme basée sur une volonté commune d'augmenter le pouvoir d'achat des Français. Les économistes de l'école de Chicago n'encombrent pas encore leurs rangs. Ils ne manquent pas ainsi de s'illusionner sur d'éventuels effets bénéfiques, dans leur perspective, d'une hausse du salaire minimum en cette période stagnation.
Or, parmi les figures représentatives choisies par les Gilets Jaunes, figure une l'excellente Priscilla Ludovsky. Celle-ci a recueilli d'innombrables signatures depuis un mois autour d'une pétition protestataire. Elle s'est également illustrée, la veille, 25 novembre en participant à l'émission C Politique. Au cours du débat, elle a pu témoigner, dans le sens de ce que suggérait pour sa part votre serviteur et chroniqueur : "Les forces de l’ordre ont laissé faire les casseurs et on m’a bien fait comprendre que les décisions venaient d’en haut."[1]
Priscillia Ludovsky, figure des gilets jaunes, doit-elle être tenue pour une complice de l'ultra droite ?
L'attachant philosophe et essayiste Abdennour Bidar, musulman libéral bien connu[2] est lui aussi intervenu pour dire : "Ce que je vois dans le mouvement des Gilets Jaunes, c'est que notre peuple a oublié d'être bête. Il est lucide !" Voilà sans doute un autre séide des groupuscules séditieux.
Mais à défaut de l'Histoire des idées ou celle des mouvements politiques français, qu'ils ignorent allègrement, les ministres Castaner et Darmanin connaissent la musique. Les deux instruments dont ils jouent s'identifient au violoncelle de la diffamation et au clairon de la répression. Le seul refrain qu'ils savent chanter se réclame de l'antifascisme et de l'antiracisme.
En fin de matinée, Castaner avait mis en garde les citoyens contre le danger de l'ultra droite. Le recours à cet alibi commode tend à regrouper des voix apeurées en vue des élections européennes de 2019. Ministre de l'Intérieur d'un gouvernement en petite forme, il sait devoir en redouter le désastre. Au refrain habituel : le fascisme ne passera pas. Air connu.
Faisant écho à cette antienne, Darmanin en rajoute une couche. Il parle donc, lui, de peste brune.
Ce personnage désormais caricatural pourrait servir de fusible utile et légitime. Personne ne pleure jamais sur le sort des traîtres.
Ministre des comptes publics, son échec prochain semble déjà se profiler, à proportion du ralentissement de la conjoncture. Or, la citadelle Bercy n'a toujours pas sanctionné les auteurs du budget insincère de 2017.[3] Si on suit le curriculum vitae de Jupiter, on peut considérer que l'exemple vient d'en haut. Or, tout action devient le commencement d'une habitude. Et, si l'on peut donc voir les chiffres prévisionnels de 2019 comme douteux, le projet de loi de finances s'affiche dès maintenant avec un déficit de 2,7 % du PIB. Et ceci n'empêche pas nos technocrates parisiens de condamner l'Italie dont le prévisionnel ne se situe qu'à hauteur de 2.4 %.
La préoccupation s'aggrave dès lors dans la perspective imprévue d'accepter de diminuer les taxes.
Il doit donc se présenter comme l'inventeur du vaccin contre cette intolérable peste brune qui ose revendiquer une décrue fiscale.
On voudrait nous faire accroire que la recherche pharmaceutique piétine. Le laboratoire Darmanin ne perd pas son temps à démentir. Avant même que l'enquête ait démontré l'inanité des accusations de son collègue Castaner contre l'extrême droite, il a trouvé la solution.
À l'heure où ces lignes sont écrites votre serviteur et chroniqueur ignore encore si le chef de l'État envisage dès maintenant l'éviction méritée de ce faux droitier rallié au pseudo-rassemblement des "en même temps".
Mais il doit bien se douter que s'il ne se débarrasse pas de Darmanin, c'est lui que le peuple sanctionnera.
JG Malliarakis
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Apostilles
[1] cf. au cours de l'émission "C Politique" du 25 novembre - son intervention dure 1mn02 est accessible via Twitter.
[2] cf. son livre "Self Islam" aux éditions du Seuil, 2006, 240 pages
[3] cf. "Conclusion de l'audit de la cour des Comptes 'Budget 2017 "insincère': il faut sanctionner ses auteurs".https://www.insolent.fr/2018/11/de-la-peste-brune-et-du-fusible-darmanin.html
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Les Gilets jaunes restent en position de force, par Ivan Rioufol
Le gouvernement ment. Alors qu’il vient de faire voter la loi anti-fake news voulue par Emmanuel Macron, il s’est prêté samedi à des désinformations grossières dans le but de diaboliser les Gilets jaunes, qui manifestaient à Paris. Passons sur le chiffre grotesque donné par Christophe Castaner de 106.301 manifestants qui auraient été précisément comptabilisés sur toute la France : que le ministre de l’Intérieur avalise une telle farce, mimant puérilement l’exactitude, en dit long sur la pratique du bidonnage mise en œuvre au sommet de l’Etat. Il n’est donc guère étonnant d’avoir entendu Castaner qualifier les protestataires des Champs Elysées de “séditieux”, en tentant une analogie loufoque avec la manifestation du 6 février 1934 place de la Concorde et en accusant “l’ultra-droite” d’être à l’origine des déplorables violences. Gérald Darmanin y est allé de son couplet : “Ce ne sont pas les Gilets jaunes qui ont manifesté (sur les Champs Elysées), c’est la peste brune qui a manifesté“.
Pour sa part, le chef de l’Etat lui-même, dans un premier tweet, n’a pas eu un mot à l’adresse du peuple en colère, sinon pour l’accabler de sa “honte”. Ce lundi, les médias révèlent que les 101 gardes à vue sont largement constituées de jeunes hommes venus des provinces et n’ayant rien à voir avec l’ultra-droite. En revanche, les Black Blocs (ultra-gauche) ont signé nombre des saccages commis contre des vitrines ou des cafés. C’est donc sciemment que le gouvernement a travesti les faits afin de tenter de couper les Gilets jaunes de l’opinion. Peine perdue évidemment.
Le recours à de telles désinformations illustre l’isolement du pouvoir, qui n’a plus que l’insulte et le mensonge à la bouche. En mars, Macron assurait : “Je ne sens pas la colère dans le pays”. Depuis, il se comporte comme s’il ne voulait toujours pas l’entendre. Quand il encourage ses ministres à évoquer des séditieux ou une peste brune chez les Gilets jaunes, il fait voir le mépris qu’il porte aux Oubliés, ces braves gens qui n’en peuvent plus de se faire insulter. D’autant que le chef de l’Etat, tout à son combat contre “la lèpre qui monte”, fiche la paix au nazislamisme qui gangrène les cités. En fait, Macon ne cesse de se mettre en position de faiblesse en dévoilant son incapacité à admettre ses erreurs. Jamais le pays n’a été aussi tendu, prêt à exploser de rage tant le mépris des “élites” semble inépuisable. L’urgence commanderait au pouvoir qu’il cesse ses provocations incendiaires et ses fake news, indignes d’une démocratie. Les Gilets jaunes, en dépit des incidents sur les Champs Elysées, sont en position de force.
Mardi, la réponse attendue de Macron ne saurait être de convoquer des experts, de créer des commissions ou d’imaginer des usines à gaz. Les Gilets jaunes exigent, dans l’urgence, la suppression immédiate des taxes supplémentaires sur les carburants. Ceux qui leur annoncent – grelin ! grelin ! – la fin du monde ressemblent aux illuminés d’une secte millénariste qui verraient partout des complots fascistes. La France n’a besoin ni d’un gourou, ni de cinglés.
Ivan Rioufol
Texte daté du 26 novembre 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol
https://fr.novopress.info/212752/les-gilets-jaunes-restent-en-position-de-force-par-ivan-rioufol/
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Gilets Jaunes : entreprise de diabolisation massive – Journal du mardi 27 novembre 2018
Société / Gilets Jaunes : entreprise de diabolisation massive
Face à l’importante mobilisation des Gilets Jaunes, le gouvernement mise sur la diabolisation. “Peste brune”, factieux, séditieux, les termes ne manquent pas pour attacher une image négative au mouvement populaire dénigré par la caste politico-médiatique.
Politique / Emmanuel Macron : une heure d’annonces pour rien
Le président de la république s’est exprimé pendant près d’une heure pour tenter d’apaiser la situation face aux gilets jaunes. Un rendez-vous manqué et des annonces pas très concrètes.
Politique / Loi mobilités : le contre-feu timide
International / Immigration : Trump face à l’épreuve du réel
Première épreuve de force pour Donald Trump. Alors que des centaines de clandestins ont tenté de forcer la frontière au Mexique, le président américain a mis ses menaces à exécution repoussant les migrants hors des Etats-Unis.
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Le mouvement va se durcir, car cette France-là a de moins en moins à perdre
Lu dans Politique Magazine, à propos de la manifestation du 24 novembre :
[…] Ce que nous avons vu samedi, ce sont les difficultés, voire la détresse, de cette France rurale et périphérique. Une France abandonnée par nos gouvernants au profit du commerce avec la Chine, au profit de la finance mondialisée, au profit des banlieues immigrées aussi. Une France qui bosse et qui ne peut plus s’en sortir. Une France manuelle qui paye la désindustrialisation, le retrait des services publics, la concentration du travail et du capital dans les grandes métropoles. Mais une France qui vit, une France souriante malgré tout, une France qui dégage beaucoup de dynamisme.
Ce que nous avons compris, c’est que le mouvement va se durcir. Car cette France-là a de moins en moins à perdre. La froideur inflexible de l’exécutif, de plus en plus perçue comme de l’arrogance, n’a rien arrangé. Dans le cortège, nous pouvions sentir du dégoût envers le président de la République. Du dégoût aussi pour l’accueil musclé qui leur a été réservé, avec des centaines de camions de CRS, des grenades assourdissantes et des canons à eau. « Vous êtes payés avec nos impôts ! » avons-nous entendu des dizaines de fois. « Vous êtes fiers de vous ?! Vous attaquez le peuple ! », criaient en bon nombre des manifestants qui découvraient ce type de rapport de force.
Des « casseurs », ces Gilets jaunes ? Ben voyons… Certains médias industriels mettent en avant des incidents qui ont eu lieu à 21h ou plus tard, alors que la manifestation était terminée. Mais tout observateur présent lors du grand chamboulement des Champs-Elysées (les forces de gendarmerie ont usé de gaz lacrymogène dès 11 heures du matin) a pu constater qu’aucune vitrine n’a été cassée, qu’aucune voiture n’a été visée. Il a vu les pompiers se faire protéger par des Gilets jaunes. Oui, nous avions bien affaire à une France habituellement sans histoires.
Elle était venue pour se montrer près du palais présidentiel, pour descendre les Champs-Élysées, et pour obtenir gain de cause. En face, les forces de l’ordre avaient pour mission d’effacer leur visibilité et de faire évacuer les lieux. Le face-à-face a été musclé. Six heures durant, les CRS ont usé de gaz hyper-irritants à forte dose, balancé des grenades assourdissantes dans le public, usé de canons à eau jusqu’à plus soif, et même utilisé quelques fois des flash-ball. Pendant ce temps, les manifestants et quelques habitués de la castagne ont tenté d’avancer, ont mis le feu à leurs barricades, ont jeté des projectiles pour défendre leurs positions.
Cette journée du 24 novembre laissera des traces. Car l’on voit mal le gouvernement se protéger derrière de tels barrages de CRS tous les week-ends. On le voit mal accepter de voir « la plus belle avenue du monde » en feu un samedi de fréquentation. Surtout, on le sent vulnérable aux pertes associées aux blocages des grandes chaines de magasin – les Sephora, les Casino, les Carrefour, les H&M et autres textiles fabriqués à 3 euros en Thaïlande – presque tous détenus par des fonds financiers situés aux Etats-Unis, au Qatar, en Chine, à la Barbade, aux îles Caïmans… La seule journée de blocage du 17 novembre avait provoqué des manques à gagner de plusieurs millions d’euros pour ces multinationales. Celles-là même qui influent tant sur la politique de l’Union européenne et auprès desquelles le président Macron porte une oreille très attentive. […]
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La suite du 24
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[Vidéo] Alba Ventura : “Les gilets jaunes ont obligé Macron à descendre de son piédestal”
Emmanuel Macron compte annoncer de nouvelles mesures, mardi 27 novembre, sur le climat et l’écologie. Objectif : reprendre la main après un week-end particulièrement agité. Est-ce-que ce sera le signal d’une sortie de crise ? C’est toute la question.
Franchement, ça va être compliqué. Parce que voilà un gouvernement, un premier ministre, et un président qui expliquent depuis des jours et des jours qu’ils ne céderont rien.
Ils ont minimisé son impact. Ils l’ont caricaturé parfois comme Gérald Darmanin parlant des “gilets jaunes” comme de la “peste brune” ou Christophe Castaner de “séditieux”. Bref, ils n’ont pas perçu que les “gilets jaunes” faisaient écho à une partie de la population.Mais, on dit que le président de la République a beaucoup consulté, qu’il a pris conseil ? Oui. Il a pris conseil. Il a réuni, à l’Élysée, tous ceux qui ont été au pouvoir ou premier ministre, tous ceux qui avaient connu des situations similaires : il a reçu Pierre Moscovici, l’homme qui a parlé le premier de ras-le-bol fiscal, sous François Hollande, après avoir augmenté les impôts.
On n’était pas dans le secret des Dieux, mais on peut aisément imaginer que les uns et les autres lui ont dit quelque chose du genre “ce n’est pas grave de céder, ce serait plus grave de s’obstiner”.
Voir le nouveau monde demander conseil aux vieux sages de l’ancien, ça ne manque pas de sel et ça… c’est la première victoire des “gilets jaunes”. Finalement, ils ont obligé Emmanuel Macron à descendre de son piédestal, à venir se confronter à la réalité. Maintenant, reste à savoir quelle leçon, le président va en tirer. Et de cela, on peut dire que la suite de son quinquennat en dépend.
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Sous les pavés, la grosse boulette de BFM
Dimanche, au lendemain de la grande manifestation des Gilets jaunes sur les Champs-Élysées, un journaliste de BFM TV est en direct des Champs-Élysées. Après avoir montré les camions de nettoyage à l’œuvre, il dit :
« Pour vous montrer aussi un peu la violence et ces traces qui restent encore ce matin, ce sont ces zones totalement dépavées sur les Champs-Elysées, ça c’est sur une centaine de mètres, plus aucun pavé que les manifestants ont jeté sur les forces de l’ordre. Des pavés qu’ils ont jetés également sur les vitrines de certains magasins. ».
Vidéo à l’appui, un internaute précise que les pavés ont été enlevés non pas par des gilets jaunes… mais avant la manifestation pour des travaux : une piste cyclable est en construction sur les Champs-Elysées, les travaux étant prévus entre le 12 novembre et le 20 décembre.
Le journaliste de BFM interpellé sur Twitter s’est fendu d’un message d’excuse.
« J’ai fait une erreur et je le reconnais volontiers […] Une erreur cela peut arriver aussi en exerçant son métier.»
Conclusion : ne croyez pas tout ce que l’on vous raconte à la télévision.
https://www.lesalonbeige.fr/sous-les-paves-la-grosse-boulette-de-bfm/
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On fait cracher les automobilistes, mais les gros pollueurs sont dans l’air et sur mer !
L’affaire est donc entendue pour le gouvernement : les automobilistes sont des cochons. Cochons de pollueurs et cochons de payeurs. Et à moins qu’Emmanuel Macron ne soit visité par le Saint-Esprit la nuit prochaine dans son sommeil – douteux, car il paraît que ce surhomme ne dort pas ou si peu –, il va rester accroché à sa surtaxe sur le diesel comme la bernique sur son rocher. Et l’automobiliste paiera.
Pourtant, si pollution il y a, les voitures ne sont pas – et de loin – les véhicules les plus polluants de notre atmosphère. Et non, je ne parle pas, non plus, du pet des bovins ou du rototo des ovins. Non, je parle des 20 % de locomotives diesel du parc SNCF, des avions cracheurs de kérosène et des bateaux de croisière itou (je laisse même de côté les navires de commerce et les superpétroliers).
Le 22 novembre dernier, en plein mouvement des gilets jaunes, le député LREM de Gironde, Benoît Simian, a remis à Élisabeth Borne un rapport parlementaire sur « le verdissement des matériels roulants du transport ferroviaire ». Il y a urgence à verdir, en effet, car 20 % du parc roulant de la SNCF tourne au diesel. C’est Guillaume Pepy qui l’a déclaré l’autre matin sur RTL. Or, « on ne peut pas demander à nos concitoyens de sortir du diesel et continuer à faire circuler des trains diesel sur nos dessertes fines du territoire » (les petites lignes), a dit M. Simian.
Quelle lucidité ! En effet, la moitié des voies ferrées ne sont pas électrifiées et le gazole de la SNCF n’est pas meilleur que celui de votre Twingo. Donc, il faut « verdir » nos trains en espérant retarder la fin du monde prophétisée par Nicolas Hulot. Solution : passer à l’hydrogène. Alstom équipe déjà les chemins de fer allemands, mais ne rêvons pas : il faudra bien encore dix ans avant que la traction gazeuse ne franchisse la frontière…
Il y a pire encore que nos trains : ce sont les ferries et les bateaux de croisière qui crachent aussi noir que feu nos locos à vapeur.
Au printemps dernier, l’association France nature environnement est allée poser ses capteurs à cochonneries irrespirables dans le port de Bastia. Elle aurait pu tout aussi bien les mettre à Toulon, Marseille ou Gênes, ces ports qui voient entrer et sortir quotidiennement nos trains de la mer. Les résultats publiés le 25 juillet sont croquignolets : « Il apparaît que la pollution est 37 fois plus élevée à Bastia quand des ferries partent ou arrivent au port, et encore 10 fois plus élevée dans un périmètre de deux kilomètres autour du port que dans une ville sans bateaux. » Voilà, voilà…
On rappellera ici que le transport maritime n’est pas concerné par l’accord de Paris sur le climat. Et maintenant, respirez un bon coup car le pire est à venir…
Le pire, c’est le transport aérien, bien qu’on assure que l’avion est moins polluant sur la distance que la voiture ou le train. Quand il est en vitesse de croisière à 11.000 mètres d’altitude, c’est possible, mais quand il décolle ou quand il purge ses réservoirs avant l’atterrissage, c’est bien le pire des pollueurs : ça crache lourd au décollage – sur quatre kilomètres environ – et on largue le superflu à l’arrivée. Les forêts autour de Paris et des grandes métropoles sont inondées des retombées de particules toxiques qui impactent aussi bien la faune (dont nous, pauvres rampants) que la flore. Au final, nous dit-on, « 2 % des rejets mondiaux de CO2 sont émis par les avions de ligne » ! À quoi il faut ajouter d’autres gaz comme « l’oxyde d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures (HC), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension PM10 et PM2,5″. Miam-miam…
Mais on ne va certes pas réduire le trafic aérien. Au contraire, on se réjouit fort de sa croissance : 6,7 % d’augmentation en France en 2017, et l’on prévoit une croissance annuelle de 4,5 à 6 % en moyenne mondiale jusqu’en 2035.
Allô tonton, pourquoi tu tousses ?