Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 2105

  • Quand on subordonne les faits à l’idéologie…

    agora.jpgLe système politico-médiatique comptait sur un essoufflement du mouvement  des gilets jaunes. Cette « vérité » était scandée sur tous les canaux d’information officiels, mais cette prophétie qui se voulait  autoréalisatrice  s’est avérée fausse. C’est au contraire à un rebond de la mobilisation auquel nous avons assisté dans toute la France ce samedi pour l’acte VIII de cette révolte citoyenne qui,  très globalement,  s’est déroulée pacifiquement.  Loin du chiffre gouvernemental  de 50 000 manifestants, ce sont plus certainement entre 100 000 et  170 000 personnes qui sont descendues dans les rues de la capitale et  dans de nombreuses villes de province.  Parmi les faits marquants de ce samedi, les adversaires  des GJ ont insisté sur  les images du « boxeur gitan » Christophe Dettinger qui s’attaquait à des gendarmes, preuve selon eux du caractère factieux des manifs. Mais d’autres ont préféré s’arrêter sur l’attitude de certains membres des forces de l’ordre (qui rappelons-le sont tenus d’obéir aux ordres de l’exécutif…) , tel  « Didier Andrieux,  rapporte RT, commandant divisionnaire de police filmé en train de frapper plusieurs personnes lors de l’acte VIII des gilets jaunes à Toulon. Il  avait déjà été épinglé pour un acte de violence. Selon Le parisien,  il aurait pratiqué une manchette à un major de police dans les locaux de la sûreté départementale à Toulon en 2015 (…). Le procureur de la République de Toulon, Bernard Marchal, a assuré ne pas avoir ouvert de procédure contre lui, jugeant qu’il avait agi (à Toulon samedi) proportionnellement à la menace. Mais  Le parisien indique que le préfet du Var Jean-Luc Videlaine a annoncé  le 6 janvier  qu’il avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN)» concernant les agissements de M. Andrieux.

    Autre image forte de ce samedi,   l’utilisation d’un engin de chantier pour enfoncer  à Paris rue de Grenelle, dans ce VIIe arrondissement qui concentre  les attributs du pouvoir,  les portes du ministère qui abrite Benjamin Griveaux,  porte-parole du gouvernement et en charge des  Relations avec le Parlement.  Le militant d’extrême gauche   Juan Branco , présent sut place,  avocat de Jean-Luc Mélenchon et de Julian Assange et qui s’est fait connaître par son combat contre la loi Hadopi, a assuré, rapporte LCI    « que les auteurs de l’intrusion, des Gilets jaunes lambda, voulaient répondre à la violence du gouvernement en investissant le lieu censé porter leurs morts. Sous le coup de l’adrénaline, raconte-t-il, poursuivis par les forces de l’ordre, ils sont passé à l’acte avant de se disperser rapidement car personne ne cherchait à prendre le lieu

    «C’est la forme démocratique du gouvernement qui a été attaquée», «ils ont attaqué la maison France» a estimé  Benjamin Griveaux, qui avait été exfiltré de son ministère. N’en déplaise à M Griveaux, et même s’il n’est certainement  pas question pour nous  de légitimer le recours à la violence précise Bruno Gollnisch, ce  n’est pas la France qui a été attaquée, ni même la démocratie mais uniquement M. Griveaux es qualité, lequel  s’est répandu ces dernières semaines en propos agressifs contre les GJ. Enfin, plus largement, nombreux sont les Français à estimer que c’est ce gouvernement  qui attaque la France, son identité,  sa prospérité,  son art de vivre, sa culture ,ses valeurs, sa grandeur,  en menant une politique antinationale,  dictée par le parti de l’étranger. Et c’est aussi  le refus du régime d’entendre, de  prendre en compte le besoin de démocratie exprimé par les Français qui accule les plus désespérés à la violence, avec tous les risques que cela implique.

    Français attaqués dans leur pouvoir d’achat comme jamais cette dernière décennie, et il n’est pas étonnant de voir   nos compatriotes qui refusent de subir plus avant  soutenir aujourd’hui  résolument la fronde contre les politiques euromondialistes. Fin décembre, le magazine Challenges notait que si « la   colère des gilets jaunes a surpris par son ampleur », « il est indispensable d’analyser les origines de cette crise. Comme l’a montré une étude récente de l’OFCE, publiée par l’Insee, le niveau de vie a baissé depuis 2008 pour quasiment l’ensemble des catégories sociales, la perte moyenne se chiffrant à 440 euros par ménage entre 2008 et 2016. Depuis 1945, jamais les ménages n’avaient connu une telle rupture dans leur niveau de vie (…). Même si les mesures socio-fiscales de la période 2008-2016 ont permis de contenir la hausse des inégalités, elles ont amputé le pouvoir d’achat par ménage de 500 euros en moyenne, 67 % des ménages subissant plus de hausse de prélèvements que d’augmentation de prestations. Le fait qu’une grande partie des hausses d’impôts et de taxes payés par les ménages ait servi à combler les déficits et à financer la compétitivité des entreprises (avec des résultats bien maigres!,  NDLR) , et non pas à augmenter les services publics ou les prestations, peut être à l’origine de la problématique actuelle du consentement à l’impôt. »

    Et ce ne sont pas les toutes dernières préconisations du groupe de réflexion (think tank) socialo-libéral, Terra Nova,  qui sont susceptibles de sortir la France de la spirale du déclin et d’apaiser les esprits. Terra Nova, structure financée pour moitié avec nos impôts par des subventions publiques  (et pour l’autre  par  des  sponsors financiers notamment étrangers ) souhaite ainsi une hausse de 25%, des droits de succession dès 150 000 euros pour compenser la suppression de l’ISF et surtout, mais cela n’est pas formulé ici, le coût abyssal de l’immigration de peuplement, pour ne rien dire de la dette publique qui explose depuis Maastricht ou encore de la fraude fiscale . Pierre Sautarel l’a rappelé opportunément sur twitter: « C’est aussi Terra Nova qui a conseillé au PS d’abandonner les couches populaires blanches au profit des immigrés et des bobos. Le résultat 10 ans plus tard c’est un PS mort et les gilets jaunes »…

    Restons dans le délire abracadabrantesque  de cette gauche devenue folle avec la dernière sortie en date de l’écolo-gauchiste, ancien député Vert  Yves Cochet. Jeudi dernier dans l’Obs, M.  Cochet (dont certaines analyses  sur  l’environnement , disons-le, ne sont d’ailleurs pas dénuées de pertinence) relayait  un souhait partagé par  les   officines    mondialistes. Il   expliquait qu’il était temps que les blancs  fassent place nette, soient  grandement  remplacés,  bref disparaissent prestement,   y compris de leur foyer originel, l’Europe.   « Lorsque on assume d’être néomalthusien (partisan de de la décroissance démographique) dit-il,  on est vite accusé de racisme et d’élitisme. Je précise donc que je ne vise pas les pays les plus pauvres, qui font plus d’enfants que les autres. Au contraire. Les pays riches sont les premiers à devoir décroître démographiquement.   Il s’agirait donc de  «renverser notre politique d’incitation à la natalité, en inversant la logique des allocations familiales »  « Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance »  «  Par ailleurs, limiter nos naissances nous permettrait de mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes. »

    Propos qui ont leur cohérence chez un partisan  de la régularisation de tous les clandestins ,  comme les  Verts  Yannick Jadot et en son temps ( ?)   François   de Rugy et  fidèle participant à la gay pride. M. Cochet indique encore à l’Obs que si les « riches » occidentaux doivent décroître,  c’est parce que  «  ce sont eux qui ont le mode de vie le plus polluant. » Une affirmation pour le moins sujette à caution et qui ne  prend certainement pas en compte l’ensemble des paramètres expliquant et  actant les atteintes à l’environnement. Un récent article  publié sur le site du Forum économique mondial  indiquait que 90% des polluants plastiques rejetés dans les océans, émanaient de 10 fleuves, huit situés en Asie  – Yangtze, Indus,  Jaune, Hai He, Gange,  Perle; Amour,  Mekong- et deux en Afrique – le Nil et le  Niger. Oui mais voilà quand on subordonne les faits,  la réalité à l’idéologie, les drames ne sont jamais loin…  et ce gouvernement en apporte chaque jour lui aussi la démonstration.

    https://gollnisch.com/2019/01/07/quand-on-subordonne-les-faits-a-lideologie/

  • S’appuyer sur les classes moyennes et populaires

    Saumur-ligne-droite.jpg

    Les Français des classes moyennes et populaires qui ont été ignorés et pénalisés par le Système se trouvent aujourd’hui idéologiquement proches de la droite nouvelle. Celle-ci devrait donc, selon Ligne droite, prendre en compte et défendre cette fraction de la population et se fixer comme objectif stratégique d’en faire sa base électorale, une base qui, avec du travail et du temps, pourrait redevenir majoritaire.

    Les classes moyennes et populaires, proches de la droite nouvelle

    Les classes moyennes et une partie des classes populaires ont en effet vocation à occuper une place prépondérante dans la stratégie de la droite nouvelle. Composées essentiellement de Français de souche pour la plupart enracinés dans leur région, les classes moyennes représentent la fraction de la population qui incarne le mieux le peuple français et qui adhère le moins aux poncifs véhiculés par la pensée unique.

    Hostiles au processus d’immigration, inquiètes de la dégradation du système d’enseignement, elles sont très préoccupées de leur sécurité. Et, si elles sont matraquées par les médias et semblent se soumettre au politiquement correct, elles demeurent cependant profondément attachées à la France. De même, malgré la propagande du Système, elles éprouvent une réticence marquée à l’encontre des initiatives de déconstruction sociétale voulues par l’oligarchie. Aussi, cette catégorie de la population est-elle spontanément très proche de la droite nouvelle tant sur la question de l’identité que sur celle des valeurs.

    Sur le plan économique, les classes moyennes et populaires sont en grande partie composées d’acteurs économiques autonomes. On y trouve beaucoup d’artisans, de commerçants, d’agriculteurs, de patrons de PME et de membres des professions libérales. De ce fait, elles se trouvent là encore en osmose avec la droite nouvelle et son projet économique qui propose une diminution des charges, des impôts et de la réglementation à l’intérieur d’un marché protégé de la concurrence sauvage venue d’au-delà des océans.

    Les classes moyennes, une force électorale en déshérence

    Cette proximité idéologique des classes moyennes vis-à-vis de la droite nouvelle pourrait facilement se transformer en proximité politique. Les Français issus de cette fraction de la population ne sont en effet plus acquis à aucune famille politique. Ils sont donc prêts à se tourner vers de nouvelles perspectives, à condition qu’elles soient en rupture avec le Système. Car les Français des classes moyennes sont de plus en plus réticents à l’égard de l’oligarchie, à qui ils reprochent de les avoir délaissés, ignorés et marginalisés. Et, de fait, les classes moyennes ont toutes les raisons de se sentir les mal-aimées du Système.

    Les classes moyennes, de plus en plus hostiles au Système

    Elles ont en effet été la cible principale des augmentations répétitives d’impôts et de cotisations sociales décidées par les gouvernements successifs du Système. Des augmentations qu’elles ont été les seules à assumer, puisque les contribuables les plus modestes en étaient progressivement exonérés et que les Français de l’oligarchie et des classes supérieures pouvaient s’exiler fiscalement ou accéder à des dispositifs permettant de réduire leur impôt. De même, les classes moyennes, mais aussi une partie des classes populaires, ont été peu à peu écartées de nombreuses prestations sociales placées sous condition de ressources ou accordées en priorité aux familles immigrées en raison de leur grand nombre d’enfants et de leur faible taux d’activité.

    Ce sentiment de marginalisation est d’autant plus fort que les classes moyennes et populaires sont souvent implantées géographiquement dans les zones délaissées par le Système. La priorité des crédits et des programmes gouvernementaux va en effet aux métropoles, là où réside l’oligarchie mais aussi là où sont installées les populations immigrées. En revanche, les petites villes, la province profonde et les zones rurales, qui sont autant de lieux d’implantation privilégiés des classes moyennes et populaires, sont abandonnées par les pouvoirs publics. Les activités économiques y vont en déclinant, les services publics y sont de moins en moins présents et aucune perspective d’avenir ne s’y dessine clairement en dehors de la stagnation et du chômage.

    Les classes moyennes, une force à conquérir pour la droite nouvelle

    Aussi, les classes moyennes et populaires sont-elles légitimes dans leur volonté de se défaire d’un Système qui ne les reconnaît pas et qui les maltraite. Autant de raisons pour se rapprocher de la droite nouvelle qui se présente quant à elle comme une alternative au Système et qui de surcroît défend des positions conformes à leurs aspirations.

    La droite nouvelle doit se tourner avec attention vers les classes moyennes et populaires. Elle se doit de les comprendre, de les représenter et de leur offrir des perspectives d’avenir. Cette synergie entre la droite nouvelle et les classes moyennes devrait être d’autant plus féconde que ces dernières sont nombreuses et représentent encore une majorité dans notre pays. Une majorité aujourd’hui silencieuse mais qui pourrait s’exprimer avec une grande force si elle se rassemblait politiquement autour d’un mouvement qui lui redonne l’espoir.

    Pour accomplir son projet, la droite nouvelle doit dès lors adopter comme ligne stratégique prioritaire de s’appuyer sur les classes moyennes et populaires.

    https://lignedroite.club/sappuyer-sur-les-classes-moyennes-et-populaires/

  • Du désaveu à la sanction démocratique

    les-voeux-d-emmanuel-macron-lundi-n-ont-pas-convaincu-une-majorite-de-francais-selon-un-sondage.jpg

    Bernard Plouvier

    Les dix-huit mois d’administration de la France par le Président Macron et son gouvernement, les dix-huit mois de spectacle médiatique indécent du couple Macron aboutissent à une fronde durable, sans précédent depuis la chienlit de 1968.

    Un sondage rendu public la première semaine de 2019 tendrait à démontrer que 75% des Français sont très mécontents de l’Exécutif... et l’on aimerait savoir quels sujets de contentement peuvent avoir les 25% restant, car il n’y a assurément pas 25% de millionnaires en euros au sein de la Nation, soit les seuls Français qui pourraient être satisfaits du gouvernement ultraréactionnaire, dirigé par le tandem Macron – Philippe.   

    Il serait d’ailleurs bon que les « politologues » - cette engeance fondamentalement inutile – et les journalistes comprennent enfin que seuls représentent « l’Extrême-Droite » les hommes et les femmes voués à la conservation des privilèges des puissances d’argent.

    Macron, Philippe et consorts, qui œuvrent à l’évidence pour les financiers internationaux, créanciers-charognards de l’État français (et des autres États européens, mais c’est l’affaire des autres Nations d’Europe), qui alimentent les bénéfices des multinationales de la production et de la distribution des biens de consommation – qui sont les uniques bénéficiaires de l’immigration-invasion que nous subissons, sans avoir été consultés, en négation du principe démocratique -, ces parvenus au pouvoir, forment la pire réaction que nous ayons connue depuis les débuts de la VRépublique.

    Même Georges Pompidou, qui était déjà un « homme des Rothschild », n’avait pas osé en faire autant pour le grand capital et ses titulaires que les hypocrites de la « République en marche »... vers un désastre économique et financier sans précédent, mais surtout – et c’est infiniment plus grave – vers l’anéantissement de notre Nation.

    Charles De Gaulle était, certes, un général de guerre civile, mais du moins savait-il que la France est peuplée de membres de la race européenne et s’opposait-il à son invasion par les Extra-Européens. Il est de bon ton, en nos jours de confusion sémantique et d’abjecte démagogie tiers-mondiste – ou mondialiste, comme on voudra - d’en faire « un raciste ».

    Mais s’il faut affronter ce qualificatif, qui effraie les esprits simples ou émotifs, pour libérer notre patrie des envahisseurs qui n’ont rien, absolument rien à y faire, alors affrontons-le !

    Il est absolument nécessaire, en cette année 2019, d’exploiter, pour le salut de notre Patrie et la sauvegarde de notre Nation, le mouvement de rejet de l’abjecte mondialisation qui est incarné – de façon malhabile, c’est évident – par l’émotion populaire durable des Gilets Jaunes.

    Il est grand temps que les Français de souche européenne comprennent que les clivages droite-centre-gauche ne signifient plus rien en cette ère d’économie globale qui nous tue.       

    Il n’existe qu’une alternative : ou l’on continue de subir la véritable réaction - celle du grand capital international – ou l’on se lance dans l’expérience populiste. Les échéances électorales prochaines ne seront qu’un test et sûrement pas le plus important. L’essentiel est de regrouper la Nation autour d’idées simples orientées vers la conservation et l’accroissement du Bien Commun. Rien ne se fera sans un chef, jeune, dynamique et charismatique, capable d’unir les forces vives de notre Nation.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Forces de l’ordre ou Tontons Macoute ?

    C’est la question que l’on peut se poser en voyant de telles images… Selon les médias mainstream (voir notamment le Figaro), il s’agirait d’un officier de police récemment décoré… Celui-ci explique ses gestes par des éléments contextuels qu’il faudrait recouper (un simple visionnage à vitesse réduite de la video tendrait à montrer qu’il ment, au moins sur certains points…).

    Quoi qu’il en soit, les images de cette vidéo semblent montrer un recours à la force qui ne relève pas de la légitime défense mais d’une violence excessive, qui plus est de la part d’une personne exerçant une fonction d’autorité, et donc d’exemple vis-à-vis de ses subordonnés… À qui profite ce genre de comportement qui tend à discréditer les forces de l’ordre aux yeux de la population ? Avons-nous à faire à quelqu’un de peu fiable, ou qui a reçu des consignes pour faire monter la tension ? Avons-nous là une nouvelle preuve que nous sommes en république bananière ?

  • Pourquoi un tel parcours à Paris lors de l’acte VIII ?

    Capture-13.png

    Une des images fortes qui restera de cet acte VIII des manifestations des gilets jaunes à Paris est l’affrontement qui se déroula à hauteur de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, notamment le face-à-face entre un manifestant et plusieurs gendarmes mobiles. Alors que la situation vire à la confrontation entre forces de l’ordre et manifestants, l’homme assène sous l’œil des caméras des droites à un gendarme protégé par son bouclier et son casque. Sous les coups de poing, le cordon des gendarmes recule avant de céder.

    La manifestation de milliers de gilets jaunes était partie de la place de l’Hôtel-de-Ville pour se conclure devant l’Assemblée nationale, point capital. Ce cortège était autorisé par la préfecture. Pourtant, la situation dégénère à hauteur du musée d’Orsay, où les forces de l’ordre tentent de bloquer les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogènes. Ceux-ci reçoivent alors divers projectiles. C’est à ce moment que se situe la séquence de « boxe » qui, rapidement, fait le tour des réseaux sociaux. Le syndicat des commissaires de la police nationale lui-même affirme, sur Twitter, avoir identifié l’agresseur, déplorant que le boxeur s’attaque à un homme à terre : « Pour un boxeur, vous ne respectez apparemment pas beaucoup de règles, nous allons vous apprendre celles du Code pénal. » Il s’agirait de Christophe Dettinger, dit « Le Gitan de Massy », boxeur professionnel français champion de France des poids lourds-légers en 2007 et 2008. Personnellement, ce que je reproche le plus à cet homme est d’avoir porté des coups de pied à un militaire à terre.

    Mais le plus condamnable, pour moi qui ai commandé un escadron de gendarmerie mobile, est le dispositif établi par la préfecture de Paris. Celle-ci a, en effet, entériné un parcours le long des quais de Seine, et notamment un passage par le quai Anatole-France au niveau du musée d’Orsay. Or, sur ce quai, la passerelle Léopold-Sédar-Senghor permettant de passer de la rive gauche à la rive droite pour aboutir au jardin des Tuileries ne pouvait que tenter les plus décidés.

    Pourquoi un tel itinéraire ? Les spécialistes du maintien de l’ordre savent parfaitement qu’il est dangereux de bloquer des manifestants en bordure d’une étendue d’eau. En effet, un mouvement de foule ou un début de panique après une charge peut amener des participants à se jeter à l’eau pour fuir. Pourquoi ne pas avoir privilégié le passage par le boulevard Saint-Michel et le boulevard Saint-Germain, qui sont des voies de grande largeur, pour ensuite les orienter vers la rue de l’Université et finir aux Invalides ? Ce dernier lieu vaste et herbagé aurait permis une dissolution en douceur. Certes, des incidents étaient possibles, mais le principe du maintien de l’ordre français (éviter le contact avec les manifestants) était applicable par l’intervention du canon à eau alors que celle-ci est impossible sur une passerelle ou en contre-bas sur les quais.

    Enfin pourquoi tolérer que le rassemblement se finisse devant l’Assemblée nationale pour le bloquer ensuite à hauteur du musée d’Orsay ?

    L’étroitesse de la voie de dégagement (rue Solférino) incitait les participants à se répandre sur le quai Anatole-France et les berges de la Seine. Le positionnement des forces de l’ordre était d’autant plus inadapté qu’au départ, la passerelle était faiblement tenue et qu’il a fallu, en urgence, dépêcher des renforts de gendarmerie. C’est cette action qui a entraîné l’affrontement physique avec des gilets jaunes.

    Face à ces interrogations, la préfecture de police doit répondre au plus vite.

    J.-P. Fabre Bernadac

    http://www.bvoltaire.fr/pourquoi-un-tel-parcours-a-paris-lors-de-lacte-viii/

  • Comment retisser le lien social après la crise politique ?

    L’année 2019 débute comme la précédente avait fini, sur la confrontation entre le gouvernement et les Gilets jaunes, et la violence n’en finit pas, là encore, de rebondir dans les médias et les commentaires des internautes, dans cette spirale qui ne cesse de m’inquiéter par son aspect vertigineux. Mais la mémoire courte des démocraties émotionnelles peut-elle satisfaire la réflexion politique ? Bien sûr que non, et nous aurions tort de négliger l’histoire des peuples de France qui retentit encore des révoltes passées, parfois anciennes mais qui peuvent nous fournir quelques éléments d’explication, non seulement pour comprendre ou saisir le moment, mais aussi pour proposer et agir, au-delà des slogans et des postures, souvent trop simplistes et peu compatibles avec l’inscription d’une politique dans la durée nécessaire à son efficacité.

    Les Gilets jaunes sont un moment fort de la vie politique et, paradoxalement sans doute, participent de la recomposition en cours depuis quelques années : le « dégagisme » qui empêche désormais toute alternance paisible et toute continuité depuis le début des années 2000, trouve là une nouvelle et forte manifestation, après celle qui, en balayant les anciens monopoles politiques (les partis modérés de Droite et de Gauche) lors de la dernière élection présidentielle, avait placé M. Macron à la tête de l’Etat. Mais, comme le disait le « prince de la jeunesse » du Quartier Latin Henri Lagrange, ce royaliste passionné mort à vingt ans lors du premier conflit mondial, « 1789, c’est la toilette du condamné », et le président est la victime de la « deuxième lame » après celle de 2017 qui a tranché tant de têtes, de Montebourg à Hollande, de Sarkozy à Fillon, de Valls à Juppé, sans oublier celle de Duflot ou de Hamon… Le dégagisme poursuit sa course folle, comme une boule de flipper, désarçonnant les uns et les autres, y compris les mieux établis des pouvoirs, politiques ou syndicaux, et provoquant les peurs, immenses, des bourgeoisies mondialisées qui, tout d’un coup, voient ceux qui se proclament, sans le droit électoral et hors de toute « légalité » républicaine parlementaire,  « le peuple », formule rituelle des banquets républicains d’antan détournée par le « petit peuple des ronds-points ». 

    La colère des manifestants du « Mai jaune » est violente, et ne s’embarrasse guère des circonvolutions langagières du « politiquement correct », au risque d’effrayer un peu plus ceux qui se pensaient intouchables et cultivaient le mépris, parfois intellectuel mais souvent « inné », à l’égard des « classes laborieuses » (celles qui travaillent, mais souvent sans le filet protecteur des aides sociales ou d’un statut acquis et « immobile »), celles-là mêmes qui, précarisées ou menacées par les mutations contemporaines, ruent dans les brancards d’une « modernisation » et d’une mondialisation qui semblent se faire sans leur avis ni même le respect qui devrait être dû à toutes les personnes de ce pays. Terrible choc de deux mondes, pourtant se partageant le même grand-espace (mais sans réel mélange ni véritable concorde) et le même temps (mais sans le même usage ni le même calendrier de vie), et qui, désormais, se regardent en chiens de faïence : plus encore qu’une lutte des classes(bien réelle désormais, mais surtout des plus aisés, « les gagnants », à l’égard des moins pourvus, considérés comme « les perdants » au regard des processus contemporains), sans doute est-ce une « lutte des autres contre les autres », l’altérité sociale et la différenciation (de mentalité) culturelle devenant, a contrario, les critères d’appartenance d’un groupe ou de son « contraire ». D’où la difficulté grandissante pour les pouvoirs publics de trouver un terrain d’entente avec leurs opposants qui ne parlent pas, ou plus, le même langage, la mondialisation ayant brouillé les repères de formation et de consolidation des nations et des citoyens, au risque de créer et d’entretenir conflits et révoltes dans une suite sans fin entre ce que d’aucuns pourraient qualifier de « pays réel(s) » (même si le pluriel est sans doute nécessaire pour être bien exact) et de « pays légal », les deux groupes de pays n’ayant plus de souverain commun reconnu et unificateur, alors que c’était encore le cas à la fin du XXe siècle, avant que « l’Europe » ne vienne se « surajouter » à la souveraineté de l’Etat national, au risque de la fragiliser et d’en opacifier la nature aux yeux des populations. 

    Retisser le lien social aujourd’hui bien défait, telle est l’ardente obligation politique des temps qui viennent pour éviter que ceux qui s’annoncent ne portent en eux de nouvelles tempêtes peut-être encore plus violentes et, à terme, dévastatrices : l’histoire nous enseigne que l’on ne joue pas avec les révolutions, et que le meilleur moyen d’en éviter les errements sauvages et terribles, c’est de les apaiser, de les accompagner, de les ordonner, parfois de les détourner, ce que le général de Gaulle, en 1958 et au cœur de l’ouragan qui était en train de balayer la Quatrième (le Pouvoir ne pouvant même plus compter sur ses forces de l’ordre, ouvertement « dissidentes »), réussit à faire en évoquant une légitimité qui devait plus à l’histoire (et à sa propre histoire…) qu’à un pays légal discrédité, affolé et cherchant une porte de sortie à peu près honorable pour éviter le mauvais sort que lui promettaient certains, militaires patriotes, pieds-noirs d’Algérie ou Camelots du Roi anti-parlementaristes. Aujourd’hui, nous sommes plus en 1958 qu’en 1940 ou en 1789, sans doute, et la crise est aussi (et peut-être d’abord) une crise de confiance et une révélation des défiances dont la République, au moins sous sa forme actuelle, risque bien de ne pas sortir totalement intacte, quelle que soit le destin de « l’émeute jaune ». 

    S’il n’y a pas de politique miracle, il peut y avoir un miracle du politique : c’est par ce moyen, « par le haut » beaucoup plus encore que par la base qui, elle et dans son extrême diversité, révèle le malaise et les défauts du système institutionnel, s’agite (et c’est parfois bienheureux et salutaire !) et bouscule mais sans pouvoir, à elle seule, refonder l’ordre politique souverain, que les espérances de ce qui « est et forme peuple » peuvent se trouver, sinon toujours comblées, du moins entendues et favorablement appréciées, sans démagogie ni exclusive. Encore faut-il une magistrature suprême de l’Etat qui ouvre cette possibilité du dialogue au-delà des contraintes de la légalité mais en fondant une « heureuse légitimité » susceptible d’accepter et d’ordonner le dialogue entre les composantes de l’ancien pays légal et celles des pays réels, au sein d’institutions qui soient appelées, d’une manière ou d’une autre, à inscrire la discussion civique dans un cadre pérenne.

    Ce n’est pas en « républicanisant la République » ou en changeant à tout prix de numérotation pour celle-ci que la situation peut se dénouer, bien au contraire. Certains royalistes, dans la logique de la Cinquième, souhaitent une réactivation de l’élément monarchique et populaire des institutions issues de 1958, et la fin du quinquennat pourrait ouvrir favorablement, à leurs yeux, un nouveau cycle « gaullien et républicain » dans le respect de la tradition monarchique française ; d’autres, dont je suis (et cela sans être indifférent à la précédente option évoquée), pensent qu’il est sans doute temps de « dépasser la République » (certains diraient, en un clin d’œil sémantique, « couronner la République»…), non pour revenir à un mythique et obsolète « Ancien régime », définitivement mort en 1789, mais pour faire advenir un « nouveau régime » fondé sur un renforcement monarchique de la magistrature suprême de l’Etat, qui pourrait, par l’inscription dans une logique de continuité dynastique, permettre un desserrement du carcan administratif et la revitalisation, par des institutions législatives plus décentralisées (voire « autonomes ») et le recours à des « votations » locales plus fréquentes sans être anarchiques, de la citoyenneté populaire.

    La nécessité d’une nouvelle concorde française, qui assure aussi à la France une visibilité heureuse et une crédibilité véritable aux yeux du monde, impose de refonder le pacte royal qui, jadis, a fondé ce que nous sommes, au fil de l’histoire et en face du destin, en tant que Français…

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Gilets jaunes: Benjamin Griveaux évacué après une intrusion

    Gilets jaunes: Benjamin Griveaux évacué après une intrusion

    Ça chauffe pour le régime macronien :

    Ce samedi après-midi vers 16h30, une dizaine d’individus, certains vêtus de noir, d’autres portant des gilets jaunes, se sont emparés d’un engin de chantier qui était dans la rue, et ont enfoncé la porte du ministère, situé rue de Grenelle, a appris BFMTV confirmant une information de Parisien. Benjamin Griveaux et ses “cinq ou six” collaborateurs ont rapidement été évacués par une porte arrière du ministère avant d’être “mis en sécurité”.

    “J’étais cet après-midi à mon ministère lorsque des gilets jaunes ont défoncé le portail et la grille avec un engin de chantier trouvé dans la rue, ils ont également brisé quelques vitres et les voitures du ministère sont inutilisables”, a expliqué le porte-parole du gouvernement. Et d’ajouter: “Nous ne céderons rien aux violents et à ceux qui appellent à renverser le gouvernement.”

    Benjamin Griveaux condamne un acte “grave”, fait “d’une minorité qui appelle à l’insurrection”. “C’est la République qui a été attaquée, ses institutions et la forme démocratique du gouvernement […] J’espère que les caméras internes du ministère permettront de les identifier et de les punir”.

    A Dijon, une gendarmerie a été assiégée :

  • Le cri profond des gilets jaunes

    45314995274_84f4675bec_b-845x475.jpg

    Avec son barbecue de fortune, une cafetière reliée directement à la barre de péage, du pain, du saucisson et des tonnes de vivres laissées par les automobilistes ravis de ne plus payer, le gilet jaune est la figure du réveil des consciences devant le délitement palpable de l’ère de l’individualisme. La fin d’une période résultant du surconsumérisme et de l’hypermondialisation. L’effondrement d’un système passe obligatoirement par là, par le réveil.

    Combien de fois ai-je entendu : « Vous rendez-vous compte ? On se reparle à nouveau ! C’est incroyable, ce mouvement nous a fraternisés ! » (sic)

    La fraternité.

    Un mot que je n’avais pas entendu dans la bouche des gens depuis bien longtemps.

    En effet, les revendications sont bien plus graves et profondes que des exigences matérielles, vous l’aurez compris. Sur chaque rond-point, chaque péage, les gilets se sont « trouvés une famille » (sic). Ici et là, on entend à nouveau les termes de « bien commun » et de « solidarité ». Saisissant.

    Malheur au pays dont les dirigeants n’écoutent pas ses ouailles, car les Français réclament bien plus qu’une hausse de leur pouvoir d’achat. Nous aurions tort de réduire cette crise au simple problème matériel. Malheur à celui qui juge ce mouvement sans y être allé car le prisme médiatique est volontairement insultant.

    Malheur au bourgeois qui en a assez des blocages qui l’empêchent d’aller faire les soldes, c’est qu’il n’a rien compris à ce qui se joue sous ses yeux.

    Venez écouter d’un peu plus près, approchez l’oreille, pour comprendre.

    Comprendre pourquoi. « Pourquoi sont-ils encore là ? »

    C’est très simple : déracinés, ces hommes et ces femmes ont été contraints bien souvent d’aller vivre ailleurs, à cause d’un divorce ou d’une carrière, pour un poste délocalisé ou simplement à cause d’un loyer trop cher. Partir pour vivre mieux, avec plus, mais loin des siens…

    Ils sont tombés dans la spirale infernale de l’individualisme malgré eux, coincés dans un système économique qui ne se réjouit que de la hausse de l’indice de consommation : Prends, laisse ! Achète, jette ! Consommation des biens, consommation des êtres… tout est calqué sur ce modèle.

    Ils sont partis à la recherche d’une vie meilleure mais crient leur désespoir, leur malheur, car il faut le dire : les Français ne sont pas heureux, non, ils sont profondément malheureux.

    Aujourd’hui, ils ne savent plus qui ils sont ni d’où ils viennent, et encore moins où ils vont. Ils ont cru que les plaisirs de la Terre leur assureraient un bonheur pérenne, cru que la Révolution était une bonne chose et les délivrerait de tout mal.

    « Combien de temps cela va-t-il durer ? » demandez-vous, exaspérés.

    Souvenez-vous de Raymond, ce gilet jaune au teint hâlé par le soleil et au cheveux blanc comme le sel qui disait à son député : « Macron a ouvert la boîte de Pandore en nous mettant dans la rue ; pas sûr qu’il puisse un jour nous faire rentrer dans nos maisons. »

    En effet. Personne ne sait combien de temps, encore, cela va durer, car toutes les annonces présidentielles du monde ne sauraient consoler ce qui semble être véritablement un grand et profond malheur spirituel.

    Nous ne pouvons continuer à être spectateur d’un peuple qui hurle son désespoir. Les gilets jaunes ont soif d’un idéal et chacun devrait être concerné par son rôle à jouer dans cette crise sociale.

    Nos prêtres, nos évêques, nos conseillers sociaux, nos bourgeois, nos nantis : de quelque manière que ce soit, tout le monde devrait être au chevet d’une France qui crève à petit feu car on lui a arraché avec une violence inouïe les racines des promesses de son baptême.

    Depuis, elle se vide de son sang, lentement, mais sûrement.

    La solidarité nationale sera son seul salut, la seule réponse à cette hémorragie identitaire.

    Malheur à celui qui détourne le regard en laissant le mépris s’installer, il devra alors rendre des comptes lors du dernier sursaut français.

    En espérant qu’il ait lieu.

    Isabelle Surply

    http://www.bvoltaire.fr/le-cri-profond-des-gilets-jaunes/

  • Fake News : Les médias annonçaient 12 000 Gilets Jaunes samedi 29 décembre, ils parlent maintenant de 32 000 manifestants.

    Les médias annonçaient 12 000 Gilets Jaunes pour l’acte VII du samedi 29 décembre 2018. Ils annoncent 1 semaine plus tard qu’ils étaient 32 000. Des chiffres qui demeurent dans les 2 cas invérifiables mais celui de 12 000 était fantaisiste pour Jérome Rodrigues (Gilet Jaune) qui a estimé hier que les mensonges des médias sur l’ampleur des mobilisations est une des raisons pour lesquelles les Gilets Jaunes les détestent tant.

    http://www.fdesouche.com/1136879-fake-news-les-medias-annoncaient-12-000-gilets-jaunes-samedi-dernier-ils-parlent-maintenant-de-32-000-manifestants