Le criminologue Xavier Raufer revient, pour Boulevard Voltaire, sur l’étude publiée par Le Figaro : « Près d’un millier d’agressions par jour. »
Pour lui, les quartiers hors contrôle constituent la première menace pesant sur la sécurité au quotidien.
France et politique française - Page 2334
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Xavier Raufer : « La France a un seul problème criminel immense, c’est celui des quartiers hors contrôle »
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La chute du mur
Vendredi, Jawed S. un Afghan de 19 ans, titulaire d’une carte de résident en Allemagne, a attaqué au couteau et grièvement blessé deux Américains dans la gare d’Amsterdam (Pays-Bas). Une tentative d’assassinat qui est intervenue au lendemain d’un appel de talibans afghans et d’extrémistes pakistanais à mener le djihad contre les Néerlandais. Il s’agissait de répliquer au souhait du député Geert Wilders d’organiser un concours de caricatures du prophète Mahomet. M. Wilders a renoncé finalement à son projet. Outre-Rhin, c’est l’énième meurtre d’un Allemand, lardé de coups de couteau par deux réfugiés, un Syrien et un Irakien, samedi 26 août à Chemnitz (Land de Saxe), qui a crée dans cette ville d’ex Allemagne de l’Est de grandes tensions. Des manifestations de protestation contre la politique migratoire d’Angela Merkel et les violences commises par un nombre non négligeable d’immigrés, ont été organisés, auxquels ont participé des membres de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) et du mouvement anti-islamique Pegida. La situation aurait même dégénéré parfois en une chasse à l’étranger ont rapporté certains médias. Le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, a condamné officiellement des chasses à l’homme . Réponse de Markus Frohnmaier, député de l’AfD: « si l’Etat ne peut plus protéger les citoyens, les gens sortent dans la rue et se protègent, c’est simple! » Samedi un nouveau rassemblement se déroulait sans cette ville pour demander l’arrêt de l’immigration sauvage.
Le quotidien Libération, utilisant comme à son habitude la logorrhée gauchiste au service des intérêts du grand capital cosmopolite , titrait mardi dernier sur « le venin xénophobe » qui contaminerait toute Europe. Mazette! «Dans l’est allemand , la haine est dans la rue. » Pourquoi? Et bien nous explique le dénommé Robert Lüdecke, porte-parole de la fondation Amadeu Antonio, qui lutte contre l’extrême droite, la racisme et l’antisémitisme, cela est dû au fait que « la Saxe a une expérience très limitée des minorités et de immigration. On doit cela a son héritage de land d’ex RDA. » Si l’on suit ce raisonnement, pour lutter contre le racisme il conviendrait donc de faire venir beaucoup plus d’immigrés, de noyer les de souche sous la masse… Mais les Germains ne sont pas les seuls dans le collimateur: « En Italie le racisme va crescendo » , en Hongrie, Viktor Orban ferait régner « l’esprit de famine » avance le quotidien de Patrick Drahi, tandis que le chercheur Aurélien Mondon expliquait notamment que la Ligue, le RN, le Fidesz, Ukip «sont des partis xénophobes avant d’être populistes. » Dans son éditorial, Alexandra Schwartzbrod reprenait les tics de langage d’un Raphaël Glücksman ou d’un BHL pour asséner doctement que « l’arc du populisme en train de se former entre l’Italie et la Hongrie », « libère la parole et les actes racistes dans un nombre croissant d’Etats membres. »
La responsabilité de ces réactions, et Bruno Gollnisch déplore et condamne bien évidemment toutes les violences, n’incomberait pas à ceux qui ont fait venir massivement des populations non européennes qui ne peuvent ou ne veulent s’assimiler. Non, pour Libé comme pour 95% des gros médias, les coupables sont les salauds d’Européens qui entendent par leur vote se protéger de la submersion , des violences, de la dégradation de leur cadre de vie, des attaques contre leur mode de vie.
Certes, la bêtise et la mauvaise foi sont choses très partagées et le chanteur milliardaire Bono (son portefeuille d’actions s’élèverait à 1,4 milliard d’euros selon le quotidien anglais The Mirror) du groupe irlandais U2, est lui aussi un grand donneur de leçons citoyennes au nom du vivre-ensemble. Reçu à l’Elysée par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, et dernièrement par Emmanuel Macron, invité régulier des raouts du G7 et du G8, des sommets internationaux, la star n’hésite pas fréquemment, lors des prestations publiques de son groupe, à apostropher l’assistance sur les dangers de l’extrême droite.
Il avait atteint le sommet du ridicule il y a quelques années en France en tentant sur scène de joindre Jean-Marie Le Pen par téléphone pour lui dire tout le mal qu’il pensait de lui. Justice immanente? En concert à Berlin il a été frappé samedi soir d’une extinction de voix. La veille, il exhortait la veille le public berlinois lors de son premier concert dans la capitale allemande à chasser, à Chemnitz comme ailleurs, les sympathisants nationaux, populistes, identitaires: « De tels gens n’ont pas leur place en Europe et dans ce pays », avait-il dit. Ferme-là, ferme-là définitivement comme dirait un célèbre et talentueux humoriste…
A Chemnitz, justement la nouvelle manifestation samedi à l’appel notamment de l’AfD et de Pegida contre l’insécurité générée par immigration massive a rassemblé plusieurs milliers de personnes. L’Afp a précisé dans un dépêche que « certains scandaient nous sommes le peuple, reprenant le slogan des manifestants lors de la chute du régime communiste de RDA à l’automne 1989, ou encore Merkel dégage en portant des drapeaux allemands. D’autres défilaient avec de grands portraits de victimes d’attaques perpétrées, selon eux (sic) par des demandeurs d’asile. » La contre manif d’extrême gauche fut elle un échec en terme de mobilisation , mais « le gouvernement, par la voix du ministre des Affaires étrangères Heiko Maas, a apporté son soutien à cette dernière manifestation (…). L’Allemagne a causé des souffrances inimaginables à l’Europe. Si à nouveau des gens défilent aujourd’hui dans les rues en effectuant le salut nazi (des provocateurs manipulés?; ce ne serait pas la première fois… NDLR) , notre histoire passée nous oblige à défendre résolument la démocratie », a-t-il écrit sur Twitter.
Reductio ad hitlerum bien grossière et écœurante, nous en avons l’habitude, toujours efficace (?) pour annihiler tout esprit de résistance, tenter de faire culpabiliser l’indigène qui ne communierait pas spontanément dans les joies de la société plurielle.
Dans ce combat là pour le nouveau monde, et dans la perspective des élections européennes de juin 2019, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a tenté de mobiliser les troupes progressistes. Invité hier du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, il n’a pas évoqué le positionnement immigrationniste du lider maximo de La France Insoumise mais fait part de sa «peur que Jean-Luc Mélenchon, qui se dit internationaliste, soit au fond un nationaliste de première catégorie »; celui-ci ne prendrait pas la mesure du danger de la montée des exigences nationales et identitaires qui menacent l’Europe bruxelloise.
«Vous avez, en Europe, a-t-il dit, des forces politiques qui veulent mettre un terme à l’aventure européenne (sic) , à ce que nous avons toujours connu, qui fait que j’ai grandi dans un ensemble géographique de paix et de croissance, évidement avec des difficultés, et confronté aujourd’hui à des défis majeurs auxquels elle n’a pas su répondre. » Ces défis majeurs les nationaux les connaissent, y apportent un diagnostic et des solutions. Nous avons la volonté de les surmonter pour le bien de la France, la survie de notre civilisation commune et de l’Europe des patries libres. Oui, nous sommes le peuple et la chute du mur euromondialiste est inéluctable!
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Le Monde souligne que ce sont les écoles musulmanes hors contrat qui posent problème
Dans un article consacré au succès croissant des écoles libres, Le Monde souligne :
"Ce durcissement de la loi est la suite d’une intensification des inquiétudes autour des écoles musulmanes, renforcées par le long feuilleton toulousain de l’école Al-Badr. Le Conseil constitutionnel a certes validé le 1er juin l’article de loi sur lequel s’était appuyée la justice en décembre 2016 pour ordonner la fermeture de cette école pour « enseignement non conforme ». Mais cet avis n’a pas valeur d’obligation de fermeture et, en affirmant attendre des indications pour se mettre en conformité, Al-Badr prévoit de rouvrir à la rentrée. Une situation qui a de quoi agacer les autorités : la loi du printemps vise notamment les écoles de confession musulmane et a été soutenue par le gouvernement, par la voix du premier ministre, Edouard Philippe, comme un outil contre « l’embrigadement » islamiste. Dans quelle mesure ces écoles représentent-elles un danger ?"
Par ailleurs, Le Monde reconnaît le succès des écoles libres :
"le secteur connaît un succès non démenti ces dernières années :le nombre de nouvelles écoles hors contrat a été multiplié par quatre en sept ans."
"les écoles publiques, dans le primaire, ont perdu 30 000 élèves en 2017 par rapport à la rentrée 2016. Les écoles privées en ont quant à elles gagné 7 000, dont 5 000 dans le privé hors contrat.En maternelle, ce dernier a gagné 300 enfants de plus, quand le privé sous contrat en perdait 1 300 et le public 2 600."
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Université d'été Identitaire 2018
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Peyrolles (13) : polygame, il se marie avec une femme de 13 ans, et la menace de « lui couper les pieds »
Le tribunal d’Aix-en-Provence a condamné un homme, un certain Sabri, à une peine de 18 mois de prison pour violences et menaces sur l’une de ses deux femmes.
Edibe n’a pas revu son fils depuis le 12 août dernier. Après avoir quitté son domicile familial, elle n’a pu prendre que deux de ses trois enfants. Son mari, Sabri, et sa belle famille l’on alors menacé: « on va te couper les pieds et tu ne reverras plus ton fils ». Comme le rapporte La Provence, la victime a toujours su qu’il faudrait en passer par là pour s’arracher, enfin, de cette emprise familiale de l’homme qu’elle avait épousé religieusement en Turquie quand elle n’avait que 13 ans.
Mais il n’y a pas que les violences. Il y a quelques années, en l’absence de grossesse, Sabri a décidé de prendre une seconde épouse. Finalement, il aura trois enfants avec chacune de ses deux femmes.
Le tribunal a condamné Sabri à une peine de 18 mois, dont la moitié avec sursis et ordonne son maintien en prison. Il a aussi l’interdiction d’entrer en contact avec la victime.
varmatin.com http://www.fdesouche.com/1067753-peyrolles-13-polygame-il-se-marie-avec-une-femme-de-13-ans-et-la-menace-de-lui-couper-les-pieds -
La langue française ne s’enrichit pas : elle se communautarise !
« la langue française évolue », dit-on… « La langue française s’enrichit », dit-on encore.
Mais pour le chroniqueur de Radio Sputnik, Edouard Chanot, tout cela est un peu court. La situation est à ses yeux paradoxale : la langue française se diversifie sans pour autant s’enrichir, car elle se communautarise.
https://fr.novopress.info/211711/la-langue-francaise-ne-senrichit-pas-elle-se-communautarise/
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Impopularité de Macron, immigration… Et si l’on donnait la parole aux Français? (XXIV)
Chronique de Michel Geoffroy, essayiste, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples
Macron : la chute continue
- Seulement 32 % des personnes interrogées ont une bonne image d’Emmanuel Macron dont la cote de popularité chute ainsi de 6 points en juin :
– 84 % des personnes interrogées ne le trouvent pas humble
– 75 % pas proche des gens
– 74 % le considèrent comme le Président des riches
– 71 % trouvent sa politique injuste
– 65 % la trouvent inefficace
(Baromètre Kantar Sofres, Odoxa et Dentsu Consulting du 28 juin au 2 juillet 2018, pour le Figaro Magazine) - Selon le baromètre mensuel réalisé par l’institut Ipsos pour le magazine Le Point, Emmanuel Macron perd 4 points d’opinions favorables en juillet 2018, et chute à 32 % d’avis positifs, contre 36 % en juin .
- 59 % des personnes interrogées ne désirent pas que le président de la République se représente à l’issue de son premier quinquennat en 2022. 70 % d’entre elles estiment que le surnom de « président des riches » lui convient tout à fait. (Sondage Odoxa-Dentsu Consulting publié par Le Figaro, réalisé les 2 et 3 mai 2018)
- Après le Mondial de football, Emmanuel Macron perd 6 points et totalise 59 % d’opinions défavorables. Chute identique pour le Premier ministre Edouard Philippe, désavoué par 57 % des sondés et en recul de 4 points. (EnquêteBVA pour Orange, RTL et La Tribune, réalisée du 18 au 20 juin 2018)
- 54 % des personnes interrogées sont déçues de l’action du président de la république ; 80% le trouvent « autoritaire » et seulement 6% estiment que ses réformes améliorent leur situation (sondage Elabe des 21 et 22 aout 2018)
Le vivre ensemble : on n’y croit plus
- Un sondage exclusif Ifop pour Atlantico des 14 et 15 mai 2018 montre que l’euphorie sportive des Bleus ne semble pas contaminer l’optimisme ni la perception d’un véritable vivre-ensemble pour les Français. Ils ne sont que 24 % à penser que la Coupe du Monde va améliorer les relations entre les Français non-issus de l’immigration et ceux qui le sont.
- Et 57 % estiment qu’il existe « de vraies tensions entre les différentes catégories sociales et communautés qui vivent de manière séparée.
- 67 % des personnes interrogées ne sont pas favorables à ce que la France accueille les immigrants embarqués sur le navire Aquarius de SOS Méditerranée. Seules 30% d’entre elles estiment que « l’immigration est une chance pour la France » et seulement 24 % que « les pouvoirs publics luttent efficacement contre l’immigration clandestine ». (Sondage Ifop Atlantico du 15 au 18 juin 2018)
Michel Geoffroy
26/08/2018Crédit photo : George Hodan via Public Domain
https://www.polemia.com/macron-impopularite-immigration-parole-francais-xxiv/
- Seulement 32 % des personnes interrogées ont une bonne image d’Emmanuel Macron dont la cote de popularité chute ainsi de 6 points en juin :
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Les fake news du Monde sur la loi Schiappa
Avec son Décodex, Le Monde s’est proclamé organe de référence pour démêler le vrai du faux. C’est une position avantageuse. Mais cela suppose que l’on suive Le Monde aveuglément. Car pour qui ouvre les yeux il apparaîtra clairement que Le Monde n’est qu’un organe de propagande qui passe son temps à travestir la réalité.
Un bel exemple : la rédaction du Monde voudrait vous convaincre que la loi Schiappa est une bonne loi, contrairement aux rumeurs, contrairement aux fake news . Mais ce faisant le Monde vous instille de fausses informations sur la position du droit français en matière de pédophilie, que ce soit avant ou depuis la loi Schiappa.
Avant la loi Schiappa
Le Monde écrit qu’avant l’arrivée de la loi Schiappa « il fallait prouver qu’il y a eu "violence, contrainte, menace ou surprise", et ce même pour un enfant de moins de 15 ans. Il n’y avait pas, avant la loi Schiappa, de "présomption de non-consentement" qui rendrait automatique la qualification de viol pour un mineur au-dessous d’un certain âge. »
C’est un mensonge doublé d’une erreur. La loi française telle qu’appliquée par les tribunaux a toujours considéré que s’il est avéré que l’acte sexuel a été commis sur un enfant pré-pubère c’est une preuve incontestable que la victime n’a pas pu consentir et qu’au moins matériellement il y a viol ou, s’il n’y a pas pénétration, agression sexuelle. Et il ne s’agit pas de présomption de non-consentement, mais bien de preuve du non-consentement. Celui qui est incapable de consentir ne peut pas avoir consenti. Mais la rédaction du Monde ne peut pas ou peut-être ne veut pas comprendre la nuance. De même que lui échappe sans doute la distinction entre acte illicite et acte invalide : est invalide le consentement du jeune pubère lorsque l’acte lui est interdit.
Le Monde et la grande presse préfèrent continuer de vous berner lorsqu’ils vous parlent du cas de l’acquittement d’un « violeur » en novembre 2017 par la cour d’assises de Seine-et-Marne. Dans ce cas il faut savoir que la « victime » d’origine congolaise est tombée enceinte à la suite de son rapport avec son partenaire cap-verdien : elle était nubile, et donc douée du discernement qui la rendait capable de consentir à l’acte (a-t-elle consenti ? C’est une autre histoire). Ce verdict était donc correct, et ce qui ne l’est pas en revanche, c’est de monter un scandale national pour finir par faire passer au milieu de l’été une loi scabreuse.
Depuis la loi Schiappa
Car Le Monde continue de vous mentir en prétendant qu’est en cause « un article très mal compris, relatif à la notion de consentement pour les mineurs ». En vérité la loi Schiappa n’est pas « très mal comprise » par ses détracteurs. Elle est incompréhensible parce qu’elle est très mal rédigée, peut-être à dessein, par des politiciens incompétents ou malintentionnés. Voici : « Lorsque les faits sont commis sur la personne d’un mineur de 15 ans, la contrainte morale ou la surprise sont caractérisées par l’abus de la vulnérabilité de la victime ne disposant pas du discernement nécessaire pour ces actes. »
Ce texte est très dangereux, il fait courir le risque qu’un pédophile prétende que si sa victime impubère de 5 ou 6 ans était certes vulnérable, il n’a pourtant pas abusé de cette vulnérabilité en se livrant sur elle aux actes dont on l’accuse. Les deux autres manières de comprendre cet article sont hasardeuses, car le texte en devient soit anticonstitutionnel, soit complètement inutile.
Il n’est pas permis de soutenir que ce texte établirait une présomption de non-consentement de tout mineur de moins de quinze ans, même dans la seule hypothèse d’un partenaire majeur, car il s’agirait précisément de la disposition promise au départ mais repoussée par le Conseil d’État. Notons au passage que l’idée de fixer à quinze ans plutôt qu’à treize ans l’âge du discernement provenait du président de la République. Cela générait une grave confusion avec l’âge de la majorité sexuelle. Aggraver l’atteinte sexuelle en cas de pénétration était une solution, mais devant la confusion générale plus personne n’était en mesure de comprendre ou d’expliquer quoi que ce soit.
S’il s’agit, autre hypothèse, de soutenir que pour certains mineurs de moins de quinze ans, précisément ceux qui ne disposent pas du discernement nécessaire (les impubères), il n’y a pas de consentement, on en resterait à l’état du droit d’avant la loi, et le texte n’apporterait rien de nouveau. Cette interprétation n’est pas exclue, mais il vaut toujours mieux donner à un texte le sens qui le rend utile.
Reste donc notre première hypothèse, la pire de toutes : le pédophile a usé sans abuser. Si l’on me rétorque que l’abus est constitué par l’acte sexuel lui-même, je demande pourquoi alors le texte parle encore d’abus lorsque l’acte sexuel est déjà posé comme un préalable ? Non. En droit l’abus est une limite, qui renvoie à l’idée d’un droit, d’une possibilité dont il ne faut user qu’avec mesure. Comme dans le cas de la personne qui ne doit pas abuser de l’autorité tirée de ses fonctions pour séduire le mineur de plus de quinze ans.
Quoi qu’il en soit, cette loi jette la confusion dans les esprits, et ce n’est pas ce qui est attendu d’une loi pénale. Aussi, les journalistes du Monde falsifient-ils la réalité lorsqu’ils écrivent que « en aucun cas, le texte actuel ne peut être considéré comme moins protecteur que la situation antérieure ».
Début août le gouvernement a profité des vacances pour faire passer en catimini la loi Schiappa. Fiasco historique dont ce bref article ne suffit pas à rendre compte. Je voulais simplement ici saisir l’occasion de démasquer l’activité de propagande de la grande presse, en prenant l’exemple du Monde sur ce cas.
Damien Viguier -
Après Benalla, Hulot démasque la macronie, par Ivan Rioufol
L’affaire Benalla, qui a éclaboussé le président cet été, a mis au jour la perpétuation du monde ancien construit sur le fait du prince et les privilèges du clan. L’affaire Hulot, qui ébranle à nouveau le pouvoir avec la démission surprise du ministre de la Transition énergétique, illustre pour sa part la constance de la vieille politique-spectacle et sa vacuité. Le nouveau monde, promis par Emmanuel Macron, se révèle être le recyclage de pratiques dépassées et détestables. “Make our planet great again”, avait lancé le chef de l’Etat en juin 2017, en mimant son aspiration à devenir le leader mondial de l’écologie. “Je ne veux plus me mentir”, lui a répondu, mardi matin sur France Inter, celui qui avait été présenté comme “une prise de guerre” quand il était entré au gouvernement il y a plus d’un an.
Hulot, en claquant la porte sans préavis et aussi brutalement, fait comprendre sa dénonciation des faux semblants produits par la théâtrocratie macronienne. Cette grande mascarade n’est évidemment pas une découverte pour ceux qui, dès le départ, ont pointé le cynisme et l’insincérité du chef de l’Etat. Après la désillusion d’une partie de la droite, échaudée par les pratiques népotiques de Macron, voilà une partie de la gauche qui est prise à son tour par le doute après les aveux de tromperie du ministre écolo. Le socle présidentiel, qui avait largement aimanté les uns et les autres, a pris un sérieux coup dans l’aile.
Nicolas Hulot a expliqué ses difficultés à affronter les défis écologiques en déclarant : “On s’évertue à entretenir voire à réanimer un modèle économique marchand qui est la cause de tous ces désordres”. Cette critique du libéralisme, fauteur de désordres écologiques, est de ces idées toutes faites qui restent à démontrer. Nombreux sont les acteurs privés qui pallient les insuffisances de l’Etat, qui lui-même peut devenir un acteur zélé des désastres. S’il est un ennemi de l’écologie, c’est le progressisme dont se réclament les idéologues Verts. Une écologie bien comprise est d’abord une démarche conservatrice : celle qui vise à protéger les ressources, les espèces, les paysages.
Le progressisme n’aime pas la limite. Il reste dans une fuite en avant qui légitime le bétonnage des sols, l’urbanisation à outrance, l’agression des sites. C’est pour amadouer Hulot que Macron a avalisé le programme off-shore des éoliennes. Des sites maritimes superbes risquent demain d’être défigurés par des champs d’éoliennes de 200 mètres de haut qui viendront saccager des horizons maritimes, comme entre Noirmoutier et l’île d’Yeu (62 éoliennes de 202 mètres chacune, sur 112 km2, à 11 km des côtes). L’écologiste Antoine Waechter parle, à propos du développement de l’éolien terrestre, d’une “escroquerie intellectuelle et politique” et dénonce “les spéculateurs du vent”. Hulot n’est pas l’écolo que l’on croit.
Ivan Rioufol
Texte daté du 29 août 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol
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Accueil des « migrants » : la fierté de Macron, par Pierre Malpouge
Dans le style « il est mignon Monsieur Macron, il est pas gentil Monsieur Salvini », il n’est pas peu fier, le jupitérien de l’Elysée. Fier et satisfait que la France ait accepté d’accueillir sur son sol 250 « réfugiés » (sans compter ceux qui franchissent clandestinement les frontières passoire de l’UE) arrivés par bateaux humanitaires de l’Afrique subsaharienne.
Lundi, devant les ambassadeurs réunis à l’Elysée, Emmanuel Macron, assurant que la France avait pris sa part de « réfugiés », s’est en effet félicité que « la France fasse partie des pays qui, durant la crise politique de cet été, a accueilli le plus de réfugiés, 250 (…) sur la base des cinq missions de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides [Ofpra] ». Une fierté quelque peu hypocrite, quand on se souvient qu’il avait refusé l’accostage sur les côtes françaises de l’Aquarius et de sa cargaison de migrants, préférant que le colis soit pris en charge par les Espagnols. Une Espagne qui, aujourd’hui, dépasse l’Italie en nombre d’arrivées par mer.
Par ailleurs, tout en envoyant une pique à Matteo Salvini qui, cet été, a décrété la fermeture des ports italiens à toute arrivée de migrants, le chef de l’Etat a assuré ses auditeurs de l’action de Paris dans la mise en place d’un système pérenne de solidarité européenne. Reconnaissant que « ce qui arrive en Italie nous l’avons produit politiquement, par notre absence de solidarité européenne », le donneur de leçon et de morale Emmanuel Macron estime que « la France, avec ses partenaires constructifs et la Commission européenne, doit contribuer à mettre en place un dispositif pérenne respectueux des principes humanitaires et du droit, solidaire et efficace ».
Et de rappeler que deux pistes de coopération ont été lancées lors du conseil européen du 29 juin dernier, à savoir des plateformes de débarquement hors d’Europe et des centres contrôlés d’accueil de migrants en Europe. De la poudre de perlimpinpin pour une invasion prétendument contrôlée qui ne dit pas son nom et qui risque de continuer longtemps, mais aussi de coûter cher aux pays de l’UE et à leurs contribuables. Pendant ce temps, en France, on explique aux retraités et aux familles qu’il faut casquer et se serrer la ceinture.
Pierre Malpouge
Article paru dans Présent daté du 28 août 2018