Par Gérard Leclerc
La France vit au diapason de ses paysans en colère. Voilà peut-être longtemps qu’elle ne s’est pas trouvée unanime dans le soutien d’une cause, il est vrai, vitale. On parle de souveraineté alimentaire en péril à juste raison. Qu’est-ce qu’une nation qui n’assume plus sa propre subsistance et dont la paysannerie se trouve réduite à peau de chagrin, comme si elle n’était plus qu’un appendice résiduel d’un pays dominé par ses métropoles urbaines ? Eh bien, non ! La révolte unanime de nos campagnes est en train de réveiller une nation qui redécouvre qu’il n’est pas de pays sans paysans, ces gardiens de notre espace et de nos paysages.