D’ailleurs, la chancelière allemande a déjà fait savoir qu’un nouveau sommet en janvier 2013 était envisageable.
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D’ailleurs, la chancelière allemande a déjà fait savoir qu’un nouveau sommet en janvier 2013 était envisageable.
Dans un ouvrage prophétique paru en 1991, La Peste verte, Gérard Bramoullé dénonçait la dérive idéologique de l’écologie. Mais il était malheureusement en dessous de la vérité. Car, devenue une religion, l’écologie se situe désormais au delà de l’idéologie. MG.
Comme religion de l’oligarchie, au même titre que la religion antiraciste, l’écologie se place dans le registre de la révélation, du dogme et des anathèmes contre ceux qui ne partagent pas la foi nouvelle : elle est devenue inaccessible à la raison et en particulier à la raison scientifique.
La foi écologique consiste à croire que la nature se porterait mieux en l’absence de l’homme occidental, responsable notamment du réchauffement climatique qui résulterait des émissions de CO2. On ne reviendra pas sur le fait que ce diagnostic du réchauffement climatique n’est nullement avéré. Par définition la révélation se situe au-delà de la vulgaire preuve scientifique. Intéressons-nous seulement aux effets concrets du dogme vert.
Le néant vert
Quel est le bilan réel des politiques conduites depuis la fin du siècle dernier au nom de cette religion ? Tout simplement nul ou catastrophique pour les Européens.
Pensons à tous ces « Grenelle » ou conférences internationales censés nous prémunir contre les périls climatiques en faisant diminuer notre empreinte carbone, qui joue le rôle de premier Satan dans cette nouvelle religion. Mais ses adeptes oublient de nous dire que les efforts que cela implique pour nous se trouvent immédiatement annulés par le développement économique de tous les pays émergents et notamment de la Chine. Par conséquent tout ce que l’on nous demande de faire pour diminuer nos émissions de CO2 ne sert absolument à rien par rapport au but affiché.
L’enfer vert
Cela rend-il au moins notre vie plus agréable ou plus facile en Europe ?
On peut en douter car, au concret, le prêche écolo débouche avant tout sur deux choses : une avalanche de réglementations et de normes qui ne font que compliquer l’existence et renchérir le coût des produits et des services, d’une part ; une augmentation continue des prélèvements publics, d’autre part.
Ces deux fléaux se conjuguent pour réduire la liberté d’initiative des Européens et leur capacité à affronter un monde de plus en plus concurrentiel. Car les adeptes de la nouvelle religion ne se bornent pas, hélas, à proférer des idées bizarres dans des colloques : ils veulent surtout faire le bien de la planète malgré nous.
Le tableau noir des Verts
La liste ne cesse de s’allonger, en effet, des méfaits déjà imputables à la nouvelle religion verte en Europe :
Une idéologie au service de l’oligarchie
Comme toujours en matière de croyances, celles-ci reflètent certains intérêts bien précis.
La rhétorique écolo sert ainsi à merveille l’oligarchie pour justifier tout à la fois un renforcement du contrôle social de la population et une relance artificielle de la consommation.
Dans certains pays européens le tri des déchets ménagers, de même que l’utilisation de voitures aux heures de pointe, fait déjà l’objet d’un contrôle répressif des personnes. Et il suffit de penser à la phrase inoubliable de J. Chirac lors du sommet de Johannesburg en 2002 pour qui nous nous rendrions coupables d’un crime contre l’humanité future, pour comprendre tout ce que recèle en puissance cette sympathique philosophie de la culpabilisation de l’action humaine.
Le mot écologie, capable d’annihiler tout sens commun chez le récepteur, est devenu un argument publicitaire de première importance. L’argument « vert » (dans l’industrie), « bio » (dans l’alimentaire) ou « durable » (dans les services) a eu une fonction capitalistique bien précise : relancer la commercialisation de nouveaux produits. Le système marchand doit impérativement stimuler en permanence le consommateur, en effet. La religion verte y pourvoit.
Ainsi le consommateur sera tout content d’acquérir une voiture « hybride » dont le coût d’acquisition est en réalité très supérieur à un produit normal et ne sera que très exceptionnellement amorti par l’heureux propriétaire. Bien entendu le discours sur les énergies « propres » convient à merveille aux vendeurs de matériel idoine qui se trouvent par un heureux hasard financer aussi les ONG écolo.
La justification verte a permis de transférer au surplus sur le consommateur final des charges auparavant supportées par l’entreprise. C’est donc double bénéfice ! Le consommateur peut ainsi acheter des yaourts, des œufs ou des légumes « bio » plus chers, mais il aura le plaisir en plus de ne pas recevoir d’emballage : s’il veut un sac on lui demandera de le payer. Mais heureusement, au nom d’une noble cause : sauver la planète ! Les publicitaires doivent bien rire.
La religion du déclin européen
Plus fondamentalement, la religion verte s’analyse comme un des nombreux symptômes de la décadence européenne : cette religion traduit la peur de l’avenir des vieux Européens, au sein du grand hôpital qu’est devenu l’Occident.
Elle ne présente les évolutions de notre environnement que sous un jour apocalyptique, alors que celles-ci peuvent constituer, au contraire, de nouvelles opportunités humaines.
Elle sous estime totalement la capacité de l’homme européen à surmonter, grâce à la science et à la technique, qui sont une création de son génie propre, les défis environnementaux.
La religion verte réussit aussi la performance de promouvoir le paradigme de la décroissance en Europe, alors que notre continent est le seul à souffrir du chômage structurel et de la désindustrialisation ! Elle condamne enfin l’agriculture moderne dont les rendements permettent seuls de nourrir une population croissante.
A entendre les zélotes verts, notre avenir européen passerait par le vélo, les éoliennes et le chauffage au bois. Un avenir de réserve folklorique.
Les Chinois et les Indiens, eux, misent sur l’atome, l’informatique, la génétique et la recherche spatiale.
Merci les Verts !
Michel Geoffroy http://www.polemia.com
16/11/2012
- Natacha Polony (Europe 1) : « L’UMP, le parti de la honte » (vidéo)
- Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro : « Quelle honte ! »
- Selon Jean-Louis Borloo, l’UDI aurait engrangé 1280 adhésions cette nuit
« Chez nous c’est assez simple. Le président est élu à l’unanimité et pas de manière coréenne ».
- En pleine crise de l’UMP, Sarkozy est entendu par un juge et risque la mise en examen :
L’ancien président de la république sera entendu dans la journée par la justice à Bordeaux dans l’affaire Bettencourt en tant que simple témoin assisté pour le moment. [...]
Selon une source policière qui s’est confiée à une agence de presse, l’ancien président de la république pourrait voir son audition se poursuivre jusqu’à vendredi. Une mise en examen est possible dans les heures ou les jours à venir. L’affaire avait été transféré à Bordeaux depuis plusieurs mois à cause des soupçons de fraudes et d’irrégularité dans la gestion du dossier à Nanterre.
- Selon Le Canard Enchaîné, Nicolas Sarkozy s’est réjoui de l’absence d’un grand vainqueur à la présidence de l’UMP
«Qui a gagné? Je n’en sais fichtre rien. Mais ces abrutis (Copé et Fillon) sont capables de mettre le parti en l’air (….) S’ils font trop les cons, je vais finir par m’en mêler.
Je suis loin d’avoir pris une décision quant à mon avenir politique. Mais je ne suis pas dupe. Copé ne va avoir qu’une idée en tête: m’empêcher de revenir sur le devant de la scène.»
Nicolas Sarkozy, 20 Minutes
- L’UMP menacée de faillite en cas de départ des fillonistes ?
Concrètement, selon notre décompte, près de 150 parlementaires ont soutenu la campagne de François Fillon. S’ils décidaient tous de se rattacher à un autre groupe parlementaire d’ici à la fin de l’année, l’UMP de Jean-François Copé perdrait l’équivalent de 6,3 millions d’euros par an (subventions). Hufftington Post
- Invité au JT de TF1, François Fillon a indiqué qu’il comptait renoncer à la présidence de l’UMP : « Je renonce à la présidence de l’UMP. Il y a une fracture politique et morale. Ce que je demande c’est qu’Alain Juppé constitue une équipe et nous propose une sortie de crise pour qu’on puisse régler cette question de façon collégiale », a-t-il réclamé.
L’ex-premier ministre a également indiqué qu’il n’allait pas déposer de recours devant la commission interne à l’UMP. « Je n’ai pas confiance. Il n’y a jamais eu la direction de l’UMP une véritable instance indépendante. Si je dois déposer un recours, ce sera devant la justice. Si personne n’écoute ce qu’on demande, alors oui je déposerai un recours devant la justice. J’irai jusqu’au bout. » Le Figaro
- Estrosi : «Copé ne peut pas exclure l’outre-mer»
- Fillon menacerait de faire scission avec 134 parlementaires si Juppé n’était pas mis à la tête de l’UMP provisoirement (BFMTV).
Communiqué de Bruno Gollnisch
Député au Parlement européen
13 novembre 2012
A titre personnel, je tiens à apporter publiquement mon entier soutien à toute manifestation tendant à la défense du Mariage et de la Famille, contre les projets de lois gouvernementaux qui veulent les dénaturer, alors que la gravité de la situation économique et sociale devrait imposer d’autres urgences !
J’appuie donc toute manifestation pacifique, qu’elle soit d’inspiration chrétienne, venant d’autres confessions, ou laïque, que les organisateurs et participants en soient croyants ou agnostiques, politiquement engagés ou non, élus ou citoyens.
Ceci vaut notamment pour les manifestations organisées ces 17 et 18 novembre, dont j’espère de tout cœur qu’elles précèderont un grand mouvement unitaire.
Je dénonce l’action opiniâtre et mensongère de lobbies qui, après avoir obtenu le PACS en nous disant qu’il suffirait à résoudre les problèmes des homosexuels, vont plus loin dans l’imposition de novations sociétales inquiétantes, telles que le prétendu « droit à l’enfant ».
L’enfant n’est pas objet de droits, il en est le sujet. L’enfant abandonné ou orphelin a droit à un père et une mère, dont l’amour remplace celui dont il a été privé. Lui refuser cette double et fondamentale référence pour la satisfaction de personnes dont le mode de vie, librement choisi, exclut la procréation, serait en quelque sorte lui imposer une double peine. Ce serait une grave dérive de notre civilisation.
Il y a quelques années, des accros facétieux de la politique ont inventé l’acronyme UMPS qui, depuis, s’est largement répandu dans le grand public. Il faut bien reconnaître que cette trouvaille est assez réaliste. En cette période où les deux idéologies principales – tout au moins ce qui en reste – s’opposent pour se maintenir au pouvoir ou pour le reconquérir, et où chacune pour survivre n’hésite pas à sortir de son sentier pour emprunter celui de l’opposant, il est permis de s’interroger sur la politique commune menée aujourd’hui par l’une et l’autre. Louis Tode, jeune correspondant qui a déjà signé à Polémia plusieurs contributions, décrit les particularités qui leur seraient propres mais qui finalement les rapprochent.
Polémia
Il est courant de parler d’ « UMPS », soulignant par là la collusion économique et idéologique entre les deux plus gros partis politiques français : même philosophie, pro-immigration, pro-Union européenne, etc. Cette appellation en réjouit certains, et en agace d’autres, qui aiment croire en une vraie droite, qu’elle soit « forte », « populaire » ou encore « décomplexée ». Si objectivement cette collusion existe, cette notion d’UMPS reste abstraite, et les membres et cadres de l’UMP trouveront toujours des arguments pour prouver qu’eux sont de droite, quand leurs adversaires sont de gauche. Il convient par conséquent d’étudier en quoi concrètement l’UMP n’est pas de droite et opère réellement une symbiose avec le PS :
1/- Durant ses 10 ans de gestion du pays, l’UMP a accueilli entre 200 000 et 300 000 immigrés, sans compter les clandestins et, malgré tout le cirque fait, en a renvoyé moins que Lionel Jospin. L’immigration choisie n’a donc pas existé, et gauche et droite sont d’accord pour l’immigration de masse ;
2/- L’UMP n’a pas empêché, malgré là encore les grandes déclarations, à l’Islam de se développer, et n’a pas empêché les subventions publiques aux mosquées ;
3/- Nicolas Sarkozy a maintes fois eu l’occasion de dire qu’il était favorable au mariage homosexuel (l’association Gaylib faisant partie de l’UMP), au droit de vote des étrangers (tout comme une bonne partie de la droite, notamment de la droite forte), et a fait un grand discours pour le métissage (Polytechnique) ;
4/- La priorité nationale pour l’université, le logement et l’emploi n’a pas été appliquée ;
5/- La ratification du référendum sur l’UE, contre l’avis de la population, a été votée en grande pompe par l’UMP comme par le PS ;
6/- De même, ces deux partis sont d’accord lorsqu’il s’agit de défendre les droits des immigrés clandestins –qui par définition n’en ont pas– de manifester ou de les loger au détriment des Français ;
7/- Nicolas Sarkozy comme François Hollande sont atlantistes ; ils ont intégrés l’OTAN, privant à la France de son rôle de chef des non-alignés cher au général De Gaulle ;
8/- En 10 ans, le pouvoir a tué l’éducation nationale : plus d’histoire de France, destruction de l’apprentissage du Français, perte de l’autorité à l’école, pas d’aide à l’enseignement libre ;
9/- L’UMP n’a jamais remis en question les mesures absurdes votées sous la gauche alors que toute l’Europe les avait pour certaines abandonnées (ou refusées) : ISF, 35 heures, fiscalité et taxes (plusieurs dizaines créées par N. Sarkozy) excessives, décentralisation, etc ;
10/- L’UMP s’est pliée clairement au politiquement correct de la gauche (sur l’Islam en empêchant une conférence d’Alexandre del Vall dans leurs locaux, en excluant Christian Vanneste, défendant avec Copé les religions comme étant paix et amour, en adoptant les thèses officielles sur la deuxième guerre mondiale, sur le multiculturalisme, etc.), étant par-là loin des phrases chocs de De Gaulle sur les juifs, les Arabes ou les Blancs ;
11/- Elle a grassement subventionné SOS Racisme, la LICRA, le MRAP, Act Up, le CRIF, donnant par là un pouvoir démentiel à ces commissaires politiques tout en s’en plaignant par la suite (JF Copé) ;
12/- L’UMP n’a jamais lutté contre ce qui gangrenait le pays :
13/- Le pouvoir UMP a généreusement donné des dizaines de millions au PS, MODEM, Verts et PCF, et n’a laissé que des miettes au FN ; de même, il a engagé l’ouverture à gauche et instauré des scrutins non favorables au Front national ;
14/- Cette collusion de tous les partis s’est notamment vue en 2002 lors de la présidentielle et en 2008 à Hénin Beaumont (tous contre le FN) ;
15/- Dans les conseils régionaux, il est clair que l’UMP se plie devant les majorités socialistes et ne soutient pas les groupes Front national : l’UMP n’a d’ailleurs jamais parlé des scandales, dans certains bastions de gauche, qui ébranlaient le PS local (exemple du Nord Pas de Calais) ;
16/- Il y a quelques années, le club de JF Copé rencontrait celui de Manuel Valls, sans que cela fasse sensation ; de même, JL Mélenchon a avoué avoir déjeuné avec messieurs Buisson et Dassault, et Christian Estrosi a déclaré avoir des choses en commun avec JL Mélenchon ; en revanche, quand des UMP parlent de discuter avec le FN, ils sont exclus ; de la même manière, dans les années 80 les présidents de région s’étant fait élire avec les voix du FN ont été exclus ; ce ne fut pas le cas de Chirac quand il s’est fait élire avec les voix du PS en 2002 : 2 poids, 2 mesures;
17/- L’UMP a passé des accords avec le Parti communiste chinois (et non avec la Chine) ;
18/- Enfin, faut-il rappeler que notre fausse droite est celle qui a voté la loi Pleven, la loi Gayssot, la loi Veil, qui a organisé l’immigration de masse, a empêché la France d’emprunter à sa propre banque (loi de 1973), etc.
Cette soumission à la gauche a pour cause un manque de courage et de volonté politique. L’UMP fait partie d’un système qui gangrène notre pays (voir les livres de Philippe Nemo) et qui est très loin des valeurs qu’elle prétend défendre : liberté, nation, morale, travail, excellence, sécurité, identité, défense de la famille, etc.
Dans l’état actuel des choses, la question de l’union des droites peut-elle encore se poser ? Cela paraît difficile : la droite, depuis des années, ne fait que jouer à être de droite, mais une fois au pouvoir que fait-elle ? Une politique de gauche !
L’UMP ne se droitise nullement. Il s’agit tout juste de petits jeux de mots lancés de temps à autres pour des raisons de pure communication – du « bruit et l’odeur » au « pain au chocolat » en passant par le « karcher » : rien de nouveau – et destinés à fixer les adhérents et électeurs qui, eux, sont de droite. Ainsi, l’union des droites n’est pas un fantasme, mais elle ne peut pas se faire avec l’élite actuelle qui a trahi.
Louis Tode 30/10/2012 Correspondance Polémia – 6/11/2012
Après les accords d'Evian (1962), la gauche s'est politiquement arrogée l'idée anticoloniale. Depuis, elle ne perd aucune occasion de brandir celle-ci contre une droite parfois suspectée de n'avoir pas tout à fait rompu, dans sa mentalité, avec une tradition colonialiste qui lui serait propre. Curieux mythe que cette prétendue tradition ! Revenons donc aux premières décennies de la IIIe République, au moment même où s'élabore une doctrine cohérente de l'impérialisme français. On y voit surgir, en contrepoint, un anticolonialisme en partie conservateur.
Après la défaite de 1870, l'expansion coloniale apparaît comme un moyen salutaire pour compenser le traumatisme. Il faut retrouver la voie de la grandeur nationale en tendant les énergies vers l'Outre-mer. Restaurer la puissance française, faire rayonner la civilisation et ouvrir de nouveaux marchés sous le soleil des tropiques, tels sont les mots d'ordre de ceux que l'on appelle alors les «colonistes». Avant même que Jules Ferry, dans les années 1880-1885, ne lance concrètement les expéditions de Tunisie, de Madagascar, de l'Annam et du Tonkin. Cet élan en faveur de « la plus grande France », dépassant les clivages politiques, recrute ainsi largement chez les républicains, mais aussi chez les orléanistes ou les légitimistes.
En face, le courant anticolonial puise lui aussi ses partisans au sein de plusieurs familles politiques. Le radical Clemenceau est alors le parlementaire qui s'oppose le plus fermement aux arguments de Ferry. A droite, à rebours du néo-mercantilisme de ce dernier, les tenants d'une stricte orthodoxie libérale dénoncent l'imposture de l'enrichissement promis par l'exploitation des rivages lointains. La conquête coûte cher. Plus encore, l'administration et l'aménagement des nouveaux territoires. Cette dilapidation des capitaux fera alors défaut pour le développement de la métropole. Une fiscalité plus lourde et ses retombées sur le prix des produits français en seront par ailleurs les fruits économiquement aberrants.
Mais c'est le sentiment de la Revanche qui fait naître la plus vive opposition. Le réquisitoire est ici géopolitique. L'Allemagne a tout intérêt à nous «pousser aux colonies» et à nous isoler diplomatiquement de l'Angleterre, explique le patriote Déroulède. Et le même de reprocher ainsi aux coloniaux la double inconséquence d'une diversion et d'une dispersion des forces. De fait, le rêve colonial revient à « prodiguer l'or et le sang de la nation française ». Le député bonapartiste Raoul-Duval, faisant chorus avec le sénateur orléaniste de Broglie, s'irrite quant à lui de cette fuite démographique : « le premier article d'exportation est l'article humain », affirme-t-il. Plus tard, Mourras blâmera à son tour ce choix colonial fatidique des républicains de 1880, au détriment de la lutte contre l'hégémonie germanique en Europe. Enfin, notons-le bien, le jeune De Gaulle d'avant 1914 partagera également cette optique proprement continentale contre l'aventure impériale.
Philippe Gallion LECHOCDUMOIS septembre 2010
Alexandre Latsa http://www.voxnr.com
source : La Voix de la Russie :: lien
S’agit-il là aussi, pour reprendre la formule de François Fillon décrivant la courte victoire de son rival Jean-François Copé dans la course à la présidence de l’UMP, remise en cause aujourd’hui nous y reviendrons, d’une « fracture morale et politique » ? Les commentaires assassins se multiplient à gauche pour dénoncer les propos, tenus mardi par François Hollande, sur « la liberté de conscience » des maires. Hier, le Président de la république, intervenant lors du congrès des maires de France, a accordé à ces derniers le droit de ne pas célébrer les mariages homosexuels, et de refiler cette mauvaise corvée à un autre élu municipal. Cela ne change rien sur le fond et . Mais cela prouve cependant que la mobilisation des Français dans la rue, entraînés par les minorités actives dont la gauche connaît historiquement le rôle politique souvent décisif, a été entendue et inquiète l’Elysée…
Clémentine Autain, « ancienne élue d’extrême gauche revenue au militantisme » rappelle le JDD, « a regretté une reculade et une concession faite à la droite. C’est surtout l’introduction dans la loi d’une idée complètement folle qui est de dire qu’un élu pourrait ne pas respecter le droit français… ». Un « irrespect » dont avait fait preuve l’écolo-gauchiste Noël Mamère, « le premier maire à avoir marié – illégalement – deux homosexuels » mais qui a fustigé dans Libération, « la mollesse politique de François Hollande. (Ses) propos signent la victoire idéologique de la droite » croit il également savoir.
Même son de cloche d’associations homosexualistes comme Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et transexuel) dont le porte-parole Nicolas Gougain, « ne comprend pas comment on pourrait justifier qu’une loi ne s’applique pas de la même manière partout sur le territoire de la République ». Pas en reste, Ronan Rosec, de SOS Homophobie, a feint de s’inquiéter sur I-telé du « danger d’élargir cette liberté de conscience à la religion, la couleur de peau, etc. »
Devant la levée de boucliers de ses amis, M Hollande a précisé cet après-midi que «La loi doit s’appliquer partout, dans toutes les communes» et a reçu une délégation de l’Inter-LGBT à l’Elysée…
Les plus extrémistes ne désarment pas et veulent encore aller plus loin, « puisqu’un un groupe de députés socialistes, emmenées par Patrick Bloche, va publier une tribune pour que la Procréation médicale assistée (PMA ou AMP) soit intégrée au projet de loi du mariage pour tous. »
Pourtant, et Le Bulletin d’André Noël le rapporte très justement, « le fait qu’une majorité de Français soit encore favorable au « mariage pour tous » selon les sondages – mais pour combien de temps encore ? – ne rassure que très peu les socialistes. Car ceux qui sont pour ne le sont que par indifférence, sans y avoir réfléchi ; ils figurent dans le registre « après tout pourquoi pas ?».
« Ils ne sont pas portés par une conviction intime et, par conséquent, ne sauraient être combatifs contrairement aux opposants qui descendent – et descendront encore ! – dans la rue, pétitionnent et mobilisent, qu’ils soient catholiques, protestants, juifs, musulmans, athées, socialistes ou psychiatres, etc. Plus personne – même dans le lobby gay – ne prétend, comme il y a quelques semaines encore, que ces manifestants-là sont un ramassis d’indécrottables homophobes ou seulement d’affreux intégristes ! »
Dans un entretien au Pèlerin (numéro du 18 octobre 2012), Agnès Walch, historienne, spécialiste de l’histoire du mariage, du couple et de la famille, expliquait que l’instauration d’un mariage homosexuel représenterait « Une véritable révolution anthropologique ! Jusqu’à une époque récente, aucune société n’a marié des personnes du même sexe. À toutes les époques, toutes ont fondé le mariage sur la différence des sexes et posé comme but premier la procréation. »
« Aujourd’hui, cette conception du mariage est attaquée au nom de l’utopie républicaine telle qu’elle a été définie en 1789 : liberté (pourquoi interdire aux homosexuels de se marier alors que leur projet ne nuit pas à leur prochain), égalité (tout le monde doit avoir le même accès à la loi), fraternité (ce serait être un mauvais citoyen de s’opposer à ceux qui revendiquent des droits). Or, ces arguments sont fondés sur une fausse idée de l’égalité : être égaux ne signifie pas être semblables. »
Un refus (idéologique) des différences, de l’altérité, de la complémentarité des sexes qui a conduit le ministère de l’Education nationale de Vincent Peillon, à supprimer l’accès à un « dictionnaire numérique » destiné aux élèves de CM2, datant de 2010. Et ce, au motif que « certaines définitions ne sont pas admissibles». Les écoliers pouvaient ainsi y lire qu’une « femme » est « une maman, une mamie ou une jeune fille. Elle peut porter des bijoux, des jupes et des robes. Elle a de la poitrine ».
Autre illustration de ce fascisme sexiste: le « père » est défini comme « le mari de la maman ; sans lui la maman ne pourrait pas avoir d’enfants. » Horresco referens ! Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et ministre des droits de la femme, laquelle a manifesté son souhait d’envoyer dans les classes primaires des militants de l’homosexualité pour lutter contre « l’homophobie », a immédiatement approuvé la pulsion citoyenne de son collègue en charge de l’Education (dressage) de nos chères têtes blondes…
C’est ce même Vincent Peillon, constate encore Bruno Gollnisch, qui entend imposer l’éducation à la sexualité dès l’école primaire, qui a fait part de son objectif visant à « Refonder la République par l’école »…en étroite collaboration avec des structures comme SOS-homophobie et le planning familial…
Ne nous y trompons pas, l’activisme de ce gouvernement dans ce domaine n’est ni plus ni moins que la décalque d’une même offensive qui est à l’œuvre outre-Atlantique. Le site geopolintel.fr a noté la volonté sans faille de Barack Obama et de « son âme damnée du Département d’État, Hillary Clinton », de diffuser « des droits relatifs aux minorités sexuelles », « qui relèveraient suis generis du corpus des Droits de l’Homme … ce qui dans la logique de cette machinerie juridique n’est pas vraiment faux »
Le tout, dans une optique de « libération sans limites de la sexualité comme normes sociétales et valeurs morales de références, non seulement pour l’Amérique et la niaiseuse Vieille Europe, mais pour le Tiers-Monde sommé, sous peine de perdre les aides américaines et européennes, de libéraliser leurs mœurs »
«…Une peste idéologique -fin de toute famille organique, collectivisation des destins, triomphe de la procréation assistée, pan et polymorphisme sexuel généralisé… - qui, par la destruction de la famille, ultime corps intermédiaire séparant l’individu du Moloch étatique, aboutira inéluctablement à l’atomisation absolue des sociétés. »
Ce qui laissera « l’individu libre , libéré de toutes contraintes nées des liens honnis du sang, seul, démuni, soit totalement vulnérable face à un État universel de plus en plus lointain, indistinct et totalitaire »
La logique subversive à l’œuvre n’étant jamais que la poursuite d’un certain projet révolutionnaire, « Solve et coagula , dissoudre et massifier… »
À l'instant même où ces lignes sont écrites la gouvernance européenne se révèle incapable de prendre les mesures les plus évidemment nécessaires. Bizarre assemblage de structures impuissantes typiquement synarchiques elle emboîte des comités qui actuellement se télescopent. Les jours à venir risquent donc d'être sérieusement marqués par ce chaos.
Tomber dans la dépendance du FMI, de l'Eurogroupe et de la BCE dégraderait donc infiniment plus le pays que la hausse éventuelle des taux d'intérêt nominaux.
L'attelage Hollande-Ayrault n'avait donc pas besoin du handicap constitué par ce nouvel avertissement sans frais sur les marchés obligataires.
Or, il se trouve désormais que sur les 17 membres de la Zone Euro, il ne reste plus que 5 pays vraiment crédibles aux yeux de la finance Internationale. Il s'agit de l'Autriche, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la Finlande, et bien entendu le plus puissant en Europe : l'Allemagne de Mme Merkel. Les États du sud semblent de plus en plus détachés de ce groupe à la fois géographique et culturel.
Le découplage frappe également la France de M. Hollande, cela va sans dire mais cela mérite d'être rappelé à ceux qui ne l'ont pas encore compris.
Il faut certes beaucoup d'ingénuité pour suivre la réaction du gouvernement. Celui-ci réinvente, à 30 ans de distance, – plus exactement il sort des poubelles de l'oubli, – pour expliquer ses échecs, la rhétorique de l'héritage.
Quand nous entendons un Moscovici déployer cet argumentaire avec l'appui de ce que "Le Monde" (1)⇓ appelle "un proche de François Hollande interrogé par l'AFP" nous voguons allègrement en plein "illusionnisme de gauche" (2)⇓.
N'ose-t-on pas nous dire sans rire que "ceci valide notre stratégie économique" ?
Reportons-nous en effet à notre "grand journal du soir, en page précédente. Il décortique à sa manière les raisons de la décision de dégradation prise par Moody's. On pointe trois arguments principaux, alimentant les inquiétudes. Celles-ci ne troublent pas seulement les agences de notation. Elles pèsent sur les décisions de bailleurs de fonds internationaux. Or c'est auprès de ceux-ci que la République jacobine, que ses collectivités locales, que ses caisses sociales, que ses usines à gaz étatiques vont quémander des prêts destinés à payer des intérêts, sans doute encore trop modestes, et faire semblant de combler des déficits en aggravation constante depuis 30 ans.
Voici donc les 3 motifs, dans l'ordre cité par le Monde
1° D'abord les multiples défis structurels. Ah, certes, le rapport Gallois est apprécié en lui-même de façon positive au nom de l'agence par M. Dietmar Hornung. Mais ce macro-économiste optimiste basé à Francfort note que son effet positif, auquel il semble croire, ne risque d'être perceptible qu'en 2014.
Au bout du compte ce rapport, méthodologiquement aberrant, n'a fait qu'amoindrir très provisoirement une dégradation promise à la "catégorie B".
"Nous attendons les annonces", nous disent les experts à propos d'une question cruciale. Sur celle-ci achoppent actuellement tous les programmes de rigueur en Europe, puisqu'il s'agit de l'évolution du marché du travail.
Les technocrates internationaux "attendent". Ils risquent fort, telle sœur Anne de ne pas voir grand-chose venir, tant qu'un Michel Sapin pourra dire que les 35 heures restent impossibles à négocier.
2° Moody's remarque le caractère "incertain" [nous dirions plus précisément "mensonger"] des perspectives budgétaires, elles-mêmes fondées sur des hypothèses de croissance a priori irréalistes.
3° Enfin la France se trouve l'un des pays les plus exposés à la crise de la Zone Euro, au sein de laquelle précisément son influence ne cesse de reculer.
Sur aucun de ces trois points le pouvoir actuel ne peut esquiver la responsabilité qui lui incombe, au tire des résultats de son action, ou de son inaction, des six mois écoulés.
Une telle dégradation technique reflète en définitive un délitement politique, et osons le dire moral.
On ne pourra plus se le dissimuler longtemps.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
notes
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