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France et politique française - Page 2619

  • Anniversaire du 13 novembre : génération Bataclan ou l'identité malheureuse

    Par Alexandre Devecchio

    A l'occasion du deuxième anniversaire des attentats du 13 novembre, Alexandre Devecchio revient sur cette nuit tragique et ses conséquences pour la jeunesse française. Il constate que, s'il y a bien une génération Bataclan, celle-ci n'a rien à voir avec la génération « morale » décrite dans les médias. Cette remarquable chronique [Figarovox, 13.11] qui dépeint une jeunesse qui est celle de l'identité malheureuse, intéressera les lecteurs de Lafautearousseau.   LFAR

    « C'est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France. Si je reçois le mandat du pays d'être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif (...) : est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu'en 2012 ? », avait déclaré le candidat Hollande lors de son discours du Bourget.

    Sans doute n'imaginait-il pas l'effroyable scénario qui allait suivre. Les cris et les larmes, le sang répandu sur les trottoirs de Paris, les destins brisés dans la fleur de l'âge. Le grand Vendredi prédit par Hegel est advenu, mais en lieu et place du couronnement dialectique annoncé, il a consisté en cet infernal 13 novembre 2015 qui a marqué, comme l'a écrit Alain Finkielkraut, « la fin de la fin de l'Histoire ».

    Le délire meurtrier des djihadistes n'a pas seulement emporté sur son passage des vies, des corps et des âmes, mais également le monde d'hier. Le Bataclan restera comme le tragique tombeau de la génération soixante-huitarde en même tant que celui de l'« antiracisme » institutionnel. Daniel Cohn-Bendit et ses camarades rêvaient d'une société où il serait interdit d'interdire et où l'on jouirait sans entraves. Julien Dray et ses potes de « SOS », de diversité heureuse et de métissage universel. Leurs enfants ont payé du prix de leur vie la facture de leur utopie. « Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante », résumera de manière cinglante Jacques Julliard.

    Le 13 novembre, les Xe et XIe arrondissements, terre promise d'une jeunesse libertaire, ont été touchés en plein cœur. Face aux kalachnikovs des djihadistes, les habitués de La Bonne Bière, de La Belle Équipe, du Carillon ou du Petit Cambodge étaient armés de leur bienveillance et de leur art de vivre.

    Après les attentats de janvier, nous avions voulu croire que badges, slogans et marches blanches suffiraient à conjurer le mal. Moins d'un an plus tard, lors de cette nuit d'épouvante, cette jeunesse a découvert de la plus cruelle des façons la violence du siècle en marche. Le surlendemain, Libération titrait « Génération Bataclan ». Le quotidien exaltait une jeunesse « festive », « ouverte », « cosmopolite » et voulait croire en la naissance d'une nouvelle « génération morale » qui résisterait à l'islamisme en proclamant « je suis terrasse » un verre de mojito à la main. Une volonté d'exorcisme qui éludait le fait que les bourreaux des attentats de Paris avaient le même âge que leurs victimes et qu'ils formaient ensemble une même génération.

    De surcroît, les nouveaux barbares ne venaient pas d'un lointain pays étranger, mais des territoires perdus de la République situés à seulement quelques kilomètres à vol d'oiseau des quartiers branchés de la capitale. Les assassins n'étaient pas Charlie. Ils n'avaient pas marché dans Paris le 11 janvier.

    Une jeunesse épanouie dans l'individualisme occidental est tombée sous les balles d'une jeunesse enfiévrée par l'islamisme. Cette dernière est en partie le produit de l'antiracisme différentialiste des années 1980. En troquant le modèle traditionnel d'assimilation contre le système multiculturaliste anglo-saxon, l'égalité contre la diversité et la laïcité contre l'identité, cette idéologie a fait le lit du communautarisme et de l'islamisme.

    Déculturée, déracinée, désintégrée, une partie des jeunes de banlieue fait sécession et se cherche une identité de substitution dans une oumma fantasmée. L'enquête de l'Institut Montaigne sur les musulmans de France, publiée en septembre 2016 et basée sur un sondage de l'Ifop, révèle que près de la moitié des 15-25 ans sont partisans de la charia et se placent en rupture totale de la République.

    Tandis que la jeunesse issue de l'immigration se réislamise, les « petits Blancs » et même « les petits Juifs », victimes de l'insécurité au quotidien à l'école ou dans les transports en commun, n'ont aucun complexe à reprendre le slogan des soirées électorales du FN, « on est chez nous ! ». Ils quittent les métropoles pour des raisons économiques, mais fuient également de plus en plus la proche banlieue où ils se font traiter de « sales Français » et se sentent en exil dans leur propre pays.

    Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération, mais celle-ci n'a rien à voir avec ce qu'était la « génération morale » des années 1980. La vérité est que les nouveaux enfants du siècle sont le miroir des fractures françaises.

    Notre jeunesse a perdu son insouciance et s'attend à chaque instant à voir revenir le cauchemar du 13 novembre.

    S'il y a bien une génération Bataclan, elle est celle de l'identité malheureuse.  

    Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro, en charge du FigaroVox. Il est l'auteur des Nouveaux enfants du siècle, enquête sur une génération fracturée (éd. du Cerf, 2016) ).

    Alexandre Devecchio

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Politique & Eco n°149 : Droite- Gauche ce n’est pas fini !

  • Prières de rue ? Prière de ne pas trop déranger les médias officiels !

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    Non qu’ils n’aient pas évoqué cette affaire. Ils en ont parlé. La question est : comment ? La manière dont la majeure partie de la presse française a rendu compte des prières de rue de Clichy, mi-novembre, dit beaucoup des difficultés intellectuelles qui la traversent. La presse ne souffre pas d’un manque de lecteurs. Son lectorat est absent car elle oublie trop souvent de parler réellement de la réalité.

    Les prières de rue de Clichy : le 10 novembre 2017, l’AFP démarre en trombe et en trompe-l’œil par une dépêche : « Une centaine d’élus en écharpe ont tenté vendredi 10 novembre à Clichy (Hauts-de-Seine) d’empêcher des fidèles musulmans de faire leur prière dans la rue ». Rien de contestable, la phrase est factuelle. Elle ouvre cependant la porte à la façon dont la dépêche va être reprise par une partie des médias, dans la journée. Le verbe « empêcher » étant rapidement remplacé par le verbe en partie synonyme « perturber ». Ainsi, Le Point :

    Deux heures plus tard, cette présentation est modifiée pour devenir « Clichy : une centaine d’élus se mobilisent contre les prières de rue ». On comprend que Le Point se soit trompé et ait considéré que les élus de la République sont les éléments perturbateurs, étant donné le rôle actuel des dépêches de l’AFP dans le flux accéléré des informations. La formulation de l’agence pouvait s’y prêter. Pourtant, l’AFP aurait pu aussi diffuser l’information sous une autre forme. Exemples de possibilités ?

    « Clichy : au nom de la République, des élus manifestent pour demander l’interdiction de prières de rue illégales »
    « Clichy : des élus de la République française laïque s’opposent aux prières de rue de militants islamistes »
    « Clichy : la République dans la rue face aux prières musulmanes »
    « Clichy : des élus républicains défendent la laïcité contre l’occupation illégale de la rue par des militants musulmans islamistes »

    Le choix des mots par l’AFP n’est jamais anodin, il induit le choix d’une partie des médias. Toutes ces présentations étaient possibles et pouvaient dire réellement la réalité, et ainsi éviter que nombre de médias emboîtent le pas en accusant à leur tour la République de faire du mal à des croyants victimes et obligés de prier dans la rue. Victimes et qui plus est « perturbés » dans leur foi.

    L’interprétation de l’expression « tenter d’empêcher » fait boule de neige

    Le sens des mots « tente » et « empêcher » choisis par l’AFP a entraîné le même jour une interprétation du même ordre que celle du Point dans différents médias. Ainsi, Le Parisien pour qui les élus aussi « perturbent » la prière, ici qualifiée d’« illégale ».

    Le Lab d’Europe 1 quant à lui ne lésine pas sur l’interprétation alléchante : « Des élus chantent la Marseillaise et bousculent des fidèles musulmans en pleine prière de rue à Clichy ». Dans cette formulation, la prière de rue apparaît comme normale ou légitime, en rien illégale, tandis que l’action délictueuse semble le fait des « élus » qui « bousculent ». Sans compter qu’ils chantent l’hymne national, ce qui semble une circonstance discriminatoire augmentée.

    La majorité des médias relate le conflit qui oppose la mairie et une partie des musulmans de Clichy depuis bientôt 9 mois. Certains, mais pas tous, indiquent que le lieu de culte a été fermé car le loyer n’est plus payé au bailleur depuis longtemps et qu’il y a une mosquée dans Clichy, à quelques minutes à pied du lieu où la prière de rue se déroule. Un lieu choisi à dessein, près de la mairie. Aucun média n’indique cet autre fait, important puisque les événements se produisent en proche banlieue parisienne et que tout y est à deux pas : il y a 6 mosquées dans un rayon de 500 mètres autour du lieu de cette prière de rue. De ce fait, on serait tenté de demander à l’AFP ce qui « empêche » les musulmans concernés de prier ailleurs que dans la rue et au Parisien en quoi l’action des élus est perturbatrice. Il est d’ailleurs à noter que ces prières se font sereinement sous la protection des forces de l’ordre républicaine financées par les citoyens d’une France laïque.

    Et ailleurs dans la presse ?

    Globalement, il ressort des analyses des médias que ces prières de rue seraient une conséquence d’une situation imposée aux musulmans concernés. Ce que le maire de Clichy tente de désamorcer en expliquant sur les plateaux de télévision qu’il a toujours favorisé l’exercice du culte musulman sur sa commune. Ce qu’il parvient à démontrer sans peine. Cependant, Vendredi soir 10 novembre 2017, RTL organise un débat dans son émission On refait le monde. La présentation de l’émission est claire : les élus se sont opposés de façon « assez ferme et musclée » à des musulmans qui « prient dans la rue, comme tous les vendredis d’ailleurs », « car il n’y a pas de lieu de culte adéquat sur la commune de Clichy ». Une mosquée à quelques minutes à pied et d’autres à proximité, Bernard Poirette bien que travaillant pour l’une des principales radios hexagonales semble peu informé. Il insiste sur le fait (supposé) que les lieux de culte musulmans seraient en France faits « de clapiers et de planches ». Le débat permet ensuite à des personnalités militantes comme Rokhaya Diallo et Antonin André de développer un discours qui divise le monde contemporain entre les « victimes », ou minorités, et les représentants d’une France qui continuerait d’être coloniale. Pour madame Diallo « c’est très désagréable pour les personnes concernées de prier dans la rue et cela le deviendra encore plus avec le froid qui va arriver ». Pour elle, « il y a une instrumentalisation de la part des élus », de l’« électoralisme dans une période où les musulmans n’ont pas bonne presse ». Antonin André est d’accord, sous-entendant une ambiance islamophobe en France. Poirette conclut en entérinant le fait que l’islam est la 2e religion de France et que cela va aller crescendo « étant donnée la démographie ». Du coup, « il va falloir trouver des solutions et des lieux de culte ». Quant au Figaro, il signale que les élus de la République ont été accueillis par des jeunes maghrébins au cri de « fachos dehors ! ». Pourtant, la mosquée de Clichy, à moins de 15 minutes à pied, propose 2000 m2 d’espace et un bus gratuit pour s’y rendre, précise Le Figaro. Après avoir indiqué que la fermeture du lieu de culte découle d’un long conflit ponctué par une décision de justice, L’Obs rappelle que le 24 mars 2017 près de 2000 « fidèles » se sont réunis pour prier devant la mairie de Clichy et cite une intervention du directeur du « Collectif contre l’Islamophobie en France » sans pour autant noter que la présence forte de ce personnage est étrange, à moins de considérer que l’islamophobie est le problème qui se pose à Clichy. Pour un autre manifestant musulman, il y aurait eu « manipulation de la droite et de l’extrême droite pour stigmatiser les musulmans » et une plainte est censée être déposée.

    Le fait que cet événement pose la question taboue de la place exponentielle occupée en France par un islam aux multiples facettes, dont certaines ne paraissent pas prêtes à considérer les valeurs de la République française comme légitimes, n’est pas posée. La prière de rue, ce n’est pas une manifestation religieuse extérieure ostentatoire ?

    Texte repris de Ojim

    https://fr.novopress.info/208468/prieres-de-rue-priere-de-ne-pas-trop-deranger-les-medias-officiels/#more-208468

  • LE 12 DÉCEMBRE PROCHAIN, TOUS À PARIS POUR DÉFENDRE NOS CROIX ET NOS SYMBOLES CHRÉTIENS

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    Le SIEL organise un rassemblement de protestation, en présence d’éminentes personnalités.

    Défendons notre civilisation !

    Dans La France contre les robots, Bernanos accusait la civilisation moderne d’être « une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure ». Cette modernité régressive, encouragée par les puissances de l’argent qui furent admirablement dénoncées par Péguy, accélère ces dernières semaines sa formidable entreprise de désintégration de notre civilisation en saccageant les repères ancestraux qui structurent notre univers collectif : destruction de la croix de Ploërmel scellée sur le monument de Jean-Paul II, ordonnée par le Conseil d’État ; interdiction par cette même juridiction de toute installation de crèche dans l’enceinte de la mairie de Béziers ; dégradation de nos églises que l’absence d’entretien régulier condamne à la fermeture, prélude bien souvent à leur vente ou à leur démolition programmées ; suppression du marché du Noël à Paris, d’une exemplarité toute relative, qui dénote cependant la volonté insidieuse de la municipalité socialiste d’éradiquer de la capitale la présence de tout symbole chrétien ; « prix de la Laïcité 2017 » décerné à Anna Chevtchenko, figure de proue des Femen, ces activistes de la décadence qui se sont particulièrement illustrées en profanant la cathédrale Notre-Dame de Paris… 

    Une contre-offensive s’impose pour enrayer très vite la progression de cette vaste opération de déstabilisation idéologique de notre civilisation, non pour instaurer un quelconque État clérical mais pour défendre un modèle de société qui placerait enfin au cœur de son identité intrinsèque la prééminence du fait culturel chrétien, cette clé de compréhension de notre héritage historique sans laquelle nul ne saurait discerner la réalité de l’être français ; avec aussi pour objectif de redéfinir notre rapport à la laïcité, notamment en incluant le fondement chrétien dans le préambule de la Constitution de 1958, afin d’enraciner l’application de ce principe de neutralité des pouvoirs publics dans son écosystème culturel authentique et ainsi éviter les errements calamiteux des juridictions administratives…

    Ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas, ceux qui demeurent pareillement attachés aux autres composantes – gréco-latine, juive ou née des Lumières – de notre socle identitaire doivent se rassembler autour de cette noble cause et s’unir pour redonner un sens authentique à notre modèle de société aujourd’hui à bout de souffle, sans quoi le nihilisme matérialiste et le totalitarisme islamique, ces frères siamois du chaos mondial, ne cesseront de prospérer en jouant des faiblesses d’une France qui peine actuellement à se protéger.

    Le mardi 12 décembre prochain à 18 heures 30, place du Palais-Royal à Paris, face au Conseil d’État, le SIEL organise un rassemblement de protestation, en présence d’éminentes personnalités, pour manifester notre indignation collective, protéger nos croix et défendre nos symboles chrétiens. Soyons nombreux, tous ensemble, à sonner le tocsin !

    http://www.bvoltaire.fr/12-decembre-prochain-a-paris-defendre-nos-croix-nos-symboles-chretiens/

  • Un entretien avec Adrien Abauzit publié par EuroLibertés

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    Source EuroLibertés cliquez ici

    Quelle est la thèse principale de votre ouvrage La France divisée contre elle-même publié aux éditions Altitude ?

    J’ai tenté de comprendre non le déclin de la France – toute nation connaît des phases d’ascension et de déclin – mais sa décomposition. Pour tout résumer en une formule : pour faire la République, il faut défaire la France. La République, en France, ne se vit pas comme un régime politique, mais comme une nation, qui, pour vivre, doit substituer une anthropologie basée sur les Lumières à l’anthropologie française. La déchristianisation, l’immigration de masse, l’émigration, la légalisation de l’avortement, la promotion institutionnelle de la haine de la France, le mémoricide, la soumission au mondialisme, tout cela procède d’une même logique : le phagocytage de la France par la République des Lumières, baptisée par mes soins, pour ce motif, d’Antifrance.

    Vous évoquez une spécificité française, mais n’assiste-t-on pas à des phénomènes de décomposition des nations dans toute l’Europe (Espagne, Royaume-Uni, Italie) ?

    La décomposition de la France se distingue car elle repose sur une volonté de transformer le peuple français en un autre peuple, le peuple républicain. Dans les pays précités, le phénomène est différent. Nous assistons à une décomposition des pays dont l’unité est historiquement plus bancale que celle de la France.

    Ceci étant, le cas de la Catalogne est intéressant. Nous pouvons avoir l’impression que la Catalogne, terre aujourd’hui de bobocratie et de politiquement correct, cherche à se défaire de la Couronne d’Espagne pour les mêmes motifs que la République cherche à se défaire de la France. Dans les deux cas, il s’agit de se détacher d’un passé jugé contraire aux courants idéologiques dominants contemporains.

    Votre livre ne se limite pas à un diagnostic. Il se tourne aussi vers l’avenir en préconisant des marches à suivre pour renverser la situation. Pouvez-vous nous évoquer ce que vous appelez la nouvelle opinion publique ?

    La nouvelle opinion publique est l’opinion publique née sur internet. Cette opinion publique est stimulée par divers sites de réinformation (TVlibertés, Boulevard Voltaire, Fdesouche, La Gauche m’a tuer, Méridien Zéro, etc.) ou diverses figures de proue.

    Quoique composée de personnes ayant des doctrines qui sont en opposition sur divers points, elle se caractérise notamment par le fait qu’elle tend vers des idées nationales. Ainsi, les individus qui s’alimentent intellectuellement dans le cadre de la nouvelle opinion publique s’affranchissent spontanément de l’idéologie dominante, ce qui implique pour beaucoup un retour au patriotisme, au catholicisme, à l’histoire de France et j’en passe.

    Grâce à ce phénomène, les idées nationales se répandent en dehors de ses canaux historiques et touchent un nombre croissant de personnes. Les grands médias sont en quelque sorte court-circuités.

    Si la nouvelle opinion publique arrive à tisser des réseaux puissants – politiques, économiques, médiatiques, intellectuels, spirituels – parallèlement aux réseaux d’influence déjà existants, elle peut être la clé vers des bouleversements historiques. La nouvelle opinion publique est une opportunité pour s’emparer de l’histoire.

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  • Marine Le Pen évoque le futur du Front National

    Futur congrès de Lille, refondation du mouvement fondé par Jean-Marie Le Pen, entretien de David Rachline au magazine Réfléchir et Agir, future élection du président du Front National, Mélenchon, Macron, Wauquiez, Marine Le Pen, l’actuelle présidente du FN, a débattu de ces sujets aux micros de RTL en tant qu’invitée de l’émission Le Grand Jury, dimanche 19 novembre.

    A la question de savoir s’il pourrait y avoir avoir un Front national sans un ou une Le Pen à sa tête, Marine Le Pen a répondu :

    « Évidemment qu’on peut l’imaginer, bien entendu. Il y a des élections, il y a une démocratie interne, ce n’est pas le cas pour tous les mouvements politiques, mais c’est le cas pour le nôtre. Par conséquent, il peut y avoir demain un candidat qui prenne ma place à la tête du Front national. Il sera choisi par les adhérents. »

    Seule candidate à sa propre succession, elle a expliqué :

    « Il n’y a pas eu d’autres candidats à la présidence du mouvement. Mais ça peut être le cas la prochaine fois. »

    Disant regretter cette situation, elle continue :

    « Je ne peux pas susciter une candidature ou les imposer. Nous avons des règles au Front national. Il y a des règles dues au règlement intérieur du FN, des règles statutaires dans les statuts du Front national que j’ai souhaité et que je souhaite toujours modifier pour ouvrir plus avant notre mouvement, mais en l’occurrence, nous sommes obligés de respecter les règles.

    « C’est aussi l’état de droit et il n’y a pas d’autres candidats aujourd’hui. Il y en aura peut-être demain. »

    Concernant l’entretien d’un de ses plus fidèles lieutenants David Rachline au magazine Réfléchir et Agir, considéré d’extrême-droite par les médias ayant pignon sur rue, elle se défend en assurant

    « ne pas être au courant de cette affaire, mais s’il a donné cette interview je pense qu’il ne savait pas la nature de ce journal. Est-ce que l’on peut arrêter ce type de procès permanent, en demandant des condamnations sur des éléments que l’on n’a pas ? »

    Et à la question :

    « Vous, vous ne l’aurez pas faite cette interview ? »,

    Marine Le Pen donne ses gages au système :

    « Non, bien sûr que non. »

    Se considérant la première force d’opposition à la politique d’Emmanuel Macron, à la place des Insoumis de Mélenchon, Marine Le Pen, député du Pas-de-Calais, s’en est expliqué :

    « Monsieur Mélenchon a fait beaucoup de bruit et d’ailleurs il n’en fait plus beaucoup. J’ai l’impression, qu’aujourd’hui, il va de flop en flop dans les initiatives qui ont été les siennes (…). Je pense que les Français nous ont désigné comme les opposants et ils l’ont justement fait en nous plaçant au second tour de l’élection présidentielle. »

    Elle considère le programme du FN sur l’Europe comme l’un des points forts de son mouvement face au gouvernement actuel :

    « On voit le clivage se mettre en place. Je pense qu’Emmanuel Macron a eu le sens politique de passer par la porte que nous avions entrouverte sur la fin du clivage gauche-droite et la mise en œuvre du vrai clivage qui traverse la vie politique française : le clivage entre les mondialistes et les nationaux, qu’on va transformer à l’élection européenne entre les européistes et les nationaux. »

    « Sur l’Europe, il y a deux projets qui sont totalement contraires et entre Emmanuel Macron et nous, il n’y a rien, il n’y a personne. »  

    Concernant Laurent Wauquiez, la présidente du FN a estimé qu’il avait un discours proche de celui de son mouvement :

    « Quand j’entends le discours de monsieur Wauquiez aujourd’hui, je me dis, s’il est sincère, compte-tenu des propos qu’il tient, il devrait aller jusqu’à proposer une alliance politique, tout cela se discute. »

    « Je lui demande de sortir de cette ambiguïté. Il faut qu’il aille au bout de cette logique. Ou alors il démontre que ce ne sont que des propos électoraux qu’il envisage de ne pas mettre en œuvre s’il est élu à la tête des Républicains. (…) Je demande juste de la cohérence. Ça changera de tous les dirigeants des Républicains jusqu’à présent. »  

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-evoque-le-futur-du-front-national/83655/

  • Réfléchir et Agir n° 57 – hiver 2017


    Sommaire :

    Dossier sur Le FN peut-il prendre le pouvoir ? avec plusieurs points de vue, venant de cadres et d’élus actuels du FN (le maire de Fréjus David Rachline, le sénateur marseillais Stéphane Ravier), l’avis plus critique de Jean-Yves Le Gallou, et bien entendu celui des chroniqueurs R&A.
    Le grand entretien est allé à la rencontre d’Eric R. alias Eric Lerouge, fondateur du magazine en 1993. Vingt ans après son départ, il revient et explique son parcours et la naissance de R&A.
    Articles sur Zbigniew Brzezinski, Hermann von Keyserling, le réchauffement climatique en Arctique, le mystère archéologique de Glozel, l’écrivain Maurice Blanchot ou le peintre Norman Lindsay… et toutes les rubriques habituelles. 
    En kiosque 7€ ou à commander ici : https://reflechiretagir.com/editions/ra
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    Source 

  • Prières de rue, Tariq Ramadan : la parole se libère contre les idées fausses, par Ivan Rioufol

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    Le vent tournerait-il ? Le déconomètre, qui s’emballe depuis près de quarante ans, a du plomb dans l’aile. Vendredi dernier, une centaine d’élus de Clichy (Hauts-de-Seine) ont manifesté leur indignation devant les prières de rue. Elles y sont organisées illégalement depuis huit mois par des fidèles qui se plaignent de l’éloignement de leur mosquée. La suite dira si, après ce premier face-à-face tendu, le ministre de l’Intérieur sortira de sa torpeur. Tout aussi réjouissante est l’avoinée qui s’abat sur le journaliste Edwy Plenel, patron de Mediapart. L’ami de Tariq Ramadan, accusé de viols, était le symbole sacralisé du journalisme moralisateur. Même à gauche, les outrances du faux curé commencent à être comprises pour ce qu’elles ont toujours été : des complaisances avec le totalitarisme coranique. Manuel Valls mène l’assaut contre ce drôle d’”antiraciste”. Mercredi, l’ex-premier ministre a accusé Plenel de “complicité intellectuelle” avec le terrorisme. La “parole libérée” est une glasnost à la française qui déborde des rangs des seules néoféministes.

    Les résistants de la 25e heure découvrent la lune. Hier encore, beaucoup étaient avec la meute quand il s’agissait de marginaliser les premiers lanceurs d’alerte, forcément réactionnaires et infréquentables. Votre serviteur se souvient des inepties des procureurs d’alors. Mais Schopenhauer avait prévenu : “Toute vérité franchit trois étapes : d’abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte pression. Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.” Reste la satisfaction d’être moins seul, et celle de ne s’être pas trompé sur cette presse militante qui nie les faits, sur cette gauche perdue qui croit retrouver les vertus du communisme, Allah en plus, dans l’islamisme en guerre contre l’Occident.

    Cependant, les persistantes réticences à regarder en face les faux gentils, la fracture identitaire, la guerre civile qui vient, la grande mascarade du macronisme, sont des encouragements pour continuer d’enfoncer les clous…

    Ce qui survient, dans ce rejet des dénis et ce retour au bon sens, sont les premiers pas vers une émancipation des esprits.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 16 novembre et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/