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magouille et compagnie - Page 1932

  • « Le Monde » ? Une tyrannie médiatique illégitime !

    « aura fallu deux cents ans pour imposer la liberté de la presse, il faut maintenant se battre contre la presse pour être libre »

    Jacques Muglioni.

    Plus de deux semaines après sa sortie en librairie et sa critique dans la Lettre de Polémia du 28 février, l’ouvrage de Pierre Péan et Philippe Cohen « La face cachée du Monde : du contre pouvoir aux abus de pouvoir » continue de secouer la classe dirigeante française.

    C’est un livre qu’il faut lire : non seulement parce qu’il est réjouissant, mais surtout parce qu’il frappe au cœur la tyrannie médiatique.

    Une lecture bien réjouissante…

    D’abord un fait drôle : pour la première fois de son histoire, Le Monde a longuement parlé des auteurs qui l’ont critiqué dans les années 1950 et 1990, Jean Madiran en particulier avec « Le Monde et ses faux », et dans les années 1970, Michel Legris notamment avec « Le Monde tel qu’il est ».

    L’idée que veut faire ainsi passer la direction du Monde, c’est que la critique de Péan et Cohen n’est en rien nouvelle et que Le Monde a toujours été attaqué.

    Il est exact qu’une partie du diagnostic a déjà été fort bien fait sur « Plenel, chef de la police de la pensée » (p.367 à propos du Kosovo), sur  la police littéraire ou le Monde des Livres » (chapitre 16), sur « la philosophie qui consiste à offrir au lecteur un prêt à penser » (p. 443) ou la définition du Monde « comme organe de pensée par procuration » (p. 443), sur « la machinerie d’Edwy Plenel » (chapitre 10) et le « trotskysme culturel » incarné notamment par Francis Bonnet chef de la séquence internationale, Laurent Mauduit chef de la séquence entreprise, Serge Bolloc’h, chef de la séquence sport sans parler de la déléguée CFDT, Sylvia Zappi ni du syndicat LCR des correcteurs…

    De même la critique de la « dénonciation à sens unique » (p. 18) et du « prosélytisme de la morale asymétrique » (p. 124) n’est pas nouvelle.

    Et il n’a pas été nécessaire d’attendre les guerres du Kosovo ou de Tchéchénie pour voir « Le Monde adopter une posture qui écrase l’information et la formation historique : il s’agit de dénoncer « l’injustifiable » au nom d’un point de vue moral » (p. 450).

    Il n’est pas davantage surprenant de voir constaté que « Le Monde a beaucoup perdu de sa dimension internationale en adoptant le point de vue des droits de l’homme. Un correspondant en Chine qui se contente de ce prisme-là ne comprendra rien à ce qui se passe dans le pays. Entre autres parce qu’il s’isole forcément de ses sources » (p. 450, les auteurs citant Jean Michel Quatrepoint).

    Quant aux campagnes d’orchestration et de diabolisation, elles ne sont pas nouvelles elles non plus.

    La technique en a été rôdée dans les années 70 avec la campagne sur la « Nouvelle droite » lancée à l’époque par Alain Rollat, l’un des hommes-clé du « nouveau Monde ».

    Mais force est de constater que ces campagnes ont encore gagné en force et en virulence depuis…

    Il faut citer ici une partie de l’introduction (p. 19) : « Assuré de son invulnérabilité, Plenel peut orchestrer, comme le faisait la Ligue Communiste Révolutionnaire dans les années 1970, de véritables campagnes d’opinion et susciter parallèlement, de par ses relations, « des reprises radio et télé » qui étayent et crédibilisent davantage encore l’intervention du « Monde ». Comme on avance ses régiments en bon ordre de bataille, le directeur de la rédaction du « Monde » fait alterner les manipulations politiques – affaire Schuller-Maréchal, outing de Jospin etc. -, les offensives idéologiques – la repentance nécessaire, la torture en Algérie -, les fatwas affairistes – Lagardère, « qui veut la peau de Messier ? » -, ou culturelles – la « France moisie », l’affaire Renaud Camus, les nouveaux réactionnaires, etc… ».

    Une tyrannie médiatique bien inquiétante

    C’est ici malgré tout qu’on mesure la différence entre « l’ancien Monde » et le « nouveau ». Le Monde de Beuve-Méry avait des partis pris (neutraliste, anti-colonialiste), tout comme celui de Jacques Fauvet ou d’André Laurens (favorable à l’Union de la gauche, post-soixante-huitard), mais il restait principalement sur le terrain du commentaire et de la critique morale.

    Symptomatiquement, Hubert Beuve-Méry signait ses éditoriaux du nom de « Sirius », manière de montrer qu’il prenait du champ par rapport à l’événement.

    Ses successeurs, eux, le fabriquent.

    C’est Plenel qui s’exprime fièrement lors de la chute d’Hernu en septembre 1985, en conclusion de l’affaire du Raimbow Warror : « j’ai créé l’événement ». Le Monde a affirmé depuis son pouvoir de faire et défaire les ministres, de construire ou de détruire leur notoriété en jouant notamment sur les campagnes menées sur les « affaires » par le « journaliste d’investigation ».

    N’en déplaise aux naïfs, il n’est pas sûr que la moralité publique y ait gagné : il est certain en revanche que la dépendance du pouvoir élu démocratiquement sur le pouvoir autoproclamé des médias en a été accru.

    De même, les juges et les parquets sont peut-être plus indépendants du pouvoir politique, mais ils sont devenus les exécutants souvent serviles du pouvoir médiatique capable de propulser un juge sous les rampes des médias et de sortir une « affaire » de l’ombre. Mais pourquoi celle-là plutôt qu’une autre ? Là encore, la moralité y a-t-elle gagné quand les juges monnayent ensuite une notoriété acquise en violant le secret de l’instruction contre des brillantes promotions, des mandats parlementaires, des droits d’auteurs… ou des piges de formation au profit des chefs d’entreprises risquant des mises en examen ?

    La sujétion des policiers, des juges et des élus au pouvoir médiatique est une formidable régression démocratique.

    C’est pourtant ce que fait « la direction du Monde (qui) semble rêver à un objectif stratégique : contrôler par intimidation, alliance ou vassalisation les instances de contrôle de la société : tous flics, juges, médiacrates doivent entrer dans la toile d’araignée du titre mondien » (p. 608).

    Ce rôle « d’hypermédia » du Monde (p. 609) est rendu possible par le fait que la troïka qui le dirige, le « Rastignac Corse assoiffé de pouvoir » (Colombani), le « petit prince mondialiste et affairiste » (Minc) et le « Commandante Plenel » (p. 462) cherche moins à commenter l’actualité qu’à la fabriquer.

    Dans le chapitre 19 « Ils n’aiment pas la France », Péan et Cohen soulignent ainsi les changements de méthodes et de pratiques éditoriales du « Monde » : « Contre vents et marées, s’il le fallait, Le Monde sélectionnait dans sa « une » les quatre ou cinq évènements qui lui paraissaient le plus important dans l’actualité du jour » (p. 440). Or, et c’est un changement majeur aujourd’hui, « deux, trois, quatre fois par semaine, Le Monde, consacre sa « une » à une actualité qu’il a lui-même forgée à partir d’un livre dont il publie les bonnes feuilles, ou d’une enquête entamée voici plusieurs semaines, ou d’une prise de position du Monde habilement mise en scène » (p. 440).

    « Scénarisation », « feuilletonisation » et « peopolisation »

    Et c’est ainsi qu’on assiste a une « scénarisation », à une « feuilletonisation » des évènements de la vie publique, renforcées par la tendance générale à la « peopolisation », touchant tous les journaux d’ailleurs, le patron du Nouvel Observateur, Laurent Joffin, reconnaissant que son hebdomadaire est devenu un « Gala pour riches »…

    Bien sûr, cette scénarisation , cette feuilletonisation et cette peopolisation de l’actualité ont des conséquences : elles contribuent à l’affaiblissement de l’esprit critique et permettent toutes les manipulations.

    Le Monde, véritable hypermedia qui se veut « le référent de l’ensemble de la classe journalistique » (p. 454), devient un véritable metteur en scène. En dénonçant cela, le livre de Péan et Cohen est salutaire : son éditeur Claude Durant, le courageux patron des éditions Fayard, en a rappelé l’objectif dans l’hebdomadaire Le Point : « donner un coup d’arrêt au pouvoir que s’arrogent les journalistes et à la constitution d’un groupe de presse d’opinion expansionniste ».

    Le chapitre de conclusion du livre est d’ailleurs aussi clair.

    Intitulé « le cordon sanitaire », il s’ouvre par une citation de Jacques Muglioni : « il aura fallu deux cents ans pour imposer la liberté de la presse, il faut maintenant se battre contre la presse pour être libre » (p. 597).

    Vers des poursuites judiciaires contre Colombani-Plenel-Minc ?

    Le livre de Péan et Cohen conduit à poser une dernière question.

    Au cours des vingt dernières années, la vie politique a été judiciarisée : des propos ont été condamnés, des faits (significatifs ou négligeables) ont été poursuivis et parfois condamnés (généralement les moins importants !).

    Le tandem Presse/Justice s’est arrogé le droit de faire et défaire les gouvernements puisqu’une « jurisprudence » imposée par Le Monde a voulu qu’un ministre mis en examen démissionne.

    Que va-t-il se passer avec le livre de Péan et Cohen ?

    Le Monde a annoncé des poursuites contre certains extraits jugés diffamatoires.

    Mais certains faits révélés par « la face cachée du Monde » – et pas vraiment démentis par ses dirigeants – pourraient eux aussi être constitutifs de délits :

    – d’abus de bien sociaux (publicité de complaisance, relations avec les N.M.P.P),

    – voire de corruption (lobbying – voire trafic d’influence) au profit des N.M.P.P, le tout aux frais du contribuable.

    Les questions qui se posent désormais sont les suivantes : le Parquet de la République va-t-il ouvrir une enquête préliminaire ou nommer un juge d’instruction ? Et si l’enquête ou l’instruction débouchent sur des mises en examen, Jean-Marie Colombani, Alain Minc et Edwy Plenel démissionneront-ils de leurs fonctions ?

    Les histoires d’arroseur arrosé font toujours rire !

    De l’au-delà, les Frères Lumière diabolisés par Le Monde, cinquante ans après leur mort, doivent beaucoup s’en amuser !

    Nous aussi.

    Jean-Yves Le Gallou, © POLEMIA, 11/03/2003

    http://www.polemia.com/le-monde-une-tyrannie-mediatique-illegitime/

  • Taisez-vous, Nicolas Sarkozy !

    De quelle légitimité morale Nicolas Sarkozy peut-il se prévaloir pour faire la leçon à Aléxis Tsípras ?

    Il y a une prétendue vérité qu’on répète partout, ici dans la rubrique commentaires, au journal télévisé et dans les couloirs de l’Assemblée nationale, et que je ne supporte plus parce qu’il s’agit d’un mensonge éhonté. Je veux parler de cette affirmation selon laquelle l’Europe a aidé la Grèce à hauteur de X ou Y centaines de milliards d’euros et que, maintenant, elle doit rembourser. La vérité est qu’en dehors des rétributions prévues par les traités sur les fonds structurels, l’Europe n’a jamais aidé la Grèce, jamais. D’emblée, mettons les choses au clair : si, demain, vous croisez un mendiant et vous lui donnez une pièce de cinq euros, vous l’aidez ; si vous lui dites que vous repasserez le lendemain et qu’il devra vous la rendre avec en sus quelques centimes d’intérêt, non seulement vous ne l’aidez pas, mais je gage qu’il vous enverra vous faire voir chez qui vous savez.

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  • Un jeu de dupes : les djihadistes de DAESH sont soutenus par les USA !

    Certains camarades nationalistes, français, belges, italiens et un américain, ont pu goûter ces derniers mois une petite tranche de vie au Liban et en Syrie.

    Pendant presque deux décennies (de 1975 à 1990), Beyrouth a été ravagée par la guerre civile et à nouveau en 2006. Plusieurs quartiers de la ville en portent encore les traces et l’armée est omniprésente ; diverses rues sont interdites à la circulation, non pas comme à Paris, à Francfort, à Barcelone ou à Bruxelles afin de complaire aux « bobos » et persécuter les automobilistes ou au prétexte de « Je suis Charlie », mais tout simplement pour éviter les attentats à la voiture piégée, spécialité des sunnites de la région.

    Il est à retenir que la moitié de la population du Liban vit dans la capitale, Beyrouth (2.150.000 habitants) ce qui explique en grande partie les embouteillages de 7h à 23h !

    Réelle cité cosmopolite, carrefour multiculturel de la zone, croisement pluriethnique du Proche-Orient, ce centre marchand depuis des siècles véritable vitrine de la région , ne peut en aucun cas être un exemple d’importation chez nous, tel que le souhaiteraient des utopistes comme MM. Hollande, BHL, Cameron, Renzi et C°.

    Evidemment et pour ceux d’entre nous qui en ont vu les coulisses, la vie des beyrouthins n’est pas « un long fleuve tranquille ». Beaucoup sont armés et les milices surveillent et défendent leur quartier.

    Le nord-est du pays a aussi subi l’invasion de djihadistes étrangers appartenant à Jabhat Al-Nostra et l’EI, qui ont kidnappé 26 soldats et policiers libanais début août 2014 à Ersal. Trois ont été décapités et al-Nostra demande que tous les prisonniers islamistes détenus par la justice libanaise pour actes de terrorisme au Liban soient libérés. Et l’on sait maintenant qu’al-Nostra, sur le plan logistique, est aidé par l’armée israélienne qui opère des bombardements à l’intérieur de la Syrie elle-même pour aider les combattants takfiristes. De plus, les blessés d’al-Nostra sont soignés dans les hôpitaux israéliens, comme déjà filmé par les télévisions sionistes. De hauts gradés de Tsahal l’ont admis et reconnu.

    A moins de 70 km de Beyrouth, le port de Tripoli (2ème ville du Liban) a été le théâtre d’affrontements armés entre le 20 et le 28 octobre 2014 ; de violents combats ont opposé l’armée libanaise aux miliciens islamistes de Chadi Mawlaoui et Oussama Mansour. « Il n’y aura pas de cessez-le-feu, car l’armée est décidée à en finir avec la situation anormale à Tripoli » avait déclaré un officier. Ces combats ont fait de nombreuses victimes militaires et civiles et les bombardements de part et d’autre ont provoqué des dizaines d’incendies dans le centre-ville. On vous en a parlé ? NON ?

    Eh bien à Beyrouth, la situation aussi est tendue…très tendue.

    Parce que le pays du Cèdre n’a pas échappé au conflit régional et que les politiciens comme la société civile sont divisés entre défenseurs et opposants au régime de Damas.

    Un état en déliquescence ?

    Au Liban, il n’y a plus de président de la république depuis un an, en raison de l’incapacité du Parlement libanais à se mettre d’accord sur un candidat. Cet imbroglio dure depuis longtemps avec le refus de faire voter une loi électorale équitable (avec un scrutin proportionnel) et le refus en 2013 de tenir des élections législatives au prétexte d’insécurité, ce qui a conduit le Parlement à proroger sa législature à deux reprises.

    Dans tous les organes constitutionnels on retrouve les logiques communautaires avec du côté sunnite la famille Hariri (soutenue par l’Arabie Saoudite) , les chiites avec H.Nassralah et le Hezbollah (soutenus par l’Iran) , les druzes avec leurs leaders Walid Joumblad d’un côté –président du PSP, vice-président de l’Internationale Socialiste, ami de F.Hollande, milliardaire- (ennemi de la Syrie) et opposé à Wi’am Wahhab – ex-ministre, député, tribun charismatique et fervent soutien de Bachar al-Assad-, les Kataeb des phalangistes chrétiens (proches d’Israël) qui viennent d’élire ce 14 juin leur 7ème président, Samy Gemayel, 34 ans (fils de l’ex-président du Liban Amine Gemayel) , sans oublier certaines factions palestiniennes ou juives.

    C’est pourquoi, le général Michel Aoun, qui dispose de la plus forte représentation de députés chrétiens (le Courant Patriotique Libre) revendique la fonction de président de la république, fort de son alliance avec le Hezbollah et de sa récente réconciliation avec Samir Geagea, le chef des Forces libanaises. Le titre du 9 juin 2015 en 1ère page du quotidien « l’Orient-Le Jour » est limpide :

    « le diktat du Hezbollah : Aoun ou personne ».

    Malgré cette situation chaotique du pays, la société libanaise s’est habituée à une autogestion, notamment depuis la guerre civile de 1975-1990, car insatisfaite de l’ingérence communautariste et de la corruption de son Etat. En attendant mieux, les gens s’organisent comme ils peuvent dans le secteur privé comme dans le public, afin d’assurer le fonctionnement de l’économie et de l’administration.

    Et c’est dans ce contexte pour le moins perturbé que les parlementaires français Bruno Le Maire et Alain Marsaud se sont rendu les 17 et 18 juin à Beyrouth à l’invitation de la section des Républicains du Liban. Lors d’un meeting à l’hôtel « The Smallville », B. Le Maire à confirmé son hostilité à Bachar al-Assad en affirmant qu’il faudrait aussi « aller bombarder Damas »…

    Trois points cruciaux restent toujours à résoudre :

    Comment faire face au danger de DAESH et du Front al-Nostra, pour épargner au Liban le sort de l’Irak et de la Syrie ?

    Actions militaires à mener à Ersal, dans le nord-est des Monts du Liban et au Sud du pays?

    Etablissements de camps de réfugiés (40% de la population libanaise) pour 1,3 million recensés et 500.000 clandestins ?

    Avec la guerre en Syrie, le Liban est également touché, avec l’afflux des réfugiés depuis 4 ans. Au début, beaucoup de familles pauvres habitant près des frontières avaient accueilli leurs parents syriens. Mais dans ces villages, la population réfugiée a rapidement compté 4 à 5 fois plus que les libanais d’origine, ce qui a entrainé la mise en place de camps (notamment près de Arsal, Marj, Anjar et de Zahlé, entre autres) où se sont infiltrés des membres de Daesh et d’al-Nostra qui ont évidemment développé les combats sur le sol libanais.

    « Nos amis et alliés ont fondé Daesh pour détruire le Hezbollah ».

    C’est par cette déclaration que le général Wesley Clark a confirmé fin février 2015 les responsabilités des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite, de la Turquie, du Qatar et d’Israël dans le recrutement, la formation, l’armement et le financement des différentes composantes issues d’al-Qaïda en Irak et au Levant et ce, dès avril 2006 ! Depuis 9 ans les USA sèment le mensonge et la mort…

    Certaines sources affirment aujourd’hui que les katibas de Daesh sont les mieux armées et les plus aguerries de tous le Proche et Moyen Orient, car avec la prise de Mossoul en juin 2014, les armements récupérés auprès des groupes ralliés de l’ASL et les approvisionnements largués par les avions de la coalition, les takfiristes possèdent plusieurs milliers de véhicules blindés, d’innombrables camions, des batteries d’artillerie de 155mm M-198, des milliers de mitrailleuses PKC, des missiles Milan, Tow, FN 6 et Stinger, ainsi qu’un matériel de transmissions plus performant que les armées syrienne et irakienne, avec en prime un « moral d’acier »…

    Une anecdote, parmi d’autres : le 14 mai 2015, le général Thomas Weidley, n°2 du commandement US en Irak avait affirmé : « les extrémistes sont sur la défensive et incapables de rassembler des forces importantes pour lancer des attaques coordonnées. C’est le résultat des campagnes aériennes menées avec nos alliés. » Effectivement, en un mois, ce sont plus de 170 raids aériens qui ont bombardé les colonnes islamistes. Mais le 19 mai 2015, la ville de Ramadi tombait aux mains des takfiristes de Daesh, parce que la 8ème division irakienne abandonnait à toute vitesse ses positions en emportant ses chars, ses véhicules blindés, et ses soldats, entassés pêle-mêle dans les camions…sans combattre !

    La prétendue Coalition de 22 Etats affirme disposer d’un nombre supérieur d’hommes qui seraient mieux formés et équipés de meilleurs matériels que Daesh. Pourtan,t et depuis de longs mois, elle n’a pas fait reculer l’Emirat islamique parce que, bien au contraire, celui-ci ne cesse de conquérir de nouvelles routes et de carrefours stratégiques, comme Palmyre le 20 mai dernier.

    De son côté le chef d’al-Nostra, Abou Mohammad al-Joulani, recruté, financé, armé et nourri par le Qatar, la Turquie, l’Arabie Saoudite et Israël, avait déclaré fin mai dans une interview à la TV satellitaire al-Jazira que « la doctrine de notre groupe ne prévoit pas d’attaque, ni d’agression de l’Occident » ( ???) …pour le moment. Par contre, mercredi 10 juin, il a ordonné le massacre de 32 druzes dans le village de Qalb Lozé (province d’Idlib) en Syrie. On vous en a parlé ?

    Billard à trois bandes en Syrie.

    Hormis les négociations entre les USA (5+1) et l’Iran sur le nucléaire, les pourparlers entre l’UE et la Russie concernant l’Ukraine et les relations entre l’Iran et la Russie, il est indéniable que l’Irak et la Syrie se retrouvent au centre du jeu.

    Le dossier ukrainien absorbe beaucoup d’énergie pour la Russie et affaiblit sa marge de manœuvre en Syrie, car Poutine ne peut se battre sur deux fronts à la fois. Moscou pousse au dialogue national en Syrie, mais à deux conditions : primo, les instances gouvernementales devront rester en place, mais peut-être sans Assad ; secundo, la souveraineté et l’intégrité du territoire de la Syrie ne devront pas être remises en cause.

    Il serait donc probable qu’un consensus se fasse jour entre russes et occidentaux pour une coopération contre le terrorisme et l’intégrisme religieux.

    Fait nouveau, la Russie cherche de nouveaux partenaires dans la région tels Israël, la Turquie, l’Arabie Saoudite (présente au forum de St-Pétersbourg le 18/6) et l’Egypte du maréchal al-Sissi.

    Le destin du président Bachar al-Assad tient donc uniquement à la solidité de ses alliances avec l’Iran et la Russie.

    Par ailleurs, il est tout de même extraordinaire de constater aujourd’hui que plusieurs éditorialistes de la presse française admettent l’insanité de la politique menée par le gouvernement français –et l’ensemble de la communauté européenne- à l’égard de la Syrie depuis 4 ans. Ainsi on a pu lire des articles titrés « Il faut sauver le soldat Bachar. » dans certains hebdomadaires parisiens.

    Les journalistes ouvriraient-ils les yeux alors qu’avant, le président syrien était pire que Lucifer….

    Un accord USA-IRAN ou……rien.

    Les cinq puissances du Conseil de Sécurité et l’Allemagne devraient prochainement lever l’embargo et les américains pourraient aussitôt restituer 25% des avoirs iraniens bloqués (soit 50 milliards USD). En même temps, Téhéran et Washington se partageraient le Moyen-Orient, sous la forme d’un Yalta régional. Parce que l’objectif stratégique des USA avec cet accord est de rétablir l’Iran dans le rôle qu’il exerçait à l’époque du Shah, c’est-à-dire celui de gendarme régional. En acceptant, Téhéran renoncerait à la doctrine anti-impérialiste de l’imam Khomeiny.

    Mais pour que cet accord soit accepté par l’opinion publique mondiale, il faut aussi un cessez-le-feu général dans la zone et là, c’est plus compliqué, car impliquant deux objectifs yankees : d’abord une garantie de la sécurité de l’état hébreux et le contrôle des ressources énergétiques ensuite ; car ce n’est plus un secret que l’exploitation du pétrole et la découverte de nouveaux gisements de gaz dans la région, sont aussi à l’origine du conflit, et ce dès 1993.

    Cela suppose une pacification de l’Irak, de la Syrie et du Liban.

    Il faudrait donc que les parties admettent que les frontières ne puissent être modifiées que par la négociation et non par la force. Que les USA abandonnent leur stratégie du chaos appliquée depuis 1980 et que l’Iran renonce à ses critiques contre le « Grand Satan ».

    Pour parvenir à ces accords, le président Obama a publiquement reconnu le bien-fondé des fatwas de l’imam Khomeiny et de l’ayatollah Khamenei qui tous les deux avaient condamné l’usage de la bombe atomique et des armes de destruction massive, comme contraire à l’Islam (il y a déjà plus de 30 ans) et ils avaient tous les deux interdit la recherche, le stockage et l’usage de ce type d’arme. Peu de médias en avaient fait état. Dès lors, les pourparlers étant recadrés, il s’agissait plutôt de l’utilisation du nucléaire civil à des fins militaires, tels que les moteurs atomiques dans les navires de guerre ou les technologiques nucléaires très avancées dont les USA veulent priver les autres pays.*

    Conférence internationale pour la reconstruction de la Syrie.

    Organisée par les chambres d’industrie de Damas, sous l’égide du Ministère de l’Industrie, elle a eu lieu les 10 /11 juin au Sham Hôtel, avec environ 400 participants de pays limitrophes et de Syrie, d’une délégation turque et 2 représentants belges, en l’absence d’autre pays européens.

    Le ministre de l’Industrie, Kamaleddine Tou’meh a précisé que la situation de la Syrie n’a pas empêché le gouvernement d’appliquer les impératifs de l’économie nationale par l’application de mesures rationnelles qui ont permis l’équilibre entre les possibilités et les priorités, de combler les lacunes entre les ressources et les dépenses et entre les importations et les exportations.

    Le ministre a fait valoir que le gouvernement a mobilisé toutes les énergies humaines du secteur public et du secteur privé afin de surmonter les obstacles qui entravaient les investissements intérieurs et extérieurs.

    Dans son allocution, le ministre de l’industrie a fait part de son souci de développer le secteur privé en poursuivant la réforme économique et administrative en cours et la prochaine promulgation d’une législation adéquate.

    Tout au long des différents contacts que nous avons pu prendre durant notre séjour à Damas, il en est ressorti que les entrepreneurs, les TPE ou les PME, observent avec attention les conséquences des accords USA-IRAN. Ce fut l’un des sujets les plus abordés, outre le contexte des futures élections au Liban (courant septembre 2015). Dans cette optique post-terrorisme, la plupart parlent de « pacification » et donc de reconstruction de la Syrie, pour laquelle le pays attend des participations étrangères dans les domaines les plus variés : infrastructures, santé publique, enseignement, épuration des eaux, immobilier, pétrole et gaz, électricité, informatique et télécommunications. L’ensemble étant chiffré à plus de 400 milliards de dollars.

    A noter qu’un immense gisement de gaz aurait été découvert depuis quelques années entre Damas et Homs, et que ces réserves dépasseraient de loin celle du Qatar …

    Durant notre séjour, nous avons été reçus avec l’extrême gentillesse des damascènes et nous n’avons pas vu ou entendu de tirs ou d’explosions dans la ville ou les banlieues. Par contre le mercredi 17 juin, la milice Jaïch al-Islam, dirigée par le pro-saoudien Zahrane Allouche, a bombardé les quartiers résidentiels et particulièrement la place Aarnous, faisant 11 morts.

    Pieter Kerstens

    Note : (écrit à Damas le 13 juin 2015)

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/un-jeu-de-dupes-les-djihadistes-de-daesh-sont-soutenus-par-les-usa_138355.html

  • Comment on vous volera vos économies pour rembourser la dette de la France

    Nos gouvernants ne s’affolent pas. Ils ont la parade ! Ils savent parfaitement ce qu’ils feront lorsque la situation deviendra intenable ! Ils puiseront dans vos économies !

    La dette de la France est insoutenable. Comme les taux d’intérêt avoisinent les 1 %, elle ne pose pour l’instant aucun problème mais fatalement dans un, deux ou trois ans, ces taux vont remonter. Le déficit augmentera, la défiance envers la France également. Un jour, personne ne nous prêtera plus sauf les fonds vautours et la France sera aux abois.

    Mais nos gouvernants ne s’affolent pas. Ils ont la parade ! Ils savent parfaitement ce qu’ils feront lorsque la situation deviendra intenable ! Ils puiseront dans vos économies ! Les Français disposent de 12.000 milliards d’euros d’actifs financiers (comptes courants, divers livrets d’assurance-vie). Il suffira, pour l’État, de ne rien ponctionner en dessous de 50.000 euros, de prendre 5 % entre 50.000 et 100.000, 10 % entre 100.000 et 200.000 et 20 % au-dessus et le tour sera joué ! Plus de dettes ! La liberté retrouvée !

    Ils frapperont dur car cette ponction ressemble à un revolver à un coup. On ne peut l’utiliser qu’une fois par siècle ! Le FMI a évoqué cette méthode dans une note confidentielle dévoilée par erreur et vite qualifiée de document de travail. Les économistes de haut niveau en parlent entre eux mais pas trop fort, de peur d’effrayer les futurs pigeons. Ils donneront de la voix pour appuyer cette mesure. Les « riches » seront vilipendés. Comment, ils possèdent plus de 100.000 euros ? Quels voleurs, tout de même ! Ils ont bien de la chance qu’on ne leur prenne pas tout ! Ils le mériteraient !

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  • Réchauffement : elle va leur coûter cher aux Français la COP21-Paris !

    Le matraquage sur le réchauffement climatique qui se met en place va monter en intensité au cours des sept prochains mois. Pour atteindre son paroxysme entre le 30 novembre et le 11 décembre à Paris lors de la 21e Conférence des Parties qui est en somme l'organe dirigeant de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). Il est absolument essentiel que cet événement soit perçu par les Français comme L'Evénement de la décennie à partir duquel François Hollande et sa clique espèrent bien relancer victorieusement leur maintien aux affaires en 2017. Mais il n'est pas le seul à viser une issue triomphale à cet exceptionnel rassemblement. Il suffit d'observer comment à peu près toutes les organisations internationales situées sous le contrôle de l'ONU — elles sont innombrables et ont déjà tissé sur la planète une toile gigantesque — entendent elles aussi retirer d'énormes bénéfices d'un enracinement définitif dans la conscience mondiale de l’inéluctabilité de ce Réchauffement Climatique fantasmé. Véritable religion civique globale, avec ses rites, ses missionnaires, ses évangiles, qui en appellent à une solidarité universelle en faveur de la réduction messianique des gaz à effet de serre, seule capable de sauver le monde. Portant de surcroît en germe l'unification mondiale dans une démocratie planétaire à laquelle nul ne saurait se soustraire.

    En tout cas si la plupart des banques internationales et des géants de l'industrie, des services, de la communication, des mines, de la chimie, de la pharmacie, des média se sont depuis longtemps soumis à cette tyrannie globale, les Etats eux-mêmes, avec toute la puissance de coercition qui est la leur disposent d'arguments impératifs pour faire appliquer les oukases définis par les assemblées supranationales.

    Pierre-René Lemas, directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations, était le 21 mai l'invité de Patrick Cohen sur France Inter. Ce n'était pas une démarche anodine. Elle relevait en effet du formidable bras de fer engagé par le système mondialiste contre les dernières résistances des nations et des individus, au prétexte d'un réchauffement climatique camouflé en changement climatique. Lequel, depuis des dizaines de milliers d'années, fait partie des variations naturelles normales.

    Ce n'est donc pas un hasard si au premier rang des organisations qui se sont investies dans l'imposture climatique, on trouve la CDC qui a les moyens d'influer sur l'ensemble de l'économie française. Pas plus qu'il n'est surprenant qu'à sa tête François Hollande ait placé un serviteur qui a toute sa confiance et dont le parcours  est garant de celle-ci, l'ancien préfet Pierre-René Lemas.

    Avec un cynisme surprenant il n'a pas caché la pression considérable que l'organisation qu'il préside exerce sur l'ensemble de l'économie française. Son portefeuille s'élève à 22 milliards d'euros et les entreprises dans lesquelles la Caisse a des participations s'appellent Veolia Environnement, Accord, PSA, EADS, Schneider, Danone, Michelin, Suez, Areva, Saint-Gobain, Société Générale, Eiffage. Le gratin de l’industrie française. Certes ces participations sont minimes mais Lemas corrige avec désinvolture. Quand on l'interroge sur l'intérêt de détenir 2, 3 ou 4 % des actifs d'une société, il répond que, outre celui d'abonder les finances de sa société, « avec 5,5 % du capital d'une société on peut faire beaucoup. Vous pesez sur l'ensemble des décisions. Vous n'avez pas besoin d'avoir 100 % d'une entreprise ni 90 %. Il suffit que vous soyez présent au capital et au conseil d'administration, que vous ayez une politique actionnariale claire et que vous fassiez passer vos messages. » Cette politique, claire, s'appuie sur l'Etat, c'est une politique longue, 8, 10 ans, parfois plus qui engendre la confiance. « Dans l'économie verte, poursuit-il, nous allons accompagner toutes les résolutions des entreprises qui iront dans le bon sens. Nous allons voter contre toutes les résolutions qui n'iront pas dans le bon sens. Je peux vous dire que le vote de la caisse des Dépôts a du poids dans un conseil d'administration d'entreprise. » Quant à ceux qui sont encore réticents, on va les y contraindre : « Il faut convaincre, parfois contraindre, le monde de la finance d'aller dans le sens de l'économie verte ».

    LE CADEAU DE HOLLANDE : 1 MILLIARD DE DOLLARS !

    Ces moyens il les a. Ce sont d'abord ceux que lui donnent les Français avec leur épargne. Et il le clame avec une arrogance assez déplaisante : « La Caisse des Dépôts c'est l'épargne des Français. C'est le Livret A, votre Livret A, mon Livret. C'est 250 milliards d'actifs. Ça sert à financer le logement social, les entreprises, les infrastructures. L'argent de l'épargne des Français utilisée au service de l'économie. Notre rôle est d'être présent dans le capital entreprises. On accompagne les entreprises du CAC 40, les PME, les ETI, on est le principal financier des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et des PME. » En réalité un peu plus de 50 % des sommes sont fournies par le livret A, 20% par le LDD, Livret de Développement Durable, et 18 % par le Livret d'Epargne Populaire. Sauf que l’on ne leur a jamais dit aux petits épargnants que leur argent n'allait pas intégralement au logement social ou aux PME mais que désormais ils devraient financer en priorité les sociétés industrielles acceptant de lutter contre le Réchauffement Climatique ! Et pas seulement : il a été calculé que 16 % de l'argent collecté par les Livrets A et LDD servent à financer la dette souveraine de la Zone Euro. « Le "green washing", dit-il, favorable à une économie verte en soi c'est bien. Maintenant il faut passer à l'acte. » Et passer à l'acte, c'est ceci « La Caisse des Dépôts elle-même, entre maintenant et 2017, va mettre 15 milliards d'euros, les crédits des Français, les fonds d'épargne, en faveur de la transition écologique et en faveur du climat. » Et ce n'est pas tout. Il va faire pression pour que l'ensemble de l'économie française se plie à cette règle. Ce qui n'est pas rien. « Vous savez, interroge-t-il, combien on mesure, grosso modo le besoin de financement à partir d'aujourd'hui ? A 60 milliards d'euros par an d'ici 2050 - 2 100 milliards d'euros en tout ! -. Il faut que les autres acteurs économiques s'y mettent aussi ».

    D'ailleurs le Fonds Vert pour le Climat, essentiellement abondé par les pays occidentaux, s'est vu initialement capitalisé pour un total de 93 milliards de dollars dont il est prévu qu'il ne s'agit que d'une somme "initiale" La France, à elle seule, dont on sait la richesse et la générosité, en dépit de sa dette supérieure à 2 000 milliards d'euros, a fourni la bagatelle de... 1 milliard de dollars ! Ils n'ont pas fini de la payer, la COP21, les Français.

    Pas de doute, on se trouve bien déjà au cœur d'une immense machination destinée à instaurer un système de gouvernance mondiale en prenant appui sur une escroquerie scientifique historique : le réchauffement climatique.

     

    René Blanc Rivarol du 28 mai 2015

  • Pourquoi le chiffre de « 89 mosquées salafistes en France » est biaisé

    Le chiffre de 89 mosquées salafistes a été divulgué afin de rassurer la population, car sur 2400 mosquées (et 300 en chantier!) cela fait 3,7 %, une quantité ultra minoritaire. Mais à quoi se réfère cette typologie « salafiste » ? En réalité, ce chiffre ne correspond qu’à une sous famille salafiste, celle qui adhère à la vision de Ben Laden ou du « calife » Al-Baghdadi. Car il faut bien comprendre que le voie salifiya classique et majoritaire se réfère aux wahhabites dont les gardiens du temple sont les fameux savants et cheikhs (shouyouk) officiels de l’Arabie Saoudite : Al-Otheymine, Al Albani, Ibn Baz, Al-Fawzan, dont les héritiers actuels comme Haytham Sarhan enchainent les tournées dans les grandes mosquées françaises. Comme ils condamnent les méthodes d’Al-Qaida et de l’Etat Islamique, ils ne sont pas comptabilisés dans les mosquées « salafistes djihadistes/takfiristes ». Mais si leurs moyens pour arriver au pouvoir divergent, proposent-ils pour autant un islam moins modéré ? Pas du tout, les peines légales (hudûd) approuvées par ces pontes contemporains des universités de Médine ou de Riyad prescrivent de condamner à mort les musulmans coupables d’innovation dans leur religion (bida’) de tuer apostats (murtad), hérétiques (zindinq) homosexuels et d’expulser tout chrétien pratiquant de la Péninsule Arabe, entre autre.  Ce salafisme classique gangrène nombre de mosquées françaises, et même des grandes comme à Puteaux, Clamart, Pontoise, Mantes, Longwy, Chanteloup, Cannes, Roubaix, Massy, Le Mirail…
     

     

     
    Jusqu’à son expulsion en 2004 pour appels à la violence et liens avec l’islamo-terrorisme, le leader salafiste de la région lyonnaise Abdelkader Bouziane donnait des conférences à la Grande Mosquée de Lyon, qui n’est pourtant pas comptabilisée dans le chiffre des 89, correspondant à des petites salles de prières expurgé de toute « grande mosquée » afin de ne pas effrayer les français.
     
    Autre catégorie salafiste qui ne rentre pas dans le chiffre des 89 mosquées, le « salafisme réformiste » ainsi que les islamologues classent les Frères Musulmans, représentée ar l’UOIF. L’imâm Tareq Oubrou de l’UOIF affirmait dans une de ses conférences il y a encore quelques années:  « L’imam Al-Banna veut qu’on soit comme des salafistes car on interprète pas, car l’interprétation peut prêter à l’abus (…) tout homme qui réfute un verset formel du Coran, ou bien qui interprète un verset du Coran abusivement est considéré comme en dehors du cercle de l’islam » .L’idéologie des Frères Musulmans est aussi totalitaire que celle des wahhabites, même si ces deux groupes sont rivaux et se critiquent âprement. Il ne s’agit que de querelles intra islamistes portant sur le leadership de l’islam mondial. L’UOIF en France contrôle nombre de Grandes Mosquées telles que Caen, Poitiers, Mulhouse, Nîmes, Nice, Lille, Beauvais, Cergy etc.
     
    En quoi les cheikhs vénérés et invités par l’UOIF qui appellent à conquérir l’Europe et à tuer apostats, juifs et homosexuels, tout en soutenant les Frères d’Egypte qui ont attaqué des dizaines d’églises, seraient-ils à long terme moins dangereux ? Nous nous référons aux cheikhs Qaradawi, Suwaidan, Hijazi, entre autre.
     
    Donc pour résumer, si on ajoute aux mosquées salafistes/takfiristes préconisant le jihâd immédiat, les mosquées wahhabites s’abreuvant aux « savants » saoudiens, et les mosquées des Frères Musulmans, on atteint sans peine la moitié des mosquées en France.  En dépit de la difficulté à comptabiliser avec grande précision les petites salles de prières, qui, par hypothèse prudente, ont en moyenne les mêmes orientations que les grandes mosquées déjà acquises aux différents types de salafisme.
     
  • Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire

    Quand la désinformation côtoie le ridicule... C'est à découvrir ici pour ceux qui auraient encore un doute sur l'objectivité des "médias encadrants".

    Philippe Carhon

  • Laïcité : le méchant Ménard, la gentille Hidalgo

    Le maire de Paris est dans le camp du bien, puisque socialiste, quand celui de Béziers est dans celui du mal, puisque soutenu par le FN.

    Elle est maligne, Anne Hidalgo ! D’habitude, elle annonce publiquement qu’elle va commémorer le ramadan dans sa mairie un mois auparavant, afin que les Parisiens sensibles au dialogue interreligieux et aux charmes du multiculturalisme puissent communier ensemble autour d’un cocktail d’amande et de lait.

    Et cette année, pas de publicité, seulement des invitations à la carte. Piégés, les affreux islamophobes qui voulaient manifester, et qui guettaient fébrilement l’annonce depuis plusieurs semaines ! Ils n’auront eu que quelques heures, ce lundi, pour confectionner banderoles et pancartes, et tenter d’effectuer quelques rappels sur les principes laïques devant une mairie qui sera sans doute bien protégée.

    Grand silence, également, des grands prêtres de la libre-pensée, dont on se souvient de l’activisme quand le très méchant maire de Béziers avait osé installer une crèche dans le hall de sa mairie.

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  • Jean-Philippe Chauvin : La crise grecque : la faute au "national-populisme" ? Ma réponse à Jean-Marie Colombani.

    Ainsi les électeurs grecs ont dit « Oxi » aux exigences de leurs créanciers européens et internationaux, malgré des sondages qui, la veille encore de ce dimanche électoral, annonçaient encore une victoire possible du « Oui » au référendum hellène, ce qui confirme ma vieille formule « Sondage n’est pas suffrage »… Cette réponse des Grecs ne plaît pas vraiment aux européistes, furieux de voir une fois de plus les peuples leur échapper et oser remettre en cause leurs présupposés : l’un des plus virulents est Jean-Marie Colombani qui, après bien d’autres, crache son venin dans la presse, ce matin dans Direct Matin, et révèle, en même temps, la cécité de cette « classe dominante » qui ne peut, ne sait, ne veut plus voir ce qui se passe en bas de l’échelle sociale, en Europe, préférant vanter les mérites d’une mondialisation « heureuse » (sic !), véritable utopie criminelle pour qui n’y consent pas, et d’une « Europe obligatoire » et, souvent, punitive.

    M. Colombani avance trois arguments, parfois de mauvaise foi, celle-ci étant la marque d’une colère mal maîtrisée et bien mauvaise conseillère, en définitive, et ceux-ci se voulant dénonciateurs de trois illusions, trois « mythes » propres à M. Tsipras et à ses soutiens, selon l’essayiste libéral. Il me semble intéressant de les évoquer et d’y répondre, en royaliste politique :

    1. « Première illusion : celle qui consiste à plaquer nos propres catégories politiques sur celle de la Grèce. La gauche française par exemple, mais elle n’est pas la seule, pense que Syriza est une partie de la gauche. Or, il s’agit d’une extrême gauche virulente alliée à une extrême droite qui ne l’est pas moins. (…) Pour constituer une majorité à l’Assemblée, Alexis Tsipras avait besoin d’un allié. Des petits partis pro-européens étaient disponibles. Il est allé chercher les « Grecs indépendants », mouvement xénophobe et antisémite. Curieusement, cette alliance, qui cache une idéologie commune, le national-populisme, est passée sous silence. » Ainsi M. Colombani s’inquiète-t-il de convergences stratégiques entre des « extrêmes » quand le règne des partis dits « modérés » qui, lui, s’applique depuis les origines de la construction européenne dans les institutions de l’Union elles-mêmes et, souvent, dans nos nations démocratiques, ne semble guère l’émouvoir : or, n’est-ce pas cette collusion apparente et sans doute bien réelle au sein de « l’Europe légale », quand sociaux-démocrates et libéraux de tout poil se partagent les postes et votent ensemble dans un Parlement européen qui apparaît moins comme une ecclésia que comme une chambre close, pour ne pas dire maison…, qui choque les citoyens, eux qui forment « l’Europe réelle », se sentant et se pensant « trahis » par l’absence de véritable alternative économique et politique ? Le « Tous pourris », qui n’est pas vraiment une politique mais bien plutôt une sorte d’abandon démocratique auquel je refuse de me laisser aller, ne prend-il pas ses sources dans cet « entre soi » des partis dits « raisonnables » ? Qui a découragé les citoyens de faire de la politique si ce n’est ce système de copinage politicien permanent, malgré les querelles électorales ? Que ceux qui n’en sont pas soient désormais applaudis par les électeurs, pour de bonnes ou de mauvaises raisons d’ailleurs, me semble plutôt logique. Qu’ils soient extrémistes, ce qui n’est pas toujours rassurant, peut-il étonner ces oligarques qui, dans leurs propos mêmes, sont parfois d’une violence, d’une arrogance, d’un mépris qui ne sont guère à l’image de leur « modération » supposée et autoproclamée ? Quand on entend les mots d’un Juncker ou d’un Martin Schulz, tous deux d’étiquette opposée mais de pensée similaire, on est en droit légitime de se demander qui sont vraiment les extrémistes ! L’article de M. Colombani lui-même n’est pas exactement une preuve de « mesure » ni d’équilibre, et son hubris (encore un mot grec : vais-je être taxé de « helléno-populisme » ?) n’est guère rassurante…

    Quant au « national-populisme », il est devenu une explication un peu facile aux velléités d’indépendance nationale mêlées de souhaits de justice sociale au sein des Etats : or, l’Union européenne ne sera viable et solide que si elle s’appuie, non sur les idéologies du Marché et de la libre concurrence, mais sur les réalités et les diversités nationales et populaires, et si elle respecte la libre souveraineté des Etats, leur indépendance qui, comme le faisait remarquer justement Maurras, est « la plus précieuse des libertés humaines », la condition première (mais pas toujours suffisante car il faut aussi un Etat digne de ce nom et de ses devoirs) de l’existence des libertés publiques et privées des citoyens.

    Quant aux royalistes français, ils n’oublient pas que, à de multiples reprises dans l’histoire de notre pays, ils ont noué alliance avec des mouvements ou des personnes fort éloignés de leurs idéaux dans le seul but de servir le pays et ses habitants, y compris avec ceux qui apparaissaient leurs plus violents contradicteurs. Déjà, dans les années 1908-1909, le républicain Georges Clemenceau s’inquiétait de l’alliance apparemment contre-nature des Camelots du Roi avec les anarchistes, et un autre Georges, Bernanos, racontait quelques temps après que, enfermés ensembles en prison, monarchistes et syndicalistes révolutionnaires entonnaient, successivement, le « Vive Henri IV » (chant traditionnel des royalistes) et « l’Internationale », tandis que d’autres se retrouvaient au sein du fameux « Cercle Proudhon » qui horrifie tant les Colombani de toutes les époques !

    Cela étant, je rappelle que, justement, je n’ai guère d’accointances idéologiques avec les marxistes grecs ni avec les helléno-nationalistes, et que le « national-populisme » ne peut être, à long terme, une situation heureuse : mais je n’hésite pas, sans doute au grand dam des Colombani à triste figure, à écouter les autres et à prendre la main qui se tend de l’autre côté de la barricade sans y perdre mon âme et mes idées. National-populisme ? Plutôt un « nationisme » (selon l’expression de Pierre Boutang, monarchiste gaulliste des années 60) raisonné et actif, en attendant le Prince capétien qui incarne la nation et ses peuples sans avoir besoin d’être ni nationaliste ni populiste...

    (à suivre, ce soir ou demain : mes réponses aux deux autres arguments de M. Colombani )

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  • À l’Éducation nationale, les cancres boursiers passent devant les bons élèves

    Les ravages de l’égalitarisme relèvent de l’innommable.

    Pour les élèves sortant tout juste du collège, l’affectation dans un lycée ou dans un autre constitue un moment décisif et hautement compétitif – une dure et néanmoins saine initiation à cette société hyper-concurrentielle où ils atterriront bientôt.

    Jusqu’à une date récente, l’affectation reposait sur deux critères majeurs : les notes et la localisation géographique du domicile familial. Cette époque semble, hélas, révolue. Un troisième critère s’est imposé en 2008 : les revenus du foyer. Selon un proviseur dont Le Figaro rapporte les propos, un élève boursier avec 10 de moyenne en 3e peut ainsi passer devant un « nanti » qui a 16 lorsqu’il s’agit d’intégrer les établissements les plus prestigieux. On mesure, là, le degré de faillite extrême où notre pays est parvenu.

    Les ravages de l’égalitarisme relèvent de l’innommable. Sous l’impulsion de la gauche comme de la droite (faut-il rappeler qui était au pouvoir en 2008 ?), éprises toutes deux de cette chimère qu’est la mixité sociale, on s’est attaqué au caractère salutairement concentrationnaire de la géographie scolaire. Il était pourtant indispensable, pour former l’élite, que certains grands lycées rassemblent en leur sein une excellence homogène, immêlée d’une médiocrité nécessairement pernicieuse et, osons le dire, intellectuellement contaminante.

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