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magouille et compagnie - Page 2134

  • Négationnisme, vous avez dit négationnisme ? Comme c’est bizarre !

    Le mensonge éhonté est devenu un outil politique d’usage courant pour ne pas dire ordinaire.

     
     

    L’autre jour, M. Ayrault, Premier ministre, très courroucé, stigmatisait à l’Assemblée les contempteurs de la théorie du genre, à l’école et ailleurs. Allant jusqu’à les qualifier du vilain nom d’oiseau de « négationnistes ». Mais, me direz-vous, les négationnistes sont des gens qui en principe, dans l’acception actuelle, révisée et acceptée, nient l’évidence dans sa massive énormité. Mais à ce titre, en quoi les ceusses dénonçant pour X raisons un enseignement condamnable à leurs yeux seraient-ils, d’une façon ou d’une autre, d’infâmes « négationnistes » ?

    À y regarder de plus près, on voit bien que le chef du gouvernement ne désignait pas seulement à la vindicte publique une démarche épistémologiquement malveillante. Mais plutôt une déviation intellectuelle de la pire espèce, celle que dénonçait quelques mois plus tôt le milliardaire rose fuchsia Pierre Bergé. Celui-ci, en effet, n’avait-il pas épinglé – sans rire – l’opposition au « mariage pour tous » comme un acte « antisémite » ?

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  • L’extrême-gauche commet de graves violences à Nantes

    PHOfdf40e8e-9bea-11e3-bf1a-c4dc02a4f9b5-805x453.jpgLa photo ci-contre a-t-elle été prise à Kiev ?
    Non, à Nantes, où une manifestation a rassemblé quelques dizaines de milliers de personnes contre le projet de grand aéroport à Notre-Dame des Landes.

    « En milieu d’après-midi samedi, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles (bouteilles, canettes, billes d’acier, fusées de détresse) et ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Au moins deux engins de chantier ont été incendiés. Des objets ont été lancés sur les caténaires SNCF afin de bloquer la circulation des trains. La vitre d’une agence Vinci, concessionnaire du projet d’aéroport, a été brisée. L’intérieur de l’agence était saccagé, et la devanture couverte de peinture. Des manifestants s’en sont également pris à la mairie, un poste de police et plusieurs magasins du centre-ville. Samedi soir, Nantes affichait un bien triste visage de dévastation. »

    Nonobstant le motif de la manifestation, vraisemblablement légitime, on relèvera que, là encore, il y eut très peu d’arrestations au regard de la gravité des faits : une dizaine d’interpellés.
    Il convient donc de souligner, comme d’habitude, la différence de traitement entre les manifestations de « droite » (300 interpellés lors du Jour de Colère, sans dégradations), et celles de l’extrême-gauche : cela révèle la collusion profonde – en dépit de quelques divergences – entre le Régime et l’extrême-gauche qui ose se présenter comme rebelle.

    http://www.contre-info.com/

  • Le MRAP demande au Préfet de Marseille d’interdire la conférence de Farida Belghoul !

    Le MRAP, cette officine « antiraciste » largement subventionnée, vient d’écrire au Préfet de Marseille pour demander d’interdire une conférence de Farida Belghoul dans la cité phocéenne.

    Comment comprendre cette démarche du MRAP ? On peut difficilement soupçonner Farida Belghoul de venir propager un message raciste à Marseille. Alors, en quoi le MRAP est-il concerné ? L’opposition de Farida Belghoul à l’idéologie du genre viendrait, selon le MRAP, troubler « l’ordre public et républicain », rien que ça !

    En vérité, ce communiqué du MRAP montre à quel point cette officine est aux ordres du parti socialiste, aujourd’hui au gouvernement, et particulièrement craintif de perdre son électorat d’origine maghrébine sans lequel il n’aurait pas pu envoyer François Hollande à l’Elysée.

    Bref cet appel du MRAP témoigne de la peur panique qui gagne en ce moment la gauche française. Une gauche de plus en plus engluée dans une démarche totalitaire…

    Ci-dessous, le communiqué du MRAP.

    Monsieur le Préfet.

    C’est avec stupéfaction que nous découvrons aujourd’hui qu’à l’invitation de la « COBEMA », de son Président, Salim LAÏBI, Farida BELGHOUL doit tenir ce dimanche à Marseille dans un lieu pour l’instant non communiqué au public, un meeting visant à s’opposer au « débat sur le genre à l’école » et prônant des opérations de retrait de certains enfants de l’école publique.

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  • De quoi j'me mèle ?

    Pascal Simbikangwa est un Rwandais, Hutu, arrêté en 2008 à Mayotte pour trafic de faux papiers, délit pour lequel il a été condamné à quatre ans de détention. Actuellement il est emprisonné à Fresnes et est traduit devant la cour d’assises de Paris accusé de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité pour le génocide rwandais de 1994.

    Notons que depuis 1986 Pascal est en fauteuil roulant à la suite d’un accident de circulation.

    C'est face à six jurés parisiens et trois juges que cet ancien chef du service central des renseignements rwandais doit comparaître. Inconnu en France, il est pourtant « un tortionnaire réputé du Rwanda », assure M Simon Foreman, avocat du Collectif des parties civiles pour le Rwanda.

    Notons que les parties civiles ne sont pas des familles de victimes du génocide mais cinq ONG.

    Qu’il y ait eu génocide c’est bien certain et il a fait quelque 800 000 victimes, Tutsi et Hutu.

    Le curieux est que depuis 1994, siège un Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) qui traite l’ensemble du dossier du génocide.

    Or maintenant le TPIR reconnaît que le génocide n’avait pas été prémédité ni préparé mais déclenché par l’attentat contre l’avion du chef de l'Etat, Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, dans lequel il trouva la mort.

    De nombreux Hutu accusés d’avoir organisé le génocide ont depuis été acquittés.

    Or Pascal est maintenant accusé d’avoir été membre de l’Akazu, structure qui aurait programmé le génocide et avoir appartenu aux « escadrons de la mort ». L’ennui est que maintenant le TPIR reconnaît que l’Akazu et les escadrons de la mort n’ont jamais existé.

    Comment pourrait-on juger Pascal alors que l’on ne sait pas, ou on ne veut pas savoir, qui a abattu l’avion du Président Habyarimana ce qui a été la cause du génocide.

    La France instruit également ce dossier, l’équipage français de l’avion s’étant porté partie civile. Dans un premier temps le juge Bruguière attribuant la responsabilité de l’attentat à l’actuel chef de l’état, le général Tutsi Paul Kagamé, avait mis en examen neuf de ses proches. Le juge Trévidic a depuis repris l’instruction, il n’a pas encore bouclé son enquête.

    Tant qu’on ne saura pas qui a commis l’attentat contre l’avion, il n’est pas possible de savoir qui est responsable du génocide, le TPIR a en effet reconnu qu’il n’était pas prémédité mais que l’attentat avait servi de déclencheur.

    Le problème est que le TPIR se refuse, pour des raisons politiques, à instruire l’attentat, prétendant contre toute évidence que ce n’est pas dans sa mission. Quoi qu’il en soit tant que l’auteur de l’attentat n’est pas identifié, et tout montre que l’attentat a été commis par les Tutsi pour reprendre le pouvoir, toute autre recherche sera vaine et en particulier le procès mené contre Pascal qui fait partie des boucs émissaires commodes pour rejeter sur les Hutu la responsabilité du génocide.

    La justice française qui se dit surchargée aurait peut être d’autres tâches à mener.

    http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/archive/2014/02/19/de-qoui-j-me-mele-5302910.html

  • 14 maires contre le mariage gay vont saisir la Cour européenne des droits de l'homme

    Quatorze maires opposés au mariage homosexuel ont annoncé, vendredi 21 février, qu'ils saisiraient lundi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), estimant que le Conseil constitutionnel, en leur refusant la « clause de conscience », avait « violé [leur] droit à un procès équitable ». Ce refus avait provoqué la colère de ces élus et des opposants.

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  • Fichage politique au ministère de l'Intérieur

    L'Association des maires de France (AMF) a soumis à la Place Beauvau la pratique «discrétionnaire» des préfets consistant à attribuer dans un fichier une couleur politique aux candidats aux municipales qui se déclarent pourtant «sans étiquette». En clair: les placer à gauche, à droite ou au centre, même s'ils refusent tout étiquetage et affirment ne se sentir proches d'aucun camp. Une classification arbitraire en somme, qui pourrait être source de conflits juridiques. D'autant que les candidatures «sans étiquette» se multiplient à mesure que grandit dans l'opinion une certaine méfiance vis-à-vis des partis.

    La colère monte dans les associations départementales d'élus. Un maire sortant s'étonne qu'un préfet puisse désormais «attribuer d'office une sensibilité» selon «une grille qui ne correspond pas forcément aux idées du candidat tête de liste et encore moins de ses colistiers». 

    Michel Janva

  • SNCF, RATP et autres contraints de brader des terrains pour construire des logements sociaux

    Voies ferrées, ateliers de maintenance, gares de triage, dépôts de train ou de bus en déshérence sont appelés à disparaître progressivement du paysage urbain de l’Ile-de-France.
    La SNCF, Réseau ferré de France (RFF) et la RATP sont invités par le gouvernement à brader leur patrimoine pour « contribuer à la lutte contre la pénurie de logements dans la région » : Cécile Duflot a rendu publique, lundi 17 février une liste de 40 sites qui devront être vendus avec une décote par rapport à leur valeur foncière.
    En clair, pour que les autorités puissent ériger de nouveaux « logements sociaux » à destination des immigrés.

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • Les Femen : imposture, bêtise et lâcheté

    « Les Femen agissent en complicité totale avec un gouvernement et une idéologie dominante. »
    Ce mouvement pseudo-féministe, qui fonctionne selon la logique minoritaire bien connue de l’ « agit-prop », consiste en gros à organiser des happenings de filles aux seins nus avec des slogans antichrétiens (en anglais, pour la médiatisation internationale) peints sur leur buste. Leur cible principale est l’Église catholique, cible facile et sans défense, et leur procédé est la profanation de lieux de cultes catholiques. Avec des manifestations dont la vulgarité provocatrice détruit au fond le caractère choquant et finira par s’avérer contre productive.
    Le pouvoir actuel, dont l’idéologie est celle de la destruction en douceur de l’identité ethno-culturelle autochtone, non seulement laisse faire, ne sanctionne pas, mais aide avec complicité : en effet,  la question se pose de savoir qui finance les Femen ; de même, cette idée d’imprimer un timbre de La Poste à l’effigie de la passionaria Inna Shevchenko, égérie du mouvement, permet tous les soupçons. Essayons de comprendre.
    Tout d’abord, les Femen agissent en complicité totale avec un gouvernement et une idéologie dominante dont un des objectifs est la destruction en douceur de l’identité et des racines  de la France dont le catholicisme fait partie.
    Un timbre-poste officiel
    L’affaire du timbre-poste officiel à l’effigie d’IS est parlante. Son concepteur, Olivier Ciappa avouait dans le Huffington Post, (15/07/2013) : « Le dessin que j’ai fait met en scène une Marianne arborant les traits de la leader des Femen, Inna Shevchenko. Elle incarne le mieux les valeurs de la République, liberté, égalité, fraternité. Et la Marianne au temps de la Révolution, était seins nus, alors pourquoi ne pas rendre hommage à cette fabuleuse Femen ? »
    Retour aux affres de la Terreur
    Autrement dit, la République « laïque » incarne les valeurs des Femen, c’est-à-dire principalement la profanation d’églises, comme en …1793, sous la Terreur.
    D’ailleurs, Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a déclaré à propos des actes des Femen que dans la loi « le blasphème n’est pas mentionné comme un délit ». Il voulait signifier par là le blasphème contre le catholicisme. Sur le compte Twitter des Femen, on pouvait d’ailleurs lire, signe d’une complicité avec l’État PS : «  Femen est fière d’être devenue un symbole officiel de la France ! Liberté, Égalité, Femen ».
    Collusion avec les Pussy Riots de Moscou
    Les Femen ne font qu’un avec les Pussy Riots qui, à Moscou, avaient profané la cathédrale du Saint-Sauveur, lieu de culte orthodoxe extrêmement important pour les Russes. (1) M. Poutine a été bien aimable de gracier les trois femmes qui avaient été condamnées, à juste titre, à de la prison ferme. On peut d’ailleurs déplorer cette mansuétude, provoquée par la communication autour des jeux de Sotchi. Leur motivation, sous des prétextes politiques bas de gamme, est uniquement de faire du buzz médiatique pour devenir des stars et gagner de l’argent, en dépit ou à cause de leur nullité artistique absolue.
    En France, le message des Femen est articulé autour de deux clichés : la lutte « antifasciste » (vieux fantasme gauchiste éculé) et la protestation contre la supposée répression sexuelle et l’antiféminisme de cette pauvre Église qui prend tous les coups dans la figure sans oser en rendre. (2)
    On est là en face du degré zéro du féminisme. La tolérance de l’État PS (dont la colonne vertébrale est la vieille lubie soixante-huitarde, comme un crocodile qui tarde à trépasser) envers les Femen  relève de la même lâcheté, de la même duplicité que ces dernières. Car enfin, imaginons que les Femen aient profané des mosquées, seins nus, et slogans débiles en anglais peints sur leur corps, elles se seraient probablement retrouvées en prison pour « islamophobie », le nouveau péché capital. Puisque la « République » peureuse et pseudo-laïque protège en fait l’islam intouchable, rusé et invasif.
    Et pourtant, s’il est bien une idéologie religieuse en pleine expansion qui prône le sexisme, le puritanisme, l’anti-féminisme, l’obscurantisme dans tous les domaines, et qui ne se caractérise pas par son amour de la démocratie, c’est bien l’islam. Et non pas le christianisme. Mais les Femen appartiennent à cette catégorie désespérante des lâches et des collaborateurs, qui n’osent pas s’en prendre aux puissants mais s’acharnent sur les faibles. En pensant qu’ils ne risquent rien. À une seule reprise, sur son compte Twitter  personnel, la passionaria Shevchenko avait posté en anglais un message dont la traduction est : «  Qu’est-ce qui peut être plus stupide que le Ramadan ? Qu’est-ce qui peut être plus horrible que cette religion ? ». Immédiatement, comprenant qu’elle avait gaffé, elle a effacé le tweet incorrect.
    Mais les Femen et l’État PS qui les protège commettent une lourde erreur : cette stratégie de provocation, d’insultes et d’humiliations sans risques peut réveiller un volcan éteint en apparence, mais dont l’éruption imprévue peut se révéler dévastatrice.
    Guillaume Faye, 8/02/2014
    Source : Synthèse nationale
    Notes :
    (1) Détruite par le pouvoir totalitaire communiste et remplacée par une piscine, la cathédrale orthodoxe du Saint-Sauveur a été reconstruite à l’identique par Eltsine, après la chute de la dictature soviétique. Elle symbolise le renouveau de la liberté religieuse en Russie et aussi l’âme d’un peuple. La profanation de l’autel central par les Pussy Riots (sous un prétexte anti-poutinien ridicule) n’a pas du tout été considérée par le peuple russe comme une affirmation libertaire mais comme une agression contre les sentiments profonds du peuple et, au fond, comme un retour masqué de l’anti christianisme communiste.
    (2) Je dis tout cela d’autant plus volontiers que je n’appartiens absolument pas à la mouvance catholique.
    Les intertitres sont de la rédaction
    http://www.polemia.com/les-femen-imposture-betise-et-lachete/

  • Halte à l'inquisition médiatique

    POLEMIQUE - Le président de l'Institut de la Parole revient sur les mises en accusation médiatiques de Frédéric Taddei, Eric Naulleau, Daniel Schneidermann, Elisabeth Levy ou Alain Finkielkraut.
    Tout est parti bizarrement d'une appréciation de Ned Rorem sur le couple que formaient le compositeur Georges Auric et sa femme peintre Nora, rapportée par Renaud Machart dans son billet du Monde : « Leur célébrité a dépassé leur valeur ».
    Ce constat spirituellement exprimé m'a semblé pouvoir être aisément généralisé : le monde médiatique notamment éprouve une dilection particulière pour les fausses gloires que son aveuglement crée et que sa paresse intellectuelle et promotionnelle fait culminer au détriment d'autres plus légitimes.
    Ce hiatus entre une réalité et sa représentation, si révélateur aujourd'hui dans les univers politique, social et culturel, explique un certain nombre de dérives moins futiles, plus préjudiciables à la démocratie, qui ont conduit un pouvoir à l'affichage ostensiblement éthique à favoriser une société d'inquisiteurs, une police de la pensée au quotidien. La proclamation exaltée d'une morale gouvernementale - et je ne parle pas que des réactions pour l'affaire Dieudonné, les manifestations de Jour de colère et celle du dimanche suivant, impressionnante et tranquille - non seulement n'a pas entravé la montée de paroles et d'actes racistes mais les a d'une certaine manière favorisés. Tant dénoncer le pire, sans cesse et avec vigueur, paradoxalement le place au centre du débat républicain et promeut ce qu'il conviendrait d'étouffer par le silence et de combattre par l'action. La politique est l'art de vaincre ce que la parole ne tue pas mais souvent conforte.
    Ce gouvernement accomplit exactement l'inverse. Pour s'en convaincre, il suffit de se rappeler la performance médiatique de Manuel Valls à «Des paroles et des actes», louée par les trois «juges» étrangement consensuels à la fin de l'émission. Je me souviens particulièrement des deux séquences, quasiment répétées mot pour mot, où notre ministre de l'Intérieur s'est abandonné à son exercice favori depuis quelques semaines : vitupérer le diable pour mieux s'attirer les bonnes grâces des citoyens conquis par cette éthique martiale et d'un président de la République paré d'une aura humaniste à défaut de l'être par une réussite éclatante.

    « une France de petits inquisiteurs, de fouineurs médiocres, de tristes sentinelles montant la garde en permanence devant la pensée d'autrui »
    Ces démarches obsessionnellement assénées ont eu pour conséquence d'amplifier ce qu'elles prétendaient détruire. L'indignation suscitée chaque jour par telle ou telle transgression indécente ou illégale suffit largement à le démontrer. C'est donc que cette méthode violemment pédagogique, ces injonctions de maître à des citoyens infantilisés, ne parviennent pas à éradiquer de la France d'aujourd'hui le fantasme abusif des années 30 mais surtout les comportements minoritaires, écrits, paroles et gestes, qui sont véritablement à proscrire.
    Le caractère hystérique du débat public - à la fois pour « la bonne cause » et par posture politique - aggrave ce qui est à abolir, autant que le pourrait une République respectant la liberté d'expression et une Justice qui n'oublierait pas l'état de droit. Mais il a aussi pour effet, ce qui est une conséquence au moins aussi dommageable que la pollution raciste et antisémite, d'avoir légitimé, en même temps que son expression paroxystique et en apparente cohérence avec elle, une France de petits inquisiteurs, de fouineurs médiocres, de tristes sentinelles montant la garde en permanence devant la pensée d'autrui et ce qu'elle pourrait exprimer non pas même de dangereux ou de sulfureux mais de non convenu et de singulier.

    Pour le racisme et l'antisémitisme, on a, à foison, des Elliot Ness du pauvre dont la seule occupation est de débusquer le licite et l'intéressant pour les soupçonner d'être scandaleux ou nauséabond - ils ont le goût si raffiné et l'odorat si fin qu'un rien les trouble et les met en état d'accusateurs sans mandat.
    Plusieurs exemples des pratiques de ces justiciers à plein temps. Deux membres du Parti socialiste saisissent le CSA parce qu'Alain Finkielkraut, confronté à Manuel Valls, a osé faire allusion aux « Français de souche », et c'est intolérable !
    Patrick Cohen s'en prend vigoureusement à Daniel Schneidermann et Frédéric Taddéï. Pourquoi pas? Mais était-il nécessaire de leur imputer, par pure et injuste polémique, d'avoir suscité une réaction antisémite à son encontre?
    Frédéric Haziza, journaliste sur LCP et à Radio J, a été victime de propos antisémites et a écrit un livre sur l'extrême droite loué, comme un rituel, par les ministres l'évoquant. Ces données l'autorisent-il à se camper en dénonciateur compulsif et en découvreur, chez les autres, d'antisémitisme inconnu ? Ainsi, Eric Naulleau aurait fait le geste de la quenelle. Ainsi, Schneidermann serait « l'idiot utile des dieudonnistes ». Ainsi, Causeur et Elisabeth Lévy auraient interviewé Dieudonné de manière complaisante. Ainsi, j'aurais de « curieux raccourcis de Ilan Halimi à Alain Soral en passant par Heidegger et Céline » et, sur Twitter, au sujet de mon billet sur Soral qu'il suffit de lire pour porter un jugement honnête, il s'interroge : « Complaisance, compromission ou collaboration ? » Je réponds : analyse et liberté.
    Sans oublier certains qui, toujours sur Twitter, ne sont pas loin de considérer que la lutte contre le racisme et l'antisémitisme devrait être le seul objectif d'une politique pénale, crimes et délits venant largement après les méfaits immatériels de la parole dévoyée !
    Ce monde que la gauche morale est en train de nous fabriquer devient irrespirable. Faut-il accepter, en courbant l'échine, d'hypocrites mises en cause, de piètres suspicions et de médiocres insinuations de la part de Frédéric Haziza et de quelques autres parce que l'antisémitisme les a offensés mais qu'on n'y est pour rien ? Va-t-il bientôt falloir leur demander la permission de penser, d'écrire et de parler ?

    Quel est le pire avenir ?
    Celui de comportements racistes et antisémites qui ponctuellement déchirent une société s'appuyant sur un pouvoir raisonnable et une justice efficace pour les réduire et les condamner ?
    Ou celui d'une société rendue folle par la multiplication de policiers de la pensée ? Autrui, notre voisin, notre prochain ?

    Philippe Bilger http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAklAZVFEUFGQKdiK.shtml

    Source : Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/02/10/31003-20140210ARTFIG00040-philippe-bilger-le-monde-que-la-gauche-morale-nous-fabrique-devient-irrespirable.php