Cela fait quelques semaines déjà que les agriculteurs français sont rentrés dans leurs fermes et qu’ils ont repris le chemin des champs et des granges. Mais la question paysanne reste bien là, posée à notre société, à notre pays, pour notre avenir : la réponse reste encore largement en suspens, et il n’est pas certain que la République soit la mieux placée pour apporter la meilleure qui soit pour le monde paysan français…
La révolte paysanne de cet hiver était indéniablement une révolte sociale mais elle était aussi plus que cela comme le laisse entendre le titre judicieux du 1 hebdo de la fin janvier : « Cette France qui ne veut pas mourir ». Cri de colère, la révolte paysanne est aussi un cri de douleur et, d’une certaine manière, de désespoir comme de résistance à un prétendu sens de l’histoire auquel les libéraux semblent croire plus encore qu’à leurs propres principes et qui, en définitive, n’est rien d’autre que l’alibi de la démission généralisée devant une fatalité acceptée (1) malgré son illégitimité.
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