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magouille et compagnie - Page 1984

  • Jouyet le fusible qui aurait dû sauter

    141115-jouyetAu moment où ces lignes sont écrites, ce 15 novembre, la république française et son improbable président sont sans doute confrontés à des problèmes plus graves, en apparence, que le compte rendu d'un déjeuner chez Ledoyen. Cette élégante et coûteuse cantine, très commode pour les gens de l'Élysée qui ne doivent marcher, ou emprunter, un scooter que sur 100 mètres aura abrité ce qu'on appelle un dîner de sots. On doit le rappeler aujourd'hui, car une semaine après une tempête dans une coupe de champagne les bulles semblent retombées.

     

    Rappelons, sinon les faits, car tout cela se déroule dans un champ virtuel, du moins les annonces successives.

    Le 24 juin 3 convives, MM. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de la présidence de la république, François Fillon et Antoine Gosset-Grainville se retrouvent pour déjeuner dans le pavillon du bas des Champs-Élysées. Personne ne sait encore qui a payé l'addition, sans doute plus significative que les propos vraiment tenus. (1)⇓

    Le 6 novembre, soit quelque 130 jours plus tard, commencement de cette "affaire". L'hebdomadaire "L'Obs" publie des extraits d'un livre intitulé "Sarko s'est tuer". Écrit par deux journalistes du "Monde", il interprète de façon fort tendancieuse des paroles qui n'ont sans doute jamais été prononcées. Un peu plus tard ils révéleront que leur entretien avec Jouyet avait été enregistré et donc que les propos qui n'ont pas nécessairement été le 24 juin par Fillon l'ont été par son commensal.

    Ce volume de 356 pages a dû faire l'objet d'un service de presse aussi massif qu'inutile. Moins de 10 jours après sa publication 47 exemplaires "d'occasion comme neuf" étaient proposés sur le site Price Minister et 54 sur Amazon, à prix bradés, probablement revendus pour la plupart par des journalistes qui ne l'ont même pas ouvert.

    Le 7 novembre, l'homme de l’Élysée nie en bloc : pas d'évocation le 24 juin de l’affaire Bygmalion et d'une éventuelle implication de Nicolas Sarkozy, pas de demande à l’exécutif, de la part de l'opposant Fillon, d’intervenir pour faire tomber l’ancien président de la République etc.

    Le 8 novembre les deux auteurs du livre, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, cosignent dans "le grand journal du soir", auquel ils collaborent, tout en ayant paraît-il leurs entrées au Château, un article tout à fait péremptoire. Destiné à corriger la fâcheuse impression des atermoiements de Jouyet, il est titré, sur le mode indicatif, : "Fillon asollicité l'Élysée pour accélérer les poursuites judiciaires contre Sarkozy" (2)⇓

    Le 9 novembre au contraire de ses déclarations précédentes le même Jouyet affirme sa thèse, allant cette fois dans le sens du livre. Selon nous mensongère et essentiellement diffamatoire (3)⇓ sa version devient : "François Fillon m’a fait part de sa grave préoccupation concernant l’affaire Bygmalion. Il s’en est déclaré profondément choqué (…)Il a également soulevé la question de la régularité du paiement des pénalités payées par l’UMP pour le dépassement des dépenses autorisées dans le cadre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy."

    Ce même 9 novembre, Bruno Lemaire intervient au "Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro." Il rappelle un point essentiel de l'affaire : "Il paraît que Jean-Pierre Jouyet est le meilleur ami de François Hollande : qui se ressemble s’assemble. Ils ont en commun un goût immodéré pour le mensonge." Et, lui-même candidat à la présidence de l’UMP il en tire la première conclusion logique : "Il y a une certitude, c’est que le secrétaire général de l’Élysée a menti aux Français et il n’a pas d’autre choix que de remettre sa démission."

    Le 11 novembre au soir on apprend aussi par un entretien d'Antoine Gosset-Grainville publié par le Figaro daté du lendemain, que l'initiative de cette rencontre et de son hypothétique "négociation" revient à Jouyet.

    Le 12 novembre, le chef du gouvernement ne peut pas faire autrement que de monter au créneau pour soutenir Jean-Pierre Jouyet.

    À partir de cette date la vraisemblance devient évidence. Le cabinet noir élyséen a monté, de A jusqu'à Z une manœuvre florentine dont Hollande a le secret, c'est même son seul et vrai métier : frapper les deux têtes de la droite qui le dérangent le plus : Sarkozy et Fillon. Le vieux chiraquien Juppé jusqu'ici est ménagé, voire protégé, pour plusieurs raisons.

    À noter que, depuis lors, Le Monde en ligne est revenu, en fait, sur ses affirmations péremptoires. Mais, petite carence de la mise en page internet, le site du journal maintient le lien avec son article du 8 novembre : Fillon "a" et non "aurait". Le mal est fait. Ce 15 novembre, alors que l'affaire est passée par la case, toujours accidentée, d'un traitement judiciaire, on nous assure par sondage que "plus de la moitié des Français 56 % considèrent que l'avenir politique de François Fillon est compromis"(4)⇓

    Une chose est certaine. Jouyet, ridicule lui-même, ridiculise un peu plus son maître. Ce personnage a été recruté sur une erreur de distribution des rôles. Un insubmersible raille Mélenchon qui voit en lui la face "bourgeoise" du gouvernement actuel. À tant vouloir manipuler encore les diverses tendances de la gauche et du parti socialiste, Hollande est allé chercher un copain de régiment parfaitement inapte à cette fonction

    Les jours passent. On se retrouve devant un scandale gelé par une procédure judiciaire. La popularité de Hollande n'augmente certes pas. Et le mécontentement des Français ne recule pas non plus.

    Hollande se trompe s'il croit possible de maintenir en place cet homme de l'ombre, manifestement trop vaniteux, qui vient de s'exposer au grand soleil. Si ce fusible ne saute pas, le court circuit menace.

    JG Malliarakis

    Apostille

    1.  cf. Causeur le 12 novembre.
    2.  cf. Le Monde.fr | 08.11.2014 à 11 h 04 • Mis à jour le 09.11.2014 à 00 h 10Encore en ligne sous ce titre au moment où nous écrivons cette chronique.
    3.  Ayant mentionné un peu plus haut une thèse "diffamatoire", évoquons le concept ou plutôt ce type délit, trop souvent manipulé par les gros moyens de désinformation. Il est visé, dans le droit pénal français par les articles R621-1 à R622-2 du code pénal et par l'article 29 loi du 29 juillet 1881. L'application (loi, réglementation et jurisprudence) s'en révèle, à l'usage, extrêmement complexe. La diffamation n'est pas nécessairement la calomnie ; elle attente à la réputation ("fama" en latin) du diffamé. Mais en gros la question pour le diffamateur consiste à savoir s'il est en droit ou en capacité de "rapporter la preuve", ceci à l'appréciation de ce qu'on appelle la "justice" — c'est-à-dire, le plus souvent, à Paris, des magistrats de la XVIIe chambre correctionnelle. En très gros un homme de droite qui se respecte ne devrait pas plus faire confiance, dans ce genre d'affaires, aux tribunaux de la république qu'à la bonne foi du cabinet noir de l'Élysée. "Selon que vous serez puissant ou misérable" cela peut coûter très cher aux uns et rapporter gros à d'autres, professionnels de la chicane. Le plus lourd pour le condamné pourra résulter des obligations de payer des annonces au tarif de la publicité dans les journaux, voire sur les radios. 
    4.  Soulignons quand même la volatilité de ce genre d'appréciation. Et, d'autre part, si M. Fillon pouvait compter sur les 44 % restants il dépasserait tous ses concurrents…

    http://www.insolent.fr/

  • Loi Taubira ? Sarkozy la girouette dit tout et son contraire…

    Samedi 15 novembre, Nicolas Sarkozy était le grand intervenant du meeting organisé par le collectif « Sens Commun », antenne de la Manif pour Tous au sein de l’UMP.

    Abordant la question de la loi Taubira, Nicolas Sarkozy assure qu’il faut « la réécrire de fond en comble ». Dans le public, la réplique fuse. « Abrogation ! Abrogation ! », scandent les militants. Et Sarkozy de s’adapter à son public du jour avec un aplomb d’arracheur de dents. « L’abrogation, si vous voulez… Cela ne coûte pas cher… », déclare l’ancien président. Comment faut-il comprendre cette petite phrase ? Faut-il en déduire qu’une promesse politique ne coûte pas cher ?

    Car le même Sarkozy a ensuite encore déclaré : « Je veux un mariage pour les homosexuels et un mariage pour les hétérosexuels qui tiennent compte de la différence, parce que ce n’est pas la même chose ».

    On pourrait résumer la pensée de Sarkozy plus simplement : « Je veux être Président et pour y arriver, je veux bien vous dire tout ce que vous voulez entendre… »

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  • GayLib se réjouit de l’élection de JC Lagarde à la présidence de l'UDI

    Et pour cause, selon ce lobby LGBT :

    "M Lagarde avec qui nous travaillons depuis plusieurs années, avait voté l'ouverture du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels en 2013."

    Michel Janva

  • Fraude fiscale à l’UMP : la chasse aux faisans est ouverte !

    Se conduire en sybarite impénitent, voilà qui a de quoi laisser perplexe le petit peuple des contribuables taillables et corvéables à merci.   

    L’ouverture de la chasse, c’était il n’y a pas si longtemps. Du coup, et ce, par tirs groupés, tombent pintades et faisans. À propos de ces derniers, ils ne sont pas rentrés bredouilles, les argousins du fisc. Trois beaux députés de l’UMP, la plume soyeuse, l’œil vif et l’aile agile : Bernard Brochand, Lucien Degauchy et Bruno Sido. Ne manque plus que Patrick Balkany, mais c’est pour après, en chute de papier.

    Déjà, l’infernal trio est donné pour équivalent UMP du « socialiste » Jérôme Cahuzac par la presse de gauche et de centre droit. 

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  • Vidéo : le pourquoi de la disparition programmée des allocations familiales

     

    L’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) a réalisé une excellente vidéo expliquant pourquoi la modulation des allocations familiales, et donc sa diminution pour les plus aisés, va en réalité entraîner sa diminution pour les plus pauvres et à terme mener à sa disparition.

    Cette vidéo corrobore les deux articles que j’avais publiés sur MPI :

    – Pourquoi la baisse des allocations familiales va en réalité alourdir les comptes sociaux

    – La modulation des allocations familiales selon les revenus a été adoptée

    http://www.medias-presse.info/video-le-pourquoi-de-la-disparition-programmee-des-allocations-familiales/18263

  • Le soutien américain aux « rebelles modérés » profite… aux djihadistes !

     

    Les « rebelles modérés »supposés s’opposer aux djihadistes en Syrie refusent désormais de se battre, abandonnant le terrain à cause du manque d’armes et de soutien promis par l’Occident, ont récemment déclaré certains leaders.

    « L’inconsistance » de la stratégie américaine …

    Malgré la stratégie d’Obama, révélée le mois dernier, qui consistait à armer et entraîner des rebelles pour lutter contre l’Etat Islamique puis contre Bachar el Assad, ces rebelles affirment ne rien recevoir qui leur permettent de combattre convenablement.

    « Nous décidons d’une mission. Ensuite nous nous adressons à l’Etat-major pour recevoir des armes. S’ils acceptent notre plan, les armes arrivent » raconte le commandant Abu Ahmed avant de poursuivre : « Si nous recevons des missiles TOW, nous devons filmer chaque utilisation pour prouver que nous ne les avons pas vendus ».

    Cette défiance engendre de nombreux problèmes, dont celui d’être attaqué par les groupes djihadistes sans recevoir ensuite à temps le soutien nécessaire. Si bien que Jabhat al Nosra, qui se battait aux côtés de rebelles « modérés » jusqu’à ce que les Etats-Unis le bombardent comme l’Etat Islamique s’est retourné contre les premiers, récupérant ensuite les quelques armes distribuées par les Américains …

     

    La nomination récente d’un chef de l’opposition modérée a également été un échec sur le terrain, révélant les illusions de l’Ouest : trouver des rebelles « pro-démocratie », détruire l’Etat Islamique, se battre contre Bachar el Assad et se rapprocher de l’Iran, principal soutien du précédent, tout cela est parfaitement contradictoire.

    …profite aux djihadistes…

    D’autres leaders rebelles prétendent que leurs combattants perdent massivement confiance dans ce combat à cause du manque de soutien occidental et partant donc rejoindre l’Etat Islamique.

    …et non aux prétendus « rebelles modérés »

    « Le niveau de soutien militaire ne nous permet pas d’avancer » a confié l’un d’entre eux. Et si la réalité plus prosaïque était que, dès le début, à part quelques minoritaires, les rebelles, étiquetés modérés ou non, ont toujours été du côté des islamistes.

    Mahmoud, un ancien prisonnier du gouvernement syrien qui travaillait pour l’Armée Syrienne Libre gère désormais deux maisons en Turquie qui accueillent les djihadistes désirant rejoindre Jahbat al Nosra ou l’Etat Islamique.

    Il raconte n’être pas extrémiste mais pragmatique. Comme de nombreux autres, il rejoint donc « les plus forts » contre le « régime de Bachar el Assad ». Quoi d’étonnant ?

    Lu sur Réinformation.tv

    http://www.contre-info.com/le-soutien-americain-aux-rebelles-moderes-profite-aux-djihadistes#more-35460

  • Christiane Taubira s'acharne contre Minute

    Le parquet de Paris a fait appel du jugement qui a condamné le directeur de la publication de l'hebdomadaire Minute à 10 000 euros d'amende.

    Le ministère public a également fait appel de la relaxe de M. Molitor et du dessinateur David Miège dans un autre dossier jugé à la même audience. En cause, un dessin paru fin octobre 2013 représentant un singe, versant une larme, au sujet duquel l'avocat déclarait : «Mon client porte plainte pour avoir été odieusement caricaturé en madame Taubira».


    Taubira comparée à un singe: le directeur de... par leparisienAFP 

    L'humour est désormais interdit dans ce pays.

    A ce titre, Christian Schoettl, le maire de Janvry (Essonne) risque gros. Il vient d'appeler un lama femelle qui vient tout juste d’intégrer le parc animalier de Janvry, "Najat". Il explique :

    "Tout a commencé avec l’arrivée d’un chameau qui faisait tout le temps non de la tête et qui déblatérait sans cesse. Nous l’avons eu au moment de la campagne de Mélenchon contre le Traité constitutionnel européen du 29 mai 2005. Nous avons trouvé un air de famille alors nous l’avons appelé Méluche".

    Est arrivé ensuite un wallaby – petit kangourou – blanc albinos qui sautait beaucoup et que l’édile a décidé de surnommer DSK.

    « Nous l’avons privé de femelle pendant six mois, et, ensuite, nous l’avons installé avec une femelle que nous avons appelée Martine… Vous imaginez DSK, condamné à vivre avec Martine Aubry ? »

    Les habitants de Janvry peuvent aussi rendre visite à Harlem, le taureau tibétain – « c’est un gros fainéant. Il est vraiment très chiant » – ou Boris, le lama, arrivé en même temps que Najat. « Boris est le mari de la ministre. On n’est pas salauds, on ne les a pas séparés », sourit Christian Schoettl qui justifie son choix :

    "Notre commune est la dernière à maintenir son recours au Conseil d’État contre la réforme des rythmes scolaires. Dans ce combat, nous n’avons jamais pu avoir le moindre contact avec la ministre.Cela témoigne d’un certain dédain qui mérite bien un nom d’animal dans notre petit parc."

    Aucune des personnalités visées n’a réagi :

    « Le jour où nous n’aurons plus le droit de nous moquer du pouvoir, c’est que nous serons en dictature ».

    Michel Janva

  • Régionales : vers une alliance UMP-PS dans le Nord

    Le sénateur UMP Jean-René Lecerf envisage sérieusement une alliance avec le Parti Socialiste aux élections régionales.

    Sera-t-il rappelé à l'ordre par la direction de l'UMP, comme ceux qui ont tenté de s'allier au FN ?

    Michel Janva

  • Vers une France libérée

    Malgré les dénégations à l’époque de François Fillon, et comme l’a rappelé notamment le Salon beige, Valeurs actuelles avait révélé le 26 juin dernier  la « rencontre secrète, non inscrite à l’agenda officiel du président de la République, qui s’est déroulée il y a quelques semaines à l’Élysée entre François Hollande et François Fillon » . «Hollande et Fillon, qui se connaissent bien et se tutoient, partagent notamment la conviction que Nicolas Sarkozy ne pourra pas se représenter à l’élection présidentielle de 2017. François Hollande, qui suit de très près les activités de son prédécesseur, pense que Sarkozy sera rattrapé par les affaires  avant l’échéance ». L’avenir le dira mais d’ores et déjà ce sont M. Fillon et Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Elysée, qui ont été rattrapés par cette affaire. M. Jouyet après plusieurs déclarations contradictoires, a fini par avouer avoir évoqué avec François Fillon le 24 juin lors d’un déjeuner, quelques un des dossiers  judiciaires impliquant éventuellement M.Sarkozy, comme Bygmalion et le paiement des pénalités liées à l’invalidation de ses comptes de campagne. Deux journalistes du Monde affirment, paraît-il preuve à l’appui, que François Fillon avait demandé à ce proche de François Hollande, une accélération des procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy. Dans le rôle de la victime d’un complot et de l’homme à abattre , ce dernier doit se réjouir…

     Ex secrétaire d’Etat aux Affaires européennes sous le gouvernement Fillon,  le socialiste Jean-Pierre Jouyet  fut aussi le  directeur de cabinet de Jacques Delors à la Commission européenne. Il s’était signalé jusqu’alors à l’attention des Français par son extrémisme européiste.

     Auditionné  en septembre 2007 par le Comité de réflexion sur les institutions présidé par Edouard Balladur, M. Jouyet  s’était prononcé pour la suppression de l’obligation de consulter les Français par référendum pour les futures adhésions à l’UE…y compris pour l’entrée de la Turquie. L’ année suivante il s’était dit « effondré » par le rejet dans les urnes par le peuple irlandais  du traité de Lisbonne en juin 2008…avant d’évoquer un  simple « incident ». Il est vrai que les Bruxellois ont  su contourner et au final s’asseoir sur le résultat  de cette consultation populaire…

    Interrogé par Le Figaro sur cette affaire Jouyet-Fillon, Philippe Martel, ancien du cabinet d’Alain Juppé, aujourd’hui directeur de cabinet de Marine Le Pen,  « (croit) à l’hypothèse d’une maladresse de la part de Jouyet, il pense que Nicolas Sarkozy à très court terme et Alain Juppé à plus long terme en profiteront. Il voit cette énième secousse comme une cerise sur le gâteau qui écœure un peu plus les Français .»

     Ecœurement à l’endroit des  acteurs d’un Système qui renforce la césure entre le peuple et la  classe politicienne et contribue certainement à  rendre audible le discours de l’opposition nationale. Cela est facile à comprendre, les Français qui se tournent vers le FN le font pour des raisons objectives, la faillite des autres partis, mais aussi par patriotisme, par adhésion  aux  idées, au  programme, aux  valeurs, à la vision du monde défendue par le Mouvement national.

    Et le comportement odieux de certains  caciques antifrontistes  qui perdent  les pédales, ne peut que renforcer nos compatriotes dans leur volonté de tourner la page.  A  l’instar de Maurice Vincent,  sénateur PS et ancien  maire de Saint-Etienne, qui a osé déclarer que les patriotes n’étaient pas les bienvenus  dans cette commune  lors des cérémonies du 11 novembre !  Ce représentant du parti de l’étranger,   toute honte bue, a ainsi affirmé que  «le Front National a perturbé la cérémonie d’hommage aux Poilus en s’intégrant dans le cortège», décrivant comme  une  «provocation intolérable» la présence des élus frontistes  Gabriel de Peyrecave,  Serge Horvath, et de jeunes militants  emmenés par Mathilde Robert, secrétaire départementale du FNJ.

    Électeurs frontistes qui sont souvent en outre  regardés par les gardiens du dogme UMPS comme un peu dérangés, ou à tout le moins animés par de bas instincts, voire victimes d’un mal être, de traumatismes expliquant le jaillissement chez eux de cette mauvaise  pulsion nationale.

    Il est vrai qu’aux grandes heures de la dictature soviétique triomphante, les opposants au régime finissaient souvent internés en asile psychiatrique, car ne pas adhérer aux dogmes communistes étaient forcément reconnus comme un signe de folie… Force est de constater  que cette tournure d’esprit totalitaire anime toujours de nombreux opposants au FN, sûrs d’eux-mêmes  et dominateurs. A l’image de  l’inénarrable Bruno Roger-Petit sur le site du Nouvel Obs le 10 novembre, comme on le constate dans son papier  principalement consacré à Eric Zemmour, ses relations avec le FN , au FN et incidemment  à un  ami de M. Zemmour, Philippe Martel cité plus haut.

    Roger-Petit confirme ainsi que l’«on vient au Front National parce que l’on ne s’aime pas, et que l’on porte son enfance comme marquée au fer rouge au plus profond sa chair. C’est la leçon que l’on tire de la lecture du portrait que consacre Ariane Chemin, dans Le Monde, à Éric Zemmour et à son glissement progressif vers le Front National ».

    Loin  de cette  psychanalyse de bazar, le glissement progressif vers le FN   concerne des catégories entières de Français, de gauche  de droite, ou d’ailleurs, notamment des gaullistes qui  se reconnaissent dans le discours d’un « admirateur du  général » comme M. Zemmour.

    Nous l’avons déjà dit sur ce blogue, il est désormais difficile de trouver en France un homme politique qui ne revendique pas au moins  une part de l’héritage de De Gaulle, surtout, mais pas seulement,  au sein de ce qu’il reste de la  famille politique gaulliste qui s’est employée à en liquider l’héritage.

    Il est vrai que chacun à son De Gaulle. Celui de la résistance et celui de l’épuration sauvage, le De Gaulle barrésien et le De Gaulle progressiste ; celui du refus d’abdiquer notre indépendance nationale et de la trahison des pieds noirs,   livrant les harkis au couteau des égorgeurs ;  le De Gaulle des désastreux accords d’Evian privant notamment notre pays des ressources énergétiques du Sahara; celui de la décolonisation de l’Afrique noire plus ou moins  réussie,  de la sortie de l’Otan; le De Gaulle rêvant d’une Europe carolingienne, celui  la dissuasion nucléaire, du refus de l’immigration-invasion…

    La presse s’est  ainsi arrêtée sur l’hommage rendu à De Gaulle par Florian Philippot le 9 novembre à Colombey-les-Deux-Eglises, symbolisé par un dépôt de gerbe. Nouveauté cette année, un car avait été affrété et le vice-président du FN était accompagné d’une centaine de militants du Front National de la jeunesse ( (FNJ), dont le nouveau directeur du  FNJ,  Gaëtan Dussaussaye.

     Lors  du 12/13 dimanche sur France 3, Marine le Pen, invitée à commenter cette «initiative personnelle » de Florian, a noté que De Gaulle fut le dernier «véritable chef de l’État». «Je ne suis pas gaulliste. Je suis plutôt gaullienne, je partage avec le général De Gaulle le souci de la souveraineté de la France (…) Nous partageons le refus d’une union européenne qui refuse sa souveraineté au peuple Français.».  «Mais il y a entre De Gaulle et moi la guerre d’Algérie. Je partage la souffrance des pieds noirs et des Harkis».

    Contacté par Le Scan du Figaro, Bruno Gollnisch, homme de rassemblement s’il en est,  s’est réjoui que des gaullistes puissent s’associer au FN, «  c‘est bien que tous les patriotes puissent se réconcilier». Mais il a tenu aussi à rappeler, comme Marine, la trahison des pieds noirs et des Harkis qui fait notamment que des «dizaines de milliers d’adhérents du FN ne pourront jamais se reconnaître dans l’héritage du général De Gaulle ».

    Bruno Gollnisch a relevé  que «les mythologies prospèrent plus vite que la réalité». «Ces jeunes gens, qui n’ont pas connu l’époque, créditent le général de velléités d’indépendance et de souveraineté nationale». Aussi a-t-il jugé  «pas très utile de participer à ces commémorations qui ravivent des douleurs encore mal cicatrisées», notant  au-delà du drame algérien  « deux fautes très graves au passif de Charles De Gaulle ». «Il a couvert à la Libération une fiction selon laquelle ceux qui avaient servi le gouvernement légal de l’époque (celui du Maréchal Pétain, ndlr) et accompli des prouesses pour assurer la survie du pays, étaient tous des traîtres ». Mais aussi « la complaisance du général à l’égard du communisme et du marxisme, auxquels il a abandonné les sphères intellectuelles et culturelles du pays (…) qui  a conduit aux évènements de mai 68 ».

    Cycle soixante-huitard que le FN entend bien  refermer avec tous les patriotes de bonne volonté pour restaurer une France souveraine, enracinée, fidèle à son génie, fière de son passé et tournée vers l’avenir car indépendante.  Une France libérée des mensonges qui la détruise,  une France libre !

    http://gollnisch.com/2014/11/12/vers-france-liberee/