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magouille et compagnie - Page 1272

  • Gilets Jaunes : après la déception, la remobilisation – Journal du mercredi 28 novembre 2018

    Politique / Gilets Jaunes : après la déception, la remobilisation

    Alors que l’exécutif refuse tout coup de pouce, les gilets jaunes annoncent poursuivre la mobilisation… Un nouveau rendez-vous sur les Champs-Elysées est fixé pour samedi… Pendant ce temps en province, les gilets jaunes lancent une nouvelle stratégie…

    International / Ukraine : le nouveau mur de Berlin ?

    Une escarmouche en ukraine met à mal les relations russo-américaines. Alors que les présidents Poutine et Trump devaient se rencontrer en fin de semaine, ce nouvel épisode militaire pourrait bien raviver les tensions et tout bonnement empêcher cette entrevue.

    Société / Sport et statistiques ethniques : l’exception vertueuse

    Alors que les football Leaks secouent le petit monde du ballon rond, une révélation a particulièrement retenu l’attention… celle du fichage ethnique. Une pratique qui dérange dans un milieu où la diversité est reine.

    Economie / Niche fiscale : le crédit d’impôt “culture”

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-apres-la-deception-la-remobilisation-journal-du-mercredi-28-novembre-2018

  • «Gilets jaunes»: les Français appuient de plus en plus massivement le mouvement

    «Gilets jaunes»: les Français appuient de plus en plus massivement le mouvement

    SONDAGE - Selon notre enquête Odoxa-Dentsu Consulting, 84 % des Français trouvent désormais la contestation justifiée.

    Plus les jours passent, plus l'adhésion des Français aux «gilets jaunes» progresse. 84 % des Français trouvent le mouvement justifié, selon notre enquête Odoxa-Dentsu Consulting réalisé avec Franceinfo. C'est 7 points de plus que lors de la dernière vague du 22 novembre, et 10 points de plus par rapport à la première mesure, du 16 novembre. «Ni les images de violences et de dégradations choquantes de ce week-end, ni surtout l'intervention d'Emmanuel Macron mardi n'ont permis d'atténuer le soutien au mouvement.

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  • Gilets jaunes : cette fois c’est différent. Reportage de Politique Magazine au coeur de l'actualité

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    3230962538.jpgNotre reportage dans la manifestation Gilets jaunes du 24 novembre le prouve : c’est la France profonde qui s’est montrée ce jour-là. Une France qui durcira sa contestation car elle n’a plus le choix. 

    Ils sont venus de toute la France pour montrer leur ras-le-bol. Leur but ? Obtenir gain de cause. Hors de question, pour cette France qui bosse et a du mal à boucler ses fins de mois, de faire machine arrière. « S’il le faut on reviendra », nous ont dit plusieurs manifestants. Peu de Parisiens dans le cortège de samedi, mais des Jurassiens, des Tarnais, des Auvergnats, etc.(Photo : « Macron, rends-nous notre pognon ».)

    L’un d’eux est arrivé avec deux amis la veille au soir et a dormi dans un hôtel Formule 1. Il explique que, dans sa région, les bus cessent de fonctionner à 19h. Lui part au travail à 21h.

    « C’est pas comme à Paris ou les grandes métropoles, ici vous avez tout. Nous, on est obligé de prendre la voiture. »

    À elle seule, l’essence lui coûte désormais plus de 100 euros par mois. « C’était la goutte d’eau. Les médias ne parlent que de l’essence, ils nous font passer pour des beaufs, mais c’est un tout ». 

    Paris est verrouillé.

    « J’ai vu mes parents galérer toute leur vie. Et moi je continue à galérer. Il y en a marre », nous a dit un jeune habitant d’un petit village. Un peu plus tard, dans un abri protégé des gaz lacrymogènes incessants, un homme originaire de Brioude montrera avec fierté sur son téléphone les blocages organisés par les gens restés au pays. Des barrages en pleine campagne, là où les populations sont livrées à elles-mêmes.

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  • LA TRANSITION ENERGETIQUE A BON DOS !

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Mais pour qui nous prennent-ils ? Pour des débiles profonds, prêts à gober n’importer quel bobard, à ingurgiter toute infox, les « fake news » comme « ils » disent, dans leur misérable franglais de snobinards des beaux quartiers ? Le tout illustrant à merveille le vieil adage disant que « plus c’est gros, plus ça passe » ?

    Non, la transition énergétique est un leurre pour bobo branché, pas une réalité pour la France qui peine, qui se lève à l’aube, qui prend son automobile parce que les transports en commun ne sont ni sûrs, ni rapides ou, parfois, totalement inexistant pour ces millions de rurbains qui habitent à la campagne ou à la grande périphérie des villes. (Car les loyers, - et encore ! -, y seraient moins chers).

    C’est un produit de luxe pour des gens aisés, pour une société apaisée, qui est tout le contraire de l’actuelle société française fractionnée en corporations rivales, éclatée en communautés ethniques ou sociétales totalement divergentes, dans  leur comportement comme dans leurs espérances. Là aussi, « le bien vivre ensemble » est un leurre. Le socialisme « hollandien » avait gravement compromis l’unité nationale, le pouvoir « macronien » l’a achevée. Gérard Collomb, lui, dans une démission du genre « courage, fuyons ! », en a déjà tiré les leçons.

    La France toute seule, « pour sauver la planète ? »

    La France de nos jours, c’est 1% maximum de la population planétaire. Peut-on raisonnablement espérer que ce 1%, s’il réduisait sa facture énergétique, concourrait utilement à faire baisser le réchauffement climatique, à supposer d’ailleurs, que les doctrinaires du GIEC aient raison ? Car rien n’est formellement avéré. Ne devrait-on pas parler, plutôt, de dérèglement ? Le polytechnicien Christian Gérondeau, l’ancien « Monsieur sécurité routière », penche pour cette thèse (cf son livre, Climat, les grandes manipulations). Les comparaisons fiables ne pourraient s’effectuer qu’avec plus de recul, car les mesures météorologiques sont, à l’échelle de l’histoire de l’humanité,  très récentes. Il n’en demeure pas moins qu’il y a des phénomènes récurrents anormaux, sinon alarmants : tornades, tempêtes, raz-de-marée, crues hors saisons ou, au contraire, sécheresse. Mais est-ce dû à la seule activité humaine ? Etant « climato-sceptique », j’en doute.

    Que les gros pollueurs lèvent le doigt

    La France a le plus gros parc mondial de centrales nucléaires après les Etats-Unis. Elle a 58 réacteurs répartis en 19 sites. C’est l’essentiel de notre production énergétique « lourde ». Le nucléaire, on le sait, ne pollue pas. Il est vrai que l’angoisse nait de la fiabilité, de la sécurité et de la sûreté des centrales. Ici en France, et heureusement, ce n’est ni Tchernobyl, ni Fukushima. Espérons qu’à chaque centrale est affecté un élément armé de gendarmerie ! Mais il est vrai que l’enfouissement des déchets pose  un problème sur le très long terme. Quelle solution ? Des galeries profondes à l’abri des secousses telluriques ? Nos voisins européens, dans leurs choix énergétiques, ne sont pas très raisonnables. Des centrales à charbon, comme en Pologne ou en Allemagne, polluent allègrement. Aux Etats-Unis, du gaz de schiste extrait sans vergogne et la réouverture de mines, fortifient l’assise électorale de  mister Trump. Les éoliennes qui  gâchent certains de nos paysages, sont-elles une alternative suffisante ? (Je laisse le soin au lecteur de se reporter à l’ouvrage d’Alban d’Arguin ! cliquez ici) N’oublions pas non plus, que la capacité maximum en centrales hydrauliques  est atteinte : il n’y a plus de vallées à inonder. (Et rappelons-nous les déchirements humains causés lors de l’édification des barrages, à Tignes, notamment) Et puis, constatons que l’Inde comme la Chine ne se sentent guère concernées par la COP-21, clôturant en fanfare, le séminaire de la lutte contre le méchant gaz carbonique à effet de serre ! Les pétroliers eux-mêmes, pays producteurs comme compagnies exploitantes, ont tout intérêt à puiser et user « l’or noir » jusqu’à la dernière goutte, tout en investissant et misant sur des énergies nouvelles plus « soft », en vertu d’une prudence comportementale qui consiste à ne pas mettre « tous ses œufs dans le même panier »… Des états comme les Emirats arabes unis ou l’Arabie Saoudite, jouent du « yoyo » à la pompe, en réduisant leur production pour préserver l’avenir. Tous les membres de l’OPEP semblent à l’unisson. Nous pourrions acheter iranien, moins cher compte-tenu que ce pays est devenu un « paria », mais, l’embargo US auquel nous nous soumettons, nous oblige à nous en détourner. Le prix du baril s’envole, celui du carburant au détail aussi, l’état français répercutant mathématiquement la hausse. Il se goinfre de taxes. Et Mr Dupont/Durand paye plus cher son litre de super comme de gasoil. CQFD ! Il pourra toujours se consoler en sachant qu’un milliard d’euros va au financement de l’Aide médicale d’Etat (AME), et deux autres au financement des « MNA », ces fameux mineurs étrangers non accompagnés, qui ne sont pas plus mineurs que votre grand-mère ou moi-même !

    La démographie démentielle de certains pays n’arrangera rien

    Les écologistes oublient toujours de mentionner, parmi les « coupables » du réchauffement climatique supposé, les pays à forte démographie, comme ceux d’Afrique. Pourquoi ? Par idéologie, parce que l’homme blanc est coupable de tout. On ne nous fera pas croire qu’une planète à 10 ou 11 milliards d’humains dont quatre en provenance d’Afrique, sera plus vivable que notre chère planète bleue d’aujourd’hui ! Si nous souhaitions que les Africains aient un niveau de vie comparable ne serait-ce qu’aux pays européens les moins aisés, - Serbie, Albanie, Macédoine, Bulgarie, Roumanie, Arménie, Géorgie -, il faudrait électrifier massivement le continent noir, - plan Borloo -, et les besoins en eau l’assècherait ! Les barrages sur le haut Nil sont lourds de conflits potentiels entre les riverains du fleuve des Pharaons ! Les usines de dessalement de l’eau de mer pourraient utilement suppléer à la raréfaction de l’eau douce, mais qui paierait l’addition ? Le banlieusard ou le campagnard, qui voit ses notes de carburant et de fioul exploser, on l’a vu, l’entrainant à revêtir le fameux « gilet jaune » ? Et Dupont/Durant peut-il se payer un véhicule électrique, réputé moins polluant (à court terme !), sans mettre gravement en danger l’économie de sa famille ? Que nenni monsieur Macron !

    Et Zorro est arrivé….

    Le lundi 26 novembre, Sa Majesté s’est adressée au pays depuis son palais de l’Elysée devant un parterre de notables et de journalistes. Brillant, se voulant didactique et pédagogique, le discours du chef de l’Etat a été diffusé sur les ondes pendant ¾ d’heure. Macron s’est évertué à nous faire avaler sa stratégie de réduction de la signature carbone, en fait une écologie punitive. Rien, ou presque, sur les revendications très terre à terre des « Gilets jaunes ». Ce n’est pas la création d’un Haut conseil pour l’action climatique, un « comité Théodule » de plus, qui rassurera Bitru, scotché à  son rond-point qu’il occupe depuis le week-end dernier ! On nous annonce 7 à 8 milliards affectés à cette « transition », une fermeture programmée de 14 réacteurs d’ici à 2035, avec comme objectif de réduire notre dépendance nucléaire de moitié. Comment ? Grâce à la géothermie, au gaz méthane, aux véhicules « propres », aux panneaux solaires et aux…éoliennes, avec un parc marin déjà prévu du côté de Saint-Nazaire en attendant mieux, du côté de Dieppe, peut-être.

    Cerise sur le gâteau, concession au peuple, il y aura bien une concertation pendant les trois prochains mois avec tous les acteurs concernés, y compris les « gilets jaunes ». (Comment déterminer avec justesse qui parlera en leur nom ?) S’il est évident qu’il faille, à terme, diminuer l’impact des énergies fossiles, nous ne devons pas être, pour autant, condamnés à voir notre France défigurée par tous ces « obélisques » hideux dressés du nord au midi, grands épouvantails à hélices brassant de l’air comme un fonctionnaire de Courteline, pas plus que tous nos toits doivent se couvrir de panneaux solaires. Ou, encore, que l’habitacle de nos voitures  soit réduit à la portion congrue pour faire de la place aux piles ! (Dont les fabricants sont, au passage, Chinois et Coréens du Sud).

    L’inévitable relai politique

    Les « gilets jaunes » qui, apparemment restent sur leur faim, - à l’origine mouvement informel non violent et non structuré-, doivent se « réinventer » s’ils veulent se maintenir dans la durée. Noël approche et le gouvernement joue le pourrissement de la situation. Pas sûr qu’un tel mouvement aux revendications tellement disparates puisse continuer à mobiliser des salariés. Bientôt, peut-être, ne resteront plus présents que les chômeurs et les retraités. L’opinion, favorable, peut basculer à tout moment devant des blocages persistants.

    A terme, la solution est politique ; elle ne peut être que politique. Ou nous choisissons la voie insurrectionnelle, comme le revendique un porte-parole autoproclamé, ou alors c’est l’issue démocratique qui s’impose. Elle passe, inéluctablement, par de nouvelles élections législatives. Macron, pour l’instant, est « droit dans ses bottes ». Si la situation persistait, si le pays était paralysé, il devrait céder sur les hausses de taxes ou s’en remettre au suffrage universel. C’est ce que De Gaulle avait fait en 1968. Mais pas sûr, cette fois-ci, que les électeurs reconduisent la majorité sortante.

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  • Que le mouvement des Gilets jaunes se poursuive comme il est né: anarchiquement et à partir des réseaux sociaux

    Que le mouvement des Gilets jaunes se poursuive comme il est né: anarchiquement et à partir des réseaux sociaux

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

    Malgré les violences, malgré la minimisation gouvernementale, le deuxième acte de la contestation des gilets jaunes, samedi 24 novembre, a été un nouveau succès. Mais cet étrange mouvement politique sans chef n’en finit pas de perturber à la fois ses adversaires et ses soutiens. C’est pourquoi tant de gens rêvent à voix haute de le « structurer » et de lui donner des « porte-parole ». Pour ma part, je pense que ce serait une énorme erreur stratégique.

    Certes, ce mouvement anarchique a un côté inquiétant et dangereux. L’absence de cadres et de service d’ordre a déjà conduit à des drames, comme la mort d’une femme le 17 novembre. Mais, si le mouvement se structure, compte-tenu du rapport de force actuel, il sera récupéré par l’extrême gauche, seule force organisée, au sein des gilets jaunes, capable de faire triompher des mots d’ordre d’un bout à l’autre de la France.

    Dans ce cas, au mieux, la légitime contestation fiscale va être étouffée sous des revendications absurdes (j’entendais récemment Olivier Besancenot dire que la « bonne » réponse à la colère populaire serait la réquisition des logements en centres-villes pour éviter que la « France périphérique » ne soit obligée de prendre sa voiture!). Mais, le pire, c’est-à-dire une situation capable de nous faire regretter M. Macron à brève échéance, serait plus vraisemblable.

    Le mieux serait donc que ce mouvement se poursuive comme il est né: anarchiquement et à partir des réseaux sociaux, comme les printemps arabes. Pour la suite, plusieurs scénarios sont envisageables. Je vous en propose quelques-uns, non pas pour faire de la politique-fiction, mais pour tenter de comprendre ce qui se joue sous nos yeux.

    Le scénario le plus favorable serait la transformation des gilets jaunes en mouvement populiste sur le modèle de « 5 étoiles » en Italie qui, après une contestation fiscale, est arrivé en quelques années au pouvoir, grâce à une alliance avec la Ligue. Pour cela, une condition nécessaire est que les patrons de PME y instillent une dose de « poujadisme » – qui aurait deux intérêts : faire fuir l’extrême gauche et rappeler que la fiscalité est une question globale qui touche ensemble entreprises et ménages.

    Un autre scénario est possible: que M. Macron pousse délibérément à bout les manifestants pour exiger les pleins pouvoirs, selon l’article 16, et se soustraire à la démocratie. Il ne faut, en effet, pas perdre de vue la question institutionnelle. De même que la monarchie est morte de la contestation fiscale, la république peut tout à fait en mourir. Déjà, au parlement, bon nombre de personnes enterrent la réforme constitutionnelle promue par le président. C’est qu’en effet, la fronde peut fort bien ne pas s’arrêter à Emmanuel Macron et renverser tout l’édifice de la Ve République. On constate au passage à quel point le quinquennat a été néfaste, puisque l’élection présidentielle ne laisse plus la moindre place pour des contre-pouvoirs à l’échelle nationale.

    Un autre scénario a déjà été évoqué: il s’agit de la récupération par l’extrême gauche. Je ne crois pas, en revanche, que la droite soit en mesure de « récupérer » le mouvement. Mais elle n’en a pas besoin: ce mouvement est la colère d’une France spontanément identitaire et attachée à ses libertés. En tout cas, nous assistons à l’une des contestations fiscales les plus importantes depuis la grande grève de 1906 et sans doute même depuis 1789. N’oublions pas que l’ impôt est au moins aussi injuste qu’à l’époque – mais surtout colossalement plus lourd.

    https://www.lesalonbeige.fr/que-le-mouvement-des-gilets-jaunes-se-poursuive-comme-il-est-ne-anarchiquement-et-a-partir-des-reseaux-sociaux/

  • Discours de Macron : en attendant la fin du monde…

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    Disons qu’il a fait un effort. Pas dans la longueur du discours, trop long comme d’habitude. Mais il n’a pas insulté les Français. C’est déjà ça. Ça devait le démanger mais les conseillers en com’ avaient dû lui dire de garder cela pour les grandes occasions, lorsqu’il porte jaquette à l’étranger.

    Il ne les a pas insultés ; enfin, tout du moins, formellement. C’est vrai, aussi, qu’il s’est dépassé, ces derniers temps. Pas plus tard que dimanche, à Bruxelles, il se penchait, nous racontait hier ici-même notre ami Nicolas Gauthier, sur la misère de « nos classes laborieuses », comme not’ bon maître sur le sort de « nos gens ».

    Dans ce discours de mardi matin qui devait répondre à la colère des gilets jaunes, Emmanuel Macron n’a pas insulté les Français, mais il s’est quand même un peu moqué d’eux. Un discours technocratique enrobé, pour le coup, d’un peu d’empathie d’apparat. Visiblement, à entendre les premières réactions des gilets jaunes, ça n’a pas marché.

    Emmanuel Macron veut donc faire croire que l’on va s’occuper en même temps de la fin du monde et de la fin du mois. En attendant, si des dizaines de milliers de Français sont rassemblés sur les ronds-points, ce n’est pas pour observer le ciel dans l’attente de l’Apocalypse mais parce qu’ils ne savent pas comment ils vont boucler leur fin de mois cataclysmique. Rien de bien concret et immédiat n’est donc sorti de ce discours, si l’on excepte la promesse d’une évolution de la taxation en fonction des cours du pétrole. Un truc qui avait été essayé sous Jospin et qui n’avait pas été concluant. Comme quoi on peut être un fan de cuisine d’un nouveau monde et, néanmoins, utiliser les vieilles recettes (fiscales). Les Français des ronds-points, qui savent compter et comptent par nécessité, ne s’y retrouveront sans doute pas.

    Emmanuel Macron garde le cap : « Ne pas changer d’avis, ne pas changer la vérité », a-t-il déclaré. Car, rappelons-le, Emmanuel Macron EST la vérité. Certes, il a parfaitement compris la situation des Français les plus modestes, ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, qui ne peuvent changer la chaudière au fioul sur un coup de tête. Ces Français, « ils disent que ce sont, au fond, toujours les mêmes qui font les efforts, et ils ont raison », constate le Président-sociologue. Que n’a-t-il fait ce constat durant la campagne de 2017 et pris les mesures en conséquence ! Peut-être n’aurions-nous pas les gilets jaunes dans la rue aujourd’hui. Et en décryptant le discours présidentiel, on a le sentiment que ce sont toujours les mêmes qui feront les mêmes efforts.

    Mais au-delà de la question du prix des carburants, Emmanuel Macron n’a pas donné de réponses concrètes à la question centrale du pouvoir d’achat. L’avalanche d’augmentations de taxes diluées dans le quotidien des Français pèse lourd dans le budget des plus faibles : assurances, contrôle technique des véhicules, etc. Une liste longue comme un jour sans pain.

    Et plus encore, rien, dans le discours d’Emmanuel Macron, n’était de nature à rétablir la confiance entre, d’une part, le Président, le gouvernement et sa majorité et, d’autre part, les Français. Parmi les revendications des gilets jaunes, on entend celle d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Elle peut paraître, en première approche, farfelue. Elle fait sourire et même rire parmi les membres de la majorité. J’entendais, mardi soir, sur BFM TV, le député de Vaucluse Morenas, suppléant de la secrétaire d’État Poirson, dire aux gilets jaunes qu’il recevait à sa permanence, qu’il ne porterait pas cette revendication à Paris. Personne ne sait comment la situation peut évoluer dans les prochaines semaines. Mais l’on devrait se souvenir de Mai 68. Nous n’en sommes pas encore là, Dieu merci, mais faut-il rappeler que le général de Gaulle a dissous l’Assemblée nationale le 30 mai 1968 après les « événements ». 293 UDR (sur 487 députés) entrèrent au palais Bourbon. Un raz-de-marée. De Gaulle avait rétabli la confiance avec le peuple. Si Emmanuel Macron est si certain d’être dans la vérité…

    http://www.bvoltaire.fr/discours-de-macron-en-attendant-la-fin-du-monde/

  • Gilets Jaunes : Jordan Bardella dénonce “le mépris et l’arrogance du gouvernement”

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    Deux jours après la nouvelle mobilisation des Gilets Jaunes à Paris, marquée par de nombreux incidents, notamment concentrés sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, Jordan Bardella, invité politique du Grand Matin Sud Radio, a expliqué que le gouvernement “a cherché à jeter le discrédit sur l’ensemble du mouvement“.

    Le porte-parole du Rassemblement national a notamment déclaré :

    Les forces de l’ordre ont eu des ordres particulièrement étranges. J’ai vu des personnes âgées, des mères de familles, se faire gazer. Et on a laissé assez vite les casseurs monter en tête de cortège. Le ministère avait indiqué que les Champs-Élysées seraient fermés. Il faut que le ministre rende des comptes. Les Gilets Jaunes ne sont pas des casseurs. Ce sont des citoyens paisibles qui veulent dire stop à la politique de matraquage fiscal mis en place par Emmanuel Macron, qui est insupportable.

  • "GILETS JAUNES EN MARCHE! EN MARCHE! EN MARCHE!"

  • Le récent saccage de Paris ou le cynisme de nos princes

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    Bernard Plouvier

    Qu’Emmanuel Macron soit le Président des riches et l’homme-lige de l’économie globale, c’est une évidence pour tout le monde. Ce l’était, d’ailleurs, pour une faible majorité de Français dès l’élection présidentielle. Hélas les très nombreux abstentionnistes ont fait élire l’homme du grand capital, se rendant complices d’un acte imbécile.

    L’on sait également que l’homme fort du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et des Cultes, Christophe Castaner, est un illustre joueur de poker, qui n’a pas toujours été bégueule dans ses relations... au point qu’on pourrait confondre les termes Castaner et castagner. On vient d’en apercevoir un aspect lors du second week-end de contestation des « Gilets jaunes ».

    En dépit du ridicule de sa motivation : une augmentation des taxes sur le gas-oil et le mazout – alors que l’insécurité, le chômage monstrueux, l’immigration-invasion forment un ensemble de causes de contestation infiniment plus important -, ce mouvement est plutôt populaire. Il témoigne en tous cas de l’exceptionnel degré d’irritation du « bon peuple ». 

    Les initiateurs du mouvement avaient clamé sur tous les tons qu’ils ne voulaient aucun débordement, singulièrement pas de brutalité, ni de vandalisme. Pourtant, en deux week-ends et une dizaine de jours d’existence, le mouvement a fait deux morts et six cent blessés, dont une grande partie liée à des automobilistes fous et à des casseurs professionnels.

    Paris fut, lors du second week-end, le lieu d’affrontements violents avec les forces de l’ordre et l’occasion d’un vandalisme d’émeutiers. Or commencent à être entendus des commentaires désabusés de CRS et de policiers qui sont unanimes à dénoncer l’imbécillité des mesures prises par « leur hiérarchie » : trop peu d’hommes requis et placés aux mauvais endroits.

    Et c’est là que l’on commence à imaginer un scénario cynique du couple Macron-Castaner. D’abord chacun connaît le financement occulte des groupuscules d’agitateurs « d’extrême-gauche », au comportement de malfrats, par les services du ministère de l’Intérieur. On en a eu suffisamment de preuves quand Manolo Valls était titulaire du poste ; il est parti régner à Barcelone, ça fait un nuisible de moins ! 

    Face à un mouvement revendicateur qui risque de s’enraciner dans le « bon peuple », réellement excédé par les turpitudes et la nullité de ses princes, nos Machiavel de salon et de cercles de jeux ont compris qu’il fallait le déconsidérer en utilisant leurs casseurs aux ordres et l’inusable référence aux « membres de la droite extrême ». C’est ainsi que l’on a ressorti Madame Le Pen du placard médiatique où elle végétait.

    On va éteindre l’incendie débutant par le mensonge et la manipulation cynique. À moins que ce coup de bluff du grand joueur de poker de l’Intérieur s’avère insuffisant. Il ne dépend que des populistes de France d’organiser ou non une lutte efficace contre les représentants des multinationales, de l’islamo-pétrodollar, du bluff pseudo-écologique et autres fadaises qui sont autant de leurres pour racketter toujours plus le contribuable et le consommateur.

    Le joueur de flûte Macron et le poker-player Castaner vont-ils triompher ? Les Français vont-ils une fois de plus se comporter en « veaux » (expression d’origine gaullienne contrôlée) ou faire preuve de sens critique ?

    Les citoyens n’ont rien à attendre des politiciens. Ils doivent devenir d’efficaces et honnêtes propagandistes. Ce ne sont pas les sujets d’inquiétude qui manquent : le triste état de notre pays et le très sombre avenir de notre Nation suffisent amplement, sans qu’il soit utile de recourir à la violence ou à l’exagération. Chacun doit faire preuve d’honnêteté et d’inventivité dans la présentation des faits, en insistant jour après jour pour contrer, grâce à la parole et aux réseaux sociaux, la propagande mensongère des tristes sires des palais de la Ripoublique.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/