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France et politique française - Page 1749

  • Reportage à la “marche contre l’islamophobie” – La marche de la honte

    9489-20191114.jpgSimple manifestation antiraciste ou provocation islamiste ? La mise en scène est soignée : ambiance calme, des drapeaux français, La Marseillaise chantée, appels à la tolérance, à la laïcité, « on t’aime, tu dois nous protéger ». Tout l’art de la taqiya, car cette image lissée ne doit pas cacher la réalité.

    Une Femen torse nu, proclamant que « le blasphème est un droit républicain », est vite écartée par le service d’ordre. La marche débute. Les manifestants proclament leur « solidarité avec les femmes voilées », nombreuses dans le cortège, et chantent sur un air bien connu des Gilets jaunes : « On est là, on est là, pour l’honneur des musulmans, le respect de leurs mamans, même si Blanquer ne veut pas, nous, on est là. » La carte d’identité française ou la carte électorale sont brandies par plusieurs femmes, comme si cela suffisait à prouver l’appartenance à la communauté française.

    Puis « Allah akbar » est scandé par les manifestants à la demande de Marwan Muhammad, ancien dirigeant du CCIF, pour montrer qu’ils sont « fiers d’être musulmans et citoyens français ». En quoi ce cri poussé par des terroristes est-il un cri de fierté ? Ces mots ont précédé la mort de milliers d’innocents, tant en France qu’à l’étranger. C’est une honte d’oser les prononcer en plein Paris à quelques jours de la commémoration de la tuerie du Bataclan. Aucun respect pour les victimes ni leurs familles.

    C’est aussi parce qu’ils sont fiers d’être Français que la plupart des drapeaux sont d’origine étrangère (algérien, tunisien, palestinien) ? La présence d’autocollants représentant une étoile jaune à cinq branches accompagnée du mot « muslim » va faire couler beaucoup d’encre. Ceux qui l’arborent n’hésitent pas à comparer la situation des musulmans aujourd’hui avec celle des juifs dans les années 1930… Toujours prêts à se victimiser. Et pour bien montrer qu’il s’agit d’une religion de paix et d’amour, des appels à la haine sont lancés contre Zemmour, Zineb El Rhazoui, Laurent Bouvet et même Manuel Valls.

    Des politiques s’affichent, à la chasse aux voix. Il est loin le temps où Jean-Luc Mélenchon expliquait à propos des musulmans : « Ils se stigmatisent eux-mêmes, car qu’est-ce que porter le voile, si ce n’est s’infliger un stigmate, et se plaignent ensuite de la stigmatisation dont ils se sentent victimes. » C’était en 2010.

    Un intervenant réclame « l’application égalitaire de la loi de 1905 ». Un autre menace : « Ceux qui étaient absents aujourd’hui sont largement repérés et on leur fera largement payer. » Plusieurs parlent d’une manif historique. Oui, historique dans leur logique de conquête.

    Mais cette « marche contre l’islamophobie » a très vite été qualifiée de « marche de la honte » sur les réseaux sociaux. De Gaulle disait déjà que si une communauté « se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous pour imposer ses mœurs. » Il est plus que temps que les Français ouvrent les yeux : l’islamisme conquérant ne se cache plus.

    Pour le stopper, rendez-vous le dimanche 17 novembre pour la manifestation « Face aux islamistes, défendons la France ! »

    Jean Kroub

    Article paru dans Présent daté du 12 novembre 2019

    https://fr.novopress.info/215988/reportage-a-la-marche-contre-lislamophobie-la-marche-de-la-honte/

  • “On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    “On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    Stéphane, CRS, a livré son témoignage à France Inter, sur la gestion du maintien de l’ordre face aux gilets jaunes, les 1er et 8 décembre 2018 :

    “Jusqu’à fin novembre 2018, dans le fond, j’étais à moitié ‘gilet jaune’. Je trouvais anormal la hausse des taxes sur le gasoil, les réformes du gouvernement Macron…” “il n’y avait pas du tout de tensions, juste des revendications très fortes. Malheureusement, ça a été très mal géré politiquement. Il n’y a eu que du déni et de la fermeté.

    “Les black-blocs hyper-violents, les hooligans sur de gros matchs de foot, on les connaît et on sait comment les prendre. Mais là, c’était des gens de la population. Des gens de la classe populaire, des ouvriers, des sans emploi, qui se transformaient en bêtes sauvages.” “Et pour que des gens ‘lambda’ se transforment comme ça, c’est qu’il y a un réel souci en France. Et pas depuis l’année dernière : c’est une cocotte-minute qui a explosé en décembre, mais qui couvait depuis des années.”

    “Dès 8 h 30, 9 h du matin, on entendait sur les radios de la police que ça commençait déjà à ‘grenader’ et à partir à l’affrontement, chose qui est incroyable dans une manifestation. Là, on s’est dit : ‘la journée va être très longue’.”

    “J’ai vu dans les yeux de mes collègues la crainte qu’on ne puisse pas tenir notre position. Si on avait été attaqué là où j’étais, on aurait pas pu tenir : l’Élysée tombait. À posteriori, ça fait vraiment peur”. “Si on avait été vraiment ‘enfoncés’ au niveau de l’Élysée, personne ne pouvait nous secourir.”

    “Quand vous avez 3 000 “gilets jaunes” qui passent devant votre barrière, vous vous dites : là, s’ils réalisent qu’on est que trois et que l’Élysée est à 100 mètres, on va peut-être téléphoner à la famille pour leur dire qu’on les aime et qu’on ne sera pas là ce soir.”

    “Il y avait vraiment de la haine, les gens voulaient tuer du flic, tout brûler, tout casser. Je me suis dit ce jour-là : ‘il va y avoir des morts’. Côté policiers, côté manifestants, ou les deux.”

    “Au lieu de balancer trois tirs de LBD, on en tire 20, 30, 40. À ce moment-là, on ne se pose pas la question de la légalité, du code pénal ou de la déontologie. Moi, je vous parle de survie. […] Il y avait au minimum 3 000 personnes devant nous sur les Champs, et nous on était 80 !”

    “Le niveau de violence chez les manifestants était tel que pour y répondre, il a fallu avoir encore plus de violence. C’est ce qui a occasionné tous les blessés qu’il y a pu avoir avec les LBD et les grenades.”

    “On se disait : qu’est-ce qu’on fait ? On quitte notre position et on s’enfuit en courant, on tient jusqu’à la mort, on sort notre pétard, on fait quoi ? Si on se fait “enfoncer”, on fait quoi ? Et on n’avait pas de réponse.

    On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    “On pensait avoir une hiérarchie et des têtes pensantes de bon sens, professionnelles, qui prenaient les bonnes décisions”. “Mais on s’est très vite rendu compte qu’il y avait eu de très très mauvaises décisions de prises au niveau des effectifs de terrain, et que la tactique prévue n’était pas du tout en phase avec ce qu’il se passait.”

    “On a toujours un train de retard sur les événements. On va modifier notre façon de faire, mais après un événement. Il n’y a pas d’anticipation.”

    “La qualité d’un commandement, on ne le voit pas en temps de paix : on le voit quand ça chauffe sur le terrain. Eh bien là, le 1er et le 8 décembre, ils ont été mauvais. À la préfecture de police de Paris, au ministère, ils n’ont pas pris l’ampleur de la situation.”

    “Si les gens sont encore en poste dans les ministères, que notre Président est encore en poste, c’est grâce à eux. Et personne ne le dit.”

    https://www.lesalonbeige.fr/on-pense-toujours-quon-est-commandes-par-des-gens-competents-et-on-se-rend-compte-que-non/

  • Terrorisme : une menace toujours réelle – Journal du mercredi 13 novembre 2019

     

    Terrorisme : une menace toujours réelle

    4 ans après les attentats de Paris, la France n’en a pas fini avec la menace terroriste. Malgré une série d’annonces et la mise en place de plusieurs dispositifs, l’exécutif n’arrive pas à mettre fin à la terreur islamiste.

    L’extrême-gauche étudiante met le cap sur le 5 décembre

    Vendredi dernier, un étudiant de 22 ans, militant du syndicat Solidaires, s’est immolé par le feu devant un restaurant universitaire du Crous à Lyon pour alerter sur sa situation précaire. Un drame qui met les syndicats étudiants en ébullition à quelques semaines de la mobilisation sociale du 5 décembre prochain.

    Élections espagnoles : une précaire coalition de gauche

    7 mois après un précédent scrutin, les élections générales espagnoles ont finalement consacré l’avènement d’une coalition de gauche… Coalition composée de l’extrême gauche et des socialistes mais aussi de nombreux autres petits alliés…

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/terrorisme-une-menace-toujours-reelle-journal-du-mercredi-13-novembre-2019

  • Rapatriement des djihadistes : comment la France, l’Allemagne et les États-Unis s’organisent-ils ?

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    La Turquie a annoncé le 11 novembre que les démarches d’expulsions concernant 11 combattants étrangers d’origine française «étaient en cours».

    Quelles politiques, l’Allemagne, la France et les Etats-Unis appliquent-ils pour le rapatriement d’anciens combattants de Daech ? Les détails en images.

    https://fr.novopress.info/215984/rapatriement-des-djihadistes-comment-la-france-lallemagne-et-les-etats-unis-sorganisent-ils/

  • L’abus de droit au service de l’immigration

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     Les chiffres sont imparables : le gouvernement mène une politique débridée en matière d’immigration. Les mesures cosmétiques annoncées par le premier ministre le 6 novembre n’y changeront pas grand-chose. Les nombreux dispositifs existants en France (asile, aide sociale à l’enfance, allocations familiales, etc.) créent un appel d’air d’autant plus important que nos voisins européens adoptent des mesures restrictives pour freiner les flux migratoires.
    Un autre facteur contribue à donner de l’ampleur à l’immigration : les très nombreuses actions juridiques menées par des étrangers et les associations qui les défendent pour qu’ils puissent rester en France.
    S’il est important de garantir les libertés publiques, il est tout aussi important que le pays puisse continuer à choisir qui y entre et qui n’y entre pas. Par de nombreuses actions en justice appuyées par une camarilla de juristes et le refus de coopérer de certaines collectivités et associations, cette exigence semble être une gageure aujourd’hui en France. Les exemples qui suivent en témoignent.

    Les demandes d’asile

    Le nombre de demandes d’asile explose en France. Elles s’établissaient à 123 000 en 2018. L’OFPRA n’en a accepté que 26 %. La grande majorité des demandeurs d’asile voit donc sa demande rejetée. Ces décisions de rejet ont concerné 68 800 personnes l’année dernière. (1).

    Des recours exercés par des ressortissants de pays sûrs

    Les décisions de refus de l’asile de l’OFPRA sont de plus en plus contestées. Le nombre de recours devant la Cour nationale du droit d’asile en témoigne: il est passé de 20 000 en 2008 à 58 600 en 2018.

    Les migrants qui exercent ces recours viennent souvent de pays classés « sûrs » comme l’Albanie qui fournit le plus gros contingent des requérants (2). Pour les aider dans ces démarches, les étrangers peuvent compter sur l’aide efficace de différentes associations qui mettent à leur disposition de nombreuses ressources : information, défense, aide aux démarches administratives, etc. (3).

    Pendant la procédure, le temps passé en France augmente les possibilités de régularisation des déboutés du droit d’asile. La circulaire Valls du 28 novembre 2012 – toujours en vigueur – permet en effet une régularisation par l’octroi d’un titre de séjour en fonction de certains critères, dont le temps passé en France.

    Des demandeurs d’asile à répétition

    De très nombreux demandeurs d’asile déboutés dans un autre pays européen viennent en France dans l’espoir d’une décision plus favorable. Ils représentent plus de 30 % du total des demandeurs d’asile en France. Pour décourager ces flux croissants, le gouvernement a essayé de ne plus leur accorder d’aides sociales. Tant la Cour de justice de l’Union européenne en 2012 que le Conseil d’Etat en 2019 ont retoqué ces tentatives qui permettraient pourtant de réduire le nombre de demandeurs d’asile qui arrive de façon croissante dans notre pays (4).

    Les mesures d’éloignement

    Les étrangers en situation irrégulière sont très nombreux en France (5). Or, les mesures d’éloignement du territoire sont non seulement un parcours du combattant pour la Police et les juges(6), elles sont aussi très peu exécutées : seules 12 % de ces mesures ont été suivies d’effet en 2018 (7).

    Dans ce domaine également, de fréquents recours sont exercés dont certains avocats et associations se sont fait une spécialité. Comme nous le verrons plus tard, ces procédures embolisent les juridictions administratives. Le contentieux des étrangers y a une importance croissante.

    L’hébergement d’urgence saturé

    Des déboutés du droit d’asile et plus généralement des étrangers en situation irrégulière sont fréquemment hébergés dans les très nombreuses structures d’hébergement d’urgence (8). Le gouvernement a demandé en juin 2019 aux différentes associations de ce secteur un « échange d’informations nominatives » sur les personnes hébergées. Redoutant que ces informations puissent servir à identifier des étrangers en situation irrégulière, un collectif regroupant des organismes d’hébergement d’urgence a dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’intérieur affirmé son opposition à la communication de ces informations, en raison de « l’inconditionnalité de l’accueil » (9).

    L’Etat a subventionné en 2019 à hauteur de 1,8 milliards d’euros l’hébergement d’urgence (10). En raison de la liberté de gestion de ces structures privées et subventionnées, l’Etat n’a pas les moyens d’en assurer pleinement la finalité, qui n’est pas d’héberger sans limitation de durée des étrangers en situation irrégulière.

    Les occupations illégales

    Des affaires récentes ont défrayé la chronique : des particuliers momentanément absents ont vu leur logement squatté par des migrants à Saint Herblain (11), Garges Les Gonesse (12), etc.

    La loi est impitoyable pour les propriétaires peu réactifs. La Police peut déloger des squatters dans un délai de 48 heures après leur installation dans le logement. Au-delà, le propriétaire devra engager une longue et coûteuse procédure civile. Il faudra compter sur la trêve hivernale et la demande d’aide juridictionnelle par les occupants qui pourront allonger la procédure. Les arrêtés d’expulsion sont souvent assortis d’un délai d’exécution de plusieurs mois, comme on peut le voir pour de nombreuses occupations par des migrants (13). De précieux conseils sont donnés aux occupants illégaux par une association afin de pouvoir rester dans les locaux pendant la trêve hivernale (14). On peut constater à la lecture de la presse quotidienne régionale que ces occupations illégales prennent une ampleur considérable.

    Les jeunes étrangers

    Les conseils départementaux font face à une explosion du nombre de jeunes étrangers qui viennent demander leur prise en charge au titre de l’aide sociale à l’enfance. On le comprend, le code de l’action sociale prévoit qu’un jeune mineur doit indépendamment de sa nationalité être pris en charge jusqu’à ses 18 ans, et de plus en plus souvent au-delà.

    Sur la seule année 2017, l’administration a dénombré près de 54 000 jeunes évalués sur leur âge (15). Les fonctionnaires des départements se trouvent fréquemment face à des jeunes sans papier d’identité, qui viennent par ordre d’importance du Cameroun, de Guinée, d’Albanie, etc. Selon les départements, le taux de reconnaissance de la minorité des jeunes varie entre 16,6 % et… 100 % (16). L’information ne doit pas être ignorée par certains. Un rapport sénatorial publié en juin 2017 évaluait à 40 % la proportion d’individus vraiment mineurs et vraiment isolés qui se sont pressés aux guichets des départements (17).

    Des évaluations à répétition

    Les évaluations plus ou moins bienveillantes de l’âge des jeunes entraînent une logique de guichet de la part de certains d’entre eux. Afin d’éviter que des jeunes étrangers aillent de départements en départements jusqu’à temps de voir leur « minorité » reconnue, le gouvernement a mis en place un fichier national des évaluations de l’âge des jeunes. Celui-ci est en test cette année (18). Mais certains départements comme la Seine-Saint-Denis et Paris ont d’ores et déjà annoncé leur refus d’y coopérer, afin selon MSF de « ne pas devenir l’instrument de la politique migratoire de l’Etat » (19). Les évaluations à répétition pourront continuer…

    Des recours et des aides multiples

    Les jeunes évalués comme étant majeurs peuvent se tourner vers le juge des enfants, qui peut prononcer une « mesure d’assistance éducative ». Cette mesure prise suite à la saisine du juge des enfants ou à un appel concernerait selon le Barreau de Paris 50 % des jeunes qui n’ont pas été évalués comme mineurs (20). Une façon d’entrer par la fenêtre quand on est sorti par la porte.

    Les douaniers sous tutelle

    Faire respecter les frontières est une tâche ardue. Non seulement les douaniers sont de moins en moins nombreux, ils sont parfois sous la surveillance des no-border, ces militants de l’abolition des frontières. C’est ainsi qu’à la frontière franco-italienne, des militants no-border se targuent d’observer le travail des douaniers, de « chercher la faille » et de chercher parmi des migrants ceux qui pourraient former un recours contre leur refoulement pour excès de pouvoir…(21).

    Les Préfectures sous surveillance

    Les administrations en charge des étrangers (OFPRA, Préfectures, tribunaux administratifs, etc.) croulent sous les procédures, en raison des flux migratoires délirants qui arrivent dans notre pays. Pour y faire face, des moyens croissants leur sont donnés. Cela sera encore le cas en 2020. Mais la patience des clandestins pour obtenir un rendez-vous en vue de leur régularisation a des limites. C’est ainsi que certains d’entre eux ont assigné l’Etat en justice pour obtenir rapidement des rendez-vous en Préfecture (22). Si l’administration ne fait pas diligence, l’Etat sera condamné – avec vos impôts – à payer une forte astreinte financière.

    Le Passe Navigo gratuit pour les clandestins

    La Présidente du Conseil régional d’Île-de-France a voulu mettre fin en 2016 à l’aide aux transports en commun pour les étrangers en situation irrégulière, par souci de « justice et d’équité » (23). Bien que le Premier Ministre de l’époque se dise « pas du tout choqué par cette décision », le tribunal administratif de Paris l’a annulée en janvier 2018 suite à un recours d’un élu EELV(24). La condition de régularité de séjour pour bénéficier de cette aide décidée par la majorité des élus régionaux « entachait la délibération du Conseil régional d’une erreur de droit» selon le tribunal administratif de Paris…

    La sécurité sur les chantiers bradée

    De très nombreux accidents de travail ont lieu sur les chantiers de bâtiment. Il est donc important que les consignes de sécurité passées lors des travaux puissent être comprises par les salariés étrangers y travaillant. C’est à partir de ce constat que plusieurs collectivités ont inséré dans les appels d’offre ladite « clause Molière » qui impose l’utilisation du français sur les chantiers. Cela semble être une exigence démesurée. La clause adoptée par la région Rhône Alpes Auvergne en 2017 a été annulée par le tribunal administratif de Lyon au motif que « la délibération a été adoptée pour exclure les travailleurs détachés des marchés public régionaux et favoriser l’emploi local » et qu’il s’agissait d’un détournement de pouvoir…(25).

    Le droit des étrangers sous influence

    Par d’incessantes actions en justice menées par des étrangers et les associations qui les défendent, de nouveaux droits leur sont donnés. On peut mentionner les jurisprudences obtenues par le Groupe d’Information et de Soutien aux Immigrés (GISTI), à qui l’on doit notamment la décision du Conseil d’Etat d’ériger en 1978 le droit au regroupement familial au rang de « principe général du droit ». La Cour européenne de droits de l’homme a condamné la France plus de 600 fois, la plupart du temps dans des contentieux impliquant des étrangers (26). On pourrait multiplier les exemples.

    Les tribunaux administratifs asphyxiés

    Le contentieux des étrangers prend une part croissante dans l’activité des juridictions administratives. Il représentait en 2018 un tiers du contentieux total. Le nombre de procédures engagées par des étrangers ne fait qu’augmenter d’année en année. Près de 82 000 nouvelles affaires ont été enregistrées en 2017 (27).

    La défense des étrangers : un secteur subventionné florissant

    L’information sur les procédures juridiques que peuvent exercer les étrangers est surabondante. Outre celles données par des associations patentés (Cimade, GISTI, France Terre d’asile, etc.), les pouvoirs publics financent des sites d’information dédiés. Pour ne citer que quelques exemples, le site Info migrants, co-financé par l’Union européenne et France Médias Monde (une société publique de programme), présente aux aspirants migrants « tout ce qu’il faut savoir sur votre prise en charge à votre arrivée en France » et notamment des conseils juridiques. Il est clairement indiqué qu’un jeune mineur est inexpulsable. Des informations précieuses, comme celles présentes également sur le site Infomie.net, un « site ressources sur les mineurs isolés étrangers », qui a comme partenaires financiers le Ministère de l’intérieur, le Ministère des affaires sociales, la Région Ile de France, etc. Le site Info droit étrangers, subventionné par le Ministère de l’intérieur et la CAF de l’Isère, est également très prolixe en la matière.

    On pourrait aussi parler des opérateurs de l’Etat (France Terre d’asile, Cimade, etc.) pour qui le devoir de réserve ne s’applique pas et qui n’hésitent pas à critiquer le gouvernement en cas de tentative de mesure restrictive en matière d’immigration. Quand ils n’assignent tout simplement pas l’Etat en justice, comme cela a été le cas en 2016, afin d’augmenter le montant d’une aide sociale aux demandeurs d’asile (28).

    Dura lex, sed lex

    Si la loi est parfois dure, les possibilités de contournement sont multiples. Des ressortissants de pays sûrs et de faux mineurs qui multiplient les procédures pour rester en France, des clandestins hébergés grâce à des subventions publiques, des squatteurs difficiles à déloger, des douaniers sous surveillance, des clandestins qu’il est extrêmement difficile d’éloigner, etc.

    A force de lois donnant toujours plus de droits aux étrangers et de ratifications de traités internationaux toujours plus contraignants, le pouvoir politique a créé les conditions de sa propre paralysie et de flux migratoires délirants.

    « Un boulet ». C’est ainsi que la Présidente de la Cour administrative d’appel de Nancy aurait qualifié récemment les nombreux recours formés par les étrangers. Il est vrai qu’ils représentent 2 500 requêtes sur les 3 800 que la Cour a à traiter (29). « On ne peut rien y faire », aurait-elle ajouté.

    Si un magistrat ne peut rien y faire, nos députés le peuvent. Encore faut-il qu’ils le souhaitent. Cela n’est manifestement pas le cas de la majorité d’entre eux…

    Paul Tormenen 11/11/2019

    (1) « Premier bilan de la demande d’asile en France et en Europe en 2018 ». CIMADE.2019.

    (2) Décision du 9 octobre 2015 fixant la liste des pays sûrs ». Ministère de l’intérieur.

    (3) « Demander l’asile en France ». GISTI. 18 octobre 2019.

    (4) « Le gouvernement souhaite couper les aides aux migrants qui ont demandé l’asile dans un autre pays ». Ouest France. 9 octobre 2019.

    (5) « Entre un million et un million et demi de clandestins en France ? ». André Posokhow. Polémia. 28 septembre 2019.

    (6) « Pourquoi les clandestins ne sont-ils presque jamais expulsés ? ». J. Vexin. Polémia. 29 août 2019.

    (7) « Avis sur le projet de loi de finances 2019 », volet asile, immigration, présenté par F.N. Buffet. Sénat. 28 novembre 2018.

    (8) « Les sans-papiers, premières victimes de la saturation de l’hébergement d’urgence, dénonce la FNARS ». L’Obs. 23 juillet 2013.

    (9) « En aucun cas, le 115 ne peut être placé sous la tutelle du ministère de l’intérieur ou de l’OFII ». CIMADE. 6 juillet 2019.

    (10) « Avis sur le projet de loi de finances 2019 », hébergement, parcours vers le logement, présenté par J.M. Morisset. Sénat. 23 novembre 2018.

    (11) « Nantes. Elle retrouve sa maison saccagée par des migrants, elle lance un appel à l’aide et au sursaut ». Breizh info. 31 juillet 2019.

    (12) « Garges Les Gonesse : des squatters lui ont pris sa maison ». Le Parisien. 29 juillet 20198.

    (13) Requête « squatteurs migrants ». Fdesouche. 7 novembre 2019.

    (14) « Nouvelle fiche pratique sur les délais applicables aux habitants de squats et bidonvilles menacés d’expulsion ». Romeurope.

    (15) « Rapport de la commission bipartite de réflexion sur les mineurs non accompagnés ». IGAS. IGA. IGJ. ADF. 15 février 2018.

    (16) « Les mineurs non accompagnés, symboles d’une politique maltraitante ». MSF. Juillet 2019.

    (17) « Rapport d’information sur la prise en charge des mineurs non accompagnés ». Sénat. 28 juin 2017.

    (18) « Création d’un fichier biométrique de mineurs isolés étrangers ». Démarches administratives. 15 juin 2019.

    (19) Ibid (16).

    (20) Ibid (16).

    (21) « A Nice, le renvoi de jeunes migrants suspendu ». Le Figaro. 25 février 2018.

    (22) « Des étrangers en quête de régularisation assignent l’Etat en justice ». Le Monde. 9 octobre 2019.

    (23) « Ile de France : Pécresse supprime l’aide aux transports aux sans-papiers ». BFM TV. 22 janvier 2016.

    (24) « Transports : la suppression pour les aides aux étrangers en situation irrégulière annulée ». France 3 Ile de France. 25 janvier 2018.

    (25) Jugement 1704697 du 13 décembre 2017 du tribunal administratif de Lyon. Dalloz actualités.

    (26) « Immigration, la catastrophe. Que faire ? ». Jean-Yves Le Gallou. Editions Via Romana. 2016.

    (27) « Projet de loi de finance pour 2019, conseil et contrôle de l’Etat ». Rapport de D. Rambaud. Sénat. 28 novembre 2018.

    (28) Arrêt du conseil d’Etat n°394819.

    (29) « La Présidente a les étrangers dans le pif ». Le canard enchainé. 23 octobre 2019.

    Crédit photo : Domaine public

     

  • Il faut arrêter de se tourner vers « l’Etat nounou », sauf pour réclamer qu’il arrête d’« emmerder les Français »

    Il faut arrêter de se tourner vers « l’Etat nounou », sauf pour réclamer qu’il arrête d’« emmerder les Français »

    Dans l’Institut des Libertés, Bruno Larebière revient sur la polémique causée par Julie Graziani et accuse l’Etat :

    […] En quatre jours, Julie Graziani n’aura trouvé que le moyen de préserver ses petits quarts d’heure de gloire médiatique, pas de réfléchir sérieusement aux thèmes qu’elle avait soulevés. C’est dommage car, pour elle qui dit admirer Margaret Thatcher et Ronald Reagan, il y avait matière à explorer des pistes de réflexion. Y compris dans la très sotte remarque : « Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? », qui laisse penser que quiconque a raté son CP, son CM1, son CM2, voire l’ensemble de scolarité, a raté sa vie et ne peut s’en prendre qu’à lui-même : 1. d’être payé au Smic – voire s’estimer heureux d’avoir trouvé du travail dans un tel état d’ignorance ; 2. de n’avoir pas acquis les connaissances indispensables pour accéder à des postes plus lucratifs.

    Si Julie Graziani, qui est libérale, avait voulu discréditer le libéralisme, elle ne s’y serait pas prise autrement. « Ce n’est pas à l’Etat d’arranger tes problèmes », a-t-elle dit, alors qu’un sain raisonnement libéral aurait dû la conduire à proclamer d’abord : « Ce n’est pas à l’Etat de causer tes problèmes. » Ce n’est pas à l’Etat d’être à l’origine des problèmes que vous allez, peut-être, payer toute votre vie !

    Car enfin, c’est bien l’Etat qui a décidé que l’instruction des enfants était de son ressort quasi exclusif, le privé sous contrat étant contraint d’appliquer ses directives et le hors contrat étant de moins en moins toléré et réservé, pour le coup, à ceux qui ont les moyens de payer les frais de scolarité. C’est bien l’Etat qui n’a cessé de contraindre à une scolarisation plus précoce, au prétexte de la « socialisation ». C’est bien l’Etat qui est passé de l’instruction des enfants à leur éducation. C’est l’Etat, et uniquement lui, qui a méthodiquement démoli les apprentissages de la lecture, du calcul, de l’écriture, de l’histoire et de toutes les autres matières. C’est l’Etat qui y a laissé le sens de l’effort et le respect de l’autorité être remplacés par la libre expression de la créativité des chérubins.

    C’est l’Etat qui a voulu que tout le monde ou presque accède au baccalauréat – et ne parlons pas du brevet des collèges –, ne cessant, depuis un demi-siècle et jusqu’à Jean-Michel Blanquer, qui paraît-il commence à le relever (on demande à voir), d’abaisser le niveau général. C’est l’Etat qui a banni le redoublement. C’est l’Etat qui a déconsidéré les filières qui manquent aujourd’hui de main-d’œuvre et allongé jusqu’à seize ans l’âge de la scolarité obligatoire. C’est l’Etat qui a fait que même en « travaillant bien à l’école », on n’y apprend plus le dixième de ce qu’y apprenaient nos parents – et le centième (le millième ?) de ce qui découvraient, quelle que soit leur origine sociale, nos grands-parents.

    C’est l’Etat, aussi, qui a permis que des dizaines de milliards d’euros soient dilapidés, chaque année, dans une formation professionnelle totalement opaque.

    On demande à son bourreau d’être son bienfaiteur

    Julie Graziani a dit tout ignorer du « parcours de vie » de cette femme. Nous aussi. On sait tout de même une chose : elle est maman. On en sait une autre : Julie Graziani est militante pro-famille. Pousse-t-elle son libéralisme jusqu’à ne pas vouloir que l’Etat se mêle de politique familiale ou n’était-ce pas plutôt l’occasion de relever que c’est l’Etat, encore lui, qui n’a cessé de rogner sur la politique familiale et se refuse à encourager la natalité française, de sorte qu’il nous faudrait maintenant faire appel à l’immigration pour ne pas mourir de vieillesse ?

    N’était-ce pas aussi l’occasion de briser un autre tabou : celui du travail quasi obligatoire pour les femmes, fussent-elles mariées, au détriment de leur rôle de mère ? Soit qu’elles y sont contraintes pour des raisons financières, car un seul salaire ne suffit pas, soit qu’elles s’y sentent contraintes par la pression sociale ?

    Il est évidemment stupide, et même au-delà de l’inconscience des réalités, de dire qu’on ne divorce pas quand on est au Smic. Puisque Julie Graziani a ensuite un peu parlé d’elle, de sa vie à cinq dans un 35 m2 et rendu hommage à sa maman à qui « il ne serait pas venu à l’esprit de venir engueuler le président de la République » alors « qu’elle a dû emprunter plus d’une fois pour les courses alimentaires », je dirai un mot de la mienne.

    Elle aussi avait fait un « mauvais choix de mec ». Alors elle a divorcé. Sans même le Smic, l’inconsciente ! Quelques décennies plus tôt, son « mec » lui avait interdit de travailler. Heureusement, elle avait fait « de bonnes études ». A cinquante ans passés, elle a trouvé du travail. Et elle non plus, même si ce n’était pas facile tous les jours (litote), il ne lui serait pas venu à l’esprit d’engueuler le président de la République. Ni même, tout simplement, de lui reprocher quoi que ce soit relativement à son cas personnel.

    Sur ce plan-là, Julie Graziani a parfaitement raison. Il faut arrêter de se tourner vers ce qu’Emmanuelle Gave appelle, à juste titre, « l’Etat nounou ». Sauf pour réclamer, comme l’ont fait les Gilets jaunes des ronds-points (mais pas du tout ceux qui se sont greffés sur cette révolte et l’ont dénaturée), qu’il arrête, comme disait Georges Pompidou, d’« emmerder les Français ». De les contraindre, de les soumettre, de les pressurer toujours plus. En France, on incrimine en permanence l’Etat, mais on se tourne toujours vers lui pour obtenir encore plus. Sans se rendre compte qu’on demande à son bourreau d’être son bienfaiteur. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/il-faut-arreter-de-se-tourner-vers-letat-nounou-sauf-pour-reclamer-quil-arrete-d-emmerder-les-francais/

  • Manifestation de la honte : la haine bon enfant, par Ivan Rioufol

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    “Raciste !”, “fasciste !”, j’en passe : je n’ai pu suivre jusqu’à son terme la “manifestation bon enfant” (FranceInfo) contre l’islamophobie, organisée dimanche à Paris (13.500 participants). Pour la première fois dans ma longue pratique des manifestations, je me suis nettement senti en insécurité dans un rassemblement qui n’avait rien de pacifique. J’ai dû écourter ma présence après avoir été notamment pris à partie par des femmes voilées puis par un groupuscule gauchiste bas du front. J’ai pu néanmoins, pendant plus d’une heure, prendre la mesure de la manif de la honte. Le défilé, lancé par des organisations islamistes, a été appuyé par la présence de la gauche perdue, prête à se renier pour quelques voix. Dans un tweet, Jean-Luc Mélenchon a écrit : “Magnifique journée d’unité républicaine conclue par une magnifique Marseillaise. Les diviseurs et les haineux de La République en Marche et du FN sont en échec. La France est notre bien commun.” Quelques instants plus tôt, Marwan Muhammad, du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), proche des Frères musulmans, avait fait crier à la foule, à plusieurs reprises : “Allah Akbar !“, en expliquant que “cette expression religieuse n’est pas une déclaration de guerre“.

    C’est par ces mots que les terroristes du 13 novembre 2015 avaient ouvert le feu à Paris, dans un carnage qui allait faire 130 morts au total. C’est sous ces mêmes hurlements que les frères Kouachi avaient auparavant décimé, le 7 janvier 2015, la rédaction de Charlie Hebdo. Le journaliste Edwy Plenel n’a, pour sa part, entendu hier que “des mots d’ordre républicains”. Ces collabos sont prêts à tous les aveuglements et tous les abandons pour satisfaire leurs alliés, qui osent comparer leur sort à celui des Juifs dans les années 30.

    Tout est obscène dans ce mariage entre la gauche prétendument laïque et des mouvements sectaires ne cachant rien de leur dimension religieuse. La photo d’une petite fille portant l’étoile jaune, posant à côté de la sénatrice (EELV) Esther Benbassa, résume l’indécente propagande victimaire des islamistes. “Le fascisme est de retour : hier c’était les juifs, aujourd’hui les musulmans“, disait pareillement une pancarte. En réalité, les juifs sont les premières victimes de l’idéologie coranique à laquelle se sont soumis les traîtres de la gauche “antiraciste”. Les voilà invités à avaliser la désinformation qui affirmait hier, sur une grande banderole : “L’islamophobie tue“.

    Or, dimanche, Le Parisien a opportunément fait paraître une étude de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) qui montre que le terrorisme islamiste a, de 1979 à 2019, commis 33 769 attentats dans le monde, qui ont causé 167.096 morts, dont 91,2% de musulmans ! Jamais les organisations islamistes françaises n’ont éprouvé le besoin de descendre dans les rues pour dénoncer les crimes de Mohamed Mehra en 2012 ni ceux, dernièrement de Mickaël Harpon (octobre 2019). Mais il a suffi du geste scandaleux d’un vieux cinglé, qui a blessé deux fidèles devant la mosquée de Bayonne, et d’une réflexion faite à une femme à hidjab, pour révéler l’état d’esprit d’une contre-société prête à en découdre, avec l’appui de ses valets. Hier, les listes des “racailles xénophobes” étaient ouvertes sur une pancarte. Parmi les premiers noms alignés, dans ce rassemblement de la haine : Eric Zemmour, Elisabeth Lévy, Zineb El Rhazoui, mais aussi Marine Le Pen Nadine Morano, Robert Ménard, Eric Ciotti, Christian Jacob… “Manifestation bon enfant”, vous dit-on…

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 11 novembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/215978/manifestation-de-la-honte-la-haine-bon-enfant-par-ivan-rioufol/

  • Jean Messiha : “Ce sondage confirme le changement qui s’opère partout dans le monde : le retour des identités et des frontières !”

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    Un récent sondage donne Marine Le Pen au second tour face à Emmanuel Macron pour les présidentielles de 2022. Dans le contexte d’une victoire du Rassemblement national, le mouvement serait-il prêt à exercer le pouvoir ? Avec quels soutiens ?

    Réponses de Jean Messiha au micro de Boulevard Voltaire

    D’après les sondages, Marine Le Pen apparaîtrait au second tour face à Emmanuel Macron pour les élections de 2022. C’est peut-être une opportunité pour le Rassemblement national de gouverner. Êtes-vous ravi de ce sondage ?

    Ce sondage confirme le changement de paradigme à l’œuvre à travers le monde et l’Europe. Le doublement du nombre des députés de VOX montre bien qu’il y a un nouveau modèle qui pousse ses pions à travers le monde et l’Europe. C’est celui du retour des identités, de la souveraineté, des frontières et du volontarisme politique. Ce paradigme est déjà au pouvoir dans des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, sans parler d’un certain nombre de pays de l’Est. Ailleurs, ils progressent dans les assemblées régionales et nationales. Ce paradigme-là, nous l’incarnons en France.
    Depuis 2016, nous sommes entrés dans une phase de transition paradigmatique. Le Rassemblement national incarne ce véritable Nouveau Monde. La force du système dirigeant français a été de faire croire que l’Ancien Monde incarné par Macron devenait un Nouveau Monde juste par la figure d’un jeune premier en la personne d’Emmanuel Macron, alors qu’il incarne finalement l’Ancien Monde néo-libéral, de la mondialisation, de l’immigrationniste, etc. Il est partout en train de disparaître.
    Ce sondage ne fait que confirmer en bout de chaîne tout ce changement à l’œuvre à travers le monde.

    Le RN a quand même un champ de mines devant lui. La première opération de déminage sera de démontrer que le RN est en capacité de gouverner et d’occuper les différents postes stratégiques de l’État.

    Nous sommes bien évidemment en mesure non seulement de conquérir le pouvoir, mais aussi de l’exercer. Je vous rappelle que ce procès-là n’a jamais été fait à Emmanuel Macron qui, sur la forme, était lui aussi quelqu’un de nouveau. Il n’avait jamais exercé le pouvoir au niveau présidentiel. Il est arrivé tout seul, même s’il avait été ministre. Il s’est entouré d’une, deux ou trois personnes qui avaient de l’expérience, mais tous les députés et tous ceux qui l’entourent sortaient de nulle part.
    Au moment de l’élection présidentielle, on n’a jamais demandé à Macron avec qui il gouvernerait. Il a fini par trouver des gens avec qui gouverner. Nous avons donc la capacité de gouverner la France. Nous avons des personnes de talents et je ne doute pas que le Rassemblement soit à l’œuvre pour rassembler le plus grand nombre de Français.
    À l’orée de notre exercice du pouvoir, je ne doute pas qu’un certain nombre de personnalités pensent exactement comme nous et laisseront tomber leurs petites ambitions personnelles.

    Certains essayistes et polémistes comme Juan Branco décrivent très bien les mécanismes du pouvoir. Le Rassemblement national pourrait-il compter sur des investisseurs comme Xavier Niel ou Bernard Arnault ?
    D’après Juan Branco, ces investisseurs avaient aidé Emmanuel Macron à l’époque
    .

    Juan Branco serait bien inspiré de lire les travaux effectués par Thomas Kuhn et des sciences sociales de manière générale dans le cadre des changements de paradigme. Thomas Kuhn démontre précisément que lorsqu’un nouveau paradigme arrive, il entraîne dans son sillage des forces qui jusqu’alors étaient résistantes.
    Les forces soutenaient jusqu’à présent le paradigme de la mondialisation, du sans frontièrisme, de l’immigrationniste, etc.
    Quand on voit la situation délétère dans laquelle la France est tombée à la fois sur le plan économique, social, financier, mais également identitaire, les conséquences de ce paradigme sont potentiellement telluriques. C’est ce qui l’emporte aujourd’hui ; les gens ne sont pas fous. Ils finiront par se rendre à la raison et décideront à ce moment-là de miser sur le bon cheval. Lorsqu’un paradigme est naissant, cela commence par la politique, mais entraîne ensuite dans son sillage tout un système de pensée institutionnel qui était acquis à l’Ancien Monde. C’est le résultat de travaux scientifiques et de réalités historiques établis.

    https://www.bvoltaire.fr/jean-messiha-ce-sondage-confirme-le-changement-qui-sopere-partout-dans-le-monde-le-retour-des-identites-et-des-frontieres/

  • Le mauvais élève qui donne des leçons

    6a00d8341c715453ef0240a4c5ae4c200d-320wi.jpgBeaucoup de bons esprits s'interrogent ces derniers temps, se sentant perplexes devant les contradictions de la parole gouvernementale. L'affaire de la réforme des retraites, et du désaveu infligé à Delevoye, ne doit pas être considérée à cet égard comme un phénomène unique.

    Les désaccords affichés se multiplient, y compris quand il s'agit de montrer un îlot de fermeté dans l'océan du délire et des désordres immigrationnistes.

    Ministre de la justice, investie de l'autorité, et à la tête de l'administration en charge de l'application des lois, la citoyenne Belloubet fait, par exemple, connaître ses divergences dans ce débat particulièrement sensible. Elle s'affirme clairement dans le camp du laxisme politiquement correct, dont le pouvoir cherche à se démarquer.

    Or, on doit souligner qu'un des principes fondamentaux du fonctionnement d'une démocratie s'appelle la solidarité gouvernementale.

    Jean-Pierre Chevènement résumait ainsi en 1983 cet impérieux devoir : "Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne." Il s'est appliqué la règle, non sans quelque panache, en deux circonstances, d'ailleurs cruciales. Quelque peu oubliées de nos jours, elles méritent d'être rappelées.

    En mars 1983, il s'opposait au virage du septennat Mitterrand. Celui-ci avait débuté par les deux gouvernements Mauroy, sous les auspices de ce désastreux programme commun socialo-communiste, que lui-même, à la tête du CERES, avait rédigé. Les réalités économiques conduisant les socialistes à en rectifier désormais le tir. Il démissionne dès lors de ses titres ronflants de ministre d'État, ministre de la Recherche et de la Technologie.

    En janvier 1991, ministre de la Défense, il se trouvait à nouveau en désaccord avec son florentin président. Il n'acceptait pas la participation de l'armée française à la coalition embarquée pour défendre l'émirat du Koweït annexé en tant que 19e province irakienne par Saddam Husseïn en 1990.

    La Belloubet et tous ceux qui s'opposent au recentrage, hypocrite et contradictoire, affiché de la Macronie s'honoreraient donc, mais le verbe n'appartient peut-être pas à leur vocabulaire, en suivant cet exemple.

    Outre la crise institutionnelle et morale que de telles fausses notes manifestent, on ne doit pas s'interroger trop longtemps, sur la raison profonde de leur recrudescence.

    Le proverbe l'enseigne : "quand il n'y a plus de foin au râtelier les chevaux se battent". Les ânes aussi, dans une autre version. Les ministres également.

    On apprend dès lors que tel ou tel d'entre eux a été "recadré". Significative expression : mais où se trouve le cadre ?

    Dans un régime d'opinion, tournant trop vite à l'addition des démagogies, la dépense publique sert de lubrifiant aux popularités. On ne cherche plus à distribuer du pain et des jeux, comme dans la Rome impériale décadente. On prétend désormais investir, au nom d'un "keynesianisme" d'imposture, de l'argent qui n'existe pas, dans des projets sans véritable utilité. Quand, avec ironie, on qualifie, de "pas perdues pour tout le monde" les sommes souvent colossales englouties par nos décideurs politiques et nos omniscients technocrates dans de stériles éléphants blancs, la vérité économique les constate, hélas, évaporées pour l'ensemble des contribuables, à proportion des impôts qu'ils supportent.

    Le cochon de payant grogne. Faut-il s'en étonner ? Mais les vraies victimes demeurent les assistés qui voient leurs ressources baisser du fait même de la ruine du pays. Quand il ne reste plus rien à voler, les malandrins et les cambrioleurs eux-mêmes crient famine.

    L'addition de ces humeurs caractérise la France macronienne, car depuis deux ans, loin de s'améliorer la situation des finances publiques s'est dégradée. Les chiffres commencent à circuler. On ne les dissimulera pas bien longtemps.

    La question de ses déficits persistants, place la France en très mauvaise posture au sein d'institutions européennes, où l'homme de l'Élysée cherche pourtant à nous faire croire qu'il exerce un rayonnement sans égal.

    Quand un mauvais élève veut tromper son monde, il lui faut copier sur son voisin. Cette tricherie, venant de celui qui se donne pour la disciple de Paul Ricœur impacte donc, de plus en plus sérieusement, la cohésion de la fragile majorité issue des élections de 2017.

    JG Malliarakis

  • Erik Tegnér : « Marche contre l’islamophobie : derrière cette manifestation clairement islamiste, les prémices d’un mouvement politique extrêmement organisé ! »

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    Erik Tegnér était présent à la Marche contre l’islamophobie, dimanche. Il livre son témoignage à Boulevard Voltaire et revient sur les polémiques liées au port de l’étoile jaune par une petite fille et les slogans « allah akbar ! » qui y ont été clamés.