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France et politique française - Page 2335

  • Zemmour : « Les écologistes sont partisans du local pour les salades et du global pour les hommes. Ils dénoncent le libre-échange, mais refusent la fermeture des frontières aux migrants »

    CHRONIQUE – Alors qu’ils ont réussi à imposer nombre de leurs idées dans le débat public, les écologistes sont travaillés en permanence par des contradictions existentielles insolubles.

    (…) Ils sont contre la mondialisation capitaliste, dénoncent les traités de libre-échange, mais interdisent la fermeture des frontières aux migrants.

    Ils sont partisans du local pour les salades et du global pour les hommes. Ils exaltent le droit des peuples indiens à défendre leur identité en se fermant aux autres, mais traitent de fascistes et de racistes le peuple français ou ses voisins européens qui ont le même désir.

    Ils sont affolés à juste titre par l’exploitation excessive des ressources naturelles, mais se refusent à voir que la première raison en est l’explosion démographique sur la planète. (…) Leurs contradictions sont innombrables et finissent par les rendre inaudibles, incompréhensibles, odieux.

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1067589-zemmour-les-ecologistes-sont-partisans-du-local-pour-les-salades-et-du-global-pour-les-hommes-ils-denoncent-le-libre-echange-mais-interdisent-la-fermeture-des-frontieres-aux-migrants

  • Jupiter et les Gaulois Par Natacha Polony

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    La géographie macronienne est une discipline complexe. Elle permet, le lundi, devant des ambassadeurs, d’affirmer que « les identités profondes des peuples ont resurgi, avec leurs imaginaires historiques », et d’affirmer le mercredi que « le vrai Danois n’existe pas, il est déjà Européen » et que « c’est pareil pour les Français » mais que, malgré tout, ce « peuple luthérien », qui donc existe, est ouvert aux réformes et « n’est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement », qui lui-même existe. On s’y perd un peu. On aura en revanche bien compris que cette géographie distingue précisément le territoire national du reste du monde, où il est possible et plaisant de récriminer contre les « fainéants », les « réfractaires » et tous ceux qui ont le mauvais goût de ne pas s’esbaudir devant le « nouveau monde ».

    La géographie est aléatoire, mais l’histoire ne l’est pas moins. « Le Gaulois », donc, serait « réfractaire » aux réformes, aux changements. Cri du cœur du trader qui rêve de rebâtir Wall Street sur les ruines d’Alésia. Les Gaulois latinisés bâtirent la civilisation gallo- romaine dans laquelle s’enracinent les gloires de la France. Ils le purent grâce à l’instauration par Auguste de cette Pax Romana qui garantissait que l’État jouait son rôle et protégeait les habitants de l’Empire. Peu de peuples se tournèrent vers l’avenir en rompant avec leurs archaïsmes avec autant de célérité que les Gaulois. En revanche, quand s’effondrèrent l’État et les structures sociales et politiques, quand la loi de la jungle redevint la règle, les Gaulois furent un peu réfractaires, comme tout les peuples de l’Empire, à son effondrement. Le changement vers la barbarie n’a curieusement pas l’heur de plaire aux peuples.

    Un peu d’histoire, encore. Ne sont-ce pas les Danois, ces Danois tellement ouverts au « nouveau monde », qui ont, les premiers, refusé par référendum le traité de Maastricht ? C’est sans doute la raison pour laquelle ils ont pour devise la couronne et non l’euro... Peut-être avaient-ils tout simplement anticipé ce que le désormais ex-ministre de la Transition écologique constatait en annonçant sa démission : l’orthodoxie budgétaire européenne interdit tout véritable investissement.

    On aura compris que les considérations jupitériennes sur l’essence des peuples n’avaient pour but que d’offrir une diversion médiatique à l’effondrement de son édifice politique. Diversion sur le fond et sur la forme. Sur la forme, en servant aux médias une de ces phrases délicieusement caricaturales qui agitent aussitôt les foules. Sur le fond, surtout, en se posant comme le guide entraînant le troupeau ignorant vers les lendemains glorieux du nouveau monde, l’homme du changement, pour faire oublier que la démission de Nicolas Hulot prouve la stricte conformité du macronisme avec tout ce qui s’est fait avant lui.

    La défaite de Nicolas Hulot était écrite. Mais contrairement au message martelé par les bons soldats de La République en marche, il n’est absolument pas ce maximaliste, cet idéaliste radical qui font l’essence de la politique. Il est au contraire de ceux qui pensent que chaque petite victoire vaut la peine, et qu’à tout prendre, si l’on a emporté quelques arbitrages, ce sera toujours ça de gagné. Mais justement, il n’a rien emporté (Notre-Dame-des-Landes relève de considérations d’ordre public et non de souci écologique). Derrière les discours lyriques et les vidéos racoleuses, rien. Ou plutôt, tout pour les intérêts en place. La grande distribution, qui pourra continuer à bétonner les sols et faire baisser les prix payés aux producteurs, Total, qui pourra importer 300 000 tonnes d’huile de palme par an, la FNSEA, qui pourra continuer à prôner un modèle d’agriculture totalement obsolète et mortifère, les multinationales en général, qui pourront s’appuyer sur les traités de libre-échange signés par l’Union européenne pour importer à bas coût des produits ne respectant aucune norme sociale ou environnementale en ruinant nos agriculteurs et nos PME...

    Jupiter moquant les Gaulois réfractaires veut faire croire qu’il incarne le changement quand il est le pur produit d’un système passéiste qui refuse toute réflexion sur les circuits courts, la relocalisation des économies, la reconstitution de bassins d’emploi et de vie par la régulation des échanges, et la mise en place de modes de culture prenant en compte les dernières recherches sur la permaculture et la lutte contre l’érosion des sols.

    Le rôle d’un homme d’État est de porter une vision s’appuyant sur la connaissance du passé et l’analyse du présent pour inventer l’avenir, un avenir qui réponde aux véritables aspirations des peuples. Les Gaulois, comme les autres, veulent retrouver la maîtrise de leur vie.

    (source : Figaro 1er septembre 2018)

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Jean-Frédéric Poisson : « C’est une bêtise et une folie de vouloir gommer la réalité nationale »

    Jean-Frédéric Poisson revient sur les propos d’Emmanuel Macron au Danemark sur les « Gaulois réfractaires aux changements » et fait un point sur les enjeux et rapports de force à l’occasion des prochaines élections européennes.

    En visite au Danemark, Emmanuel Macron a eu un mot malheureux. Il a qualifié les Français de « Gaulois réfractaires au changement ». Que répondriez-vous à Emmanuel Macron ?

    Les Français sont Gaulois et bien d’autre chose. Ils sont Français. Ils étaient Gaulois naguère, ou jadis, plutôt. Au-delà de cette inexactitude historique, cette intervention d’Emmanuel Macron montre, une fois de plus, le caractère despotique de sa manière d’exercer et d’envisager l’exercice du pouvoir. C’est un vieux réflexe de tyran que de considérer que, lorsque le peuple ne va pas, il faut le changer et que si les choses ne se passent pas comme le pouvoir le veut, c’est forcément la faute du peuple. Il y a à la fois de l’irresponsabilité et du mépris. C’est très exactement le contraire de ce qu’on attend d’un chef d’État. C’est très inquiétant, mais c’est parfaitement dans la ligne de ce à quoi le Président Macron nous a habitués depuis un peu plus d’un an.

    En plus de cette phrase vis-à-vis des Français, il a également félicité les Danois d’être davantage un peuple européen que le peuple danois. C’est une vision de l’Europe assez fédéraliste de la part du président de la République.

    Ce n’est pas une vision, c’est une ânerie. Les peuples sont d’abord ce qu’ils sont. Ils se trouvent que, par ailleurs, ils sont situés sur un continent qui s’appelle l’Europe. D’une certaine manière, ils sont européens secondairement. Ils sont d’abord les héritiers de leur culture et de leur tradition. Les cultures et traditions scandinaves ne sont pas les cultures et traditions méridionales. Elles diffèrent autant l’une de l’autre qu’il est possible de le faire.
    C’est une bêtise. Cette espèce de folie consiste à vouloir absolument gommer le fait national et la réalité nationale comme on veut gommer le fait religieux et la réalité religieuse des sociétés. Le XXe siècle a considéré que les nations étaient coupables de tous les maux que nous avons connus entre 1900 et 2000. Ce siècle démarre, lui, sur les mêmes fous furieux qui considèrent que les religions sont responsables de tous les maux des sociétés. Il y a là une volonté d’éradication, d’annihilation de la communauté nationale, comme communauté naturelle indispensable aux yeux des chrétiens sociaux dont je suis et d’un certain nombre de personnes attachées à la nation comme communauté. Non pas comme une idée ou une puissance, mais d’abord comme communauté naturelle. Nous sommes dans cette espèce de rêve complètement fou qui est en train de mettre les peuples européens à genoux d’une Europe qui pourrait se substituer sans encombre à l’ensemble des communautés nationales.

    Toute l’Europe ne croit pas à cette voie-là. Un combat semble s’organiser entre Matteo Salvini et Victor Orbán, d’un côté, et Emmanuel Macron, de l’autre. S’agit-il de la nouvelle fracture en Europe ?

    Probablement, mais ce n’est pas le seul clivage, car il y a un troisième front qui existe. C’est un front anticapitaliste, mais gaucher, très étatique, opposé et combattant à l’égard du libéralisme sinon des libertés économiques. Celui-là n’est pas à négliger. Ce qui se profile est la confrontation, à l’occasion des prochaines élections européennes, de plusieurs visions de l’Europe. Il y a, en effet, celle respectueuse du Front national, qui aime l’Europe des peuples, qui n’aime pas l’Europe des technostructures. C’est, d’ailleurs, la position du Parti chrétien-démocrate, de la mienne et des Amoureux de la France.
    Ce sera aussi, comme le disait le porte-parole du gouvernement il y a quelques semaines, la confrontation des anciens et des modernes. Il croit encore que la modernité, c’est le fédéralisme. Je crois, pour ma part, au contraire, que la modernité, c’est le fait de rompre avec les technocraties bruxelloises et se rapprocher de l’Europe des peuples. Je crois en les peuples, je ne crois pas en la technocratie.
    Il y a aura, en France en tout cas, une troisième confrontation. Les élections européennes seront une élection du combat de ceux qui soutiennent Emmanuel Macron et de ceux qui ne le soutiennent pas.
    Il y aura un mélange des trois. C’est ce qui rendra ce scrutin passionnant et difficile. Le tout est de savoir lequel de ces trois facteurs l’emportera sur les autres en termes de dynamique et de tonalité de campagne. Après l’été meurtrier que vient de passer le président de la République, sa cote de popularité qui descend en chute libre dans l’opinion et la crise de confiance maintenant plus que réelle aux yeux des Français rendront les choses très intéressantes dans les mois qui viennent.

    Jean-Frédéric Poisson

    http://www.bvoltaire.fr/jean-frederic-poisson-cest-une-betise-et-une-folie-de-vouloir-gommer-la-realite-nationale/

  • La notion de progrès remplace ce qui est juste, ce qui est vrai, ce qui est moral

    6a00d83451619c69e2022ad367530f200c-250wi.pngJean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, déclare dans L'Incorrect :

    "Politiquement, la loi Veil illustre un modèle de violence politique digne d’un dialogue de Thucydide. Les réformes rêvées par une gauche glorieuse, mais réalisées par une droite piteuse, ont précipité le politique sur un chemin de traverse. Il n’y a plus de distinction spécifique du politique, c’est-à-dire de discrimination de l’ami et de l’ennemi, dans la mesure où le vote de l’IVG a brouillé les pistes. Tandis que la gauche et la droite ont affiché une convergence de façade autour de la loi de 1975, s’est construite une relation scabreuse où c’est la gauche qui monte la garde et la droite qui baisse la sienne. Avec le vote de la loi Veil, la droite a «gagné» une liberté sous protection de la gauche. La droite a fait allégeance sur le plan culturel à une gauche qui définit le périmètre d’évolution de la droite et la charge même de faire avancer certains de ses projets. Comme le poisson rouge dans son bocal, la droite est en liberté surveillée, associée à une soumission à la gauche quel que soit le parti au pouvoir. De ce fait, la gauche peut fort bien se dispenser d’être au pouvoir, en pratique elle y est toujours. La droite peut faire ce qu’elle veut pourvu que, sur les questions morales, la gauche donne le cap. Ainsi s’expliquent que ce sont bien les trois premières lois de bioéthique de 1994, 2004 et 2011, votées sous la droite, qui ont posé les bases de toutes les transgressions que nous connaissons et de celles qui arrivent.

    Aujourd’hui où ni la droite ni la gauche ne sont au pouvoir mais une formation hybride qui emprunte le libéralisme de la première et le libertarisme de la seconde, la machine à transgresser fonctionne encore mieux. La valeur suprême est le progrès sous toutes ses formes. Notre droit positif doit en assurer une égalité d’accès à tous, d’où un foisonnement de droits individuels. Et le marché arbitre ce foisonnement, en l’absence de tout critère moral. Dès lors que techniquement une chose est faisable, elle doit pouvoir être faite au profit du plus grand nombre. Tel est la doxa officielle sur la PMA pour toutes, par exemple. Pour aller plus vite, on a recours au procédé des « illégalités fécondes ».

    C'est ainsi que René Frydman, pour plaider en faveur de la PMA pour toutes, a signé dans Le Monde, aux côtés de 130 autres spécialistes, un appel dans lequel tous reconnaissaient avoir violé la loi. Les juges ne punissent plus et la complicité de certains médias permet d’exercer une pression sur le politique. Il suffit de changer la règle, pour être en règle. Et le tour est joué. Cela fait plus de 40 ans que cela dure. Ainsi, depuis l’avortement, toutes les transgressions sont, non pas régulées, mais régularisées par la loi. Telle est le fonctionnement de la démocratie aujourd’hui. Ceux qui gagnent sont ceux qui sont favorables au progrès. La notion de progrès remplace ce qui est juste, ce qui est vrai, ce qui est moral. Il suffit de le savoir. Mais est-il bien raisonnable d’entrer dans ce jeu de dupes ? [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/la-notion-de-progr%C3%A8s-remplace-ce-qui-est-juste-ce-qui-est-vrai-ce-qui-est-moral.html

  • I-Média n°213 – Les bobards d’été : la propagande ne prend pas de congés

    Une émission présentée par Hervé Grandchamp et Michel Geoffroy

    Les bobards d’été : la propagande ne prend pas de congés
    C’est la rentrée, mais la propagande n’a pas pris de congés, pendant l’été les médias ont propagé de nombreux bobards, exemple : Poutine aurait chassé le tigre, Mc Cain aurait été un fervent opposant à la guerre en Irak, et la France aurait été condamnée par l’ONU dans l’affaire Baby-Loup.

    Le Zapping d’I-Média
    Le militantisme pro euthanasie fait le tour des médias. Sur le canapé de Kombini, Jacquelin Jencquel explique à Hugo Clément (ex petit journal et Quotidien) qu’elle a décidé de recourir « au suicide assisté » en janvier 2022. L’interview a été très largement reprise dans la presse (le point RTL 20 min etc.). A aucun moment le journaliste n’a précisé que Jacqueline Jencquel était l’ex vice-présidente de l’ADMD, le plus actif lobby mitant en faveur de l’euthanasie

    Homosexualité et psychiatrie, le pape est-vraiment il homophobe ? 
    « A vomir Honteux », la presse se soulève contre les propos du Pape François qui a préconisé le recours à la psychiatrie pour les enfants ayant des penchants homosexuels. Un mot polémique sorti de son contexte, faisant du pape et de l’Eglise une institution homophobe.

    Les tweets de la semaine 
    Absence de neutralité et censure sur les réseaux sociaux : Alors que la suppression de comptes et de publications est désormais monnaie courante. Les principaux réseaux sociaux sont aujourd’hui accusés de partialité, un employé de Facebook déclare « Nous affirmons que nous accueillons tous les points de vue, mais nous attaquons très vite souvent en groupe – toutes les personnes qui présentent une -opinion qui semble contraire aux idées de gauche »

    Lien dailymotion

    Lien rutube

    https://www.tvlibertes.com/2018/08/31/25401/i-media-n213-bobards-ete
  • Le printemps orwellien des intellectuels français

    Des philosophes reprennent son héritage, les publications sont nombreuses à faire référence à son œuvre, un comité de journalistes le choisit comme figure tutélaire... L'écrivain George Orwell connaît une fortune singulière dans la pensée française actuelle. Comment expliquer le succès de cet homme de gauche britannique mort il y a soixante-cinq ans?
    Orwell, on n’a plus que ce nom-là à la bouche. Figure cardinale pour des philosophes marqués par le socialisme révolutionnaire et indépendants de la gauche comme Jean-Claude Michéa, référence incontournable pour le controversé Laurent Obertone, auteur de La France Big Brother, fournisseur officiel de slogans-chiffons rouges de la Manif pour tous, emblème d’un comité de journalistes voulant davantage de pluralisme, c’est-à-dire de questionnements de l’idéologie libérale, Orwell est invité à toutes les tables. 
    Preuve que l’orwellisme est décidément un parfum capiteux ces temps-ci, même les narines de la promo 2015-2016 de l’ENA l’ont senti. La troupe d’énarques porte désormais fièrement le nom de celui dont l’idéal politique, s’il était appliqué, ferait autant hurler les apprentis hauts-fonctionnaires de Strasbourg que leurs voisins députés européens.
    Pourtant, sur le papier, rien ne prédisposait George Orwell à tenir une telle place dans le paysage intellectuel français, encore moins sans doute à devenir l’enseigne de ce qu’on peut voir dans les exemples cités plus haut (oubliez les énarques ceci dit, ce qui ne devrait pas être trop difficile) comme un renouveau du souverainisme ou d’un conservatisme français. Des années après le rapt de Jaurès et Blum par un Nicolas Sarkozy plus proche des patrons du CAC 40 que des mineurs de Carmaux ou des grévistes de 1936, déleste-t-on à nouveau la gauche d’un de ses symboles? Certains s’étranglent en tout cas devant cette publicité inattendue de l’œuvre du Britannique. 
    Pourtant, à bien tendre l’oreille aux passages des grands thèmes d’Orwell, on s’aperçoit que la proximité d’Orwell avec les tenants d’une politique républicaine populaire, située en dehors des clivages traditionnels, n’est pas si saugrenue.
    L’itinéraire accidenté d’un fils de bonne famille
    George Orwell portait en fait le nom d’Eric Arthur Blair, et ce sera bien son seul point commun avec Tony. Il naît en Inde en 1903 dans une famille de la bonne bourgeoisie des colons anglais. Il intègre par la suite le très prestigieux Collège d’Eton, que fréquentent les enfants de l’aristocratie et des grandes fortunes du pays. Le futur auteur de 1984 y reçoit notamment l’enseignement d’un autre grand esthète de la dystopie: Aldous Huxley, qui écrira Le Meilleur des mondes.
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    La rivière Orwell dans le comté du Suffolk en Angleterre, où Orwell a puisé son pseudonyme | Adrian Cable via geograph.org.uk CC License by
     
    À la sortie de l’école, en devenant sergent en Birmanie, il enfile pour la dernière fois le masque d’un impérialisme qu’il ne tarde pas à jeter au loin. Son expérience dans la police impériale l’écœure vite et le rapproche des milieux anticolonialistes et marxisants. En 1934, il fait dire à son personnage John Flory dans Une histoire birmane que «le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l’homme d’affaires lui fait les poches». Ce dégoût est un point de non-retour dans la vie d’Orwell, qui revoit alors ses plans.

  • La démission de Nicolas Hulot une catastrophe nationale ? Faut rire !

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    On le sait : la démission de Nicolas Hulot a été pour ainsi dire latente, continûment, du premier au dernier jour d'exercice de ses fonctions ministérielles.

    Il ne fait aucun doute que le président de la République le savait, l'acceptait, comme prix du coup de com’ qu'avait été l'entrée d'Hulot au Gouvernement.  Le Gouvernement et les journalistes le savaient aussi. C'était l'épée de Damoclès de Nicolas Hulot. Elle est tombée mardi matin. 

    Sa démission a été théâtralement annoncée et présentée comme une catastrophe nationale â un pays qui en risque de si graves et de si sérieuses ! Elle n'était qu'un acte de goujaterie. On ne craint ni la ridicule dramatisation de l'insignifiance, ni de prendre la dite insignifiance pour un événement considérable. Il ne l'est en rien, de la plus expresse évidence. 

    Journaliste, homme de spectacle et de télévision - comme Donald Trump - il feint de prendre sa décision en direct sur France Inter, chaîne de ses débuts, temple de toutes les formes de la cléricature et du militantisme médiatique gauchards. Au mépris de tous les usages, de tous les protocoles, de l'État qu'il a prétendu servir, de la fonction présidentielle, qu'il dit respecter et dont il se fiche, etc. Comme de la pure et simple courtoisie. Nicolas Hulot s'estime au-dessus de ces contingences. Il signe son mépris du Politique et en manifeste la déchéance. D'ailleurs, Emmanuel Macron fera son éloge à Copenhague deux jours plus tard ... 

    Que dire de Nicolas Hulot ? Pas grand-chose qui ait rapport avec les intérêts de la France, sinon qu'il faut toujours se méfier des saintes-nitouches, de ceux à qui l'on donnerait le Bon Dieu sans confession. Ils ont souvent à confesser de bien plus lourds péchés que le commun des mortels.  Le monde médiatique - dont il est une créature - n'a cessé d'encenser Nicolas Hulot. Il a fait sa popularité, dont on sait qu'il a tiré beaucoup d'argent. Pour Nicolas Hulot, deuxième ministre le plus riche du Gouvernement, l'écologie militante semble avoir été d'abord une affaire de rapport. Nous nous garderons de le juger. Mais d'autres le font : son patrimoine déclaré (7,5 millions d'euros), ses neuf véhicules à moteur (six voitures, deux scooters, un bateau), ses nombreux déplacements en hélicoptère, ont fait jaser. Claude Allègre, vrai scientifique et malheureux ministre, le traitait d'escroc. Pascale Mitterrand, la petite-fille du défunt président, l'accuse de l'avoir violée. Les petits-saints aux mains pures ne sont pas toujours tout blancs. Passons. 

    Reste une question que nous poserons sans la traiter car il y faudrait au minimum un autre article : faut-il un ministère de l'écologie, avec le risque que cette dernière ne soit qu'idéologie utopique et abstraite, pur concept, démagogie obligée, coup de com’ permanent ? Ne vaudrait-il pas mieux que des cellules en charge des réels aspects écologiques des dossiers soient constituées au sein des ministères où se décident des choses concrètes : Agriculture et alimentation, Industrie, Transports, Santé,  « Territoires » … etc. ? 

    Nous sommes aussi sensibles que tout un chacun aux beautés de la nature, à la qualité de la vie et des créations humaines, à l'avenir de la planète... Nous refusons en revanche que ce souci fondamentalement légitime soit transmué en idéologie utopique, en soutien à la marginalité de certains, et, en fin de compte, en démagogie, spectacle, enjeu électoral, et tout ce qui s’ensuit. 

    Nicolas Hulot était archétypique de cette écologie-là. On ne nous fera pas prendre sa démission pour une catastrophe nationale.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Immigration / Chemnitz : le réveil allemand ? – Journal du vendredi 31 août 2018

    Immigration / Chemnitz : le réveil allemand ?
    À Chemnitz en Saxe, un clandestin a tué un Allemand. Depuis, les manifestations populaires ne cessent de croître pour contester la politique d’asile de la chancelière Merkel… Alors que l’enjeu dépasse le cadre national et pourrait avoir des conséquences continentales, les médias s’emploient à diaboliser le ras-le-bol.

    Politique / Macron : l’été meurtrier
    Hulot, Nyssen, Benalla… et bien d’autres, les scandales autour du président de la République se sont enchaînés tout l’été. Et malgré la tempête, Emmanuel Macron semble toujours passé à travers les gouttes.

    International / Chine : La fin du contrôle des naissances

    L’actualité en bref

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  • Catherine Rouvier : T’as voulu revoir Paris, ou les joies de la rentrée

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    1525524956.pngVoici une intéressante et pertinente tribune de Catherine Rouvier, [Boulevard Voltaire, 29.08] qui revient indirectement sur le cas Hulot et les folies écolos  sur fond d'intelligence, de subtilité et d'humour, comme à son ordinaire. On sourira sans vulgarité, ce qui devient rare.

    Catherine Rouvier a participé à quelques unes de nos réunions en Provence. Et nous en gardons un très bon souvenir ...  LFAR 

    Mes collègues bobo sont en dépression. Nicolas nous a quittés, la planète est en danger. Elles avaient voté Macron parce qu’il allait libérer les animaux des servitudes patriarcales de l’homme blanc, vider les villes des pots d’échappement et faire des centrales nucléaires des asiles pour migrants.

    Et voilà que patatras ! Tendu comme un arc, un tic lui tirant l’œil gauche, un rictus amer au coin de la bouche, celui qui devait faire tout ça a déclaré forfait. Il s’en va. Et la planète mourra.

    Je tente de relativiser. Il nous fait le coup du « Après moi le chaos ». C’est classique, pas d’affolement. Mais je vois bien que la grande peur millénariste est de retour, et que l’apocalypse est pour demain.

    Je leur conseille donc la fuite. Vite, à vos vélos, le chat à l’avant, trois tenues en nano-fibres à l’arrière, les sabots de bois aux pieds et hop ! N’oubliez pas les bougies. Ni les silex pour les allumer !

    Je ne suis pas de bonne humeur.

    Ce matin, jour de rentrée, l’appli PayByPhone m’a refusé obstinément le stationnement de mon auto au tarif « résident » de 9 euros la semaine. Pendant les vacances, ma carte a sournoisement expiré.

    Au tarif « visiteur », je devrais payer 4,30 euros de l’heure, et très peu travailler, car « la durée maximale autorisée est de 6 heures. Ce délai dépassé, un FPS à 50 euros vous sera automatiquement facturé. » Impossible.

    Apres dix SMS à mon proprio injoignable pour obtenir les trois dernières quittances, mise à sac de l’appartement pour retrouver ma taxe d’habitation et trois échecs de connexion au site de la mairie de Paris pour faire renouveler ma carte, j’abandonne. Une appli anglophone chasse l’autre. Avec YesPark, je trouve en cinq minutes une place de parking au mois.

    Allez, oubliés les soucis. C’est bon de retrouver Paris. Du bus, je guette le carrefour de la rue Soufflot d’où, soudain, l’immense silhouette du Panthéon. Puis ce sera l’univers minéral intemporel et majestueux de la place… Mais non ! C’est une blague ? La place est jonchée d’innombrables blocs de pierre abandonnés et de caisses contenant des arbustes chétifs, le tout parsemé de-ci de-là de mobilier urbain en pin brut. Là, une grande table, ici, un banc, certains posés de travers, comme des radeaux jetés au hasard sur des flots déchaînés par un marin ivre. J’enrage.

    Et voilà que je trouve, en plus, ces ushuaïennes en pleurs…

    Pendant qu’elles boudent, je tapote, fébrile, « place du Panthéon » et j’apprends qu’un « architecte, un paysagiste, un socio-ethnographe et un expert en insertion sociale » ont collaboré à ce chef-d’œuvre et que cette « coproduction des nouveaux usages » a permis de « configurer les dispositions futures » ». Cette littérature m’évoque celle tout aussi obscure des restos branchés : « poulet fumé au foin accompagné de topinambours safranés infusés au romarin »

    En tout cas, c’est juste ce qu’il faut à mes collègues endeuillées !

    Je leur signale que, cette semaine (dixit Google), un « apéro du jeudi » s’y tiendra.

    Elles pourront y apporter leurs salades aux algues, leurs biscuits sans gluten, leurs tisanes glacées au thym, et même de la beuh importée du Cofyshop de la rive droite où elle est désormais vendue en toute légalité.

    Et y rêver, loin de mes railleries sacrilèges, à la panthéonisation de Nicolas.  


    Docteur d'Etat en droit public, avocat, maitre de conférences des Universités
  • Prélèvement à la source = moins d’emplois à domicile et moins de dons aux associations

    6a00d83451619c69e2022ad38d7171200d-800wi.jpgTandis qu'Emmanuel Macron se montre sceptique sur le prélèvement de l'impôt à la source, occasionnant une belle cacophonie gouvernementale, Vincent You explique sur Boulevard Voltaire les effets néfastes du prélèvement à la source, en particulier pour ce qui concerne la prise en compte décalée des déductions fiscales.

    "[...] Le gouvernement nous promet la simplicité et le maintien de tous les crédits d’impôt qui permettent des déductions (travaux, emplois familiaux, don aux associations, etc).
    Or, dire que les déductions sont maintenues sur l’année N+1 comme aujourd’hui est en fait un mensonge par omission. Lorsqu’on regarde dans le détail, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Ceux qui ont investi dans le Pinel ou dans d’autres dispositifs fiscaux de ce type-là, ceux qui embauchent quelqu’un chez eux pour le ménage, pour la garde d’enfants ou pour s’occuper de leurs vieux parents ou encore ceux qui donnent aux associations bénéficient de cette déduction dès le mois de janvier. Avec cette nouvelle réforme, ce ne sera plus le cas. Il faudra bien souvent attendre le mois de septembre. Sous couvert de simplicité, Bercy a tout simplement trouvé un système pour que les Français prêtent leur trésorerie à l’État. Et il y aura de la casse.

    Allons-nous vivre le choc de simplification annoncé ?

    Ce ne sera pas du tout un choc de simplification. Il y aura en revanche un vrai choc. Il est très difficile d’avoir des propos clairs sur des questions de technique fiscale. Les Français les regardent en général d’assez loin. Pour être très synthétique, le gouvernement applique les rêves des technocrates de Bercy. Ils ont toujours considéré que plus le système était simple, plus l’impôt rentrerait. Or, ils basent leur raisonnement sur les revenus. Ils considèrent que l’impôt doit suivre directement la variation des revenus. C’est en effet l’intérêt principal du prélèvement à la source. Si vous changez de revenus d’une année sur l’autre, le changement fiscal est direct. C’est un changement important, mais je ne sais pas s’il est si majeur que cela.

    En revanche, ce n’est pas le regard du contribuable. Les gens regardent ce qu’ils leur reste à dépenser à la fin du mois. Quand on fait partie de la classe moyenne, on n’a pas d’excédents permettant de vivre sans regarder son compte en banque. Lorsqu’on regarde son compte en banque, on se dit éventuellement que le mois prochain ou le trimestre prochain, on va pouvoir bénéficier d’un peu plus d’heures de ménages à la maison ou soutenir telle association pour telle ou telle cause.

    À partir du moment où on ne bénéficie plus pendant les premiers mois de l’année des déductions fiscales, on se retrouve à payer l’impôt à plein et à devoir attendre le mois de septembre pour avoir un retour. Je pense qu’il y aura moins d’emplois à domicile et moins de dons aux associations. Pour ceux engagés dans des travaux, cela va leur faire très mal, car ils vont devoir avancer des montants très importants à l’État.

    Plutôt qu’un énième changement, ne fallait-il pas plutôt baisser les impôts ?

    Sous couvert de simplification, on nous fait des usines à gaz. Et les Français vont être mis davantage à contribution. Ils vont être face à des choix économiques difficiles pour maintenir un équilibre familial très compliqué. Finalement, les contribuables seront perdants. La vraie mesure de simplification serait de baisser les impôts. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/pr%C3%A9l%C3%A8vement-%C3%A0-la-source-moins-demplois-%C3%A0-domicile-et-moins-de-dons-aux-associations.html