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magouille et compagnie - Page 2483

  • En réserve du mondialisme et du pouvoir mondial

    Un gazouillis (1)⇓ venant d'Amérique, et reçu ce matin de la part d'un lecteur de Hayek, fait observer au sujet des élections du 6 novembre : "Laissons une chance à Barack Obama, il a hérité d'une pagaille pas possible, léguée par son prédécesseur : Barack Obama".

    Ce chef d'État réélu peut encore nous surprendre. Si important qu'il puisse paraître aux yeux du reste du monde, à vrai dire, le pouvoir présidentiel des États-Unis dépend, pour son action, d'un ensemble de dispositifs institutionnels, qui le limitent et coopèrent avec lui. Même le gouvernement qu'il constitue suppose l'agrément des ministres par la représentation nationale. Une telle forme d'investiture bipartisane non écrite va à l'encontre de l'idée que nous nous faisons, en France, de la "séparation des pouvoirs". Il se trouve qu'elle fonctionne, en raison de liens civiques, philosophiques et religieux assurant la continuité et la solidité du pays et de ses classes dirigeantes.

    Pour les Européens, l'interlocuteur essentiel se trouve au Département d'État, en charge de la politique extérieure. Or, ce ministère devrait chercher un autre titulaire.

    Ses orientations dépendent largement du Sénat. Celui-ci n'a aucunement changé de couleur, contrairement aux espoirs des républicains depuis 2010. Au contraire, la majorité, qui reste démocrate, s'y est même paradoxalement renforcée, la droite dure du Tea Party ayant pénalisé dans certains États es candidats jugés trop centristes (2)⇓).

    Mais, pendant la campagne, Hillary Clinton a annoncé son intention de ne pas rester en poste. On pourrait s'en réjouir, considérant celle-ci comme la personne la plus néfaste au sein de la politique américaine, car la plus dangereuse pour l'Europe.

    Hélas, elle se sent, depuis longtemps, appelée à jouer un rôle ultérieur que l'on peut d'autant plus redouter. Il s'agirait d'un scénario la transformant, en 2016, en première femme présidente des États-Unis. Certains se souviennent de Georges Pompidou se déclarant après son éviction en 1968 "en réserve de la République", avant d'être élu en 1969. L'épouse de Bill Clinton se tiendrait quant à elle en réserve du pouvoir mondial adossé à la puissance de son pays.

    La force du système politique américain, en dehors des travers bien connus de la démocratie, tient à des mécanismes bien huilés. La réélection d'Obama se sera révélée finalement très courte. Il obtient tout juste 50 % des voix contre 48 % à son adversaire et 2 % aux quatre autres petits candidats.

    À noter donc que, depuis 2008, le président sortant a perdu 3 points, signe assez rare d'une forte déception populaire.

    Les effets arithmétiques du vote par État lui ont seuls permis une majorité artificielle par les mécanismes du scrutin. Car une courte avance dans quelques gros État comme la Californie, New York, etc. donne un bloc de grands électeurs considérable.

    Cela cependant ne doit pas nous tromper : les élections à la Chambre des représentants, assemblée beaucoup plus proche de la réalité du pays ont donné une fois encore une large majorité aux conservateurs.

    De ce fait la configuration actuelle peut se révéler idéale pour redresser la politique mondiale de Washington. Elle permettra de perpétuer une politique de poudre aux yeux à laquelle excellait Mme  Clinton car un accord bipartisan se réalise presque toujours, y compris sur les sujets sensibles et conflictuels.

    La majorité républicaine de la Chambre des représentants s'efforcera de réduire le périmètre de l'intervention de l'État. Cela renforcera, paradoxalement, le rayonnement international du président et du sénat démocrates, que la situation financière aujourd'hui désastreuse affaiblit. Ceci se concrétiserait notamment vis-à-vis de la Chine et de la nébuleuse islamo-wahhabite, c'est-à-dire des adversaires stratégiques de l'occident intervenant, en même temps, comme bailleurs de fonds des États-Unis.

    Autrefois Maurice Duverger enseignait à des générations d'étudiants et de lecteurs du "Monde" la fable de l'équivalence des républicains et des démocrates. Cette approximation s'est révélée plus fausse d'année en année, de présidence en présidence. La vague du conservatisme, courant doctrinal apparu seulement avec la fondation de "National Review" en 1953 (3)⇓, désormais en développement constant, n'a cessé d'approfondir le fossé idéologique entre les deux partis.

    Aujourd'hui en France on n'a voulu voir dans les élections de 2012 que l'affrontement de deux candidats à la direction du seul pouvoir exécutif.

    Il s'agit au bout du compte de bien autre chose : il s'agit de la lente dérive vers un pouvoir mondial à quoi coopèrent : aux États-Unis le parti démocrate ; et, dans le reste du monde, l'Internationale socialiste. Que ces deux forces s'adossent elles-mêmes à certains cercles liés à la finance accapareuse et au pétrole ne doit pas non plus être tenu pour anecdotique, encore moins pour anodin.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr

    notes

    1. cf. sur Twitter.
    2. cf."Democrats Deliver String of Stinging Defeats" in New York Times du 6 novembre 2012.
    3. Le conservatisme américain prend alors racine dans le refus du système de Yalta et l'horreur de l'Union soviétique. La véritable naissance du conservatisme en Angleterre remonte au rejet de la Révolution française. cf. "aux sources du parti conservateur" L'Insolent du 19 septembre 2012.
  • Les médias et leurs chaînes par Georges FELTIN-TRACOL

     Fondée le 2 décembre 2002 (belle date riche en symboles historiques !), l’association Polémia animée par Jean-Yves Le Gallou conduit depuis bientôt une décennie une véritable guerre culturelle contre le Bien-penser dominant. Polémia n’hésite pas à dévoiler l’action délétère des médias et orchestre une indispensable réinformation. Outre un excellent site Internet, véritable contre-Encyclopédie en ligne, Polémia produit avec une fréquence soutenue nombre de brochures thématiques.

     

    Après s’être intéressée à La tyrannie médiatique, à la novlangue ou à l’Immigration : l’illusion de l’intégration, l’équipe de Jean-Yves Le Gallou assistée pour la circonstance d’un soutien de poids, Claude Lorne alias Camille-Marie Gallic (nom de plume révélé dans l’Encyclopédie politique française, tome II, d’Emmanuel Ratier), ancienne directrice de l’hebdomadaire Rivarol, dissecte, avec Les médias en servitude, la médiaklatura hexagonale.

     

    Dans les régimes communistes d’antan, hauts-fonctionnaires de l’administration, bureaucrates du Parti, responsables syndicaux et dirigeants des combinats économiques formaient une Nomenklatura bénéficiant de privilèges matériels qui les distinguaient des simples quidams. Aujourd’hui, l’Occident en général et la France en particulier connaissent eux aussi un parasitisme semblable qui se concentre essentiellement dans la communication, l’information et le divertissement. Ceux qui en font partie sont les vrais maîtres de l’Hexagone.

     

    On a coutume de dire que les médias sont le quatrième pouvoir. Grossière erreur ! Ils en sont le premier, car ils imposent aux gouvernants, aux élus et aux magistrats leurs mots d’ordre. Or cette primauté, cette omnipotence, n’empêche pas que les médias dépendent eux-mêmes d’une puissance considérable, celle du marché, de l’économie et des finances. Leur assujettissement – consentant – a favorisé « l’union des milliardaires et de la médiaklatura (p. 7) ». En effet, la brochure révèle que quatre milieux issus de l’économique se partagent le domaine de l’influence sur l’opinion :

     

    « – les banques : cinq d’entre elles siègent au conseil d’administration de Bouygues, propriétaire de T.F.1; Rothschild contrôle Libération; Lazard siège au Monde; et le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel se partagent la presse quotidienne régionale (la P.Q.R.) à l’Est d’une ligne Amiens/Marseille;

    – l’industrie du luxe et les grandes fortunes : Bernard Arnault, Serge Dassault, François Pinault, Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Arnaud Lagardère, Claude Bébéar sont omniprésents;

    – les grandes agences de communication et de publicité : Euro R.S.C.G. de Stéphane Fouks et Publicis de Maurice Lévy sont au cœur des stratégies d’influence adossées à de puissants budgets;

    – les paladins de “ l’antiracisme ” : Louis Schweitzer (la H.A.L.D.E.), Pierre Bergé (S.O.S.-Racisme), Bernard-Henri Lévy donnent le ton (pp. 7 – 8 ) ».

     

    Une dernière catégorie, la cinquième, constituée de « grands éditocrates : Érik Israelewicz, Laurent Joffrin, Nicolas Demorand, Denis Olivennes ont un rôle clé, celui d’assurer la cohérence entre les bailleurs de fonds et les soutiers de l’information », que sont les journalistes de base souvent formatés par un conformisme affolant enseigné dans les écoles de presse.

     

    Est-ce surprenant quand on sait que journalistes, hommes d’affaires, politiciens se connaissent mutuellement, s’invitent pendant les vacances, fréquentent les mêmes lieux, nouent des alliances matrimoniales et se retrouvent chaque dernier mercredi du mois au club Le Siècle ? Ils partagent les mêmes opinions : « laisser-fairisme et libre-échangisme économique, cosmopolitisme et sans-frontiérisme, rupture de la tradition et révolution des mœurs (p. 7) ». Le plus bel exemple reste Libération. Créé par des maoïstes excités et patronné par Jean-Paul Sartre, ce quotidien s’est aujourd’hui rallié au capitalisme mondialiste en acceptant le financement d’Édouard de Rothschild. Qu’il accueille le torchon Charlie Hebdo après son barbecue raté témoigne de l’orientation nettement libérale-libertaire du canard.

     

    L’opuscule rappelle justement les liens entre les médias et les grandes entreprises qui dépendent largement des commandes de l’État (Bouygues, Lagardère, Dassault…). Ce n’est pas un hasard si ces groupes investissent les médias. « Se payer un quotidien, ou plusieurs, ne serait-ce pas le moyen le plus expédient d’exercer un lobbying réussi, en matière industrielle mais aussi politique, voire sociétale ? Très loin du “ bien public ”, bien sûr. Il faudrait du reste être d’une naïveté abyssale pour imaginer les états-majors des établissements bancaires comme des aréopages de moralistes doublés de philanthropes(p. 22). »

     

    Divisée en dix-neuf brefs chapitres, l’étude sur Les médias en servitude explique la défiance populaire légitime envers les moyens d’information. Outre les organes de presse, diverses personnalités font l’objet d’analyses concises : Xavier Niel, Mathieu Pigasse, Louis Schweitzer, Pierre Bergé, Bernard-Henri « Libye », expert internationalement reconnu en Botule. Aucun n’est un « patron de presse » malgré les apparences. Ils constituent en revanche la section hexagonale de l’Oligarchie transcontinentale, cette hyper-classe planétarienne, nomadisante et déracinée qui voue un culte à Mamon (ou au Veau d’Or).

     

    L’opuscule n’hésite pas à dénoncer les vecteurs de désinformation sur Internet que sont les sites d’informations payants en ligne tels Slate, Mediapart ou Rue 89. Voilà pourquoi la médiaklatura appuie les tentatives répétées de contrôler la Toile; elle n’apprécie pas l’existence dans le cyberespace de lieux de liberté intellectuelle, véritables bases autonomes durables internautiques (Fdesouche, Novopress, Polémia, Euro-Synergies, Vox N.-R., Altermédia, etc.).

     

    L’essor de la T.N.T. (télévision numérique terrestre) n’échappe pas non plus aux contributeurs du fascicule qui épinglent la chaîne Gulli, destinée aux enfants. Ses émissions diffusent sournoisement des injonctions mondialistes et anti-traditionnels. Parmi les radios, il y a le trio décadent des ondes Skyrock- N.R.J. – Fun Radio.

     

    L’opuscule traite enfin de la publicité, ce grand décervelage contemporaine. C’est en effet par ce canal que passent maintenant les slogans favorables à la « diversité », au mondialisme et au métissage. En effet, si le public se méfie des grandes messes de 19 h 45 ou du 20 h 00, il ne prend pas garde à la réclame, ni aux séries, aux feuilletons et aux autres émissions divertissantes. « Surfer sur les tendances, c’est titiller le cochon qui sommeille en chaque homo sapiens, en multipliant des programmes de “ télé-réalité ” érigeant en valeurs civilisationnelles un voyeurisme et un exhibitionnisme toujours plus exacerbés, au point d’écœurer le public, tout en exaltant le métissage. C’est surtout sacrifier l’identité nationale pour promouvoir les “ minorités visibles ” (p. 61). » Loin d’être des instituteurs de la connaissance, de la culture générale et de l’esprit critique, les médias sont devenus de terribles pourvoyeurs (dealers) de disponibilité cérébrale à la marchandise… Lire Les médias en servitude est déjà une bonne manière de se libérer des chaînes médiatiques. Polémia passe maintenant à l’offensive.

     

    Depuis trois ans, elle organise en mars la cérémonie des Bobards d’Or qui récompense les meilleurs journalistes de la radio, de la télé et de la presse écrite, qui mentent ou déforment les faits. En clôture de sa troisième cérémonie, le 20 mars 2012, Jean-Yves Le Gallou a lancé un Observatoire des médias et du journalisme afin de donner au public une « traçabilité » de ceux qui l’« informent » (ou le déforment). En ces temps où l’on invoque en permanence la transparence, il serait regrettable que les journalistes du Système, chantres de la transparence pour autrui, conservent leur propre opacité. Il était temps de mettre en examen les médias de l’Hexagone !

     

    Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com

     

    Polémia, en collaboration avec Claude Lorne, Les médias en servitude, www.polemia.com, 83 p., 15 €, (à commander au 60 ter, rue Jean-Jacques Rousseau, 98 500 Rueil-Malmaison, chèque à l’ordre de Polémia).

  • Les victimes serbes ignorées par la justice internationale

    Comment ne pas être atterré par les derniers jugements du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) ? La stupéfaction le dispute à la consternation.

    Au moment où le TPIY s’apprête à fermer ses portes, il met en péril sa raison d’être en projetant l’image d’une justice sélective, qui fait une croix sur les dizaines de milliers de Serbes, victimes eux aussi du nettoyage ethnique.

    LES GÉNÉRAUX CROATES ANTE GOTOVINA ET MLADEN MARKAC

    Le 16 novembre, la Cour d’appel du TPIY a acquitté les généraux croates Ante Gotovina et Mladen Markac de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, alors qu’ils avaient été condamnés à vingt-quatre ans de prison en première instance.

    La Cour d’appel ne nie pas que des crimes se soient produits contre des Serbes, et que jusqu’à 200 000 civils serbes aient été amenés à fuir les troupes croates en 1995.

    Elle ne nie pas non plus que des civils serbes aient été victimes de crimes lors de cette offensive contre les séparatistes serbes des "Krajina" [entités serbes autoproclamées en Croatie].

    La Cour d’appel se contente de casser le précédent jugement, arguant du seul fait que des bombardements éloignés de plus de 200 mètres de l’objectif militaire ne sont pas indiscriminés, donc illégaux, contrairement à ce qu’avait affirmé le premier jugement.

    Personne ne conteste que ce critère des 200 mètres n’était pas le plus pertinent. Mais il n’était qu’un élément parmi d’autres dans ce premier jugement au terme de deux ans de procès.

    Or la Cour d’appel, par trois juges contre deux, après quelques demi-journées, a fait reposer toute l’accusation sur ce seul critère des 200 mètres pour estimer que les accusés devaient être blanchis.

    Choqués par le jugement de leurs trois collègues, le juge italien Fausto Pocar et le vice-président du TPIY, Carmel Agius, ont écrit des opinions dissidentes, formulant les critiques les plus cinglantes qui aient jamais été écrites dans les annales de la justice internationale.

    A maintes reprises, ils dénoncent le caractère "erroné" du raisonnement de leurs collègues. Le juge Agius relève que plus de 900 obus sont tombés sur la ville de Knin [ville alors à majorité serbe, reconquise par les forces croates en août 1995] en trente-six heures alors qu’elle ne résistait plus, sans que cela suscite l’intérêt des trois autres juges de la Cour d’appel.

    La suite dans Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net

  • La « Femen », gueuse du 21ème siècle

    La rue appartient (toujours) à ceux qui y descendent

    Alors que les mauvaises nouvelles pleuvent sur nos portefeuilles comme les sauterelles sur l’Egypte antique, on pourra tout de même se réjouir de la mobilisation du pays légal contre le projet de déstructuration de la société, perfidement appelé « mariage pour tous ».

    Deux manifestations récentes destinées à protester contre la dénaturation d’un des fondements de notre civilisation, nous donnent quelque raison d’espérer. Tout n’est peut-être pas tout à fait fichu en notre « doulce France » et le pays réel sait encore, parfois, penser droit. Nous verrons bientôt si ce gouvernement d’invertis et de prévaricateurs continuera à promouvoir les idées malsaines qu’une minorité agissante tente d’imposer.

    Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort…

    Le culbuto louvoyant qui fait office de président, a « normalement » cédé au diktat d’associations militantes gays, celles-ci n’ayant pas supporté l’option « clause de conscience » accordée aux maires de France (pauv’ ‘tites choupettes, elles en étaient toutes retournées…). Nous voilà obligé de battre le pavé parisien en janvier prochain (à défaut de battre autre chose…). Cela confirme que nous avons bien un président normal, tout ce qu’il y a de plus normal dans la normalitude la plus aboutie en social-démocratie : normalement couard.

    De bon matin, écoutant la revue de presse d’une radio périphérique, je retenais cette remarque liée à la forte mobilisation des familles les 17 & 18 novembre derniers : le journaliste pressentait à demi-mot, des lendemains compliqués pour le pouvoir en place. Il mettait en parallèle les manifestations de novembre et celles qui eurent lieu lors du projet de Pacs en 1999. Il relativisait ainsi certains commentaires sur la prétendue faible mobilisation contre ce projet de mariage pour tous. Certains comparaient en effet les 100 000 manifestants de samedi aux 100 000 manifestants de la grande manif de 1999. Sauf que, les 100 000 courageux de 1999 arpentaient en fait pour la seconde fois le pavé parisien ! Nuance. Le premier défilé du 07 novembre 1998 n’avait rassemblé lui, que 10 000 courageux piétons. Il faut donc comparer ce qui est comparable…

    Politique fiction : si nous appliquons le même coefficient multiplicateur à la prochaine manifestation, nous serons près d’un million dans la rue le 13 janvier prochain ! Chiche ? Cela pourrait raviver les souvenirs d’un certain 24 juin 1984, quand le pays réel a mis en échec le projet Savary et fait tomber le gouvernement du gros rougeaud de Lille (Note pour mon biographe attitré : la manifestation de Versailles fut mon premier acte de militantisme à l’AF !). Vivement le 13 janvier !

    Comment dit-on « gueuse » en ukrainien ?

    femen, gueuseQuant aux « incidents » et autres « incivilités » dont auraient été victime les pseudos femelles, mais vraies activistes ukrainiennes stipendiées de Femen, les images diffusées par les médias parlent d’elles-mêmes : un groupuscule de harpies provocatrices suintant la haine, la haine du mâle, la haine de la famille, la haine des chrétiens, le tout avec la triste exhibition de ces corps de pauvres goules frustrées.

    Ces « choses » suaient la haine. La haine des autres certes, mais aussi dans un certain sens, la haine d’elles-mêmes, hystériquement jalouses des visages radieux de ces familles portant leurs enfants sur les épaules ou poussant leurs bébés dans les landaus. Soyons charitables et plaignons ces pauvres hères qui ne seront jamais tout à fait heureuses de leur condition. Donnez-leur tout ce qu’elles réclament : Pacs, mariage, enfants adoptés ou PMA, que sais-je encore, elles trouveront toujours de quoi revendiquer pour compenser leur état de larve hédoniste et égoïste.

    Peut-on raisonnablement considérer ces harpies comme des symboles de la féminité et de la défense du sexe faible ? Cela serait faire offense à nos chères jouvencelles et petits trottins. N’avions-nous pas là plutôt, la représentation en chair et en os de notre bonne vieille gueuse, celle qu’à l’AF nous souhaitons pendre au premier lampadaire venu ? D’ailleurs, au lieu de s’affubler d’un voile de religieuse, elles auraient pu porter le bonnet phrygien pour être plus conforme à leur genre. Le portrait eut alors été complet : la république enfin matérialisée ! La gueuse en chair et en os, personnalisée par des grognasses ivres de fureur et de fanatisme.

    Les tricoteuses jacobines de 1793 qui accompagnaient vers l’échafaud, insultaient et crachaient sur les innocentes victimes de la Terreur, devaient bien ressembler à ces gorgones frustrées.

    Leur courage n’étant pas celui des Amazones de la mythologie grecque, les vipères de la bande à Fourest ne sont que des minables rebelles en peau de gougnotte.

    Leurs seins à l’air ? Whaou, quelle audace !

    Franchement, des poitrines nues, même les enfants de chœur de Saint Nicolas du Chardonnet et l’ensemble de nos chers bambins en reluquent à foison : que ce soit près du club Mickey sur les plages de la Baule, dans les publicités pour des bains douches, les parfums ou les gels intimes ! Pourquoi ne pas plutôt sortir dans le plus simple appareil, hein, histoire de faire dans la vraie provoc’ bien graveleuse ? En s’affichant nues comme l’Eve du premier jour, elles auraient offert à nos chérubins un cours de SVT plus instructif que la dissection d’une innocente grenouille par un prof acariâtre (SVT, pour Science et Vie de la Terre ; le cours de science nat’ pour les anciens ! Mais ne nous méprenons pas quand même, je n’ai pas dit qu’il fallait disséquer les « Femen », non plus. Pas d’amalgame, ni de raccourcis trop rapides). Raté donc pour cette fois, elles ont de ces pudeurs les cocottes, finalement…

    Allez les moukères, on s’revoit le 13 janvier ?

    Mobilisez-vous !

    Cet épiphénomène poitrinaire étant évacué, il reste que la rue ne s’est visiblement pas assez mobilisée, car le pouvoir semble rester sourd face à la montée de la protestation. Protestation qui s’étend bien au-delà de la sphère catho-loden-mantille en dentelle, soit dit en passant : outre les représentants de l’Eglise de France, des Rabbins, des recteurs musulmans, des pédiatres, une bonne partie du milieu associatif de l’enfance et de l’adoption, des psychologues et même des intellos de gôche comme Sylviane Agacinski, évoquent de très probables perturbations pour des enfants privés de parents de sexe différent. Ça commence à chiffrer.

    Alors devant les menées de ces organophosphorés* qui attaquent notre civilisation, une seule option : tous à la manif le 13 janvier prochain !

    Addendum : Le « tous » en question dans « mariage pour tous » n’ayant pas été vraiment explicité, cela laisse de la marge dans l’interprétation : mariage à 3 (le Brésil et les Pays-Bas ont déjà légalisé une union de ce type) ? À 4 ? Plus si entente ? Avec ses propres enfants, son frère et/ou sa sœur, son père, sa mère (« …ho ho, ce serait le bonheur… ») ? Avec une personne déjà mariée ? Entre votre voisine Alyson et son bichon maltais, Karim et son Pit Bull ? Entre humains et vénusiens (Raël, si tu me lis…)?

    Tout cela donne le tournis et laisse augurer de croustillantes épousailles dans les années à venir. On ne remerciera jamais assez les socialistes, écolos et autres progressistes de tout poil, pour promouvoir de telles avancées sociologiques.

    Le seul truc qui me chiffonne un tantinet, c’est que je ne vois pas bien quelles nouvelles bonnes idées nos esprits éclairés vont pouvoir sortir de leur chapeau recyclé et écolo-responsable. Le cannibalisme pour tous (ben quoi, c’est bio, non ?) ? La coprophilie expliquée aux enfants ? Les sacrifices humains pour calmer les esprits de la Terre ?

    (*) Organophosphorés : substances hautement toxiques qui attaquent le système neurologique

    http://soudarded.hautetfort.com/

  • Le règne des "Mass-médiocres" dans une société d'esclaves :

    "Les peuples sans légende sont destinés à mourir de froid. Ils meurent du froid des ordinateurs. Ils meurent du froid des centrales nucléaires et des laboratoires de la biologie. Ils meurent du grand froid des robots de l'an deux mille. Ils meurent du froid glacial des banques de la géofinance". Voilà la triste prophétie de Patrice de la Tour du Pin, notre civilisation se meurt du bourrage de crâne médiatique du prêt à penser…
    Il suffit de regarder vivre notre société bloquée pour voir peu à peu se profiler derrière les phénomènes et les graves déséquilibres que nous constatons quotidiennement, des causes communes permanentes qui puissent nous conduire à une critique réaliste et féconde du système. Nos vies sont déjà gravement menacées par la nourriture dépourvue du nécessaire vital pour notre santé. Le contrôle de la pensée se fait aussi à d'autres niveaux. Les programmes scolaires orientés et honteusement falsifiés sont idéologiquement enseignés aux jeunes générations en vue de constituer des esclaves au régime en place. La télévision est une arme redoutable aux mains des gouvernants. Le bourrage de crâne fonctionne bien et les médias dirigent la pensée. Les images subliminales sont quelquefois même utilisés pour manipuler l'opinion. Le résultat est simple, on ne remarque rien mais notre subconscient enregistre l'image...
    Les grandes féodalités de l'information et de la publicité, dont les techniques finissent d'ailleurs par se rejoindre, se chargent de former nos opinions et nos intelligences qu'elles plient au plus général, au plus totalitaire des conformismes de l'esprit, qui ait jamais existé. Le monde clos de l'information réussit la synthèse des Féodalités diverses : celle de l'argent français ou étranger qu'il sert, celles des partis de droite ou de gauche, celles des syndicats. Ainsi c'est souvent pour le compte du même financier qu'un grand journal lance une marque de dentifrice, soutient un candidat aux élections, épouse une cause ou prêche une idéologie. Quant à l'Etat, il se contente - dans chaque foyer français et chaque jour - de former nos opinions à son seul avantage. Le Journal de 20h a remplacé la Messe du dimanche. Les valeurs humaines sont anéanties et les médias représentent un spectacle permanent de l’amnésie culturelle … Face à cet ensemble de Féodalités ne faut-il pas craindre pour nos Libertés ?
    L'inquiétude qui se propage n'appelle-t-elle pas un pouvoir arbitre qui serait le garant de l'unité et de l'équité ? Qui veillerait sévèrement à ce que les extraordinaires moyens de diffusion de la pensée qu'offrent les techniques de ce XXIe siècle servent à la culture, à l'enrichissement et non au nivellement, au morne conditionnement des esprits. C'est précisément parce que tous les intérêts français - moraux et matériels - sont légitimes, qu'il s'agit de les fédérer, de les ordonner en vue du seul bien de tous. Ce serait là la tâche d'un gouvernement qui ne dépendrait d'aucun d'eux.

    http://www.actionroyaliste.com

  • Marion Maréchal – Le Pen dénonce la dépénalisation du séjour irrégulier

  • Lourdement handicapée à cause de la pilule : combien de cas non révélés ?

    Toute considération morale mise à part, rappelons que la « pilule » contraceptive (qui joue parfois le terrible rôle d’abortif sans que les femmes le sachent), est désastreuse pour la santé de celles qui la prennent : changements hormonaux avec diverses conséquences, troubles psychiques, cancers, AVC, stérilité à terme… Sans parler du mélange pilule/tabac d’une nocivité extrême. Les conséquences sont aussi néfastes pour les hommes qui consomment à leur insu le contenu des pilules qui se retrouvent dans les eaux usées.

    Les médias ont parlé ces jours-ci du cas d’une jeune fille victime d’un AVC suite à la prise de la pilule, et qui réclame justice :

    « Marion la jolie, Marion la brillante élève de classe préparatoire au lycée Montaigne de Bordeaux, vient de se frotter aux concours des grandes écoles de commerce. Quand, soudain, elle s’effondre, terrassée par un AVC massif. Un oedème se développe dans son cerveau, elle plonge dans un coma dont elle se réveille, trois jours plus tard, hémiplégique et aphasique. [...] La nouvelle Marion est handicapée à 65 %, épileptique, sa main droite ne lui est plus d’aucune utilité (elle était droitière), sa marche et son élocution sont extrêmement laborieuses. »

    La pilule c’est le progrès et la libération de la femme parait-il !

    http://www.contre-info.com/

  • Arnaud de Lassus : le droit et les droits de l’homme

    Voici une conférence d’Arnaud de Lassus, sur le thème du droit et des droits de l’homme, tenue en novembre 2012 :

  • Syrie… de la révolution à la guerre totale

    Le titre de cet article est repris d’une dépêche de l’Agence France Presse datée du 11 décembre 2012. Le même jour le président Obama annonçait sur la chaîne américaine ABC que les États-Unis, après la France, le Royaume-Uni, la Turquie et le Conseil de coopération du Golfe, tous pays ligués pour abattre le régime laïc de Damas, reconnaissaient la nouvelle Coalition syrienne en tant que « représentante légitime des Syriens ». Par une contradiction schizophrénique, le Département d’État inscrivait au même moment les rebelles du Front Al-Nosra sur sa liste noire des organisations terroristes. Ce sont ces mêmes insurgés, fer de lance de la rébellion, que la CIA arme et finance par le truchement du Qatar, de la Turquie et de la Jordanie. Une formation salafiste responsable à quelques heures de là d’un attentat au centre du pays ayant causé la mort de quelque 150 alaouites, communauté hérétique aux yeux des sunnites fanatiques instrumentés par Washington, Londres et Paris.

    Après vingt mois de révolte durement réprimée – le soulèvement d’une fraction, mais non de la totalité de la population syrienne - la rébellion apparaît clairement et définitivement au grand jour pour ce qu’elle est : une armée constituée pour l’essentiel d’islamistes radicaux en guerre totale contre la Syrie. Des combattants dont une majorité sont étrangers au pays où ils portent le fer et le feu ; qui plus est, sont financés, armés et entraînés par les puissances atlantiques sous couvert de la Turquie, de la Jordanie, du Qatar et de l’Arabie saoudite avec la complicité tacite des Frères musulmans au pouvoir en Égypte et en Tunisie. Un état de fait que nul aujourd’hui n’oserait encore nier, ni même y songerait. Pas même la presse psittaciste tant ces bandes terroristes composées de salafistes aguerris sont maintenant omniprésents sur tous les fronts. Groupes et katibas dont les commanditaires s’inquiètent cependant en ce qu’ils les voient progressivement échapper à leur contrôle.

    Le spectre de la guerre chimique.

    Une inquiétude croissante notamment en raison “d’armes chimiques“ présentes en territoire syrien et dont les djihadistes pourraient éventuellement s’emparer pour en faire un usage impolitiquement correct. Notons en outre, à titre de comparaison, que face à l’afflux sur le sol syrien de (dizaines de) milliers ces “brigadistes internationaux“, l’Armée syrienne libre, en principe seule représentante habilitée de l’opposition armée, commence à faire bien pâle figure… et même à s’effacer devant la détermination et l’organisation des islamistes ultra. Il faut dire - puisque la vérité peu à peu s’impose - que seulement quinze cents déserteurs composerait cette ASL dont nos médias nous rebattent les oreilles… sachant que les forces syriennes sont une armée de conscription, l’ASL ne joue donc qu’un rôle marginal sur le terrain, n’ayant d’utilité et d’existence qu’en fonction des besoins de la propagande de guerre… cela même en soulignant a contrario que les officiers transfuges, traîtres à l’État, comptent double en apportant à l’insurrection leur savoir-faire technique et tactique ainsi que leurs capacités d’encadrement.

    À ce sujet, observons que l’emploi systématique du mot “révolution“ relève de l’abus de langage et qu’il faut inverser la présentation des dépêches d’agence… selon lesquelles « le mouvement pacifique et populaire contre le régime de Bachar al-Assad s’est peu à peu transformé en une guerre sanglante, en réaction à la brutalité des forces gouvernementales » [AFP 11 déc 12]. Le mouvement n’a en effet jamais été pacifique : dès le premier jour des tireurs embusqués ont “allumé“ les forces de sécurité pour provoquer l’escalade d’une répression dont le niveau de violence n’a fait qu’accompagner la montée en puissance d’une guerre subversive, terroriste et maintenant de plus en plus ouvertement confessionnelle. Salafisme et takfirisme obligent.

    Malgré les communiqués triomphalistes la guerre perdure

    « La rébellion a fait tache d’huile dans l’est désertique » [ibidem] ! Une sorte d’antiphrase car n’eut-il pas fallu écrire que les rebelles “occupent“ les espaces désertiques de l’est, ce qui du point stratégique est à l’évidence d’un maigre profit ? « Les forces gouvernementales pilonnent villages et quartiers rebelles, indifférentes au sort des civils martyrisés » [ibid]. Généralement les civils fuient les zones de combat et le journaliste oublie ici, désespérément, les individus de tous âges et conditions, déchiquetés aveuglément par les engins infernaux et autres véhicules piégés des “bons“ insurgés. « Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), infatigable vigie du conflit, 42.000 personnes, en majorité des civils » [ibid]. Même la presse la plus conformiste ne se fait plus d’illusion sur ce fameux “OSDH“, tout aussi partial que l’Agence ici mentionnée, en principe tenue par des obligations “de sérieux et de rigueur“ liées à des fonctions de service publique… En quoi, vous demanderez-vous, cette émanation de l’opposition en exil - l’OSDH - est-elle « infatigable » ? Quant aux 42 000 morts il conviendrait de préciser qu’un tiers environ appartient à l’armée nationale regroupant des appelés de toutes obédiences religieuse, ou aux forces de sécurité syriennes. Qu’enfin tous les civils victimes des combats ne sont ni obligatoirement des innocents ni nécessairement des dissidents.

    D’ailleurs, à lire attentivement la dépêche citée, celle-ci confirme nos pires craintes à savoir que la soi-disant rébellion n’est en réalité qu’un mouvement sectaire, djihadiste venu de l’étranger et soutenu par lui… ce qui devrait, en toute logique, conduire la coalition islamo-atlantiste à intervenir tôt ou tard pour brider son Golem destructeur… « Le 10 décembre, des jidahistes d’Al-Nosra et de groupes qui lui sont liés ont pris la totalité de la base de Cheikh Souleimane, dernière place forte de l’armée à l’ouest d’Alep… Les combattants d’Al-Nosra, disciplinés et combatifs, font l’admiration de nombreux Syriens, contrastant avec le rejet qu’inspirent désormais des bataillons de l’ASL jugés “corrompus“. Majoritairement syrien, le Front al-Nosra a attiré les éléments radicaux de la rébellion, dont des jihadistes étrangers. Leur haine des “mécréants“, conjuguée au jusqu’au-boutisme du régime qui instrumentalise les fractures confessionnelles, fait planer sur la Syrie, autrefois riche de ses multiples communautés, le spectre d’une libanisation du conflit. » [ibid].

    La bannière noire flotte sur la marmite du diable

    Peu de remarques à faire sur une citation qui parle d’elle-même : marginalisation de l’ASL dont les médias se gargarisaient, prédominance de troupes djihadistes animés par la “haine des mécréants“, ce qui traduit en langue vulgaire, signifie une volonté bien arrêtée d’éradiquer les Chrétiens, les Druzes et les Alaouites, mais également les Musulmans sunnites dont le zèle religieux ne serait pas pleinement éprouvé. Nous sommes ici en présence d’un takfirisme très analogue à celui pratiqué naguère par les « brutes sanguinaires » du GIA [Groupe islamiste armé] puis du GSPC [Groupe salafiste pour la prédication et le combat] actifs a en Algérie au cours des années Quatre-vingt-dix, avant de muer - janvier 2007 - en Al-Qaïda au Maghreb islamique - AQMI. Des groupes, quelle que soit leur étiquette, qui devraient en principe refaire parler d’eux, l’Algérie devant possiblement prendre la suite de la Syrie dans la chaîne ganglionnaire des abcès de fixation/déstabilisation programmés dans la foulée des “Printemps arabes“.

    Damas tombée, il faudra envoyer ces combattants ingérables tuer et se faire tuer sur d’autres fronts d’intervention occidentalistes… Un orage sec couve au Mali qui ne demande qu’à dévêler les dunes vers la plaine de la Mitidja. Il s’agit de faire d’une pierre deux coups : fixer sur un théâtre d’opération les éléments les plus virulents et, sous couvert de guerre sainte – djihad – les mettre au service d’un vaste dessein toujours d’actualité, celui du projet “Grand Orient“ – Initiative greater Middle East - lancé par GW Bush en février 2003, lequel vise au remodelage géographique et politique - au final vis la normalisation exhaustive - de l’aire arabo-islamique, de l’Atlantique à l’Indus. Une terminologie qui s’est effacée des écrans mais que l’on voit parfaitement à l’œuvre en Syrie, après la Libye et avant l’Iran.

    La Syrie recycle les djihadistes libyens, tchétchènes, somaliens

    Retour au front syrien. « L’étendard des jihadistes, le drapeau noir frappé du sceau du prophète, flotte sur la base cheikh Souleimane… Un grand nombre de combattants sont des étrangers, arabes ou originaires du Caucase » [AFP 9 déc 12], entendez des Tchéchènes, naguère soutenus en sous-mains par la CIA contre la Fédération de Russie. Ils combattent ici en compagnie de Daguestanais et d’asiatiques « s’exprimant en russe ». La dépêche suivante du 10 déc. nous apprend que le chef de la brigade islamiste Al-Nosra auquel revient cette victoire est un Ouzbek ! Décidemment Il faut de tout pour faire une “révolution syrienne“ !

    Pourquoi insister ici sur cet ultime épisode ultime de la prise de cheikh Souleimane « dernière garnison gouvernementale d’importance à l’ouest d’Alep » [ibid] et bien parce que s’y trouve un complexe “scientifique“ pouvant abriter des armes chimiques ? Le 8 déc. le gouvernement syrien dans deux missives adressées conjointement au Conseil de Sécurité et à M. Ban Ki-moon mettait « en garde contre l’utilisation par les groupes terroristes d’armes chimiques contre le peuple syrien, déplorant l’inaction de la Communauté internationale après la prise de contrôle par un groupe terroriste d’une usine privée fabriquant du chlore toxique à l’est d’Alep » [AFP]. Le groupe mentionné était cette fois encore Al-Nosra, omniprésent sur tous les points chauds du champ de bataille. Même topo pour la base la base de cheikh Souleimane où les salafistes se sont bien gardé de bombarder le « centre de recherche », non pour épargner la vie des 140 soldats loyalistes qui s’y trouvaient retranchés, mais dans la crainte d’atteindre un magasin d’armes chimiques. Des djihadistes bien informés, disciplinés, organisés et dociles.

    Des armes de destruction massives parfaitement opportunes.

    Simultanément le Département d’État américain laissait filtrer l’information selon laquelle l’armée syrienne aurait armé au gaz sarin 1 des bombes destinées à être larguées depuis les airs ! Dans tous les cas de figure ces armes - réelles sans aucun doute, puisque Damas n’a pas nié leur existence, jurant de ne point s’en servir contre sa propre population - seront le prétexte idoine pour une intervention directe. Que ce soit pour empêcher qu’elles ne tombent entre les mains des salafistes, parce que l’armée bassiste aurait la velléité d’y recourir ou parce que Tel-Aviv l’exigera…

    L’affaire vient de loin. Le procès de la Syrie à ce motif commence avec la destruction de l’Irak baasiste en 2003. Dès cette époque et jusqu’à l’été dernier, les armes chimiques et bactériologiques ( !) syriennes sont associées dans le cadre d’un même hideux tableau, celui d’un État voyou promoteur du terrorisme anti-démocraties. Une rhétorique équivalente à celle qui a permis de conditionner les opinions publiques occidentales pour leur faire accepter - et même souhaiter - l’intervention manu militari en Mésopotamie 2.

    Le 23 août dernier MM. Obama, Cameron et Hollande s’acoquinent dans ce but au sein d’un “ Front Commun“ afin de coordonner leurs actions « en cas d’utilisation ou la menace d’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien  ». Le 27 août, le président Hollande précisait que «  l’emploi d’armes chimiques par le régime syrien serait une cause légitime d’intervention directe de la communauté internationale ». Le 31 août, M. Fabius se déclare à nouveau prêt à une « réponse immédiate et fulgurante », le ministre rappelant que “l’utilisation d’armes bactériologiques et chimiques par Damas constituerait une ligne rouge [à ne pas franchir] et entraînerait une réaction internationale ». Quant au prédécesseur de M. Fabius au Quai, M. Juppé, celui-ci n’est jamais en reste, envisageant pour sa part une intervention sans feu vert préalable des Nations Unies [NouvObs 2 sept 12]. On ne saurait mieux dire. Saluons au passage la belle unanimité réunissant majorité et opposition unie dans et par de belles perspectives d’idylle belliciste.

    In fine

    Par le biais de deux lettres identiques - déjà mentionnées - adressées au président du Conseil de sécurité et au Secrétaire général des Nations Unies, le ministère syrien des Affaires Étrangères signalait que le journal turc Yurt avait récemment publié des informations relatives à la fabrication d’armes chimiques près de la ville méridionale de Gaziantep, par des militants d’al-Qaïda, lesquels entendraient les utiliser contre des civils syriens ! À ce propos des séquences de vidéos diffusées sur la Toile donneraient à voir les moyens d’acquérir en Turquie des substances entrant dans la composition de gaz de combat et leurs méthodes de production. Si c’est effectivement le cas, attendons la suite des événements. Celle-ci ne devrait pas trop tarder.

    camus  http://www.agoravox.fr

    Notes

    (1) Gaz volatile et corrosif, le sarin est un composé hautement instable d’acide chlorhydrique, d’isopropanol, de fluorure d’hydrogène, de trichlorure de phosphore et du difluor. Dans les années soixante l’armée américaine a mis au point un projectile divisé en deux parties chacune contenant l’un des composant de ce gaz hautement létal. L’une accueillait du difluor, la seconde un composé d’isopropanol assorti d’un catalyseur chimique appelé isopropylamine. L’envoi du projectile de type obus entrainait la rupture de la membrane de séparation entre les deux substances chimiques qui se mélangeaient ensuite au cours de sa trajectoire. Le M 687 armé de gaz sarin a été testé avec succès en 1969.

    (2) En mars 2003, le Secrétaire américain à la Défense, M. Donald Rumsfeld, accuse la Syrie et l’Iran de fournir des aides à l’armée irakienne. Puis la responsable du Conseil national de sécurité, Mme Condoleezza Rice, renouvelle ces accusations et ces avertissements, mais, cette fois, en les adressant seulement à la Syrie. Le 3 mai, le secrétaire d’État Colin Powell venait en personne à Damas exposer les griefs américains et tancer d’importance les autorités politiques syriennes. À cette époque l’analyse des dirigeants syriens est déjà très négative et n’exclut pas une future confrontation avec les États-Unis, rappelant qu’après le 11 Septembre Washington avait maintenu - contre toute évidence - la Syrie sur la liste des États complices d’activités terroristes. Le 22 juillet 2003, le New York Times, titrait sur le développement effectif d’armes chimiques et biologiques par Damas. M. John Bolton responsable au Département d’État des questions de désarmement – c’est lui qui en 2002 fait passer à la trappe le protocole de vérification de la Convention sur les armes biologiques, un comble ! - présente un rapport dans lequel il accuse la Syrie de ne pas donner les bonnes réponses, constituant ainsi une source latente d’aide au terrorisme international, une menace réelle pour l’indépendance du Liban et un danger potentiel pour la région en poursuivant ses programmes d’armes de destruction massive. En conséquence, le 11 novembre 2003 le Congrès vote le “Syria Accountability Act“ autorisant le président des États-Unis à promulguer toutes sanctions nécessaires à l’encontre de la Syrie.

  • Le système économique mondial et le trafic de drogue

    Il s’appelle Antonio Maria Costa, et il a déclaré récemment, sur France Culture, que l’argent de la Mafia avait permis le sauvetage de plusieurs banques. Etrangement, cette information ne fait pas la une.

     

    Antonio Maria Costa est directeur de l’UNODOC (office des Nations unies contre la drogue et le crime).

     

    Interviewé par le journaliste Gregor Seither il affirme que : « certains crédits interbancaires ont été récemment financés par de l’argent provenant du trafic de drogue et d’autres activités illégales ».

     

     Costa estime les revenus mondiaux du commerce de la drogue à environ 400 milliards d’euros annuels, et ajoute-t-il « selon nos recherches, la majorité de cet argent a été absorbé dans le système économique légal et a servi de pilier fondamental contre la crise ».  Et plus loin : « les prêts interbancaires ont été financés par les revenus de la vente de la drogue et autres activités illégales. Il y a clairement des signes qui montrent que certaines banques ont été sauvées par cet argent ». 

     

    L’ONU estime que le blanchiment, toutes origines confondues, représente 1000 milliards de dollars par an (source : Thierry Francq et Alain Damais, problèmes économiques, n° 2674, 19 juillet 2000, p2). 

    L’Espagne, porte d’entrée de la cocaïne colombienne en saisit en moyenne 39 tonnes par an, mais combien de tonnes passent entre les mailles du filet ? 

     

      Au Maroc, depuis le début des années 90, les sources officielles évaluent à 2 milliards de dollars l’apport du trafic de haschich au PIB marocain, et c’est la première ressource financière du pays.  Et d'après Antonio Maria Costa, « les caractéristiques nuisibles du cannabis ne sont pas différentes de celles d'autres drogues naturelles comme la cocaïne ou l'héroïne. » Certains scientifiques ont même démontré que le cannabis pourrait causé de gros déficits génétiques chez l’enfant d’un fumeur régulier (insuffisance cardiaque, malformations, maladie génétique). 

     

     

    L’hebdomadaire « Austrian Weekly Profil » affirme que l’argent de la mafia italienne aurait été blanchi entre 2005 et 2007 à travers 14 comptes domiciliés dans des établissements autrichiens.

     

    Roberto Saviano, un journaliste italien de 31 ans ne dit pas autre chose dans son livre « Gomorra », (chez Gallimard / octobre 2008) vendu à 2 millions d’exemplaires et la mafia l’a condamné à mort pour cela. Il affirme que les activités de la mafia ont un rapport avec les grandes sociétés européennes et que s’en prendre aux mafias c’est agresser l’économie toute entière. Pour lui, c’est la forme ultime du libéralisme dans une économie mondialisée. Un film, grand prix du festival de Cannes, a été tiré de son livre en 2008. Il est depuis sous protection policière.

     

     

    Comme l’affirme Gregor Seither " dans un marché capitaliste où seul compte la valeur monétaire, l’argent de la drogue, du trafic humain et de la misère est un investissement comme un autre".

     

    Mais pour lutter contre le blanchiment de l’argent de la drogue, il faut lever le secret bancaire. Là encore, s’attaquer aux banques privées c’est s’en prendre aux services secrets du monde entier, à toutes les mafias, aux familles et aux hommes dès plus influents.

     

    Comme l’écrit le CAAT (conseil aide et action contre la toxicomanie) « la lutte contre la drogue n’est efficace que si l’on neutralise les moyens qui permettent aux trafiquants de dissimuler l’origine des fonds dont ils sont titulaires (…) on a constaté que les trafiquants utilisent largement le système bancaire et financier à cette fin, le secret bancaire interdisant aux établissements de crédit de divulguer des informations concernant leur clientèle ». Les banques privées reçoivent de l’argent d’on ne sait où, ensuite l’argent est réinjectée dans le marché mondial en toute légalité. Les banques privées sont comme un appel au meurtre, au braquage, au trafic illégal en tout genre.

     

    Pourtant des lois existent qui permettraient aux banques d’agir, mais elles ne sont pas appliquées.

     

    On peut donc s’interroger légitimement sur la continuation du secret bancaire ?

     

    Réponse : Catherine Austin Fitts, directrice du Dillon Read, banque d’investissement à Wall Street.

     

    Elle dévoila en 2007 lors d’un congrès que 500 à 1000 milliards de dollars d’argent en provenance du trafic de drogue servait à financer la croissance. 

     

     Elle affirmait « sans ces centaines de milliards qui gonflent artificiellement l’économie américaine, les USA subiraient une crise plus dure que celle de 1929 ».   

     

    Un système économique tellement humain.

     

     

    Oui, le système économique mondial montre ici son côté tragique et grotesque. Mais n’est-il pas le reflet des êtres humains ? Ces derniers critiquent le système mais qui est l’origine du problème ? Qui est le problème, le dealer ou le drogué ?

     

    On peut même étendre le débat, puisque un joint plein de cannabis et une cigarette pleine de produits chimiques ont comme dénominateur commun le tabac. Et le tabac est une addiction ; ceux qui le consomment ne peuvent s’en passer et l’interdire ne fera que pousser ses adeptes dans les bras des trafiquants. Le choix est donc entre le buraliste et le dealer. Cette drogue apparaît comme une nouvelle secte, et comme tout mouvement sectaire elle a ses fanatiques et ses victimes qui sont légions.

     

    Cet argument renvoie à une question beaucoup plus vaste : la loi peut elle interdire une addiction ?

     

    La réponse est évidente quand il s’agit d’une addiction au meurtre, au viol ou vol ; et la loi fait en principe dans ce cas la différence entre ceux qui sont responsables de leurs actes et ceux qui ne le sont pas. Elle l’est moins dans les cas où on peut soutenir qu’on ne nuit qu’à soit par ses actes. Et on peut soutenir, à mon avis à tort, que c’est le cas du tabac ( il faut pour cela négliger l’impact de la consommation de tabac sur le cout de la santé, le tabagisme passif et l’effet d’imitation qui pousse chaque génération à emboiter le pas de la précédente).

     

    Pour ces actes d’automutilation, sous toutes leurs formes, le principe doit être simple : une société démocratique doit éloigner ses membres de ce qui peut leur nuire. Et pour cela, elle doit d’abord comprendre ce qui les amène à agir ainsi. Elle doit ensuite éduquer, inciter, puis interdire. Mais si l’interdiction n’est pas une perspective, au moins à moyen terme, la société est complice et l’éducation ne sert à rien. Pour le tabac, bien des choses restent à faire : enseigner intelligemment aux enfants que le tabac tue. Faire monter le prix du tabac à un niveau bien plus élevé. Rendre quasi invisible le nom des marques et uniformiser les emballages. Rendre les paquets les plus repoussants possibles (comme cela vient de commencer). Et annoncer que, au plus tard dans 15 ans, quoi qu’il arrive, la production, l’importation, et la consommation de tabac seront interdites. En tout cas, cela reste une hypothèse envisageable.

     

    Il n’y a rien de pire qu’une loi inapplicable ; elle discrédite l’Etat de droit dans son ensemble. Avant de voter une loi, il faut donc créer les conditions de son acceptabilité sociale et se donner les moyens de la faire respecter. En particulier, à propos de toutes les addictions, il ne servira à rien de réduire l’offre si la demande se maintient ; aussi, avant de légiférer à leur propos, il faut comprendre leur raison d’être. Et c’est sans doute parce que nos sociétés ne savent pas, n’osent pas affronter cette question, parce qu’elles n’osent pas s’avouer à elles-mêmes que notre modèle de développement provoque des manques, qu’elles ont tant de mal à interdire ce qui les comblent. 

     

    Le tabac est consommé chaque jour par 1,3 milliards de personnes dans le monde et qui fait chaque année 5 millions de morts, soit plus que le sida et le paludisme réunis. La consommation de ce produit entraine d’immenses dépenses de santé et réduit partout la productivité des entreprises qui doivent laisser à leurs employés des pauses pour s’empoisonner en toute légalité. Et pourtant, on le laisse produire et vendre partout dans le monde. Et presque partout, faire de la publicité.

     

     5500 milliards de cigarettes sont fumées chaque année. Une personne en meurt toutes les six secondes. Il a tué 100 millions de personnes au 20ème siècle, soit le double de la deuxième guerre mondiale. A ce rythme, selon l’OMS, il en tuera 1 milliard au 21ème siècle

     

     Mais on ne l’interdit pas. Pourquoi ? Parce qu’il rapporte beaucoup d’argent aux Etats et régule la démographie de manière scandaleuse. 

     

     Toutefois, WikiStrike encourage chaque lecteur à trouver sa propre vérité. La chose la plus importante est de vivre dans l’amour et la sagesse. Et puis, toutes ces drogues peuvent êtres utiles si on les instrumentalisait savamment à des fins thérapeutiques (pour les malades), philosophiques (avant un débat), ou chamaniques (pour développer des capacités du cerveau encore insoupçonnées).

     

     

    Mais ceci est une autre histoire. 

    Joseph Kirchner pour WikiStrike

     

     

    (source : agoravox, Jacques Attali)