magouille et compagnie - Page 1714
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UNE HYSTÉRIQUE ISLAMO /SOCIALOPE AGRESSE UN ÉLU FN EN ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE
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Le retrait de Fillon : ce n’est plus qu’une question de jours, et de forme
Le moment et la forme de ce renoncement auront une importance capitale, et pour l’image que M. Fillon souhaite laisser de lui.
Quoi que l’on puisse penser des excès et des arrière-pensées de l’affaire Fillon, bouc émissaire commode de la classe politique et des médias, la droite ne peut plus aller au combat avec ce chef atteint qui a, et pas seulement à cause de cette affaire, perdu son statut de favori pour la troisième place.
Les députés tremblent pour leur réélection, et les électeurs de droite sont en train d’être siphonnés par Macron pour les plus européens, et surtout par Marine Le Pen pour les plus patriotes. La question de son retrait n’est donc plus qu’une affaire d’heures, ou de quelques jours.
Mais le moment et la forme de ce renoncement auront une importance capitale, et pour l’image que M. Fillon souhaite laisser de lui, et pour la campagne des présidentielles.
Rien ne serait pire, pour les deux, qu’un renoncement forcé par le parti, par les députés, par les écuries sarkozystes ou autre. L’image serait désastreuse pour l’homme, qui a toujours oscillé entre soumission à un mentor et affirmation d’une certaine liberté.Dans cet acte grave et solennel qu’est un renoncement, se faire forcer la main constituerait un nouvel abaissement. Et cette situation subie, dans une atmosphère de débandade et de sauve-qui-peut, accroîtrait la panique à droite, livrée de nouveau à toutes les manœuvres d’appareil.
Mais M. Fillon dispose d’un pouvoir considérable s’il se montre capable d’une attitude digne et gaullienne. Il peut, fort de sa légitimité acquise à la primaire, sur une ligne politique claire, imposer à son camp en plein doute son successeur et la ligne à adopter. Il peut créer un choc psychologique susceptible de rasséréner un peuple de droite décontenancé et lancer une dynamique inattendue qui bousculerait et M. Macron et Mme Le Pen, pour qui l’affaire Fillon est la divine surprise qui leur manquait.
S’il annonce son retrait en lançant un appel solennel aux millions de Français qui l’ont soutenu et en leur demandant de se mobiliser en faveur de Mme Pécresse, il court-circuitera, de façon gaullienne encore, les calculs du parti et les ambitieux d’hier et d’aujourd’hui qui piaffent déjà. Il replacera cette décision dans la grande tradition gaulliste, celle du sursaut, de l’appel au peuple et d’une République rénovée qui va enfin porter à sa tête une femme, rappelant que c’est le général de Gaulle qui accorda le droit de vote aux femmes en 1944.
En imposant la candidate et la ligne, celle qui a triomphé à la primaire, il apparaîtra enfin en véritable chef de son camp.
M. Fillon, paradoxalement, a plus que jamais entre ses mains les clefs de l’Élysée, et de l’avenir de la France. -
L’affaire Fillon, l’arbre qui cache la forêt
Par Raphael
La République, le Système, vus et décrits par un militant d'Action française de 22 ans ...
La désignation par le peuple du prochain président de la République n’aura jamais paru aussi incertaine. Habituellement, à ce stade de la campagne présidentielle, les jeux sont plus ou moins faits, et les deux gros appareils : Parti Socialiste et Les Républicains, se disputent sereinement le trône (sic).
En ce début de mois de février, les forces politiques en marche – sans mauvais jeu de mot - sont toutes dans de très mauvaises postures. Nous royalistes, ne nous réjouissons pas d’une situation aussi lamentable et préjudiciable à l’état de la France. Mais nous ne manquons pas d’y mesurer la responsabilité au Système. Commenter, dénoncer et éclairer nos lecteurs sur ce qu’il est en train de se jouer est quasiment une démarche de salut public.
L’affaire Fillon, qui vient d’éclater il y a un peu moins d’une semaine est symptomatique des vices de la République et de son identité : l’imposture. François Fillon, candidat auto-proclamé de la rigueur, de la probité morale et du redressement, n’est ni plus ni moins qu’un profiteur du système républicain et de ses magouilles d’enrichissement personnel. Reprenons un peu les faits : Pénélope Fillon, ayant toujours clamé haut et fort que « jusqu'à présent, elle ne s'était jamais impliquée dans la vie politique de son mari » - lire son interview d’octobre 2016 dans Le Bien Public - a, en réalité, touché près de 900 000 euros brut pour des missions d’attachée parlementaire, sans compter sa rémunération astronomique pour sa collaboration à La Revue des Deux Mondes, pour laquelle elle a touché 100 000 euros brut en un an. Une contradiction majeure, que la mine contrite de François Fillon ne pourra évacuer.
Cette affaire est scandaleuse, tant la défense des intéressés est faible et fragile - l’enquête établit que l’épouse du candidat républicain n’avait ni badge, ni adresse mail de l’assemblée nationale, et tant la partialité des journalistes démontre, une fois n’est pas coutume, les connivences entre monde politique et monde médiatique !
Mais si seulement, il s’agissait d’une affaire isolée ! Rappelons-nous : l’affaire Cahuzac, les montages financiers du feu couple Hollande-Trierweiler, l’affaire Bygmalion, l’affaire des emplois fictifs des attachés parlementaires au Parlement européen du Front national, les exorbitants frais de bouche de Macron, moyen détourné d’étoffer son réseau pour son mouvement « En Marche » … Nous pourrions énumérer tant d’autres affaires !
Le cas Fillon est seulement l’arbre qui cache la forêt peu verdoyante de la vie politique française. Il nous appartient, à nous, seuls vrais contradicteurs du Système, de pointer du doigt les nombreux scandales de la République, et de faire savoir aux Français que seul le recours à la monarchie traditionnelle, incarnée par un roi soucieux du Bien Commun, dégagé des servitudes de l’argent, et désintéressé des questions partisanes s’avère indispensable et salutaire en ce moment crucial, pour sauver notre pays.
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A Lyon, les militants du GUD et du Comité "Lyon avec Jeanne" interviennent pour défendre l'honneur de Jeanne d'Arc
Une trentaine de valeureux militants du GUD, du Comité "Lyon avec Jeanne" et de l'Action française a fait irruption à l'Opéra de la capitale des Gaules ce jeudi soir pour protester contre la représentation de la grotesque pièce de Roméo Castellucci dénigrant Jeanne d'Arc.
Les forces de police venues en nombre pour protéger la salle ont chargé sans ménagement, à coup de matraques et de gazeuses, les jeunes lyonnais qui, par leur action courageuse, ont sauvé l'honneur de leur ville...
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Laisserez-vous périr la liberté d’expression en France ?
Résistance républicaine s’adresse à Citoyens de notre pays
Ce texte n’est pas une pétition au sens traditionnel, il s’agit simplement d’alerter et de constituer un comité de soutien en utilisant l’infrastructure, pratique, de la pétition qui permet d’être nombreux à signer le même texte.
Laisserez-vous périr la liberté d’expression en France ?
Si la réponse est non, accepterez-vous de faire partie du Comité de soutien de Pierre Cassen et de Christine Tasin ?
Ces deux militants laïques combattent depuis plus de dix ans pour notre pays, en attirant l’attention des Français sur les risques consubstantiels à l’islam et en réclamant une application stricte de la loi de 1905 dite de séparation des Eglises et de l’Etat.
Or, depuis l’élection de François Hollande, des dizaines de procès ont été faits (ou sont en cours d’instruction) au fondateur de Riposte laïque et/ou à la Présidente de Résistance républicaine. 40 dépôts de plainte contre différents contributeurs de Riposte laïque dont un grand nombre touchent son fondateur Pierre Cassen, accusé d’être le véritable directeur de publication de Riposte laïque suisse et 12 contre Christine Tasin pour ses écrits ou ses discours sur Résistance républicaine… Si on n’en a pas oublié…
Sur dénonciation de la Licra, de la LDH, de SOS racisme, du Mrap, du CCIF, d’associations musulmanes liées à l’UOIF ou au CCIF… Sur plaintes de Cazeneuve, Hidalgo, Bergé, Fourest, de préfets socialistes, de maires de gauche, de journalistes… et sur plaintes diligentées, carrément, par le parquet, alias le Ministre de la Justice, pour ne pas parler des machines infernales de délation créées par Manuel Valls, le Pharos et la Dilcra.
L’élection de Hollande et de son équipe a été le début d’une chasse aux sorcières impitoyable. Ces apôtres de la liberté d’expression qui défilaient main dans la main avec l’UOIF au lendemain du massacre de Charlie Hebdo en criant « je suis Charlie » se sont révélés être les apôtres d’une nouvelle Inquisition, décidés à interdire toute critique de l’islam.
Chacun est bien entendu libre de défendre l’islam, de ne pas être d’accord avec Christine et Pierre. La liberté d’expression c’est de pouvoir débattre, de pouvoir échanger, argumenter… Or ces nouveaux Torquemada ont décidé d’interdire même de discuter, d’échanger, de penser…
C’est pour cela que nous demandons l’abrogation de la loi Pleven du 1er juillet 1972.
Un procès très important aura lieu le premier mars prochain, celui de Christine Tasin, poursuivie par le parquet sur dénonciation de la Licra, pour avoir dit « islam assassin » après l’assassinat de 2 de nos policiers à Magnanville par un terroriste musulman ayant laissé un enregistrement dans lequel il cite des sourates du coran… Si Christine Tasin était condamnée, ce serait très grave, cela créerait une jurisprudence telle que plus personne, en France, ne pourrait critiquer l’islam. Nous nous retrouverions comme avant 1789, avec un délit de blasphème institutionnalisé de fait et l’application des lois musulmanes sur notre territoire.
C’est pourquoi nous vous remercions de bien vouloir dire votre attachement à la liberté d’expression en faisant partie du comité de soutien à Pierre Cassen et Christine Tasin.
Plus vous serez nombreux à signer plus nos dirigeants comprendront, en cette période électorale, qu’ils jouent avec le feu en voulant museler les Français.
PREMIERES SIGNATURES DU COMITE DE SOUTIEN
Martial BILD, directeur des programmes du Groupe Libertés (TV Libertés, Radio Libertés, Euro Libertés)
Hugues BOUCHU, président de la Ligue francilienne
Thierry BOUZARD, chroniqueur musical à Présent, responsable des actions de Civitas.
Renaud CAMUS, président du Parti de l’In-nocence et du NON
Jean-Louis CHOLLET, Designer-Architecte d’Intérieur-Artiste Libre Expressionniste Engagé
Georges CLEMENT, président du Comité Trump France et du Comité Lépante
Tarick DALI, porte-parole de la Droite libre
Christian DELCROIX, conseil d’entrepreneurs
Henri DUBOST, responsable d’émission à Radio courtoisie
Fabien ENGELMANN, Maire de Hayange, Conseiller régional
Jean-Yves LE GALLOU, ancien député européen, président de Polemia
Nicolas GARDERES, avocat à la Cour
Nicolas GAUTHIER, journaliste
Roland HELIE, Directeur de Synthèse nationale
Sébastien JALLAMION, président de l’ANDELE
René MARCHAND, islamologue, journaliste et écrivain
Samuel MARTIN, Rédacteur en chef de Présent
Philippe MILLIAU, président du Groupe Libertés (TV Libertés, Radio Libertés, Euro libertés)
Jean-Marc MOSKOWICZ Europe Israel
Karim OUCHIKH, président du Siel
Alain de PERETTI, Président de Vigilance halal
Frédéric PICHON, Président du Collectif des Avocat Libres
Gérard PINCE, essayiste, Romancier, Président de la Free world Academy
Richard ROUDIER, président de la Ligue du Midi
Guy SEBAG, avocat au barreau de Paris, retraité
Josyane SOLARI, conseiller municipal, Aix en Provence
Marc Le STAHLER, Minurne – Résistance
Jean-François TOUZE, Rédacteur en chef de “Confrontation”
Mireille VALETTE, journaliste, Présidente de l’ASVI, association suisse de Vigilance Islam
Christian VANNESTE, président du RPF et de la Droite libre, ancien député
Joachim VELIOCAS, Observatoire de l’islamisation
Uli WINDISCH, responsable de Les Observateurs.ch
Bat Ye’Or, écrivain, auteur de Eurabia
Anne ZELENSKY, professeur agrégé, féministe historique
- Merci à tous ceux qui veulent faire partie de ce Comité de soutien de signer ci-contre.
- Ceux qui désirent aider non seulement Pierre et Christine mais aussi les patriotes victimes de la liberté d’expression peuvent participer à la cagnotte mise en place ici ( merci à Jean-Louis Chollet qui nous a fabriqué la délicieuse image de petit cochon qui l’illustre) :
https://www.lepotcommun.fr/pot/mu6qaxop
Cette pétition sera remise à : Citoyens de notre pays
Images : Pierre Cassen et Christine Tasin
Résistance républicaine 27/01/2017
Pour signer cette pétition, rendez-vous à :
https://www.change.org/p/les-citoyens-de-notre-pays-laisserez-vous-périr-la-liberté-d-expression-en-france
Polémia 3/02/2017
http://www.polemia.com/laisserez-vous-perir-la-liberte-dexpression-en-france/
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George Soros et l'Open Society : Par Laurent Ozon
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Journal Le Monde : quel sacré farceur !
Michel Janva a tout récemment présenté la nouvelle machine à désinformer et formater les esprits mise au point par les géniaux collaborateurs du quotidien vespéral de référence.
Nous invitons ceux qui auraient éventuellement besoin d'une vaccination contre la désinformation globale dont ce journal est porteur, ou qui voudraient simplement apprécier le degré de fourberie du grand titre et de ses sbires, à lire le livre du très regretté Jean Madiran: "Le Monde et ses faux".
Mise en bouche
Les pages que voici n’ont pas pour intention de tracer un portrait du Monde ni d’analyser ce qu’a été sa vie pendant plus d’un demi-siècle.
Elles ne traitent que d’un objet très précis, très restreint, très particulier : le faux et l’usage de faux dont ce journal, de Beuve-Méry à Colombani, est incorrigiblement coutumier.
On peut contester beaucoup de choses dans Le Monde. Les contestations, par nature, sont elles-mêmes contestables, et les débats les plus justifiés n’aboutissent pas toujours à des conclusions assurées.
Les faux, en revanche, ont un aspect matériel qui en rend la constatation incontestable.
Bien sûr, épingler une collection de faux n’est pas faire œuvre de doctrine politique ou de philosophie morale : mais on ne néglige pas ces grandes disciplines quand on estime qu’un faussaire ne mérite pas d’être attaqué de si haut.
L’usage de faux n’est pas au Monde, comme il pourrait l’être ailleurs, un accident innocent et regretté.
Il y est coutume et tradition.
Mais il n’est pas convenable de le dire. Il n’est pas convenable de s’en apercevoir. Il n’est pas convenable de seulement y penser. Tels les augures de la décadence romaine, les notables de l’univers politico-médiatique doivent être accoutumés à se regarder entre eux sans se sentir gagnés par une irrésistible envie de rire ; ou de mutuellement se mépriser. Tout le monde a besoin du Monde dans le système oligarchique qui gouverne la République, sa politique, son économie, son financement culturel, ses autorités morales et religieuses.
Il faut être un marginal, excommunié, exclu, paria, comme le quotidien Présent depuis quinze ans, et votre serviteur depuis plus d’un demi-siècle, pour avoir l’indépendance matérielle et la liberté d’esprit de tenir sur Le Monde un langage sans entraves. Nous l’avons toujours fait, sans nous encombrer outre mesure d’un tel souci ni en faire une obsession. Nous avons dans la vie d’autres objets d’action et de contemplation.
Ainsi jusqu’en 1996.
Cette année-là s’est produit un fait nouveau.
Le Monde a entrepris de nous interdire, par la voie judiciaire, de parler et d’écrire librement sur lui.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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RTL maintient solidement le bon peuple de France sous le plafond de verre…
RTL est la première radio de France, sûrement pas la première radio française !
Ce 1er février, Élizabeth Martichoux, chef du service politique de RTL, recevait un invité de marque : Jérôme Grand D’Esnon.
Comment, vous ne le connaissez pas ? Mais voyons, c’était le porte-parole de Bruno Le Maire, soi-même, qui a réuni sur son nom 2,4 % des 4,27 millions de votants à la primaire de la droite et du centre, soit plus de 0,2 % du corps électoral français. Un poids lourd à mettre en vedette d’urgence.
Et pourquoi donc madame Martichoux donnait-elle la vedette à ce poids lourd de la vie politique française ? Parce que ce chiraquien vient de se tourner vers Emmanuel Macron, qui représente le renouveau, « une vision pour la France et une vision pour l’avenir ». Notons l’argument, bouleversant, fulgurant !
Et pas inintéressant, de la part de la « première radio de France ». Voyons voir. Après avoir parlé de Juppé pendant des semaines, hop ! voici Fillon qui sera aux commandes sans nul doute. La gauche, après le retrait du grand Hollande, se cherche un champion. En raclant les fonds de tiroir, elle trouve Hamon, bof, passons. Madame Martichoux l’invitera, naturellement.
Mais patatras, Fillon a de gros ennuis.
À quel saint protecteur du système se vouer ? On ne peut, tout de même, pas laisser un boulevard devant Marine Le Pen ! Et Macron apparaît en sauveur de l’ordre établi depuis 40 ans. L’homme fait irrésistiblement penser à la chauve-souris de la fable. Je suis oiseau, voyez mes ailes. Je suis souris, vive les rats. Gauche et haute finance, du Clinton.
Et c’est ainsi que la première radio de France oriente les pensées politiques du bon peuple. On met en avant le candidat qui peut sauver le système au pouvoir depuis 40 ans. On fait silence sur la seule candidate patriote susceptible de casser ce système à la manière de Donald Trump, cette autre bête noire de RTL.
La première radio de France s’appelait autrefois Radio Télé Luxembourg. Génétiquement, RTL est luxembourgeoise et, forcément, européiste. Comme monsieur Juncker… Elle alterne d’excellentes émissions variées et sérieuses – « L’Heure du crime », par exemple – avec des émissions de divertissement, comme les séquences du formidable Laurent Gerra. Elle y mêle une bonne dose de politiquement correct avec les rires gras et toujours bien orientés de Ruquier et ses copains gauchos.
Dans les présentations de politique française dominent les insinuations dodelinantes de l’éternel Duhamel et les polémistes, parfois intéressants (Lévy, Rioufol), du malin Fogiel.
Tout cela maintient solidement le bon peuple de France sous le plafond de verre…
RTL est la première radio de France, sûrement pas la première radio française !
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Boris Le Lay - Scandale Fillon - Vers le chaos politique en France
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Emmanuel Macron : la revanche de l’Upper class?
Nous reproduisons ici l’entretien politique que Jean-Yves Le Gallou a accordé à Alain Hasso de Monde et Vie de février 2017.
C’est l’occasion de faire un point sur le candidat Macron que les médias veulent imposer à l’opinion dans une démarche à double détente : avant le premier tour démolir François Fillon, après le premier tour diaboliser Marine Le Pen.
PolémiaVous pensez que la montée dans les sondages d’Emmanuel Macron est un phénomène extraordinaire ?
Je dirais que c’est un paradoxe. Si l’on regarde les grands événements qui ont jalonné l’année dernière, le Brexit en Grande-Bretagne, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis et même, en France, la défaite d’Alain (« Ali ») Juppé à la primaire de la droite, on découvre très vite un point commun : les opinions soutenues par les grands médias ont été défaites par des campagnes en provenance des réseaux alternatifs. Face à ces trois faits, le succès de la candidature de Macron ressemble à un démenti, qui signifierait une sorte de revanche pour l’Upper class mondialisée, dont les grands médias dépendent financièrement. Au lieu d’assister au duel attendu pour le deuxième tour entre Marine Le Pen et le candidat républicain (François Fillon en la circonstance), on va assister dès le premier tour à une polarisation sur trois candidats : Fillon (ou son remplaçant), Macron et Le Pen. Les autres candidats seront d’emblée victimes du « vote utile », que ce soient Dupont-Aignan, Bayrou s’il se présentait, mais aussi, dans une moindre mesure, Mélenchon et même le candidat socialiste issu de la primaire de la gauche, Hamon. Il y a fort à parier que ce dernier sera pressé par les médias de se retirer, pour laisser gagner Macron. Si, ensuite, le choix est donné entre un candidat réactionnaire et « chrétien » (Fillon) et le candidat Front national, Macron voit ses chances se multiplier encore dans ce contexte.
Qui sont les électeurs potentiels d’Emmanuel Macron ?
Il peut recueillir des majorités en centre-ville, dans les banlieues, les minorités, et du côté d’une sorte de Marais idéologique rassuré par la perspective du statu quo. D’une certaine façon, c’est le retour de Terra nova, mais avec un homme nouveau, et c’est le point fondamental. Bernard Accoyer a sans doute bien compris cela lorsqu’il a lancé, en comparant Macron au candidat populiste italien : « C’est Beppe Grillo en costume Armani ». Effectivement, cette image est plutôt nouvelle. Elle fait l’unanimité aussi bien de ceux qui veulent un changement de personnel que de ceux qui ne veulent pas courir le risque de mesures fortes, voire radicales.
Et pourtant Emmanuel Macron n’a pas de programme précis ?
Il n’a pas de programme mais il est programmé. Je veux dire que son discours est programmé. Il emploie des formules qui sont tout sauf spontanées. Il utilise les méthodes d’analyse et de stratégie politiques encore inédites en France. Grâce au porte-à-porte, il a obtenu des milliers de témoignages sur les grands sujets de notre société et la machine analyse ce corpus, qui fait des dizaines de milliers de pages. Il y avait 4000 volontaires (?)« en marche » dans 6200 quartiers présélectionnés, avec une appli qui recueillait les réponses à des questions simples : « Qu’est-ce qui marche en France ? », « Qu’est-ce qui ne marche pas ? ». Ces méthodes ont été testées aux Etats-Unis lors des campagnes d’Obama. Elles arrivent en France et permettent au candidat qui les utilise de dire… ce que les gens ont envie d’entendre. Il suffit d’un moteur de recherche qui isole et compte les sujets, la manière (positive ou négative) de les aborder, les formules qui reviennent, etc. Le nombre de témoignages (25.000 environ) est beaucoup plus important que dans un sondage ordinaire et les dépositions sont beaucoup plus précises et plus libres. Avec cela, on a comme une sismographie précise de l’opinion, et quand, comme le candidat Macron, on n’a pas de programme, c’est commode, tout est à disposition dans la machine pour que les électeurs puissent entendre ce qu’ils ont envie d’entendre.
Vous avez raison : Macron n’a pas de programme, mais il a mieux : des formules qui sont tout sauf spontanées car elles sont issues, si basiques soient-elles souvent, des méthodes de stratégie et d’analyse politique qu’une petite start-up française est allée chercher aux Etats-Unis. C’est la politique par algorithmes.
Vous employez ce terme de « basique ». Si Macron prend leur discours aux électeurs, le résultat ne doit quand même pas être folichon, excusez ce mot…
C’est pour ça qu’il est bon, Macron ! « Folichon », intelligent, ingénieux, novateur, il n’a pas besoin de l’être : regardez le discours de Quimper, le 16 janvier dernier. Ce sont des truismes, des évidences à la portée de tous. Quand Macron évoque « la France qui se lève tôt au port de Le Guilvinec », il fait du Sarkozy. Et il continue à enfiler des perles, en penchant plutôt du côté de la rhétorique gaullienne : « Imagine-t-on Le Guilvinec ou Lorient sans leurs bateaux de pêche et leurs pêcheurs ? ». C’est De Gaulle s’écriant « Fécamp, port de mer et qui entend le rester ! ».
Qu’apporte le candidat Macron ? Des solutions ? Jamais. La compréhension de son public : « Les agriculteurs ne demandent pas des aides. Ils disent une chose : on veut pouvoir vivre dignement de notre travail ». Merci aux algorithmes et à la start-up prestataire : voilà une formule empruntée aux électeurs et qu’on sait leur resservir toute chaude. Dans le même registre d’une complicité affichée mais qui n’engage à rien de concret : « C’est un beau mot, “paysan” : les paysans font notre pays ». La vraie question est surtout : Comment peuvent-ils en vivre ? Elle n’est pas posée. Et on se contentera pour finir d’une formule ronflante… et qui me plaît plutôt : « On peut être à la fois profondément breton, puissamment français et sincèrement européen ». Tout le monde a compris ? Tout le monde est content…
Mais il n’y a pas que cela…
Il y a aussi un opportunisme souple comme la jeunesse de Macron. Regardez, quand Marine Le Pen enterrait gentiment le 1er mai en en faisant un banquet républicain pour les militants, Macron est à Orléans, la ville de la Pucelle et il dit, lui, ce que Marine aurait dû dire : « Jeanne d’Arc a fendu le Système et rassemblé la France ». Avec, bien sûr, ce message subliminal : Jeanne d’Arc, c’est moi… Dans le même registre, il vient, en ministre de l’Economie, au Puy du Fou, chez Philippe de Villiers. Pas Marine Le Pen…
On peut multiplier les exemples, et pas seulement à propos de Marine Le Pen. Il plaît, comme je vous l’ai dit, aux bobos, aux banlieues et au Marais impressionné par sa puissance médiatique. Mais il sait avoir, sinon tout un discours, du moins des attitudes adaptées aux Français enracinés voire aux conservateurs et aux identitaires. En France, dans une campagne électorale présidentielle il faut aussi savoir se placer sous la protection tutélaire de hauts lieux. A croire que le banquier Macron a lu Buisson !
Quelle est sa feuille de route ?
Le 24 janvier, depuis le Liban, il a déclaré qu’il obtiendrait « plus de 50% » dès le premier tour. En réalité il lui suffit de 25% pour être en deuxième position et, accédant au second tour, pour l’emporter sur Marine Le Pen.
A vous entendre, Macron est inarrêtable ?
Face à une telle campagne, la seule campagne possible, celle que les Français attendent, est une campagne à la Trump. Des mots crus et vrais. Pour cela, Fillon est un peu éteint. Marine souffre de la pasteurisation qu’elle s’impose à elle-même. Elle minore trop le sujet central sur lequel le FN a fait son succès : l’immigration et l’identité. Elle veut nous servir une identité light ? Qu’elle n’oublie pas que le créneau est déjà pris, par des gens qui participent à l’establishment, qui en ont le prestige, qu’elle n’a pas.
Par ailleurs, vous employez le mot : inarrêtable. Il faut préciser que le personnage d’Emmanuel Macron n’est pas au-dessus de tout reproche. Il est tout de même curieux – cela tient du conflit d’intérêts – que l’homme avec lequel il a négocié la vente de SFR au groupe Drahi, Bernard Mourad, soit devenu l’animateur de sa campagne présidentielle. Par ailleurs, les études de stratégie politique que nous évoquions et qu’il a commanditées ne font pas partie de ses frais de campagne. Je hasarderais une question : après Bigmalion, Bigmacron ?
Si l’on met de côté ces questions financières, comment voyez-vous le jeu électoral de la présidentielle qui vient ?
C’est l’échiquier de Machiavel qu’on nous prépare, un jeu qui n’est pas à deux mais à trois partis, avec, pour chacun, un intérêt différent. Macron permet d’éviter le choix (vraiment cornélien pour les « Républicains ») entre un catholique affiché (si Fillon surnage) et la candidate du Front national. Il se tient officiellement sur une ligne libéralo-libertaire et immigrationniste et, pour l’instant, il a donc le soutien des grands groupes de médias, le groupe Drahi bien sûr, avec BFM TV, RMC, l’Express et Libération, le groupe Lagardère avec Match, Europe 1 et le JDD, et le consortium Pigasse-Niel-Bergé avec Le Monde, L’Obs et aussi La Vie… Je ne parle même pas du service public, qui soutient Macron. Pour l’instant, ses principaux adversaires lui font la part belle : Fillon fait marche arrière et met en avant comme son propre porte-parole le porte-parole d’Alain Juppé, Benoist Apparu, l’homme qui a fait perdre la primaire à son favori. Quant à Marine Le Pen, elle représente une ligne identitaire et anti-immigration, alors qu’elle n’est ni conservatrice ni identitaire au fond. Elle devrait mettre Philippot à l’ombre et Marion au balcon, mais le voudra-t-elle ? Quant à la gauche socialiste, elle pourrait bien sortir au-dessous du seuil des 5% qui permet le remboursement des frais de campagne. Entre Mélenchon et Macron, il n’y aura plus d’espace.
Que doit faire chacun des trois membres de cet échiquier machiavélien ?
Macron a intérêt à mobiliser ses électeurs tout de suite sur une thématique anti-Front. On voit déjà ressurgir les supplétifs stipendiés de Ras-le-Front et des « antifas », qui manifestement reprennent du service. Quant à Fillon (ou son remplaçant), il a intérêt à mobiliser son électorat contre Macron, qui représente « les habits neufs du président Hollande », comme dit Henri de Castries, ou plus simplement : « Hollande en pire ».
Et Marine a-t-elle une chance de l’emporter ?
Il faudrait des événements majeurs (attentats ?) auxquels elle apporte une réponse historique et pas « des éléments de langage ». Mais, en tout cas, elle a intérêt, elle, à cibler Fillon, qui prétend être « le seul à pouvoir battre la gauche », parce qu’il lui faut éviter le « vote utile » de la part de ses électeurs de droite ou, tout simplement, anti-socialistes, anti-Hollande.
Jean-Yves Le Gallou Janvier 2017
Propos recueillis par Alain Hasso 31/01/2017
Source : Monde et Vie, n° 935, février 2017, p. 5 et 6.
Notes :
(1) L’échiquier de Machiavel : Macron, Fillon, Le Pen, la triangulaire qu’on nous prépare
(2) Pourquoi Macron peut gagner
(3) Le phénomène Macron entre marche triomphale et bulle médiatiqueA lire aussi dans le numéro de février de Monde et Vie le dossier consacré à :
« Identité : Le bon génie du christianisme », entretien avec Laurent Dandrieu et Erwan Le Morhedec.
http://www.polemia.com/emmanuel-macron-la-revanche-de-lupper-class/