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magouille et compagnie - Page 2432

  • Frédéric Lordon, imposteur.


    Non seulement la révolution ne sera pas télévisée, mais aucun révolutionnaire ne le sera. Dans un pays comme la France, la domination oligarchique du capitalisme-zombie est aujourd’hui trop fragile pour permettre la poursuite de la mascarade connue sous le nom de « liberté d’expression », c’est-à-dire de la « bonne vieille » censure par dosage et brouillage, qui laissait malgré tout, à des heures et dans des contextes peu propices à leur compréhension, d’authentiques dissidents s’exprimer et, par là-même, s’auto-neutraliser comme agents d’ignition d’une potentialité subversive. En période de Vigie-pirate social permanent, ces derniers sont désormais remplacés par des simulacres contrôlables, comme Frédéric Lordon.

    Non content de se dénoncer presque mensuellement par des apparitions télévisées, le contrefeu humain Frédéric Lordon publie. Corvée probablement aussi fastidieuse pour l’auteur Lordon que pour les pigeons qui le lisent, mais hélas nécessaire, dans la mesure où son expertise universitaire (source d’un prestige d’autant plus étrange que ses thuriféraires s’empressent aussitôt de préciser qu’il est la brebis galeuse de sa discipline, l’université (re)devenant ainsi source de crédibilité, mais uniquement à condition de s’en faire détester…) est le principal argument de la « narration » chargée d’expliquer aux michetons affolés la bien soudaine popularité médiatique de cet économiste fatal dénué du moindre parcours politique, militant ou associatif notable. Parmi les produits récents de cette activité justificatrice, on trouve l’essai intitulé Capitalisme, désir et servitude, que je me suis bien gardé de lire, mais dont l’auteur a eu l’imprudence de commenter le contenu sous la forme d’une interview filmée, donc visionnable parallèlement à des activités infiniment plus utiles et agréables que la lecture de Frédéric Lordon, comme l’épluchage de choux de Bruxelles et la confection d’une marinade au yaourt.

    Cette vidéo apporte à mon sens la confirmation en technicolor, un peu longuette, mais dispensant au moins de commander ses (soyons-en sûrs assommants) bouquins, de ce qu’on soupçonnait depuis longtemps : si on laisse parler ce type, c'est tout naturellement parce qu'il n'a rien à dire.

    Et pourtant, en dialoguant pendant 90 minutes face caméra avec une demeurée, Frédéric Lordon, contrairement à ses habitudes, et probablement à sa volonté, gagne pour une fois des titres à une gratitude objective de la dissidence française. Je pense ici avant tout à notre précieuse jeunesse – aux apprentis-penseurs de la dissidence, car la cuistrerie dont il épice l’ouvrage en question – consistant à aller déterrer Spinoza pour nous faire ni vu ni connu une resucée de Gramsci face à la faillite intellectuelle surconstatée du marxisme politique – présente néanmoins l'intérêt paradoxal (dont il a peu de chances d'être conscient, le pauvre) de leur faire gagner du temps dans un nécessaire processus de radicalisation : au lieu de s'égarer une fois de plus dans la complexité spéculaire et contradictoire de l'immense Marx, toujours à mi-chemin de partout (entre réaction et millénarisme, économie et politique, contemplation et action), autant comprendre une bonne fois pour toutes que le ver était dans le fruit le plus précoce : le déterminisme anti-axiologique de Spinoza posait bel et bien le décor pour l'entrée en scène de la main invisible. Monisme du conatus ou adoration du marché : il y a mille formules pour faire allégeance à Satan, dont le nom est légion, et aucune voie de retour.

    Un peu comme pour le port de jeans et de pulls Benetton, ou la fréquentation d'universités françaises, dont ce même pseudo-critique du capitalisme est aussi coutumier : idole cumularde pour révolutions cathodiques, qui seront bel et bien télévisées, puisqu'elles n'auront pas lieu.

    Comme toute apparition publique d’un contre feu humain, la vidéo en question a des vertus cathartiques. Après exhibition presque discrète de la marchandise (cet homme-là, homo ille, qui parle latin comme il respire, condescend à vous parler, à vous, pauvre mortel !), on passe par un moment de quasi-désespoir (« Marx avait raison, mais se trompait ; le mal est vraiment mauvais, mais la solution pire que le mal ; les utopies sont dangereuses », etc.) pour mieux savourer un happy end digne d’un happening FEMEN, au cours duquel ce sex-symbol lauréat des Mines, Apollon dégarni au-dessus du front sous l’effet d’une réflexion torride, mais bronzé au même endroit par les rayons d’un soleil qui l’est – faut-il donc croire – un peu moins, se laisse pour ainsi dire violer par la théâtreuse/journaliste/militante chargée de l’accoucher de la vérité révolutionnaire, laquelle finit, presque à son corps défendant, par gicler en jets bien drus des profondeurs les plus fertiles de sa pensée spinozienne : les affects joyeux pourraient finir par dominer les affects tristes, à condition que tout le monde maintienne son angle alpha optimalement ouvert, en dépit des injonctions immorales du néolibéralisme, culmination de l’indépassable capitalisme, encore plus mauvaise que le fordisme, mais qu’il devrait être possible, pour plus de convivialité, d’aménager ergonomiquement, selon l’adage latin « qui est incapable du moins, peut sûrement le plus ».

    Les populistes et autres conspirationnistes qui s’attendaient à l’entendre comme toujours, le rebelle, manger du banquier, resteront sur la faim éternelle du ressentiment crypto-antisémite : méprisé par sa corporation, l’économiste Lordon n’entre pas au couvent – bien entendu laïc – de la philosophie pour le souiller des haines de ce monde, mais pour y chanter la Jérusalem céleste, telle qu’elle peut, à de rares moments de grâce, s’incarner dans notre réalité peccamineuse, notamment sous la forme d’un théâtre autogéré par Ariane Mnouchkine, où « ce sont même les acteurs qui nettoient les chiottes ».

    Cette configuration discursive (avec viol et orgasme féminins en apothéose), ainsi que la référence à Mnouchkine, ne sont pas innocentes : sous couvert de « spinozisme » (en réalité réduit à un gramscisme qui pourrait, comme méthodologie d'action politique, être de bon aloi – comme l'a bien compris Alain de Benoît), Lordon nous ressort tout rondement l'idéologie du développement, sous prétexte de supériorité (d'ailleurs impossible à étayer en termes spinozistes, son interprétation de la dichotomie des affects « tristes » vs. « joyeux » étant, prenons tout de même le temps de le signaler au passage, un détournement à la limite du jeu de mots…) de la violence symbolique (féminine par excellence) sur la violence concrète – vieux refrain de tous les réformismes, et qui, dans une macrostructure impérialiste, trouve toujours preneur dans les rangs (d’ailleurs dûment féminisés) de ce que Lénine identifiait, en l’an 46 avant Lordon, comme « l'aristocratie ouvrière » métropolitaine. Dans l’ambiance plus virile de la périphérie, pakistanaise, péruvienne ou indonésienne, la question ne se pose pas : hors « omniprésence du fun », c’est-à-dire dans la plupart des pays de la plupart des continents, le capitalisme, c'est encore et toujours « marche ou/et crève ! ».

    Chantre du modèle japonais, véritable laboratoire du capitalisme zombie, l’économiste rebelle agréé France 2 Frédéric Lordon a, comme l’économiste rebelle agréé New York Times, le très nobel Krugman, les plus grandes difficultés du monde à voir l’hyperinflation mondiale créée par ledit capitalisme zombie, et pour cause : obnubilé par l’« omniprésence du fun » dans certaines multinationales canadiennes, Frédéric Lordon n’aperçoit pas les flottilles de B52 chargée de bombes à uranium appauvri braquées comme un pistolet sur la tempe de toutes les économies extractives pour prévenir les mouvements de mauvaise humeur inconsidérés dont les peuples insuffisamment civilisés sont généralement susceptibles quand ils constatent que le papier qu’on les oblige à accepter en échange de leurs énergies fossiles ne suffit pas à acheter le blé que leur vendent les pays importateurs de ces mêmes énergies, émetteurs de ce même papier… Du coup, forcément, il a du mal à prévoir l’évolution exacte du néolibéralisme et, partant, de l’ouverture du fatidique angle alpha ; il est donc condamné à l’expectative, comme Todd à l’attente du hollandisme révolutionnaire et du Messie (« whichever comes forth », comme disent les contrats de viager...).

    Intraitable avec le capitalisme, le « récommuniste » autogéré Frédéric Lordon retrouve, dans sa théorie de la monnaie, tout le mordant qu’avait Marx critiquant Proudhon – et retrouve d’ailleurs, au passage, les mêmes arguments : pourquoi en changer, au bout d’un siècle et demi de bons et loyaux services dans la querelle ritualisée des étatistes/collectivistes critiquant les utopistes/libertariens, qui se solde par des scores toujours variables, mais aussi par le bénéfice mutuel invariant d’un spectacle réussi, permettant à ses protagonistes d'acquérir et d’entretenir l'apparence de véritable opposants, c'est-à-dire d'occulter l'identité profonde des deux démarches dans l'horizon de l'individualisme et de la technique... et s'il restait à quiconque un doute à ce propos, sa description des économies du potlatch le soulève bien vite, puisqu'elle consiste en gros à dire : « du moment qu'on peut y analyser de la violence, c'est qu'elles ne sont pas hors-capitalistes, mais pré-capitalistes », en d'autres termes : « les autres civilisations = la civilisation occidentale + divers opiums du peuple ».
    Prestidigitateur de la vieille école, Frédéric Lordon, tout en hissant bien haut les couleurs de Spinoza (naturellement sympathiques pour ceux, fort nombreux, qui, faute de l’avoir lu, ont la plus grande estime pour Deleuze), s’en tire à la faveur d'un truc typiquement kantien : en déplaçant l'accent de l'éthique (politique) vers la morale (personnelle), de la critique de l'aliénation, dont les post-marxiens (par ex. situationnistes) avaient commencé à tirer des résultats intéressants (sans doute un peu trop intéressants pour la mesquinerie intellectuelle d'un économiste), vers celle de la « violence », qui est au fond un non-concept de la pensée politique : rendre à César ce qui est à César, renoncer à l'utopie d'une humanité sans violence : certes – et… ? ... Théologiquement, ça n'apprend rien au chrétien qu'il ne sache déjà, et surtout rien qui puisse dépendre de l’experte confirmation d'un économiste régulationniste ; politiquement, ça ne dit rien de ce que doit être César, où, quand, et pour qui. L'étudiant Lordon, avant de rendre copie blanche, y griffonne un petit crucifix cryptique avec des extrémités en marteau et faucille, pour se laisser un maximum de chances de gagner la sympathie d'un jury putatif envisagé dans sa moyenne statistique ...

    En résumé : économe de « la plus dure des sciences molles » au point de se résigner à la philosophie, Frédéric Lordon, dissident cathodique, prend un christianisme désacralisé, l'injecte frauduleusement dans une théorie politique qui devient ipso facto pseudo-universelle (le multiple César usurpant l'unicité de Dieu : les Lumières n'ont jamais rien proposé d'autre) et en déduit l'inévitabilité du type d'évolution caractérisant justement une partie du monde chrétien à partir de sa déchristianisation (idéologie du développement), ce qui lui permet ensuite de démontrer que l'utopisme (comprendre : le crime fasciste consistant à rêver d'histoires autres que celle, linéaire, du progrès indéfini) est la source de tous les maux historiques (qui lui « foutent les chocottes », version cool des « heures les plus sombres »), car entaché du péché originel de violence (« forcer l'imaginaire collectif ») – celui-là même dont il reconnaît cependant l'omniprésence tenace dans l'univers capitaliste libéral, nième façon d'affirmer tacitement que Dresde et Hiroshima valent mieux que Katin et Auschwitz, et pour cause : entre un Dresde irakien et un Hiroshima libyen, on conserve, en métropole, cette précieuse « liberté d'expression », signifiant fétichisé dont le seul référent concret est désormais le fait que F. Lordon passe à la télé. Avec, en bonus, le prestige de l'intellectuel, décerné ad nutum par une presstituée analphabète, et le charme du révolutionnaire, garanti par l'incroyable audace de dire (poliment) du mal de ses confrères Minc et Lévy, lesquels, en bout de parcours, sauront se contenter de cette distribution ingrate de bad cops, pendant que le nouveau-nouveau philosophe F. Lordon hérite de leur fond de commerce de la poudre conceptuelle aux yeux du gogo cathodique.

    Raoul Weiss http://www.voxnr.com

  • CGT, Hollande, Montebourg : les assassins de Goodyear !

    Pour tuer le site de Goodyear, d’Amiens-Nord, que sa direction va fermer, ils se sont mis à plusieurs. Un meurtre collectif. Ou plutôt un assassinat prémédité.

    Il n’est pas utile d’établir une hiérarchie parmi les assassins. Commençons simplement par le plus bruyant et, hélas, le plus audible : la CGT. L’organisation syndicale hurle, proteste, promet grèves et vengeances. C’est dans sa nature, comme il est dans celle du scorpion de piquer pour donner la mort. La CGT, c’est la garde napoléonienne à Waterloo. Enfin pas tout à fait. La CGT, certes, ne se rend pas, mais elle ne meurt pas. Elle est increvable. Et elle se battra jusqu’à la mort du dernier ouvrier licencié.

    Les micros imbéciles se tendent vers les cégétistes ravis de faire la roue avec les mâles accents de la lutte finale. Aucun des porteurs de micro n’a fait l’effort de parcourir quelques centaines de mètres pour aller sur l’autre site de Goodyear, celui d’Amiens-Sud. Quel intérêt en effet ?

    Là-bas, pas de licenciements, pas de fermeture. L’usine tourne à plein régime. Ses ouvriers ont accepté de signer un accord de flexibilité avec la direction. Accord obstinément refusé par la CGT du site d’Amiens-Nord.

    D’autres assassins maintenant. Parfaitement identifiés sans que des portraits-robots soient nécessaires : François Hollande et Arnaud Montebourg. En 2011 (campagne électorale oblige), ils sont venus sur le site d’Amiens-Nord. Histoire de montrer que le PS n’avait pas oublié ses fondamentaux et que son amour de la classe ouvrière était intact.

    Évoquant les licenciements boursiers, Hollande a dit aux ouvriers : « L’État peut fixer des règles. » Ils l’ont cru. Hollande est aujourd’hui président, Montebourg est ministre. « Qu’ils reviennent s’ils osent ! » a lancé, écœuré, un des ouvriers de Goodyear.

    Bien sûr, ce n’est pas Hollande qui, stricto sensu, a assassiné Goodyear. Il a tué bien plus : l’honnêteté, l’espoir, la confiance dans la parole donnée. Et maintenant, il leur dit quoi aux salariés de Goodyear ? Comme Marie-Antoinette : « Ils veulent du pain ? Qu’on leur donne de la brioche ! » Mais à sa façon : « Ils veulent du travail ? Qu’on leur donne du mariage pour tous, de la PMA et de la PGA ! » Ça, ça ne remplit pas le ventre des ouvriers. Ni les autres ventres d’ailleurs.

    Benoît Rayski dans Boulevard Voltaire

    http://fr.altermedia.info

  • [Vidéo] Taubira s'attaque maintenant au nom de famille pour plaire aux LGBT ! Ça suffit !

    On marche sur la tête ! Avec l’adoption du mariage homo, ce sont désormais les "couples" homo, stériles par définition, qui vont imposer leur loi en matière de transmission du patronyme ! Voilà où on en arrive avec la filiation fiction. Et un nouveau mensonge de Taubira sur le caractère indolore du projet de loi pour les couples hétérosexuels (excusez le pléonasme) !

    Transmission du patronyme : ce que la loi sur le mariage pour tous changerait

    Le député UMP Hervé Mariton, fer de lance de l’opposition au mariage pour tous, est revenu, lundi 4 février, sur l’une des dispositions de la loi concernant le nom patronymique des enfants. Cette disposition, inscrite dans l’article 2 du projet, concerne la dévolution du nom de famille : en cas de désaccord ou d’absence de choix des parents, les noms de chacun d’eux, accolés dans l’ordre alphabétique, seront donnés à l’enfant, alors qu’actuellement c’est le nom du père qui est attribué.

    Pour M. Mariton, il s’agit d’une "révolution" qui "avance masquée". "Là où aujourd’hui un enfant s’appelle Durand, il s’appellera demain Durand-Martin, sauf si les parents demandent explicitement qu’il s’appelle Durand", a-t-il expliqué, précisant que cet accolement automatique des deux noms des parents concernera tous les couples, homosexuels comme hétérosexuels. [...]

    La suite sur Le Monde

    Lire également : Attention, les noms de famille de nos enfants vont changer !

    http://www.actionfrancaise.net

  • PMA-GPA : L’affaire dans l’affaire

     

    PMA-GPA : L’affaire dans l’affaire
    Le loi sur le « mariage pour tous » n’est pas encore votée, à peine les débats à l’Assemblée nationale ont-ils commencé, que la polémique qu’elle a suscité ne semble plus intéresser qu’une poignée d’opposants et guère plus de partisans.

    Pour tous, l’affaire semble entendue… « Dans le sac » ou « Dans l’c… », selon affinités. Les messieurs qui aiment les messieurs et les dames qui aiment les dames pourront convoler en justes noces devant Madame ou Monsieur le Maire. Du moins, pour celles ou ceux de ces élu(e)s qui le voudront bien. Sinon, ce sera leurs adjoints respectifs qui seront à la manœuvre… Et si personne ne veut s’y coller, la loi sera enfreint, mais en France, quelle importance ? Entre les milliers de lois votées dont on attend ad vitam aeternam les décrets d’application et les lois qui sont quotidiennement violées, un peu ou beaucoup, les scandales à venir des Premiers élus communaux réfractaires n’empêcheront certes pas la « société unisexe pour tous » de tourner…

    Non, le « Mariage pour tous » dont les débats vont sans doute s’éterniser quelques mois dans l’indifférence de plus en plus générale, est incontestablement une « affaire pliée »…

    La nouvelle affaire qui défraie la chronique, désormais, est celle de la PMA (procréation médicalement assistée) et de la GPA (gestation pour autrui)… À l’origine, l’une et l’autre devaient être votées dans la foulée du « Mariage pour tous », mais la levée de boucliers fut telle – un million de personnes dans la rue en janvier dernier, tout de même ! – que le gouvernement socialiste a jugé plus prudent de dissocier « l’affaire » de « l’affaire ».

    Chaque chose en son temps : la bague au doigt pour commencer, le « droit à l’enfant pour tous » pour après. Un peu comme pour le Pacte civil de solidarité (PACS), voté la dernière année du siècle dernier : pour le faire digérer, tout le monde jura, la main droite sur le cœur et l’autre où l’on pense, qu’il ne serait jamais question de mariage. Pensez donc ! Juré, craché, foi de politiciens !

    Jamais avant que la loi ne soit votée, en tout cas ! À peine celle-ci obtenue, le mot d’ordre fut lancé à gorge déployée : « Et maintenant, le mariage ! »

    Une douzaine d’année plus tard, on y est !

    La nouveauté, c’est le changement. Le fameux changement qu’un candidat élu nous a tant promis durant sa campagne présidentielle. Aujourd’hui, plus le temps de la « jouer fine »…

    Les plus virulents partisans de la PMA et de la GPA ne cachent même pas leur impatience… À quoi bon ! C’est l’époque qui veut ça ! On veut tout, tout de suite ! Pourquoi attendre ? Pourquoi épargner les susceptibilités de la France rétrograde qui n’a rien compris – le comprendra-t-elle un jour, d’ailleurs ? – au sens de l’Histoire des thuriféraires des droits-de-l’homme-moderne ?

    Quoique le terme « droits-de-l’homme » fleure de façon terriblement nauséabonde le totalitarisme machiste. Vivement que les « droits-de-l’unisexe » soient imposés ! Cela ne tardera plus guère, heureusement car aux âmes bien rouées, la cause n'a plus le temps d'attendre le nombre des années.
    Philippe Randa http://www.voxnr.com
  • VOTE DES ÉTRANGERS L'autre alibi du mondialisme

    L'accession des étrangers non européens au droit de vote aux élections locales bouleverserait les rapports entre nationalité, citoyenneté et souveraineté. Aperçu des enjeux juridiques du débat.
    Au-delà du serpent de mer qu'elle constitue, la question du droit de vote des étrangers non européens aux élections locales françaises n'en revêt pas moins un intérêt certain, notamment pour les problèmes concrets qu'elle pose au regard des principes de nationalité, de citoyenneté et, pourquoi pas, de souveraineté, voire d'identité. Cette question connaît même un regain d'intérêt à chaque échéance présidentielle, celle à venir ne faisant pas exception, le candidat du PS ayant même promis de la régler définitivement en accordant ledit droit de vote à tous les étrangers réguliers vivant sur notre sol (tandis que son principal adversaire, le président sortant, s'y oppose symétriquement, alors qu'il y fut favorable en d'autres temps).
    Principe et exceptions
    Mais par-delà les antagonismes de façade, eu égard au tropisme xénophile de nos élites qui, en première comme en dernière instance, pratiquent depuis plus de trente ans la préférence étrangère, une constante demeure, d'ordre politique et juridique celle-là, qui est la conditionnalité juridique des étrangers. Celle-ci s'étend de leur entrée à leur sortie éventuelle, en passant par leur séjour plus ou moins durable sur le territoire national. Ainsi, les droits revendiqués par les étrangers et leurs défenseurs se heurtent aux prérogatives de l'État, dont la théorie classique objecte les arguments de souveraineté que sont la nationalité et la citoyenneté. En France, le principe est bien celui de l'ouverture des étrangers aux fonctions publiques dont fait évidemment partie la fonction "politique" (droit d'élire et d'être élu). Mais on remarque aussi que les exceptions peuvent neutraliser le principe. Ainsi, l'exception de souveraineté reste, en France, symboliquement forte pour empêcher actuellement toute accession des étrangers au droit de suffrage.
    Que dit le droit ?
    Il existe à la fois une souveraineté dans l'État et une souveraineté de l'État, l'une comme l'autre étant en réalité indissociables car participant de la liberté de l'État de se donner ses propres lois. Partant, la liberté de l'État de fixer ses propres règles d'accueil et d'hospitalité des étrangers est une expression naturelle de sa souveraineté. L'article 3 de la constitution du 4 octobre 1958 dispose, par exemple, que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. [...] Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques. » Et l'article L. 2 du Code électoral de reprendre en écho cet impératif constitutionnel : « Sont électeurs les Françaises et Français âgés de dix-huit ans accomplis, jouissant de leurs droits civils et politiques et n'étant dans aucun cas d'incapacité prévu par la loi. »
    Le triptyque "souveraineté-nationalité-citoyenneté" présenté nécessairement dans cet ordre, car chacun des éléments est la conséquence du précédent, s'applique d'autant plus aux élections locales que le Conseil constitutionnel n'a pas hésité à les qualifier d'« élections politiques », dans la mesure où elles servent « à désigner des électeurs qui à leur tour désignent les sénateurs, qui sont eux-mêmes des représentants car ils expriment la souveraineté nationale. En conséquence, seuls les nationaux français [peuvent] participer à la désignation des conseils municipaux. » Certes, le juge constitutionnel peut revenir sur ce qu'il a dit, le retournement de veste étant devenu sa principale spécialité depuis 2004. Il n'empêche, qu'en saine logique, l'exception de souveraineté subordonne donc le droit de vote à la possession de la nationalité française, celle-ci conditionnant l'accès à la citoyenneté.
    Le cas particulier des étrangers européens
    Une exception à cette exception de souveraineté réside, cependant, au sein de l'article 88-3 de la constitution de 1958 qui ouvre ainsi, « sous réserve de réciprocité [...], le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales [...] aux seuls citoyens de l'Union résidant en France », à la condition qu'ils ne puissent « exercer les fonctions de maire ou d'adjoint ni participer à la désignation des électeurs sénatoriaux et à l'élection des sénateurs ». Néanmoins, cette citoyenneté européenne sans nationalité n'est pas absolue. D'abord, elle reste subordonnée à la réciprocité, ensuite elle est contingente au traité sur l'Union européenne dans la mesure où si ce traité venait à n'être plus appliqué, la citoyenneté cesserait d'être octroyée.
    Dès lors, sauf à pratiquer la double pensée orwellienne et à inverser le sens des mots, la citoyenneté, quel que soit son mode d'acquisition (par naissance ou par naturalisation), suppose le préalable de la souveraineté, laquelle fait office d'instance refoulante de l'extranéité. Et le principe de souveraineté étant lui-même un principe constitutionnel, l'exclusion des étrangers du droit de suffrage est également, ipso jure, de nature constitutionnelle. On peut certes changer la Constitution, mais on ne peut modifier la souveraineté, sauf à l'aliéner totalement. Mais dans ce cas, nous ne pouvons plus parler d'État et les étrangers, les naturalisés et les natifs sont interchangeables et indifférenciés. Le patronat et l'UMPS poussent évidemment à cette indifférenciation dans une visée mercantile pour le plus grand profit de leur funeste idéologie mondialiste.
    Aristide Leucate L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 1er au 14 mars 2012

  • pour faire plaisir aux Américains, on ferme des usines Le cas Pétroplus

    Selon la société de veille économique Trendeo, quelques 266 usines ont mis la clé sous la porte en France en  2012, pour  seulement 166 créations. Seules la construction aéronautique et l’industrie du luxe tirent leur épingle du jeu, avec plus de 2.400 créations de postes. Le mois de janvier 2013 est considéré comme  « le plus mauvais »  par ce cabinet depuis qu’il collecte des données. Le rythme de fermeture progresserait de 42% et près de 1.087 usines ont disparu depuis 2009. Sans surprise, en l’absence d’un mécanisme de protectionnisme intelligent et de barrières douanières modulables, ce sont l’industrie manufacturière française et  l’industrie automobile qui sont les plus touchées, alors que les délocalisations se poursuivent  à vitesse grand V (41.994 emplois de moins depuis 2009), suivie de l’industrie pharmaceutique (-8.648 emplois). Viennent ensuite les secteurs des Transports et de la logistique et celui de l’Administration publique avec respectivement 60.854 et 57.790 emplois supprimés depuis quatre ans.

     Au total 23.897 emplois industriels ont été supprimés en 2012,  121.946 depuis 2009. Un bilan effroyable  qui pourrait s’alourdir du nombre des 470 salariés de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) qui  n’ont guère d’espoir de  voir leur entreprise survivre. Le délai pour les offres de reprise expire ce mardi à 17 heures. Pétroplus a déposé son bilan le 24 janvier 2012, mais a été autorisée plusieurs fois à poursuivre son activité par le tribunal de commerce de Rouen.

     « C’est un dossier difficile sur lequel l’Etat s’est beaucoup mobilisé mais les chances de succès sont limitées » a prévenu le cabinet de Jean-Marc Ayrault pour préparer les  esprits au pire. Même dramatique aveu d’impuissance  du chef de l’Etat, en janvier, qui  écartait toute nationalisation comme à Florange, tout en précisant lui aussi qu’il était  « difficile de trouver un repreneur. »

    Il convient de noter que l’intersyndicale de Pétroplus, par la voix de  son  porte-parole, le cégétiste   Yvon Scornet,  accuse le gouvernement socialiste d’avoir « tout fait pour écarter l’iranien Tadbir Energy Development Group » qui était un très sérieux repreneur  potentiel.

    « Je suis en colère a déclaré M Scornet, dans le sens où ce n’est pas seulement le fait qu’on refuse le dossier iranien, qui était très solide, mais on demande des comptes, par exemple sur Total, qui dit je me fous de ce que dit le gouvernement, en gros, c’est ça. Total n’a pas le droit d’acheter du pétrole iranien mais en achète par sa filiale coréenne. Le boycott de l’Iran affaiblit l’industrie française, pas iranienne : PSA est très affaibli. Doux vendait deux millions de poulets à l’Iran : ils sont où, Doux, maintenant ? On peut nous offrir le meilleur plan social, ça voudra dire qu’on aura perdu. Les gens vont partir avec de l’argent alors qu’il n’y en avait pas il y a un an. Et on s’est battus pour ça ? »

    « Le gouvernement poursuit Yvon Scornet,  a tout fait pour écarter toute offre de la part d’une société iranienne, alors que cette offre non seulement n’était pas contraire à l’embargo mais était une réponse aussi à d’autres sociétés françaises mises en difficulté actuellement. Il faudra que l’on nous explique pourquoi des sociétés américaines trouvent le moyen de contourner l’embargo, que des pays comme la Corée du Sud ont une dérogation, ce qui permet d’ailleurs à la filiale coréenne de Total d’acheter du pétrole iranien, et que nous, nous devrions accepter de fermer nos usines pour faire plaisir aux américains !»

    Rappelons que l’embargo sur le pétrole iranien, qui se voulait un moyen de pression sur Téhéran dans le  dossier du  nucléaire, et décrété il y a un an  par l’UE – environ 18% de ses exportations de brut- est sans  grande conséquence pour un pays qui ne manque pas de clients asiatiques en forte croissance économique et  gourmands en or noir.

    Il est vrai aussi que François Hollande met ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy également dans le domaine de la politique étrangère. Nous l’avons constaté lors du passage lundi du vice-président américain Joe Biden à Paris. Celui-ci a félicité le locataire de l’Elysée pour une  intervention militaire  au Mali qui défend aussi les « intérêts américains ». Il s’est réjoui  de la complète identité  de vue entre le président français, Barack Obama  et lui-même…ce qui n’est pas forcement rassurant. Rappelons que M. Biden prône clairement le renversement de Bachar el Assad en Syrie et a averti solennellement  l’Iran que «  la fenêtre diplomatique se referme »…

    Enfin, soulignons pour conclure, à l’adresse de M. Scornet et de tous les éternels cocus de la gauche au pouvoir, que ce n’est pas en votant pour les partis du Système que le sort des salariés français ira en s‘arrangeant.

    A cette aune, rappelle Bruno Gollnisch, nous n’oublions pas le rôle délétère qui est souvent joué par les petits marquis et autres chefs féodaux du syndicalisme français. Dans le cadre de la dernière campagne présidentielle, l’intersyndicale (CGT-CFDT-CFE/CGC) de Pétroplus avait ainsi invité tous les candidats pour débattre de leur sort…mais avait interdit à Marine Le Pen de venir…laquelle  arriva  en tête des votes  ouvriers quatre mois plus tard ! Ceci explique certainement  cela…

    http://www.gollnisch.com/

  • La TVA va faire exploser le prix de l’eau

    Alors que le débat public sur le « prix de l’eau » est dévoyé depuis des années par les assauts (intéressés) des différents lobbies qui prétendent apporter des réponses (ubuesques) au problème politique majeur du poids croissant des dépenses incompressibles de l’eau et de l’énergie qui accablent les foyers les plus modestes – lesdits lobbies construisant des usines à gaz ineptes aux fins de mettre en œuvre des tarifications « sociale », « progressive », « environnementale », et autres billevesées -, deux faits majeurs sont totalement passés sous silence.

    La Loi de Finances 2013 (déjà effective), qui a modifié les taux de TVA s’appliquant à la tarification de l’eau et de l’assainissement, et une Consultation de la Commission européenne relative à la suppression des taux réduits de TVA, vont littéralement faire exploser le prix de l’eau à l’horizon des toutes prochaines années…

     

    Avis aux légions de thuriféraires des tarifications « sociale », « progressive », et plus si affinités : « Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt… »

    Démonstration

    La France compte près de 38 000 services d’eau et d’assainissement.

    Rapporté au nombre d’usagers desservis, les entreprises privées desservent en eau potable 80% des Français, mais seulement un peu moins de 50% pour l’assainissement.

    Le montant de la facture d’eau varie de 1 à 7 d’une commune à l’autre en France.

    La facture d’eau, pour les usagers titulaires d’un abonnement individuel à un service (public ou délégué au privé), ce qui exclut les résidents en habitat social ou en copropriété, dont les charges d’eau sont acquittées via les charges locatives, se décompose en plusieurs postes :

    - « l’abonnement », ou le coût d’accès au service, dit « part fixe », qui varie dans des proportions considérables d’un service à l’autre, facteur totalement inéquitable, car avant même d’avoir ouvert le robinet on paiera à ce titre quinze euros ou deux cent euros par an…

    - la « surtaxe communale », qui sert à alimenter la collectivité et à lui permettre de réaliser des investissements, elle aussi très variable ;

    - la « part fermière », qui revient à l’entreprise privée quand le service lui a été délégué par la collectivité ;

    - la « consommation », soit le nombre de m3 consommés par l’usager et donc facturés par le service, public ou délégué au privé ;

    - les « redevances et taxes », soit plusieurs redevances perçues par les Agences de l’eau, et une taxe distincte perçue par Voies Navigables de France (VNF).

    En moyenne nationale l’eau potable représente un peu moins de 40% du montant de la facture, l’assainissement un peu moins de 45%, et les taxes et redevances un peu moins de 20%.

    Pour l’assainissement, la redevance assainissement collectif, qui représente le coût du traitement des eaux usées rejetées à l’égout par l’usager domestique, est calculée sur la base du volume d’eau potable consommé par le même usager.

    Dans le cas où l’usager n’est pas relié à l’égout, il relève d’une autre législation, celle de l’assainissement non collectif (ANC), dont nous avons longuement narré les déboires auxquels elle expose 5 millions de foyers français…

    Un système inéquitable

    Si les usagers domestiques français consomment environ 150m3 d’eau potable par an pour l’ensemble de leurs besoins, dont à peine 1% pour leurs besoins en eau potable, les prélèvements de l’industrie et de l’agriculture représentent 5 à 7 fois plus que l’ensemble des consommations domestiques.

    Les industriels et les agriculteurs paient l’eau qu’ils prélèvent de 5 à 50 fois moins cher que les usagers domestiques, et déduisent en outre la TVA qu’ils acquittent sur ces factures de leurs frais.

    Le scandale de la TVA sur la facture d’eau

    En revanche les usagers domestiques voient leurs factures d’eau assujetties, pour certains de ses postes, à la TVA.

    Ainsi, depuis le 1er janvier 2012, le poste « Eau potable » de la facture d’eau de l’usager domestique est assujetti à un taux de TVA, dit « réduit », de 5,5%.

    Le poste « Assainissement » du même usager est, lui, assujetti aux taux, dit « intermédiaire », de 7%.

    Le troisième grand poste de taxes et redevances enregistre lui aussi une ventilation : les redevances Agence de l’eau sont taxées à 5,5% de TVA pour les redevances pollution, mais à 7% de TVA pour la redevance dite « Réseau de collecte ». Enfin la taxe prélevée au bénéfice de Voies Navigables de France continue, elle, à être assujettie au taux de TVA « réduit » de 5,5%…

    (On imagine déjà aisément les cabrioles comptables induites par le nouveau taux de 7% hérité de la dernière année Fillon-Sarkozy…)

    Mais ce n’était qu’un début !

    Le coup de bambou de la Loi de Finances 2013

    Le vote à l’Assemblée nationale le 20 décembre 2012 de la Loi de Finances 2013 a modifié l’ensemble de ces taux de TVA, en anticipant allégrement sur des évolutions actuellement discutées par la Commission européenne, sur lesquelles nous reviendrons ci-après.

    Les taux de TVA ont à nouveau « évolué » depuis 1er janvier 2013 :

    - 5% pour l’eau potable ;

    - 10% pour l’assainissement ;

    - 5% pour les redevances pollution reversées aux Agences de l’eau ;

    - 10% pour la redevance « Réseau de collecte » reversées aux Agences de l’eau ;

    - 5% pour la taxe reversée à Voies Navigables de France.

    (Le nouveau taux « réduit » de 5% correspond au taux minimal prévu par le projet de réforme communautaire des taux de TVA, actuellement en discussion, à Bruxelles).

    Résultat, alors que l’augmentation du prix de l’eau était de l’ordre de + 3,3%, selon les statistiques (bidon) de l’ONEMA, entre 2004 et 2008, l’augmentation du prix de l’eau va désormais s’emballer de plus de 1% par an, sous le seul effet des nouveaux taux de TVA !

    Ceci sans même parler de l’augmentation mécanique induite par la diminution constante des volumes d’eau consommés, et donc facturés (moins 1% à 2% par an), qui, par effet ciseau, provoque une augmentation inévitable du prix du m3.

    Ajouter enfin que le poids des investissement requis pour respecter les normes relatives à la production et à la distribution d’eau potable, à l’épuration des eaux usées, et, de plus en plus, on le verra avec l’Acte III de la décentralisation, à la gestion des milieux aquatiques, que d’aucuns veulent refourguer aux collectivités locales, va provoquer une augmentation substantielle de l’ensemble des redevances liées au service, pour un montant évalué à +2% à + 6% par service…

    Et ce n’est qu’un début…

    Le coup de Jarnac de la Commission européenne

    La commission européenne a en effet engagé, très discrètement, à la fin 2012, une consultation sur la suppression des taux réduits de TVA, ou en tout cas, la restriction des activités pouvant bénéficier des taux réduits de TVA., consultation qui s’achevait le 4 janvier 2013…

    Le document de consultation atteste que les objectifs affichés sont, outre l’élargissement de l’assiette de la TVA et donc l’augmentation de leur recette fiscale auprès des ménages et des collectivités (cf. § 4) :

    - d’éviter les distorsions de concurrence liées à la différence de taux pratiqués entre certains pays (§ 5) ;

    - de renchérir le coût des produits et services dont la consommation « doit » être réduite en application des différentes politiques sectorielles de l’UE, essentiellement au plan environnemental (§ 6) :

    - et enfin d’uniformiser les taux de TVA applicables à des produits ou services différents mais remplissant la même fonction (§7).

    Les secteurs eau (§6.1), énergie (§6.2) et déchets (§6.3) (et les travaux dans le secteur habitat, §6.4) sont particulièrement visés par le second volet, la Commission renvoyant à ce propos la question sociale (accès à l’eau et à l’énergie pour les plus pauvres) aux politiques nationales. Les communications électroniques sont quant à elles concernées par le troisième volet (notamment en raison du non assujettissement de certains services « en ligne »).

    Notons que ces variations de taux de TVA n’impacteront quasiment que les consommateurs domestiques (et les gestionnaires de services non assujettis : collectivités, certaines associations,..) qui verront, en France, le prix de ces produits et services augmenter de 12,6 à 14,1% selon le taux réduit actuellement applicable.

    Or, dans le domaine de l’eau, les consommations des ménages français représentent moins de 24% des consommations totales d’eau. Et encore, il s’agit là de la consommation sur le réseau public d’AEP, dont une partie est en fait consommée par des abonnés professionnels – industrie et tertiaire…

    Mais cette augmentation de TVA sera neutre pour les personnes assujetties (industriels, commerçants, agriculteurs,…) puisqu’elles peuvent déduire la TVA grevant leurs achats !

    Il est donc impossible de suivre la Commission européenne quand elle soutient que cette augmentation de TVA produira un effet « écologique » positif en réduisant significativement les consommations d’eau, puisque plus des ¾ des volumes actuellement consommés le sont par des usagers professionnels assujettis à la TVA, pour qui l’augmentation du taux de TVA n’aura aucun impact et donc aucun caractère incitatif…

    En revanche, il est incontestable que l’augmentation des taux de TVA envisagée, même si elle n’empêche pas de mettre en place des « tarifications » sociales et plus généralement de favoriser un accès des plus pauvres à l’eau potable et à l’assainissement à un coût abordable, ne crée pas un contexte favorable, et ne facilite pas le financement des mesures nécessaires.

    Le renvoi aux politiques nationales en matière de solidarité est une échappatoire facile…

    Pour la Commission, elle semble avoir choisi son camp : l’eau est une marchandise !

    Nous attendons avec un vif intérêt de voir comment Bercy, la DEB, le CNE, l’ONEMA (tirons sur l’ambulance !), l’Académie de l’eau, le CGDD, on en passe et des pires, vont faire des pieds et des mains pour nous convaincre que la « tarification sociale » va terrasser l’ogre de la TVA.

    Confidence, désabusée, d’un hiérarque (de droite), très au fait de toutes ces billevesées prétendument « sociales » : « S’ils avaient consacré le centième de l’énergie gaspillée à toutes ces conneries à se battre pour un taux de TVA à 2,1%, la question serait réglée… »

    Si même l’UMP ne croit plus à la loi Cambon, la révolution est en marche…

    Les eaux glacées du calcul égoïste

    http://fortune.fdesouche.com

  • “Légiférer pour affirmer le droit des personnes de même sexe de se marier, c'est comme légaliser l'allaitement paternel.”

    L'archevêque de San Francisco, Mgr Salvatore Cordileone, vient d'accorder une interview au Catholic Herald britannique.

    Phrase à retenir :

    « Légiférer pour affirmer le droit des personnes de même sexe de se marier, c'est comme légaliser l'allaitement paternel. »

    Quelques autres paroles fortes :

    « La vérité est claire. Vouloir que les enfants soient liés à un père et une mère ne constitue une discrimination à l'égard de personne. Chaque enfant a un père et une mère, et soit vous soutenez la seule institution qui assure ce lien d'un enfant avec son père et sa mère ou vous ne la soutenez pas. L'adoption, par une mère et un père, est le miroir de l'union naturelle entre une mère et un père et fournit l'alternative heureuse et équilibrée lorsqu'un enfant ne peut pas être élevé par ses parents biologiques. »

    Mgr Cordileone récuse le recours à la théologie dans la bataille contre le « mariage » gay :

    « Si vous utilisez la théologie, vous faites leur jeu et ils vous diront que vous utilisez la religion pour prendre le contrôle des gens. Le mariage ne se trouve pas d'abord dans la théologie : le mariage est dans la nature. La théologie construit sur la base de l'institution naturelle, en nous donnant un sens plus profondément mystique et surnaturel de sa signification. »

    Et il appelle à l'action, après que l'intervieweuse Mary O'Regan, note que pour beaucoup, prendre part au débat expose à des critiques, des problèmes, voire des pertes d'emploi. Ayant rappelé qu'il est plus facile à cet égard aux clercs de s'exprimer, il précise :

    « Nous battre pour le mariage est notre façon d'aimer Dieu, et cette bataille est le don particulier que Dieu a donné à notre génération. C'est notre épreuve spécifique, et en la surmontant nous pouvons atteindre à la grandeur spirituelle. Cela entraînera des souffrances que de nous opposer au mariage gay, une chose qui menace d'une telle destruction le sens du mariage naturel, qui est une institution orientée vers l'enfant. »

    Quant aux termes « mariage gay », il recommande de n'y avoir recours que « parcimonieusement », car il s'agit d'une impossibilité naturelle : à force d'employer les mots, nous pourrions nous laisser tromper jusqu'à croire qu'il s'agit d'une réalité authentique qui n'attend que l'approbation du gouvernement pour la rendre légitime.

    L'interview aborde bien d'autres thèmes, et notamment, en profondeur, celui du rite extraordinaire.

    leblogdejeannesmits

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  • La gauche la plus archaïque du monde

    Gramsci n'a pas gagné. La gauche française, qui prétend depuis cinquante ans régenter le monde intellectuel, n'a remporté la présidentielle que par défaut. Petit portrait.
    Ce qui est extraordinaire avec la gauche, c'est qu'elle n'a de cesse de se réclamer du progressisme et qu'elle n'évolue pas d'un iota. Elle ressert toujours les mêmes symboles, entretient les mêmes préjugés, cultive les mêmes dogmes de sa religion laïque, qui organise ses rituels au secret d'ailleurs de moins en moins bien gardé des temples maçonniques. Dire que nous avons la droite la plus bête du monde est devenu presque un truisme ; mais qui ose dire que nous avons aussi la gauche la plus archaïque de la planète ? Il est vrai que cet archaïsme est déguisé avec soin par les médias de gauche, qui le fardent aux couleurs de la jeunesse, de la nouveauté et de l'insolence. Mais l'insolence de la gauche est aussi fatiguée qu'une blague de Bedos et rouillée que l'humour de Stéphane Guillon.
    La gauche tire l'essentiel de sa force des moyens de communication moderne, qui diffusent un prêt-à-penser qui lui tient lieu de « culture » et qui lui permettent d'orienter les badauds dans le sens du vent artificiel qu'elle fait souffler. Un confrère libre d'esprit, et donc pas de gauche, a plaisamment décrit le fonctionnement de l'univers intellectuel de la gauche, dans un réjouissant petit livre intitulé Maos, trotskos, dodo. Jean-Christophe Buisson - rien à voir avec Patrick - s'y demande pourquoi les philosophes les plus influents, les papes de l'éditions et de la littérature, les producteurs de cinéma et les patrons des maisons de disques sont des anciens de 68 (le livre a dix ans, aujourd'hui ils jouissent d'une retraite bien méritée). La réponse, dit-il, se trouve chez Antonio Gramsci, le stratège italien de la conquête du pouvoir par la culture. Au début du XXe siècle, celui-ci a établi, écrit Buisson, « l'existence d'un mouvement de pendule idéologique ou politique à travers son concept de "bloc historique " que constituent les croyances qu'une génération tient pour acquises définitivement. Institutionnalisées, ces croyances deviennent des évidences presque sacrées. Toute remise en cause de celles-ci s'apparente dès lors à un acte criminel, iconoclaste, fasciste. » En somme, passible du bûcher.
    « Ces croyances, poursuit Buisson, se diffusent par des "intellectuels centraux" (autorités littéraires, artistiques, philosophiques, universitaires) vers des "intellectuels secondaires" (professeurs, journalistes) qui, eux-mêmes, diffusent ces croyances vers le peuple. On appelle ça un réseau. »
    Adossés au Mur de l'Argent.
    Au nombre des « intellectuels centraux », Buisson range Bourdieu, Sollers, Glucksmann, B-H. L - ce qui est sans doute faire beaucoup d'honneur au dernier. Leurs relais ? l'auteur cite July, Miller, on pourrait en citer par dizaine, depuis des Fourest au Debbouze en passant par les Drucker : on n'a que l'embarras du choix. Tous ces braves gens prospèrent d'autant mieux qu'ils sont portés et supportés par leur pire ennemi : adossés au Mur de l'Argent. L'Argent ! Comme il les met mal à l'aise ! Ils n'en manquent pourtant pas : les firmes du Cac 40 arrosent généreusement leur presse de publicités, Rothschild vole au secours de Libé au bord de la faillite, et les éléphants roses, lorsqu'ils ne crèchent pas comme Fabius devant le Panthéon où reposent leurs grands hommes, voisinent place des Vosges comme Jack Lang et Dominique Strauss-Kahn, dont le patrimoine modique a été révélé aux Français lors d'un récent séjour new-yorkais...
    Nous ne sommes pas jaloux et ces péchés mignons, humains après tout, seraient supportables si l'homme de gauche n'était pas de surcroît un insupportable père la morale, redresseur de torts jusqu'à devenir parfois fauteur de guerre, comme les Bernard Kouchner ou les Bernard-Henri Lévy. Toujours prêts à vilipender le fascisme, à défendre au bout du monde la liberté d'expression opprimée, ils sont dans leur propre pays les premiers des maîtres censeurs, pour reprendre le titre bien inspiré d'un livre de la journaliste Elisabeth Lévy. Toujours prêts à partir à la chasse au mal-pensant, les maîtres censeurs sont la moderne caricature des inquisiteurs - à cela près que les vrais tribunaux de l'inquisition jugeaient dans les formes, peine que ne prennent pas nos intellectuels de gauche. L'un des derniers à en avoir fait les frais est Robert Ménard, fondateur de Reporters sans frontières et auteur - entre autre - d'un livre judicieusement intitulé « La Censure des bien-pensants ». Déjà suspecté d'homophobie après avoir déclaré qu'il ne souhaitait pas que ses enfants voient le dessin animé Le Baiser de la Lune, qui fait la promotion de l'homosexualité, et préférait qu'ils soient hétérosexuels, puis blâmé pour avoir défendu la peine de mort au cours d'une émission télévisée, il est devenu tout à fait infréquentable quand il a publié son livre Vive Le Pen, en déclarant : « Je ne voterai pas Front national mais je pense que ce parti, qui doit être considéré comme républicain aussi longtemps qu'il ne sera pas interdit, doit bénéficier du droit à la liberté d'expression. » Le monstre !
    Dans un tel contexte, le fait que, malgré le bourrage de crânes médiatique, 55 % des électeurs aient néanmoins voté pour l'une ou l'autre des listes de droite présentes au premier tour de la présidentielle est, somme toute, un signe étonnant de la bonne santé des Français.
    Hervé Bizien monde & vie 26 mai 2012

  • Transmission du nom : la Révolution poursuit son oeuvre destructrice

    Un enjeu important, impliqué par le projet de loi actuellement débattu à l’Assemblée, et intrinsèque au bouleversement en cours des lois de la filiation : la transmission du patronyme. Car il se trouve, dans le projet sur le mariage homosexuel, une disposition concernant le nom patronymique et touchant tous les couples : c’est ainsi que le député Hervé Mariton a dénoncé hier, à l’Assemblée, « une véritable révolution ». Cette disposition, inscrite dans l’article 2 du projet, concerne la dévolution du nom de famille: en cas de désaccord ou d’absence de choix des parents, les noms de chacun d’eux, accolés dans l’ordre alphabétique, seront donnés à l’enfant, alors qu’actuellement c’est le nom du père qui est attribué.

    « Vous proposez une révolution mais cette révolution avance masquée », a lancé Hervé Mariton. « Là où aujourd’hui un enfant s’appelle Durand, il s’appellera demain Durand-Martin sauf si les parents demandent explicitement qu’il s’appelle Durand », a-t-il expliqué. Quant au député UMP Marc Le Fur, il s’est exclamé : « Nous allons engager une réforme majeure qui va engager le nom de famille et la ministre de la Famille n’est toujours pas là ! (…) Les Français vont se rendre compte que cette réforme aura un impact : c’est l’effacement du père ! » À gauche, Christophe Bouillon a répondu : « Oui, c’est une révolution, nous l’assumons. Nous assumons que le père ne soit plus le seul à donner le nom ».

    Il y a manifestement une résurgence de la dialectique traditionnelle droite/gauche dans le paysage politique actuel : d’une part les conservateurs, ceux qui sont attachés à l’ordre traditionnel des choses dont ils savent que l’homme n’est pas l’auteur, tout en en étant tributaire dans toutes les dimensions de l’économie humaine ; de l’autre les progressistes qui veulent émanciper l’homme de toutes normes, qu’ils jugent d’ailleurs davantage conventionnelles que naturelles. Ce qui est en jeu, c’est l’homme lui-même dans son rapport au monde : est-il débiteur, attaché à la transmission d’un héritage dont témoigne entre autre le patronyme ? Ou doit-il s’affranchir, révolutionnaire, de tout ce qui l’attache à autre chose qu’à lui-même, proclamant son absolue indépendance, n’étant dépositaire de rien ?

    Oui, la question de la filiation, c’est celle de l’héritage et de la transmission. Fondamental pour comprendre l’homme. La Révolution poursuit son œuvre destructrice des repère naturels, rendant l’homme un orphelin..

    http://www.contre-info.com/