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magouille et compagnie - Page 1903

  • I Média S2e38 - Zemmour condamné la justice au service de la censure médiatique

  • Le père d’Aylan tente à nouveau de faire pleurer les européens…

    En septembre dernier, les médias se sont servis de la photo de son fils échoué sur une plage turque pour apitoyer les européens et ouvrir en grand les frontières de l’UE. Le père du garçon joue à nouveau la carte de la pleurniche en adressant un message de Noël afin que le monde occidental « ouvre ses portes » aux millions d’étrangers. (Aux lecteurs qui auraient manqué l’information, voici les véritables raisons du départ du père d’Aylan vers l’Europe voir ici.)

    Trouvé sur 20minutes : La vidéo sera diffusée sur la chaine britannique Channel 4 qui en a dévoilé ce mardi une transcription intégrale dans un communiqué en ligne. Dans son message, Abdullah Kurdi commence par se présenter, il rappelle qu’il est « Syrien, de Kobané, Kurde ». « Nous, Syriens quittions notre pays à cause de la guerre. Nous craignons tous pour nos enfants, notre honneur. Il y a les bombes-barils, les explosions et aussi Daesh. Nous avons des centaines de milliers de problèmes. » Il raconte ensuite le périple de sa famille, et le chavirement du bateau sur lequel elle avait embarqué au large de Bodrum (Turquie). « Mes fils, Aylan et Galeb et ma femme Rehanna se sont noyés. »

    Abdullah Kurdi souligne qu’il veut « aider les enfants ». « Le message que je veux envoyer au monde c’est qu’il ouvre ses portes aux Syriens. Si une personne ferme la porte au nez de quelqu’un, alors c’est très difficile. Mais quand une porte s’ouvre, il n’y a plus d’humiliation », ajoute-t-il, en demandant à ceux qui l’écoutent « durant ette période spéciale de l’année » de « prendre en compte la douleur des pères, des mères et des enfants qui cherchent la paix et la sécurité ».

    « Nous vous demandons juste un peu de sympathie », conclut-il, souhaitant une bonne année au monde, et espérant que « l’an prochain, la guerre finira en Syrie et la paix régnera à travers le monde »

    http://www.contre-info.com/le-pere-daylan-tente-a-nouveau-de-faire-pleurer-les-europeens

  • Marion Maréchal-Le Pen, cible d’une opération de reductio ad Hitlerum menée par France Inter

    France Inter continue sur sa lancée de grande inquisition anti-FN. Après la charge haineuse de Sophia Aram, hier matin, c’est au tour d’une autre équipe radio de prendre le relai. Deux cadres du mouvement identitaire, Philippe Vardon et Benoit Lœuillet, ont été élus au conseil régional de PACA sur la liste de Marion Maréchal-Le Pen. Il n’en fallait pas plus pour permettre une nouvelle illustration de reductio ad Hitlerum.


    Des « identitaires » au Conseil régional de PACA par franceinter

    http://www.medias-presse.info/marion-marechal-le-pen-cible-dune-operation-de-reductio-ad-hitlerum-menee-par-france-inter/46059

  • Et si on parlait de la déclaration de patrimoine de François Hollande ?

    Le 15 mars 2012, François Hollande, comme tous les autres candidats à la présidence de la République, a dû produire une déclaration de patrimoine. Un document que chaque citoyen peut consulter sur le site Legifrance.gouv.fr
    Que dit cette déclaration ?
    Qu’au 31 décembre 2011, François Hollande possédait un patrimoine immobilier net de 970.000 euros et un patrimoine hors immobilier net de « moins 30.000 euros ».
    En résumé, François Hollande ne possédait en entrant à l’Élysée strictement rien, hormis ses biens immobiliers et même, techniquement, il était à découvert. De plus, compte tenu de leur prix d’acquisition, le plus gros de sa fortune était le résultat de la plus-value accumulée. Ceci signifie qu’à l’âge de 57 ans (il est né en 1954), tout au long de ses trente années passées à fréquenter les cabinets ministériels et les couloirs de l’Assemblée, François Hollande n’était parvenu à se constituer, en monnaie constante, quasiment aucune épargne.

    Lire la suite 

  • En France, personne n’a d’armes, sauf les méchants

    Lu dans Minute :

    Lundi 14 décembre, « Le Petit Journal », Canal +

    Certes, Donald Trump, candidat aux primaires républicaines aux États-Unis, paraît un peu “exotique” à nos yeux d’Européens, mais sa défense du droit à porter une arme ne manque pas d’une certaine logique : « La France a les lois les plus strictes en matière de contrôle des armes. Personne n’a d’armes, sauf les méchants. Donc, ils arrivent avec l’armurerie la pire et la plus lourde qui existe et ils disent : pan ! Ici boum... Pan ! Là boum...» Parfaitement. Comme quoi il y a des Américains qui connaissent bien la France...

    Michel Janva

  • Déchéance de nationalité, Hollande se dégonfle

    (Présent 8509)

    Il l’avait annoncé très sérieusement en novembre, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, faisant frémir au passage les journalistes des gros médias qui, tous, s’étonnaient de la « très grande fermeté » et de la « détermination » affichées par le Président contre l’islamo-terrorisme. Une « fermeté » et une « détermination » qui n’auront duré que le temps d’un suffrage : un mois après et les régionales passées, le projet d’inscrire la déchéance de nationalité française dans la Constitution a été enterré mardi matin par le Conseil des ministres.
    8509P1.jpgFronde à gauche

    Souvenez-vous, c’était le 16 novembre dernier, au lendemain des terribles attentats qui venaient de frapper la France. Devant des parlementaires stupéfaits réunis à Versailles, François Hollande annonçait officiellement son intention de modifier la loi afin qu’elle permette dorénavant de retirer la nationalité française aux binationaux nés Français, en plus des binationaux naturalisés.
    Ainsi, lançait-il solennellement, « Nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né Français, je dis bien même s’il est né Français, dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité. »
    Une mesure principalement défendue par le Front national ainsi qu’une partie de la droite LR et qui faisait grincer bien des dents à gauche. À commencer par celles du Premier ministre lui-même, qui confiait encore récemment aux journalistes que « la déchéance de nationalité n’est pas une arme contre le terrorisme » et que « l’on a pris [cette mesure] parce que c’était une proposition de la droite ». Il faut dire qu’il y a un mois, les élections régionales n’avaient pas encore eu lieu, et l’on annonçait alors une cuisante défaite pour les socialistes…

    « Une cynique annonce de campagne »

    Au final, la réforme constitutionnelle devrait donc se limiter à constitutionnaliser l’état d’urgence. Une reculade de plus, aujourd’hui saluée par nombre de parlementaires de gauche, qui menaçaient de mettre en difficulté le projet de loi constitutionnel si le gouvernement ne renonçait pas à la déchéance de nationalité. Ainsi Benoît Hamon, qui avait alerté il y a une quinzaine de jours le secrétaire général de la présidence d’une fronde au sein du PS, se félicitait-il mardi que l’Élysée ait « pris conscience du schisme que cela créerait non seulement au sein du PS, mais dans la gauche tout entière ».
    Une « nouvelle pantalonnade », vivement dénoncée par le Front national, qui a d’ores et déjà annoncé que, si la déchéance de nationalité ne figurait plus dans le projet de loi du gouvernement destiné à réformer la Constitution, ses élus voteraient contre. « Nous avions encore raison, expliquait en effet lundi Marine Le Pen, ils ne feront rien de durable et de construit contre le fondamentalisme islamiste. Il s’agissait d’une cynique annonce de campagne. »

    Franck Delétraz

    http://fr.novopress.info/

  • Du pacte à l'acte, un autre pacte !

    Dans quatre jours, nous mettrons nos "petits" souliers dans la cheminée ou sous les boules du sapin. J'ai acheté de la neige en bombe au cas où la COP21 aurait échoué. Qu'attendre du Père Noël ? Des oranges et du chocolat.

    Le vent mauvais des élections régionales à peine tombé que les politiciens professionnels s'entre-déchirent déjà sur les mêmes "coutures" qu'avant, la gauche partagée entre le modèle soviétique épuisé mais ronflant et une social démocratie rhénane mal adaptée ; la droite entre le masque libéral d'une économie toujours autant administrée et le chiraquisme social qui nous a forgé un mental de zébu ! D'aucun côté, la situation catastrophique de l'économie n'est sérieusement affrontée. Dette, chômage, submersion bureaucratique, déni d'autorité, la République molle défend ses derniers privilèges... à crédit... jusqu'au ridicule ! Que cela ne prive pas la mare aux connards de remous, la semaine passée fut consacrée à l'aller-retour de Claude Bartolone au perchoir de l'Assemblée nationale ! Chose qui ne me choque en rien, qu'attendait-on de pire chez notre parasélite ?

    Les politiquarts¹ de service affûtent leurs "programmes", qui pour les primaires républicaines, qui pour faire parler d'eux pendant ce long transit de quinze mois qui nous sépare de l'élection présidentielle de 2017. Que les deux-tiers du corps électoral les vomissent leur en touche une sans faire bouger l'autre. Le métier fournit encore les trois repas par jour et un lit chauffé, à condition de promettre l'embellie au veau national ! C'est à droite pour le moment le plus intéressant : l'ancien président Sarkozy nous est revenu au volant de sa phase II. Il n'a pas fallu plus de cent kilomètres pour s'apercevoir qu'il n'y avait strictement rien de neuf, ni dans le bonhomme, ni dans le catalogue d'options gratuites. Comment dès lors envisager que les mêmes causes puissent ne pas produire les mêmes effets ? La bête est 100% politique, le verbe est pour les croyants :

    - Ministre du Budget (1993-1995)
    - Porte-parole du gouvernement (1993-1995)
    - Ministre de la Communication (1994-1995)
    - Ministre de l'Intérieur (2002-2004)
    - Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie (2004)
    - Ministre de l'Intérieur (2005-2007)
    - Président de la République (2007-2012)
    Soit un total de 5183 jours (source Wikipedia)...
    sans compter le temps passé à faire son courrier sur les bancs de l'Assemblée nationale.

    S'il lui reste encore quelque chose à comprendre dans la souffrance du pays, c'est qu'il n'est pas si doué que nous le crient ses groupies à cervelle de moineau. L'hystérie a de beaucoup dépassé la réflexion chez ses fidèles, et tous ceux qui comptent sur le Sarkozy Nouveau pour nettoyer les écuries d'Augias devraient se souvenir de ses piètres résultats dans les fonctions ci-dessus énumérées. Sans se taper tout le bilan de chef de la Police puis de l'Etat (dix années quand même !), on notera qu'après lui les croquemitaines de référence, Hortefeux, Guéant, furent des tigres de papier affairés à une politique du chiffre visant à déclamer leur supériorité dans les débats publics mais sans réel effet sur la sûreté intérieure du pays. Paroles, paroles, paroles... N'ajoutons pas la timidité des réformes économiques, décisions rapportées projet après projet selon l'ambiance donnée par les innombrables sondages de l'Elysée, ni l'explosion phénoménale de la Dette pour sauver les positions spéculatives des banques. Et pas non plus la dérive césarienne de construire à l'Elysée un gouvernement de substitution ayant barre sur le gouvernement responsable devant la Chambre afin de gérer l'impact politique de toute action.
    Après l'avertissement sans frais du 6 décembre 2015, la classe politique revient au mode opératoire antérieur comme si de rien n'était, c'est dire son cynisme ! Vous nous avez compris ? Promettez, promettez, il en restera bien quelque chose ! Quelque chose qui pourrait bien déplaire à la nomenklatura si la nation arrive à défaire le nœud orwellien :
    « Ils se révolteront que ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu'après s'être révoltés »(Georges Orwell in 1984).
    La paix mentale de la nation a disparu puisque l'Etat a failli, l'inquiétude progresse partout, chez chacun dans le désespoir, chez les autres, même nantis, dans la crainte de voir les premiers leur sauter à la gorge. L'éveil est possible mais une transition sans risques reste douteuse chez un peuple peu doué dans la prévision mais bien meilleur dans l'analyse gratuite des faits et causes. Si la révolte est annoncée c'est un classique du genre qui ne dérange pas les prébendiers prêts à faire battre tous les intérêts particuliers contre l'intérêt général pour sauver leurs positions. Ils nous referont un 18-Brumaire et tout aura changé pour que rien ne change... Nous aurons pour un temps l'homme fort. Quand y substituerons-nous un roi au-dessus de la mêlée qui tout simplement nous aimera ?

    (1) Politiquart : 25% d'intérêt pour le bilan, 75% pour la prébende
  • « Nous venons en paix »… mais nous transformons Calais zone de guerre !

    « Nous venons en paix », c’est notre chronique de choses vues sur le web et les réseaux sociaux à propos de nos chers « migrants »/«  réfugiés »/Bisounours… une petite pastille de vérité dans un océan de propagande aux bons sentiments… mais chut… PADAMALGAM !
    Aujourd’hui, restons en France et particulièrement à Calais, que les sympathiques « migrants », énervés que l’on ne les laisse pas passer en Angleterre, transforment en zone de guerre.

    Ce sont nos confrères russes de RT qui sont allés enquêter auprès des camionneurs à Calais, il faut dire que les journalistes français sont trop occupés à montrer que nos frères « réfugiés » vivent dans des conditions misérables.

    « Je n’avais jamais eu peur pour ma sécurité en 40 ans d’expérience », a raconté Tony Fox à l’équipe de RT, un camionneur que son itinéraire a fait passer par Calais. Malgré une présence massive des forces policières autour du camp à la frontière, les conducteurs doivent toujours traverser des tronçons avec des migrants qui s’alignent sur les côtés de la route et jettent des pavés sur les camions. « Je suis leur première cible, parce que j’ai des plaques anglaises, donc ils voient que je suis anglais », a expliqué Tony Fox.

    Alors que j’entrais à Calais, il y avait des migrants partout sur la route… Ils ont jeté un morceau de granit à travers mon pare-brise a raconté un autre conducteur, Paul Milton.

    On se sent comme dans une zone de guerre. ont révélé d’autres conducteurs à RT.

    Les routiers doivent recourir à une série de subterfuges pour passer à travers la lapidation de leur véhicule, certains ont même placé des morceaux de porc sur leur camion pour chasser les réfugiés musulmans qui essayaient de grimper dans la cabine où s’approcher du semi-remorque.

    Les foules enragées de réfugiés peuvent en fait casser des fenêtres et pénétrer dans le camion par les portes latérales, d’après les témoignages collectés par RT. « On pourrait arriver à ce qu’ils t’arrêtent et te jettent de ton propre véhicule », a encore ajouté Tony Fox.

    http://fr.novopress.info/

     

  • Tapie : le retour !

    Il ne manquait plus que lui ! C’est la nouvelle de ce week-end : Bernard Tapie revient en politique. Il ne dépareillera pas le tableau de la décomposition ambiante, il en serait même la cerise sur l’indigeste gâteau.

    8508P1.jpgEt pourquoi ce cheval de retour veut-il labourer de nouveau le terrain ? Pour célébrer le 20e anniversaire de la mort de son mentor Mitterrand qui en fit un ministre ? Apparemment non, c’est pour se lancer dans une action sans doute trop négligée à ses yeux par la classe politique : taper sur le Front national.
    Voilà qui est original ! Il est persuadé que, pour ce lynchage permanent, on avait encore besoin de sa grosse voix et de ses petits poings. Car, lui aussi, il a peur que les chemises brunes ne s’abattent sur le pays, les élections régionales lui ayant été « un signal d’alarme ».

    À ce signal, un Tapie peut-il rester indifférent ? Nullement, comme toute la classe politique il veut « faire barrage ». Et d’exhiber ses états de service d’ancien combattant contre le Front. N’a-t-il pas traité les électeurs FN de « salauds » en 1992, montrant ainsi toute la délicatesse éthique de sa pensée ?
    Cela n’a pas empêché les médias, il est vrai, de le décorer au champ « d’honneur » de la lutte anti-frontiste après son débat, en 1994, avec Jean-Marie Le Pen qu’il aurait terrassé de sa gouaille ! Las ! Moins d’un an plus tard, loin d’être à terre, le Front national triomphait aux municipales de 1995 dans trois villes importantes, Toulon, Marignane, Orange, tandis que Tapie, qui voulait conquérir Marseille, en a été empêché à cause d’énièmes ennuis judiciaires. Venant de sortir de prison à cause de l’affaire Valenciennes-OM, il ne voulait pas y retourner, c’est humain…

    Mais l’affairiste a une autre raison de renouveler le don de sa personne à la politique : le chômage qui lui fend le cœur, surtout depuis les régionales, avant c’était moins grave. Ce qui le chagrine, c’est celui des jeunes, celui des seniors, plus massif et plus long, le laisse de marbre.
    C’est que 34 % des 18-30 ans se sont prononcés pour le Front national et Tapie croit aussi que le vote FN s’inversera en même temps que la courbe du chômage, toujours promise et sans cesse différée. Il entend rendre « illégal » le chômage des jeunes, il avait même naguère déposé un projet de loi dans ce sens, mais le gouvernement socialiste d’alors n’avait pas cru devoir faire sienne cette idée si simple et si géniale qu’on se demande pourquoi ne pas l’étendre à tous.

    On a bien compris que cette haine renaissante pour le Front national et sa nouvelle croisade pour l’emploi des jeunes ne lui sont pas seulement une cure de jouvence. Il s’agit d’habiller de motifs jugés politiquement corrects un sordide règlement de comptes. L’arbitrage de 404 millions en sa faveur ayant été annulé dans l’affaire Adidas-Crédit Lyonnais, il doit rembourser et pleure misère.
    Mais exiger le recouvrement, ça dépend du « gouvernement », assure-t-il, il « n’est pas obligé d’exécuter un jugement infamant ». Et s’il le fait ? « S’ils veulent la guerre, ils font l’avoir. » Son retour veut donc être une arme de dissuasion pour rappeler que son pouvoir de nuisance est intact.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/196459/tapie-retour/

  • La novlangue : la langue de l’oligarchie et notamment des médias (Premier épisode : introduction)

    Michel Geoffroy a présenté le Dictionnaire de novlangue au cours d’une conférence donnée au Carrefour de l’Horloge le 10 décembre dernier. Nous publions son intervention en trois épisodes, en voici le premier.
    Polémia

    • L’expression « novlangue » revient à G. Orwell dans son livre1984 (1949)

    Le « newspeak » est une composante du Système totalitaire d’Océania, un pays fictif, présent dans le roman1984 (*)) qui repose sur :

    -une surveillance généralisée de la population (les révélations de Snowden) ;
    -la télévision qui vous regarde et qu’on ne peut éteindre (télécran = internet ?) ;
    -le ministère de la Vérité (qui réécrit notamment constamment le passé conformément à la ligne du parti) ;
    -l’interdiction de l’amour car la préférence, contraire à l’égalité, est un délit.

    Le newspeak est destiné à empêcher les gens de commettre des « crimes contre la pensée » : dans cette langue certains mots sont volontairement détruits pour empêcher les gens de conceptualiser des pensées contraires à la ligne du parti.
    Le newspeak désigne aussi sous des termes positifs la terrible oppression d’Océania (« la liberté c’est l’esclavage ») et sert aussi à diaboliser ceux que le parti désigne comme ennemis (« le quart d’heure de la haine »).

    • Aujourd’hui la prédiction d’Orwell est devenue réalité dans les pays occidentaux

    Nous vivons aussi dans un régime de surveillance généralisée et où les médias sont omniprésents (il y a de plus en plus de télévisions dans l’espace public et chacun passe en moyenne plus de 3 heures par jour [soit 38% du temps disponible hors sommeil et travail] devant la télévision ; les enfants de 4 à 14 ans passaient 2h18 devant la télévision en 2003). De même la propagande est omniprésente :

    la propagande publicitaire, car la publicité est la première des propagandes (cf. Edward Bernays,Propaganda, 1928 ; Bernays était un neveu de Freud et l’un des pères de la publicité américaine) ; la publicité a 2 fonctions au service du Système capitaliste :

    -provoquer en permanence l’achat compulsif ;
    -détruire la conscience de classe, développer l’individuation (et présenter la consommation comme remède à tous les maux sociaux provoqués par le capitalisme) ;

    la propagande idéologique : aujourd’hui au service de l’idéologie libérale/ libertaire/cosmopolite qui domine en Occident (seulement en Occide même si le Système prétend avoir dépassé l’âge des idéologies politiques.

    La novlangue est la langue de l’oligarchie et notamment des médias. Il s’agit d’une langue idéologique car elle exprime l’idéologie du Système oligarchique occidental.

    • Déni de réalité et incantation magique

    Le fondement doctrinal de la novlangue se trouve dans Michel Foucault ; il a ensuite été repris aux Etats-Unis dans le cadre de la promotion des minorités raciales.
    Pour Foucault, le langage est idéologique par nature et il traduit des jugements de valeur et des rapports de force propres au Système capitaliste. Seul le marxisme échapperait à ce travers car il serait une description scientifique et donc objective de la réalité…

    Les défenseurs prétendus des minorités vont reprendre cette argumentation. Le politiquement correct consiste à passer de la correction grammaticale à la correction idéologique, notamment prétendue non discriminante : afin de réduire les occasions d’offense contre certaines catégories de population. La langue devient euphémique et le plus neutre possible (« non voyant » et non plus aveugle). Les féministes américains vont aussi traquer le vocabulaire prétendument sexiste et féminiser les mots (spokewoman et non plusspokeman, etc.).

    Cette attitude a été reprise aujourd’hui par les médias dans le but, par exemple s’agissant de l’immigration ou de l’islam, « d’éviter tout amalgame » ou toute discrimination (toute « phobie »).
    Au prétexte que la langue serait idéologique on en vient à modifier le sens des mots pour que la réalité se conforme à l’idéologie. La langue doit ainsi être idéologiquement correcte, c’est-à-dire conforme à l’idéologie libérale/libertaire/cosmopolite qui s’est imposée en Occident à la fin du XXe siècle.

    Il s’agit évidemment d’un comportement magique qui repose avant tout sur le déni (du monde qui nous entoure et de la nature humaine).

    La réalité qui contredit l’idéologie se trouve niée par les mots que l’on emploie. Comme si le langage politiquement correct devenait une sorte d’incantation magique susceptible de changer la nature des choses et des hommes (comme si le fait de dire « les races n’existent pas » suffisait à abolir la diversité humaine et sa perception par les hommes).

    C’est évidemment naïf, car les faits sont plus forts que l’idéologie. C’est d’ailleurs bien parce que la réalité échappe de plus en plus à l’oligarchie que l’on assiste à une radicalisation du politiquement correct de plus en plus ridicule (ex. : « les djihadistes français », les « djihadistes belges » ou « belges d’origine française » ; voir aussi Le Monde du 30/11/2015 : « le lavage de cerveau du flamand Abdelmalek »).

    • La novlangue est le résultat d’une modification volontaire

    Il ne faut pas confondre le politiquement correct avec d’autres phénomènes liés à la langue :

    l’évolution naturelle de la langue (sous la régulation de l’A ;cadémie française) : nous ne parlons pas la même langue que nos grands-parents (on ne dit plus aéroplane ni TSF)
    -le pathos : c’est-à-dire l’art de parler pour ne rien dire (cf. le document ENA) ;
    le jargon : (cf. L’Hexagonal de Robert Bauvais paru en 1970) consistant à user d’un vocabulaire pédant pour désigner des choses simples. L’Hexagonal traduisait néanmoins la montée en puissance de la classe technocratique en France.

    • La novlangue n’est pas une évolution naturelle de la langue mais au contraire le résultat de sa modification volontaire (ex. comme lorsqu’on a décidé de féminiser à outrance les mots).

    C’est une tromperie sur le langage et par le langage (Michel Legris, Le Monde tel qu’il est, 1976 ; M. Legris est mort en 2008).

    La novlangue remplit les mêmes fonctions que le newspeak orwellien :

    -tenter de changer la réalité, c’est-à-dire cacher la réalité existante ;
    rééduquer la population pour qu’elle se conforme à la ligne souhaitée par l’oligarchie au pouvoir ;
    diffuser l’idéologie dominante, en faisant croire que ce n’est pas une idéologie mais la normalité (des faits [info] ou des « valeurs »).

    • La novlangue est la langue de l’oligarchie médiatique, car les médias jouent un rôle central dans le Système occidental

    Ce sont les médias qui font écran à la réalité (ex. la météo ! alors qu’il suffit de regarder dehors) et ce sont les médias qui présélectionnent le personnel politique (l’onction médiatique étant plus importante que l’onction démocratique).

    C’est pourquoi la Fondation Polémia, qui s’est intéressée à la désinformation médiatique et à la réinformation, en est venue à s’intéresser à la novlangue des médias de propagande : parce que la novlangue est un instrument de désinformation.

    novlangue-boutique-polemia-194x300.jpgDictionnaire de Novlangue, Edition Via Romane, 2015

    Trois Dictionnaires de novlangue ont été publiés :

    -un premier en 2009 = 300 mots
    -un deuxième en 2013 = 500 mots
    -un troisième en 2015 = plus de 1000 mots

    Cette progression signifie plusieurs choses :

    -plus on examine dans le détail la langue des médias de propagande, plus son caractère idéologiquement biaisé apparaît ;
    -plus la réalité dément l’idéologie et plus les médias de propagande ont recours à la novlangue pour tenter de cacher les faits ;
    -le dictionnaire s’est enrichi de contributions reçues sur Polémia, suite aux premières éditions.

    Les mots du dernier Dictionnaire de novlangue renvoient à différents espaces sémantiques :

    -principalement les mots employés par les médias ;
    -le vocabulaire des politiciens ;
    -le vocabulaire publicitaire (car la publicité est la première des désinformations à la fois dans l’ordre d’apparition et de par son ampleur) ;
    -la langue de pédagogues ; il s’agit certes d’un jargon à prétention scientifique, mais il sert aussi à désinformer, notamment à cacher l’effondrement des performances scolaires.

    Michel Geoffroy 10/12/2015

    Jean-Yves Le Gallou et Michel Geoffroy & Polémia, Le Dictionnaire de Novlangue, Edition VIA ROMANA, 2015, est disponible à La boutique de Polémia sur son site : http://www.polemia.com/la-boutique/

    Note de la rédaction :
    (*) « 1984, ou Nineteen Eighty-Four, de son titre original, est un roman captivant de George Orwell (écrivain anglais né en Inde, diplômé de l’université d’Eton).
    Composé de trois parties, il a été écrit au cours de l’année 1948, mais pour le titre, Orwell a dû inverser les deux derniers chiffres suite à la censure exercée par sa maison d’édition.
    Imaginez un monde régi par seulement trois super-états, appelés Eurasia, Eastasia et Oceania ».
    (http://www.seedfloyd.fr/forum/index.php?topic=90.0)

    http://www.polemia.com/la-novlangue-la-langue-de-loligarchie-et-notamment-des-medias-premier-episode-introduction/