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France et politique française - Page 2241

  • GUERRE DES VIDÉOS ENTRE MARINE LE PEN ET EMMANUEL MACRON

    Guerre des vidéos entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron

    « Macron utilise l’argent des Français pour faire de la propagande. Nous lui proposons une autre version ! », clame le Rassemblement national, qui vient de réaliser une contre-vidéo en réponse à celle diffusée par le gouvernement français pour les européennes.

    Des migrants arrivant par la mer sur une côte non identifiée, d’autres essayant de monter dans un camion – pour gagner l’Angleterre, imagine-t-on –, d’autres encore qui se révoltent dans un camp qui pourrait être « la jungle » de Calais, puis ce slogan : « Immigration – Stop ou encore ? » : ainsi débute la vidéo d’une trentaine de secondes que le Rassemblement national de Marine Le Pen a réalisée en réponse à celle diffusée par le gouvernement français et qui a fait polémique.

    Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) ont été saisis, afin que ses frais de création et de diffusion soient imputés à la liste de La République en marche. «  Décidément, Macron a un problème avec les règles de financement des campagnes !  », s’était indignée Marine Le Pen. 

    Sous couvert d’inciter les Français à aller voter aux européennes de mai prochain, le clip mis en ligne par le gouvernement sous le titre « Elections européennes : faites changer l’Europe ! » exprimait une vision de l’enjeu tellement proche de celle d’Emmanuel Macron qu’elle avait été qualifiée, à gauche comme à droite, de « clip de propagande » et avait suscité des réactions indignées de la quasi-totalité de la classe politique. Même le président du MoDem François Bayrou, toujours proche d’Emmanuel Macron, avait fini par concéder : « Présenter une position politique comme une communication de l’État, ce n’est pas très fin. »

    Le message propagé par cette vidéo était celui qu’Emmanuel Macron ne cesse de marteler depuis son discours de la Sorbonne  : les électeurs vont avoir le choix entre l’Europe de l’« union » et celle de la « division », cette dernière étant représentée par Viktor Orban et Matteo Salvini – et, donc, en France, par Marine Le Pen. Le vice-président du conseil italien avait d’ailleurs réagi, ironisant sur Twitter : « Le gouvernement français publie, avec l’argent des contribuables, un clip officiel pour les européennes en m’utilisant comme un épouvantail. Macron et ses amis doivent avoir très peur. En 2019, un printemps des peuples qui va les balayer les attend. »

    Réalisée sur le même modèle et avec la même musique angoissante, la contre-vidéo du Rassemblement national pose le débat en ces termes  : «  Europe – Démocraties nationales ou dictature de l’UE  ?  »Avec pour thèmes, selon un décalque parfait du clip gouvernemental  : «  Immigration – Stop ou encore  ?  », «  Climat – France durable ou écologie politique  ?  », «  Emploi – Patriotisme économique ou travailleurs détachés  ?  ». Elle se conclut ainsi  : «  En mai 2019, l’Europe changera.A vous de décider dans quel sens.  » «  Rassemblement national ou La République en marche  ?  »

    S’il est un point sur lequel Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’accordent par vidéos interposées, c’est que le scrutin se jouera entre eux deux, et les études d’opinion leur donnent pour l’instant raison.

    A six mois du scrutin, une projection réalisée par EuropeanElectionsStats.eu donne la liste du Rassemblement national et celle de La République en marche à égalité de sièges(dix-neuf chacun) à l’issue des élections européennes de mai prochain, mais le corps électoral semble évoluer très vite. 

    Dans un sondage Elabe pour BFM TV réalisé les 6 et 7 novembrele Rassemblement national est donné vainqueur avec 20 % des voix(+ 0,5), tandis que La République en marche décroche brutalement : le parti du président de la République ne recueillerait plus que 19,5 % des suffrages, soit une chute de 4,5 points depuis la dernière étude de cet institut.

  • Les gilets jaunes fédèrent les oppositions à Macron

    Les gilets jaunes fédèrent les oppositions à Macron

    Jérôme Sainte-Marie dirige Pollingvox, une société d’études et de conseil spécialisée dans les enjeux d’opinion, fondée en 2013. Dans Le Figarovox, il analyse la contestation :

    Si l’on considère dans leur originalité radicale l’émergence de ce mouvement d’opinion puis la mise en place de modalités d’action déconcertantes, force est d’admettre la réussite de cette mobilisation. Il y avait un doute énorme avant le 17 novembre sur la concrétisation de ce mécontentement virtuel, il est désormais levé. Rappelons que ceux qui sont allés sur les ronds-points, les péages autoroutiers et autres lieux de rassemblement, ne savaient pas très bien qui ils allaient y trouver et comment les choses se dérouleraient. Ils étaient donc dans un contexte plutôt anxiogène, à l’inverse du confort qu’offrent les manifestations habituelles, depuis longtemps assujetties à un rituel bien connu de tous, organisateurs, participants et forces de l’ordre. Bien entendu, il existe un hiatus gigantesque entre le soutien déclaré au mouvement, de l’ordre de trois Français sur quatre, et la participation effective à celui-ci, mais comment pourrait-il en être autrement? Nous sommes donc confrontés à une mobilisation dont l’importance quantitative constitue un message encourageant pour tous ceux qui s’y sont peu ou prou reconnus.

    […] Quant aux participants eux-mêmes, les témoignages disponibles et les échanges que j’ai pu avoir avec certains d’entre eux attestent du caractère populaire, à tous les sens du terme, de la mobilisation. Rassemblés par des mots d’ordre portant sur des questions d’argent, ils sont avant tout des salariés, travailleurs indépendants ou retraités aux revenus situés autour ou en-deçà du revenu mensuel médian, qui se situe autour de 1700 euros après impôts. Ce n’est pas la France de la misère ou de l’exclusion, sans doute, mais bien celle dont le travail s’accompagne d’une insécurité financière permanente. Ajoutons que dans la circonstance les clivages sociaux supplantent les autres, et que se mobilisent ensemble des personnes aux origines variées. […]

    Rappelons un instant que l’accession au pouvoir par Emmanuel Macron s’est faite par la réconciliation d’électeurs issus du centre, de la gauche et de droite, mais que cette diversité politique s’est accompagnée d’une certaine homogénéité sociale. Il me semble que ce soit alors créé un «bloc élitaire», rassemblant l’élite proprement dite, ceux qui aspirent à en faire partie, et enfin, ceux qui lui délèguent volontiers la gestion des affaires publiques. Cette polarisation a mis en difficulté et le Parti socialiste et le parti Les Républicains, supplantés dans leur vocation gouvernementale. En face, le «bloc populaire» n’existait que sous une forme négative, partagé de manière irréconciliable entre lepénistes et mélenchonistes. L’existence de ces quatre oppositions sans aucune formule d’alliance concevable est la meilleure garantie de pérennité du macronisme. Cependant, le mouvement des «gilets jaunes» peut constituer une rupture décisive. Mobilisation surgie de la base même du pays, ignorant les identités politiques ou syndicales, elle produit sans même s’en soucier une forme de réunification sociale. De ce fait, la polarisation que tente Emmanuel Macron entre «progressistes» et «populistes» prend une dimension sociologique de plus en plus visible. Avec un bloc élitaire bien en place et représenté prioritairement par LREM et un bloc populaire en gestation, la transformation de l’ordre politique français se poursuit et s’accélère.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-gilets-jaunes-federent-les-oppositions-a-macron/

  • Mai 68 contre lui-même

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    Par Philippe Granarolo

    Professeur de Khâgne (h)

    Philosophe 

    Rémi HUGUES, Mai 68 contre lui-même (Edilivre, octobre 2018) 

    Avec Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues vient combler un manque : celui de l’étonnant vide éditorial qui a marqué les cinquante ans de mai 68. Une question, « À qui profite le crime ? », et deux mots, « farce » et « paradoxe », me semblent résumer l’originalité de son ouvrage.

    Répondant à l’injonction de Barjavel *, l’auteur choisit de se situer à une échelle autre qu’hexagonale : en lieu et place de l’approche franco-française retenue par la plupart des commentateurs, il opte pour une analyse géopolitique des événements.

    Pour ce faire, il rappelle des faits économiques oubliés de la plupart : en mars 68, une crise du dollar liée à la crise de l’or relaya une crise historique de la Livre sterling. Le système monétaire élaboré en 1944 à Bretton Woods tremblait sur ses bases tel un château de cartes. Le monde libéral était aux abois, ce qui conduit l’auteur à supposer que mai 68 fut « une rupture réussie avec ce qui perdurait de rapports communautaires et traditionnels, vestiges du précapitalisme, qui conservaient en France encore une place prépondérante » (p. 14).

    Cette formule résume la thèse de Rémi Hugues : mai 68 fut l’œuvre des puissances économiques étrangères pour faire rentrer la France dans le rang au moment où commençait à s’imposer la troisième forme du capitalisme (sa forme ultralibérale), celle qui régit la planète cinquante ans plus tard. On peut cependant regretter qu’aucune enquête approfondie ne soit menée qui pourrait étayer cette hypothèse. Le seul élément concret mis en avant dans l’ouvrage est le rappel de l’étrange interview accordée par la BBC à Daniel Cohn-Bendit le 12 juin 68. Que les événements de mai aient eu pour conséquence un profond recul de la France et son entrée dans la logique ultralibérale à laquelle elle avait jusqu’alors résisté est incontestable : mais cela suffit-il à nous faire accepter comme évident qu’un chef d’orchestre menait la danse en dehors de nos frontières ?

    Se référant régulièrement au modèle de l’analyse marxienne de la révolte de 1848, l’auteur prend appui sur une célèbre formule de Marx affirmant que la farce succède toujours à la tragédie sur la scène de l’histoire. Mais cette admiration justifiée pour la grille marxienne n’entrave-t-elle pas le recours à de nouveaux concepts nécessaires pour éclairer ce qui demeure une énigme ? On accordera néanmoins à l’auteur que la farce s’est poursuivie, puisque depuis cinquante ans les comédies étudiantes se sont succédé sans toutefois déclencher un nouveau mai 68.

    Le mixte de communisme totalitaire et d’anarchisme hédoniste propre à mai 68 demeure cinquante ans après un composé inexpliqué. Que les événements de mai, mis en route par des adolescents qui se présentaient comme les ennemis radicaux de la société de consommation, aient contribué à la victoire  définitive  de  celle-ci,  est  un  bien  étrange paradoxe **. Il fallait sans doute que le PC soit mis au pas pour qu’une troisième forme de capitalisme s’impose en France comme elle avait commencé à le faire dans le monde anglo-saxon.

    L’énigme est loin d’être résolue. Mais l’essai de Rémi Hugues a le mérite d’éclairer pour la première fois de nombreuses zones d’ombre. Il pourrait servir de point de départ à l’analyse historique plus ambitieuse que nous attendons et que l’auteur sera peut-être l’un des plus habilités à conduire.   

    *  C’est à René Barjavel qu’est confié le soin d’ouvrir cette enquête. L’auteur du Grand secret y pointait du doigt les grandes puissances qui haïssaient la France de l’époque, au premier chef le monde anglo-saxon, Angleterre et États-Unis, sans écarter pour autant la Chine. 

    ** Le 24 février 2018 s’est tenu à La Garde un colloque dont j’étais l’organisateur sur le thème « Révolution(s) » (colloque qui fit exception au vide que j’évoquais au début de mon texte). La vidéo de mon exposé « À propos d’un grand écart jamais surmonté - mai 68 », qui est en harmonie avec de nombreux arguments développés par Rémi Hugues, peut être visionnée sur YouTube à l’adresse suivante :https://www.youtube.com/watch?v=0iTu-iOEkao&t=479s

    Docteur d’Etat ès Lettres et agrégé en philosophie, Philippe Granarolo est professeur honoraire de Khâgne au lycée Dumont d’Urville de Toulon et membre de l’Académie du Var. Spécialiste de Nietzsche, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Nietzsche : cinq scénarios pour le futur (Les Belles Lettres, 2014), Le manifeste des esprits libres (L’Harmattan, 2017) et dernièrement Les carnets méditerranéens de Friedrich Nietzsche. Nous vous conseillons son site internet. Suivre surTwitter : @PGranarolo

    iphilo.fr

    L'ouvrage de Rémi Hugues ...

    (Cliquer sur l'image)

    Couverture_livreM68.png

    Retrouvez la série d'articles de Rémi Hugues pour Lafautearousseau en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/11/17/livres-histoire-mai-68-contre-lui-meme-6105710.html

  • #GiletsJaunes CONTRE "RAP-TOUT" !

  • Effondrements à Marseille: la rue veut la tête de Gaudin

  • 17 novembre réussi. Et maintenant ?

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    Jean-François Touzé

    Délégué national du Parti de la France

    Malgré les pitoyables mesurettes cosmétiques annoncées par le Premier ministre, malgré les tentatives d'intimidation de l’exécutif ou le matraquage déstabilisateur de la propagande médiatique, malgré l’inorganisation d'un mouvement resté spontané, puissant dans sa révolte mais sans structure, sans porte parole, sans coordination, sans encadrement ni planification, en dépit du caractère hétéroclite des soutiens aux analyses antagonistes et au comportement suiviste, la mobilisation des Gilets jaunes ce 17 novembre aura été forte et considérable.

    Mis à part des incidents regrettables et parfois dramatiques dans lesquels la responsabilité des manifestants ne saurait être mise en cause, la journée d'action fut une incontestable réussite tant par le nombre des manifestants très évidemment sous-estimé par le ministère de l’Intérieur, que par l’étendue territoriale des actions.

    Rien pourtant qui ne soit, pour le moment, en mesure d'ébranler les murs du pouvoir. Rien qui ne puisse faire trembler le Système sur ses bases.

    Les réseaux sociaux montrent ainsi leurs limites qui permettent l'expression d’une révolte et de réussir une action ponctuelle mais ne peuvent agir sur la durée : vecteurs d'initiatives et caisses de résonance utiles ils ne sauraient se substituer aux mouvements organisés dés lors qu'il s’agit de sortir du virtuel et de la simple démonstration de défoulement pour venir durablement sur le terrain avec des objectifs définis et une stratégie établie.

    Le gouvernement aurait cependant grand tort de se rassurer et de croire le danger écarté : les causes de la colère des Français - colère qui ne tient pas seulement, loin de là, à la hausse des taxes sur le carburant – subsistent et le mécontentement ne peut aller qu'en s’accroissant. Il trouvera tôt ou tard une traduction décisive et organisée à ce « ras le bol » en voie de généralisation. 

    Le combat continue donc.

    Le Parti de la France qui soutenait pleinement et sans arrière pensée l'appel à la mobilisation et dont un très grand nombre de militants formés et disciplinés ont participé aux actions dans toute la France, continuera d’appuyer et d'encourager le spontanéisme de la colère qui devra nécessairement prendre d’autres formes, une persistance des blocages au-delà du raisonnable n’ayant aucun sens

    Il invite néanmoins tous ceux qui veulent inscrire leur légitime révolte dans une vraie démarche politique et globale à prendre contact avec lui pour que s'initie enfin le grand mouvement de libération fiscale, de changement réel, de rétablissement des droits du peuple, de restauration sécuritaire, de reconquête identitaire et de relèvement national dont le Pays a besoin.

    Et bientôt, les Gilets Bleu Blanc Rouge !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Quand Edouard Philippe parle à la TV, les gilets jaunes viennent bloquer les locaux

    Quand Edouard Philippe parle à la TV, les gilets jaunes viennent bloquer les locaux

    Vidéo intégrée
    LINE PRESS@LinePress

    des tentent de bloquer en ce moment les locaux de où s'exprime en direct le sur la crise.

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  • Liberté de la presse : quand Vladimir Poutine fait la leçon à Emmanuel Macron …

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    En marge des célébrations du 11 Novembre, le président Poutine s’est permis d’envoyer une belle pique à Emmanuel Macron au micro de RT France, dont les équipes sont interdites à l’Élysée. « Nos collègues occidentaux ont toujours dit que l’un des principes essentiels de la démocratie était la liberté de l’information. Mais est-ce démocrate que de constituer des listes de médias et de décider quels sont les bons et les mauvais médias ? C’est inacceptable. Parce que si nous voulons respecter le libre accès à l’information, nous ne pouvons pas fermer des médias sur décision administrative. Si on n’est pas d’accord avec quelque chose, il faut présenter un point de vue opposé donnant aux citoyens la possibilité d’y voir plus clair et de décider par eux-mêmes où est la vérité et où cette vérité est déformée. »

    Que voilà, en effet, une belle leçon envoyée au Président français !

    Cela paraît totalement farfelu qu’une telle réprimande soit faite par un ancien officier du KGB devenu conseiller de Boris Eltsine pour la sécurité et qui, à ce titre, n’encouragea certainement pas la liberté de la presse soviétique. Mais l’affront n’en est que plus grand ! Et pourquoi s’offusquer que RT France soit ou non financé par le gouvernement russe ? Notre chaîne France 24 l’est bien à 100 % par le gouvernement français.

    Alors, que penser de ce tweet signé Emmanuel Macron, publié ce lundi soir, après une entrevue avec le fondateur de Facebook : « Aujourd’hui, Internet est beaucoup mieux utilisé par les extrêmes, les régimes autoritaires ou la propagande terroriste que par nos démocraties. C’est une réalité contre laquelle nous devons lutter » ?

    Le Président qui demande à la Justice de décider, pendant la période électorale, de la réalité d’une information diffusée sur Internet est-il un Président démocrate ? Ce Président qui a demandé à Mark Zuckerberg d’élaborer avec Facebook des propositions sur la lutte contre les contenus haineux… Lundi, au Forum sur la gouvernance de l’Internet, organisé par l’UNESCO, il a longuement expliqué qu’il fallait que nos valeurs fondamentales ne soient pas attaquées par les réseaux sociaux. Oubliant de citer les ravages que fait le fondamentaliste islamique.

    « Il faut réguler l’information, a-t-il répété, c’est la condition pour que vive l’Internet libre, ouvert et sûr. » Pensée bizarre du « en même temps » ! « Si nous ne régulons pas Internet, nous bousculons les fondements de la démocratie. » Parole, parole. Du charabia… Toujours est-il qu’avec la loi sur les « fake news » que les députés ont votée en octobre pour faire face, selon Mme Nyssen, « à la multiplication des tentatives de manipulation » (car, bien sûr, nous savons tous que le gouvernement ne nous manipule pas à longueur de journée et d’antenne), voilà une nouvelle menace sur la liberté de pensée et de parole.

    N’est-il pas dangereux de savoir que Macron souhaite « ne pas laisser aux plates-formes numériques le soin de définir les limites de la liberté d’expression » ?

    Il ne s’agit pas, pour nous journalistes libres, de défendre les contenus « haineux, racistes, antisémites, homophobes ou sexistes », comme les appelle Emmanuel Macron, mais tout est mesure de jugement. Quid des propos violemment racistes contre les Blancs ? Quid de ceux, antisémites, de certains imams ou jeunes de banlieues ? Quid des vidéos violentes diffusées sur les réseaux sociaux par des jeunes en manque de valeurs ?

    Mais comme l’a déclaré le président Poutine, lundi, à Paris, ce n’est pas une mesure administrative qui doit faire taire la vérité telle que peut la ressentir un internaute, un journaliste ou un média. Ou alors, nous sortons de la démocratie pour doucement entrer en dictature.

    Floris de Bonneville

    http://www.bvoltaire.fr/liberte-de-la-presse-quand-vladimir-poutine-fait-la-lecon-a-emmanuel-macron/

  • Les gilets jaunes face aux mensonges étatistes

    6a00d8341c715453ef022ad3c0999b200b-320wi.jpgÀ la veille des 1 500 rassemblements de Français excédés par la fiscalité arborant un gilet jaune, les pouvoirs publics, dans leur ensemble, devraient réfléchir à l'inanité de leurs bonnes vieilles magouilles.

    Or, c'est bien le 15 novembre, pratiquement à la veille de ces rassemblements que le Sénat, oui le Sénat, a cru bon de voter l'amendement présenté par Jean-Marie Vanlerenberghe, élu du Pas-de-Calais, ingénieur diplômé de l’Institut catholique d'arts et métiers de Lille et membre de l'Union centriste, a présenté, au nom de la commission des affaires sociales. Ce petit texticule proposait d'alourdir de 1,5 milliard d’euros la Taxe de solidarité additionnelle (TSA), acquittée par les organismes d’assurance complémentaires santé qu'on appelle ordinairement "mutuelles".

    Les sénateurs proposent que cette taxe, assise sur le chiffre d’affaires des mutuelles et autres assureurs santé, passe de 13,27 % à 18,02 % pour 2019, ce qui représenterait selon leur calcul un surplus d’un milliard et demi d’euros qui, à l'arrivée ne manqueraient pas de venir en diminution sur la fiche de paye des Français[1].

    Voilà un sens étrange, de la part de cette haute assemblée, de ce que pense une opinion populaire, acquise à 70 ou 75 %, selon les sondages, au mouvement des gilets jaunes. La classe politique a-t-elle donc compris que le peuple souverain est s'oppose désormais à toute nouvelle taxe dans un pays où l'étatisme absorbe sous toutes ses formes 56 % de la richesse produite par notre travail.

    Par les radioteurs, médiateurs et autres commentateurs agréés de l'État central parisien, toute protestation se retrouve présentée sous forme de "colère" : mauvaise conseillère par définition ; toute contestation est qualifiée de "grogne", soit la manière dont s'expriment les cochons. Autrefois le bon sens populaire parlait des cochons de payants. Assurément aujourd'hui l'utilisation d'une telle expression serait qualifiée par nos politiciens, nos technocrates et nos maîtres de poujadiste. Horreur par conséquent.

    Halte aux magouilles ! cela ne devrait pas se cantonner aux tractations truquées entre des appareils syndicaux et des hauts fonctionnaires de l'État, aboutissant à des mesures fiscales aggravantes. Ainsi doit être considérée toute promesse de "repas gratuit" [2]telle que la fameuse soi-disant suppression de la taxe d'habitation au profit annoncé de 80 % de la population, mais au détriment de 100 % des communes de France.

    Avantage redoutable des gilets jaunes : l'absence d'appareil avec lequel les étatistes pourraient trouver une formule de compromis douteux. La phrase qui revient le plus souvent chez les protestataires : "on nous prend pour des imbéciles". Ça aussi, ça suffit i

    Halte aux magouilles ! cela devrait impliquer toutes les formes de mensonges systématiques pratiqués par l'étatisme, ses porte-parole et ses serre-files. Vaste programme dans le contexte actuel.

    À suivre par conséquent.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Ceci n'a pas echappé à Mme Buzyn ministre de la Santé. Mais cela répond aux promesses des hommes politqiues, et pas seulement du candidat Macron d'aboutir à un rest à charge zéro, alors qu'autaux actuel de 8 % ce "reste à charge" est le plus bas du monde, tout simplment parce que le système est étatisé à 92 %, soit le taux le plus élevé.
    [2] Cf. la "phrase célèbre de Milton Friedman, prix Nobel d’économie : There is no free lunch" in "La face cachée de la gratuité" par Jean-Yves Naudet.

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