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magouille et compagnie - Page 1950

  • Paul Moreira, "l'idiot utile" des Frères musulmans ?

    Paul Moreira, ce journaliste qui prétend si bien connaître les Evangiles qu'il y débusque des appels au meurtre qui n'existent pas de la part du Christ, n'a pas l'air de bien savoir non plus de quoi il parle lorsqu'il évoque le monde musulman, comme le démontre Joachim Véliocas, dans une enquête qu'il présente sur son blog, l'Observatoire de l'islamisation. A se demander si Paul Moreira ne serait pas "l'idiot utile" de la cause islamiste...

    Marie Bethanie http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • "Le Cash des Clinton"

    Cl10 jours après avoir annoncé officiellement sa candidature à la primaire démocrate (candidature saluée par Manuel Valls et Nicolas Sarkozy), Hillary Clinton fait face à un scandale. Un ouvrage intitulé Le Cash des Clintonraconte comment et pourquoi des gouvernements et des groupes privés étrangers ont aidé Bill et Hillary Clinton à devenir riches.

    L'ouvrage sort le 5 mai, mais son auteur, Peter Schweizer, ancien chercheur de la fondation conservatrice Hoover, fait déjà l'objet d'une campagne de dénigrement. Sur la base de certains extraits du livre, le New York Times, journal de sensibilité démocrate (donc favorable à Hillary Clinton), a publié un article qui met en lumière sur les liens potentiels entre les intérêts de certains donateurs de la Fondation Clinton et le rôle de Hillary en tant que secrétaire d'État. Le quotidien s'intéresse au rôle qu'aurait pu jouer le couple dans l'acquisition par la Russie d'une compagnie minière canadienne, Uranium 1, qui contrôle aujourd'hui un cinquième des réserves d'uranium des États-Unis.

    «  Tandis que les Russes prenaient progressivement le contrôle d'Uranium One par trois transactions successives entre 2009 et 2013 […] un flux de cash prenait le chemin de la Fondation Clinton. Le président d'Uranium One utilisait sa propre fondation familiale pour faire quatre donations d'un total de 2,35 millions de dollars. Ces contributions n'ont pas été rendues publiques en dépit d'un accord que Madame Clinton avait passé avec la Maison-Blanche »

    CHillary Clinton était alors secrétaire d'État et, à ce titre, membre du puissant Comité sur les investissements étrangers, chargé d'octroyer les autorisations de ventes d'actifs d'entreprises ayant trait à la sécurité nationale. Le journal se garde bien d'affirmer que Hillary a pu peser sur la décision avec des arrière-pensées liées aux intérêts de sa fondation. Par ailleurs, Bill Clinton a donné en 2010 à Moscou une conférence payée 500 000 dollars, au moment où la décision de laisser la Russie devenir majoritaire était prise à Washington. Le chèque est signé par Renaissance Capital, une banque d'investissement russe très proche du Kremlin.

    Un traité négocié en Colombie par la secrétaire d'Etat aurait fait le bonheurfinancier d'un des donateurs.

    La Fondation Clinton pèserait environ 2 milliards de dollars.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Quand Hollande joue à pile ou face avec Poutine

    Vladimir Poutine, bon prince, a laissé entendre aux journalistes qu'il avait entièrement confiance dans la parole française et qu'un remboursement interviendrait aussitôt qu'une décision définitive serait prise de garder les porte-hélicoptères.

     

    Quand ce vendredi, à Erevan, le président Hollande rencontrera son homologue russe, il va bien sûr verser une larme, comme il sait si bien le faire, sur le centenaire du génocide qui a décimé les populations arméniennes de Turquie, mais il va aussi se saisir d’une pièce de 2 euros pour lui dire « pile ou face ? » Et avec son air dégagé, en roulant des yeux, François Hollande va préciser : pile, on vous rembourse le milliard 200 millions des navires de guerre Mistral. Face, on vous les envoie dès que nous aurons décidé, d’un commun accord, de l’avenir de l’Ukraine… ou en tout cas, ce sera tout comme.



    En attendant, le contrat en bonne et due forme signé, en 2011, du temps de Sarkozy avec Moscou, reste dans le tiroir gauche du bureau de l’Élysée, et coûte à la France une petite fortune quotidienne dans l’entretien de ces beaux navires qui restent à quai à Saint-Nazaire. Le premier navire, prêt à naviguer, le Vladivostok, coûte chaque mois depuis septembre dernier 2,5 millions d’euros. Son frère jumeau, le Sébastopol, sera terminé l’an prochain et augmentera la note à payer d’autant. 

Alors, François Hollande s’offre le luxe de jouer les gros bras face à Vladimir Poutine. Il joue surtout avec notre argent et une valeur non négociable : celle du respect d’un contrat entre deux États. Faudra-t-il rembourser les 890 millions d’euros plus les intérêts déjà versés par Moscou, ou perdre la face en laissant partir le Vladivostok ?

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  • Le gouvernement entre clientélisme et démagogie

    Lu ici :

    Les festivals d'été devraient se dérouler sans encombre. Le régime d'assurance-chômage va être "sanctuarisé". Le déficit demeure, mais désormais l'Etat paiera. Sans dire comment ni où il trouvera l'argent (...)

    Dès lors, une question centrale demeure : qui paiera ? Au ministère du Travail, on indique que les intermittents seront dorénavant directement pris en charge par l'Etat et non plus par l'Unédic, l'organisme chargé de gérer l'assurance chômage, auquel sont affilés 16,4 millions de salariés.Il n'a pas été non plus précisé quelle caisse ou quel budget serait mis à contribution pour combler le déficit.

    Dans un rapport cinglant remontant à février 2012, la Cour des comptes avait dénoncé "la persistance d'une dérive massive de ce régime" qui bénéficie à un peu plus de 100.000 personnesLes allocations versées s'élèvent en moyenne chaque année à 1,3 milliard d'euros alors que les cotisations des intermittents plafonnent à quelque 220 millions. C'est donc bien une fleur que le gouvernement fait aux intermittents."

    Le changement, ce n'est vraiment pas pour maintenant !

    Philippe Carhon

  • Libye, Ukraine, Grèce : « L’Europe c’est la paix... et le chaos tout autour »

    Crise en Ukraine, coalition en Lybie, appauvrissement de la Grèce : Coralie Delaume analyse comment l’Europe, par sa politique extérieure, se retrouve désormais cernée par les conflits.

    Il faudra un jour que l’on s’interroge sur la nature profonde de ce « modèle européen » et sur sa propension paradoxale à combiner, selon les circonstances, atonie et agressivité, mollesse post-politique et pulsions destructrices.

    L’Europe, mue par un exceptionnalisme qui n’a plus rien à envier à l’américain, est si profondément attachée à sa vocation de « grosse Suisse » vouée à l’équilibre comptable, au doux commerce et à la paix perpétuelle, qu’elle semble se croire autorisée à aller botter le train de tout ceux qui refusent de se convertir, à sa suite et selon son exemple, au confort anesthésiant de la post-histoire.

    Évidemment, elle préfère exporter son agressivité. On ne va quand même pas se taper dessus sur le sol même de « l’Europe-c’est-la-paix ». Tout juste consent-elle, en interne, à faire subir quelques châtiments aux récalcitrants et aux indisciplinés. À la Grèce notamment, sur la tête de laquelle chacun tape tour à tour, du président de l’Eurogroupe à celui de la BCE, du ministre Wolfgang Schäuble à toute la ribambelle des fayots de l’Allemagne, Renzi, Valls et on en oublie. Mais ce ne sont là que des châtiments financiers. On étrangle le pays, on le maintient au bord de la faillite, on ne lui laisse aucun répit. C’est une guerre d’usure, mais une guerre économique. C’est feutré, ça paraît doux. C’est la première vraie « guerre propre ». Pas une goutte de sang versé : « nos valeurs » ne le permettraient pas.

    À l’extérieur, c’est une autre paire de manches. Là, on peut être plus audacieux, sûr de n’avoir jamais à en subir les conséquences. Craindre d’avoir un jour à rendre des comptes pour nos imprudences et indélicatesses ? Jamais ! L’Europe, c’est « l’Union des peuples libres ». Et la Liberté ne rend pas de comptes. Du coup, pas besoin d’aller semer le bazar trop loin. Juste derrière nos frontières, ça devrait faire l’affaire. [....]

    La suite sur Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Libye-Ukraine-Grece-L-Europe-c-est

  • UMP : le député qui chasse les fraudeurs au RSA avait un compte en Suisse

    La Haute Autorité pour la transparence a saisi le parquet de Paris, vendredi 17 avril, du cas de Dominique Tian, soupçonné de déclaration de patrimoine mensongère. Ce député UMP a dissimulé un compte en Suisse. À Mediapart, l'élu affirme qu'il détenait environ 1,5 million d'euros, rapatriés en France en 2014. 
     
    Le grand œuvre de Dominique Tian, à l'Assemblée nationale, c'est un rapport au Karcher contre les fraudeurs aux prestations sociales, ceux qui grugent le RSA ou les allocations familiales, parfois pour 100 euros de plus par mois. Mais pendant qu'il réclamait, sabre au clair, plus de sanctions pénales contre ces tricheurs de seconde zone, le député UMP dissimulait un compte en Suisse, non déclaré au fisc, farci d'environ 1,5 million d'euros, si l'on en croit les chiffres fournis à Mediapart par l'intéressé lui-même. 
     

  • Naufrages de clandestins : les immigrationnistes falsifient (aussi) la géographie

    Les immigrationnistes mentent, on le sait bien. On est habitué à les voir falsifier impudemment l’actualité comme l’histoire, avec un seul objectif : hébéter et culpabiliser les autochtones d’Europe pour qu’ils acceptent de faire rentrer chez eux toujours plus d’Africains. Jusqu’à extinction (celle des Européens bien entendu).

    Le site italien Voxnews a relevé une autre forme de falsification, cette fois contre la géographie. Après le dernier naufrage de clandestins, tous les médias italiens ont évoqué à l’unisson « un massacre dans le canal de Sicile ». La presse française a fait de même. « Le décompte macabre des morts dans le canal de Sicile se poursuit », c’est ainsi que Le Monde a commencé son article à faire pleurer dans les lofts« Naufrage meurtrier dans le Canal de Sicile »ont titré Les Échos« Canal de Sicile »encore dans Le Parisien et dans LibérationLe Figaro a remporté la palme en expliquant avec assurance que le bateau avait fait naufrage « en plein milieu du canal de Sicile ».

    Or il suffit de regarder une carte ( http://information.tv5monde.com/sites/info.tv5monde.com/files/styles/large/public/fba8e07c8d272673a50097306451b1a5b0f27333.jpg?itok=NEEQMKI9 ) pour constater que le naufrage a eu lieu à 60 milles nautiques des côtes libyennes, 100 milles de la Tunisie (qui n’a pas levé le petit doigt) et … 250 milles du canal de Sicile, lequel sépare la Sicile de la Tunisie.

    On veut bien faire la part de l’ignorance des journaleux. Mais, comme le souligneVoxnews, la distorsion est tout sauf innocente. Le message qu’il s’agit de faire passer est clair. « C’est arrivé dans le canal de Sicile, donc ça doit être de notre faute. Parce que “ça doit l’être”. Parce que vous devez vous sentir coupables : ceux qui commandent comptent là dessus ». Et de fait, les mêmes médias qui redessinent allègrement la géographie titrent aussi sur « l’Europe démunie », « l’Europe sommée d’agir », « l’Europe au pied du mur », etc. etc.

    Si les médias se contentaient de parler, conformément à la vérité, de « naufrage au large de la Libye », l’effet serait tout autre.

    http://fr.novopress.info/

  • Jésus appelant au meurtre ? Ceci est mensonge

    Les versets fantaisistes de Paul Moreira

    Je ne connaissais pas Paul Moreira il y a encore quelques minutes. À la vérité, je ne savais pas ce que je perdais. Je ne le connaissais donc pas jusqu’à ce que j’ouïsse qu’invité au Grand Journal de Canal + lundi soir pour présenter son documentaire sur le « nouveau Front national », marronnier de la décennie, il se serait laissé aller à affirmer que la Bible comptait deux fois plus d’appels au meurtre que le Coran. Bien. Pourquoi pas ?

     

    Tout le monde sait que ce que l’on appelle la Bible – et qui n’est d’ailleurs pas exactement le même livre selon que l’on est juif, protestant ou catholique, il eût peut-être fallu le préciser – est un très vaste ouvrage qui, au doigt mouillé, doit bien représenter dix fois le Coran en nombre de caractères, et encore je suis gentil. D’où l’invention du papier bible. On n’a jamais vu de papier coran pour la seule raison que c’est un livre d’une taille normale.

    Donc, la Bible, livre inspiré pour les croyants et non livre éternel directement écrit de la main de Dieu contrairement à certain autre, est faite de strates diverses, de multiples époques, et personne, même avant l’époque de Jésus, ne s’est jamais laissé aller sottement à la lire de manière littérale. Tout le monde connaît l’histoire des Amalécites qu’il faut anéantir et des tentations génocidaires de Josué. Tout le monde les connaît mais personne n’a jamais eu l’intention de les réitérer, parce que la Bible se lit à différents niveaux de lecture (typologique, allégorique, etc.) et surtout parce que tout le monde se fout de savoir si les événements racontés dans ces temps très anciens sont véridiques. Il doit bien exister quelques sectes nées au XIXème ou au XXème pour prendre cela au pied de la lettre. Heureusement pour nous, ce ne sont pas là des mouvements de masse – et je n’en ai d’ailleurs jamais rencontré.

    Mais cela est de la petite bière. Le gros, le grand, l’hénaurme, c’est quand M. Moreira, dont je lis qu’il possède au moins deux titres plaidant en faveur de la scientificité de son propos – une maîtrise d’anthropologie et de sociologie de Paris IV et une participation au “Vrai Journal” de Karl Zéro – affirme ceci sur le plateau de la chaîne à bobos : « Jésus, deux fois il appelle à couper la tête de ceux qui croient pas en lui » (« - À les égorger », renchérit quelqu’un que l’on n’identifie pas parmi les journalistes présents). Devant tel mensonge ou telle stupidité, j’hésite encore, on en reste comme deux ronds de flan. Je déteste cette expression d’ailleurs, mais j’avoue n’en pas trouver d’autre. Comment peut-on affirmer cela, et en se réclamant de quelle source, de quel verset de quel évangile, de quelle interprétation, de quelle tradition ? C’est incroyable, stupéfiant, renversant. Les mots manquent. [....]

    Jacques de Guillebon

    La suite dans Causeur

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Jesus-appelant-au-meurtre-Ceci-est

  • Loi renseignement : Pour Éric Zemmour, “on écoute tout le monde pour entendre quelques uns”

    Dans sa chronique sur RTL, Éric Zemmour a donné son avis sur la loi Renseignement qui permettrait de mettre en place une surveillance massive des citoyens français.

    Comme le rappelle le polémiste, tous les amateurs de romans policiers vous le diront : on reconnait le coupable à ce qu’il parait le plus innocent de tous les suspects. Il a le meilleur alibi, il est le plus serviable auprès de l’enquêteur. En annonçant qu’il saisirait le Conseil Constitutionnel sur le projet de loi renseignement – une première pour un président de la République de la Vème- François Hollande s’est cru très malin et n’a fait que signer son crime. C’est la maladresse des habiles.

    Ce texte sur le renseignement trouble le traditionnel clivage-droite -gauche. Il inquiète les esprits les mieux disposés, grands flics ou juges antiterroristes. Les garanties sont dérisoires et les risques immenses. Il profite du fameux “esprit du 11 janvier” pour légaliser une plate-forme nationale de cryptage et de décryptement (PNCD) qui permet depuis des années de recueillir et de stocker des données personnelles massives.

    Pour une efficacité fort réduite : on écoute tout le monde pour entendre quelques uns. On pêche au chalut pour attraper quelques poissons. On traque le délit d’opinion sans poursuivre le crime. On se refuse à interdire le retour sur le territoire des djihadistes à la manière anglaise; on n’ose pas descendre dans les banlieues pour mettre à jour les innombrables caches d’armes par peur des bavures. Alors, pour faire taire ce message qu’on ne veut pas entendre, on s’en prend au facteur.

    Cette loi sur le renseignement doit être mise en relation avec le plan, annoncé la semaine dernière, par le premier ministre pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Désormais, on fait basculer tout ce délit du racisme dans le code pénal, alors qu’il relevait jusque là d’un droit de la presse éminemment protecteur. Et on en profite au passage pour serrer encore la vis à internet. Une fois de plus, c’est la parole qui est suspectée, pas le crime. On sort de plus en plus du cadre démocratique qui respecte toute opinion

    http://fr.novopress.info/

  • Fraude fiscale : qui est coupable ?

    On assiste en ce moment à une intensification internationale de la lutte contre la fraude fiscale. Mais s'attaque-t-on toujours aux vrais coupables ?

    Pas une semaine sans qu'un nouveau scandale de fraude fiscale n'apparaisse. La banque HSBC est aujourd'hui accusée d'avoir favorisé l'évasion fiscale vers la Suisse de 180 Mds d'euros : Et la liste des coupables diffusée par la presse cite pêle-mêle les rois du Maroc et de Jordanie, le coiffeur Jacques Dessange, le footballeur Christophe Dugarry, le comique-troupier Gad Elmaleh ou encore la couturière Diane von Furstenberg. Tant de monde que l'on en vient à se demander s'il est si grave que cela de placer son argent en Suisse.

    En effet, si le recours au paradis bancaire pour dissimuler son argent trouve toujours son origine dans des actes sans doute plus ou moins illégaux, les motifs incriminés ne sont pas toujours empreints de la même gravité. Entre celui qui cache l'origine criminelle des fonds (crime, trafic de drogue, prostitution...), celui qui veut dissimuler des pots-de-vin et celui qui cherche à cacher au fisc de l'argent honnêtement gagné, l'intensité de la faute n'est pas la même, qu'on le veuille ou non. Surtout au regard de la pression fiscale actuelle. Or, la mode consiste aujourd'hui à mettre tout le monde dans le même sac.

    Au lieu de pousser des cris de vierges effarouchées à la seule évocation d'une quelconque fraude fiscale, essayons donc de remettre l'église au milieu du village. Celui qui essaie de payer moins d'impôt est tout de même moins dangereux que le criminel endurci. Et pourtant, la fraude fiscale, qui peut d'ailleurs légalement commencer avec quelques centaines d'euros non déclarés, est dorénavant punissable en France de 7 ans de prison. On en vient donc à se demander si les moyens offerts pour lutter contre la fraude fiscale ne sont pas devenus finalement plus dangereux que la fraude fiscale elle-même.

    Assimiler poujadisme et crime en bande organisée crée une inquiétante confusion. Au point que l'optimisation fiscale, la délocalisation et l'expatriation, techniques pourtant tout à fait légales, relèvent désormais dans l'inconscient collectif de la fraude ou de l'évasion fiscale... L'impôt est ainsi devenu l'arme morale absolue des gouvernements. Celui qui s'arrange pour ne pas le payer, légalement ou non, est voué à l'opprobre public, qu'il s'appelle Gérard Depardieu ou Bernard Arnault. Et si l'Etat veut nuire à un citoyen, il suffit de lui notifier une rectification d'impôt. Justifiée ou non, peu importe. Le redressement fera la une de l'actualité et si le contribuable gagne après 10 ans de procédure, il sera trop tard.

    D'ailleurs, tout montre que cette croisade contre la fraude fiscale relève avant tout du bal des faux-culs. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'on s'aperçoit que la lutte contre le secret bancaire a commencé lorsque les Etats se sont retrouvés à court d'argent et ont essayé par tous les moyens d'endiguer la fuite des capitaux, fuite précisément liée à des impôts devenus prohibitifs bien que toujours aussi impuissants à résorber les déficits. Autrement dit, tant que la Suisse servait de plate-forme de blanchiment de l'argent de la drogue ou du trafic d'armes, les Etats n'y trouvaient rien à redire. Depuis qu'ils ont un besoin crucial de récupérer l'argent des impôts, le secret bancaire est devenu inadmissible.

    L'Etat actionnaire n'a au demeurant pas les mêmes réflexes que l'Etat collecteur d'impôt. Il ne trouve donc rien à redire au fait que Renault-Nissan ou EADS installent leur siège social aux Pays-Bas ou que des entreprises nationales comme EDF, GDF-Suez, Thales, Veolia ou France Telecom partent y créer des holdings destinés à y faire remonter du bénéfice. Il paraît que le fait d'y payer moins d'impôt est un pur hasard et que le choix batave relève d'un strict souci de neutralité. Ben voyons...

    Pour en revenir aux listes HSBC, l'ancien procureur Eric de Montgolfier, à l'origine de la saisie des fichiers, s'étonne que tous les noms figurant sur les listes n'aient pas été divulgués. Il se souvient y avoir vu par exemple l'ancien préfet Jean-Charles Marchiani, collaborateur de Charles Pasqua et trouve curieux que son nom ait disparu. Beaucoup sont d'ailleurs surpris que dans l'affaire SwissLeaks, qui comprend 10000 noms, aucun homme politique français ne soit cité. Si les 3000 français du début de l'enquête sont montés à 9000 pour plus de 5,7 Mds d'euros, le scandale épargne pour l'instant le monde politique. Sans doute sont-ils tous réellement pauvres comme semble le montrer leur déclaration de patrimoine officiellement publiée...   

     

    Manuel Calambra monde&vie 25 fevrier 2015