France et politique française - Page 1946
-
Daniel Conversano chez Thomas Ferrier PARTIE 2 (Vive L'Europe, avril 2019)
-
Les chroniques de Philippe Randa
Rémi Tremblay Présent cliquez ici
Le cerveau est bombardé par l’information. Tous les jours, avec les réseaux sociaux, les journaux, l’information en continu et les radios, l’homme occidental est submergé d’informations qu’il n’a pas toujours le temps de tempérer, relativiser et analyser. Il s’emporte pour certains faits divers, certaines nouvelles, mais cette passion est souvent momentanée et, quelques jours plus tard, la montée de lait ou de joie qui avait accueilli une annonce ou un événement est oubliée, remplacée par une nouvelle vague émotive effaçant de sa mémoire le scandale précédent.
Il faut être doué d’une mémoire considérable pour se souvenir de ce qui nous faisait lever de notre chaise l’an dernier ou même la semaine dernière. La mémoire, saturée par les nouvelles informations, ne parvient pas à garder le rythme de l’actualité. Question de prendre une pause et de justement revenir en arrière, revoir la dernière année, Philippe Randa nous propose Quand la peine le dispute à la colère, collection des chroniques qu’il publia en 2018 dans Présent, mais aussi des entrevues qu’il accorda à d’autres médias comme Synthèse nationale.
Dans ce 16e tome des « Chroniques barbares », tout y passe, des faits divers à la politique en passant par la culture, la littérature et les tendances sociales de fond.
Au-delà de l’exercice que constitue de se replonger dans cette année marquée par le départ de Johnny Hallyday, les dénonciations de #balancetonporc, l’affaire Benalla, l’inique procès d’Esteban et Samuel, mais aussi de quelque chose que personne n’avait pu voir venir, soit l’émergence des Gilets jaunes, on se fait plaisir à apprécier la plume de cet auteur prolifique, père de 119 livres à ce jour.
Contrairement aux éditorialistes de la grande presse qui tentent d’imposer leurs vues à leurs lecteurs, de moins en moins nombreux d’ailleurs, Randa suggère des réflexions, il les oriente, mais les laisse à la discrétion du lecteur considéré comme assez intelligent pour se faire lui-même une idée. Il questionne, soulève les pans d’ombre, mais se refuse à nous dicter quoi penser.
D’où l’intérêt de se replonger dans ces chroniques qui exigent de nous une certaine réflexion personnelle à laquelle le prêt-à-penser de la « grande presse » ne nous a pas habitués.
Randa n’écrit pas pour plaire à son public en le flattant dans le sens du poil et en le confortant dans ses idées, mais pour favoriser la réflexion, le débat. Ce n’est point l’oeuvre d’un doctrinaire ou un propagandiste, mais des propos libres d’un homme affranchi, attaché à la liberté d’expression menacée par les censeurs mais aussi par les monopoles médiatiques faisant main basse sur les moyens d’expression. Philippe Randa, un franc-tireur, dans le bon sens du terme, et non pas dans le sens partisan, qu’on aime lire tant pour le fond que pour la forme.
Quand la peine le dispute à la colère, Philippe Randa, préface de Richard Dessens, Éditions Dualpha, collection « Patrimoine des héritages », 212 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
-
Pas d’argent musulman pour Notre-Dame : et si l’imam Khattabi avait raison ?
On le sait depuis Vespasien : l’argent n’a pas d’odeur. Pour certains, pour certains États, à certaines époques. Mais, en ces temps où la finance islamique, comme le marché halal, est en plein boom, où les questions de fraude et de blanchiment sont, paraît-il, prises à bras-le corps par les maîtres qui nous dirigent, force est de constater le contraire.
Et le gigantesque « Notre-Damethon » qui dépasse, à présent, le milliard a révélé plusieurs odeurs : les millions de nos milliardaires, les millions de nos collectivités – État, régions, ville de Paris – qui, avant la catastrophe, n’avaient pas un euro à jeter dans le tronc, et les millions des milliers de bienfaiteurs anonymes. Et là, difficile de détecter les odeurs. Tout a été fait pour que ça ne sente pas trop la sacristie : Notre-Dame n’était plus une cathédrale, selon M. Castaner, le CFCM (Conseil français du culte musulman) a appelé les musulmans à « participer à l’effort financier pour la reconstruction de ce chef-d’œuvre architectural qui fait la gloire de notre pays ». Déclaration qui a, au passage, une autre tenue que celles d’Anne Hidalgo ou de Castaner. Et, donc, des millions de Français, chrétiens ou pas, croyants ou pas, émus, ont donné. Odeurs mélangées, neutres. Même si on aimerait avoir un peu de traçabilité sur l’origine des dons. Comme ça, pour savoir.
Traçabilité ? Rapportée par le JT de France 2, vendredi dernier, certains ont lancé une chouette idée : puisqu’un milliard, c’est beaucoup trop pour la reconstruction de Notre-Dame, pourquoi ces dons ne serviraient-ils pas à la restauration d’autres lieux de culte, d’autres religions ? Ben oui, après tout. Donateurs, vous vous débrouillerez avec le général Georgelin, grand commandeur de la grosse cagnotte, pour la traçabilité de votre chèque – ou de votre paiement sans contact. Mais l’idée est vraiment sympa. Comment Castaner et Anne Hidalgo n’y ont-ils pas pensé avant !
Dans ce bel unanimisme, une voix discordante s’est élevée, qui en représentait certainement d’autres, celle de l’imam Khattabi, de la mosquée Aïcha de Montpellier :
« Former des savants, construire des mosquées, tout ça, c’est le devoir communautaire. […] Donc il est du devoir d’un groupe de répondre aux besoins de l’ensemble. […] On appelle cela le devoir communautaire. Donc, moi, musulman, il me revient, dans le devoir communautaire, les mosquées. Le chrétien, il lui revient comme devoir communautaire de construire l’église. Et si l’église brûle, de [la] renouveler. Il est du devoir de tout chrétien de le faire. Pourquoi ? Parce que c’est le symbole de leur religion et non le symbole des musulmans. C’est la même chose pour un juif avec la synagogue. »
Jusque-là, le raisonnement se tient, non ? Et il a aussi le mérite d’inviter les chrétiens, au sens le plus large, à un petit examen de conscience sur leur propre responsabilité, leur rapport à leurs églises, à leur foi (pour ceux qui l’ont encore) et à leur culture. Mais aussi à leur responsabilité de citoyens dans la France de 2019 où la loi de 1905 imposait à l’État, propriétaire de notre-Dame, de l’entretenir, de la sécuriser et de trouver les financements pour.
N’aurions-nous pas dû être plus vigilants depuis les années Lang, sur le budget misérable alloué au patrimoine par l’État ?
Traçabilité, encore, mais de nos impôts. Sur les choix de nos gouvernants, de tous nos élus, dont beaucoup n’ont aucun scrupule, par ailleurs, à s’asseoir une seconde fois sur ladite loi de 1905 pour financer, de façon indirecte, la construction de mosquées… On comprend, d’ailleurs, pourquoi notre Président n’avait que cette loi à la bouche, jeudi soir, histoire peut-être de faire oublier tous ces contournements.
Bien sûr, cet imam a servi d’idiot utile à certains, comme Éric Ciotti, pour montrer leur « fermeté ». La fermeté d’un tweet… Une fermeté d’autant plus ferme qu’ils ne sont pas au pouvoir et qu’ils n’ont rien fait pour éviter, quand ils y étaient, et la misère de Notre-Dame et la présence de cet islam qui, avec ses raisons et sa cohérence, n’est pas « Notre-Dame » et a le mérite de nous renvoyer à ce que nous sommes peut-être encore, un peu, et à nos responsabilités.
-
D'accord avec Golnadel : « Quand l’incendie de Notre-Dame révèle la bêtise de l’UNEF »
Mélanie Luce, présidente du syndicat Unef. Sébastien SORIANO/Le Figaro
Par
Pour Gilles-William Golnadel, l’actualité montre chaque jour un peu plus l’absurdité qui régit « la rive gauche du spectre idéologique », dont les réactions des membres de l’UNEF à l’incendie de Notre-Dame sont le visage éclatant.[Figarovox, 23.04]. Il le démontre avec courage, lucidité, sans craindre de dire les choses. Il a raison. LFAR
« La bêtise habite désormais au coin de la rue, à gauche en sortant. »
Cette semaine, ce bêtisier nous montre dans quel quartier de la rive gauche du spectre idéologique la sottise a définitivement élu sa résidence principale. C’était un quartier, autrefois surpeuplé, désormais déserté par l’intelligence.
La générosité n’y trouve plus son gîte. Et pourtant, c’est ici encore où les snobs préfèrent traîner.
Visitons quelques lieux privilégiés, où quelques sentencieux ont déposé des perles d’inculture.
L’UNEF tout d’abord. Ainsi, comme tout se sait, une certaine Hafsa Askar, membre du bureau national de l’UNEF, aura twitté quelques instants après le début du drame de Notre-Dame cette fine pensée :
« Jusqu’à les gens (sic) ils vont pleurer pour des bouts de bois, wallah (re-sic) vous aimez trop l’identité française alors qu’on son balek (re-sic, traduction libre: on s’en bat les couilles) objectivement c’est vos délires de petits blancs ». Ce beau texte en dit long sur le goût de son estudiantin auteur pour les belles lettres. La présidente de l’UNEF, loin d’exclure sur-le-champ celle qui voulait excommunier ex cathedra les Français blancs, coupables de pleurer leur cathédrale, se fendit d’un communiqué empreint d’une très inhabituelle neutralité.
En réalité, l’UNEF montrait dans son absence réelle de condamnation une franche cohérence dans sa détestation de la France et dans le fait qu’elle assume d’être devenue le siège de l’islamo-gauchisme estudiantin le plus inepte et virulent.
Présidente voilée, camps racisés interdits virtuellement aux blancs, jeunes étudiants syndiqués sexuellement harcelés, sans oublier les insultes racistes contre la France, les catholiques et les blancs dont le tweet d’Hafsa Askar constituait l’ultime flatulence. (Avocats Sans Frontières, que je préside, a décidé de porter plainte contre l’auteur du tweet.)
Et puisque nous sommes dans le cadre d’un bêtisier, nous ne saurions nous priver du dernier gazouillis de Clémence Zamora-Cruz, responsable LGBT, relayée par l’UNEF : « en tant que femme transgenre racisée, je suis intersectionnelle mais ma racisation fait de moi une personne plus privilégiée qu’une personne afro descente (sic) et c’est à cause du colorisme (re -sic) qui créee un privilège entre les personnes racisées ».
L’UNEF, serait-elle en fait pionnière contre la dépression ? Selon certains scientifiques réputés, lire, chaque jour, un échantillon de son jargon, constituerait remède plus puissant que toutes les médecines chimiques pour vaincre le chagrin, le spleen et la mélancolie.
La démission du politologue fantasque Thomas Guénolé de chez les Insoumis, et surtout ses conditions méritent également leur place au sein de ce sottisier.
Elles en disent long, non seulement sur le mouvement politique précité, son management et sa direction mais encore sur l’air du temps (le Figaro 19 avril). Accusé, en interne, de harcèlement sexuel, Monsieur Guénolé reproche à Monsieur Mélenchon et à sa proche Sophia Chikirou (anciennement responsable de Média avec Gérard Miller, avant d’être remplacée, par Aude Lancelin avant qu’elle-même soit remplacée…) une dérive autoritaire. T. Guénolé aurait entamé une procédure judiciaire à l’égard du mouvement. Monsieur Mélenchon s’est dit stupéfait des reproches de Monsieur Guénolé qui lui aurait réaffirmé son amitié et son admiration encore très récemment.
Prenant cette posture de la victime qui lui sied à ravir, il déclarait : « décidément, rien ne me sera épargné ».
Mais c’est le procès en harcèlement fait à Thomas Guénolé qui lui vaut principalement les honneurs de la présente chronique. Son accusatrice serait une ancienne de ses étudiantes de Sciences-Po.
Il aurait fait des compliments sur sa voix ! Plus inaudible encore, Thomas Guénolé aurait osé lui écrire (mais en la voussoyant) : «si je peux me permettre, le rouge vous va très bien. ».
L’avocat de l’accusé l’innocentait par une exégèse des compliments professoraux : «c’était une blague, il la félicitait d’avoir été convertie à ses idées politiques, parce qu’elle était verte (Émilie été engagée dans Sciences-Po Environnement) et que lui était rouge »
Monsieur Guénolé est en tout état de cause coupable de ne pas avoir su que lorsqu’on est rouge et féministe, on ne se permet pas de plaisanter avec ses étudiantes. Surtout lorsque l’on s’engage en politique. Toute plaisanterie, d’ailleurs, est désormais bannie.
Enfin et pour terminer par un grand éclat de rire, il y a cette tribune dans le Monde du 18 avril qui s’interroge lourdement sur la pertinence de la décision du Président de la République de remettre la Légion d’Honneur à Michel Houellebecq. Pour résumer le propos, la Légion d’Honneur est une récompense républicaine qui perd tout son sens dès l’instant où celle-ci serait remise à l’auteur de Sérotonine dont le narrateur, comme toujours dans les romans du récipiendaire, exprime « son dégoût de l’émancipation ». Dans le même ordre d’idées qui se caractérisent sans doute par l’ouverture d’esprit, l’auteur s’indigne qu’on ait rendu un hommage funèbre et national aux Invalides à Jean d’Ormesson. Le rédacteur de la tribune rend hommage à « l’esprit de finesse » d’André Markovic qui, paraît-il, publia dans Le Monde du 11 décembre 2017 une tribune intitulée : «aux Invalides, c’était juste la vieille droite ».
Je m’enorgueillis d’écrire dans les colonnes d’un journal qui rend hommage régulièrement à Ken Loach, cinéaste anglais d’extrême-gauche, que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur.
Je crois impossible que Le Monde rende un jour un hommage ou publie la critique positive d’un cinéaste ou d’un écrivain vivant, engagé aussi à droite que Loach l’est à gauche.
J’oubliais de préciser que l’auteur de cette tribune protestant contre l’honneur républicain rendu à Michel Houellebecq se nomme Jean-Philippe Domecq et est écrivain.
Il s’agit sans doute d’un auteur de réputation mondiale qui n’a aucune raison de jalouser son honoré confrère.
Je note que Houellebecq finit comme Domecq. J’essaie de trouver une quelconque explication de l’acrimonie par le patronyme. Mais cela ne rime à rien. Domecq ne finira certainement pas comme Houellebecq.
La bêtise habite désormais au coin de la rue, à gauche en sortant.
Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Son dernier ouvrage, Névroses Médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée, est paru chez Plon.
-
Acte 24 des Gilets jaunes : estimation de la participation
D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, à 15h30, nous avions contrôlé 8920 personnes pour seulement 5500 manifestants dans toute la France à 14h.. Etonnant..A 17h30, notre syndicat France Police – Policiers en colère estime la participation à l’acte 24 des Gilets jaunes à environ 60.000 manifestants dans tout l’hexagone.
Malgré le fiasco du grand blabla et l’absence de changement de cap politique d’Emmanuel Macron, le mouvement des Gilets jaunes marque nettement le pas.S’il y a moins de monde dans les rues, les manifestations sont toujours compliquées à gérer pour nos collègues à cause de la présence de nombreux éléments perturbateurs d’ultra gauche infiltrés dans les cortèges.
S’il est besoin de le rappeler, les éléments violents infiltrés portent une lourde part de responsabilité dans l’affaiblissement des Gilets jaunes.
Ces casseurs ont clairement fait le jeu des politiciens qu’ils prétendent combattre.
Après 24 semaines, le bilan est sans appel.
Les Français n’ont rien gagné dans le bras de fer engagé avec l’oligarchie politique en place.
Des milliers de policiers et de gendarmes ont été blessés, tout comme de très nombreux manifestants, parfois gravement.
Macron n’a pas bougé d’un iota sa ligne politique et les bons vieux partis politiques délabrés de la cinquième République sont en embuscade pour récupérer les actions des Gilets jaunes.
Ils attendent un déluge de bulletins de vote pour aller s’engraisser un peu plus au très chic Parlement européen.
Les cocus dans l’histoire ?
Le peuple et sa police..
Pauvre France.. -
Un président autiste
Le billet de Patrick Parment
La conférence de presse d’Emmanuel. Macron est très loin d’avoir répondu à l’attente des Français et des Gilets jaunes. A défaut d’annoncer des mesures concrètes, il a commencé par dire que le train des réformes déjà engagées était le bon et qu’il allait poursuivre son œuvre sur l’air de « demain ça ira mieux ». En attendant, Français, mettez-vous au boulot !
A la litanie des mesures sur des points de détail a succédé d’inquiétantes généralités en matière de fiscalité, dépenses publiques ou retraités. Enfin, s’il est heureux de prendre la défense de la veuve et de l’orphelin de préférence handicapé, pas un mot sur nos agriculteurs qui sont pour beaucoup d’entre eux en situation de détresse. Or, notre agriculture demeure l’un des poumons essentiels de notre économie et pas uniquement domestique. Pas un mot sur les équilibres à renouer entre la grande distribution et eux, voire la décélération d’une course à la production intempestive. Et donc à l’emploi de pesticides qui nous empoisonnent et qui conséquemment viennent enrichir les actionnaires. Ce n’est donc pas pour demain que l'on enrayera la mécanique libérale du produire plus. Produire plus pour quoi faire ?
Mais revenons à Emmanuel Macron et aux propos qu’il a tenus lors de cette conférence. En premier lieu, on notera qu’il a consacré plus de temps à la situation de politique générale, à l’ENA ou à la conception de son propre rôle qu’aux mesures économiques attendues. La plupart des questions fiscales ont été éludées : pas un mot sur la TVA ou le fardeau fiscal sur les commerçants et entrepreneurs, la promesse d’une baisse de l’impôt – non détaillée – ubuesque car payée par peu de Français. L’unique réforme économique précise étant la ré-indexation des petites retraites en 2020 puis de toutes. Au final, c’est peu dire que l’on reste sur notre faim par son absente de vision. Vision aussi étriquée qu’un costard d’énarque.
Pourtant les pistes ne manquaient pas, même en régime libéral : réserver le statut de la fonction publique aux seuls emplois régaliens, de laisser la liberté d’affiliation à tout régime de protection sociale, santé et retraites aux entrepreneurs, commerçants et artisans ; de réduire les divers impôts sur la production qui détruisent nos emplois et la TVA sur de nombreux produits cruciaux pour les plus faibles des Français ; de redonner du pouvoir d’achat aux Français en leur permettant de recevoir leur salaire complet et de décider eux-mêmes au moins d’une partie du financement de leurs retraites, comme de l’éducation de leurs enfants via le chèque éducation.
Ce manque d’audace marque bien les limites du personnage, ce qui nous promet des lendemains qui ne risquent pas de chanter. Car Macron s’est non seulement aliéné les classes populaires mais s’est mis à dos aussi les milieux économiques qui n’y comprennent plus rien. Le combat continue comme dirait l’autre !
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/04/28/un-president-autiste-6146923.html
-
Paysage politique français : quel fouillis surréaliste !
L’introduction de la proportionnelle aux élections européennes puis aux régionales a fait éclater la représentation politique et apparaître le Front national dont la présence, refusée par tous les autres, fausse le fonctionnement de notre démocratie. Pourquoi ? Parce que les deux modes d’élection sont contradictoires : à la proportionnelle, le Front national existe de plus en plus, mais dès qu’il s’agit d’élections uninominales, il est minimisé. Le comble de l’absurdité a été atteint aux dernières régionales : le PS et Les Républicains peuvent, à la limite, constituer une majorité issue de la proportionnelle. De même, Les Républicains et le Front national. Au lieu de cela, le PS s’est sabordé au profit de LR pour éviter que le Front national n’accède au moindre exécutif. Autrement dit, dans un système où toutes les opinions doivent être représentées, on a fait en sorte que l’une d’elles disparaisse pour qu’une autre, et la plus forte en voix, soit mise hors jeu.
Très logiquement, les élections uninominales par circonscription à un tour conduisent à l’existence de deux partis, démocrate et républicain, par exemple aux États-Unis. En France, les deux tours amenaient à quatre partis : RPR et UDF à droite, PS et PC à gauche. Un jour ou l’autre, les écologistes auraient remplacé le PC dont l’idéologie est morte. À droite, l’UDF était centriste et européenne, le RPR plus à droite, conservateur et eurosceptique. Lorsque le RPR a fusionné avec l’UDF au sein de l’UMP, il a ouvert un boulevard au FN. En gagnant en 2007, Sarkozy avait freiné la dérive pour l’accentuer ensuite avec sa stupide ouverture à gauche.
Depuis, le tableau de la politique française est passé de l’équilibre classique et rationnel à un fouillis surréaliste. La gauche a éclaté entre des factions qui témoignent d’une imprégnation idéologique marxiste beaucoup plus forte en France que dans la plupart des autres pays européens. Même les écologistes sont, le plus souvent, des gauchistes rouges que l’on a repeints en vert pour les rendre présentables. La droite s’est, elle aussi, profondément divisée. Il n’était pas absurde que des gaullistes, patriotes avant tout, des chrétiens conservateurs et des libéraux attachés aux libertés fondamentales et d’abord préoccupés par les performances économiques du pays s’unissent : c’était la majorité qui soutenait de Gaulle. Mais les chrétiens conservateurs ne sont plus présents sur la liste qui sera conduite par Nicolas Dupont-Aignan, et la présence de Bellamy à la tête de la liste LR ne devrait pas les rassurer, compte tenu de l’évolution de ce parti « de droite » sur les problèmes sociétaux. Des membres de la droite populaire, gaullistes et conservateurs, figurent maintenant sur la liste RN. Cette dernière est, certes, eurosceptique, mais elle tourne le dos à l’efficacité économique et manifeste une diversité inquiétante dans le domaine sociétal.
Dans ce paysage dévasté a poussé un champignon : Macron et LREM, qui prétendent se situer au-delà des idéologies au nom du bien commun alors qu’ils ne sont qu’une double addition : d’abord celle des ambitions, qui ont agglutiné autour d’un homme profondément narcissique des rescapés de gauche et de droite plus soucieux de carrière que de valeurs, et un certain nombre d’amateurs dénués d’expérience, mais sûrs de leur génie. On voit le résultat. Jamais la France n’a été à ce point divisée. La désintégration rapide de l’unanimité autour de Notre-Dame le montre : l’intervention intempestive de riches donateurs a relancé la lutte des classes, la volonté présidentielle d’accélérer la restauration pour en tirer parti susciter une levée de boucliers chez les conservateurs. Le macronisme est, ensuite, l’addition de politiques contradictoires : on tend à privilégier les très riches et à assister encore davantage les plus démunis, mais en matraquant les classes moyennes : social-démocratie en bas et ultralibéralisme en haut ! Sous couvert d’unanimisme, on accentue l’affrontement entre les urbains et les périphériques. Les premiers vont souhaiter l’intégration européenne, les seconds vont s’opposer à une mondialisation qui les écrase.
Effectivement, les élections européennes devraient voir s’affronter ces deux populations, celle qui croit que le « progrès » lui est favorable, et celle qui tente de préserver son identité, ses valeurs, les conditions de son existence. La dispersion politicienne prive les Français de ce choix clair et cohérent.
-
Reconstruction de Notre-Dame, vitesse ou précipitation ? – Têtes à Clash n°48
Franck Tanguy reçoit Christine Tasin, Tarik Dali, Philippe Karsenty et Roland Hureaux. Ils débattent de la reconstruction de Notre-Dame, des déclarations de Bernard-Henri Lévy sur les Gilets Jaunes et des propositions d’Emmanuel Macron pour sortir de la crise.
https://www.tvlibertes.com/tetes-a-clash-n48-reconstruction-de-notre-dame-vitesse-et-precipitation
-
Gilets jaunes: 23.600 manifestants en France, selon l'Intérieur
Ce samedi 27 avril, les “gilets jaunes” se sont à nouveau mobilisés dans toute la France pour l'acte 24 du mouvement, deux jours après les annonces d'Emmanuel Macron censées mettre un terme à la crise sociale.
D’après le ministère de l’Intérieur, 23 600 personnes ont manifesté dans toute la France, dont 2 600 à Paris.
Pour rappel, 27 900 « gilets jaunes » s’étaient mobilisés dans toute la France, samedi 20 avril, selon les chiffres de la place Beauvau.À Paris, une « marche sur les médias » est passée par la Maison de la Radio pour rejoindre le siège du CSA. Elle est également passée devant LCI et BFM TV. Par ailleurs, à Montparnasse, la CGT organisait un rassemblement auquel 2 000 gilets jaunes 3 500 participants ont pris part, selon le ministère de l’Intérieur. -
Emmanuel Macron : Grand débat et gros bla-bla avec Jean Messiha (RN) – Le Samedi Politique
Invité : Jean Messiha est haut-fonctionnaire et délégué national au Rassemblement National. Avec nous, il revient sur les annonces d’Emmanuel Macron et sur les élections européennes qui auront lieu dans un mois.
Plus de 5 mois après la première manifestation des Gilets Jaunes, le président de la République cherche toujours une sortie de crise. Après une fuite en avant avec le Grand Débat National, l’heure du bilan a sonné. Jeudi soir, Emmanuel Macron a fait sa première conférence de presse à l’Elysée.
Résultat : pas de retour de l’ISF mais une réforme de l’impôt sur le revenu pour les travailleurs aux revenus modestes. Les retraites de moins de 2 000 euros seront également réindexées sur l’inflation et le seuil minimal devra être fixé à 1 000 euros.
Malgré des vœux pieux, Emmanuel Macron n’a pas fait pas de réelles propositions sur l’immigration.
Après plus de deux heures de conférence de presse, le président de la République aura du mal à faire taire la grogne des Gilets Jaunes qui n’ont pas tardé à dire leur déception.
Une déception qui pourrait peser dans la balance lors du scrutin des élections européennes du 26 mai prochain.
https://www.tvlibertes.com/emmanuel-macron-grand-debat-et-gros-bla-bla-avec-jean-messiha-rn