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magouille et compagnie - Page 1510

  • Les racines de l'étatisation

    6a00d8341c715453ef01b7c94ace27970b-320wi.pngC'est du fiscalisme dont nous souffrons aujourd'hui le plus en France. Ce phénomène ne reculera qu'avec la diminution du périmètre de l'étatisme. L'étiage des deux inondations, fiscale et administrative, reste à 57 % de la richesse créée par les Français.

    Dans l'Opinion du 29 janvier, Raphaël Legendre dénonçait ainsi, à juste titre, ce qu'il appelle "l’incroyable niveau de prélèvements sur les entreprises françaises" évaluant qu'en France, "le taux moyen d’imposition des entreprises est le plus élevé d’Europe, avec un taux atteignant 62,2 % du chiffre d’affaires. Cette situation n'est pas seulement pénalisante pour le pays dans la concurrence internationale, elle dévalorise dans la société la production, l'initiative et, en définitive, le travail.

    Or, non seulement cet état de choses n'a pas toujours existé mais la perspective en a très longtemps été odieuse au peuple.

    Il est donc essentiel de ne pas se méprendre sur son histoire longue, autant que sur son histoire courte.

    Je ne pourrai pas assister le 8 février prochain à la conférence de Jean-Philippe Feldmann qui semble, par son titre, accréditer l'idée que le "mal français", expression popularisée par un ouvrage d'Alain Peyrefitte, proviendrait d'une réalité millénaire.(1)⇓

    Cette conférence est occasionnée par la sortie d'un livre certainement très intéressant, puisqu’il nous propose de "transformer la France", et, on l'espère, plus nuancé que son sous-titre dont a fait le thème de la conférence(2)⇓.

    Sans doute l'idée générale des auteurs du livre rejoint largement nos préoccupations économiques du moment.

    Le problème tient à ce que son intitulé nous ramènerait au XIe siècle. Et j'avoue avoir beaucoup de mal à percevoir les errements et les fautes de nature à condamner en bloc le long règne du Robert le Pieux (996-1031), fils de Hugues Capet dont les conséquences se feraient sentir de nos jours.

    Cette datation est donc tout à fait erronée : si la France avait toujours été affectée d'une tare mortelle, elle n'aurait pas survécu. Elle n'aurait pas contribué à cette part que l'on peut quand même considérer, sans chauvinisme, comme importante, et même fondatrice, pour la civilisation occidentale.

    Faire remonter à mille ans le mal dont souffre aujourd'hui la France revient à ravaler ce pays au rang d'erreur de l'Histoire. Car on ne peut parler de France, c'est-à-dire de la Francie occidentale, partie détachée de l'empire carolingien, qu'à partir du règne de Charles le Chauve (840-877). Or c'est précisément de cette époque que date le morcellement du royaume en principautés pratiquement autonomes, ‑ ce que nous confondons avec la féodalité, système juridique un peu plus tardif organisant l'ensemble des institutions et usages contractuels entre suzerains et vassaux(3)⇓.

    De cette longue histoire est sorti un peuple, très diversifié au départ, rassemblé par les Capétiens.

    Non la France ne peut donc pas être tenue globalement pour une erreur de l'Histoire.

    Non, pour être précis, l'étatisme n'y est pas millénaire.

    L'erreur étatiste, telle que nous la vivons aujourd'hui, commence en fait beaucoup plus tard. Nous la confondons avec la tendance au centralisme que d'excellents esprits, comme Alexis de Tocqueville, ceci pour ne rien dire du professeur Vedel, font remonter à la fin de l'Ancien Régime. On présente souvent ainsi Richelieu d'avoir été le premier des étatistes et des centralistes. Mais son célèbre Testament, qu'on cite souvent sans l'avoir vraiment lu, peut être aussi bien compris comme celui du dernier des féodaux, vassal fidèle, féal de son Roi.

    Les racines de l'étatisation et du centralisme, au niveau nous connaissons, ne remontent pas à la monarchie.

    Comme le totalitarisme communiste, elles remontent à Robespierre et au jacobinisme. Napoléon et les pillages révolutionnaires ont cherché en vain à l'étendre au reste de l'Europe.

    Depuis, le système n'a cessé, de crise en crise, de s'aggraver : plan Freycinet à partir de 1878, folies monétaires et des réparations après 1918, front populaire de 1936, charte du travail de 1941, ordonnances de 1944, lois communistes de 1946, mais aussi à partir de 1966 – "j'irai plus loin, disait alors De Gaulle, que leur front populaire" – nouvelles ordonnances de 1967, hausse prodigieuse des prélèvements obligatoires sous Giscard – 7 points de PIB en 7 ans – suivie du programme commun mis en route à partir de 1981, plan Juppé de 1996, tout cela sous des étiquettes différentes aboutissant à la mainmise des hauts fonctionnaires sur l'État et de l'administration sur l'économie et la société.

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique

    "Les Harmonies économiques" par Frédéric Bastiat à commander en ligne aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 29 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1. En finir avec mille ans de mal français"conférence de Jean-Philippe Feldman à l'ALEPS 35 avenue Mac-Mahon Paris 17e. M° Ternes ou Étoile.
    2. "Transformer la France ; en finir avec mille ans de mal français" (Éd. Plon, 2018) par Mathieu Laine et Jean-Philippe Feldman, avocat à la Cour de Paris, professeur agrégé des facultés de droit, spécialiste de l'histoire des idées politiques.
    3. cf. "Charles le Chauve"par Janet-L. Nelson 1994 ed. Aubier-Flammarion

    http://www.insolent.fr/

  • Grand remplacement : complot, fantasme ou réalité ?

    Face à l’immigration, les Français semblent de plus en plus nombreux à croire à une substitution de population. Mais le « Grand remplacement » et son inventeur, l’écrivain Renaud Camus, sont voués aux gémonies. À tort ou à raison ?

    Le chroniqueur Edouard Chanot donne son avis.

  • Les intox des Femen

    6a00d83451619c69e201bb09ee0ae6970d-800wi.pngOlivier Goujon, journaliste indépendant depuis 20 ans, auteur de 500 reportages dans 160 pays, sur des sujets aussi divers que les derniers trappeurs du Canada, les vendeurs d’argent en Somalie, la féminité en Iran, les particularismes kurdes… vient de publier un ouvrage sur les Femen. Il explique à... la Fédération Nationale de la Libre pensée :

    "C’est l’arrivée en France d’Inna qui change la donne pour toujours. Inna arrive à Paris le 21 août 2012. Elle a, dit-elle, fui dans l’urgence, des hommes armés qui forçaient la porte de son appartement. Elle choisit la France car le mouvement y possède déjà une branche, fondée par Safia Lebdi quelques mois auparavant.

    Le récit de son “évasion” est invérifiable, plein d’incohérences, et se heurte frontalement aux témoignages de ses ex-compagnes de révolte. Je le démonte point par point dans le livre en refaisant son parcours. Mais ce récit est bien vite porté par ses nouvelles amies françaises, à commencer par Caroline Fourestqui multiplie les interventions médiatiques et écrit un livre plein d’approximations, d’oublis et de contre-vérités pour expliquer l’arrivée d’Inna et justifier que les autres restent en Ukraine. Elle prétend par exemple qu’Inna “devait” s’échapper, car elle était poursuivie pour avoir tronçonné une croix chétienne.

    Elle oublie de dire que les 3 autres tirent sur les haubans pour abattre la croix. Au regard de la loi ukrainienne, les 4 sont également coupables et rien ne justifie l’accueil d’Inna plutôt que celui des autres. La diplomatie française était d’ailleurs d’accord pour accueillir les 4. Je renvoie au livre pour comprendre comment Caroline Fourest explique à Sacha et Oxana qu’elles ne pourront pas être accueillies alors que la France regarderait d’un bon oeil l’arrivée d’Inna. Sacha et Oxana vont rentrer en Ukraine et continuer de se battre dans des conditions terrifiantes. Elles seront enlevées par les services secrets, battues, accusées de terrorisme tout en continuant de financer – c’est hallucinant de cynisme - la vie quotidienne d’Inna à Paris en vendant des objets dérivés Femen. Au bout d’un an, à la fin de l’été 2013, Sacha et Oxana se réfugient elles aussi en France, exténuées, pauvres, amaigries, Oxana s’est cassé les deux poignets en fuyant… Elles ignorent que le plus dur commence.

    C’est-à-dire ?

    Inna Shevchenko, la leader actuelle, et Caroline Fourest, vont instrumentaliser Femen France contre Sacha et Oxana. La raison est la même qui présidait au refus de les voir rester en 2012: Inna veut être seule à la tête de Femen, c’est pour cela qu’elle a organisé son “évasion” l’année précédente. Caroline Fourest, elle, veut utiliser Femen à son profit politique, or cet objectif sera beaucoup plus difficile à atteindre si le mouvement est dirigé en France par Sacha et Oxana, qui sont bien plus légitimes qu’Inna. Caroline Fourest s’inventera un prétexte romantique en prétendant être tombée amoureuse d’Inna. Je ne sonde pas les coeurs et les reins, mais je dis que c’est un prétexte. J’explique pourquoi dans le livre. De son côté, Anna décide de rentrer dans le rang en Ukraine. Elle travaille aujourd’hui dans… la communication politique. C’est une défaite de plus pour le mouvement. [...]

    Les médias ont-ils une responsabilité dans la “trahison” que vous évoquez?

    Enorme. Les réseaux de Caroline Fourest, mis au service d’Inna Shevchenko, vont être d’une efficacité redoutable. Je donne de nombreux exemples dans le livre: l’affaire du timbre Marianne, le faux attentat incendiaire du Lavoir Moderne,  l’attaque du théâtre... Toutes manipulations au service du pouvoir d’Inna! [...]

    Par ailleurs, il y a, oui, de la connivence, et comment ! Le livre de Caroline Fourest en fait même état impunément : embarquée par la police dans une manif, c’est Valls, ministre de l’Intérieur qui s’inquiète de sa situation ! Plus loin elle se vante de sa relation privilégiée avec la Présidence, puis de ses contacts avec le ministère pour qu’Inna obtienne ses papiers (et de fait Inna obtient le statut de réfugié politique en 49 jours, record battu ! Les autres mettront 400 jours !) [...]

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LAURENT DE BÉCHADE : « LE RACISME ANTI-BLANC PREND UNE AMPLEUR CONSÉQUENTE »

    Laurent de Béchade vient de créer l’Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc (OLRA). Pourquoi cette association ? Réponse au micro de Boulevard Voltaire.

    Laurent de Béchade, vous avez créé l’OLRA, l’organisation de lutte contre le racisme anti-blancs.
    Pourquoi avoir créé cette association ?

    « L’OLRA est la première association laïque, apolitique et indépendante de lutte contre le racisme anti-blancs.
    Aujourd’hui, il était nécessaire pour nous de créer cette association pour plusieurs raisons.
    La première est que le racisme anti-blancs prend une ampleur conséquente depuis plusieurs années.
    La seconde est l’extrémisme grandissant dans les rangs même de l’anti-racisme.
    Ces deux faits parallèles nous ont amenés à créer cette association. Elle fait beaucoup parler d’elle, sur les réseaux notamment.
    Beaucoup d’anti-racistes aujourd’hui ont du
     mal à comprendre que des blancs puissent également être victimes de racisme. »

    De quoi parlez-vous exactement lorsque vous parlez de racisme anti-blancs ?

    « Il me semble important de vous préciser que l’OLRA est une association universaliste. Nous défendons tous types de communautés et dénonçons tous types de racisme et de discrimination. Nous ne sommes donc pas dans un repli communautariste.
    Pour répondre à votre question, le racisme anti-blancs est une forme de racisme qu’on nie et qu’on bafoue aujourd’hui sous prétexte que cela viendrait d’une thématique de l’extrême droite. Or aujourd’hui, nous voulons démontrer que c’est un problème qui transcende bien sûr tous les partis. Même si Jean-Marie Le Pen a amené le problème en 1985 sur la scène médiatique, il y a une réalité concrète aujourd’hui qui impose que ce ne soit pas l’extrême droite qui s’empare de ce sujet. Il faut que ce problème soit pris en charge par tout le corps politique et même les corps anti-racistes
    . »
    Y a-t-il une dimension culturelle au racisme anti-blancs ?

    « On ne peut effectivement pas réduire le racisme anti-blancs à une affaire de pigmentation. Le racisme anti-blancs est une projection, des préjugés et des stéréotypes qui sont attachés à la couleur de peau. »

    Quels sont ces stéréotypes et ces préjugés ?

    « Il y en a de très nombreux. On peut dire que l’homme blanc est le colonisateur, le privilégié d’une caste de personnes qui ont des privilèges, l’Occidental, le fragile et le précieux. Ces divers stéréotypes génèrent un nouveau racisme.
    On les remarque surtout sur les réseaux sociaux.
    Lorsqu’on a créé l’association, nous avons eu un florilège de propos racistes. Pour autant, on dirait que les gens ne se rendent pas compte que c’est raciste.
    Je vous donne un exemple. Le terme de « privilège blanc » est un propos extrêmement raciste. On le retrouve pourtant dans les rangs mêmes de l’anti-racisme, en tout cas au moins dans les rangs de l’extrémisme anti-raciste.
    Le privilège blanc est à la fois une hiérarchisation au regard de la couleur de peau. On vous dit : «  les blancs sont plus privilégiés que les autres ».
    On retrouvait les mêmes propos dans les années 30 à l’égard des juifs. On hiérarchisait positivement en disant que le juif était un très bon financier qui calcule très bien.
    Et bien, aujourd’hui, le blanc est privilégié. Il a des avantages que les autres n’ont pas. On généralise toute une couleur de peau à une de ces caractéristiques. On dit souvent que tout blanc est privilégié. »

    Quel est l’objectif de long terme de l’OLRA ?

    « L’association est en plein développement. Nous avons beaucoup d’ambition. Nous allons procéder par étape.
    Le premier objectif aujourd’hui est de sensibiliser l’opinion et de créer un débat national qui pourrait avoir lieu entre les politiques, mais surtout au sein de l’anti-racisme même.
    Nos premières actions seraient de développer des journées de formation de militantisme anti-raciste. Elles seraient ouvertes à tous ceux qui sont curieux de connaître la nature du racisme anti-blancs. Nous souhaitons développer un mouvement anti-raciste universaliste, non pas communautaire, non pas suprémaciste, mais un anti-racisme ouvert à tous.
    Selon nous, seule cette forme d’anti-racisme peut permettre de lutter contre le racisme.
    L’ anti-racisme qui consiste à rester entre-soi, dans sa propre communauté et fermé aux autres est voué à l’échec. Il exacerbe les racismes et fait le contraire de ce qu’il prétend combattre. »

    http://www.bvoltaire.fr/racisme-anti-blanc-prend-ampleur-consequente/

  • Affaire Théo : les média dominants ont diffusé et entretenu une "fake news" pendant des mois

    6a00d83451619c69e201bb09ed9ac4970d-320wi.jpgLa vidéo des caméras de surveillance vient d'être diffusée. Les mêmes médias qui ont accusé les policiers de viol la diffuse comme si de rien n'était alors qu'ils ont menti aux Français :

    "C’est la pièce centrale de ce dossier, la preuve de ce qui est réellement arrivé à Théo L. le 2 février 2017. Europe 1 dévoile les images enregistrées par les caméras de vidéosurveillance de la ville d’Aulnay-sous-Bois. Elles ont été analysées par les enquêteurs de l’Inspection générale de la police (IGPN) puis versées dans la procédure judiciaire. Elles permettent de comprendre ce qu’il s’est vraiment passé (...)

    La vidéo montre leurs coups portés à Théo L., qui se débat vigoureusement, leur grande difficulté à le menotter et le coup de bâton télescopique qui a provoqué la très grave blessure du jeune homme. Un geste très bref, extrêmement rapide, comme une estocade (...)

    Sur la vidéo, il apparaît clairement que, dans l’échauffourée, Théo L. perd sa veste de survêtement et son bas de jogging lui tombe sur les cuisses, laissant voir son caleçon. Quelques jours après les faits, le jeune homme déclarait à propos du policier qui l’a blessé : "Il baisse mon pantalon et il enfonce la matraque dans mes fesses". Les fonctionnaires poursuivis ont toujours contesté avoir baissé le bas de jogging de la victime. Les images permettent de confirmer leur version. Confronté à la vidéo par la juge d’instruction, Théo L. a fait évoluer son récit. Il reconnaît désormais que son pantalon de survêtement trop grand était mal attaché et qu’il a glissé tout seul (...)

    Pour les besoins de l’enquête, la vidéo a également été soumise à l’expertise de deux formateurs de la police, spécialistes en maniement du bâton télescopique de défense. Ils estiment que l’action peut s’expliquer par "la volonté du policier d’exercer un point de pression au niveau des parties charnues des fesses", geste préconisé "pour créer une déstabilisation physique et maîtriser le récalcitrant". Selon eux, cette action semble "proportionnelle" et "justifiée". L’un des instructeurs conclut que le gardien de la paix "n’avait ni la capacité, ni l’intention de percuter une zone aussi précise que l’anus".

    Dans le rapport de l’IGPN qu’Europe 1 a pu consulter, les enquêteurs estiment sur ce point que "si le geste du gardien de la paix (est) à l’origine de la blessure" de Théo L. à l’anus, "l’élément intentionnel pouvant caractériser le viol (n’est) pas établi".

    Fermez le ban !

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • PRISONS, MOTARDS, FRANCE PÉRIPHÉRIQUE : CETTE COLÈRE QUI MONTE ET QU’ILS N’ENTENDENT PAS

    shutterstock_602628911-1000x660.jpg

    Les 80 km/h ne passent vraiment pas. Notamment pour les conducteurs, motards ou automobilistes, qui habitent la province, cette France périphérique éloignée des autoroutes et des transports en commun.

    Partout en France, des collectifs de motards ont décidé de se faire entendre auprès des élus LREM. Dans le Sud-Ouest, samedi, les mouvements « Colère 24 » en Dordogne et « Colère 47 » en Lot-et-Garonne sont parvenus à mobiliser efficacement et bruyamment des centaines de conducteurs ulcérés par toutes ces mesures qui les frappent directement (80 km/h, mais aussi hausse des carburants, nouveaux contrôles techniques, etc.).

    Dans le Lot-et-Garonne, plus de 1.500 manifestants se sont invités lors des vœux du parti présidentiel LREM, à Damazan. Partis d’Agen, ces motards menés par Jérôme Pentolini étaient bien plus nombreux que la semaine dernière, et ils ont été rejoints par des voitures, des taxis, même des ambulances. « Nous n’avons pas été entendus samedi dernier, alors on le sera aujourd’hui !assure le leader.

    Inutile de dire que dans la salle des fêtes censée accueillir les macronistes du département, il n’y avait pas foule. Au moins jusqu’à l’arrivée de ces citoyens en colère. Rapidement, la discussion entre les trois députés LREM, MM. Olivier Damaisin, Michel Lauzzana et Alexandre Freschi, et les motards a tourné au dialogue de sourds. Très bruyamment !

    Il faut noter que le député de Villeneuve-sur-Lot, M. Damaisin, s’est illustré par une formule assez désopilante du « en même temps » macronien qui restera dans les annales de la langue de bois:

    « 80 km/h, je ne suis pas pour car dans ma circonscription, il n’y a pas d’autoroute, il n’y a pas de voie rapide quasiment. Oui, il faut écouter tout le monde. Mais cela ne se décidera pas au Parlement. C’est réglementaire. On peut le regretter mais c’est comme ça.

    Il n’a évidemment pas convaincu. Un autre motard en colère a pris la parole : « Nous tentons de faire comprendre à nos élus que c’est un ras-le-bol général. Il y a une grogne dans ce putain de pays ! »Réponse de notre député : « Si tu n’es pas content de ce pays, tu te barres ! »

    Je vous laisse deviner la réponse de ces citoyens français en colère… Notre député aurait-il tenu le même langage à nos migrants ou nos clandestins mécontents ? Aux détenus indignés par la grève des surveillants ?

    Ce qui est sûr, c’est que cette mesure révolte la France périphérique, et le gouvernement, qui a péché par assurance sur la question des prisons, devrait se méfier de ces révoltes nées de mesures vexatoires toujours dirigées contre les mêmes.

    Pour le moment, ce n’est qu’une révolte.

    http://www.bvoltaire.fr/prisons-motards-france-peripherique-cette-colere-monte-quils-nentendent/

  • Le marché des « enfants jetables » que la famille d’adoption a décidé de rendre

    De Sabine de Villeroché sur Boulevard Voltaire :

    6a00d83451619c69e201b7c94a628e970b-250wi.png"Ils s’appellent Alina, Lola ou Franck et défilent à la manière de mannequins sur un tapis rouge comme à un défilé de mode. Ils espèrent accrocher le regard des adultes… Dans le public, des candidats à l’adoption, ou plutôt à la ré-adoption (« rehoming », en anglais). Tous ces enfants-adolescents qui déambulent ont vécu plus ou moins la même histoire : une expérience ratée au point que leur famille d’adoption a décidé de les rendre.

    La journaliste Sophie Przychodny a enquêté aux États-Unis sur ce marché des « enfants jetables » réalisé ce reportage sidérant diffusé à plusieurs reprises dans nos médias.

    Selon les services sociaux américains, chaque année, 25.000 enfants sont ainsi remis sur le marché de l’adoption, soit un quart des enfants adoptés. Aux États-Unis, il n’y a pas de loi pour interdire à des adoptants de rendre l’enfant qui n’aurait pas donné toute satisfaction.

    Pour tenter de retrouver une autre famille, ces enfants « rendus » sont récupérés par des agences d’adoption et remis sur le marché. Pas tous, car les moins chanceux sont échangés via de petites annonces postées sur Internet avec tous les risques que cela comporte dans un monde où les prédateurs de tous ordres se multiplient.

    À l’autre bout de la planète, en 2014, en Thaïlande, Gammy a subi le même sort. Enfant-objet d’un contrat de GPA conclu entre une mère porteuse thaïlandaise et un couple d’Australiens, il est venu au monde atteint de trisomie 21. À sa naissance, ses commanditaires n’en ont subitement plus voulu ; ce n’était pas « l’enfant parfait » comme ils l’avaient commandé. Au contraire de sa sœur jumelle qui, elle, a été acceptée par ses parents-clients. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le business florissant du trafic de migrant - Journal du Lundi 29 janvier 2018

  • Entretien avec Pierre Cassen sur la situation du contre-pouvoir médiatique en France

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    La situation de Pierre Cassen est un exemple parmi d’autres car la situation de la liberté de la presse en France est catastrophique. Le CSA, la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels et même l’Élysée déterminent qui a le droit de porter la carte de presse ! C’est inédit dans un pays qui donne des leçons de démocratie dans le monde ! Les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire agissent sur le contre-pouvoir, un élément de base mesurant la bonne santé d’une démocratie. Le cas de Riposte Laïque montre l’acharnement de ces trois derniers pouvoirs contre la liberté d’expression. Avec Riposte Laïque d’autres rédactions et sites sont attaqués par le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire alors que des rédactions officielles sont muselées et les journalistes menacés. RT-France est le dernier exemple dans le pays de Victor Hugo, de Zola… alors que l’agence russe est constituée de journalistes qui ont déjà travaillé plusieurs années pour d’autres rédactions reconnues par le CSA. Même des journalistes reconnus par la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels sont menacés par les trois pouvoirs qui constituent avec le quatrième pouvoir les piliers d’une démocratie. Comment peuvent des rédactions comme Riposte Laïque vivre dans un tel contexte ? Source : Novorossia Today

    NRT24 : Encore une mise en examen ! C’est quoi la nouvelle raison ? Pour fake news ?

    Pierre Cassen : C’est en effet la première de l’année, comme je l’ai expliqué dans cet article. La question n’est même pas le contenu d’un article d’un policier, qui signe Géronimo, qui avait allumé durement sa hiérarchie, au lendemain d’un nouveau suicide d’un de ses confrères. Le parquet a ordonné, en 2015, une enquête sur le fonctionnement du site Riposte Laïque. Pourquoi, alors que les attentats musulmans ensanglantaient la France, a-t-il agi ainsi ? Parce que les ordres sont venus de très haut, de chez Cazeneuve (qui déposera 4 plaintes contre nous, bien que ministre de l’Intérieur) et Taubira. Dans les instances du pouvoir socialiste de l’époque (et rien n’a changé), on ne supportait pas le fait que, nos amis suisses étant responsables du site depuis 2012, le responsable de publication, contre qui on pouvait multiplier les plaintes, ne soit plus Pierre Cassen. D’où l’enquête, la multiplication de convocations policières et judiciaires, et une perquisition au cours de laquelle les agents de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) m’ont confisqué ordinateur et téléphone, sans rien trouver de bien compromettant, par ailleurs.

    NRT24 : Combien de mises en examen depuis et combien de condamnations et pour quels motifs ?

    Pierre Cassen : Je n’ai été définitivement condamné qu’une seule fois, avec mon ami Pascal Hilout, apostat de l’islam, et encore parce que, débutants, nous avons commis des erreurs de procédure qui nous ont empêchés d’aller en cassation. Sinon, on est dans du Grand Guignol. J’ai été relaxé deux fois par des tribunaux. Un autre tribunal a condamné le président suisse Alain Jean-Mairet, pour avoir autorisé la diffusion d’un apostat de l’islam. A la question de l’incompétence des tribunaux français pour juger ce qui relève du droit suisse (la Confédération helvétique est une démocratie, non ?), nos juges ont répondu qu’à partir du moment où un texte était consultable sur Internet, depuis la France, il tombait sous la juridiction française. Bref, la France des juges a décidé que notre pays devenait la police du politiquement correct dans le monde entier. Je vous laisse deviner l’utilisation de cette logique que pourraient faire les Saoudiens, quand des Français critiquent leur prophète !

    Sinon, j’en suis à la sixième mise en examen, et le cru 2018 promet d’être abondant, à défaut de la qualité… Pour information, 3 chiffres : de 2007 à 2012, sous Sarkozy, une seule plainte contre Riposte Laïque, et jamais le moindre rassemblement interdit ; sous Hollande, et à présent Macron, nous en sommes à 55 procédures entamées contre nous ; en Suisse, aucune plainte, alors que notre journal relève du droit suisse.

    NRT24 : Il faut être solide pour affronter ces attaques en justice ! C’est grâce à votre passé de syndicaliste pour défendre les salariés opprimés et exploités par le Système que vous pouvez rester zen ?

    Pierre Cassen : Il est vrai que j’ai la chance d’avoir les nerfs solides, et de bien dormir, même la veille d’un procès. Ma compagne Christine Tasin a les mêmes atouts, sur ce terrain. Le passé syndical, au sein de la CGT, permet d’avoir le cuir épais. Quand vous avez animé des centaines d’assemblées générales, parfois dans des contextes dramatiques (fermetures d’entreprise, licenciements massifs), cela forme une carapace solide. J’ajouterais que quand, dans la CGT, vous êtes élu délégué du personnel, voire délégué syndical, avec une étiquette d’extrême gauche, et que vous traversez des événements comme la Pologne, en affichant un badge « CGT avec Solidarnosc » dans un contexte des plus hostiles, cela aide aussi à faire face au mieux à ces petits tracas judiciaires. A part cela, nous ne sommes pas des robots, et nous nous interrogeons sérieusement, devant la suite inquiétante qui se prépare, sur l’attitude à tenir, des fois que les menaces de prison se rapprocheraient. Je rappelle que j’ai été condamné, le 6 septembre, lors d’un procès où je n’étais même pas informé qu’il allait se tenir, à 3 mois de prison avec sursis, et que les juges multiplient, à présent, des peines de prison avec sursis contre les patriotes résistants.

    NRT24 : Au fait, d’où vient cette volonté de combattre la censure, les oppressions, car vous pourriez éditer des livres ne touchant pas la politique et vivre en paix ou mieux encore des livres mettant en valeur le pouvoir actuel ?

    Pierre Cassen : Depuis que je suis en âge de réfléchir, je ne supporte pas l’injustice et l’arbitraire, et le totalitarisme de la pensée qui va avec. Mes engagements de jeunesse à gauche, puis à l’extrême gauche, viennent de là. Je refusais ce que j’appelais à l’époque le fascisme, que j’assimilais au FN (ce qui était politiquement une imbécillité), le capitalisme sauvage quand il avait besoin de dictatures pour briser la résistance des peuples (Pinochet, Videla, colonels grecs) et le stalinisme, que je renvoyais dos-à-dos avec ces deux autres modèles dictatoriaux. Dans cette logique, je ne pouvais, pour rester cohérent avec moi-même, que mener le combat contre le totalitarisme du XXIe siècle : l’islam. Je n’ai jamais envisagé d’être un retraité paisible, jouant à la pétanque tous les après-midis (même si j’adore ce sport), et m’inscrivant dans un machin humanitaire de catho ou de gaucho compassionnel ; ce n’est vraiment pas mon truc. Sinon, oui, je pourrais écrire des livres sur d’autres passions, le sport, par exemple, et principalement le football, mais cela ne serait pas suffisant. Mettre en valeur Macron, il ne faut pas exagérer, je ne serai jamais un lèche-bottes, encore moins de traîtres à la France comme ce président ou celui qui l’a précédé. Et puis, pouvoir me regarder dans une glace, tous les matins, en me disant que je fais ce que je peux pour mes enfants et petits-enfants, et pour mon pays, est nécessaire à mon équilibre de vie.

    NRT24 : Macron a fait un discours sur le journalisme et se permet de dire qui a le droit d’être journaliste ! Cela vous fait bondir ?

    Pierre Cassen : Depuis la victoire de Trump et du Brexit, les politiciens du Système et les journalistes n’ont qu’une crainte : que d’autres victoires suivent. Il y a donc une alliance objective entre les médias du Système (quotidiens nationaux, quotidiens régionaux, hebdomadaires nationaux), gavés de subventions, et les propagandistes déguisés en journalistes, pour réduire au silence la réinformation. J’ai connu les journalistes, professionnellement, puisque j’étais ouvrier du Livre, et travaillais avec eux. Beaucoup d’entre eux étaient fiers de ce pouvoir que leur donnait leur profession, et ne voulaient surtout pas que d’autres, qui n’avaient pas fait leurs écoles et leurs études, puissent écrire des articles dans des quotidiens. Vous imaginez donc leur fureur quand ils voient, sur Internet, des articles, sur Riposte Laïque, Boulevard Voltaire ou d’autres sites, souvent mieux écrits que les leurs, qui, par leur contenu, mettent à nu leurs mensonges ? Intolérable ! Donc, quand Macron présente ses vœux à la presse, le 3 janvier, il leur propose un pacte : je vais briser ceux qui vous font concurrence, et je vais augmenter vos subventions. Mais je veux un retour sur investissement, compris ? Et le message doit passer, puisqu’on apprend, ce jour, que le rédacteur en chef de L’Obs, Croissandeau, serait sur la sellette pour avoir orchestré une campagne hostile de son hebdomadaire, accusant le nouveau président de vouloir mener une politique répressive contre les clandestins (ce qui est faux, en outre). Et, histoire de les faire saliver, il multiplie les menaces et les mesures de rétorsion contre Russia Today, dont il ne paraît pas supporter l’existence.

    NRT24 : Les lecteurs ne seraient donc pas capables de juger par eux-mêmes de la qualité des informations ? Ou le pouvoir prend les lecteurs français pour des idiots ?

    Pierre Cassen : Le pouvoir ne veut surtout pas que les Français puissent juger par eux-mêmes. Imaginez que pendant un mois les journaux télévisés, les quotidiens nationaux, régionaux ou les hebdomadaires, qui tous mentent aux Français sur la réalité de l’immigration, sur l’insécurité qu’elle entraîne, sur l’islam qui serait différent de l’islamisme, sur l’Union européenne, se mettent, à l’unisson, à dire, du matin au soir, ce que nous disons sur le Grand Remplacement et le changement de peuple et de civilisation qui se met en place. Ce serait rapidement une situation pré-révolutionnaire, qui ne pourrait qu’amener le peuple français à demander des comptes aux imposteurs, politiciens et immigrationnistes de tout poil, qui les ont mis dans une telle situation. Donc, justement parce qu’il sait que le peuple de France est capable de tous les sursauts, y compris parfois les pires, Macron tient à avoir des journalistes à sa disposition, qu’il arrose pour mentir aux Français.

    NRT24 : Macron parle des faux journalistes qui répandent des fake news ! Votre réaction ?

    Pierre Cassen : La meilleure réponse a lieu tous les ans, avec la cérémonie des « Bobards d’Or », de Jean-Yves Le Gallou. Et apparemment, la France fait des émules au plus haut niveau puisque le président Donald Trump lui-même a organisé, depuis son bureau, une cérémonie similaire, les « Golden Bobards » ?

    Et apparemment, les journalistes américains, dans ce domaine, n’ont rien à envier à leurs confrères français ! Par ailleurs, la meilleure façon de contrer ce qui est appelé une fausse information n’est-elle pas de la démonter, justement, et d’en ridiculiser celui qui l’a diffusée ? Enfin, qui décide qu’une information est un bobard ? Ceux qui contestaient que des djihadistes puissent figurer dans le flot de clandestins qui envahissent l’Europe ? Ceux qui disent que l’islam est incompatible avec la France, avec la laïcité, avec les rapports hommes-femmes du monde occidental, avec la liberté d’esprit, etc. Ceux qui disent que le niveau scolaire n’a jamais été aussi élevé ? Ceux qui disent que l’immigration est en baisse ? Ceux qui disent qu’elle rapporte des milliards à la France ?

    NRT24 : Comme le président français se permet de parler de faux journalistes et de fake news, pouvons-nous parler d’un faux président et de fake politics ?

    Pierre Cassen : Un faux président, c’est difficile à dire, Macron est hélas président pour cinq ans, sans aucune échéance électorale importante d’ici 2020 et les municipales, car il s’en fout des Européennes de 2019. C’est dire les dégâts qu’il peut opérer dans la société française, du même niveau que Merkel dans la société allemande, ou que Trudeau au Canada. De même, la caste politique, de plus en plus médiocre, n’est plus là pour diriger le pays, donner les grandes orientations, et impulser des débats de société. Ainsi, on a appris que même Hulot et Collomb n’étaient pas au courant de la décision prise par Macron-Philippe d’abandonner le projet de Notre-Dame-des-Landes. C’est dire l’inutilité des députés et des ministres. Mais la France est le pays qui entretient la bureaucratie administrative la plus opulente, et la plus coûteuse, et la classe politique la plus nombreuse. Et comme la très grande majorité des politiciens ne savent rien faire d’autre, et que la place est bonne, en terme de pouvoir, avec ce qui va avec, le fric et les femmes, ils vendent leur soumission au pouvoir contre le maintien de leurs avantages.

    NRT24 : En 1938 Goebbels, après l’Anschluss, avait fait un discours pour dire qui a le droit d’être journaliste ou pas et disait « Tout le monde n’a pas le droit d’écrire ! Seule une maturité nationale et de mœurs peut permettre d’obtenir le droit d’écrire. Ce droit est lié aux devoirs envers l’Etat ». Macron a, lui, dit « supprimer le contenu mis en cause et déréférencer le site » ; « nous voyons dans le champ médiatique l’éruption des fausses nouvelles. Il n’a jamais été autant facile de se prétendre journaliste. Nous avons considéré que toutes les paroles pouvaient se valoir. Toutes les paroles ne se valent pas ». Une similitude entre Macron et Goebbels ou entre l’époque de Goebbels et celle de Macron si on ne considère pas les lois raciales contenues dans le discours de Goebbels ?

    Pierre Cassen : Effectivement, la ressemblance est troublante, et on pourrait ajouter, concernant Macron, que « plus c’est gros, mieux cela passe ». Pour le moment, Macron peut encore se permettre de faire illusion, car personne de sérieux ne peut faire le parallèle entre le totalitarisme soviétique ou nazi et la France de 2018. C’est beaucoup plus sournois. La France actuelle, c’est plutôt cette phrase d’Aldous Huxley, écrite en 1958 : « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »

    NRT24 : En France pour être journaliste il faut être embauché par une rédaction homologuée par le CSA (mais uniquement dans ce cadre et uniquement en ce qui concerne les médias audiovisuels) et être reconnu par la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (enfin, l’employeur doit être une entreprise de presse, écrite ou audiovisuelle, ou une agence de presse agréée). Ce même CSA attaque RT France l’accusant de ne pas être une vraie agence de presse et l’Elysée dit ouvertement que les journalistes embauchés par RT France ne sont pas des journalistes… et les interdit d’assister à des conférences de presse… pourtant ces journalistes engagés par RT France sont issus de médias comme France 3, I-Télé, LCI, BFMTV. Vrai visage de la liberté de la presse en France ? Des inquiétudes ?

    Pierre Cassen : L’exemple des journalistes de Russia Today est formidablement parlant. Mais je vous rappelle aussi que la caste médiatique et politique a laissé crever France-Soir, dirigé par un Russe, Alexandre Pugachev, qui avait eu le malheur de dire que s’il était français, il voterait pour Marine Le Pen. Et la profession n’a pas bougé une oreille pour sauver ce titre qui, au temps de sa splendeur, sous Pierre Lazareff, atteignait le million d’exemplaires par jour. Mais on maintient en vie L’Humanité et Libération, et on prive de subventions Présent et Valeurs actuelles, sous prétexte qu’ils auraient subi des condamnations pour « incitation à la haine » suite à des plaintes des associations amies du pouvoir. C’est cela, la liberté de la presse, en France. Aucun journaliste encarté au FN ne pourrait trouver de travail dans une rédaction parisienne ou provinciale, et même, si on est étiqueté à droite, ce n’est pas très facile. Il reste donc la réinfosphère, TV-Libertés, Radio Courtoisie, et maintenant Russia Today, pour la plus grande rage du pouvoir.

    NRT24 : Il est donc impossible en France d’avoir des recherches ou des opinions journalistiques qui dénoncent par des faits le pouvoir politique dans des rédactions agréées car pour obtenir la carte de presse française, il faut avoir l’accord de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels. Le journaliste qui a la carte de presse française et qui écrirait pour Riposte Laïque sur des sujets censurés dans sa rédaction perdrait d’office sa carte de presse et donc son emploi de journaliste (un journaliste perd sa carte de presse s’il ne satisfait plus à ces conditions. Par exemple, si ses revenus issus d’une autre activité dépassent ceux du journalisme ou s’il travaille pour une publication non agréée ! Preuves que l’Etat en France contrôle toutes les rédactions et tous les journalistes, c’est-à-dire le contre-pouvoir, en labélisant le métier de journaliste qui est pourtant une activité libre basée sur les faits, et preuve que le quatrième pouvoir est actuellement absent en étant soumis aux trois pouvoirs incarnant l’Etat (pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) ?

    Pierre Cassen : C’est vrai, mais en même temps c’est plus compliqué que cela. Jean-Yves Le Gallou, spécialiste des médias, affirme que le premier pouvoir, à présent, c’est celui des journalistes. Ils peuvent, de manière tout à fait coordonnée, orchestrer de véritables campagnes de lynchage médiatique, qui peuvent durer deux ou trois jours, et laisser en lambeaux les plus fragiles. D’où la prudence extrême des politiciens dès qu’ils parlent de sujets sensibles : le FN, l’immigration, l’islam, l’insécurité, l’Union européenne. Eric Zemmour a été souvent victime de ces campagnes, souvent mensongères, qui n’ont qu’un but : faire taire tout discours mal-pensant tenu par des hommes politiques. Et comme, en général, ceux-ci ne sont pas des monstres de courage, et que les pressions de leurs parties sont énormes, cela se termine piteusement par des excuses publiques. Ils sont rares ceux qui, comme Eric, n’ont jamais cédé et ont rendu coup pour coup. Après, vous ajoutez, parmi les cerbères du politiquement correct, le rôle du CSA, qui, bien que non élu, se permet de tirer les oreilles et de menacer les réalisateurs ou les journalistes trop indépendants, et vous avez l’ensemble des paramètres qui font que tout le monde a peur et se réfugie dans des platitudes consternantes. Même les humoristes sont à présents visés : se rappeler Canteloup, qui avait ironisé sur un homosexuel, ou Tex, viré pour avoir blagué sur les femmes battues. C’est la terreur médiatique.

    NRT24 : Twitter a suspendu le compte de Génération identitaire. Boris Le Lay a été condamné par la justice française pour avoir parlé de faits ; son site Internet est déclassé par Google ; Amazon a retiré de la vente le livre de Martin Sellner, leader des Identitaires allemands, et ce dernier doit affronter les banques qui ferment ses comptes ; Facebook a supprimé le compte d’Égalité & Réconciliation. Le rédacteur en chef de L’Obs, Mathieu Croissandeau, pourrait perdre son poste pour sa une montrant Macron sous les barbelés afin de dénoncer sa politique migratoire. Preuves que la répression envers la presse en France a atteint un niveau particulier et que vous, avec votre liberté de ton issue de la tradition française, n’êtes pas la seule cible du régime actuel ?

    Pierre Cassen : Nous ne sommes pas, hélas, les seules cibles du régime actuel et de ses juges. C’est toute la réinfosphère qui est visée, mais aussi bien plus largement la mouvance patriotique. Quand une femme de 56 ans, que tout le monde appelle Domi La Basque, et son mari de 68 ans se font défoncer leur porte, à 6 heures du matin, par un commando de 15 hommes lourdement armés, c’est un message qui s’adresse à toute notre famille. On a vu de quoi ce régime a été capable contre les militants de La Manif Pour Tous (lire l’excellent ouvrage de François Billot de Lochner, La Répression pour Tous. On sait également que des sans-grades, des citoyens coupables de trop aimer la France, se retrouvent devant les tribunaux et subissent parfois des peines de prison pour avoir écrit sur Facebook ou Twitter des choses qui ne plaisent pas, ou avoir laissé tomber un bout de saucisson devant une mosquée. Les peines de prison et amendes ahurissantes requises contre les Identitaires, à Poitiers, sont une autre facette de cette répression tous azimuts, qui touche aussi et surtout Riposte Laïque.

    NRT24 : Finalement, Riposte Laïque, qui accueille la parole de simples citoyens, reste un des derniers médias de la libre expression. Riposte Laïque va-t-elle évoluer ? Changer de nom ?

    Pierre Cassen : Riposte Laïque se flatte effectivement, malgré une rédaction de 25 personnes qui publie quotidiennement entre 10 et 15 articles allant jusqu’à 10.000 signes l’article, de donner la parole, dans la moitié de son espace environ, à des lecteurs lambda. Je ne vous cache pas que la liberté d’expression qu’impulsent nos amis suisses m’émerveille, et que j’ai du plaisir à lire dans le journal que j’ai fondé, il y a maintenant plus de 10 ans, des articles dont je ne partage pas la philosophie. Quand je serai d’accord avec tous les articles publiés par RL, c’est que nous serons devenus une Pravda laïque islamophobe ! Or, j’aime trop la liberté d’expression pour pouvoir envisager cela. Changer de nom ? Ce débat, qui traverse le FN, n’a pas encore atteint Riposte Laïque !

    Propos recueillis par Olivier Renault 22/01/2018

    Source : NRT24

    Correspondance Polémia – 22/01/2018

    Crédit photo : novopress.info via Flickr (cc)

    https://www.polemia.com/entretien-avec-pierre-cassen-sur-la-situation-du-contre-pouvoir-mediatique-en-france/

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