Voilà une affaire qui, en leur rappelant ce « bon vieux temps » où l’URSS récompensait les enfants qui envoyaient leurs parents au goulag en les dénonçant au Parti, devrait réjouir les vieux profs communistes : dans la plus pure tradition stalinienne, le ministère de l’Education nationale, que l’on aurait pu croire davantage occupé à mettre tout en œuvre pour garantir la sécurité sanitaire de nos chères têtes blondes, a en effet publié, en vue de la réouverture des écoles, plusieurs fiches de recommandations à l’intention des enseignants, dans lesquelles il leur est notamment demandé de détecter les élèves tenant des propos critiques à l’égard de l’Etat et même d’inciter ces derniers à dénoncer les « dérives » de leurs parents.
« Propos manifestement inacceptables »




Et leur BD Fils de pute de la mode (textes de Papacito, dessins de Marsault) s'est vendue à 25 000 exemplaires. Il m'est arrivé souvent de voir, dans un bar ou un restaurant toulousains, des jeunes de moins de trente ans venir vers Papacito pour le féliciter ou lui demander un selfie. C'est très impressionnant. Je n'avais jamais vu ça, ou alors quand j'ai interviouvé des gens comme Brigitte Bardot ou Eric Zemmour. J'ai connu Papacito par mon ami Eric. Tous trois avons, à des époques différentes, lustré le ring d'un même vénérable club de boxe toulousain. J'ai découvert d'emblée un garçon de 32 ans, attachant, courageux, drôle, au parcours atypique. Un bon mec comme on dit. Alors, bien sûr, on n'est pas d'accord sur tout (et cet entretien se propose à la fois de mieux faire connaître Papacito à nos lecteurs mais aussi de parler - comme des amis - de nos désaccords). Mais dans un pays où on adule David Guetta, Calogero ou Gad Elmaleh, un garçon dont le film préféré est Nous avons gagné ce soir de Robert Wise ne peut pas être mauvais.
