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France et politique française - Page 1944

  • Hauts-de-Seine (92) : plusieurs maires claquent la porte des Républicains

    Après la débâcle des Européennes, l’heure des comptes. La démission de Laurent Wauquiez ce dimanche soir de la présidence des Républicains changera-t-elle la donne ? Pas sûr. Les maires LR des Hauts de Seine se réussissent ce lundi soir à Neuilly, au siège départemental des Républicains, pour un bureau politique exceptionnel.

    Ce sera l’occasion, pour certains d’entre eux, d’annoncer qu’ils quittent le parti. Le maire de Saint-Cloud Eric Berdoati n’a pas attendu cette réunion exceptionnelle pour s’exprimer. « Je ne souhaite plus prendre part à toutes ces vaines querelles, et décide de rester un élu attaché à sa ville sans appartenance partisane », expliquait-il ce dimanche dans le JDD.

    Ils seront plusieurs à lui emboîter le pas.

    Le Parisien

    http://www.fdesouche.com/1217319-hauts-de-seine-92-plusieurs-maires-claquent-la-porte-des-republicains

  • Paris : une marche des “mutilés gilets jaunes” qui “ne lâcheront rien”

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    400 personnes ont défilé dans le calme dimanche à Paris pour dénoncer les “mutilations policières” et réclamer l’interdiction des lanceurs de balle de défense (LBD) et de certaines grenades lacrymogènes “inutilement dangereux”.…

    https://fr.novopress.info/214704/paris-une-marche-des-mutiles-gilets-jaunes-qui-ne-lacheront-rien/
  • Sortir de la logique des partis

    Sortir de la logique des partis

    Interrogé dans L’Incorrect, Henri Guaino déclare :

    […] Vous raisonnez avec vos histoires de partis comme si les électeurs étaient désormais rangées dans des boîtes, petites ou grandes, dont ils ne sortiraient plus. Mais les électeurs n’appartiennent à personne et passent leur temps à sortir des boîtes. À compter par boîtes, en 1969 le candidat communiste faisait, au premier tour de l’élection présidentielle, 21 % des voix, le candidat centriste, Alain Poher, plus de 23 %, Georges Pompidou 44,5%, Il n’y avait alors aucune place pour les socialistes dont le candidat, Gaston Deferre, faisait 5 %. Mais en 1971, c’était le congrès d’Epinay et trois ans plus tard, le nouveau parti socialiste de François Mitterrand portait son candidat à 43,25 % au premier tour de l’élection présidentielle. En 2017, entre la boîte du Front National, celle des Républicains et celle du Parti socialiste, il n’y avait pas d’espace. Pourtant, Emmanuel Macron a gagné la présidentielle et, «En Marche », créé un an auparavant, a envoyé 302 députés sur 577 à l’Assemblée. Au Royaume-Uni, le parti pro-Brexit, fondé en février dernier, vient de remporter près de 32% des voix aux élections européennes. Tout cela ne relève pas de la logique des petites boîtes. Encore une fois la politique c’est une une rencontre, une alchimie, encore faut-il vouloir les créer. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/sortir-de-la-logique-des-partis/

  • Menteur, lâche et ridicule

    hypocrites.jpgLes échéances électorales passées, vient le temps des mauvais nouvelles qui avaient été dissimulées par le gouvernement aux Français, histoire de ne pas provoquer des réflexes de colère dans les urnes. Ainsi, à la hausse générale du prix du carburant, s’ajoute la plus forte flambée depuis vingt ans des tarifs de l’électricité au 1er juin. Une petite manip assumée par Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire,  qui a avoué que “cette hausse aurait pu s’appliquer dès février (…) ça a été décalé jusqu’en juin, mais nous ne pouvons pas le stopper plus…” Allant toujours plus loin dans le mensonge et les fausses nouvelles, la très relâchée porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, livrait elle  mercredi son explication au sujet des  1000 suppressions d’emplois sur le site de General Electric (GE) de Belfort. Rappelons  au passage que le nouveau directeur de GE, nommé en avril, Hugh Bailey, était le conseiller pour les affaires industrielles d’Emmanuel Macron lorsque ce dernier était ministre de l’Économie et avait chapeauté cette véritables trahison des intérêts français que fut la vente de la branche énergie d’Alstom à GE.

    Dans MarianneEmmanuel Lévy souligne que les explication de Mme Ndiaye pour justifier cette liquidation de 1000 emplois à Belfort – “la conjoncture tournée vers la transition écologique” – est une arnaque. En effet,  “le gaz comme source de production d’électricité est loin d’être mort et enterré : la filière gazière connaît un bas de cycle temporaire dans le marché des turbines à gaz, avant une reprise dans 3 à 5 ans pour devenir la 1ère source d’énergie en termes de capacités installées à partir de 2025 et un doublement des capacités actuelles d’ici 2040, d’après l’agence internationale de l’énergie et le livre blanc de GE, avance la CFE-CGC. A long terme, la conjoncture invoquée par la porte-parole du gouvernement ne semble donc pas si défavorable.

    Certes, poursuit-il,  “personne (…) ne conteste les difficultés actuelles de GE sur le secteur. L’Américain a communiqué sur la méga-dépréciation d’actifs de 23 milliards de dollars qu’il attribue un peu rapidement au gaz et à sa fusion avec Alstom, quand une grande partie provient en fait des errements de sa filiale GE financial Services, qu’il traîne comme un boulet depuis la crise des subprimes. Mais Sibeth Ndiaye fait surtout l’impasse sur un élément qu’elle ne peut ignorer, tout comme Emmanuel Macron : la fusion entre Alstom et GE portait en elle-même les germes du plan social qu’ils feignent de découvrir aujourd’hui. Ce qui n’empêche pas Sibeth Ndiaye d’estimer qu’il s’agissait d’une bonne chose à l’époque, et de promettre de ne pas laisser les salariés dans la panade“.

    Mais peut-on encore les croire? Dans un autre domaine - quoique -  La France de Macron et les instances bruxelloises qui se veulent plus que jamais championnes des droits de l’homme et de l’asile,  se sont couchées de manière honteuse devant l’Oncle Sam qui voulait la peau du lanceur d’alerte et créateur de Wikileaks, l’Australien Julian Assange,  accusé de “piratage informatique.” Depuis son arrestation sur demande de Washington le 11 avril dans l’ambassade d’Equateur à Londres  où il vivait en reclus depuis 2012, M. Assange est détenu en Grande-Bretagne.  La justice américaine a annoncé il y a quelques jours dix-sept nouveaux chefs d’inculpation contre Julian Assange, principalement au nom des lois anti-espionnage. De son côté la justice suédoise, qui avait abandonné les poursuites en mai 2017, se prononce aujourd’hui sur l’abracadabrantesque accusation de viol dont il est l’objet depuis 2010. Bref, comme l’indique sobrement l’Afp, “la relance un feuilleton judiciaire qui dure depuis près d’une décennie pendant laquelle Julian Assange et ses soutiens n’auront eu de cesse de dénoncer une manœuvre destinée à faire extrader l’Australien vers les Etats-Unis pour y répondre des fuites de documents secrets américains par WikiLeaks.”

    Un acharnement qui intervient, répétons-le, dans le silence assourdissant des progressistes, au moment ou un expert indépendant de l’ONU et professeur de droit international, Nils Melzer, rapporteur de l’ONU sur la torture, a affirmé vendredi dans son rapport que Julian Assange présente, après un “examen médical approfondi” des experts médicaux, “tous les symptômes (de) torture psychologique.” “La persécution collective de Julian Assange doit finir maintenant ! (…). La santé de M. Assange a été gravement affectée par l’environnement hostile auquel il a été exposé pendant plusieurs années.” “En plus de maux physiques, M. Assange présente tous les symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique, une anxiété chronique et des traumatismes psychologiques intenses.”

    “Il y a eu une campagne implacable et sans retenue d’intimidation et de diffamation contre M. Assange, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Royaume-Uni, en Suède et, plus récemment, en Equateur” affirme encore M. Melzer. Nous noterons  de notre côté que le silence des belles âmes atlanto-bruxelloises sur le cas Assange, au sujet duquel Bruno Gollnisch a interpellé à de nombreuses reprises le Parlement européen, est à comparer avec les propos tenus  au cours de la campagne par des membres de LREM et de LR, accusant le Rassemblement National  d’être le “parti de l’étranger”. Et ce, dernièrement, au motif que des conseillers du RN ont rencontré Steve Bannon à l’occasion de son passage à Paris en mai. Or, comme l’a bien vu Michel Drac, le fait que des membres  du RN “rencontrent une personne qui est un cadre important d’un mouvement politique étranger ne constitue absolument pas une trahison! “

    ” Mais de toute façon, poursuit-il,  on a envie de dire aux détracteurs du RN: on a appris qu’Emmnanuel Macron a été conseillé sur le Brexit par l’ex Premier ministre travailliste britannique Tony Blair , mais ça, ce n’est pas un problème? Et si on parlait de la récente rencontre entre  Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques, Tony Blair et George Soros au sujet d’un second referendum concernant le BrexitQuel jeu exactement joue M. Moscovici là dedans ? Et pourquoi George Soros a-t-il participé à cette rencontre? Pourquoi la Commission européenne a-t-elle refusé de diffuser le compte-rendu de cette rencontre? Et puisque désormais c’est paraît-il une trahison de discuter avec des gens qui sont à l’étranger et qui partagent vos idées politiques cela veut-il dire qu’il faut mettre au trou tous les participants au forum de Davos ou au Bilderberg? Ceux qui ont accusé le RN de trahison au motif d’avoir rencontré M Bannon se rendent donc t-il compte du ridicule de leur accusation?” Oui, ils doivent certainement s’en rendre compte mais ils ne sont plus à ça près…

    https://gollnisch.com/2019/06/03/menteur-lache-et-ridicule/

  • Des policiers en correctionnelle pour violences illégitimes

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    Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, l’a assuré : certains des policiers mis en cause pour des violences illégitimes à l’occasion des manifestations des gilets jaunes seront jugés. Et le chef du parquet parisien d’ajouter qu’à ce jour, une soixantaine de procédures étaient bouclées.

    Bien entendu, côté policier, ces déclarations ne sont pas passées inaperçues. Et certains syndicats de police sont déjà montés au créneau, dénonçant « la tournure politique » de ces déclarations (Unité SGP Police-FO). Ou encore la volonté de jeter « en patûre sur la place publique » les forces de l’ordre (Alliance police nationale). Rappelons, pour mémoire, que, depuis le 17 novembre 2018, date de la première manifestation des gilets jaunes, près de 2.500 manifestants ont été blessés, dont certains gravement, ainsi que 1.700 membres des forces de l’ordre.

    Rappelons, également, que de nombreux participants à ces manifestations ont fait l’objet de jugements « expéditifs » dans le cadre de procédures en comparution immédiate. Et qu’ils ont été nombreux à se voir condamner à des peines de prison ferme avec, pour certains, des mandats de dépôt délivrés en fin d’audience.

    Jamais le nombre des gardes à vue n’avait été aussi important, ni celui des interpellations en amont des manifestations. La répression mise en œuvre à l’occasion de ce vaste mouvement populaire fut sans doute une première depuis des décennies.

    Dans ce contexte, l’action des forces de l’ordre a parfois été d’une rare violence. Souvent dépassées à cause de stratégies et de décisions tactiques inadaptées – en particulier lors des mouvements de décembre 2018 et janvier 2019 -, elles furent parfois livrées à elles-mêmes et contraintes d’utiliser des moyens disproportionnés aux agressions subies. Ainsi, l’utilisation abusive des LBD (lanceurs de balle de défense) ou de grenades de désencerclement contribua à de nombreuses blessures qui, dans un autre contexte, auraient pu être évitées. Aujourd’hui sonne donc, pour un certain nombre de policiers, l’heure de rendre des comptes. Ils devront expliquer pourquoi, comment et dans quelles circonstances ils ont pu être amenés à faire usage d’une force dont les juges diront, in fine, si oui ou non elle était proportionnée aux circonstances.

    Pour cela, les magistrats devront tenir compte de plusieurs éléments. Tout d’abord, du contexte juridique dans lequel se sont situées les actions. Était-on dans le cadre d’une manifestation devenue un attroupement illégal ? La menace physique qui pesait sur les policiers et les gendarmes était bien réelle et immédiate : les actions mises en place par les forces de l’ordre étaient-elles proportionnées à ces menaces ? Ensuite, les actions individuelles dont il sera question lors de ces procès étaient-elles commandées ou pas par une autorité légitime ? Car une question de fond restera en arrière-plan : l’autorité chargée du maintien de l’ordre, en l’occurrence le ministre de l’Intérieur, a-t-elle bien pris toutes les mesures nécessaires pour éviter les débordements qui ont été observés au fil des mois et des manifestations ? Les ordres qui ont été donnés en ces circonstances étaient-ils adaptés à la réalité du terrain et à la menace qui pesait sur l’ordre public ? Enfin, la hiérarchie policière en charge de la mise en œuvre de ces ordres a-t-elle été à la hauteur des événements ? Toutes ces questions n’exonéreront pas forcément les policiers incriminés, qui restent en toutes circonstances pénalement responsables de leurs actes. Mais elles devront être posées afin d’éclairer le comportement de ceux auxquels il serait trop facile, aujourd’hui, de faire porter un chapeau trop grand pour eux.

    Olivier Damien

    https://www.bvoltaire.fr/des-policiers-en-correctionnelle-pour-violences-illegitimes/

  • Laurent Wauquiez démissionne de la présidence des Républicains

    L.Wauquiez.pngUne semaine après la déroute historique de la droite aux européennes, de nombreux élus en avaient appelé à un changement de direction.
    La pression était devenue intenable. Une semaine jour pour jour après la déroute historique des Républicains aux élections européennes (8,48%), 
    Laurent Wauquiez a annoncé dimanche soir qu’il quittait la présidence du parti.

    «J’ai décidé de prendre du recul et (...) je me retire de ma fonction de président des Républicains», a-t-il tranché.

    En attendant, selon les statuts de LR, c’est au vice-président délégué Jean Leonetti d’assurer l’intérim, le temps que la Haute Autorité organise une nouvelle élection.

  • Marion Maréchal souhaite que les Républicains acceptent le principe d’une grande coalition avec le Rassemblement national

    Marion Maréchal souhaite que les Républicains acceptent le principe d’une grande coalition avec le Rassemblement national

    Marion Maréchal était l’invitée de LCI hier. Si elle n’était « pas là pour faire campagne », la fondatrice et directrice de l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) a analysé la situation politique, suite aux élections européennes. Pour elle, « Macron est un président qui résiste bien », parvenant à « réunir la famille progressiste »mais c’est avant tout « un diviseur », notamment sur « le plan social ».

    « Nous assistons à un remplacement d’un clivage par un autre ». « Un clivage générationnel, puisque plus de 47% des électeurs de Macron ont plus de 65 ans, et aussi un clivage sociologique qui s’accentue ». « Dorénavant, on a l’impression d’être dans une nouvelle lutte des classes, qui prend une forme plus moderne : les gagnants de la mondialisation contre les perdants, les métropoles contre les territoires périphériques ».

    « Moi, je me qualifie de droite, clairement, je n’ai jamais nié ce terme. Droite nationale, souverainiste, populaire, conservatrice… ».

    « Je suis toujours membre du Rassemblement national mais je n’y œuvre plus ». « Une grande partie de l’électorat de droite n’arrive plus à se mobiliser ». « Le RN est indispensable à la vie politique, mais il n’est pas suffisant ». « Il faut permettre qu’il puisse y avoir d’autres voix qui s’expriment à travers d’autres mouvements » et favoriser « un grand compromis patriotique qui aboutisse à une coalition gouvernementale, pour contrer le grand projet progressiste ».

    LR « paie une ambivalence de longue date qui est la création de l’UMP ».

    « J’espère que ce courant de droite qui a été un peu malmené, trahi à certains égards, qui a subi une certaine forme de terrorisme intellectuel de la gauche et qui a été victime de sa stratégie au centre va se faire entendre ». « Ce que je crois indispensable, c’est que puisse émerger de cette débâcle un courant de droite qui se structure, que les Républicains puissent accepter le principe d’une grande coalition avec le Rassemblement national ».

    https://www.lesalonbeige.fr/marion-marechal-souhaite-que-les-republicains-acceptent-le-principe-dune-grande-coalition-avec-le-rassemblement-national/

  • « Bienvenue en Macronie ! » actualité de juin 2019 avec Jérôme Bourbon

  • «Gilets jaunes» : Nunez n’a «pas de regret» sur la gestion des manifestations et «ne présente pas d’excuse»

    Le secrétaire d’Etat à l’intérieur, Laurent Nunez, a déclaré dimanche 2 juin ne pas «avoir de regret» sur la gestion des manifestations de «gilets jaunes».Il estime que «ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné [sic] » qu’il y a eu faute des forces de l’ordre. Il s’exprimait lors de l’émission « Le Grand Jury » sur RTL-LCI-Le Figaro.
    «Nous n’avons pas de regret sur la façon dont nous avons mené l’ordre public et la sécurité publique. C’est une crise inédite depuis cinquante ou soixante ans, personne n’a eu à affronter ce que nous avons eu à affronter avec Christophe Castaner et les choses se sont quand même globalement bien passées en matière d’ordre public. » […]
    «Quand il y a une agression contre des policiers et qu’il y a une riposte proportionnée, oui il peut y avoir des blessés », a estimé Laurent Nunez, «ce n’est pas parce [qu’il y a eu des blessures] que la violence est illégale (…). Je ne présente pas d’excuse, je m’en remets à la justice de mon pays». […]
    Le Monde

  • Jean-Yves Le Gallou : « Reste l’hypothèse Marion Maréchal… »

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    Par Jean-Yves Le Gallou ♦ Récemment interrogé par Boulevard Voltaire, le président de la fondation Polémia s’est exprimé sur les résultats des dernières élections européennes ainsi que sur la personne qui pourrait fédérer la droite de demain.

    Je vous cite « percée identitaire, partout sauf en France ». Or nous nous sommes levés ce matin avec une victoire du Rassemblement national.

    C’est une victoire relative. Le Rassemblement national est certes sorti en tête mais avec deux points de moins qu’en 2014, alors que dans la majorité des pays européens, les partis nationaux et identitaires ont nettement progressé. Ce n’est pas le cas du Rassemblement national qui est passé de 25 % à 23 %, alors qu’il a bénéficié du vote utile. Macron et les médias avaient fait de cette élection une sorte de match entre le Rassemblement national dans le rôle du méchant et Macron dans le rôle du gentil.

    Comment expliquez-vous la défaite de la liste menée par François-Xavier Bellamy ?

    On ne peut pas mettre sur le même plan le recul de 2 % du Rassemblement national et le recul de 13 % de LR. Pour LR ce n’est pas un recul, mais un effondrement qui est comparable à celui du parti socialiste.
    LR partait de 21 % en 2014 et aujourd’hui il tombe à 8 %, alors qu’il avait un candidat plutôt brillant et une campagne plutôt dynamique.
    Quelles sont alors les explications possibles de la chute de LR ? Le vote utile. LR, le RPR, l’UMP ont autant vécu sur le vote utile sur le thème ‘’votez pour nous, votez pour la concurrence ne sert à rien’’.
    Ils ont été victimes du vote utile puisqu’on leur a dit que c’était un match entre Macron et le Rassemblement national. Ceux qui ont des sentiments identitaires, c’est-à-dire une petite partie de leurs électeurs ont dû filer au Rassemblement national.
    Dans le XVIe, à Neuilly, au Vésinet ou à Versailles, la République En Marche est devant LR et devant Bellamy. Il suffit de regarder les résultats. La droite d’argent s’est ralliée à Macron comme représentant du parti de l’ordre et du parti de l’argent. Pour LR c’est extrêmement préoccupant. Ils sont vraisemblablement en voie de disparition.

    Comment la droite peut-elle retrouver une dynamique qui permettrait de se relancer ?

    Cela n’est pas facile. Marine Le Pen reste malgré tout démonétisée, même si ce résultat la remet en selle. On pourrait rêver d’un Macron de droite, d’un Macron national et identitaire. Cela se heurte à deux difficultés. Macron a été créé grâce et avec les médias. Les médias ne vont pas jouer le rôle de créateur d’un candidat de renouveau identitaire et de droite. Cela serait tout à fait contraire à l’intérêt des gens qui les dirige. Reste l’hypothèse de Marion Maréchal, mais encore faut-il qu’elle sorte de son Aventin. Je ne sais pas si le temps est encore venu pour cela.

    Entretien avec Jean-Yves Le Gallou réalisé par Boulevard Voltaire 02/06/2019

    Source : Bvoltaire.fr

    https://www.polemia.com/jean-yves-le-gallou-hypothese-marion-marechal/