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magouille et compagnie - Page 2480

  • Jeunes socialistes : mouchards et fiers de l’être !

    Cela s’appelle « La carte des dérapages ». Un truc lié aux récentes intempéries, recensant les fractures du col du fémur ? Vous n’y êtes pas. C’est une lumineuse idée du Mouvement des Jeunes Socialistes, et ce ne sont pas les mamies qui s’y cassent la gueule mais les hommes politiques.

    Son autre nom pourrait être « jedenoncemonelu.com ». Le principe en deux mots : Les jeunes socialistes sont encouragés à traquer les propos « homophobes » des élus et à les envoyer en ligne grâce à un formulaire « participatif », — et non plus « collaboratif » (sic), comme c’était écrit au départ sur le site… —, afin qu’ils soient publiquement répertoriés sur une carte de France consultable sur le Net par tout un chacun. Votre élu y figurera, dans sa région, sous la forme d’un bonhomme noir dans le genre de ceux que l’on voit sur le bord des nationales pour signaler les morts sur la route. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : tuer politiquement. Une carte du lynchage en somme.

    Mais la sophistication ne s’arrête pas là : Cliquez sur le pictogramme et vous pourrez y voir la fiche complète de l’accusé, assortie de ses insupportables propos. Tenez, au hasard, Jean Perthuis, maire de Valpuiseaux, conseiller général de l’Essonne : « Si on m’y oblige, je rendrai mon tablier. Je n’ai rien contre ces gens-là, ils vivent comme bon leur semble. Mais si aucun adjoint n’accepte de les marier, je démissionnerai. » Ah non, ça c’est trop méchant, c’est très, très laid, c’est affreusement homophobe. La vérité est que le seul fait d’être contre la mariage pour tous fait de vous un mouton noir. Et nos élus ne sont plus que des funambules qui, les fesses serrées, avancent prudemment avec leur tutu et leur ombrelle, conscients que le moindre petit mot de travers les fera sombrer dans le vide. [...]

    Gabrielle Cluzel - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • La Grèce sous le joug des banques :

    LE TAUX OFFICIEL DE CHÔMAGE BAT UN NOUVEAU RECORD EN GRÈCE : 26,8 %

    Voici quelques jours, jeudi 10 janvier 2013, l'Autorité des statistiques grecques a publié les dernières statistiques mensuelles du chômage, relatives au mois d'octobre dernier. Ces statistiques ont révélé que le taux de chômage officiel a continué de s'aggraver rapidement en Grèce en octobre 2012 par rapport à septembre 2012, frappant 26,8% de la population active contre 26,0% le mois précédent, et 19,7% un an auparavant. Le nombre officiel de chômeurs a augmenté de 368.102 personnes par rapport au mois de septembre 2011, ce qui représente une hausse de +37,7 % en un an. Pour prendre la mesure du drame, la France étant 6 fois plus peuplée que la Grèce, cette explosion du nombre de chômeurs serait équivalente à l'augmentation de + 2,2 millions de chômeurs en France en un an. Au total, le nombre officiel de chômeurs en Grèce s'élevait donc, fin octobre 2012, à 1,345 million de personnes. C'est une statistique à peine croyable pour un pays de 11,3 millions d'habitants. En proportion des populations, cela représenterait 8,1 millions de chômeurs en France. La Grèce s'enfonce ainsi dans la misère et la multiplication d'effroyables drames humains, pendant que les médias européistes s'ingénient à distraire l'opinion publique dans les autres États d'Europe. Ce chômage de masse ne frappe évidemment pas la population de façon uniforme. Le chômage touche 30,4% de l'ensemble des femmes grecques, contre 24,1% des hommes. Il atteint des proportions extravagantes chez les jeunes Grecs puisqu'il touche 56,6% des 15 - 24 ans et 34,1% de la tranche des 25 à 34 ans.
    Les manifestations de jeunes grecs font l'objet d'une répression féroce, dont on ne parle pas dans les médias européistes français.
    Quant aux perspectives d'avenir, elles sont encore plus noires : selon le dernier rapport trimestriel de l'Institut de recherche du patronat grec, le chômage devrait continuer à grimper à 27,3% au cours des prochains mois. la Banque centrale de Grèce a également prévenu que le chômage allait continuer de se situer à un niveau très élevé en 2013 et 2014, contredisant ainsi les prévisions "plus optimistes" (c'est-à-dire "mensongères") du gouvernement.

    LA BANQUE AMÉRICAINE GOLDMAN SACHS, QUI AVAIT FALSIFIÉ LES COMPTES DE LA GRÈCE, ANNONCE UN BÉNÉFICE HISTORIQUE DE 7,2 MILLIARDS DE DOLLARS POUR 2012

    Alors que la Grèce s'enfonce ainsi sans discontinuer dans la catastrophe, c'est en revanche "Champagne pour tout le monde" dans l'univers feutré des banques d'affaires, à commencer par la première d'entre eux : Goldman Sachs. Ce 16 janvier 2013, la tristement célèbre banque d'affaires américaine a annoncé un bénéfice plus que doublé en 2012 par rapport au bénéfice déjà historique de 2011, et même triplé pour le quatrième trimestre 2012 par rapport au quatrième trimestre 2011. Ces résultats, encore meilleurs que prévu par les analystes financiers, résultant d'un chiffre d'affaires en très forte hausse, de + 19 % en un an. Le bénéfice net annuel s'élève ainsi au montant prodigieux de 7,3 milliards de dollars, soit 14,63 dollars par action et mieux que ne le prévoyaient les analystes de Wall Street (12,20 dollars). Ces résultats mirobolants découlent des activités de banque d'investissement (fusions et acquisitions, émissions de titres, etc) et d'opérations de marché en propre et d'autres opérations en compte propre, ces dernières ayant été multipliées par quatre.

    Champagne pour tout le monde ! Comme l'a résumé avec une ironie involontaire M. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs : « Bien que les conditions économiques soient restées difficiles pendant presque toute l'année, la solidité de notre modèle d'activité et l'accent mis sur une gestion rigoureuse ont généré de bonnes performances pour nos actionnaires. »
    Selon le site Internet au nom éloquent "LUXURY GUIDE", le salaire MOYEN des employés de la banque d'affaires s'est élevé à près de 400 000 dollars par personne et par an (399 506 dollars pour être précis). Ce qui représente la bagatelle de 26 000 euros de salaire mensuel moyen. On comprend que ce site ait choisi comme slogan "Perfect Lifestyle" : un style de vue parfait !

    LE SCANDALE DU MAQUILLAGE DES COMPTES PUBLICS GRECS PAR GOLDMAN SACHS

    L'actualité rapproche, à quelques jours d'intervalle, l'effrayant chaos économique et social dans lequel plonge la Grèce d'un côté, et les bénéfices de plus en plus phénoménaux qu'empochent les salariés et les actionnaires de Goldman Sachs de l'autre côté. Rarement l'on aura vu un phénomène de vases communicants apparaître, au niveau planétaire, avec tant d'insolence. Car enfin ! Faut-il rappeler le rôle scandaleux joué par Goldman Sachs dans l'affaire de la Grèce ? Comme l'a révélé le New York Times du 13 février 2010, la banque américaine aurait proposé, en 2001, à la Grèce des outils financiers - notamment au travers de « swaps de devises » - , pour lui permettre de camoufler artificiellement l'ampleur de sa dette publique tout en dissimulant les transactions. Le but de ces maquillages comptables était permettre aux dirigeants européistes - qu'ils soient à Bruxelles, à Francfort, à Washington ou à Athènes - de pouvoir qualifier "facialement" la Grèce pour entrer dans la zone euro. Goldman Sachs aurait empoché près de 300 millions de dollars de commissions pour ces conseils, relevant de l'escroquerie et de faux en écritures publiques. Enfin, et comme mes lecteurs et mes auditeurs le savent bien, Goldman Sachs a placé ses hommes dans de nombreux rouages des sociétés de l'Europe occidentale, à commencer par M. Lukas Papademos - qui fut le banquier central grec qui maquilla les comptes publics de son propre pays avec les équipes de Goldman Sachs et qui fut nommé Premier ministre grec, sans aucune consultation populaire, en novembre 2011 en remplacement de M. Papandreou.

    CONCLUSION : UNE INJUSTICE TROP GRANDE POUR DEMEURER PERPÉTUELLEMENT IMPUNIE

    Tous ces scandales et toute cette injustice commencent à faire trop. Comme je l'avais déjà rappelé naguère - pour un autre sujet -, cette situation me fait irrésistiblement penser aux prophéties des Grecs anciens au sujet de l'inéluctable châtiment de l'orgueil et du mépris, lorsque ceux-ci deviennent par trop démesurés. Les Grecs anciens avaient inventé pour cela les notions d'Hubris et de Némésis. L'Hubris était la folie de l'orgueil et de la démesure qui saisit parfois les hommes. Elle comprenait la folie du pouvoir, mais aussi la violence faite sur autrui, le mépris et les comportements outrageants, le vol de propriété publique ou sacrée. Pour les Grecs anciens, cette folie mentale et comportementale finissait toujours par être punie par la Némésis, mot qui signifie "vengeance", "justice", "indignation" et "destruction". Némésis est la punition fatale qui attend toujours les hommes qui sont victimes de l'Hubris. Or Goldman Sachs, tout comme les États-Unis d'Amérique et tout comme les dirigeants de leur colonie baptisée "Union européenne", s'enfoncent depuis au moins deux décennies dans la folie de l'hubris : ivresse du pouvoir sans freins, démesure d'une cupidité sans limites, mépris des peuples et de leur intelligence, outrages contre le droit, la liberté, la vérité et la justice, viol des âmes et manipulation des consciences, arrogance permanente. C'est pourquoi Némésis va frapper. A coup sûr. Elle a d'ailleurs commencé à frapper. Elle détruit inexorablement les économies et les industries d'Amérique et d'Europe. Elle détruit les tissus économiques et sociaux. Et elle finira par détruire tout l'édifice de l'empire euro-atlantiste. Les souffrances cruelles de la Grèce actuelle préfigurent inexorablement la destruction à venir de l'Union européenne, qui y mettra un terme. Il suffit à l'actuel peuple grec de relire Eschyle pour s'en convaincre.

    François Asselineau 16 janvier 2013 http://royalismesocial.com

  • Florence Cassez, de retour en France, élargie et innocentée

    Au cours des premiers mois de l’année 2011, l’activité diplomatique de la France, sous la houlette du président Sarkozy et de son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, s’est concentrée sur les relations avec le Mexique qui détenait en prison une ressortissante française arrêtée en décembre 2005 en même temps qu’un terrible gang de kidnappeurs.
    De cette affaire de pur droit commun la France a fait presque un casus belli jusqu’à provoquer l’annulation de l’Année du Mexique en France.
    A l’époque Polémia a publié plusieurs articles concernant cette mauvaise farce. Nous en reproduisons un ci-après et nous invitons nos lecteurs à en relire deux autres dont ils trouveront les références en bas de page.
    Polémia

    Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle !

    Le président de la République et sa ministre des Affaires étrangères ont choisi de sacrifier la relation entre la France et l’un des pays les plus importants d’Amérique latine, le Mexique, officiellement au nom de « l’innocence d’une Française », en réalité au nom d’une pitoyable stratégie de communication émotionnelle à usage purement intérieur.

    L’instrumentalisation du sentiment s’est désormais complètement substituée, dans tous les domaines (sécurité, justice, économie…), à la vraie politique, laquelle consisterait à traiter en profondeur la racine des problèmes. Nos gouvernants ne savent plus que larmoyer, devant des micros, tout en s’agrippant aux caméras des familles de victimes.

    Attardons-nous un instant sur le fond de cette lamentable affaire Cassez. En décembre 2005, l’arrestation d’Israel Vallarta Cisneros et de sa compagne française, Florence Cassez, sonne le glas d’un terrible gang de kidnappeurs, « Los Zodiacos » lequel s’est rendu coupable de dizaines d’enlèvements, d’assassinats, de tortures et de viols. Plusieurs victimes, hommes, femmes et enfants témoignent et accusent Florence Cassez d’avoir participé aux séquestrations d’otage (qui se passaient dans le ranch où elle vivait avec son compagnon).

    Voici un extrait du témoignage écrit de la dernière victime du clan « Los Zodiacos », paru dans la presse mexicaine et bien sûr occulté par la presse française :

    « Mon nom est Cristina Rios Valladares. J’ai été victime d’une prise d’otage, aux côtés de mon époux Raul et de mon fils Christian qui avait 11 ans (…) Nous avons appris la nouvelle de la peine de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à maintes reprises pendant ma captivité. Une voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles. Une voix que mon fils reconnaît comme celle de la femme qui lui a pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à mon fils (…) Maintenant j’apprends que cette Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ces cris la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, hurlait sur Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi, elle se vengerait sur ma personne ».

    Contrairement aux partis dominants qui, à l’unisson, semblent vouloir faire de Florence Cassez un nouveau Dreyfus, nous ne voulons pas être définitifs sur cette affaire. La reconstitution spectaculaire devant les caméras de la télévision mexicaine, au lendemain de l’arrestation, en 2005, obéissait sans doute à une volonté de la part du gouvernement mexicain de médiatiser son action de répression de ce qui est un véritable fléau au Mexique : les enlèvements de personnes privées avec demande de rançon et mutilations. N’oublions pas que le président mexicain est confronté à des gangs criminels et des cartels qui, depuis 2006, ont fait plus de 30.000 morts dans ses forces de sécurité. Il s’agit d’une véritable guerre, et c’est la raison pour laquelle le petit caprice émotionnel du Tout-Paris n’impressionne guère les Mexicains. Il n’en demeure pas moins que cette reconstitution a contribué à ternir la procédure judiciaire mexicaine ; mais il faut raison garder : elle ne doit pas en effacer le contenu.

    La vérité, c’est que le Mexique, grand pays membre de l’ALENA, et puissance importante de l’Amérique latine, dispose d’un vrai système judiciaire, et que les faits sont accablants pour Florence Cassez. Les témoignages sont là, et il est difficile par ailleurs (simple remarque de bon sens) de faire croire que Florence Cassez ait pu vivre pendant autant de temps dans un ranch où s’activaient une bande de tueurs, avec des armes et des munitions partout, des otages cachés et souvent torturés, ceci sans n’avoir jamais rien remarqué ! On la sent en tout cas beaucoup moins naïve depuis qu’elle s’occupe de sa défense et que, de derrière les barreaux et depuis son téléphone mobile, elle dicte au président de la France la politique qu’il faut suivre.

    Au moment où la diplomatie française semble définie par la famille Cassez, il convient de remarquer que celle-ci n’a pas toujours dit la vérité. Ainsi, les parents de Florence Cassez ont-ils affirmé à la presse française qu’ils ne connaissaient pas le compagnon de Florence, Israel Vallarta. Manque de chance, la presse mexicaine a publié les photos de Bertrand Cassez, le père, en train de trinquer avec Israel Vallarta dans le ranch Las Chinitas, à 29 km de Mexico !
    Cette affaire me fait penser à celle des deux Françaises, Sarah Zaknoun et Cécile Faye, emprisonnées en 2008 en République dominicaine pour trafic de drogue, et graciées en décembre 2009 par le président dominicain à la suite d’une campagne médiatique puis politique, depuis Paris. Je suis personnellement bien placé pour savoir que dans cette affaire, le même impératif médiatique et émotionnel faisait office de politique et écrasait le fond du dossier. Heureusement pour les deux gentilles « vacancières », le président dominicain voulait faire plaisir à la France et à son président. Mais la justice dominicaine n’avait pourtant pas été prise d’hallucination collective, pas plus que celle du Mexique et des victimes qui ont témoigné !

    Il semble donc que dans notre pays, il y a des théories du complot autorisées et d’autres qui ne le sont pas. Il est par exemple autorisé et même encouragé de penser (reprenez les chroniques de pseudo-experts de la Russie après le récent attentat de l’aéroport de Moscou) que les Russes s’infligent des attentats tout seuls, comme il est manifestement souhaitable de penser qu’une Française puisse être victime d’un gigantesque complot hier dominicain, aujourd’hui mexicain. Décidément, ne sont pas forcément xénophobes ceux que l’on croit. A lire la presse aujourd’hui, l’Amérique latine c’est Tintin chez les Picaros ou l’Oreille cassée, au choix. Ah ces Mexicains, tous des « sergents Garcia » corrompus !

    Je pense aussi à l’affaire Cesare Battisti, ce terroriste italien d’extrême gauche, que les médias français s’étaient mis en tête de faire libérer, au mépris de la justice italienne et des relations avec ce pays ami. On y a retrouvé les traditionnelles leçons de morale françaises, le mépris pour nos voisins et amis, le déni de justice et de souveraineté d’un partenaire de l’Union européenne.
    Je pense aussi à la gestion de l’affaire Bétancourt (la première, celle d’Ingrid), qui fut lamentable pour nos relations avec la Colombie.

    Nous avons tout faux dans ces affaires ! Non seulement, à chaque fois, il est beaucoup plus probable que nous nous préoccupions de coupables que d’innocents, mais qui plus est, nous affichons devant le monde entier une arrogance sans nom, un mépris pour la justice et la souveraineté de ces pays, comme si d’ailleurs notre justice et notre démocratie étaient exemplaires !

    En définitive, le problème fondamental de notre diplomatie en Amérique latine ne tient-il pas au fait que nos gouvernants n’y aient aucune habitude de vacances ? S’ils avaient des villas en Colombie, ou s’ils se doraient sur les plages du Mexique, plutôt qu’en Tunisie ou en Egypte, peut-être feraient-ils preuve de moins d’arrogance ? Avec beaucoup d’humour, Elisabeth Lévy suggérait que Florence Cassez avait la chance que le Mexique ne s’intéresse pas à l’avion Rafale, sinon elle serait oubliée depuis longtemps, par le pouvoir… et aussi par les médias !

    Ces opérations médiatiques à usage intérieur, qui visent ici, notamment pour la ministre des Affaires étrangères, à se refaire à bon compte une image émotionnelle positive après l’affaire de Tunisie, ne sont pas dignes du gouvernement de la France. Cette politique émotionnelle, « du coup médiatique », qui contamine jusqu’à notre politique étrangère, est devenue absolument insupportable ; elle finira d’ailleurs par se montrer contre-productive pour ceux qui en usent. Car si les Français ont des émotions et peuvent tomber dans ce genre de piège, ils comprennent par ailleurs de plus en plus que le pays est gouverné dans l’instant, sans vision stratégique, et que sa tête se pose de moins en moins la question du Bien commun.

    Aymeric Chauprade
    Realpolitik
    15 février 2011
    repris par Métapo infos

    Correspondance Polémia - 17/02/2011

    Polémia  25/01/2013

    Voir :

    Affaire Cassez : tension entre Paris et Mexico 
    L’affaire Cassez vue de Mexico

  • La monnaie et le social Clientélisme

    Commençons par deux petits rappels dans les acquis :
    
Le Social Clientélisme est ce régime politique qui se maintient au pouvoir en achetant les voix des électeurs grâce à des emprunts qui seront remboursés par leurs enfants ou leurs petits- enfants. Il ne s’agit en aucune façon d’un régime démocratique puisque la Démocratie se définit par le vote des impôts et que nos enfants ou petits enfants qui ne sont pas encore nés et ne peuvent donc certainement pas voter sur des prélèvements dont ils ne sauraient être l’objet. (Pour de plus amples explications, voir « l’Etat est mort vive l’état » François Bourin éditeur Nov 2010).
Rip Van Winkle , est cet homme qui partit un beau jour d’été 1810 de chez lui dans l’Etat de New-York, s’endormit à l’ombre d’un arbre et se réveilla… trente ans après pour trouver son épouse décédée, ce qui ne le chagrina guère car elle était fort désagréable, mais ce qui lui permit de finir ses jours tranquillement chez sa fille qui ne crut jamais trop à son histoire….


    Ex1=Imaginons que notre Rip Van Winkle se soit endormi en France en 1789 (et non pas aux USA en 1810) et qu’il se soit réveillé en 1820. Plus rien de ce qui faisait le Royaume de France n’existait, la Révolution Française étant passée par là. Et donc il aurait eu bien du mal à s’adapter

    

Ex2=Imaginons que notre Rip se soit endormi plutôt en 1889, quelque part en Europe. S’il se réveille en 1920, alors là, le monde a vraiment changé. L’Empire Austro Hongrois n’existe plus, la Russie s’est transformée en Union Soviétique, le Japon est la première puissance Asiatique, les USA sont en train de devenir la première puissance industrielle, l’Allemagne en pleine déconfiture est ruinée et est devenue une République, la Pologne est de retour…



    Ex3=Enfin, supposons que notre héros se soit endormi cette fois en 1989.Nous ne sommes pas au bout de son sommeil, mais déjà l’Union Soviétique a disparu, la Chine est devenue capitaliste, l’Allemagne s’est réunifiée, la Tchequo-Slovaquie n’existe plus, la Lituanie est redevenue un pays indépendant avec les autres pays Baltes, le Moyen Orient est en plein bouleversement, les monnaies nationales ont disparu en Europe un peu partout et la moitié de l’Europe, celle du Sud, est en faillite .



    En fait, il semble bien que la durée de vie de la plupart des institutions humaines depuis l’émergence du capitalisme et de la Révolution Industrielle soit d’environ 70 ans. Au bout de 70 ans, les Institutions deviennent tellement rigides et inflexibles qu’il n’y a pas d’autre solution que leurs disparitions, en général dans des convulsions extraordinaires. Et ici, je vais me livrer à une petite analyse sociologique, tout à fait Marxiste

    

Pour Marx, l’infrastructure économique détermine toujours la superstructure politique. Par la, il veut dire que le mode de production génère à terme une structure politique qui lui est favorable. Notre organisation politique actuelle vient de la Révolution Industrielle qui organisait les activités humaines en immenses rassemblements structurés en forme de « pyramides”. Au sommet « le chef » donnant des « ordres » à sa hiérarchie, laquelle les fait descendre vers le bas et rien ne remonte du bas vers le haut. C’est le mode organisationnel des « Konzerns » ou des puissants Trusts Américains ou Anglais et bien sur des Parti Communiste ou Nazi tant le modèle politique se mit à calquer cette forme d’organisation

    

Le modèle précédent (celui de la fin du XVIII) était fondé sur la possession de la terre par l’aristocratie menant à la domination de cette dernière dans l’appareil politique et il fut bien entendu détruit par la Révolution Industrielle, pour laisser la place au suivant, le modèle hiérarchique. Lorsque le système économique se « paye » un système politique devenu obsolescent, cela s’appelle une Révolution et de nombreuses structures que chacun croyait immortelles ( ie: la Royauté, l’Union Soviétique) disparaissent. Et bien, la même chose est en train de se passer.



    Le capitalisme est en train de changer à toute allure.



    La structure pyramidale d’autrefois, ou la valeur ajoutée était créée par la mise en face de capitaux et de populations immenses est en train d’être remplacée par un système ou la valeur ajoutée est créée par l’invention. L’inventeur remplace le manager, le commando, les lourds escadrons blindés, la Démocratie directe le Parti Unique.



    Les nouvelles structures économiques sont « plates » très flexibles, mobiles géographiquement, et très, très difficiles à taxer, au contraire des grandes structures pyramidales d’autrefois. Et pourtant nous continuons à voir nos systèmes politiques organisés sous forme de pyramides gigantesques qui n’arrivent plus à se financer puisque la matière fiscale s’est organisée pour leur échapper. Il y a donc une contradiction gigantesque entre l’organisation de la Politique et les nouvelles structures économiques et nous allons donc avoir révolution politique sur révolution politique pour que la politique s’adapte à nouveau à l’économie. Et tout cela est déjà fort visible… (Voir Union Soviétique, Chine, et les déboires actuels de nos finances publiques)

    

La grande affaire des années qui viennent sera donc : comment allons nous nous débarrasser de ces dinosaures étatiques alors même qu’une majorité de la population vit à leurs crochets et continuent à voter pour le maintien de ces structures obsolètes puisque ces monstres ne peuvent plus imposer une valeur ajoutée qui est devenue complètement immatérielle et qui leur échappe?

    

Dans ma grande naïveté, il y a deux ou trois ans, quand j’ai écrit « l’Etat est mort, vive l’état, » je pensais que les contraintes liées à l’endettement allaient forcer ces pays à reformer leurs Etats, un peu comme la Suède depuis 1992.

    

Erreur funeste. Les politiques ont tout simplement pris le contrôle des banques centrales et ces banques centrales ont reçu l’ordre de financer les dettes étatiques en achetant directement les obligations émises par les gouvernements. Plus de différence entre les banques centrales et le Trésor Public, telle est la nouvelle donne. Les Etats ont nationalisé la monnaie.

    

Je n’ai aucune idée de ce que cela va nous amener à terme, inflation, déflation, protectionnisme, fin de la globalisation, appauvrissement général, ou que sais je d’autre ? De cela, personne n’a la moindre idée, et je préfère donc rentrer dans cette période en détenant des actifs émis par le futurs vainqueurs c’est à dire des actions des « sociétés de la connaissance » plutôt qu’en détenant des actifs qui n’ont aucune contre valeur dans une amélioration du système productif et donc ne « valent » rien, à terme.

    
Dans la Révolution précédente, il valait mieux être « long » les grands industriels et « short » l’aristocratie terrienne ».Aujourd’hui, à mon humble avis, il vaut mieux être « long » la connaissance et « short » le Social Clientélisme. Ou pour faire simple: Il faut vendre de la monnaie et acheter du capital (productif).
    
C.G. http://libeco.net

  • Guerre scolaire ou pas guerre scolaire ?

    La question du mariage homosexuel peut-elle ranimer les vieilles querelles républicaines visant à supprimer l'enseignement libre, querelles qui avaient pris fin en 1984 après deux manifestations monstres, à Versailles et à Paris ? Le problème n'est pas là. La vraie question, c'est : mais comment fonctionne notre démocratie ?
    « Ma responsabilité de ministre, vient de déclarer Vincent Peillon au titre de l'Education nationale, c'est de ne pas importer dans l’École des débats qui doivent avoir lieu dans la société ». Pour lui, manifestement l'Ecole est un sanctuaire. Rien ne doit filtrer de Llextérieur ! L’École (le prof qui prépare son cours) ne doit pas s'intéresser à ce qui fait vivre, à ce qui émeut, à ce qui inquiète les gens autour d'elle...
    Curieuse conception du Service public. Des personnes bien intentionnées décident alors de rafraîchir la mémoire du ministre et l'on ressort la visite dans une classe de Najat Vallot Belkacem, porte parole du gouvernement... C'était dans un collège du Loiret le 15 octobre dernier, une visite durant laquelle la parole de la Porte parole dans le sanctuaire laïc avait été tout sauf neutre : « Pourra-t-on marier des gens qui s'aiment même s'ils sont de même sexe ? » avait-elle demandé le plus sérieusement du monde. Réponse de la ministre de la condition féminine et porte parole du Gouvernement : « Ca va permettre plus d'épanouissement, plus d'égalité, plus de liberté dans la société. C'est une avancée ». Et dans une autre vidéo plus développée, elle expliquait même doctement : « C'est la même chose d'être hétéro et d'être homo. Non ce n'est pas extraordinaire ».
    En France, quand il y a le feu tout s'enflamme
    Rassurez-vous pourtant, ce n'est pas elle qui est visée par la sortie vertueuse de l'agrégé Peillon. C'est un certain Eric de La Barre, secrétaire général de l'enseignement catholique depuis 2007, qui fait les frais de la colère ministérielle. Motif : il a osé appeler les chefs d'établissement de l'enseignement catholique a « organiser des débats » sur ce grave sujet de société qu'est le « mariage pour tous ». Résultat : c'est sa propre circulaire qui « fait débat » au 20 heures. Sans doute, l’État voulait-il « faire un exemple ». Le président François Hollande a été jusqu'à prêté sa voix au ministre de l’Éducation nationale contre Eric de La Barre, malgré la découverte concomitante de l'intervention hautement politique et pas très neutre de Najat Belkacem, sa propre Porte-parole. Bref, comme d'habitude en France quand il y a le feu tout s'enflamme.
    Au jour d'aujourd'hui, il est bien difficile de dire si ces gesticulations diverses auront des conséquences. Eric de La Barre a déclaré en conférence de presse qu'il ne se reconnaissait « même pas une maladresse », car le rôle de l’École est d’encadrer un certain nombre de débats de société. Quand au cardinal Vingt-Trois, il est sortI tout sourire de la cérémonie des vœux à l’Élysée en déclarant que la Guerre scolaire, non vraiment il ne voyait pas. Une fois de plus on pourra dire sans doute : Beaucoup de bruit pour rien. Mais l'anecdote reste révélatrice du fonctionnement, point très démocratique, de notre chère République. C'est en cela qu'elle nous intéresse. Selon que vous vous inscrivez ou non je ne dis pas dans l'expression majoritaire mais dans l'idéologie dominante, vous avez droit ou non à la parole. Le droit qui a été contesté n'est pas celui de madame Belkacem à parler, à propos du mariage homosexuel d'épanouissement de la liberté et de l'égalité. Non : le droit qui a été contesté est celui d'Eric de La Barre a... en appeler au débat. L'appel au débat n'est pas autorisé chez ceux qui n'ont pas la position conforme la devise liberté, égalité... Au fond, de manière plus ou moins consciente de la part de nos élus on retrouve le vieux mot d'ordre révolutionnaire « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » Il ne faut jamais oublier que la République, historiquement, ce n'est pas l'expression d’une majorité électorale de la population. C'est la manifestation, conformément à l'idéologie du Contrat social de Rousseau (1763) de l’unanimité présumée des citoyens en faveur de l'individualisme le plus total possible.
    Joël Prieur monde & vie 15 janvier 2013

  • L’Affaire Cahuzac : Gauche mondialisée versus socialisme enraciné

     

    « Je suis désolé, il y a un système affairiste au sein du parti socialiste qui n’a rien à voir avec le socialisme » (Arnaud Montebourg, L’Echo républicain, 7 juillet 2011).

    Assurément, depuis l’affaire Urba, apparue sous le premier septennat de Mitterrand, un affairisme récurrent caractérise les socialistes et leur conception du pouvoir comme leur rapport à l’argent.

    Trahison du pays réel

    On ne peut que souscrire aux paroles du ministre du Redressement productif, lesquelles ont été subliminalement reprises, en écho, par Jean-Luc Mélenchon, le tonitruant co-président du Parti de gauche qui lança à la face d’un Jérôme Cahuzac (ministre délégué au Budget) peu à l’aise, qu’il représentait « la vieille gauche sociale-libérale ». Sans tomber dans une trop longue exégèse, précisons tout de même que Mélenchon est loin, très loin de pouvoir se réclamer d’une gauche plus authentique que celle de son contradicteur. Si ce dernier semble approuver le ralliement de son parti au libre-échangisme mondialisé, le premier qui prône la régularisation de tous les clandestins et l’assouplissement des conditions d’accès à la nationalité française, se fait également le chantre d’un communisme de marché dans lequel les immigrés tiennent le rang d’armée de réserve du capitalisme, pour paraphraser Marx.

    Et c’est bien là le problème. La gauche radicale ou socialiste contemporaine française n’a plus rien à voir avec le mouvement socialiste ouvrier tel qu’il est né dans la première moitié du XIXe siècle. Dans Le Complexe d’Orphée, Jean-Claude Michéa explique comment le socialisme s’est littéralement et définitivement perdu dans un compromis hasardeux avec la gauche dite républicaine, au moment de l’affaire Dreyfus : « En acceptant ainsi de se mêler, pour la première fois de son existence, à la guerre civile bourgeoise [contre les ‘‘blancs’’ antidreyfusards, NDLR] (…) le mouvement socialiste français venait donc de sceller l’acte de naissance de la gauche moderne. (…) Il ne faudrait alors que quelques décennies à l’historiographie républicaine pour conférer à ce nouveau clivage (‘‘rouges’’ et ‘‘bleus’’ enfin réconciliés sous le drapeau unitaire de la ‘‘gauche’’ contre les ‘‘blancs’’ de la ‘‘droite’’ et de la Réaction) la dignité rétrospective d’une vérité éternelle ». La droite de gouvernement n’est pas en reste dans ce que l’on pourrait appeler l’appropriation privée de la chose publique. Mais lorsque c’est la gauche donneuse de leçons et incarnation autoproclamée du Bien que l’on prend la main dans la confiture, l’affaire prend un tour autrement plus scabreux. La trahison des classes laborieuses est consommée !

    Collusion UMPS [...] http://www.actionfrancaise.net

    L’AF 2855 - Pour lire la suite

    * Aristide Leucate, rédacteur à L’AF 2000, est spécialiste des questions politiques et sociales.

  • Twitter : retour aux z’heures-les-plus-sombres-de notre-histoire…

    imgscan-contrepoints-2224-racisme-anti-blanc.jpgAprès diffusion, en octobre, de tweets jugés antisémites, le réseau social Twitter avait été assigné en référé par l’Union des étudiants juifs de France et plusieurs autres associations. Hé bien, le Tribunal de grande instance de Paris vient d’ordonner hier à Twitter de communiquer les données permettant d’identifier les auteurs de messages racistes ou antisémites !

    En un mot, la justice française incite à la délation, mieux, elle l’ordonne ! Le bien commun est-il en cause ? Non, évidemment. Cette mesure est donc frappée d’un caractère exclusivement idéologique qui la discrédite totalement : la loi est détournée, confisquée à des fins politiques !

    Car tout le monde sait parfaitement que l’accusation de racisme est un élément de langage qui vise aujourd’hui à disqualifier un adversaire politique. Ni plus, ni moins. A telle enseigne que ce mot ne recouvre plus aucune réalité sérieuse, tant il a été galvaudé : sont ainsi racistes, par exemple, ceux qui s’opposent à l’islam et à la structure philosophico-politique qu’il incarne. Sauf que l’islam n’est pas une race, précisément. Ceux qui s’opposent au Christianisme et à son enseignement sont-il également racistes ? Porter un jugement de valeur sur la portée d’une religion, d’une philosophie ou d’une politique sociétale n’a évidemment aucune mesure avec un comportement raciste.

    Disons-le, le racisme est sans doute aujourd’hui, dans le vocabulaire français, le concept le plus confus qui soit : il n’est donc pas étonnant qu’il soit l’instrument de toutes les manipulations intellectuelles et partisanes. Pour noyer son chien, ne faut-il pas d’abord l’accuser de la rage ?

    Car le racisme, s’il doit être défini sérieusement, est une doctrine qui introduit une hiérarchie entre les races : certaines seraient alors – ontologiquement ?- supérieures à d’autres. Position qui n’est tenu par aucun courant de nos jours.

    Nous revoilà donc revenus aux heures les plus sombres des procès staliniens : car c’est seulement à l’aune de la vulgate médiatico-politique que seront déterminés les comportements racistes. Qui donc ne consent pas à épouser les vues dictées par la doxa sera systématiquement soupçonné de dérapage. Odieuse arrogance d’un milieu qui, quoique concentrant tous les pouvoirs, ne représente pourtant guère plus que lui-même !

    JdR http://www.contre-info.com/

  • Une avancée du fiscalisme arbitraire en Europe

     

    130124

    On fait grand bruit autour de la subtile proposition de David Cameron développée le 23 janvier. En fin diplomate le premier ministre de Sa Gracieuse Majesté n'a pas manqué d'assortir son propos de conditions suspensives et autres clauses qui rendent totalement hypothétique la sortie négociée du Royaume-Uni hors de l'Union européenne. Personne ne peut ignorer que cette démarche, toute virtuelle, tend à récupérer au profit des conservateurs les voix du parti "Ukip", de Nigel Farage pour les élections de 2015. Ceci n'empêchera pas de constater en 2016 ou 2017 que, décidément la majorité des Anglais et les Écossais préfèrent demeurer dans l'Europe. En attendant, en 2014, les Continentaux, pour éviter le pire, auront bien sûr consenti de nouvelles concessions aux revendications londoniennes. Bien joué David.

    Le coq gaulois a réagi selon son habitude. On lui attribue pour cri national "cocorico" ; en vérité l'animal fait surtout "vroum-vroum", ce que confirment le petit sondage du Figaro et les 367 réactions de lecteurs. Nous le plaçons donc en médaillon de la présente chronique.

    Plutôt que de persister à mesurer, pour la millième fois depuis mille ans, la portée du bras de mer séparant le comté d'Artois du duché de Kent, on gagnerait à observer le contexte, dans lequel se place cette déclaration.

    Les institutions communautaires viennent en effet d'adopter le projet de TTF, taxe sur les transactions financières.

    Cinq pays s'y opposaient, parmi lesquels la Suède et, bien sûr, l'Angleterre. Cependant, ce 22 janvier le conseil des ministres des Finances, dernière instance consultée, a entériné le principe de cette mise en place. À ce projet adhèrent les gouvernements de 11 États-Membres sur 27.

    Les traités européens permettent de telles décisions fractionnelles. Il s'agira cependant de la première des "coopérations renforcées" dans le domaine névralgique de la fiscalité.

    Soulignons d'abord que cet impôt, au départ tout petit, est appelé à grandir selon une règle bien connue. D'origine gauchiste, il était proposé par Paris depuis plusieurs années. Aujourd'hui il est applaudi par 70 associations. Le grand cerveau du parti socialiste Benoît Hamon, ministre de l'Économie solidaire, a le salue pompeusement comme "une taxe qui commence à dessiner ce qu'est le monde post-Lehman Brothers".

    Remarquons à peine que les détails techniques de sa mise en œuvre restent problématiques. Un journal économique parisien habituellement sérieux, indiquait au gré du même petit article consacré à cette nouvelle, à deux endroits différents :
    - "la taxe Tobin rapporterait 20 milliards par an"
    - et plus loin : "la TTF, selon la façon dont elle est définie, pourrait rapporter plus de 10 milliards d'euros".(1)⇓

    Deux appellations, deux chiffrages en un seul texte. Ça promet.

    Faut-il rappeler, une fois encore, que la novlangue fiscaliste envisage toujours ce qu'un impôt "rapporte" au Trésor Public, et non ce qu'il coûte aux contribuables et à l'économie ?

    Au sein des institutions mesurons surtout que la synarchie européenne vient de franchir, assez discrètement, un pas considérable. Elle a obtenu, sur un point de détail, sur un projet soutenu par tous les utopistes de la Planète, sur un dossier encore très vague, une avancée majeure acceptée par les représentants des États.

    On a liquidé sans trop de bruit, en effet, en ce début de semaine le principe d'unanimité en matière fiscale.

    Les commentateurs agréés ne semblent s'intéresser en ce moment qu'aux relations personnelles entre M. Hollande et Mme Merkel. On nous les dit en voie d'amélioration, à en croire "Gala" et "Point de vue images du Monde". Pendant ce temps, comme dans le célèbre "Gilles" de Watteau, le fond de la scène se transforme. Les deux gros États désignés pour les pivots du système continuent leurs ébats d'hippopotames légers pour la joie des spectateurs, tandis que la réalité met en place tranquillement sa grosse machinerie.

    Ainsi l'année 2012 a vu la prise d'une partie du pouvoir par Mario Draghi, forçant les statuts de la Banque centrale européenne.

    L'année 2013 commence avec l'avènement du social démocrate néerlandais Dijsselbloem, peu connu dans son propre pays, à la tête d'une Eurozone en rupture désormais affirmée avec les principes constitutifs de l'Union monétaire.

    Et tout le monde semble applaudir à l'avènement pratique de ces pouvoirs désormais arbitraires, sans que personne ne puisse nous dire où nous mènent tous ces habiles joueurs de flûte.

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. Les Échos du 23 janvier. 
  • Minable : Hollande instrumentalise Florence Cassez contre les opposants au mariage gay !

    Tout est bon aux yeux de François Hollande pour ne pas donner leur juste place aux Français — ils étaient plus d’un million à manifester le dimanche 13 février à Paris — qui refusent la dénaturation du mariage et de la parenté. Il va jusqu’à instrumentaliser le retour de Florence Cassez !

    Merci au Salo Beige pour l’info

    L’habile timing de François Hollande

    Les porte-parole de La Manif pour Tous seront reçus vendredi 25 janvier à 18h30 par François Hollande.

    A 19h, ce dernier recevra Florence Cassez.

    Laquelle de ces deux rencontres fera le plus de bruit médiatique ?