Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 2332

  • La gestation pour autrui – Fictions et réalité, de Muriel Fabre-Magnan

    Outre la démonstration, pour ceux qui en doutaient (?), que la GPA ouvre une marchandisation généralisée et une mise à disposition des plus faibles, cet entretien montre également la caducité du clivage droite/gauche ...

    Notre résistance ne saurait être récupérée par les tenants des partis quels qu'ils soient.

    Professeur de droit à l'université Paris-I, Muriel Fabre-Magnan publie un ouvrage consacré à la gestation pour autrui (GPA), où elle expose les contradictions juridiques d'une éventuelle légalisation de cette pratique en France. Rencontre avec l'auteur pour un entretien très stimulant.

    LE FIGARO MAGAZINE. -Que faut-il penser de la relance du débat sur la gestation pour autrui à l'occasion du projet de loi sur le mariage homosexuel ?

    - Ce débat devrait être séparé de la question du mariage homosexuel et de l'adoption homoparentale, mais il s'est retrouvé amalgamé à une discussion générale. On peut cependant essayer de comprendre les raisons de ces enchaînements. L'analyse juridique de la gestation pour autrui est la même qu'il s'agisse d'un couple commanditaire hétérosexuel ou homosexuel. Il est clair cependant que si l'insémination artificielle est accordée aux couples de femmes, il sera à moyen terme très difficile de refuser aux couples d'hommes d'avoir eux aussi recours à l'assistance médicale à la procréation et donc, dans leur cas, à la gestation pour autrui.
    Un autre glissement est possible du fait de l'internationalisation de ces pratiques. Aucun projet de loi sur la GPA n'est encore prévu, mais la simple circulaire de Mme Taubira recommandant aux tribunaux de faciliter la délivrance de certificats de nationalité française aux enfants nés à l'étranger de mères porteuses laisse entrevoir la pente glissante. Car si on reconnaît, même encore très indirectement par le seul biais des certificats de nationalité, des GPA pratiquées à l'étranger et dont on ne sait rien ou pas grand-chose, au nom de quoi va-t-on pouvoir interdire les GPA pratiquées sur le territoire national dans des conditions contrôlées? Et en retour, si on admet la GPA en France, même en la réglementant strictement, il sera très difficile de refuser de valider la plupart des GPA pratiquées à l'étranger.
    En effet, si la Cour de cassation refuse pour l'instant que soient transcrits à l'état civil français des actes de naissance établis à l'étranger lorsque l'enfant est né d'une mère porteuse, c'est au motif que cette pratique est contraire à l'ordre public international français, autrement dit à nos valeurs fondamentales. L'engrenage apparaît alors clairement: si on admet la GPA en France, même de façon strictement encadrée (ce que certains appellent une GPA «éthique»), on ne pourra plus dire que celle-ci est contraire à nos valeurs fondamentales. On n'aura dès lors plus aucun outil pour empêcher la validation des GPA pratiquées dans n'importe quelles conditions à l'étranger. Car il ne faut pas se leurrer: il est très souvent impossible de vérifier les conditions dans lesquelles se sont déroulées les GPA à l'étranger. Comment savoir si la mère porteuse ne s'est pas fait payer? Comment être sûr qu'elle n'a pas été exploitée? La proposition qui se veut mesurée d'une GPA «éthique», que prône par exemple Elisabeth Badinter, est en réalité juridiquement impossible.

    Comment cela ?

    -Une GPA «éthique» n'est pas possible, car elle conduit à des contradictions insurmontables. Je vous en donne un autre exemple. Dans une interview parue dans le magazine Elle, intitulée «Je suis pour une GPA éthique», on demande à Élisabeth Badinter qui sera désormais la mère légale de l'enfant. Interrogation à laquelle elle répond qu'étant «culturaliste», c'est sans hésiter qu'elle considère que la mère légale est la mère «éleveuse», c'est-à-dire la mère d'intention. Or, en réponse à une autre question, Mme Badinter ajoute qu'il est essentiel que la mère porteuse dispose d'un délai de six semaines après la naissance pour se rétracter et décider de garder l'enfant. Les parents d'intention n'auraient alors, dit-elle, aucun recours. Mais si la mère est celle qui a commandé l'enfant, au nom de quoi la femme qui a porté l'enfant aurait-elle la préséance? Comment définir et qualifier ce droit qui permettrait à la gestatrice de passer avant la mère? Et comment le justifier? Est-ce parce que la mère porteuse a accouché? Mais alors, c'est donc bien que la mère est prioritairement la femme qui accouche.

    N'y a-t-il pas une part d'arbitraire dans tout processus juridique ?

    -Il y a, certes, toujours une marge d'appréciation pour déterminer où est la règle juste, mais cela ne signifie pas pour autant que n'importe quelle règle soit admissible. De la même façon que, s'il y a des fictions en droit, c'est-à-dire des hypothèses où le droit s'écarte du réel, cela ne signifie pas pour autant que le droit puisse se désancrer toujours et totalement de la réalité. On le voit très bien avec l'exemple de l'embryon: deux positions extrêmes consistent à dire, soit que deux ou trois cellules équivalent à une personne humaine (conviction que l'on peut trouver dans certaines croyances religieuses), soit au contraire que, jusqu'à l'accouchement, le foetus n'est qu'une chose comme une autre. La règle juste est entre les deux. Il y a une zone grise et si, par exemple, une loi sur l'interruption volontaire de grossesse a une certaine marge pour fixer la date limite de l'avortement à 10, 11 ou encore 12 semaines de grossesse, elle doit respecter une certaine réalité du développement de l'embryon. Il en va de même pour l'âge légal de la majorité: la loi a une certaine marge d'appréciation pour la fixer un peu avant ou un peu après 18 ans, mais cela ne signifie pas que n'importe quel âge pourrait être choisi.
    Le juriste voit alors plutôt de l'arbitraire dans le fait que chacun semble vouloir faire sa propre loi et forger ses propres critères selon son éthique personnelle, et ce sans aucun souci de cohérence globale. Les mêmes soutiennent ainsi que la parenté serait aujourd'hui pure intention, tout en revendiquant le droit d'avoir un enfant biologique issu de ses propres gamètes. Il y aurait aussi de l'arbitraire si la loi était fondée sur les seuls sentiments et les seules intentions, qui sont de surcroît impossibles à prouver et à contrôler. Si un lien est, juridiquement, défini par une pure intention et une pure affection, il est logique qu'il cesse en cas de disparition de celles-ci. Mais ce qui est admissible en matière de couple est grave de conséquences en matière de filiation. C'est la crainte qu'on ne peut manquer d'avoir lorsque l'on entend vanter la procréation médicalement assistée, et notamment la gestation pour autrui, au motif que, lorsqu'un enfant est ainsi fabriqué, il serait tout particulièrement désiré et attendu: la carte ne pourra que se retourner si ce désir et cet amour disparaissent, et le prix en sera payé par l'enfant. On nous berce avec des histoires d'amour et de générosité, alors que la réalité est et sera autrement plus dure.

    Pour autant, la gestation pour autrui existe dans de nombreux autres pays sans générer systématiquement de catastrophes ?

    -C'est un argument que l'on entend effectivement souvent. Mais tout dépend de ce que l'on appelle une catastrophe. Les conséquences sur les êtres humains et les relations humaines et sociales se font pas à pas, et de façon beaucoup plus insidieuse. Les médias et même le cinéma nous racontent aujourd'hui de belles histoires de mères porteuses généreuses et altruistes, ravies d'apporter du bonheur à des couples sans enfants. Mais l'admission de la GPA donnera à voir de tout autres histoires: des cas où les différents protagonistes se disputent l'enfant, des cas où au contraire personne n'en veut plus car il est handicapé, des cas où les parents d'intention exigent que la mère porteuse avorte et où celle-ci refuse (ou l'inverse), des cas où la mère porteuse est victime d'un préjudice au cours de la grossesse ou de l'accouchement, des cas où elle fait une dépression, voire se suicide après avoir remis son enfant, des litiges à propos de la rémunération prévue, des cas de faux intermédiaires, etc. La judiciarisation est particulièrement flagrante aux États-Unis et elle est inévitable.

    Votre question est également intéressante en ce qu'elle met en lumière la difficulté d'argumenter dans tous ces débats dits éthiques. L'évolution de la société vers une marchandisation généralisée se fait en effet par petits pas et les arguments mobilisés apparaissent alors parfois démesurés par rapport à chaque cas et à chaque pas pris isolément. Mais dans une perspective plus globale et plus dynamique, l'évolution apparaît clairement vers un monde où tout se vend et tout s'achète. La GPA constitue à cet égard un pas de géant, puisqu'elle requiert d'admettre que l'on peut commander un enfant comme on commande un produit et que l'on peut louer son ventre comme on loue une machine. Plusieurs décisions de la Cour européenne des droits de l'homme (émanation du Conseil de l'Europe qui comprend aujourd'hui 47 membres, dont par exemple la Russie ou la Turquie) sont révélatrices de cette idéologie marchande dans laquelle le consentement est le principal critère de légitimité des actions, et le contrat la norme de prédilection. Cette juridiction promeut ainsi un «droit à l'autonomie personnelle» qu'elle déduit du droit au respect de sa vie privée, interprété non pas dans le sens français du terme (protection de l'intimité de la personne), mais dans le sens du right of privacy américain (droit de la personne de faire des choix individuels). Cette liberté de choisir a alors en réalité souvent pour conséquence de pouvoir mettre autrui à sa disposition. Car sous l'influence du besoin - notamment en période de fort chômage - on trouvera toujours des gens qui consentent à tout. Là encore, on le voit de façon éclatante avec la GPA: la liberté qu'on revendique pour les mères porteuses consiste à ce que ces dernières puissent légalement accepter de se mettre volontairement au service d'autrui et consentir à renoncer à leurs droits et libertés fondamentales, et même à leur enfant.

    Une question qui dépasse étrangement le clivage entre la droite et la gauche...

    -C'est très juste. La droite apparaît comme libérale dans le domaine économique et interventionniste dans le domaine sociétal, tandis que la gauche plaide pour un interventionnisme dans le domaine économique tout en revendiquant un libéralisme sur le plan sociétal. Le paradigme et le credo du libéralisme sont pourtant les mêmes dans les deux domaines: que l'Etat et le droit doivent s'abstenir d'interférer dans le libre jeu du marché et dans les choix individuels, car chacun est le mieux placé pour définir ses propres préférences. Les effets du libéralisme sont également les mêmes dans les deux domaines: une marchandisation généralisée et une mise à disposition des plus faibles.
    Le débat devrait ainsi effectivement en toute logique brouiller le traditionnel clivage entre la droite et la gauche. Mais seuls quelques politiques osent l'assumer. C'est ainsi que, s'agissant du récent projet sur le mariage, 
    Chantal Jouanno a déclaré: «Je voterai favorablement ce texte, pour respecter mes valeurs de droite où le libéralisme ne s'arrête pas aux portes des questions sociétales», tandis que Jean-Pierre Chevènement a expliqué son opposition au même texte par le fait qu'«il faut maintenir des repères fondamentaux face à la déferlante de l'hyper-individualisme libéral». Les choix de société qui s'offrent à nous sont ainsi affinés.

    La gestation pour autrui - Fictions et réalité, de Muriel Fabre-Magnan, paru chez Fayard. 124 p., 8 €

    Source : Le Figaro

    http://www.printempsfrancais.fr

  • Les mystères du “Printemps français” – par Dominique Venner

    Les mystères du “Printemps français” – par Dominique Venner

    PARIS (via le site officiel de Dominique Venner)- Pourquoi les manifestations françaises contre le mariage gay sont-elles aussi importantes et jamais lassées ? Pourquoi sont-elles un phénomène unique en Europe ? Les réponses sont plus complexes que ne le disent les politologues qui manquent de culture historique. Il faut en effet se souvenir que la France a toujours connu une vie politique et intellectuelle particulièrement conflictuelle.

    C’est la France qui inventa 1789, la Révolution et la Contre-Révolution, la droite et la gauche, la Terreur et la révolte populaire de la Vendée. C’est elle qui inventa au XIXème siècle le bonapartisme, les différentes sortes de royalisme et de républicanisme, puis, au XXème siècle, le fascisme et l’antifascisme. C’est elle qui inventa, après 1940 le pétainisme et le gaullisme (François Mitterrand était un ancien pétainiste). On ne peut ignorer que cette période s’est conclue par une atroce guerre civile (1943-1944) et une sanglante épuration.

    C’est encore la France qui inventa, à la fin de la guerre d’Algérie (1962), une révolte militaire sans précédent opposant gaullistes et antigaullistes (souvent ex-gaullistes) : plusieurs généraux emprisonnés, ainsi que de très nombreux officiers et quantité de civils. Cette même période (1962) a laissé des traces profondes dans les jeunes générations issues des Européens d’Algérie (Pieds Noirs). Par la suite, c’est encore en France que l’on a vu naître, avec le Front national, le premier grand mouvement « populiste » européen contre l’immigration afro-maghrébine voulue par les mondialistes.

    Il faut conserver à l’esprit cette longue histoire conflictuelle pour interpréter le « printemps français ». Il faut encore se souvenir que la France est le dernier pays au monde (avec la Corée du Nord) où subsiste un parti communiste contrôlant une organisation syndicale puissante fonctionnant comme une mafia usant de violences. Ce parti communiste est l’allié électoral du parti socialiste au pouvoir. Il faut se souvenir aussi que beaucoup de cadres de l’actuel parti socialiste sont d’anciens trotskistes qui disposent d’une influence considérable dans l’Éducation nationale, la Justice et les médias. Cela signifie qu’à la différence de l’Allemagne par exemple, subsiste toujours en France un potentiel de guerre civile qui n’attend qu’une occasion pour s’éveiller.

    Et, justement, à la suite des provocations méprisantes du président Hollande et de son gouvernement, cette affaire du mariage gay est devenue une occasion d’affrontements pacifiques qui a jeté dans les rues des centaines de milliers d’opposants, et notamment de jeunes mères avec leurs enfants. Au début, l’Église catholique a joué son rôle dans cette mobilisation, puis elle s’est officiellement retirée. On peut noter au passage que l’Espagne, pays où l’Église est plus forte qu’en France, le mariage gay a été adopté sans susciter une telle opposition.

    À l’origine, on pensait que le projet socialiste de loi sur le mariage gay était l’un de ces attrape-nigauds par lesquels les politiciens amusent la galerie. Et puis on a compris que derrière l’attrape-nigauds s’était glissé l’un de ces projets pervers par lesquels les fanatiques de la déconstruction et de la mondialisation veulent détruire les dernières charpentes qui structurent les société européennes. Il faut rappeler que le mariage n’est pas qu’une question d’amour. Ce n’est pas un simple contrat, c’est une institution en vue des enfants à venir. Il garantit à l’enfant son identité représentée par un vrai père et une vraie mère. C’est ce qu’a voulu annuler la loi Taubira qui remplace le droit des enfants par le droit accordé à des adultes gay de s’offrir des enfants selon les critères de la société de consommation.

    Pour toutes ces raisons, le projet de mariage gay a été ressenti comme une atteinte insupportable à l’un des fondements sacrés de notre civilisation. D’où les immenses manifestions populaires des 13 janvier et 24 mars à Paris, puis du 5 mai un peu partout, en attendant celles du 26 mai.

    Les manifestants souvent très jeunes ne sont pas homogènes. Pour une part ce sont des bourgeois catho non-violents, issus des JMJ, séduits par le nouveau discours tolérant de l’Église en matière d’amour conjugal. Leurs références sont Gandhi et Martin Luther King… Mais, pour une autre part, ce sont de jeunes identitaires mobilisés par le dynamisme insolent des manifestations. L’avenir dira laquelle des composantes l’emportera sur l’autre par sa vitalité et sa détermination.

    Dominique Venner http://fr.novopress.info

  • Panorama actuel des retraites en France

     

    Panorama actuel des retraites en France
    Il ne fallut pas longtemps après les élections législatives de 2012 pour que la « gauche » fasse vœu d'une nouvelle réforme en matière de retraite. Si ce n'est pas toujours le même joueur qui dispose de l'ovale, force est de constater que « gauche » et « droite » se passent le ballon régulièrement en toute entente, en vue d'aplatir au final au profit du camp capitaliste et mondialiste. Remarquons au passage que le sieur Sarkozy n'a pas du tout réglé l'épineux problème des retraites, malgré un comportement bouillonnant (1). Si tel n'avait pas été le cas, le gouvernement nouvellement nommé n'eut pas été obligé de revoir la copie.

    Intuitivement le terme même de retraite, peut être parce qu'il est conjugué au singulier, mais aussi parce que nous l'associons simplement à la fin de la vie professionnelle, semble indiquer une certaine forme d'uniformité. Tel n'est pas le cas puisque, aussi bien l'âge de la retraite, que le montant mensuel financier de celle ci, diffèrent de beaucoup d'un retraité à un autre. Si donc les actuels quinze millions de retraités touchent une pension moyenne de 1.256 euros mensuels, les disparités sont d'importance.

    Ce que l'on appelle régime général mérite bien son nom puisqu'il s'applique à environ 70% des actifs. On y trouve les salariés du privé, hors professions libérales, artisans, commerçants, agriculteurs qui eux, sont astreints à des règles différentes. La dernière réforme eut pour conséquence d'imposer comme âge légal minimum de départ 62 ans à partir de la génération née en 1955. A partir de cette génération, la durée de cotisation pour une retraite à taux plein est de 166 trimestres, soit 41,5 ans. En ce qui concerne les générations suivantes et jusqu'en 2020, le nombre de trimestres est fixé par décret. Au-delà de cette date, il y a flou juridique : on comprend alors bien que la dernière loi concernant le sujet n'a pas résolu les problèmes. De plus, si d'aventure, un salarié n'a pas satisfait à la durée de cotisation requise, il lui faudra attendre 67 ans pour partir en retraite. Dans les faits, les salariés partent en retraite à 62,2 ans. Leur pension moyenne annuelle est de 10.756 euros pour les non-cadres et de 20.000 euros pour les cadres.

    En ce qui concerne les salariés du système public, l'âge légal du départ en retraite est le même que pour le secteur privé. Pour autant, il existe des nuances; ainsi pour les catégories à risque (pompiers, policiers,...), l'âge légal de départ en retraite peut varier de 52 ans à 57 ans, selon la génération. Quant à la durée de cotisation pour le taux plein, elle a été portée à 166 trimestres, soit 41,5 ans, pour la génération née en 1955, partant à 62 ans. Pour autant, on constate dans les faits que l'âge moyen de départ est de 58,8 ans chez les agents de l'Etat, 58,6 ans dans les collectivités locales et chez les hospitaliers, 55 ans. Quant à la rémunération, la pension moyenne est de 22 983 euros pour les fonctionnaires d'Etat et de 14 959 euros dans les collectivités et les hôpitaux.

    Troisième volet, le cas des des régimes spéciaux. A la SNCF par exemple, l'âge légal de départ est de 55 ans, et de 50 ans pour les agents de conduite jusqu'en 2017. La durée de cotisation est de 166 trimestres, soit 41,5 ans à compter du 1er juillet 2018. Au sein de la compagnie, l'âge moyen de départ effectif est de 55,1 ans en 2011 avec une pension moyenne de 22 769 euros. A la RATP, l'âge légal de départ est de 60 ans pour les sédentaires et à 55 ans pour le personnel naviguant jusqu'en 2017. L'âge moyen de départ a été de 54,4 ans en 2011 avec une pension moyenne de 22 288 euros.

    Il va de soi que chaque gouvernement prend garde de ne pas exciter les corporatismes, repoussant toujours l'harmonisation des régimes qui serait bien la moindre des choses. Que certaines catégories cependant, ou plutôt que certains métiers bénéficient d'avantages, cela semble bien normal. Pour autant, le problème essentiel n'a jamais été posé: réfléchir puis définir ce que doit être la troisième période de la vie.
    Alain Rebours http://www.voxnr.com
    Note :
    1) synonymes: excité, agité, énervé, enragé, fébrile, forcené, nerveux, remuant, surexcité, tout-fou, transporté, troublé, turbulent.
  • Intronisation du facteur falseflag

    http://www.dedefensa.org/

    On connaît depuis longtemps, quasiment depuis l’attaque de septembre 2001, le tour polémique aigu qu’a pris le concept du “complotisme” (ou “théorie des complots”), dont l’expression falseflag est une des expressions sémantiques de représentation récemment mise en vogue et très utilisée aujourd’hui. Il s’agit d’abord d’une question centrale de communication accordée au règles de fer du conformisme-Système, avec le constat que l’idée même d’une telle hypothèse de montage a été, dans son principe, dès l’origine, non seulement rejetée mais diabolisée à l’égal des pires diabolisations imposées par le Système. Cela correspondait bien entendu à la “mythologisation” de l’événement 9/11 que rien ne devait entacher ni mettre en doute, qui s’est accompli selon un processus-Système quasiment automatique (c’est-à-dire sans “complot” humain de la part du Système, puisque de la part du Système), impliquant un verrouillage fait de références obligatoires et destiné à emprisonner l’esprit dans un mode de pensée de pérennisation et de légitimation du Système. (A notre sens, ce processus, toujours dans un mode automatique renvoyant à la dynamique de surpuissance du Système, est allé jusqu’à une tentative de faire de 9/11 un événement métaphysique [voir le 11 octobre 2011]. A cet égard, l’événement de l’attaque du 11 septembre 2001 peut sans le moindre doute être considéré comme “refondateur” de la légitimité du Système pour sa dernière phase d’expansion et de domination telle qu’on l’a vue se développer, justement à partir de 9/11, – mais, très vite, avec des avatars et des crises tendant à l’autodestructiont qui ont rendu encore plus sensible toute mise en cause avec potentialité de “dé-mythologisation” de cet événement.)

    De ce point de vue évoqué, la situation était que toute personne envisageant une telle possibilité de complot, de manipulation, de montage, etc., concernant 9/11, puis bientôt concernant tous les actes de la “politique de l’idéologie et de l’instinct” de l’époque Bush, transformée ensuite avec l’abandon de références politiques courantes en politique-Système, devait être considérée comme subversive, moralement condamnable sans appel, quasiment relaps ou hérétique, etc. Nous insistons particulièrement sur ce point : nous ne parlons pas de la valeur ou non, de la véracité ou non de telle ou telle hypothèse de complot, de montage, etc., mais bien d’un principe-Système. (Si le mot “principe” peut-être accolé au Système, ce qui est en soi une contradiction, mais qui peut être accepté pour ce cas en comprenant que le terme “principe” est employé techniquement et nullement dans sa signification ontologique. S’il est considéré ontologiquement, il doit être apprécié dans ce cas comme une totale inversion de la véritable signification d’un “principe”.)

    C’est dans ce contexte de terrorisation des psychologies opérationnalisée par le Système que la nouvelle selon laquelle l’ancien chef de cabinet du secrétaire d’État (2001-2005) Colin Powell, le colonel Lawrence Wilkerson, estime que l’actuelle polémique sur l’emploi du chimique en Syrie pourrait être, notamment mais significativement, une opération falseflag israélienne est un fait important. L’emploi même de l'expression/du mot falseflag, qui fait partie du vocabulaire “démonisé” par le Système, est en soi un fait symbolique d’une grande signification. Quoi qu’il ait déjà exprimé des opinions critiques très appuyées, Wilkerson reste, du fait de sa carrière et de ses fonctions anciennes, un personnage qui peut être considéré comme faisant partie du Système. Cette appréciation est d’autant plus acceptable qu’il est admis qu’à cause de ses liens avec Powell les déclarations de Wilkerson sont d’une façon courante considérées comme implicitement cautionnées par Powell, – personne considérable du Système, pour sa part. (Il est possible que sa déclaration fasse évoluer ce “statut” de Wilkerson, mais c’est une autre affaire. Dans tous les cas, cela nous paraît improbable à cause du désordre régnant aujourd’hui à l’intérieur du Système, – comme nous argumentons plus loin.)

    La nouvelle a été donnée dans un article de Jurriaan Maessen sur son site Explosive Report, le 3 mai 2013. Elle a été aussitôt reprise, bien entendu, sur Infowars.com, le même 3 mai 2013. (On connaît la réputation et la spécialité d’Infowars.com. Le site ne va pas rater une nouvelle qui conforte à ce point son fond de commerce fondamental, qui est l’exploitation des nouvelles et hypothèses en tous genres, de complots, manipulations, et falseflag en tous genres.)

    «Former chief of staff to Colin Powell, Retired Colonel Lawrence Wilkerson, told the Young Turks the early “indications” of the use of chemical weapons by the Syrian regime could point to “an Israeli false flag operation”. Wilkerson: “We don’t know what the chain of custody is. This could’ve been an Israeli false flag operation, it could’ve been an opposition in Syria… or it could’ve been an actual use by [Syrian President] Bashar al-Assad, but we certainly don’t know with the evidence we’ve been given.”»

    Le reste de l’article reprend diverses occurrences où des hypothèses de falseflag dans diverses affaires ont été évoquées dans des organisations proches du Système, par des personnalités-Système mais de moindre envergue que Wilkerson. Ces cas n’ont absolument pas la signification symbolique de l’intervention de Wilkerson et ne servent que d’illustrations pour la défense du “principe” de la possibilité de falseflag, chose qui ne nous intéresse pas ici. (Que les falseflag, les “complots”, etc., existent, c’est une évidence à laquelle il est inutile de s’attarder. Le cas traité ici est bien entendu celui du principe-Système qui repousse cette hypothèse comme relaps dès lors qu’elle a quelque lien que ce soit avec 9/11, qui reste la référence sacrée à cet égard.)

    Le cas de Wilkerson tend à renforcer les constats que nous faisions dans un de nos textes consacrées à l’attaque de Boston, le 23 avril 2013 : «Le premier et le principal constat remarquable de cette deuxième phase de l’attaque de Boston, avec l’identification et l’élimination des deux suspects aussitôt qualifiés de coupables, c’est ce climat extraordinaire où l’hypothèse du montage et de la manipulation par les services de sécurité US, FBI en tête, est non seulement une hypothèse honorablement admise mais pas loin d’être l’hypothèse principale. Dans tous les cas, il y a une sorte d’unanimité dans la mise en cause du FBI, allant effectivement de l’hypothèse d’incompétence aux hypothèses beaucoup plus sombres de manipulations.» Nous développions ensuite le thème de cette “popularisation du complotisme”, le 26 avril 2013Boston et la symbolique du triomphe du complotisme»). Il est bien entendu que nous plaçons l’intervention de Wilkerson dans le cadre du “climat” qui a notamment permis que se développe, à propos de l’attentat de Boston, ce que nous en avons décrit.

    D’une façon générale, cette évolution n’est pas anecdotique et ne peut être considérée simplement comme la progression de perceptions plus nuancées à l’intérieur du Système, dans le cas de l’un ou l’autre individu, non plus simplement comme une progression de la perception de la situation syrienne et du comportement d’Israël. Il s’agit de l’illustration d’une tendance plus générale qu’on a vue déjà exposée à l’occasion de l’affaire de l’attentat de Boston et autour de cette affaire, au niveau du système de la communication. On y distingue aisément la décadence d’une perception générale accordée aux normes du Système et de l’expression de l’unité de vue au moins sur les grands thèmes et les grands axes de jugement à l’intérieur des directions politiques et des élites du Système. On peut alors interpréter cet épisode, comme la situation générale à laquelle on se réfère, comme le reflet au sein du système de la communication de différents désordres qui prolifèrent, aussi bien dans les aspects extérieurs de la politique-Système, comme le désordre de la politique-Système en Syrie par exemple, aussi bien dans les aspects intérieurs avec le désordre de politique intérieure à Washington même, que ce soit entre les différents centres de pouvoir, les concurrences entre agences et ministères, ou que ce soit à l’intérieur du corps politique, à l’intérieur des deux ailes (démocrates et républicains) du “parti unique” et entre ces deux ailes. La conséquence de ces désordres est la démobilisation et la dissolution de la psychologie-Système dans son rôle premier d’interprétation absolument favorable au Système avec censure hermétique de quelques grands domaines “sacralisés”. Le résultat est la dégradation et la dissolution de l’interprétation de la politique-Système générale, la dissolution de la cohésion, et la perte de vue des références essentielles du Système.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • SOS Homophobie amalgame et dérapage

    Europe 1 rapporte ce matin le bilan dressé par l’association communautariste et victimaire SOS Homophobie. Dans le cadre de la publication de son 17e « Rapport sur l’homophobie », l’association a confié à Europe 1 que les agressions homophobes auraient augmenté de 30% en 2012. Et l’association de faire immédiatement le rapprochement avec les manifestations anti-mariage gay, reprise par Europe 1 qui met les pieds dans le plat en posant immédiatement la question : « Alors que le mariage pour tous a été définitivement adopté à l’Assemblé en avril dernier, qu’en est-il de l’homophobie en France ? »

    Ce qui pose évidemment beaucoup de questions. Car l’association SOS homophobie est une association partisane et ouvertement favorable au « mariage » homosexuel : aussi bien est-on en droit de douter de l’impartialité et donc de l’objectivité d’une association militante dans l’exercice de son enquête, notamment quand elle s’autorise un rapprochement entre les actes dits « homophobes » sur lesquels elle enquête et l’opposition au « mariage » homo qu’elle combat au quotidien.

    D’une part, les défenseurs des valeurs familiales sont attachés à un modèle de société et à un modèle familial : en évoluant ainsi sur le terrain politique, ils sont indifférents aux comportements privés. La défense d’un modèle politique est celui d’un modèle public ; quand les comportements sont d’ordre privé.

    D’autre part, les comportements privés, dans leur ordre, peuvent aussi bien faire l’objet d’un jugement de valeur : car tout ne se vaut pas. Souligner que le comportement homosexuel, fermée à la transmission de la vie, n’a pas la même porté que le comportement hétérosexuel, lequel est fécond, est une réalité qui rejoint un jugement vieux comme le monde. Il demeure que les personnes sont plus grandes que la somme de leurs actes.

    Autant de subtilités qui semblent avoir échappé aux moralisateurs publics.

    http://www.contre-info.com/

  • « Dissimuler » les racailles du PSG qui ont créé une émeute hier : le lapsus BFM-TV

  • Le CRAN veut exploiter le filon financier de la repentance

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Le 10 mai, à l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le président du conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) a assigné en justice la Caisse des dépôts et consignations.

    Selon Louis-Georges Tin, la Caisse est coupable d’avoir perçu l’indemnisation versée par Haïti de 1825 à 1846 à la France, suite aux accords d’indépendance négociés à l’époque. La plus grande partie de ces indemnités ont été versées par la Caisse aux anciens propriétaires français expulsés d’Haïti. Les résidus de cette somme, non réclamés par les propriétaires, ont été reversés au Trésor public depuis plus de trente ans.

    Quel est le lien avec l’esclavage ?

    Il est très flou, car ces indemnités ne dédommageaient pas les anciens colons de la perte d’esclaves, mais de la perte de terres !

    Quelles ont été les réactions de la classe politique à cette demande inique ?

    Le président Hollande a opposé une fin de non‑recevoir, pour lui une indemnisation est hors de propos, car la question de l’esclavage ne se règle pas par une simple facture.

    La ministre guyanaise Taubira, elle, a fort opportunément réclamé une politique foncière en faveur des descendants d’esclaves, notamment en Guyane. Concrètement, elle précise que l’Etat étant propriétaire de la plupart des terres dans ce département d’outre‑mer, il devrait donc les redistribuer aux autochtones à titre de réparation. Etrangement Madame Taubira ne propose pas aux aristocrates de demander des indemnisations pour leurs biens vendus à la Révolution…

    Pour la repentance, l’UMP n’était pas en reste 

    Jean‑François Copé s’est fendu d’un discours larmoyant sur l’île de Gorée et la « maison des esclaves » d’où partaient selon lui des millions d’esclaves enchaînés par des Français. Bernard Lugan a pourtant eu l’occasion à plusieurs reprises de démonter ce mythe historique (voir Novopress ici). Monsieur Copé devrait s’abonner à l’Afrique réelle.

    http://fr.novopress.info/

  • PSG : Émeutes de la racaille à Paris

    Affrontements entre « racailles » et CRS, véhicules et vitrines vandalisés à quelques encablures de la tour Eiffel: des émeutes ont gâché lundi soir les cérémonies au Trocadéro pour le troisième titre de champion de France du PSG, provoquant une polémique sur le dispositif de sécurité mis en place.
    Après les innombrables manifestations contre le mariage homosexuel qui ont mobilisé des millions de Français à travers le Pays sans qu’il y ait eu la moindre casse, la différence n’aura échappé à personne concernant les émeutes d’une certaine racaille, immigrée pour la plupart, venue « supporter » un club devenu étranger. Mais naturellement, il ne se trouvera personne –et surtout pas au « gouvernement »- pour dénoncer cette évidence pourtant montrée en images par les médias eux-mêmes (voir la vidéo en fin d’article).
    Après les premières émeutes de dimanche, celles d’hier soir étaient clairement prévisibles. Alors pourquoi le « gouvernement » n’a-t-il pas pris les dispositions nécessaires pour les empêcher en interdisant tout simplement la manifestation ?
    Les « veilleurs » opposés à la loi Taubira ne bénéficient pas, eux, d’une telle mansuétude !
    Devant l'ampleur des incidents, le club et son parraineur Nike ont préféré annulé la mini-croisière que devaient faire les joueurs sur la Seine pour saluer leurs supporteurs et exhiber leur trophée.
    « Le club et l'équipementier ont décidé d'annuler l'opération pour des raisons de sécurité », a indiqué une porte-parole de Nike.
    À 21h00, le calme était revenu sur la place du Trocadéro, rouverte à la circulation, mais en contrebas, des supporteurs continuaient à faire face aux forces de l'ordre sur le pont menant à la Tour Eiffel, où certains ont même pillé un autobus de touristes, selon des images de télévision.
    Un photographe de l'AFP a également assisté à des incidents sur les Champs-Élysées, où des émeutes avaient déjà éclaté la nuit précédente. Elles avaient entraîné 21 interpellations, le placement en garde à vue de trois personnes et 16 blessés parmi les forces de l'ordre, selon une source policière.
    DES RACAILLES AVIDES DE PILLAGE ET DE DESTRUCTION
    Des journalistes ont vu du mobilier urbain vandalisé, au moins trois cafés aux vitrines brisées, des magasins pillés, des abribus cassés, de nombreux véhicules (voitures et deux roues) endommagés aux abords de la place du Trocadéro, investie par de nombreux véhicules de secours d'urgence.
    Après la remise du trophée, plusieurs centaines de supporteurs, répartis en différents groupes, y avaient affronté pendant des dizaines de minutes les CRS, leur lançant des barrières de sécurité ou du verre pilé, a constaté un journaliste sur place. Les forces de l'ordre ont répliqué en jetant des grenades assourdissantes.
    Les premiers incidents avaient éclaté vers 18h20, peu après l'heure prévue pour la remise du trophée aux joueurs. Certains émeutiers avaient d'abord jeté des fumigènes sur les stewards du club, puis des supporteurs avaient escaladé un échafaudage installé le long du palais de Chaillot, retardant les festivités.
    Les joueurs n'ont pas pris le temps de s'adresser à la foule comme cela était prévu et ne sont finalement restés que cinq minutes sur le podium, encadré par un nombre visiblement insuffisant de stewards du club.
    La foule a également envahi la tribune réservée à la presse, poussant les journalistes à l'évacuer dans le chaos.

  • Mariage pour tous, union civile, mêmes dégâts !

     

    Tribune lue sur Boulevard Voltaire :

     

    Union civile"« L’union civile est la seule manière de gagner. Si vous n’y croyez pas, allez manifester ailleurs ! », clamait, le 5 mai, Frigide Barjot sous les huées de certains manifestants lyonnais du GUD. Alors que les ténors de l’UMP espèrent, en silence, l’essoufflement progressif, puis la fin des manifestations, voilà qu’on nous parle à présent de revenir sur la loi Taubira en 2017, en nous agitant sous le nez un projet d’union civile pour les homosexuels, histoire d’encourager les manifestants à rester chez eux.

     

    Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : Fillon et Copé, tout comme Hervé Mariton, souhaitent un référendum en vue de remplacer ledit mariage par une union civile, inspirée probablement du projet de loi alternatif « d’alliance civile » de leur camarade Daniel Fasquelle rejeté par le camp socialiste.

     

    Mais qu’est-ce qu’une union civile, sinon un PACS amélioré ? Les députés UMP feraient-ils mine d’ignorer que c’est justement la symbolique du PACS qui a permis quinze ans plus tard le mariage homosexuel ? Pensent-ils vraiment que l’union civile mettra fin au débat alors que leurs adversaires, 2.000 militants LGBT à tout casser, ont pu faire plier une première fois la République (à défaut de faire plier la France) ?

     

    Qu’on se le dise : tant que les députés de droite auront à cœur « d’améliorer le statut des couples homosexuels », de le reconnaître légalement, et donc indirectement de le comparer à celui des couples hétérosexuels, alors la logique libérale qui fonctionne par paliers (on voit bien les militants LGBT qui, sitôt la loi votée, ont réclamé de plus belle la PMA) nous condamne d’ici quinze ans à combattre à nouveau ceux qui voudront aller toujours plus loin. En clair, l’union civile aujourd’hui n’empêchera pas le mariage homosexuel demain.

     

    Le seul moyen d’empêcher durablement la résurgence de ce débat serait de fixer une bonne fois pour toutes dans la Constitution les normes de la cellule familiale. Évidemment, une telle initiative irait à l’encontre de la philosophie progressiste qui a largement contaminé la droite libérale, selon laquelle toute évolution des mœurs est bonne à prendre…

     

    Quoi qu’il en soit, il est peu probable que l’UMP revienne en 2017 sur la loi Taubira, pour la simple et bonne raison que, s’il est toujours possible de s’opposer à une loi instaurant de nouvelles libertés individuelles, il est en revanche plus délicat d’un point de vue symbolique de retirer un droit une fois qu’il a été accordé…"

    Philippe Carhon  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le mariage anormal

    Dans Liberté politique :

    Contre toute attente, le projet de loi Taubira « ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe » a provoqué une contestation populaire inédite dans l’histoire. D’emblée, cette contestation a été présentée comme l’expression d’une minorité conservatrice résiduelle.

    Mais l’ampleur de l’opposition, son caractère pacifique, spontané et non-partisan signifie autre chose. Le noyau dur initial de la résistance s’est élargi comme si la redéfinition autoritaire du mariage ouvrait les yeux de l’opinion sur une évolution politique d’une nature inhabituelle.

    Les auteurs du projet de loi eux-mêmes ne s’en sont pas cachés. MmeTaubira a parlé du « mariage pour tous » comme une « réforme de civilisation ». Le président de la République a admis devant les maires de France que l’objection de conscience pouvait se justifier, même s’il s’est rétracté ensuite.

    Car s’en prendre au mariage au nom de la loi en disposant des principes anthropologiques qui structurent la société humaine depuis la nuit des temps, c’est révolutionner la politique elle-même. Il ne s’agit plus seulement de distribuer des droits, au gré de l’évolution des mœurs, ni même de disposer de l’individu comme on l’autorise dans le champ de la bioéthique, il s’agit de disposer de l’homme dans sa dimension sociale. Autrement dit, personne n’est épargné. [...]

    La suite sur Liberté politique

    http://www.actionfrancaise.net