
Ce fut indiscutablement un procès politique. Un procès en sorcellerie dont l’accusée était coupable avant même les débats. D’ailleurs, n’est-ce pas durant les audiences qu’on a entendu l’une des procureurs dire : « Je n’ai pas d’éléments, mais ça m’embêterait de demander la relaxe ». Et comme on pouvait le craindre, ce matin la sentence est tombée. Trois juges, oui… trois juges seuls, ont décidé que les Français ne pourraient pas voter pour la candidate en tête, et de loin, dans tous les sondages. Pour ce faire, ils ont ordonné « l’exécution provisoire » du jugement qu’ils venaient de rendre, incluant inéligibilité de Marine c’est-à-dire son impossibilité d’être candidate en 2027. Ceux qui s’étonnent de ce « putsch » des juges ont tort. Celui-ci est parfaitement logique et le simple aboutissement de la dérive engagée au début des années 1970 qui a abouti à ce « gouvernement des juges » auquel la classe politique doit aujourd’hui se soumettre. C’est la gauche, au nom de la nécessaire « transparence » qui a fini de donner aux juges les armes pour mater les hommes politiques, en votant la Loi Sapin2. Gauche qui est d’une tartufferie sans nom puisqu’elle ose défendre comme une vertu cardinale la transparence, qui d’ailleurs peut aisément aboutir à une véritable dictature. En effet chacun devrait avoir droit à son petit jardin secret et n’être nullement tenu de faire connaître à tous et chacun tous les aspects de sa vie ou de son activité. Pour faire un parallèle, pourquoi met-on des rideaux aux fenêtres si l’on n’a rien à cacher ? Faudrait-il aussi les retirer pour les fenêtres des chambres à coucher ?
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