
On aurait tort d’incriminer ce malheureux Kerbrat, pris en flagrant délit d’achat de drogue. Il n’est pas le seul élu à consommer des psychotropes, l’exemple vient d’en haut, c’est un secret de Polichinelle, mais ce n’est pas tout. Ce qu’on peut appeler la « racaillisation » des parlementaires est un processus lourd, qui passe par plusieurs composantes. Le langage, de plus en plus familier, voire ordurier, insultant provocateur, jusque dans l’hémicycle. Les mêmes, sur les plateaux de télévision, confrontés à des questions complexes, passent dans le bafouillage, la mauvaise foi, l’insulte, tant ils ne peuvent et ne savent argumenter contre la réalité évidente. Mais en plus, ils en sont fiers, des députés LFI n’hésitant même plus à assimiler la qualité du langage et les bonnes aptitudes à parler en public, à une appartenance à la droite.