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magouille et compagnie - Page 2434

  • Coup de force socialiste, lâcheté droitiste

    Le premier article du projet de loi sur le « mariage » homosexuel a été adopté par l’Assemblée anti-nationale.

    249 voix pour, 97 contre.

    Il y a 577 députés dont au moins 226 dits « de droite ». Cela signifie que moins de la moitié d’entre eux a jugé nécessaire de voter contre ce texte, alors que des millions de Français se sont inquiétés de ce projet, allant jusqu’à défiler sous les intempéries par centaines de milliers.

    De leur côté les parlementaires de gauche confisquent la souveraineté du peuple en imposant ce texte, alors que leurs propres voix ne constituent même pas la majorité des 577 députés.

    Tandis que Flamby soigne sa cote de popularité chez les Maliens…

    http://www.contre-info.com/

  • LA DESINFORMATION AU QUOTIDIEN

    Après quelques jours de vacances hors de la planète internet, rien n'a vraiment changé dans une France immobile sur fond d'écroulement perpétuel.
    La désinformation officielle, en particulier, continue à se propager à la poursuite de chimères sans cesse renouvelées.
    Le samedi dix sept juillet 2010, l'on avait à regretter la disparition d'un comédien du nom de Giraudeau. Quels que soient les mérites de ce comédien et ses multiples talents, l'on ne peut s'empêcher de penser que c'était exagéré de voir la troisième chaîne consacrer un quart d'heure des informations vespérales à cette disparition. Le reste des informations soit un autre quart d'heure s'est trouvé rétréci comme une peau de chagrin.
    Il n'avait pas été possible, cependant, à la direction de la chaîne de passer sous silence la guerre ouverte à Grenoble mais bien évidemment ce fut dans un raccourci. Nous eûmes, certes, droit aux mâles paroles du ministre de l'intérieur qui promit, comme il le fait toujours en pareil cas, de châtier les coupables et de rétablir l'ordre ; les médias se répandirent en louanges sur ces paroles et cela n'empêcha pas les mêmes actes de guerre de se reproduire peu après à Saint-Aignan dans le Cher. La promesse d'un " grenelle de la sécurité urbaine " nous fut annoncée ; nous avons déjà dit tout le mal qu'il faut penser de telles parlottes qui masquent l'intention des pouvoirs publics de perpétuer leur inaction devant des calamités publiques qu'ils ont tous les moyens de conjurer. Nous devons rappeler qu'il existe en France 500 quartiers ou villes qui ont accédé à leur indépendance se considérant comme des " seigneuries " à part entière ; la dictature de bandes de diverses obédiences y règne sous la terreur et 4 millions de personnes souffrent de cette situation. L'usage des armes de guerre y est courante et la police en est la victime. Nous avons déjà dit que ce n'est pas par des paroles ou des parlottes que l'on pourra reconquérir le territoire. Cette véritable « reconquista » est possible mais, tout simplement, le pouvoir ne veut pas s'y employer.
    Egalement la chaîne ne put pas nous cacher les péripéties récentes de la pourriture politique ambiante. Un gros mensonge court à ce sujet dans les médias. Ces péripéties voisinent d'une étrange façon avec le problème des retraites et il faudrait absolument faire passer la réforme projetée en sauvant la tête de son principal artisan. C'est de la désinformation pure car en fait ce n'est pas une réforme des retraites qui se prépare ; il s'agit simplement de la combinaison habituelle entre la durée du travail, le montant des cotisations, le montant des pensions et des impôts ; il n'est pas question du tout du seul projet qui vaudrait la peine c'est-à-dire d'une large ouverture à la retraite par capitalisation, ce qui a pu être fait dans plusieurs pays. Les fonctionnaires, déjà très privilégiés par ailleurs, profitent par le système Préfon d'un système de retraite par capitalisation. Pourquoi ce pouvoir composé pour beaucoup de fonctionnaires refuse-t-il cruellement aux autres la possibilité qu'ils ont eux-mêmes ?
    Quels sont les faits de première importance dont nous n'avons pas appris l'existence lors du dernier quart d'heure d'information de la chaîne ? Nous ne le saurons jamais puisque justement ce sont des non-événements : c'est la désinformation par omission.
    Nous allons combler pour nos lecteurs une lacune. L'association " contribuables associés " calcule chaque année le jour de la libération fiscale c'est-à-dire le jour où les Français commencent à travailler pour eux-mêmes et non pas pour l'ogre étatique ; c'est une information de première grandeur et il n'est pas question d'en parler officiellement sauf en catimini. Ce jour ne cesse de reculer chaque année et en 2010 c'est seulement le 28 juillet qu'il arrivera. Il est inutile de chercher plus loin les causes des délocalisations d'usines et de la disparition des PME. Les mêmes impôts qui écrasent avec les charges diverses entreprises et particuliers poussent dehors chaque année plus de 200 000 personnes qui vont chercher fortune ailleurs. La désinformation habituelle consiste à accuser uniquement les riches de déserter le territoire ; c'est une erreur, car il y a aussi des jeunes talentueux qui s'en vont en grand nombre. Dans beaucoup d'écoles, l'on prévoit à juste titre la possibilité de faire des stages à l'étranger ; il n'est pas rare de voir des parents se désoler en constatant que leurs enfants trouvent plus d'avantages à être stagiaires en Amérique qu'à être smicards en France ; tout naturellement ensuite à la fin du stage, ils sont tentés de rester aux Etats-Unis à cause des facilités de tous ordres qu'offre ce pays ; les facilités viennent du degré de liberté bien plus grand qu'en France, même si le président OBAMA semble vouloir casser la belle mécanique au grand regret de l'opinion publique.
    De plus en plus il nous est annoncé dans les médias que tout dépend des élections de 2012 ; ce n'est qu'une farce ridicule. Les candidats « officiels » sont tous animés de la même cupidité dépensière et personne ne propose les véritables remèdes pour sortir la France de son bourbier. Le paysage politique est si comique que, dès qu'un des candidats potentiels énonce une idée, les autres se torturent les méninges pour proposer quelque chose de différent : c'est tout à fait visible dans le domaine des retraites évoqué plus haut.
    Pourrions nous bénéficier d'une véritable information ? Ce serait parfaitement possible. Il faudrait toutefois que les journalistes ne soient pas encartés comme on l'est plus ou moins dans le plus vieux métier du monde et qu'ils ne reçoivent plus aucune subvention publique ; il se trouve qu'une large partie de leurs salaires vient des fonds publics, soit sous forme d'avantages divers soit par d'immenses flots publicitaires.
    C'est ainsi que le problème de la désinformation tourne en rond. Les médias la propage et ils s'abreuvent eux-mêmes au pouvoir énarcho-socialo qui se perpétue ainsi.
    Il reste heureusement la fenêtre sur internet. La vérité est si dangereuse à diffuser que les pouvoirs en France, comme en Chine essaie de « discipliner » les internautes, ce qui veut dire les faire taire.
    Notre chance est qu'ils n'y arriveront pas.
    Michel de Poncins http://www.libeco.net

  • Programme nucléaire iranien : nouvelle « guerre des mots » américaine ?

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation)Selon un document de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) rendu public hier à Vienne, l’Iran déclare avoir l’intention de moderniser ses équipements sur le site de Natanz.

    Dans une lettre datée du 23 janvier, l’Iran a informé l’AIEA que des centrifugeuses de type IR2m seraient utilisées dans l’unité A‑22 du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, au centre du pays. A priori, rien de scandaleux dans cette annonce, totalement compatible avec la détermination affichée de la République islamique d’enrichir de l’uranium à des fins pacifiques, jusqu’à 5% pour produire de l’électricité, ou jusqu’à 20% afin d’alimenter un réacteur fabricant des isotopes utilisés pour la recherche médicale.

    La Maison Blanche a néanmoins qualifié jeudi cette annonce « De nouvelle escalade »

    Lors d’un point presse, le porte-parole du président Obama a estimé « Que cette annonce de l’installation de nouvelles centrifugeuses avancées traduit la violation continuelle des obligations internationales de Téhéran vis-à-vis des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ». Le porte-parole a néanmoins admis que l’administration américaine ne dispose d’aucun indice permettant d’évaluer le nombre de centrifugeuses que l’Iran prévoit d’installer, ni de détails sur le programme de cette installation. D’ailleurs, dans sa réponse datée du 29 janvier, l’AIEA demande plus d’informations sur l’annonce iranienne. Avant même la réponse de Téhéran, Washington jugeait la république islamique coupable d’une « nouvelle violation ».

    Parallèlement au raid israélien mercredi sur la Syrie, l’administration américaine se livre-t-elle à une « guerre des mots » pour justifier une prochaine attaque préventive contre l’Iran ?

    C’est en effet la question qui se pose. Israël peut, sans crainte de représailles, lancer un raid aérien contre la Syrie, très affaiblie par des mois d’une guerre civile sans merci. En revanche, seuls les Etats-Unis ont la puissance de feu nécessaire pour mener à bien une attaque contre les sites nucléaires iraniens. Encore faut-il que l’hyperpuissance gagne préalablement la bataille des mots auprès de l’opinion publique mondiale. Autre explication de la réaction américaine : calmer les ardeurs belliqueuses de l’allié israélien en lui montrant, par de mâles déclarations, que Washington saura se montrer intraitable avec les intérêts de l’Etat hébreu.

    http://fr.novopress.info

  • Culture ou Cul-ture ? La Gauche et les Tartuffe au Conseil Régional Rhône-Alpes

    Communiqué de Bruno Gollnisch, président du groupe FN au Conseil régional Rhône-Alpes – 31 janvier 2013

    Au Conseil Régional de Rhône-Alpes, où l’on gaspille à tout va l’argent du contribuable, la Gauche socialo-écolo-communiste subventionne grassement des sites informatiques classés comme pornographiques ou incitant à « montrer son cul » (sic).
    Tout cela sous prétexte de culture…

    Mais quand une élue Front National leur lit en séance les paroles des auteurs qu’ils subventionnent les Tartuffe en sont choqués !
    Trop c’est trop. Pour leur faire honte, j’ai esquissé le geste rabelaisien auquel ces élus incitent les citoyens. Horreur !

    J’espère qu’aux prochaines élections, les électeurs scandaleusement plumés feront de même en les renvoyant, à poil, dans leurs foyers.

    Voici les textes des chansons téléchargeables sur l’ « espace M’RA » financé par la Région Rhône-Alpes à destination des jeunes publics, et dénoncé par l’élue frontiste Liliane Boury :

    Poil : « Tronche à cul »
    Tronche à cul,
    Cul qui brille,
    Brillamment abandonné,
    Né à nu,
    A nu sa tron…, tronche à cul.
    Brice et sa pute : « Supervice »
    Je ne prends pas de risques avec les acteurs connus,
    Si tu es écrivain célèbre, par contre,
    Je te montre mon cul : cul simple, cul double, cul triple [avec photos à l’appui]. (…)
    J’ai beaucoup de mérite à envisager comment jouir : en bas, à droite, tout droit.
    Nique ta mère même si c’est froid, je te montre le pas.
    Mange-moi ! Couche-moi ! (…)
    Appelle-moi comme ta maman, ou amène-moi ton p’tit papa, tu ne le sentiras pas.(…)
    Vas-y, glisse ton pénis, c’est moi qui « supervice ».

    http://www.gollnisch.com

  • L'ECOFOLIE ET LA PERVERSION DU LANGAGE

    Tout pouvoir dictatorial arrive par sa propagande à pervertir le langage, cette perversion ajoutant à la pression générale. La dictature du pouvoir écologiste ne se différencie pas des autres à cet égard. C'est ainsi que l'écofolie se manifeste ces jours-ci par la semaine du développement durable qui se déroule en France du premier au sept avril. Il y a beaucoup à dire sur la vogue de ces « semaines » ou de ces « journées » : ce sont surtout l'occasion d'innombrables parlottes et de fêtes adjacentes, qui se déroulent bien entendu avec l'argent du contribuable générant la ruine en conséquence.
    Il faut dire et répéter, pour ceux qui ne le savent pas, que si le socialisme détruit toutes les industries ou les chasse ailleurs, il est une fabrication qu'il n'arrête pas et c'est la fabrication des phrases idiotes : nous avons à ce sujet des listes mémorables. Avec l'écofolie que nous connaissons, il se produit un autre phénomène : c'est la généralisation de véritables fables conduisant à la perversion du langage.

    LE MOT « DURABLE »
    Au premier rang des fables, se trouve en quelque sorte la fable suprême qui est l'usage et l'abus du mot « durable ».
    Si l'on a échappé à l’illettrisme organisé officiellement par la prétendue éducation prétendue nationale, il est facile de savoir que l'adjectif « durable » désigne quelque chose qui est « de nature à durer longtemps, qui présente une certaine stabilité, une certaine résistance ». Tel est l'usage commun du vocable.
    Cette conviction des honnêtes gens est tout à fait balayée par la logomachie officielle actuelle. Le terme « durable » s'attache désormais à ce que la secte des écolos accepte par ses décrets de désigner comme tel. Le décret est sans appel dès lors que des grands prêtres de la nouvelle religion ont rendu leur verdict ; parmi eux se trouvent Jean-Louis Borloo et Nicolas Hulot. Les décrets sont parfois surprenants et contradictoires. C'est ainsi que l'électricité est devenue une ennemie publique pour des raisons tout-à-fait incompréhensibles : la « fée électricité » qui avait aidé les hommes à vivre en mettant de la clarté dans l'obscurité sans se confier au hasard des chandelles se trouve bannie et condamnée.
    La fable se reflète au niveau des gouvernements. Nous avons une dame, Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, qui est ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement et se désigne fièrement comme l'organisatrice de la fameuse semaine. La perversion du langage a fait son œuvre ; un des prédécesseurs de cette dame avait dit que son premier travail serait de savoir ce qu'est un « développement durable ». La dame en poste aujourd'hui ne semble plus avoir d'incertitudes, la coalition des intérêts et la naïveté générale étant passées par là. Il existe dans beaucoup d'autres pays des ministères semblables car serait trop triste de camper seule dans la fable. Remarquons d'ailleurs en passant que le terme même de développement a une signification tout à fait incertaine sur le plan économique dans la langue française telle qu'on la connaît ; l'ajout de l'adjectif « durable » ne fait qu'augmenter l'intensité de la fable et la perversion du langage.
    Le business se baigne dans ces eaux troubles tout simplement parce que le public est tellement conditionné par la presse et les médias aux ordres que n'importe quel produit se vend mieux s'il est qualifié de « durable ». Si les gouvernements ont des ministres du développement durable, les grandes firmes s'engagent dans la même direction avec très souvent un directeur du développement durable (DDD pour les intimes) qui appartient au comité de direction. Les écoles s'y mettent et une école de commerce a ouvert une filière « gestion et développement durable » justement pour offrir une chance de décrocher un job dans la filière des DDD.
    La firme Renault pour vanter une nouvelle gamme de voitures indique dans un grand journal : « le développement durable n'est pas une simple posture, c'est une nécessité pour préserver l'avenir de notre planète ». Nous pensions humblement qu'une voiture était un objet destiné à vous porter sans trop de danger en temps et en heure d'un lieu à un autre : la voici chargée d'assurer l'avenir de la planète !

    L'ENVIRONNEMENT
    A la suite de la fable suprême du « développement durable » se déclinent une foule d'autres expressions. Celle de « sauver la planète » est l'une d'entre elles et également l'invitation à être « eco-responsables ». Il nous est demandé maintenant d'être « eco-responsables » au bureau. Cela veut dire par exemple de réduire le nombre de pages d'un rapport en écrivant recto-verso ; également, il faut faire baisser le besoin de climatisation et, sans rire, une association propose dans le cadre de la vie professionnelle de développer les réunions téléphoniques ou les conférences Internet et également de privilégier le train à la voiture, toujours pour sauver la planète.
    Le mot « environnement » est aussi l'un des nouveaux vocables. La constitution comporte une charte de l'environnement qui s'efforce d'une façon pathétique de définir l'indéfinissable. Telle quelle est, cette charte est surtout un moyen offert aux écolos d'étendre leur influence au nom du monopole de l'amour de la nature qu'ils se sont attribués.
    Nous lisons : « les grands groupes s'éloignent parfois de leur métier pour promouvoir l'environnement ». Il est fort inquiétant pour les actionnaires grands, moyens ou modestes que de voir les grands groupes s'engager ainsi dans une promotion pour une sorte de fantôme.
    Voici d'ailleurs que « la bourse se veut aussi de plus en plus éco responsable » et il y a des fonds « socialement responsables ». Le terme « socialement » s'ajoute à la panoplie. Dans la même ligne nous lisons que la finance investit « pour un monde meilleur ». Or vendre des produits ou services convenant à la clientèle semble la seule action pour un monde meilleur qu'un entrepreneur peut et doit engager, sans que les écolos interviennent en quoi que ce soit. Le bonus-malus écologique est un autre exemple célèbre de la perversion du langage ; qui peut vraiment prétendre que tel ou tel modèle de voiture est bon ou mauvais pour l'environnement, sinon ceux qui se saissisent du monopole abusif de la parole. Signalons le bilan carbone qui prétend mesurer les émissions de CO2 dont les personnes ou les groupes sont responsables. Ce CO2 est devenu aussi de son coté un ennemi public !

    LE GESTE CITOYEN
    Parmi les fables qui se répandent se trouve le qualificatif de « citoyen ». C'est faire un geste citoyen que d’éteindre l'électricité que nous retrouvons ici. Plus généralement et dans la foulée se trouvent les calculs « d'empreinte écologique ». Cela revient à exprimer la surface nécessaire pour qu'une personne ou un groupe n'épuise pas la planète. C'est ainsi que les prêtres de la nouvelle religion, voulant « mettre du sang à la une », ont démontré qu'il faudrait bientôt une deuxième planète, à cause de cette terrible empreinte.
    Terminons par le conte assez désopilant des taxis verts et des taxis bleus. Si vous commandez à Paris un taxi vert, une voix suave vous dira que vous allez avoir un taxi vert car les taxis bleus participent à la lutte pour l'environnement. Soit. Un peu perplexe vous attendez votre taxi vert et vous voyez arrivez une mercédès tout noire. Dialogue avec le chauffeur : « Je m'attendais à une voiture de couleur verte » « Vous n'y êtes pas ; le point important est que mon taxi respecte l'environnement » « Fort bien. Mais que viennent faire les taxis bleus ? » « Cher Monsieur, c'est la maison-mère des taxis verts et leurs propres taxis sont différents! » On ne peut que conclure que la flotte immense des taxis bleus ne respecterait pas l'environnement. Nous savions bien, de toute façon, que le verdissement du langage n'a aucune importance et que personne ne pourra jamais savoir ce qu'est l'environnement. !
    Michel de Poncins  http://libeco.net/

  • L'Allemagne est otage de la zone euro et victime d'un « chantage à l'Holocauste »

    Le titre donné par la rédaction à l’article qui suit s’inspire du thème principal du dernier livre de Thilo Sarrazin paru le 22 mai dernier, L’Europe n’a pas besoin de l’euro. Cette publication a provoqué un tollé général et les gardiens du temple Euro se sont répandus en indignation. Mais l’auteur n’en est pas à son coup d’essai : en septembre 2010, avec son L’Allemagne court à sa perte, il s’était attaqué à l’immigration et déjà les réactions à son encontre avaient été violentes, allant jusqu’à son éviction de la Deutsche Bundesbank dont il était membre du directoire.

    Il n’est jamais bon, en Europe et par conséquent en Allemagne, de toucher aux tabous. Cette fois-ci, l’auteur s’attaque à la monnaie unique en faisant un lien entre la culpabilité allemande vis-à-vis de l’Holocauste et les eurobonds : « Ils [les partisans allemands des obligations européennes] sont poussés par ce réflexe très allemand selon lequel nous ne pourrions finalement expier l'Holocauste et la Deuxième Guerre mondiale qu'une fois transférés en des mains européennes l'ensemble de nos intérêts et de notre argent. »
    Philippe Simonnot, pour Nouvelles de France, livre ses réflexions sur cette révolte de Thilo Sarrazin.
    Polémia

    Thilo Sarrazin a encore frappé avec son gros marteau. Cette fois ce n’est plus l’islamisme qu’il a mis sur son enclume comme l’année dernière, mais l’euro. Cet ancien dirigeant de la Bundesbank, dont il a dû démissionner en septembre 2010 après avoir été accusé de racisme et d’antisémitisme, a trouvé les chemins fortunés des best-sellers en disant tout haut ce que maints Allemands n’osent même pas penser tout bas. En quelques jours son L’Europe n’a pas besoin de l’euro est en tête des gondoles et des ventes. « Soit Sarrazin parle et écrit par conviction des sottises révoltantes, soit il le fait par calcul méprisable ». Cet anathème a été lancé sur sa tête par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, qui n’est pas connu pour faire dans la dentelle.

    Que dit donc de tellement sot ou méprisable l’ancien banquier d’obédience socialiste ? Qu’Angela Merkel a tort de dire que « si l’euro échoue, l’Europe échoue ». Thilo Sarrazin nous donne pourtant un message de raison et d’espoir en ne liant pas le sort du Vieux Monde à une monnaie condamnée.

    Quoi encore ? Que les pays qui violent continuellement le pacte de stabilité doivent quitter la zone euro. Logique ! Si l’on ne respecte pas les règles d’un club, ne doit-on pas le quitter ?

    Encore ceci : Thilo Sarrazin s’insurge contre les eurobonds, prônés par la France, mais aussi par une grande partie de l’opposition allemande de gauche et écologiste. Et il accuse cette dernière d’être motivée par ce réflexe « très allemand » de penser que « l’on aura définitivement expié l’Holocauste et la Guerre Mondiale quand nous aurons mis toutes nos affaires, et aussi notre argent, entre des mains européennes ». Là, il est allé trop loin pour la bonne pensée des deux côtés du Rhin ou des Alpes. Halte-là !

    Déjà, en 1969, Franz Joseph Strauss, leader bavarois en culotte de peau, avait déclaré : « Un peuple qui a engrangé de tels succès économiques a le droit de ne plus rien entendre à propos d’Auschwitz ».

    Eh bien ! Il faut regarder les choses en face.

    La France est en ce moment bercée par les douceurs du hollandisme entre deux campagnes électorales, la présidentielle et la législative ; elle vogue dans une sorte d’apesanteur où il n’est plus question que de concertation des partenaires sociaux, de modération des loyers, de coup de pouce au SMIC, d’embauche de nouveaux fonctionnaires, de limitation des inégalités et d’imposition des « mauvais riches ». Cette France autiste est bien représentée par le portrait officiel que l’on vient de dévoiler à nos yeux ébahis. Le président est à l’ombre des grands arbres du parc élyséen, comme s’il redoutait la lumière trop crue de l’Histoire, les bras ballants alourdis par des mains enflées – une séquelle des bains de foule ? Monsieur Fraise-des-Bois est parti à la cueillette, le Palais est loin derrière, surexposé, comme dans un rêve, au moins pour cinq ans !

    Cette France qui se met à l’ombre voit moins que jamais que l’Allemagne est en train de prendre sa revanche. Une revanche séculaire.

    La puissance économique de notre voisin n’a jamais été aussi manifeste que depuis que la dernière crise du capitalisme a éclaté, et elle est en train de se muer en puissance politique. On évoque de plus en plus l’avènement d’une Europe du Nord dans laquelle la France jouerait un rôle de second rang si elle n’en est pas exclue et déclassée dans l’Europe du Sud. Le but poursuivi par Bismarck dès 1860 serait enfin atteint – cette fois, sans coup férir, et donc durablement. Comment en est-on arrivé là ?

    A force d’être obnubilé par le désastre absolu qu’a été l’hitlérisme, on a réécrit l’histoire de l’Allemagne comme si elle devait conduire fatalement au nazisme et aux camps d’extermination et comme si l’Allemagne, à jamais coupable, ne pourrait plus prétendre au rang de grande puissance. Redevenu un géant économique – depuis longtemps déjà et avec quelle rapidité – elle serait toujours un nain politique entravé par les chaînes du remords de crimes imprescriptibles. Même la réunification des deux Allemagnes a été acceptée bon gré mal gré alors que la division de la nation allemande avait été considérée depuis 1945 comme un gage de paix. On a imaginé harnacher cette nouvelle puissance par l’euro – ce plat de lentilles, qui a finalement permis à l’Allemagne, par une ruse monétaire de l’Histoire, de franchir le dernier échelon de sa marche vers le sommet européen, on le constate aujourd’hui.

    « Peut-il y avoir trop de mémoire ? » se demande Charles Maier, historien américain dans son excellent Unmasterable Past (1). Faut-il faire écho aux avertissements de Henri Heine : les Allemands ruminent des vengeances à travers les siècles ? Ne faudrait-il pas dénazifier l’histoire de l’Allemagne ? C’est à quoi nous invitent aujourd’hui Thilo Sarrazin et ses succès fracassants de librairie. L’Allemagne profonde s’exprime à travers lui.

    Les douze années de Hitler au pouvoir nous empêchent de voir que le génie allemand domine les scènes culturelle, artistique et scientifique mondiales depuis deux cents ans. Ce génie aurait dû autoriser l’Allemagne à diriger le monde au XXe siècle, mais ce destin manifeste a été contrarié par des circonstances qu’il faut expliquer par la volonté farouche de l’Angleterre de conserver ses privilèges impériaux. Si l’on se reporte un siècle plus tôt, au tout début de la Première Guerre mondiale, la supériorité allemande était évidente aux yeux des intellectuels allemands, y compris sur le plan moral, et devait lui permettre de triompher, en cette épreuve décisive pour le destin du monde, de soi-disant démocraties qui, pour lui barrer la route, s’étaient alliées avec l’un des régimes les plus réactionnaires de l’époque, la Russie tsariste, ensanglantée de pogroms à répétition et expansionniste. Même les juifs allemands considéraient l’empire de Guillaume II comme un nouvel Israël et se portèrent les premiers au front pour repousser ses ennemis.

    Fruit de la Révolution française, l’invention de la « nation » allemande avait érigé en mythe un anti-Vercingétorix en la personne d’Arminius, alias Hermann, vainqueur des armées romaines en l’année 9 de notre ère à la bataille de Teutberg (2). Corrélation : la langue allemande vierge de toute corruption latine, authentique langue du peuple, est seule capable de reprendre l’héritage grec : Herder, Fichte, Thomas Mann, Heidegger – seule capable d’exprimer l’être. On a même pu parler d’une tyrannie exercée par la Grèce sur l’Allemagne (3) – ce qui paraît risible aujourd’hui. Les juifs allemands, qui considéraient l’Allemagne comme un « nouvel Israël », n’étaient pas les derniers à opposer la Kultur à la méprisable « civilisation ». Mais cette nation privilégiée, élue (4), sainte, vraie, Urvolk, douée, animée d’un Volksgeist, « protestante » après Luther, est d’abord une nation sans Etat, et cela à cause de la France qui pourtant lui « sert » le modèle de l’Etat-nation.

    Auparavant, faut-il le rappeler aux bonnes consciences françaises, l’Allemagne avait été victime de l’impérialisme français :

    • – l’émiettement de l’Allemagne en une multitude d’Etats et de principautés (5), fut consacré par les traités de Westphalie, qui concluent la guerre de Trente Ans – « paix » qui n’empêchera pas les armées françaises de ravager le Palatinat par deux fois, en 1674 et en 1689, pour ne rien dire des ravages des conquêtes napoléoniennes ;
    • – Versailles, obsession allemande, d’abord comme modèle politique et culturel (le Sans-Souci de Frédéric II, entre autres), puis comme symbole de l’oppression française, ensuite comme lieu de consécration du 2e Reich en 1871 dans la Galerie des Glaces ;
    • – Versailles, enfin maudit comme le Traité de 1919 qui porte son nom. Versailles, comme lieu du mensonge qui a consisté à faire de l’Allemagne la seule coupable de la Première Guerre mondiale (article 231 du Traité) et à bâtir sur ce mensonge les fameuses Réparations. Le Boche paiera. Eh bien ! Non. L’Allemagne ne paiera pas – pas plus aujourd’hui qu’hier. C’est ce que nous dit Thilo Sarrazin.

    Au XIXe comme au XXe siècle, du IIe au IIIe Reich en passant par la République de Weimar, l’ambition allemande a été de disputer le sceptre du monde à une Angleterre déjà sur le déclin, une fois l’Allemagne réunifiée et modernisée.

    D’où la peur récurrente de la réunification allemande, qu’un François Mitterrand a essayé de retarder (6), en vain, puis d’apprivoiser avec la création de l’euro – en vain aussi, comme nous pouvons le constater aujourd’hui. Déjà au Congrès de Vienne, en 1815, Talleyrand se demandait : « Qui peut calculer les conséquences si les masses en Allemagne devaient se combiner en un seul tout et devenir agressives ? » Là encore, Thilo Sarrazin doit être écouté.

    La supériorité économique allemande qui obnubile de nouveau les Français (7) est en fait une vieille histoire qui remonte au moins au XIVe siècle. Elle tient à la structure non centralisée de l’Etat allemand, quand il existe, et à l’anarchie allemande, quand cet Etat n’existe pas, par opposition multiséculaire à l’Etat français tentaculaire et prédateur. Colbert, qui a ruiné la France de son temps, est impensable de l’autre côté du Rhin. La fameuse « discipline » allemande, qui est le secret de sa réussite, est en fait une autodiscipline que s’impose une nation née sans État. Cette supériorité économique a permis à Bismarck d’inventer l’état providence qui, transposé sous d’autres cieux, conduit immanquablement à la faillite ou à la guerre, du Welfare State au Warfare State

    Le génie allemand, toujours vivant, pousse aujourd’hui l’Allemagne à prendre sa revanche, au moins en Europe, et de reprendre sa marche drang nach Osten, cette fois jusqu’en Chine, sans que ni la Grande-Bretagne ni les États-Unis ne puissent l’en empêcher comme en 1905-1918 ou 1933-1945.

    Trop tard pour le salut du Vieux Monde ? Le monde a changé. Des forces nouvelles gigantesques se sont levées en Asie… La nouvelle Allemagne permettra-t-elle de sauver l’Europe aux anciens parapets ? Là est la question que nous devons nous poser. A condition de relire l’histoire avec d’autres lunettes que celles que nous avons chaussées depuis des dizaines d’années.

    « Le monde veut plus d’Allemagne », tel était le titre de l’éditorial qui s’étalait à la  Une  du Monde, daté des 5-6 février 2012. Titre que l’on pouvait lire dans l’autre sens : « L’Allemagne veut plus de monde ! » Et surtout ne plus payer pour les autres.

    Philippe Simonnot,  Tribune libre
    Nouvelles de France
    6/06/2012

    Titre original : L’Allemagne ne paiera pas

    Notes :

    1. The Unmasterable Past: History, Holocaust, and German National Identity, Harvard University Press, 1988.
    2. La célèbre pièce de Kleist, La Bataille d’Herman, Die Heramnnsschlacht, date de 1809.
    3. E. M. Butler (1935), The Tyranny of Greece over Germany, en particulier sur Lessing, Goethe, Schiller, Höderlin, K. F. Schinkel, C. G. Langhans, Schliemann, Nietzsche, Stefan George. À l’époque, l’Allemagne apparaissait comme composée d’une multitude d’États comme l’ancienne Grèce, avec une culture supérieure à celle de son éventuel conquérant (Rome). La Porte de Brandebourg (que l’on doit à Langhans), a eu comme modèle les Propylées de l’Acropole athénienne.
    4. Terme employé par Jörg Lanz von Liebenfels dans sa Théozoologie (1905).
    5. « Je ne peux m’imaginer un peuple qui serait plus divisé que les Allemands », Höderlin, Hyperion.
    6. Mais aussi Jacques Delors et Laurent Fabius.
    7. L’Allemagne enregistre trois fois plus de brevets que la France – un indice parmi beaucoup d’autres.

    Philippe Simonnot a publié en collaboration avec Charles Le Lien La monnaie, Histoire d’une imposture, chez Perrin.

    Correspondance Polémia – 7/06/2012

  • « Le mariage pour tous » Une supercherie linguistique doublée d’un mensonge

    Dans le concert des arguments développés par les « pour » et les « anti » mariage gay, il est une voix qu’on n’a jamais entendue : celle de la langue française.
    Au cours de mes 40 années d’enseignement (collège et lycée) en qualité de professeur de Lettres Classiques, j’ai toujours attaché une grande importance à la valeur des mots. Choisir le mot exact, le « polir sans cesse » comme disait Boileau, c’est à la fois s’assurer qu’il exprime parfaitement ce que l’on veut dire mais c’est aussi s’assurer que l’on sera bien compris de son auditoire.
    La polémique que suscite le projet de loi sur le mariage gay offre un bel exemple de cette dilution de la pensée dans le brouillard d’une terminologie approximative. A force de triturer les mots dans tous les sens, les mots n’ont plus de sens et l’opinion déboussolée y perd son latin. Les slogans réducteurs répercutés par les médias ne font qu’entretenir la confusion au point qu’on a parfois l’impression d’avoir perdu le sens commun.
    Prenons quelques exemples :
    Premier exemple : La notion de « couple » homosexuel est-elle adaptée ? La réponse est non.
    Si l’on se réfère à la terminologie du « Bon Usage », l’assemblage de deux éléments de même nature ne constitue pas un « couple » mais une « paire ». Ainsi, on dira une paire de ciseaux, une paire de lunettes et non un couple de ciseaux ou un couple de lunettes. Il en est de même pour les êtres vivants. Deux boeufs assemblés sous le même joug forment une paire de boeufs et non un couple de boeufs. Deux jumeaux de même sexe constituent une paire de jumeaux et non un couple de jumeaux. On pourrait multiplier les exemples.
    La langue française nous indique clairement que la notion de « couple » repose sur un principe de différenciation et d’altérité. Le couple, c’est « un homme et une femme unis par des relations affectives, physiques » (Robert 2012). La prise en compte de la fin de la définition ne doit pas faire oublier le début. La distorsion sémantique à laquelle on s’adonne chaque fois qu’on évoque un « couple » homosexuel crée une confusion dommageable que rien ne peut justifier, pas même une évolution des moeurs. Il s’agit bien ici d’appeler un chat « un chat »
    2ème exemple : qu’est-ce qu’un parent ?
    La reconnaissance officielle du « couple » homosexuel entraîne nécessairement – tout le monde le sait - une modification du Code Civil. La disparition des mots « père » et « mère » au profit de la notion de « parent 1 » et « parent 2 » n’est en fait qu’une supercherie linguistique doublée d’un mensonge puisque le mot désigne étymologiquement les deux personnes (père et mère) qui conjointement sont à l’origine de toute naissance. En latin, le verbe parere veut dire « engendrer » pour le père, et « enfanter » pour la mère. Comment peut-on expliquer à un enfant que ce mot de « parent » (quel que soit son numéro) s’applique à une personne qui est totalement étrangère à sa naissance, un clandestin en quelque sorte ? La loi peut-elle cautionner ce mensonge ?
    Ces deux exemples suffisent à démontrer que la terminologie avancée par les partisans de la loi n’est qu’un écran de fumée destiné à masquer une stratégie plus sournoise que les récentes manifestations viennent d’ailleurs de confirmer. Il semble en effet que les partisans du « mariage pour tous » se soient déjà engouffrés dans une brèche : l’incohérence du projet de loi :
    Une incohérence interne à la loi : un « couple » homosexuel est par définition stérile. Il est donc logique que les homosexuels aient recours à des artifices s’ils veulent avoir des enfants. C’est le sens de leur revendication première : le droit à l’adoption, baptisé outrageusement « droit à l’enfant ». Le projet de loi prévoit cette disposition mais interdit la PMA (procréation médicalement assistée pour les femmes) et la GPA (gestation pour autrui pour les hommes c’est-à-dire le recours possible à une mère porteuse). Comment justifier cette contradiction alors que la loi du « mariage pour tous » est présentée comme une extension des droits ? Les récentes manifestations des partisans du mariage ont clairement démontré que les homosexuels entendaient s’appuyer sur cette contradiction pour pousser plus loin leurs exigences. Sur cette question, on note les premiers signes d’un fléchissement de la part des promoteurs de la loi. Le recours à la PMA, exclue dans un premier temps, pourrait faire l’objet d’un amendement présenté par les députés de la majorité. Cette concession, logique en elle-même, met à nu la vraie nature du débat. Le « mariage pour tous », présenté au départ comme l’objectif essentiel, apparaît de plus en plus clairement comme un simple point de passage, une étape transitoire pour obtenir « in fine » une égalité de droit pleine et entière avec les couples hétérosexuels stériles.
    Comme le droit à l’adoption ne changera pas grand-chose à la situation des homosexuels, vu les réticences de la plupart des états à confier des enfants à des homosexuels, c’est bien sur la PMA et la GPA que se concentre toute la pression. Une fois acquis le droit à la PMA pour les femmes homosexuelles, comment interdire aux hommes, au nom de ce même principe d’égalité, d’avoir recours à la GPA ? Si c’était le cas, il y aurait là une discrimination incompréhensible, voire une injustice, tout à fait contraire à l’esprit même du projet de loi.
    Le piège des slogans
    Il est une autre supercherie linguistique qu’il convient de dénoncer et qui tient au discours même des homosexuels. Pendant longtemps, leur combat a été placé sous le signe du « droit à la différence », droit qui leur a été reconnu par l’ensemble de la communauté nationale avec la création du PACS. Aujourd’hui, le thème du « droit à la différence » a totalement disparu du glossaire homosexuel. Bizarre ! Ce virage à 180 degrés a quelque chose de surprenant et pourtant personne ne s’en étonne. Il est vrai que le slogan « le mariage pour tous » est plus rassurant et plus rassembleur que « le droit à la différence » jugé sans doute trop « clivant » pour employer un terme à la mode, un concept dépassé en tout cas que l’on range sans complexe au rayon des accessoires. Au contraire, « le mariage pour tous » sonne comme un appel à la fête, à la fusion universelle de toute l’humanité, un remake d’ « Embrassons-nous, Folleville », en somme une préfiguration du « paradis pour tous ». Qui peut résister à un tel programme ?
    Malheureusement, cette vision édénique du mariage est en décalage complet avec la réalité des faits. Il est d’abord étrange que le PACS ait eu si peu de succès auprès de la communauté homosexuelle alors que cet aménagement de la législation était notamment prévu pour elle. Et si le mariage présente tant d’attraits, comment expliquer que tant d’hommes et de femmes, de la base jusqu’au sommet de l’Etat, choisissent l’union libre c’est-à-dire le non-mariage ?
    Il est notable également que nombre d’homosexuels vivent leur vie le plus naturellement du monde sans réclamer nécessairement le passage devant Monsieur le Maire. Certains même s’étonnent de ce déchaînement médiatique sur une question qui leur est totalement étrangère.
    Alors, au bout du compte, que penser de tout ce tapage, de tout ce galimatias ?
    Pas grand chose, sinon que derrière ces acrobaties sémantiques ou stylistiques, il y a la volonté de nier une évidence.
    La négation d’une évidence :
    Quel que soit le mode de procréation choisi, la naissance d’un enfant est nécessairement le résultat de la rencontre de deux cellules, masculine et féminine. La différenciation sexuelle est constitutive de l’être humain, même si les choix de vie peuvent ensuite amener certains individus à la vivre différemment. De ce fait, on ne peut admettre qu’une simple évolution des moeurs soit un argument suffisant pour modifier le statut du couple et celui de la famille, tels qu’ils nous ont été transmis depuis les origines de notre civilisation. Les Romains eux-mêmes, qui pratiquaient librement et indifféremment les deux formes de sexualité, n’ont jamais songé à remettre en question ce mode d’organisation de la famille pour une raison très simple mais essentielle : cette structure de la cellule familiale est la seule à garantir la filiation. Grands législateurs (ne pas oublier au passage que notre Code Civil découle directement du Droit Romain), ils ont toujours tenu à préserver ce socle de l’organisation sociale. Quant à l’adoption, très courante à Rome, elle a toujours été soigneusement encadrée par tout un arsenal juridique de manière à préserver l’intégrité des liens du sang. De ce fait, l’adoption n’était juridiquement admise que dans le cadre d’une famille déjà constituée et sur le modèle du couple hétérosexuel.
    Jamais deux sans trois :
    Mais il y a plus grave : la stérilité naturelle du « couple homosexuel » induit nécessairement l’intervention d’un tiers de l’autre sexe pour le rendre fécond. Dès lors, l’accès à la PMA ou à la GPA (quelle que soit la procédure adoptée, c’est-à-dire avec ou sans rapport sexuel) conduit à s’interroger sur la nature de ce prétendu « couple » qui ne peut assurer à lui seul son désir d’enfant. Ce qui revient à dire que le contrat de mariage que signeraient deux personnes de même sexe inclut nécessairement l’intervention prévisible d’une troisième personne. Il ne s’agit donc plus d’un « couple » mais d’une « triade », une forme d’adultère biologique accepté et reconnu par la loi. Sans parler des inévitables dérives financières qu’entraînera nécessairement la recherche effrénée de donneurs et de mères porteuses. Dans certains pays, on assiste déjà à des combinaisons multiples où les homosexuels s’adjoignent - pour un temps ou pour longtemps et moyennant finances –
    le concours d’une ou plusieurs personnes pour mener à bien leur projet. Nous sommes là devant le risque majeur d’une marchandisation de l’enfant et par extension de la vie humaine. L’embryon devient un objet de convoitise assimilable à n’importe quel produit de consommation. Dans un proche avenir, on peut même imaginer l’achat en pharmacie de paillettes de sperme ou d’ovules congelées qu’on pourrait se procurer aussi facilement que la pilule contraceptive ou le Viagra, le tout remboursé par la Sécurité Sociale, au nom de ce « droit à l’enfant » brandi comme un dogme par les partisans de la loi.
    Au terme de cet argumentaire, une conclusion s’impose :
    Le « mariage » pour quelques-uns est en fait une menace « pour tous » :
    A l’évidence, l’adoption de ce projet de loi fait courir à notre société un danger d’autant plus grand qu’il est paré de toutes les vertus aux yeux du plus grand nombre. Pour employer le langage des internautes, c’est un dangereux « cheval de Troie » qu’on introduit dans la législation française. « Malheureux citoyens, quelle folie est la vôtre ! » s’écriait Laocon en voyant les Troyens disposés à introduire ce cheval maudit dans les murs de leur ville (Enéide, II, 42).
    Abandonné sur la plage, ce cheval imaginé par Homère avait tous les attraits d’un cadeau des dieux. Les Troyens sont restés sourds à l’avertissement de Laocoon. Ils ont fait mieux. Pour faciliter l’entrée du cheval dans la ville, ils n’ont pas hésité à abattre une partie de leurs murailles.
    On connaît la suite ! …
    Il est vain d’imaginer qu’on puisse contenir toutes les dérives inhérentes au projet de loi tel qu’il est présenté aujourd’hui. C’est bien sur la notion même de « mariage pour tous » qu’il faut se battre et résister. Si cette digue saute, le risque de submersion est hors de tout contrôle.
    Daniel Godard,  Professeur de Lettres Classiques
    Dans le cortège des partisans de la loi « le mariage pour tous », il y avait un slogan intéressant :
    « UNE PAIRE DE MERES VAUT MIEUX QU’UN PERE DE MERDE »
    Si l’on accepte de faire l’impasse sur le caractère outrancier et injurieux du propos, ce slogan est une aubaine !
    Pour la première fois, l’union de deux femmes est reconnue comme une « paire » et non comme « un couple »
    J’y vois la confirmation (involontaire) de mon analyse du mot « couple »
    Les arguments en faveur du mariage homo s’effondrent d’un coup devant cette évidence.
    Merci à celui ou à celle qui est à l’origine de ce slogan lumineux et providentiel !

  • La malédiction du gaz de schiste

    De la Pologne à la Pennsylvanie, Lech Kowalski met à jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de l’exploitation du gaz de schiste.

  • AFFAIRE CAHUZAC La gauche mondialisée

    L’affaire Cahuzac symbolise, à certains égards, la "mondialisation" de la gauche, qui s’est définitivement détournée d'un socialisme enraciné, au point de faire cause commune avec l’UMP.
    Arnaud Montebourg, L'Écho républicain, 7 juillet 2011 : « Je suis désolé, il y a un système affairiste au sein du Parti socialiste qui n'a rien à voir avec le socialisme. » Assurément, depuis l'affaire Urba, apparue sous le premier septennat de Mitterrand, un affairisme récurrent caractérise les socialistes et leur conception du pouvoir comme leur rapport à l'argent.

    Trahison du pays réel
    On ne peut que souscrire aux paroles du ministre du Redressement productif, lesquelles ont été subliminalement reprises, en écho, par Jean-Luc Mélenchon, le tonitruant coprésident du Parti de gauche qui lança à la face d'un Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, peu à l'aise, qu'il représentait « la vieille gauche sociale-libérale ». Sans tomber dans une trop longue exégèse, précisons tout de même que Mélenchon est loin, très loin de pouvoir se réclamer d'une gauche plus authentique que celle de son contradicteur. Si ce dernier semble approuver le ralliement de son parti au libre-échangisme mondialisé, le premier, qui prône la régularisation de tous les clandestins et l'assouplissement des conditions d'accès à la nationalité française, se fait également le chantre d'un communisme de marché dans lequel les immigrés tiennent le rang d'armée de réserve du capitalisme, pour paraphraser Marx. Et c'est bien là le problème. La gauche radicale ou socialiste contemporaine française n'a plus rien à voir avec le mouvement socialiste ouvrier tel qu'il est né dans la première moitié du XIXe siècle. Dans Le Complexe d'Orphée, Jean-Claude Michéa explique comment le socialisme s'est littéralement et définitivement perdu dans un compromis hasardeux avec la gauche dite républicaine, au moment de l'affaire Dreyfus : « en acceptant ainsi de se mêler, pour la première fois de son existence, à la guerre civile bourgeoise » contre les "blancs" antidreyfusards, « le mouvement socialiste français venait donc de sceller l'acte de naissance de la gauche moderne. [...] Il ne faudrait alors que quelques décennies à l'historiographie républicaine pour conférer à ce nouveau clivage ("rouges" et "bleus" enfin réconciliés sous le drapeau unitaire de la "gauche" contre les "blancs" de la "droite" et de la Réaction) la dignité rétrospective d'une vérité éternelle. » La droite de gouvernement n'est pas en reste dans ce que l'on pourrait appeler l'appropriation privée de la chose publique. Mais lorsque c'est la gauche donneuse de leçons et incarnation autoproclamée du Bien que l'on prend la main dans la confiture, l'affaire prend un tour autrement plus scabreux. La trahison des classes laborieuses est consommée !
    Qui oserait soutenir que l'UMPS (avatar de ces anciens États confédérés que furent, le PC «F», le PS, le RPR et l'UDF) n'est pas en collusion systémique et que là où les moutons d'électeurs croient voir de l'alternance, il n'y a, en réalité, qu'une absence d'alternative ? Si la monarchie, comme toute institution humaine, n'est pas la panacée, il convient de reconnaître qu'elle tient ses serviteurs un peu mieux éloignés que les autres des forces centrifuges de l'accaparement clientéliste.

    Des vices décuplés
    Dans Mes idées politiques, Charles Maurras écrivait ces phrases fortes et d'une confondante évidence : « Corrompu, corrupteur, c'étaient les vices du prince. Ils ne découlaient pas du principe [monarchique]. Lui mort, il suffisait qu'un prince honnête et modéré lui succédât pour que l'intégrité reprît ses droits. Au lien qu'en démocratie l'élu peut être vertueux, il n'en est pas moins le produit et le producteur, l'effet et la cause de la ploutocratie souveraine. Elle l'a fait nommer, il la soutient donc, elle régénère son autorité en faisant renouveler son mandat, et la défend de son mieux contre la justice et contre la nation. » En épousant le dogme du marché, les néo-socialistes marchent à contre-courant du peuple et de la patrie et inoculent, à l'un comme à l'autre, les terribles poisons du sans-frontiérisme, du transgenre indifférencialiste et du consumérisme hédoniste. Ils ont tout trahi, au point d'en avoir perdu le sens commun. Cette « common decency » décrite par Georges Orwell, qui fait défaut à notre oligarchie hors-sol, demeure fondamentalement la chose la mieux conservée par le pays réel, ainsi que l'ampleur de la manifestation contre le "mariage" homosexuel l'a bien montré ce dimanche 13 janvier.
    Aristide Leucate Action Française 2000 du janvier-février 2013

    
aleucate@yahoo.fr

  • Nouveau scandale dans les banques britanniques

    Barclays, HSBC, Lloyds et RBS ont vendu à des PME, depuis 2001, 40.000 contrats de produits dérivés censés couvrir contre des variations de taux d’intérêt. Ces contrats sont en infraction avec la régulation en vigueur.

    Les banques britanniques se sont fait une nouvelle fois prendre les mains dans le pot de confiture. Selon une enquête de la Financial Services Authority (FSA), 90 % de produits dérivés commercialisés auprès de petites et moyennes entreprises leur ont été vendus en infraction avec la régulation en vigueur. Il s’agit cette fois de «swaps» sophistiqués (baptisés interest rates hedging products, IRHP) censés les couvrir contre des variations de taux d’intérêt. Une fois encore, les «usual suspects» sont en cause : le quatuor Barclays, HSBC, Lloyds et Royal Bank of Scotland.

    La FSA leur a enjoint de mener des investigations internes afin d’évaluer l’ampleur de ces abus et de mettre en place des compensations pour les clients trompés. Plus de 40.000 contrats de ce type ont été vendus depuis 2001, à des PME qui n’avaient pas les moyens d’en comprendre le fonctionnement. Ils étaient parfois placés de façon forcée avec un crédit. Les quatre banques en question ont déjà provisionné plus de 700 millions de livres pour les indemnisations mais la facture pourrait atteindre, selon des avocats et experts de ces produits dérivés, entre 1,5 et 10 milliards de livres.

    Cette somme s’ajoutera aux 12 milliards de livres de dédommagements déjà prévus pour dédommager les ménages victimes de la vente forcée d’assurance-emprunteur baptisées PPI (personal payment insurance). Un montant qui s’est envolé par rapport aux prévisions initiales, malgré les efforts du lobby bancaire pour faire plafonner les réparations. La britannique Barclays et la suisse UBS ont par ailleurs payé 1,3 milliard de livres d’amendes pour les manipulations de taux dans le scandale du Libor.

    L’opération «mains propres» n’en finit pas de secouer la City, au fil de la révélation de ces scandales successifs et des lourdes procédures de dédommagements mises en place. «Les banques doivent travailler en pleine coopération avec les inspecteurs indépendants qui vont déterminer les compensations appropriées, intime Greg Clarke, secrétaire d’État aux Finances. Ce qui s’est passé est un exemple des comportements honteux symptomatiques de la culture en vigueur dans ce secteur. Les fautes du passé doivent être réparées et les entreprises qui en ont été victimes doivent être compensées. Il est important que les banques reconnaissent leurs responsabilités face à leurs clients et restaurent la confiance afin de tirer un trait sur cette époque.»

    Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les banques ont donné des gages en approuvant la création d’un nouveau gendarme du secteur et l’adoption d’un code d’éthique. Une «liste noire» d’employés en faute pourrait être radiée du secteur. Avec la réforme de la régulation en cours, les géants britanniques tentent de se refaire une virginité avant l’arrivée au printemps du nouveau gouverneur de la Banque d’Angleterre, le Canadien Mark Carney, qui héritera de la supervision bancaire. En gage de leur bonne volonté, ils ont décidé de se serrer la ceinture en réduisant cette année leurs bonus à la portion congrue.

    Le Figaro  via http://fortune.fdesouche.com/