« Après un an d’enquête, les journalistes d’ExtraMuros et de Reflets.Info révélent comment des entreprises privées ont fait main basse sur les juteux marchés public des radars et comment elles ont surfacturé de nombreuses prestations. Tout cela avec la complicité passive de l’Etat. »
France et politique française - Page 1678
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Les scandales et profits liés aux marchés publics des radars (reportage video)
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Retraites : pourquoi un fiasco aussi spectaculaire
La retraite à points est très souhaitable, mais l’accumulation d’erreurs, de maladresses et de manque de franchise du gouvernement a laissé le champ libre non seulement aux critiques recevables mais surtout aux mensonges éhontés de nombre d’adversaires de la réforme, juge l’économiste et consultant Nicolas Bouzou pour Le Figaro.
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Convention citoyenne pour le climat : Macron prend les 150 citoyens tirés au sort pour des enfants…
On peut se demander comment 150 citoyens, tirés au sort pour formuler des propositions contre le réchauffement climatique, peuvent « [former] une France en miniature » et représenter « tous les grands équilibres de la société française », comme l’a estimé le coprésident du comité de gouvernance de la Convention pour le climat. Il faut croire que le tirage au sort a été pondéré par quelques données statistiques. Mais qu’importe ! La démocratie athénienne a montré l’exemple qui, au temps de Périclès, désignait de nombreux magistrats au terme d’une espèce de loterie. Le hasard est peut-être le moyen le plus efficace de traduire l’égalité de tous et la diversité socio-professionnelle dans un système démocratique.
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Cinq questions à François-Bernard Huyghe sur l’art de la guerre idéologique
François-Bernard Huyghe, médiologue, directeur de recherche à l’Iris a déjà écrit une trentaine d’ouvrages parmi lesquels La Soft idéologie (Robert Laffont), La Désinformation (Armand Colin), Dans la tête des gilets jaunes (V.A. Editions), Fake news (V.A. Editions). Il vient de publier aux éditions du Cerf L’Art de la guerre idéologique, sur lequel nous l’Ojim a souhaité l’interroger.
On parle d’un épuisement des grands récits, d’un désenchantement vis-à-vis des mythes mobilisateurs. Parler d’idéologie en 2020 est-il encore d’actualité ?
François-Bernard Huyghe : Plus personne ne croit, comme à la la fin du XX° siècle, qu’une des deux grandes utopies opposées doive l’emporter bientôt : ou bien le communisme ou bien la société libérale d’abondance, avec fin de l’histoire. Il y a un mythe pour lequel certaines minorités sont encore prêtes à donner leur vie : le califat djihadiste promet le salut de l’âme et la conquête de la Terre qui devra se soumettre à la loi divine. Il ne sépare pas guerre idéologique de guerre tout court.
Un autre mythe se répand, surtout chez les jeunes, la terreur climatique : ou bien nous freinons le réchauffement (mais comment ? par des «modes de vie » par des changements politiques autoritaires imposant la pénurie ?) ou tous les vivants périssent. C’est plutôt une dystopie (le contraire d’utopie) : un monde effroyable auquel nous pouvons, au mieux, espérer échapper.
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Laurent Dandrieu - La théologie du migrant
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Montage sur la propagande du gouvernement sur la réforme des retraites
Alors que le gouvernement vient de retirer l’âge pivot du projet de réformes des retraites, comme l’avait annoncé Marine Le Pen, selon qui l’âge pivot était une manipulation destinée à être retirée pour satisfaire la CFDT et faire passer le reste de la réforme, ce petit montage entre les déclarations d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe, Bruno Le Maire… montre que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent :
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Réunion du Bureau politique du Parti de la France
Malgré l'absence de plusieurs de ses membres empêchés de se rendre à Paris par les grèves à la SNCF, le Bureau politique du Parti de la France s'est réuni samedi 11 janvier autour de son nouveau Président Thomas Joly.Ambiance particulièrement studieuse et constructive pour cette séance de travail. A l'ordre du jour, la réorganisation administrative du mouvement, la refonte totale du site internet qui sera effective dans les prochaines semaines, la préparation d'événements ponctuels (réunions, manifestations, meetings, défilé du 1er mai), la rénovation de nos codes couleurs et de notre charte graphique pour le matériel de propagande, l'élaboration d'un document présentant le Parti et ses idées-forces, le développement de l'implantation et le lancement d'une campagne d'adhésions au printemps.Une partie importante de cette réunion de l'instance dirigeante du Parti fut consacrée aux élections municipales de mars prochain.Le Parti de la France présentera un certain nombre de listes dans des communes où aucune autre candidature du camp national ne sera déposée. Il en soutiendra activement d'autres. L'annonce en sera faite dans les prochaines semaines.Le Président du Parti de la France Thomas Joly a insisté sur le nécessaire engagement de chacun, sur la cohésion de l'ensemble, et sur la responsabilité politique qui est la nôtre: consolider et développer une structure rigoureuse et responsable, et nous tenir prêts dans la perspective de l'inéluctable recomposition de la droite nationale.Rappel : jeudi prochain, Jean-François Touzé sur Radio Libertés. -
Les grévistes SNCF pratiquent le sabotage et l’humiliation à l’égard des usagers
Cela dure depuis plus d'un mois. On peut comprendre que la réforme des retraites suscite inquiétudes et frustrations, mais pas au point de s'en prendre aux plus faibles. A défaut de gêner le pouvoir en place, rappelons que nos princes ne circulent pas par les transports en commun, les grévistes RATP et SNCF suivent l'exemple des gilets jaunes en passant leurs nerfs sur les braves citoyens, premières victimes de leurs agissements.
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37 jours de grève. Maxime Tandonnet : «Une bataille surréaliste entre deux entêtements»
En retirant provisoirement la mesure qui était au coeur du bras de fer avec les syndicats, le gouvernement sauve peut-être son image mais ne saisit toujours pas la mesure de la crise sociale en cours, estime l’essayiste Maxime Tandonnet. Il est urgent selon lui, de «refonder la démocratie parlementaire en dotant la France d’un système de représentation populaire digne de ce nom».
Au milieu de cette bataille surréaliste entre deux entêtements, l’un corporatiste, l’autre narcissique, le martyre des Français, plongés dans la galère, se poursuit et la France fait naufrage, son économie abîmée, son image ridiculisée aux yeux du monde entier qui voit en elle, plus que jamais, depuis 37 jours, «le pays des grèves».
De fait, le pouvoir ne semble pas avoir pris la mesure de la gravité de la crise politique et sociale. Il donne le sentiment d’atteindre l’apothéose de la déconnexion, dans l’incapacité de percevoir ce qui est en train de se passer, des gilets jaunes à la crise sociale, dans les profondeurs de la société. Il s’en tient au dogme du «nouveau monde» et de la supposée «transformation» de la France sans réaliser à quel point le pays est en train de sombrer dans le chaos. La France subit en ce moment de manière paroxystique le syndrome du bunker quand ses dirigeants, politiques comme syndicaux, à l’abri de leurs protections institutionnelles, donnent le sentiment de regarder le monde s’effondrer autour d’eux dans l’aveuglement. En somme, nous assistons au triomphe d’obsessions électoralistes ou corporatistes au détriment de l’intérêt général. […]
Le peuple sans être infaillible, loin de là, est beaucoup plus lucide qu’ils ne le pensent. […]
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« Lire Christophe Guilluy », par Jean-Gérard Lapacherie
Christophe Guilluy porte une lumière crue sur les réalités de la France dans Fractures françaises (2010, Bourin, et 2013, Champs, Flammarion), La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires (Flammarion, 2014), Le Crépuscule de la France d’en haut (Flammarion, 2016). Le principal mérite de ces livres, d’un peu plus de 200 pages chacun, à la mise en pages aérée, est de décrire clairement et d’expliquer avec beaucoup de force ce qui se passe en France depuis une trentaine d’années.
La distinction significative ou éclairante n’est pas celle que propose l’INSEE, à partir de catégories élaborées au XIXe siècle, entre la France urbaine et la France rurale (en gros, les villes et les campagnes), mais entre les métropoles et la périphérie. Les métropoles, au nombre de 14 ou de 15, tirent toutes d’importants avantages et profits de la globalisation des échanges et de la financiarisation de l’économie : services de tout genre, nouvelles techniques, capitaux, réseaux, mobilité, boutiques de luxe, distractions, équipements sportifs ou de loisirs, etc. C’est là qu’existent les emplois, nombreux et nouveaux ; c’est là que sont créées les richesses : c’est là que s’étale une prospérité insolente et qui n’est jamais repue ; c’est là que vivent et travaillent les dirigeants, les dominants, les classes moyennes supérieures, les bobos, et, à côté d’eux, dans les logements publics bon marché, mais sans se mêler à eux, les migrants, sans cesse plus nombreux et qui sont au service de ces seules classes supérieures dans les secteurs du bâtiment, de la restauration, des services à la personne, du nettoyage, de la surveillance, de la police privée, etc. ; c’est là que se déversent les aides de l’Etat, par le biais de la politique, dite de la ville.