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magouille et compagnie - Page 1811

  • La méthode Sarkozy pour ne pas respecter un vote démocratique fait des émules

    Visiblement la méthode Sarkozy pour annuler un référendum donne des espoirs aux mauvais perdants que sont les eurocrates :

    "Le Monde explore les pistes apparues sur la question, qui donnent un espoir aux partisans d’un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne (UE) (...)

    Pour que ce retrait soit effectif, le pays qui souhaite quitter l’UE doit d’abord notifier sa décision au Conseil européen. S’ouvre alors une période de négociation qui doit déboucher sur un accord régissant les futures relations entre l’Etat membre et l’Union européenne. Si la concertation échoue, la sortie de l’UE est actée deux ans après la notification de retrait – un délai qui peut être prolongé avec l’approbation de tous les Etats membres.

    En résumé, un vrai compte à rebours sera déclenché au moment où Londres va, pour de bon, appuyer sur le bouton « out ». D’où la volonté des autorités britanniques de gagner du temps. Le premier ministre David Cameron, qui a annoncé qu’il quitterait son poste à l’automne, a laissé à son successeur le soin d’activer l’article 50 (...)

    « Quel que soit le premier ministre en charge, je crois qu’il ne sera pas assez stupide pour appuyer sur le bouton », résumait dimanche, auprès du Monde, un diplomate bruxellois (...)

    Un coup de théâtre est-il à envisager durant cette période ? Un diplomate bruxellois interrogé par Le Monde se prend à espérer : « Avec le temps, les “Brexiters” vont se rendre compte de l’erreur qu’ils ont faite, et le référendum sera annulé. Personne ne s’en plaindrait ici. » (...)

    Le référendum de jeudi dernier était consultatif et non contraignant juridiquement (...)

    Aussi, certains réclament que le Parlement se saisisse désormais du dossier avant qu’il n’aille à Bruxelles, et vote contre la sortie de l’UE.« Réveillez-vous. Nous n’avons pas à faire cela. Nous pouvons mettre fin à cette folie et faire cesser ce cauchemar par un vote au Parlement », a ainsi réagi le député travailliste David Lammy.

    Au moins 479 députés sur les 650 que compte la Chambre des communes s’étaient prononcés pour le « Remain » lors de la campagne. Mais le Parlement peut-il prendre une décision qui irait à l’encontre du choix fait par 17,4 millions d’habitants ? Ce serait possible « en théorie », a résumé auprès de l’agence Associated Press le constitutionnaliste Alan Renwick, de l’University collège de Londres, « mais en pratique, c’est absolument impossible ».

    L’avocat Geoffrey Robertson n’est pas de cet avis. « Notre démocratie n’autorise pas la prise de décision par référendum. Ce rôle appartient aux représentants du peuple, et non au peuple lui-même », écrit-il dans une tribune sur le site du Guardian. Selon lui, les députés devraient ainsi être appelés à voter pour ou contre le Brexit, au moment où le futur premier ministre engagera la procédure de sortie."

    Philippe Carhon

  • Le gouvernement s'attaque à l'assurance-vie, placement préféré des Français

    Le gouvernement souhaite contraindre les assureurs à baisser sensiblement la rémunération de l'assurance vie en euros et donner, pour cela, plus de pouvoirs au Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) :

    "Quatre mauvaises nouvelles sont récemment venues ternir l'avenir de l'assurance vie garantie, placement chéri des Français. Dans un contexte où les obligations, matière première des fonds en euros, ne rapportent plus rien, les épargnants voient le rendement de ce placement baisser inéluctablement depuis quelques années. Les contrats les plus mal rémunérés sont déjà tombés sous les 2 % pour l'année 2015 (...)

    Mais la baisse des taux des fonds en euros n'est pas assez rapide au goût des autorités, qui appellent les assureurs à la prudence depuis des années . En cause : la crainte d'une fragilisation financière des compagnies d'assurances en cas de variation des taux sur le marché.  

    Officieusement, l'occasion est trop belle pour les autorités - qui souhaitent orienter l'épargne des Français vers les actions - de saper l'attractivité de l'assurance vie garantie.  

    Le législateur vient de doter le Haut Conseil de stabilité financière du pouvoir d'imposer à un assureur un taux plus bas que celui qu'il a fixé sur son fonds en euros. Selon un amendement parlementaire au projet de loi Sapin 2, adopté en première lecture par l'Assemblée nationale (article 21 bis), le HCSF pourra "moduler" la faculté de l'assureur de piocher dans les réserves de plus-values du fonds pour booster le rendement servi ! Bref, servir un taux supérieur à la moyenne va devenir difficile. C'est la fin du principe des taux librement fixés par les assureurs ! 

    Le HCSF, en vertu du même article 21 bis de la loi Sapin 2, pourra aussi décider de suspendre sur tous les contrats la possibilité de faire des retraits sur les fonds en euros ou de les limiter en cas de grosse fluctuation des taux obligataires. C'est la fin de la liquidité garantie ! 

    Le capital versé sur le fonds en euros d'une assurance vie est garanti en permanence, une des principales raisons du succès de ces fonds. Il faut désormais s'attendre à voir cette garantie écornée chaque année par les frais de gestion prévus au contrat. Exemple : avec des frais d'entrée de 3 % et des frais de gestion annuelle de 0.75 %, la garantie aura fondu, au bout de 8 ans, à 91 330 euros sur un versement initial de 100 000 euros (...)"

    Le gouvernement aurait-il peur d'une crise économique et financière majeure ? Et nous qui pensions que l'euro apporterait la prospérité économique...

    Philippe Carhon

  • Délires post-Brexit ou le trou noir de la pensée

    La victoire du Brexit a engendré des réactions contrastées chez les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l’UE. Le référendum ne devient un problème pour les démocrates à géométrie variable que lorsque la réponse n’est pas celle qu’ils souhaitent, estime Jean-David Sichel.

    Plusieurs journaux anglais prophétisaient la veille du vote référendaire britannique un trou noir en cas de Brexit. Il est évidemment trop tôt pour vérifier si cette prophétie se réalisera mais il est déjà l’heure de constater avec effarement le trou noir de la pensée dans lequel ont été aspirés certains tenants du Remain et autres acharnés de l’Union européenne. Pour une réaction digne et élégante de Lord Hill « Je suis très déçu (…) mais le peuple britannique a pris une décision différente et c’est comme ça que fonctionne la démocratie » et quelques perdants magnifiques, combien de réactions revanchardes qui, pour épidermiques qu’elles soient après une défaite aussi inattendue que philosophiquement et moralement inacceptable pour ces perdants, n’en sont pas moins révélatrices et sidérantes. En voici quelques-unes issues de propos lus dans la presse mais aussi de débats personnels.

    Première réaction, classique dira-t-on : « il est inacceptable et irresponsable de soumettre au vote populaire un sujet aussi complexe que l’avenir européen ». Débat classique sur les avantages et inconvénients de la démocratie directe. Mais qui ne laisse pas de surprendre dans la bouche de démocrates qui in fine ne rêvent que de s’en débarrasser. J’ai pu entendre des personnes nous abreuvant de valeurs de la République, du danger du populisme et du souverainisme pour la démocratie me soutenir paisiblement que le référendum était un peu comme l’élection d’Hitler en 1933 et qu’il ne devrait plus être question de laisser voter des analphabètes. Il serait trop long de décortiquer les incohérences énormes de ce discours affligeant mais hélas courant. Ce qui est proprement stupéfiant est d’entendre et lire de telles énormités dans la bouche et sous la plume d’un public de catégories professionnelles dites éduquées. Mais éduquées par quoi, si ce n’est des cours d’ »histégé » anciens, univoques, régulièrement régurgités et réingérés sans discernement ? L’équilibre entre démocratie directe et indirecte mérite mieux que ce type de réaction, que l’on aurait d’ailleurs certainement pas eue en cas de victoire du Remain. Le référendum ne devient un problème pour les démocrates à géométrie variable que lorsque la réponse n’est pas celle souhaitée par eux. La question de la faillibité et de la légitimité des parlementaires à décider de choix vitaux pour la nation ne les effleure pas. En creusant d’ailleurs un peu le débat, on s’aperçoit que ceux-ci finissent par avouer (parfois) : les gens sont des abrutis on ne devrait pas les laisser voter. Certes, comme certain Général, on peut souvent constater que nos compatriotes, dont je fais partie, se comportent parfois comme des veaux, ce qui n’empêche pas de les laisser voter au scrutin universel. Mais n’est pas De Gaulle qui veut. [....]

    Jean-David Sichel

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Delires-post-Brexit-ou-le-trou

  • Bérénice Levet : « L’École républicaine a implosé, elle n’est plus »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – A la rentrée, le gouvernement encadrera les écoles hors contrat et financera les « décrocheurs ». Dans un entretien fleuve, Bérénice Levet décrit la mort d’une École républicaine dont le requiem n’a pas encore été prononcé.

    Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie à l’École Polytechnique et au Centre Sèvres. Son dernier livre La théorie du genre, ou le monde rêvé des anges a été publié chez Grasset en novembre 2014.

    FIGAROVOX. – A partir de la rentrée 2017, les écoles hors contrat seront soumises à un régime d’autorisation et de contrôle a priori en lieu et place du régime de déclaration. Présentée par le ministre de l’Education nationale pour lutter contre la radicalisation, cette réforme ne risque-t-elle pas de porter atteinte à la liberté d’enseignement et d’entraver d’abord les initiatives pédagogiques de certains établissements – comme les écoles du réseau Espérance Banlieues ou la Fondation pour l’Ecole d’Anne Coffinier – qui cherchent à lutter contre la crise de l’Ecole républicaine? A force de ne pas nommer les maux de notre société, ne risquons-nous pas de détruire ce qui tient encore debout en se trompant de cible?

    Bérénice Levet. – C’est une grande supercherie. Personne n’est dupe. La ministre dit s’inquiéter du niveau d’instruction des élèves inscrits dans ces établissements hors contrat, de la «pauvreté des savoirs» qui leur sont dispensés, du déficit de culture générale. Elle est tout simplement grotesque. Nos enfants sortent ignorants des écoles de l’Education nationale, ce qui ne semble guère la tourmenter. Elle prétend par ailleurs s’être saisie de cette question pressée par des élus locaux, des citoyens préoccupés de voir proliférer dans leurs quartiers, dans leurs communes, des écoles musulmanes salafistes – le danger est bien réel et exige une vigilance extrême mais les moyens de les repérer existent déjà et, de toute façon, quelles seront les suites? On se contentera, comme pour les mosquées salafistes, de les avoir identifiées… Si le savoir et la radicalisation des esprits hantaient réellement la ministre, elle renoncerait à sa réforme du collège qui parachève, nous y reviendrons, la destruction de l’école comme lieu de transmission du savoir et de formation les esprits pour lui substituer un grand centre d’animations ludiques.

    L’enjeu de ce projet est ailleurs. La ministre est résolue à faire rentrer les réfractaires dans le rang.

    Elle s’alarme d’ «une augmentation importante du nombre d’élèves scolarisés dans des établissements privés hors contrat du premier degré» mais elle ne s’interroge pas un instant sur les raisons de cette fuite loin des collèges publics ou privés sous contrat. Or, les réseaux alternatifs prospèrent sur la démission, la faillite de l’Education nationale. Et l’on peut être assuré qu’avec la réforme du collège qui doit entrer en vigueur en septembre 2016, le processus n’ira que s’accélérant, sauf naturellement si le ministère parvient à en interdire l’ouverture.

    Et pourtant l’existence et l’essor de ces réseaux est une heureuse nouvelle: voilà quelque quarante-cinq années, depuis la décennie soixante-dix, que l’école ne remplit plus sa mission. Que les professeurs ont renoncé à transmettre le vieux monde aux enfants, à leur apprendre à le connaître et à l’aimer. Chaque réforme a vidé toujours plus de sa substance et de son sens l’école et certains adultes ont réagi. Combien encore de générations perdues? se sont-ils demandés et plutôt que de regarder passivement les ruines s’amonceler, ils se sont retroussé les manches et ont créé ces réseaux alternatifs ou ont renoué avec le principe aristocratique du précepteur à domicile.

    Ces initiatives prouvent que tous les adultes n’ont pas signé la reddition avec l’exigence, l’excellence, l’instruction, le besoin fondamental de l’être humain d’être inscrit dans un monde, dans une histoire, d’être riche d’une langue et de sa littérature, bref d’engendrer des héritiers de notre civilisation – on conçoit la haine venimeuse que de telles ambitions doivent inspirer à la ministre. Des héritiers! Ce mot banni du discours des progressistes fécondé par Pierre Bourdieu.

    Ces initiatives prouvent que tous les adultes n’ont pas signé la reddition avec le besoin fondamental d’engendrer des héritiers de notre civilisation. Des héritiers ! Ce mot banni du discours des progressistes fécondé par Pierre Bourdieu.

    Quant aux critères qui permettront d’apprécier ces établissements, et de leur octroyer le droit ou non d’ouvrir ou de se maintenir quels seront-ils? Ceux de l’éducation nationale et de ses pédagogies? Le risque est grand alors de voir se tarir le développement de ces écoles puisque leur raison d’être est d’offrir un contrepoids à l’enseignement étatique.

    Pour endiguer la fuite hors des établissements publics comme privés de l’Éducation nationale, les professeurs et les proviseurs devraient, comme les médecins ou les journalistes, avoir la possibilité de faire valoir une clause de conscience et de refuser d’appliquer les diktats du ministère.

    Pour lutter contre les « décrocheurs », ces élèves qui quittent l’école sans diplôme ou qualification, le Plan Valls pour les jeunes prévoit que les lycéens boursiers de 16 à 18 ans qui reprendront leurs études recevront une prime de 600 euros. N’est-ce pas un couteux emplâtre sur une jambe de bois ? Les décrocheurs ne sont-ils pas le symptôme d’un décrochage beaucoup plus large du système éducatif dans son ensemble ?

    J’ignore si cette mesure sera coûteuse ou non mais je la tiens pour extrêmement dégradante et pour Manuel Valls qui la propose et pour la jeunesse à laquelle elle est destinée.

    La proposition de Manuel Valls est en parfaite cohérence avec la logique utilitariste et consumériste qui a investi l’école ces dernières années. Les politiques, les professeurs, les chefs d’établissement, les journalistes ont les yeux rivés sur le classement PISA qui émane de l’OCDE, les critères d’évaluation sont donc économiques. L’école n’est d’ailleurs plus le lieu de la transmission des savoirs, mais de l’acquisition des «compétences» – la substitution est éloquente: on rappellera que les DRH et autres spécialistes préconisent d’ouvrir son Curriculum Vitae par une rubrique précisément intitulée « compétences ». On ne forme plus à l’école des êtres capables de penser, de juger, mais des spécialistes de la solution des problèmes, de bons techniciens.

    L’homme y est réduit à un agent économique. Nul n’envisage d’éperonner chez ces jeunes gens plutôt que la passion de l’argent, la passion de comprendre, d’explorer la condition humaine, tous ont renoncé à leur faire découvrir la jouissance d’avoir les mots pour dire les choses…On m’objectera que c’est utopique, je ne le crois pas: il faut faire le pari de l’intelligence, tenter d’aiguillonner en tout homme l’éros de la connaissance.

    Je rappellerai ces magnifiques mots du général De Gaulle destinés à la jeunesse lors de ces vœux du 1er janvier 1969, soit quelques mois après les événements de mai: «Dans mes discours, j’aurai toujours mis l’accent sur le relèvement du franc, sur la prospérité économique, comme s’il n’y avait que cela qui comptait à mes yeux et aux vôtres, alors que je suis catholique, l’un des derniers chefs d’État à en faire ouvertement profession. C’est là encore une des contradictions de ma vie. Comme si je ne savais pas que vous avez une âme!» Il serait bon que nos politiques n’oublient pas que l’homme n’est pas qu’un homo economicus.

    Vous avez raison, le décrochage concerne le système éducatif en son entier. La plus grande incertitude règne quant au sens de l’école, y compris du côté des enseignants. Eux aussi ont décroché en quelque sorte: un professeur de français d’une classe de Cinquième qui vous explique, ainsi que j’ai pu le lire dans Le Figaro (21 mars 2016), qu’elle «a choisi d’entrecouper l’étude du Roman de Renart ou des Fourberies de Scapin, d’une lecture qu’elle nomme ”plaisir”, à savoir un roman jeunesse de science-fiction», ne sait plus pourquoi elle est là, devant ses élèves. Elle aussi, semble-t-il, prendrait bien le chemin des écoliers….

    Un peu plus de quatre ans après l’élection de François Hollande, que reste-t-il de la priorité accordée aux jeunes ? Que restera-t-il en particulier de la philosophie et de l’action de Najat Vallaud-Belkacem rue de Grenelle ?

    Si accorder la priorité à la jeunesse, c’est se soumettre à ces prétendues attentes, l’encapsuler dans « son » monde, dans « sa » culture ainsi qu’on le fait depuis les années Mitterrand/Lang, si lui donner la priorité, c’est confier au rappeur Black M la commémoration du centenaire de Verdun, ou laisser la jeunesse déferler entre les tombes de la nécropole de Douaumont [Robert Redeker , «Nous n’étions plus à Douaumont mais à Verdun Pride»] , alors François Hollande n’aura pas failli à sa promesse.

    Mais si l’on se fait une idée plus noble de la jeunesse alors on peut conclure à son immolation, au regard précisément de l’école qu’il laissera derrière lui.

    La réforme du collège qui entrera en vigueur en septembre parachève la transformation de l’école comme instance de transmission – je dis «parachève» car le processus était déjà bien avancé – en centre d’animations et celle des professeurs en gentils organisateurs d’activités culturelles et «ludiques». Nous assistons une véritable tyrannie du « ludique » qui s’exerce dans tous les domaines de la culture, de la science.

    La ruse de la ministre a été d’entremêler dans un même projet une réforme des programmes et une refonte du collège, de ses pratiques d’enseignement et de son organisation pédagogique. Or, c’est ce second volet qui est le plus décisif.

    La philosophie, pour reprendre votre terme, de Najat Vallaud-Belkacem, sa volonté d’abolir l’école comme instance de transmission des savoirs, s’incarne dans l’instauration des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires. L’argumentaire qui les justifie est totalement fallacieux: il s’agirait de permettre aux élèves de faire travailler les connaissances acquises, mais la possibilité même d’acquérir des connaissances est définitivement hypothéquée par cette nouvelle organisation.

    Je milite pour des cours de maintien à l’école. Tout commence par le corps, disait Nietzsche, admiratif du XVIIe siècle français et de son principe : « Ne jamais se laisser aller ».

    En quoi consisteront ces EPI? En activités pratiques, créatives qui associeront plusieurs disciplines où l’élève sera toujours en orbite, avec un professeur qui supervisera les activités, s’autorisera à l’occasion à distiller quelques bribes de son savoir. Mai 68 avait eu raison de l’estrade mais le dispositif scénique de la classe maintenait la séparation du maître et de ses élèves. Désormais, il sera parmi eux, soit leur parfait égal. Or, «abolir la transcendance du maître» disait Maurice Blanchot, c’est détruire les conditions mêmes de la transmission. L’asymétrie qui s’incarne dans l’espace renvoie à la polarité temporelle qui sépare l’élève du maître – le professeur est le représentant d’un monde vieux, qui précède et excède l’enfant.

    La culture, la formation de l’esprit n’est pas qu’une question de contenu, elle suppose certaines dispositions: pour recevoir des connaissances, il faut être capable d’attention, de calme, d’oubli de soi… Je milite pour des cours de maintien à l’école. Tout commence par le corps, disait Nietzsche, admiratif du XVIIe siècle français et de son principe: «Ne jamais se laisser aller». Mais Najat Vallaud-Belkacem ne voit dans la concentration, les «haltes méditatives» (Marc Fumaroli) qu’ennui, passivité dont il faut triompher.

    Voilà ce qui restera du passage de Najat Vallaud-Belkacem rue de Grenelle. N’exonérons pas cependant de leur responsabilité le Président naturellement, mais non moins le Premier ministre car c’est sous son autorité que s’accomplit cette réforme. Ce qu’on ne saurait pardonner à un homme qui se réclame volontiers d’Alain Finkielkraut, lequel a fait de l’école républicaine un des grands combats de sa vie !

    Il y a presque vingt ans, en juin 1997, Claude Allègre proposait de « dégraisser le mammouth ». Le ministère de l’Éducation nationale est-il encore réformable ou, paralysée par la rencontre de crispations idéologiques et de préservation d’intérêts particuliers, faut-il attendre qu’il implose pour « refonder l’École », formule qui fut utilisée par tant de ministres successifs ?

    Je ne pense pas que Claude Allègre ait aspiré à renouer avec une école de la transmission et de l’intégration, il entendait adapter l’école aux exigences du marché, mais là n’est pas votre question.

    L’école a déjà implosé. Personne cependant n’a encore eu le courage de prendre à bras-le-corps cette réalité.

    Aussi l’institution scolaire vivote-t-elle, maintenue, sans conviction, dans un entre-deux crépusculaire: elle n’est plus l’école républicaine telle que conçue par ses fondateurs mais elle n’est pas non plus encore tout à fait autre chose. En tout cas jusqu’à la rentrée prochaine. Et quoi qu’il en soit, le grand remplacement se fera sournoisement. Personne n’est prêt à assumer la responsabilité d’être le fossoyeur de l’école républicaine, d’en prononcer le requiem.

    Refonder l’école n’est pas un vain projet. Le statu quo n’est nullement souhaitable. Sauf que jusqu’à présent, les ministres ont botté en touche. Si le mot refondation a un sens, il implique de s’interroger sur les bases, les fondements de l’école et donc ses finalités. Il conviendrait de toute urgence d’instaurer des états généraux de l’école. Une seule question devrait aujourd’hui nous requérir: pour quoi l’école ? l’école pour quoi faire ? Quels sujets voulons-nous former dans les écoles de la République : des agents économiques, des êtres compétitifs sur le marché du travail, ainsi que nous y enjoint le rapport PISA ? Des hommes cultivés, capables d’une pensée argumentée et d’un jugement autonome ? Des citoyens c’est-à-dire des êtres « ouverts à une responsabilité », selon la belle définition de Vaclav Havel ? Voulons-nous une école qui renoue avec sa mission d’intégration et d’assimilation et travaille, par la transmission de l’héritage, à refabriquer des Français, qu’ils soient de souche ou non, car après quarante-cinq années d’éducation progressiste, tout est à rebâtir ?

    L’instauration de tels états généraux est nécessaire, et l’on aurait pu penser que les attentats islamistes qui nous ont frappés en 2015 y inciteraient, voire les imposeraient. Au lendemain des tueries de janvier, lorsque l’identité des terroristes fut connue, que l’on apprit qu’ils avaient été scolarisés dans nos établissements, l’école se trouva au centre des questions mais tout continua comme avant.

    Le président de la République décréta une « grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République », quand il eût fallu décider d’une grande mobilisation en faveur de l’instruction. Il encouragea la multiplication des débats au sein des classes, quand il n’y aurait rien de plus urgent que de faire taire les élèves. À leur donner la parole sans cesse, on les entretient dans l’illusion qu’ils pensent. Or, pour penser, il faut posséder la langue, une langue qui se cultive au contact de la littérature. Et c’est précisément la mission de l’école que de leur apprendre à former, élaborer une pensée articulée, argumentée. Jusqu’à plus ample informé, contre l’obscurantisme, contre les théories du complot et autres discours de propagande, nous n’avons d’autres armes que l’apprentissage de la pensée complexe, de l’esprit critique qui ne se confond pas, contrairement à ce que certains professeurs ont tendance à croire, avec l’indignation. Il est l’art d’établir des distinctions, de séparer comme le dit son étymologie grecque.

    S’il avait un instant pris la mesure de ce qui nous arrivait, François Hollande aurait sans délai et avec la dernière énergie, remisé au placard la réforme du collège que son ministre de l’Education nationale devait présenter quelques semaines plus tard et qui jette la dernière pelletée de terre sur l’école comme instance de transmission, d’intégration et d’assimilation.

    Alexis Feertchak 24/06/2016 – Source : LeFigaro.fr

    http://www.polemia.com/berenice-levet-lecole-republicaine-a-implose-elle-nest-plus/

  • Comment a-t-on pu en arriver là ?

    Chronique de Thierry Gobet

    L’assassinat du commandant de police et l’égorgement de son épouse à leur domicile de Magnanville (78) par un islamiste - fiché faut-il le rappeler - est un acte d’une telle gravité qu’il oblige à établir un constat, un constat sévère sur la situation actuelle de notre pays, voire même en Europe, sans oublier les Etats-Unis avec la fusillade d’Orlando, mais où notre responsabilité n’est pas ici directement engagée. L’assassinat du couple de policiers à leur domicile est un fait d’autant plus grave et emblématique qu’il ne s’agit pas d’un fait unique, «accidentel», provenant d’un « déséquilibré » - tel que l’on a coutume de définir ce genre d’individus pour étouffer les origines de leurs actes - mais d’une nouvelle agression criminelle s’ajoutant à d’autres de la même veine. Je fais référence à l’égorgement d’un alpiniste français dans l’atlas algérien par son propre guide, aux attentats du Bataclan (130 morts), ainsi que dans les restaurants parisiens (20 morts) le 13 novembre 2015, à la décapitation d’un chef d’entreprise en juin 2015 dont la tête avait été exposée sur une grille avec des inscriptions musulmanes. A ce sujet, les médias avaient déclaré que le chef d’entreprise avait repris son employé d’une façon «sévère», suite à une faute professionnelle. Rien de plus naturel… Après cette exécution j’avais déclaré à un ancien chef d’Etat-Major de l’Armée que nous étions «en situation de guerre», ce à quoi il ne me fit aucune objection. On a entendu déclarer dans les médias que les accidents de la route le week-end occasionnaient plus de morts qu’au Bataclan… Ce genre de réflexion, à elle seule, suffit à montrer l’état de décadence avancée de notre société, que je qualifierais de pathologique.

    La situation est tellement grave que la majorité de la population préfère ne pas voir la réalité en face (1), abandonnant son destin à une classe politique absolument pas à la hauteur de la situation, tant par sa formation, que prisonnière d’une idéologie délétère, et de la captation de notre souveraineté tant politique que financière (2).

    Il n’existe pas plus de situation spontanée en politique qu’il n’existe de génération spontanée en science. Toute situation politique n’étant que le résultat, l’aboutissement de situations politiques antérieures, elles-mêmes produites par des décisions politiques, validées par les électeurs.

    Nous nous bornerons ici à n’en citer que quelques-unes :

    - Le 18 mai 2016, une voiture de police est incendiée à Paris avec des policiers à l’intérieur. Les coupables arrêtés sont relâchés dans la journée. Sans commentaires …

    Pourquoi ces individus très dangereux issus de l’immigration musulmane bénéficient-ils d’un tel régime de faveur ?

    Les pays du Golfe (Arabie Saoudite, Qatar) qui soutiennent et financent les mouvements islamistes, financent également l’Occident, dont les grandes banques après la crise financière de 2008, de même que les médias et les politiques, mais cela n’est pas suffisant pour expliquer le phénomène.

    Ainsi, l’ancien ministre socialiste Jean Glavany a-t-il déclaré : « L’islam contribuera à l’affaiblissement du catholicisme ».

    L’idéologie de la culpabilisation du Blanc, raciste et colonialiste selon la vision marxiste de la colonisation européenne - a annihilé l’instinct naturel de défense de l’occidental (« L’Occident est émasculé » déclarait Soljenitsyne il y’a déjà 30 ans) et a fait de l’immigré une victime avec tous les droits. Depuis 1981 les socialocommunistes ont érigé ce dogme en principe de politique.

    - Alors qu’un jeune délinquant immigré s‘était tué en voiture lors d’une poursuite avec les gendarmes, le Président Mitterrand avait reçu ses parents à l’Elysée. Pas un tel honneur pour les familles de pompiers ou sauveteurs en mer morts en service…

    - L’ex-ministre socialiste de la Justice Taubira fut la championne d’une justice inversée en faveur des délinquants - dont une majorité est issue de l’immigration - au détriment des honnêtes gens.

    - Quant à la présumée Droite, Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur a supprimé la dite « double peine », le retour au pays des grands délinquants, pour cause de «traumatisme des familles». Pas de traumatisme pour les Français d’Algérie, pour qui c’était «le cercueil ou la valise»…

    - Sous Nicolas Sarkozy toujours, trois policiers furent mis en accusation avec renfort de propagande dans les grands médias pour « faits de violence » sur la personne de délinquants d’origine maghrébine condamnés à 12 ans de prison.

    Tous ces politiques, vraie gauche - fausse droite confondues, ont bien été élus et réélus par le peuple et soutenus par leurs administrations, dont la police. Donc tous ont leur part de responsabilité dans ce qui arrive aujourd’hui.

    Ici encore, les Présidentielles de 2017 ne changeront rien. Seul un bouleversement profond du système sauvera notre pays et sa civilisation.

    (1) Cf. chronique du 18 mars 2016 : « Encore un instant Monsieur le bourreau… »

    (2) Cf. chronique du 27 mai 2016 : « la France vassale »

     
  • Juncker au centre d'un scandale fiscal impliquant 340 multinationales

    Les accords fiscaux secrets passés entre des centaines de firmes et le Luxembourg, afin de soustraire des milliards d'euros à l'impôt, ont forcément été couverts par le président de la Commission européenne.

    Quarante médias internationaux s'appuyant sur des documents obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) viennent de révéler l'existence d'accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa. Ces accords, qui permettent à ces firmes de minimiser leurs impôts, représentent des milliards d'euros de recettes fiscales perdues pour les États où ces entreprises réalisent des bénéfices, selon l'ICIJ et ses médias partenaires, dont Le Monde en France, The Guardian au Royaume-Uni, le Süddeutsche Zeitung en Allemagne, l' Asahi Shimbun au Japon. Ils ont été passés entre 2002 et 2010, soit à une période où Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne depuis le 1er novembre, était aux commandes du Luxembourg.

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  • Brexit : Pour François Hollande, « le danger est immense face aux extrémismes et aux populismes »

    « Le danger est immense face aux extrémismes et aux populismes. Il faut toujours moins de temps pour défaire que pour faire, pour détruire que pour construire. La France pays fondateur de l’Europe ne l’acceptera pas. Un sursaut est nécessaire. L’Europe pour aller de l’avant, ne peut plus faire comme avant » a expliqué François Hollande.


    Brexit : François Hollande pointe un « danger… par Lopinionfr

    http://fr.novopress.info/

  • La condamnation à deux mois de prison fermes confirmée à l'encontre d'Alexandre Cabriac

    Alors que militants cégétistes et autres extrémistes de gauche mettent les rues de France à feu à et à sang depuis des semaines, le fondateur des Jeunesses nationalistes (JN) et ancien conseiller régional, Alexandre Gabriac, la Cour d'appel a confirmé sa condamnation à deux mois de prison ferme pour une prétendue « manifestation interdite » en septembre 2012 à Paris.

    Le jour de la manifestation « interdite », Alexandre Gabriac se trouvait avec des journalistes dans un restaurant éloigné du lieu de rassemblement prévu. C’est alors que d’importantes forces de leur police politique avaient surgi et avaient violemment agressé le chef des Jeunesses nationalistes. Interpellé, il avait été placé durant de longs jours en garde à vue puis déféré.

    À travers la capitale, la tchéka avait raflé tout ce qui ressemblait à des patriotes (y compris l’avocat maître P-M Bonneau), soit 57 personnes en tout, sans raison et dont aucune n’a été poursuivie.

    La manifestation interdite avait pour but de dénoncer les zones de non-droit et le racisme anti-blanc.

    Les nationalistes savent qu’à la longue liste des cités occupées, il ne faudra pas oublier d’ajouter les tribunaux qui devront eux aussi être délivrés d’une présence antifrançaise particulièrement nocive et désastreuse pour notre nation.

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    Source Thomas Joly cliquez là

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