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France et politique française - Page 2330

  • Toujours plus d’islam pour lutter contre l’islamisme : le piège du rapport El Karoui

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    Le consultant Hakim El Karoui, proche d’Emmanuel Macron et chargé de proposer des solutions pour organiser l’islam dit « de » France, suggère, dans un rapport intitulé « La fabrique de l’islamisme », une analyse géopolitique historique de la situation de l’islamisme dans le monde et sa progression en France, notamment chez les jeunes.

    Il formule quelques propositions pas vraiment novatrices pour lutter contre ce phénomène, la principale étant la régulation du culte musulman en créant une Association musulmane pour l’islam de France (AMIF) qui s’occuperait de son financement. Cette parution, alors que se déroule actuellement une consultation nationale sur le sujet auprès des musulmans, apparaît comme un ballon d’essai en attente de réactions ! Certains évoquent déjà la persistance de la gestion coloniale de l’islam par l’État, comme Youssef Girard, sur le site The International Solidarity Movement.

    Le constat est exact, les musulmans français sensibles aux thèses islamistes constituent aujourd’hui une minorité importante, comme l’avait déjà montré un sondage du Figaro de 2016, qui évaluait à 29 % ceux considérant que la loi religieuse était supérieure aux lois de la République. Les enquêtes montrent, aujourd’hui, que les jeunes musulmans français sont sensibles non seulement aux thèses islamistes, mais aussi qu’ils sont prêts à accepter une certaine forme de violence quand elle est commise au nom de la religion. En février 2018, le rapport du préfet Clavreul dressait déjà un constat alarmant du recul de la laïcité dans notre pays. Ce ne sera dons pas facile, voire impossible, de les convaincre de cette réforme comme ce sera le cas pour les « Musulmans de France », ex-UOIF.

    El Karoui déclare que « l’idée, c’est de créer une organisation neutre, indépendante des pays d’origine, indépendante de ceux qui tiennent aujourd’hui les mosquées, pour prélever une toute petite somme d’argent sur chaque acte de consommation ». Une sorte de « Tracfin islamique », en référence à une structure qui lutte contre la fraude et le blanchiment. Cette ambition se heurtera de front avec le « muslim business » qui est maintenant bien installé. C’est ainsi que les fédérations de mosquées composant le Conseil français du culte musulman ont créé très opportunément, en juillet dernier, l’Association pour le financement et le soutien du culte musulman (AFSCM). Hakim El Karoui ne croit pas à la pertinence de cette association qui, selon lui, restera contrôlée par des pays étrangers ne souhaitant pas perdre leur place. Cela promet de belles empoignades si ce projet prenait forme.

    Une seconde proposition, pas nouvelle mais toujours aussi incongrue, concerne le réinvestissement d’une partie des sommes récoltées dans une action d’aide à l’élaboration d’un contre-discours en français et de renouveau théologique de l’islam, dont la France serait la figure de proue. Pour cela, une coopération religieuse avec le Maghreb et les pays du Golfe est à envisager, écrit-il, notamment avec l’Arabie saoudite, dont l’objectif serait de trouver « les bonnes réponses aux concepts émis par les Saoudiens qui posent tant de problèmes en France ». Là, on est vraiment dans la proposition hors-sol qui décrédibilise son auteur.

    El Karoui propose également de relancer l’apprentissage de la langue arabe à l’école, idée déjà véhiculée par Najat Vallaud-Belkacem et qui a un relent communautariste évident, plutôt que de favoriser l’assimilation des jeunes musulmans par l’apprentissage du français qui fait tant défaut.

    La seule véritable réponse à apporter serait de mettre en place un plan d’éradication de cet islam radical qui nous ronge, terreau dans lequel se fondent tous les apprentis djihadistes et terroristes, mais elle n’est pas abordée dans ce rapport. Hakim El Karoui préfère s’accommoder de l’islam radical tout en tentant de le combattre, au lieu de l’éradiquer.

    Philippe Franceschi

    http://www.bvoltaire.fr/toujours-plus-dislam-pour-lutter-contre-lislamisme-le-piege-du-rapport-el-karoui/

  • Les vices pseudo réformateurs du néo bonapartisme

    6a00d8341c715453ef022ad3682a4c200c-320wi.jpgL'État semble en passe de renoncer à deux projets, présentés juste-là comme acquis et sans doute indispensables. Il s'agit, d'une part, de la nième révision de la constitution de 1958, totalement inutile en fait, et surtout, d'autre part, du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Le vrai mobile de ce dernier projet, qui tend à préparer la fusion de la CSG et de l'IR, en fait une idée de gauche. Cet aspect lui-même rend le renoncement plus condamnable encore au yeux des technocrates : on va donc entendre les bons esprits, y compris au sein de l'opposition, reprendre à leur compte l'antienne esquissée à Copenhague par le chef de l'État. Tout ça, nous diront-ils, c'est la faute aux stupides Gaulois.

    Toujours agaçante, et souvent très injuste, la critique systématique des Gaulois devient plus insupportable encore quand elle émane de ceux qui vivent des contributions des compatriotes de Vercingétorix. Dire, par exemple qu'ils se refusent aux réformes, biaise singulièrement la réalité : non les cochons de payants ne s'opposent pas aux changements. Parfois même on pourrait leur reprocher, en deux siècles, de les avoir trop naïvement désirées, au gré des révolutions, des épurations, des crises gouvernementales ou des poussées électorales de gauche.

    Cet automne par exemple va se reposer la question du statut de la SNCF. Elle a été à peine effleurée par la réforme ferroviaire adoptée ce printemps par l'Assemblée nationale. Cette nouvelle loi ferroviaire a suscité une mobilisation interminable de tous les syndicats jusqu'au 28 juin. Puis en juillet une tentative de prolongation de la CGT appuyée par Sud Rail échoua. Pourtant, ce texte ne change pas grand-chose et il ouvre plus qu'il ne clôt les vrais débats relatifs à l'établissement public le plus coûteux de notre économie étatique. C'est en effet autour de la négociation sur la future convention collective que se situeront les choix décisifs engageant à nouveau l'avenir.

    Il faut bien dire à nouveau, parce que deux grandes lois supposées réformatrices ont été votées en vingt ans. La première, incomplète et hypocrite avait été adoptée en 1997, sous l'impulsion du gouvernement Juppé. Celui-ci entendait simplement soustraire le déficit ferroviaire de l'agrégat retenu dans le cadre de l'union monétaire décidée à Maastricht. Puis, en 2014, un nouveau texte fut alors adopté, sous l'égide du ministre Cuvillier. Ce personnage déjà oublié parvint, sous le règne pourtant bien mou du lamentable Hollande, à restaurer de fait la confusion entre la gestion de l'infrastructure et celle du transport des voyageurs, théoriquement encore séparées, mais pratiquement rétablies. On y ajouta même un établissement dit de tête qui ne sert absolument à rien sinon à camoufler le retour au statut antérieur.

    Deux réformes pour un résultat négatif, voilà qui devrait plutôt inciter à féliciter les Gaulois de leurs réticences.

    Mais nos gouvernants, eux, ne l'entendent pas ainsi. Ils se voient tous dans le costume du premier consul de 1799, fils naturel de la révolution française et dont la glorieuse dictature[1], qu'ils admirent tant, ne s'acheva qu'à Waterloo. Il leur faut toujours ajouter des lois nouvelles aux décrets anciens, des réglementations aux codes, inventant des rédactions soigneusement illisibles, faisant référence sans les reprendre à des articles antérieurs. Faire et défaire c'est toujours travailler, surtout dès lors qu'on ne produit rien. On comprend que la concurrence bruxelloise les irrite fort.

    S'opposer à leurs inutiles interventions témoignerait donc, à les entendre, d'un fâcheux esprit routinier. Jules César des temps modernes, Jupiter maître des horloges, ils se rient des petits Astérix se prenant pour Vercingétorix, vouésà de récurrentes Alésia et qui ne connaîtront de consolation dans aucune Gergovie.

    La grande réforme, attendue depuis Renan, celle qui mettrait fin à l'étatisme, au centralisme, au jacobinisme, au laïcisme persécuteur du christianisme, au parisianisme, aux privilèges de grandes écoles financées par ceux qui n'y accèdent pas, au nombrilisme hexagonal, aux vices pseudo réformateurs du bonapartisme, on ne saurait l'attendre des maîtres actuels du pouvoir et de l'opinion.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] La logique dictatoriale de cet aboutissement des dix années de sang, de désordres et de destruction (1789-1799) était prévue dès 1793 par Jacques Mallet du Pan dans ses Considérations sur la révolution française qui inspirèrent Joseph de Maistre.

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • Trente ans d'islamo-terrorisme

    6a00d8341c715453ef022ad3adaa7c200b-320wi.jpgOn passe trop souvent à côté des vrais anniversaires, à force de commémorer ad nauseam les événements les plus anecdotiques. Car il y a 30 ans, en août 1998, apparaissait Al-Qaïda une des deux organisations qui menacent, aujourd'hui encore, l'Europe et l'Occident.

    Rappelons les étapes de son sinistre parcours qui passe par l'incroyable et sanglant exploit de septembre 2001. Les circonstances exactes de sa fondation restent en partie obscures. On sait simplement qu'elle a pris sa source dans leMaktab al-Khadamāt désigné sous le sigle français de BSM, Bureau des services aux moudjahiddines. Cette petite structure réceptionnait depuis 1984 les volontaires arabes accourus en Afghanistan combattre l’occupant soviétique.

    En 1988, dans la banlieue de la ville pakistanaise de Peshawar s'étaient ainsi réunis les trois fondateurs : l’instituteur palestinien Abdallah Azzam (1941-1989) théoricien du groupe, le Saoudien Oussama bin Laden, qu'on ne présente pas. Se trouve déjà probablement présent à leurs côtés le chirurgien égyptien Aymane al-Zawahiri qui succéda à son illustre chef en 2011 après sa liquidation par les Américains. Depuis lors, et malgré toutes ses vicissitudes le mouvement s'est ramifié dans le monde entier, désigné pour tel dans le Maghreb islamique, dans la péninsule arabique, au Sahel, dans le sous-continent indien, etc.

    Un an plus tôt, en 1987, Abdallah Azzam, natif de Cisjordanie et inventeur du djihad international contemporain, avait publié un véritable manifeste sous un titre évocateur : Rejoins la caravane. Il y récuse alors toutes les illusions représentées selon lui par les révolutions militaires ou nationalistes de type nassérien ou baassiste. Après quelque 20 ans d'une lutte marquée par la tragédie palestinienne, il désigne de façon explicite l'occident dans son ensemble comme l'ennemi sous le concept des judéo-croisés.

    Sa rencontre avec Oussama bin Laden, hériter d'une des plus grosses fortunes du proche orient permettra au mouvement encore embryonnaire de prendre son essor.

    Les premiers compagnons avaient tous fréquenté l'école du wahhabisme saoudien, ainsi que les Frères musulmans. Ils se construisirent à la fois dans ce contexte et en rupture aussi bien avec la monarchie wahhabite saoudienne, considérée comme largement pourrie, qu'avec la stratégie élitiste des adeptes de l'Égyptien al-Banna (1906-1949) et de son disciple et continuateur Sayyid Qutb (1906-1966), dont ils n'ont pu, en son temps peuvent que constater l'échec.

    Ce qui les caractérise très vite c'est leur dimension transnationale. Bin Laden, chassé d'Arabie saoudite quittera d'abord la Pakistan pour se réfugier en 1992 au Soudan dirigé depuis le coup d’État de 1989 par le général Omar el-Bachir, dont l’éminence grise est Hassan al-Tourabi. Installé dans une villa rue el-Meshtal, dans le quartier résidentiel de Khartoum, l’émir d’al-Qaïda finance alors et il inspire les djihadistes algériens, égyptiens ou yéménites, ainsi que le gouvernement soudanais englué dans sa guerre sanglante contre les chrétiens du Sud.

    Ce n'est qu'au bout de 10 ans, en 1998, que le mouvement déjà solidement structuré va mettre à profit les guerres de la défunte Yougoslavie pour chercher à implanter une tête de pont en Europe. Il émerge sur les écrans radars de nos agences de presse, il y a exactement 20 ans au gré des attentats qu'il commet à Dar es-Salam et Nairobi. Ses communiqués de revendication interpellent alors le président des États-Unis Clinton pour lui enjoindre de soutenir dans le Kosovo l'organisation sœur, que privilégiaient les islamo-terroristes : l'UÇK dirigée par Hashim Thaçi. Alors affectionné particulièrement de la secrétaire d'État (1997-2000) Madeleine Allbright, ce personnage dirige aujourd'hui le petit État né de l'intervention de l'OTAN en 1999. Il s'agissait de le promouvoir contre le chef de file des Albanais modérés Ibrahim Rugova. Celui-ci ne pouvait plaire aux islamo-terroristes : il cherchait un espace de négociation avec Belgrade et finira même, horresco referens, par se convertir secrètement au catholicisme.

    Impunie, tolérée et peut-être même financée par la CIA – accusation récurrente qui confond sans doute l'époque de son essor avec celle de ses origines pendant la guerre d'Afghanistan – l'organisation Al-Qaïda ne s'est pas contentée de ses exploits d'hier.

    Loin de disparaître avec l'apparition et les crimes de sa rivale État islamique, elle lui a largement survécu et ceci nous démontre que le seul but sérieux de la guerre est celui que définissait Carl von Clausewitz : détruire l'adversaire. La fonction du politique étant de le désigner.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • Viktor Orban face au Parlement Européen – Journal du mardi 11 septembre 2018

    Union Européenne / Viktor Orban face au Parlement Européen
    Alors qu’une dynamique anti-immigration est en marche au sein de l’Union Européenne, les prétendus progressistes tentent le tout pour le tout. Un vote est organisé vendredi pour déterminer si la Hongrie de Viktor Orban représente un risque de violations graves des valeurs européennes… Un vote sans précédent !

    Sécurité / Les policiers municipaux bientôt armés ? 
    L’armement obligatoire pour tous les policiers municipaux. C’est ce que préconise un rapport parlementaire remis ce mardi au premier ministre, Edouard Philippe. Un renversement de la règle mais loin d’être une révolution.

    Société / Trop pauvres pour manger frais ? 
    Sois pauvre et mange mal ! Une étude Ipsos Secours Populaire paraît deux jours avant l’annonce du plan pauvreté du gouvernement, une étude qui met en lien pauvreté et mauvaise alimentation mais qui néglige l’aspect culturel de la question.

    Société / Absentéisme record pour les travailleurs français

    L’actualité en bref
    Lien serveur TVL :

    lien dailymotion

    Lien RuTube :

  • A quoi sert le remaniement en Macronie ?

    6a00d83451619c69e2022ad39051db200d-250wi.jpgD'Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :

    "Tout était nouveau ; tout devait être beau, facile, agréable. C’était il y a un an. La France ne pouvait que sortir du marasme et les Français que retrouver leur enthousiasme. L’illusion n’a pas duré le temps d’une année.Macron s’est cru un cas unique ; il ressemble de plus en plus à ses prédécesseurs : même chute de popularité, même déception, même recherche désespérée dans toutes les directions d’électorats divers et variés pour regarnir sa gibecière vidée, et jusqu’aux chasseurs ! Cet exercice le force à des contradictions insurmontables qu’aucun « en même temps » ne résoudra.

    Nicolas Hulot a quitté le gouvernement. C’était prévisible. Il l’a fait sans ménagement ; il a démissionné sans se présenter devant le chef de l’État ni devant le chef du gouvernement. Il s’est cru insulté ; il a insulté en retour ! Il avait le sentiment d’être un pantin, ce qui était évident. Le ministre de la Transition écologique ne peut être qu’une sorte de caution morale dans un gouvernement de techniciens, pour ne pas dire de technocrates, chargé de faire adopter des mesures économiques commandées par Bruxelles et sous la pression d’une conjoncture de moins en moins favorable. L’écologie politique n’est qu’un discours. Arrêter le nucléaire est impossible et serait suicidaire ; construire des éoliennes sur tous les horizons commence à indisposer les Français qui se sentent violenter. Le reste ne peut être que des mesurettes entre l’absurde, l’inutile, le superflu qui coûte toujours cher. Hulot n’est pas à plaindre ; il retournera à cette écologie profitable qui est sa marque de fabrique et qui lui donne de solides revenus. Son discours se vendra d’autant plus cher. [...]

    Le chef de l’État ne sait pas ce qu’est la France. Il joue avec des notoriétés médiatiques, des équilibres d’influence. Sa politique dite d’ouverture s’enferme sur elle-même ; elle s’enroule inéluctablement dans un cercle fermé de connivences qui ne tournent qu’autour de sa personne. À quoi sert le remaniement ?

    C’est si vrai que Stéphane Bern fait savoir aussi son mécontentement. Et, lui, il sait de quoi il parle : le patrimoine français, il le connaît et vraiment : villages, villes, clochers, châteaux. Il a vu, commenté, apprécié ; il défend et promeut avec sincérité, s’étant lui-même personnellement mis à la tâche. Il ne fait pas de politique : il cherche à sauver des monuments ; il essaye de trouver de l’argent ; il travaille ; il fixe des priorités. Le ministère de la Culture est dirigé n’importe comment ; y a sévi jusqu’à aujourd’hui une dame qui est en froid avec la justice, qui, enivrée par son poste, s’est crue arrivée et qui est incapable d’assurer les directions de son ministère dont plusieurs sont privées de titulaire. Le ministère ne vient pas en aide à une personnalité comme Stéphane Bern ; il dépense son maigre argent à tout-va pour des questions de prestige et sur les choix idéologiques et capricieux de Madame. Sa sotte suffisance a déjà fait démissionner la commission chargée des commémorations nationales. Maintenant, elle a décidé, pour faire plaisir aux gens d’argent – telle est la macronie –, d’écarter des décisions concernant le patrimoine les architectes des bâtiments de France : ces hauts fonctionnaires d’une remarquable culture – nous en avons encore – sont les vrais gardiens de notre patrimoine. Stéphane Bern menace de démissionner lui aussi ; il ne veut pas être condamné à jouer les utilités. Alors qui, demain, au ministère de la Culture ?

    À prendre tous les ministères, les uns après les autres, y compris les régaliens, les mêmes problèmes se posent partout : la Justice, l’Intérieur, la Défense, les Affaires étrangères, l’Économie et le Budget. Ni la sécurité intérieure, ni la sécurité extérieure ne sont assurées ; la France est envahie et n’est pas défendue. Les migrants sont livrés aux passeurs et aux marchands de sommeil. Et les Français doivent payer et toujours payer…Et ne parlons pas de Madame Schiappa qui a soulevé l’indignation de toutes les associations de défense des enfants mineurs pour son refus de fixer un âge minimum de protection légale de l’enfance face aux prédateurs sexuels. À croire que… Mais elle est connue pour sa propre littérature et son soutien personnel à toutes les déviances ! C’est qu’on est en macronie.

    Les Français se sont trompés d’homme fort : une fois de plus ! Il faudrait un gouvernement resserré et rassemblé avec de fortes personnalités, toutes vouées au seul service de la France. Car, après tout, c’est pour cet unique but qu’il existe un État français. Les Français sont lassés des discours ; ils sont indignés d’un chef de l’État qui passe sont temps à l’Étranger à les insulter. Et qui pense qu’il n’existe pas plus de Français que de Danois ! Macron lutte contre « le nationalisme », c’est sa ligne électorale, tout en étant obligé de constater que le « nationalisme » renaît partout. Concrètement, il alimente celui des autres pendant qu’il ne cesse d’affaiblir politiquement, économiquement, socialement, ce qui peut rester encore de forces françaises.

    Cet homme n’aime pas la France, il s’aime lui-même. À quoi sert le remaniement ?"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/09/a-quoi-sert-le-remaniement-en-macronie-.html

  • Twitter, Facebook, Youtube… Un été 2018 de censure

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ La censure des dissidents français et européens a récemment atteint un point paroxystique. L’ensemble des réseaux sociaux et des plateformes numériques semblent s’être mis d’accord afin de limiter au maximum l’influence des personnalités s’opposant au cosmopolitisme prôné par la super-classe mondiale.
    Michel Geoffroy s’est donc logiquement décidé à lister les principaux faits de censure mis en œuvre durant la torpeur estivale de cet été 2018.
    Une introduction parfaite au prochain Forum de la Dissidence organisé par Polémia : Face à la censure, tous dissidents ! De nombreux intervenants viendront témoigner et apporter des solutions concrètes à ces pratiques qui mettent en péril l’avenir de la France et de l’Europe. Réservez dès maintenant vos places : www.weezevent.com/forum-dissidence.

    Petit récapitulatif des faits de censure effectuée par des entreprises « privées » révélés ou dénoncés cet été 2018

    – Accusations portées par Donald Trump contre le moteur de recherche de Google qui privilégierait les sources de gauche et marginaliserait les sites conservateurs américains. (28 août)

    – Fermeture du profil de Robert Spencer, auteur d’ouvrages critiques contre l’islam, sur la plate forme de paiement Gofundme. Une nouvelle censure après celle de son profil Patreon. (21 août)

    – Suppression des comptes d’Alex Jones (« conspirationniste » américain) et de son site Infowars ainsi que de Télésur (latino-américain) sur Facebook, Google, YouTube, Apple, LinkedIn, le service d’envoi d’e-mails MailChimp et Pinterest (8 et 24 août).

    – WordPress.com, la principale plate-forme d’hébergement de sites Web dans le monde, a supprimé ces derniers jours plusieurs sites « conspirationnistes ».  (17 août )

    – Google mémorise les déplacements de ses usagers à leur insu. (14 août)

    – Fichage illégal d’internautes pour leurs tweets sur l’affaire Benalla. Un fichage illégal effectué par l’ONG UE DisinfoLab qui serait proche de LREM. L’affaire a été portée devant la CNIL  (10 août).

    – Facebook a bloqué les comptes de centaines de militants  de droite « Free Brazil » au Brésil dans le cadre de leur campagne contre les Fake News. Cette initiative a scandalisé. Beaucoup accusent Facebook d’interférer dans l’élection présidentielle à venir. (29 juillet)

    – Twitter est sous le feu des critiques pour avoir limité la visibilité de figures conservatrices sur la plateforme. Le réseau social a plaidé une erreur de l’algorithme qui vise à s’attaquer aux trolls, assurant qu’il cherchait à l’améliorer. Le média Vice a publié un article ce 25 juillet expliquant que plusieurs comptes de personnalités conservatrices, tels que celui du fils du Donald Trump, des représentants du Congrès Mark Meadows, Matt Gaetz, Jim Jordan ou encore de la présidente du parti Républicain RonnaMcDaniel, étaient enfouis dans les entrailles du site et difficilement accessibles. (26 juillet)

    – Tama D’Haen, responsable communication du tourisme en Flandre, était l’invitée de RT France ce 26 juillet. Elle est revenue sur la politique de censure de Facebook concernant la nudité des tableaux de maîtres flamands. (26 juillet)

    – Plus de chronique pour Eric Zemmour dans la matinale de RTL. (14 juillet)

    – Des chercheurs de l’University College London et de l’Alan Turing Institute viennent de démontrer que l’on peut  identifier avec exactitude un utilisateur de Twitter avec un stupéfiant pourcentage en utilisant seulement les tweets et les métadonnées accessibles au public par le biais d’un algorithme de machine-learning. [apprentissage-machine]. Les chercheurs ont découvert que leur algorithme le plus élémentaire pouvait identifier correctement un utilisateur individuel dans un groupe de 10 000 personnes en utilisant seulement 14 métadonnées de leurs messages sur Twitter dans près de 96,7 % des cas. (10 juillet)

    – En 2 mois, Twitter a suspendu 70 millions de comptes suspects, soit plus d’un million de comptes supprimés par jour selon le Washington Post. Ces données ont été confirmées par Twitter. En mai, l’épuration a atteint un point culminant avec plus de 13 millions de comptes suspendus en une seule semaine. (10 juillet )

    – La sortie du nouveau livre de Thilo Sarrazin, OPA hostile – Comment l’islam freine le progrès et menace la société, était initialement prévue pour fin août mais sa maison d’édition, Random House, qui appartient au groupe Bertelsmann, a annulé celle-ci, a affirmé l’auteur au quotidien Bild. (6 juillet)

    – Un journal qui publiait des extraits de la déclaration d’indépendance américaine a vu l’un des ses messages supprimé par Facebook qui l’a considéré comme un « discours haineux ». Le réseau social a finalement fait marche arrière et s’est excusé. (5 juillet)

    – Personnalisation des baskets Adidas : « Obama » et « Palestine » interdits, « Israël » et « bombe » autorisés. (2 juillet 2018)

    – Une semaine après avoir fermé sa chaîne principale, ce sont les autres chaînes de TV Libertés qui ont été « arbitrairement » fermées par YouTube, selon Martial Bild. Interrogé par RT France, il dénonce une « volonté politique » de sanctionner son média.

    Après avoir fermé la chaîne du journal de TV Libertés le 14 juin, invoquant une violation des droits d’auteur, YouTube a décidé le 23 juin de fermer les autres chaînes du média accessibles sur sa plateforme.

    Michel Geoffroy 03/09/2018

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/twitter-facebook-youtube-ete-2018-censure/

  • Censure des informations sur le grand remplacement

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    « La vérité vous rendra libre » comme dit Saint Jean dans le chapitre 8 de son Evangile. « La vérité est ailleurs » comme dit l’agent Fox William Mulder dans la série X-Files. « Un journaliste ne doit pas servir la vérité, un journaliste doit servir la révolution » comme dit le dictateur chilien Salvador Allende Gossens. « La vérité, la vérité, qu’est-ce que la vérité ? » comme disait le préfet de Judée, de Samarie et d’Idumée Pontius Pilatus.

    Une information censurée étant une information qui n’existe pas, le régime a utilisé la matière forte pour effacer les preuves les plus flagrantes du grand remplacement. Après l’affaire sous la présidence Sarközy de la censure dans la presse de l’état-civil des communes de Seine-Saint-Denis, c’est cette fois les statistiques sur la drépanocytose qui vont disparaître : l’Agence Française pour le Dépistage et la Prévention des Handicaps de l’Enfant (AFDPHE), en charge depuis 1972 du dépistage néonatal de 5 maladies rares à la naissance a fermé ses portes en juillet, ordre du régime.

    Parmi les 5 dépistages qui étaient suivis par l’agence : la drépanocytose, une maladie génétique qui ne concerne quasi-exclusivement que les populations extra-européennes :« longtemps qualifiée de « maladie des noirs », car elle a été identifiée et caractérisée en premier lieu au sein de la population afro-américaine aux États-Unis » et dont « la mutation s’est renforcée dans les populations occupant les régions du globe soumises à une forte prévalence du paludisme. C’est pourquoi la drépanocytose, surtout présente en Afrique subsaharienne, l’est également sur le pourtour méditerranéen et en Inde, mais également, héritage du commerce triangulaire et de l’esclavagisme, sur le continent américain. ».

    On comprend la gêne du gouvernement : les chiffres du dépistage de cette maladie (publiés par l’AFDPHE) permettaient de lever une partie du voile sur les modifications en profondeur de la population française. En effet, en raison des particularités ethniques de cette maladie, le dépistage en France métropolitaine ne concernait que les enfants à risque en raison de l’origine de leurs parents (alors qu’il est en revanche systématique chez tous les enfants naissant en Guadeloupe, Martinique, Guyane, à la Réunion, à Mayotte). Les données disponibles permettent dès lors d’appréhender la réalité du bouleversement démographique en cours en France. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certaines associations demandent un dépistage universel, aussi inutile que coûteux, afin d’éviter une « stigmatisation ».

    À partir du 1er mars 2018, le programme national de dépistage néo-natal sera assuré par des centres régionaux rattachés à des hôpitaux qui ont déjà un centre de référence maladies rares labellisé pour une des cinq pathologies dépistées. Ces activités ne feront plus pour l’instant l’objet de rapports de synthèse à un niveau national. D’autre part, la question du dépistage systématique de la drépanocytose à tous les enfants naissant sur le sol français a fait l’objet d’échanges au Sénat en juin dernier. Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé s’est prononcé favorablement à cette systématisation :

    « Le Défenseur des droits (…) a préconisé de mettre en place, à titre expérimental, un dépistage généralisé dans une région de métropole où la prévalence de la drépanocytose est élevée, par exemple l’Île-de-France, avant d’envisager une généralisation dans toute la France métropolitaine. (…) Cette préconisation a retenu toute mon attention. C’est pourquoi j’ai décidé, notamment au regard des données médicales récentes qui m’ont été apportées, de saisir de nouveau la Haute Autorité de santé (…). Il s’agira également de définir, si tel était le cas, les modalités pertinentes d’une généralisation de ce dépistage néonatal sur tout le territoire métropolitain. »

    La carte 2016 sera donc probablement le dernier témoignage de ce que certains qualifient de carte du « grand remplacement »… Merci à nos confrères de FdSouche d’avoir levé ce lièvre dans un article du 3 septembre.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/censure-des-informations-sur-le-grand-remplacement/97592/

  • Contre la pauvreté, en finir avec l’Etat providence

    6a00d83451619c69e2022ad3b023a1200b-800wi.jpgDe Nicolas Lecaussin dans l'IREF :

    "Emmanuel Macron présentera le 13 septembre prochain son Plan pauvreté pour la France où, selon les données officielles (ministère de la Santé), 8,9 millions de personnes vivaient en 2015 sous le seuil de pauvreté, soit 14,2% de la population. En France dont les dépenses sociales dépassent celles des autres pays, 4,15 millions de personnes étaient allocataires de minima sociaux fin 2016 (RSA, AAH, minimum vieillesse, ASS, etc.). 20% des allocataires du RSA le sont depuis 10 ans et 49% depuis au moins 4 ans. De nombreuses études ont déjà montré que l’assistanat rend les gens dépendant des allocations. Dans ces conditions, un nouveau Plan pauvreté sans une véritable réforme ne changera strictement rien. Il faudrait tout revoir et l’IREF a plusieurs propositions :

    1. Il faut une allocation unique versée en fonction du revenu et à titre de complément de celui-ci, qui remplacerait toutes les autres. Dans tous les cas, elle ne permettrait pas à un foyer de gagner plus qu’il ne gagnerait en étant salarié, mais au contraire elle inciterait à travailler ceux qui le peuvent. A titre d’exemple, elle pourrait être plafonnée à 60% du montant du SMIC mensuel net (1 188€). Cette allocation unique serait accordée sous un contrôle strict et éventuellement en échange d’un travail comme le système du workfare aux Etats-Unis. Il va de soi que les personnes malades et/ou handicapées n’entreraient pas dans cette catégorie.

    2. Il faut libéraliser le marché du travail. Pour pouvoir inciter plus facilement les bénéficiaires de l’allocation sociale unique à reprendre un travail, l’accès au marché du travail devrait être plus libre. Or, aujourd’hui, le Code du travail, le SMIC et autres réglementations, sous prétexte de défendre les salariés, empêchent les employeurs d’embaucher et de licencier plus facilement. D’ailleurs, le rapport de l’OCDE sur le pourcentage des travailleurs pauvres dans les pays membres montre que la France, avec 7.1 % des travailleurs pauvres, est au même niveau que la…Hongrie. Ce pourcentage est même deux fois plus élevé qu’en Allemagne (3.5 %), pays donné comme « mauvais exemple » concernant la réforme du marché du travail. De plus, une très récente étude sur l’absentéisme dans le privé montre que les Français sont champions avec un taux pratiquement trois fois plus élevé qu’au Royaume-Uni. Au-delà des abus, il y a le mal-être des employés dans un système qui est censé les protéger mais qui en réalité les enferme. La flexibilisation du marché du travail contribuerait indubitablement à une meilleure insertion sur ce marché des bénéficiaires des allocations sociales.

    3. Il faut encourager la création des fondations pour s’occuper des pauvres. Malgré un tissu associatif assez important, la France n’a pas assez de vraies fondations capables, grâce aux bénévoles, de prendre en charge efficacement la réinsertion des plus pauvres. La « lutte contre la pauvreté » est étatisée et les associations dépendent de l’argent public. Il faut faciliter les dons et la création de fondations libres. Ce sont la bienveillance et le dévouement qui donnent les meilleurs résultats contre la pauvreté et la déchéance.

    4. Enfin, pour qu’il y ait moins de pauvres, il faut plus de riches ! La France devrait mettre à la poubelle les approches marxistes anti-riches et créer les conditions pour que les gens puissent réussir et s’enrichir plus facilement : revoir la fiscalité, libérer la création d’entreprises et d’emplois, faire de la réussite un but comme c’est le cas dans d’autres pays. Plus il y aura de riches et moins il y aura de pauvres.

    Tant qu’on empilera de nouveaux Plans technocratiques pour sortir de la logique de l’assistanat et de l’Etat providence, la pauvreté et la dépendance aux allocations sociales feront toujours partie des caractéristiques françaises."

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  • La croissance des agressions à l'arme blanche tient aux appels récurrents des djihadistes à utiliser ce type d'armes

    6a00d83451619c69e2022ad3affb04200b-800wi.jpgJean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme (CAT), déclare au Figarovox :

    "[...] les études menées par le Centre d'Analyse du Terrorisme (CAT) montrent un accroissement de l'usage des armes blanches dans les attentats et les projets d'attentats depuis 2014. Si ces armes étaient utilisées dans 13 % des attaques entre 2008 et 2013, elles ont représenté 23 % des armes utilisées entre 2014 et 2016, et 30 % en 2017 au sein de l'Union européenne. Plusieurs facteurs expliquent le recours plus fréquent à des armes rudimentaires, notamment l'accès rendu plus difficile aux armes de guerre ainsi qu'aux composants d'explosifs, même s'il est toujours possible de s'en procurer. Un autre facteur tient également au profil des individus qui passent à l'acte: beaucoup d'entre eux (plus de 60 % des individus jugés pour des faits de terrorisme) n'ont pas de parcours carcéral et parfois aucun antécédent. Sans contact avec des réseaux criminels, ces individus sont contraints de recourir à des armes rudimentaires, parfois de manière mimétique en reproduisant des modes opératoires utilisés avec succès ailleurs.

    Est-ce le signe d'une hausse de la violence dans notre société? Le terrorisme islamiste a-t-il selon vous contribué à répandre ce mode opératoire, même s'il semble que l'agression d'hier soir ne relève pas directement du terrorisme?

    En effet, le dernier facteur qui explique cette croissance des agressions à l'arme blanche tient aux appels récurrents des organisations djihadistes à utiliser ce type d'armes pour frapper nos pays. Depuis septembre 2014, l'État Islamique a multiplié les appels en ce sens et l'expérience montre qu'ils ont une résonance importante chez les membres ou sympathisants de cette organisation. Rappelons que dans un enregistrement diffusé le 22 août dernier, le chef de l'État Islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, a de nouveau appelé ses partisans à frapper les pays européens avec des armes rudimentaires, précisant que ce type d'attaques équivalait à 1 000 opérations dans la zone syro-irakienne. Les enquêtes en cours devront déterminer si les dernières actions ont été perpétrées en réponse à ces appels. [...]"

    Le journal de TV Libertés revient sur le sujet :

    Michel Janva

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  • Mathieu Bock-Côté : « Après l’illusion du nouveau monde, le réel reprend ses droits »

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    C'est à lire ! À discuter !

    Interview. Alors que l'opinion jauge la rentrée politique compliquée d'Emmanuel Macron, le sociologue québécois Mathieu Bock-Côté analyse ici pour Valeurs actuelles* le désenchantement d'une présidence qui avait, depuis le début, envoûté une bonne partie de la population et de l'opposition. 

    Dans Le nouveau pouvoir, Régis Debray parle de « dépolitisation de la politique ». Emmanuel Macron a-t-il « dépolitisé » son action depuis son élection ?

    À certains égards, oui. Emmanuel Macron, très consciemment, a cherché à monopoliser l’aspiration au renouveau qui traverse la vie politique française depuis quelques années. Il s’est voulu le grand débloqueur d’une société bloquée. C’était de bonne guerre: qui n’aurait pas réclamé ce rôle ? Il s’est même cru prêt à enfiler les habits de l’homme providentiel : il se croyait assez grand pour eux. C’était peut-être un peu présomptueux.  

    Rappelons-nous les suites immédiates des législatives, après la victoire d’En Marche: Macron voulait manifestement rassembler dans son parti l’ensemble des volontés réformatrices. Plus encore, c’est à l’intérieur d’En Marche que devaient s’exprimer les contradictions raisonnables de la société et ses débats légitimes, Emmanuel Macron accomplissant finalement le vieux fantasme giscardien d’un parti rassemblant deux Français sur trois, dans une société purgée de ses passions tristes et renouant avec l’optimisme et le progrès. Le parti moderniste, résolument européen et partisan de la mondialisation heureuse, venait de rassembler ses troupes et de faire éclater les vieux clivages, qui le divisaient contre lui-même. Une France nouvelle, réconciliée avec son époque, allait émerger. Dans cet esprit, tout désaccord de fond avec la nouvelle présidence était assimilé à une forme d’extrémisme ou de populisme et devait être refoulé dans les marges – au mieux, c’était un reste pétrifié du monde d’hier qu’il s’agissait simplement de laisser mourir. Autrement dit, Emmanuel Macron a rêvé de recréer l’espace public en occupant tout son espace central, pour refouler ses adversaires dans la périphérie. 

    Il faut dire qu’il avait une situation stratégique exceptionnelle. Le paysage politique semblait en décomposition grave. Le FN s’est disqualifié lors de la présidentielle, la droite était cognée, hébétée, sonnée, groggy, la gauche classique semblait ramenée à un créneau très étroit, d’autant que Macron s’était en partie fait élire en occupant son espace politique. Macron pouvait redéfinir le jeu politique à son avantage en choisissant ses adversaires. Il y est parvenu pendant un temps en privilégiant son affrontement avec Jean-Luc Mélenchon, avec la complicité du système médiatique qui était très heureux de se débarrasser de la question identitaire, comme si sa présence dans le débat public relevait désormais d’un mauvais cauchemar dont la France serait sortie. Macron lui-même n’est pas très à l’aise sur ces questions: dans la mesure du possible, il s’en tenait éloigné.

    Mais la dynamique politique était inévitablement appelée à se recomposer. Macron ne pouvait rester éternellement maître du jeu. En politique, même le plus chanceux des hommes ne dispose pas éternellement d’une conjoncture idéale.

    « Il ne suffit pas d’avoir un jeune président charmant, cultivé et audacieux pour faire oublier que nos temps sont tragiques et que des questions comme l’immigration massive, par exemple, continuent de se poser brutalement à notre civilisation, comme on l’a vu cet été avec l’Aquarius. En d’autres mots, les questions politiques les plus fondamentales remontent à la surface et il faut y répondre politiquement. »

    Quand il est interrogé sur l’action qu’il met en oeuvre, Emmanuel Macron situe souvent sa réponse sur le terrain des résultats et de l’efficacité, et refuse de débattre de ses idées. Quelles sont les conséquences de ce positionnement sur la vie politique française ? 

    C’est la posture classique de ce qu’on appelait encore hier la troisième voie, qui prétend faire une politique post-idéologique. Autrement dit, Macron reprend en ce moment la stratégie de Tony Blair (photo) , qui disait mener non pas une politique de gauche ou de droite, mais une politique efficace. La politique ne serait qu’une forme achevée de pragmatisme. C’est une manière de dissoudre la politique dans la seule gestion, et d’invisibiliser rhétoriquement le fondement philosophique de toute décision politique. Ce n’est qu’une illusion, évidemment: quoi qu’on pense, toute décision politique engage une certaine idée du monde, une certaine idée de l’homme. Et pour cela, les idées de Macron doivent être débattues. Il est nécessaire d’expliciter la philosophie macronienne, comme ont cherché à le faire chacun à leur manière Brice Couturier et Philippe Raynaud, qui en proposent une lecture à la fois favorable et convaincante dans deux ouvrages de grande qualité. 

    La grande question de notre temps est la question identitaire. C’est à travers elle qu’aujourd’hui, on renoue avec les fondements de la cité. Le préjugé matérialiste commun aux libéraux et aux marxistes ne doit plus nous faire écran : l’homme ne saurait se réduire à la simple gestion de ses besoins primaires, même si les questions économiques sont évidemment fondamentales. On pourrait en dire de même des questions sociétales. Encore la droite doit-elle s’emparer sérieusement de ces questions, ce que fait notamment un Bruno Retailleau, il faut le mentionner. Une question s’impose, finalement: dans quelle civilisation voulons-nous vivre ? Il importe alors de mettre en scène les désaccords fondamentaux qui aujourd’hui, émergent dans la vie publique, sans chercher à se cacher derrière un faux consensualisme. 

    Dans ce contexte, la droite a tout intérêt à assumer nettement son désaccord avec le président, et à ne pas se laisser intimider par ceux qui l’accusent de se « radicaliser » ou de se « droitiser »: ces accusations servent surtout à la neutraliser idéologiquement, à l’inhiber politiquement et culturellement. Elles sont normalement relayées par cette frange de la droite idéologiquement satellisée par la gauche et qui n’en finit plus de donner des gages de respectabilité au camp d’en face, pour enfin recevoir son brevet d’humanisme.

    « Ceux qui voudront défier véritablement Emmanuel Macron ne devront pas simplement se présenter comme de meilleurs gestionnaires des mêmes idéaux que lui, mais marquer une différence philosophique de fond sur leur conception du monde et de la France. »

    Peut-on établir un lien entre la disparition du politique et l’européanisation de notre vie politique ?

    Absolument. Ce lien est même fondamental : si on ne le fait pas, on ne comprend plus rien. Dans la modernité, le cadre national permet une démocratisation du politique: c’est dans ce cadre qu’un peuple peut délibérer des finalités qu’il entend poursuivre politiquement, dans la mesure où les hommes, pour débattre, ont besoin d’un monde commun, d’un univers de sens partagé et de repères dépassant leurs désaccords. Le politique quitte alors le registre de la gestion pour s’inscrire dans celui du projet collectif, qu’on ne confondra pas avec celui de l’utopie. Philippe Seguin, en son temps, l’avait deviné : qui largue la nation largue le politique. Le préjugé habermassien qui veut que le politique, pour renaître à l’heure de la mondialisation, doive être reconstitué au niveau supranational est désavoué par la réalité : il suffit de regarder l’Europe d’aujourd’hui pour constater que le niveau national demeure celui où le politique est substantiel. C’est là où se révèle le mieux sa part sacrée. J’ajoute que les nations ne sont pas des constructions artificielles sans profondeur, que l’on pourrait déconstruire pour composer ensuite aussi artificiellement de nouvelles formes politiques. On relira sur la question les travaux essentiels de Pierre Manent(photo)

    Je rappellerai un principe tout simple : la démocratie a besoin d’un peuple pour s’incarner, sans quoi, elle se dénature dans une forme de juridisme minimaliste qui laisse complètement l’aspiration des hommes à maîtriser leur destin. Et il n’y a pas de peuple européen au singulier. Dès lors, l’Europe telle qu’elle s’est construite depuis trente ans était une machine à neutraliser les peuples : pire encore, elle avait la tentation de dissoudre son être historique, comme si elle devait donner l’exemple d’un monde devant se vider de toute substance pour s’universaliser. Faut-il pour autant congédier l’Europe à la manière des Britanniques ? Si j’étais britannique, j’aurais voté en faveur du Brexit, mais la France n’est pas la Grande-Bretagne. Sa situation géopolitique n’est pas la même. Le choix n’est pas entre l’Europe des européistes et le saut vers le Frexit.

    « Il faut reconstituer politiquement l’Europe, mais non pas à la manière d’une superstructure technocratique désincarnée et autoritaire neutralisant et déconstruisant ses nations. La civilisation européenne n’est pas cette masse floue, aux frontières indiscernables qui en vient à dégoûter les peuples mais une réalité historique qu’on ne parviendra à constituer politiquement qu’en respectant la diversité des peuples qui la composent, et en ne cherchant pas non plus à les homogénéiser et les standardiser bêtement. »

    Il y a dans tout cela une dimension très pratique. Les souverainetés nationales sont en ce moment entravées et condamnées à l’impuissance : elles doivent se délivrer de ce qui les étouffe. Cela impliquera notamment de rompre avec le gouvernement des juges à l’européenne qui incarne une forme de despotisme droit-de-l’hommiste à la légitimité plus qu’incertaine. De ce point de vue, qui prend au sérieux la réforme de l’Europe est obligé de constater qu’à travers elle, on renoue avec la question du régime.

    Un peu moins d’un an et demi après son élection, la politique de Macron est critiquée pour la première fois pour son inefficacité (chômage, croissance, immigration, couacs du prélèvement à la source, démission de Hulot…). Vit-il un tournant de son quinquennat de ce point de vue-là ? 

    Ce qui me frappe, en ce moment, c’est le désenchantement assez brutal d’une présidence qui avait d’abord envouté une bonne partie de la population, et même, de l’opposition. Pendant quelques mois, on ne savait pas trop comment s’opposer à Macron. Élu par la gauche, il était même parvenu, avec un certain talent, à occuper une partie l’espace symbolique du conservatisme, en restaurant la verticalité de la fonction présidentielle, et en restaurant la dimension littéraire de la parole présidentielle. Macron ne faisait pas honte. Il redonnait même une certaine fierté aux Français.

    « Macron avait compris qu’il pouvait occuper une partie de l’espace de la droite à très peu de frais. De même, à coup de petites phrases bien calculées, il savait aussi occuper l’espace de la transgression. Sa popularité des derniers mois vient d’abord de là. Et c’est aussi par là qu’il déçoit, car il y a des limites à se maintenir au sommet grâce au pouvoir de l’illusion : la politique n’est pas qu’un théâtre. Un jour, la rhétorique doit se concrétiser, ou alors, elle devient exaspérante. »

    Mais vous avez raison, Macron se présentait comme celui qui réussirait là où les autres ont échoué. Il débloquerait la France. Il redonnerait de la vigueur à l’action publique. C’était l’anti-décliniste en chef. Qu’en est-il ? Ne soyons pas trop sévère. On ne change pas en un an de part en part, et cela, même si on opte pour la thérapie de choc, ce que Macron n’a pas fait. Il faudra encore du temps pour évaluer les effets de ses politiques sociales et économiques, sur lesquelles il voulait être évalué, même s’il commence à s’embourber. Mais ses adversaires seront en droit de lui demander : vous pensiez restaurer l’action publique et lui redonner sa noblesse. L’avez-vous fait ? Tout dépend des attentes du commun des mortels par rapport au pouvoir. Il sait qu’il n’est pas capable de miracles : mais il espère au moins quelques décisions résolues de la part de leaders ne reculant pas à la première tempête. 

    Alors que les résultats sont moins au rendez-vous, Macron a-t-il touché les limites de la dépolitisation, perçue jusqu’alors comme une réponse possible à l’instabilité politique et aux blocages issus des prétendues crispations idéologiques des représentants de « l’ancien monde » ? 

    Nouveau monde, ancien monde, ces distinctions, pour moi, ne veulent pas dire grand-chose. Nous sommes ici victimes d’une sloganisation de la pensée politique. La vie politique, qu’on le veuille ou non, met d’abord en scène les contradictions qui traversent une cité et il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps ! Des hommes s’affrontent, des valeurs s’affrontent, des philosophies s’affrontent. On peut bien refouler dans les marges toutes les contradictions fondamentales: on crée alors les conditions d’une révolte « populiste » ou du moins, on favorise le retour de la fonction tribunicienne, qui donne l’illusion d’une insurrection démocratique des classes populaires, alors qu’elle consacre leur sécession civique. Emmanuel Macron ne se sauve pas de la politique et découvre même que les familles politiques issues du « monde d’hier » sont bien plus résistantes qu’on ne le croyait. Dans le monde qui est le nôtre, Emmanuel Macron découvre l’opposition et constate que ses idées sont contestées et que sa majorité est contradictoire. Si vous voulez, après l’illusion du nouveau monde, le réel reprend ses droits.

    La volonté de gouverner « en même temps » pourrait-elle faire office d’idéologie si Emmanuel Macron se décidait à abandonner son discours technocrate pour « redonner du sens politique » à son action, comme le réclament certains de ses proches aujourd’hui ?

    Tout gouvernement, quel qu’il soit, gouverne selon le principe du « en même temps », dans la mesure où dans la cité s’expriment des aspirations humaines contradictoires mais également légitimes. Il y a au cœur de l’homme une aspiration à l’enracinement, mais il y en a aussi une au cosmopolitisme. Il y a une aspiration à l’appartenance, mais une autre à la dissidence. Il y en a une à la liberté, et une autre à l’égalité. L’art politique consiste à composer avec ces aspirations contradictoires, en sachant qu’elles sont inégalement répandues dans la population, et que d’une époque à l’autre, elles peuvent varier dans leur intensité. Un homme politique qui voudrait enfermer le monde dans une seule idée pourrait à bon droit se faire accuser de mutiler le réel et d’étouffer la vie qui s’exprime toujours dans mille contrastes, et dans de vraies et belles contradictions. 

    « Cela dit, l’en-même-temps macronien semble moins se présenter comme une doctrine transcendant les pôles contradictoires de la vie politique autour d’un projet sachant donner une direction à notre époque qu’à la manière d’une doctrine s’enfermant peu à peu dans ces contradictions, sans parvenir à les surmonter. »

    Macron parle de la psychologie profonde des peuples mais en même temps, semble croire à leur dissolution dans un grand tout mondialisé, comme si la souveraineté française devait se transvider intégralement dans la souveraineté européenne. Il célèbre la culture classique française, au point même de l’incarner de très belle manière, mais il se permet aussi des pitreries culturelles (photo) qui ne sont pas à la hauteur de la fonction présidentielle. Il annonce une certaine fermeté en matière migratoire mais assimile aux passions tristes la peur de devenir étranger chez soi, qui hante aujourd’hui les peuples européens.

    Traduisons tout cela de manière prosaïque : on ne peut pas être éternellement Jean-Michel Blanquer et Marlène Schiappa. Un jour, il faut choisir.  

    * 5.09.2018

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