Aux yeux de ses thuriféraires, la déroute de l’administration Biden en Afghanistan paraît désormais une tache indélébile. Il est vrai que la conférence de presse explicative du président des Etats Unis, lundi 16 août et après les images dévastatrices de la veille en provenance de Kaboul, fut pour eux un calvaire, tant par l’argumentaire exposé que par l’évanescence physique de l’orateur.
Après un week-end passé à Camp David, le président démocrate a défendu le retrait américain et voulu réintroduire un semblant de cohérence dans le chaos. Le voilà confronté à la plus grave crise de ce début de présidence, hors Covid-19, dont l’impact à long terme au sein de l’opinion publique américaine reste à mesurer même s’il apparaît déjà catastrophique à l’étranger. Mais l’idée que se fait l’Amérique d’elle-même paraît ici engagée.