Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 2870

  • Une candidature royaliste à la présidentielle, est-ce possible ? Partie 1 : la candidature Renouvin, en 1974 et 1981.

    Il y a deux semaines le quotidien La Croix consacrait un dossier aux « petits candidats », ceux qui ne disposent pas du soutien d'un parti de gouvernement ni de celui de puissances financières, et évoquait leurs difficultés à récolter les fameux parrainages qui doivent leur ouvrir le champ de l'élection elle-même. L'occasion pour mon compte de réfléchir quelque peu à l'histoire des candidatures royalistes à l'élection présidentielle sous la Cinquième République, et d'en tirer quelques leçons pour demain plus encore qu'aujourd'hui.

    En plus d'un demi-siècle de la République fondée par de Gaulle, il n'y a eu, à ce jour et sans préjuger des prochaines échéances d'après 2017, qu'un seul candidat effectif qui appartenait au mouvement (au sens large du terme) royaliste : Bertrand Renouvin, en 1974, soutenu par la Nouvelle Action Française (NAF) qui, sans faire un score mirobolant (environ 42.000 voix, soit 0,17 % des suffrages exprimés), permit de faire entendre une réflexion monarchiste sur la question et la crise de l’État sous la Cinquième devenue celle des partis, et de prendre place dans le paysage politique français pour quelques décennies. Encore aujourd'hui, c'est vers lui, le plus souvent, que l'on se tourne quand on veut connaître le point de vue des royalistes politiques, y compris dans un récent documentaire télévisé sur Emmanuel Macron.

    Bien sûr, M. Renouvin n'a pas l'ambition de représenter tous les royalistes, et cela serait, au regard de la dispersion de ceux-ci, une gageure bien impossible (et sans doute peu souhaitable pour lui et peu souhaitée par les autres) à relever : il y a, entre l'actuelle Nouvelle Action Royaliste (issue de l'ancienne « NAF » de 1974) et l'Action Française ou l'Alliance Royale, peu de choses en commun si ce n'est l'étiquette de « royaliste » revendiquée par les uns et les autres groupes ou mouvements. Les royalistes sont aussi divers (version optimiste) ou divisés (version pessimiste) que peuvent l'être les partisans de la République ! Si tous vantent l'unité que peut procurer la Monarchie, ils n'en sont pas eux-mêmes adeptes pour leurs formations militantes et, d'ailleurs, rien d'illogique à cela. Dans un sens, c'est même plutôt une bonne chose et cela permet d'atteindre des publics variés, parfois très éloignés les uns des autres. Après tout, le royalisme vise à l'unité par la Monarchie, mais pas à la confusion des différences et des idées...

    Il est possible d'être royaliste et de droite, comme il est possible d'être royaliste et de gauche, de préférer un parti-pris écologiste ou de favoriser l'urgence économique, de pratiquer la décroissance ou de prôner la mondialisation... Cela n'enlève rien à ce qui fait le cœur de « l'identité » (terme sans doute imparfait, auquel l'on peut préférer la formule d'« unité profonde ») royaliste elle-même : la préférence institutionnelle pour une Monarchie royale en France, « à la française » même.

    La campagne de Bertrand Renouvin en 1974 a permis une certaine visibilité du royalisme dans notre pays, même si elle fut temporaire et modeste, mais elle l'a aussi sorti d'un certain carcan idéologique et imagier lié à l'histoire de l'Action Française, histoire brouillée par les polémiques nombreuses de ses engagements d'avant 1940 et de celles, plus dramatiques encore, de son attitude officielle vis-à-vis de Vichy, pourtant résultat (et survivance par certains aspects de son personnel politicien ?) de la calamiteuse Troisième République. Si le symbole du candidat Renouvin n'était pas la fleur de lys, elle s'affichait au moins sur les publications de ses soutiens, de la NAF évidemment à l'Union Royaliste Provençale... A tel point que, jeune adolescent en 1974, je croyais maladroitement, au vu de ses affiches rennaises, que le candidat se voulait « le roi » quand il n'en était qu'un fidèle serviteur et militant ! Ce n'est que quelques années plus tard que je compris mon erreur et le sens de cette campagne qui m'avait, alors, interpellé et, d'une certaine manière, interloqué...

    En 1981, Bertrand Renouvin n'obtint pas les 500 signatures d'élus désormais obligatoires depuis que Giscard d'Estaing avait fait voter cette nouvelle disposition en 1976, soi-disant pour éviter les « candidatures farfelues ». Pourtant, et la collection du journal « Royaliste » en est la preuve, la campagne présidentielle royaliste débutée dès 1980 était sérieuse et tout à fait justifiée, et les interventions de M. Renouvin appropriées aux enjeux du moment, même si son choix de voter François Mitterrand au second tour fut difficile à comprendre pour nombre de royalistes, inquiets des alliances du candidat socialiste et de son programme... 

    Après cet échec, il n’y aura plus de candidat de la NAR, et il faudra attendre 2007 pour que M. Yves-Marie Adeline relève à nouveau (mais en vain) le défi de la présidentielle, sous les couleurs de l’Alliance Royale qui, cette année encore, présente un candidat, Robert de Prévoisin, sans que celui-ci puisse espérer recueillir les parrainages nécessaires à l’entrée en lice présidentielle, comme il le reconnaît lui-même dans un entretien à la presse…

    (à suivre)

    http://www.nouvelle-chouannerie.com/

  • Les détournements de la réserve parlementaire - Journal du vendredi 17 mars 2017

  • Le Système gouverne mal mais se défend bien… par tous les moyens

    Les commentateurs et autres spécialistes es FN  y vont tous de leurs exégèses plus ou moins savantes : les résultats des élections législatives aux  Pays-Bas mercredi sont-ils oui ou non de bon augure pour Marine Le Pen, sont-ils susceptibles d’influer sur la présidentielle en France, peuvent-ils être interprétés à l’aune de la situation politique dans notre pays ? Une chose est certaine, même si elle n’a pas eu l’ampleur espérée  par  certains de nos amis, la progression des « populistes » du PVV de Geert Wilders est bien réelle qui engrange cinq sièges de plus qu’aux précédents législatives de 2012, avec 20 députés. Rappelons que cette formation siège au sein du groupe ENL au Parlement  européen  aux côtés  notamment du  Front National.  Geert wilders entretient d’ailleurs  des rapports très cordiaux avec Marine. Cela n’empêche pas bien  sûr,  des différences entre  les programmes des deux formations, nous ne faisons pas nôtre tous les propos et les positionnements du PVV mais nos électorats ont des préoccupations,  des aspirations communes, et  nous  combattons pareillement l’Europe de Bruxelles liberticide et la folle politique d’immigration-invasion.

    Désigné comme le grand vainqueur de ces législatives, le parti  du  libéral-européiste et Premier ministre sortant Mark Rutte, le VVD, est effectivement en tête.  M. Rutte, à l’approche des élections,  avait  pris grand soin de muscler son discours pour caresser dans le sens du poil l’électorat le plus hostile aux flux migratoires extra-européens et au communautarisme musulman. Il n’en a pas moins salué dés l’annonce des résultats une victoire  de forces de progrès  contre les eurosceptiques,  un coup d’arrêt et autres affreux attachés à leur identité nationale…Mais le VVD   perd cinq points et 8 sièges, avec 33 élus sur les 150  qui siègent au parlement néerlandais. La gauche , le PvdA, qui gouverne aux côtés de M. Rutte  dans la coalition gouvernementale,  reçoit  une gifle monumentale  avec seulement 9 élus sur les 38 sortants, dégringolant de  19 points, de 24,8 % à 5,7 % des voix.  Au profit principalement des très multiculturalistes écologistes de GroenLinks  qui passent de 4  à 14 sièges.

    Pendant ce temps, c’est à celui   des gros candidats du Système qui  ira se faire adouber par la Angela Merkel, laquelle  distribue les bons et les mauvais points. Elle  cherche sans même vraiment s’en cacher, sûre d’elle et dominatrice,  à peser sur les élections en France,  affirmant qu’elle accepte de recevoir  tous les candidats sauf Marine Le Pen.  Après François Fillon fin janvier,  qui sollicite désormais un nouvel entretien avant le premier tour! ,  c’est Emmanuel  Macron qui a été reçu par Mme Merkel  à Berlin, soulignant sans surprise également sa proximité de vue avec la chancelière allemande.

    Avant son déplacement  outre-Rhin, M. Macron avait salué  en janvier la  politique d’accueil  massif des immigrés  d’Angela Merkel  celle-là même qui , affirmait M.  Fillon lundi,   «  a un projet économique et politique en concordance avec le  (sien) ». Le quotidien Tageszeitung  affichait la semaine dernière à la une,  la photo du  candidat d’En marche ! assortie de la  mention  «Peut-il stopper Le Pen ?» . Avec une duplicité intellectuelle particulièrement perverse,  M. Macron était présenté comme un  avatar  de Jeanne d’Arc ( !) pouvant sauver la France  du   FN.

    Un FN  déclaré donc  coupable de vouloir  restaurer  notre  identité et notre souveraineté…Nous le savons, c’est  là LE  reproche fondamental, majeur,  qui est formulé à l’encontre de l’opposition nationale, populaire  et sociale;  c’est cela qui lui vaut  l’hostilité, souvent haineuse, des partis progressistes, européistes,  des cénacles  mondialistes, immigrationnistes et  de leurs relais. C’est à cette aune  qu’il faut comprendre l’offensive médiatique  actuelle contre la candidature de Marine, illustrée par une succession de reportages à charge, biaisés, partiaux, parfois proprement délirants comme hier soir  l’enquête, diffusée sur France  2,  en partenariat avec Mediapart  du trotskyste Edwy Plenel, au lourd passif, et le magazine  Marianne cornaqué par un militant antinational de longue date comme Renaud Dély.  A ce tombereau,   il convient  d’ajouter «depuis deux mois et demi, la sortie de 14 livres, tous à charge contre le FN», rappelait le Secrétaire général du FN Nicolas  Bay.

    Toutes choses qui trouvent  leur source dans la peur panique qui se manifeste au sein de la Caste de voir le peuple français reprendre en main le contrôle de son destin.  Les militants chevronnés et aguerris du FN le savent et  en ont vu bien d’autres, rappelle Bruno  Gollnisch; ils  manifestent le calme des vieilles troupes devant cette énième tentative  de  salir notre Mouvement.  Il eut été très étonnant, au vu du score historiquement haut que les enquêtes enregistrent en faveur de Marine, que les moyens les plus tordus ne soient pas utilisés  pour  tenter d’en ternir l’image,  de susciter des peurs , de la défiance. Comme le dit l’adage  célèbre, le Système gouverne mal mais se défend bien. Pour autant, les Français  sont-ils encore nombreux à accueillir  comme paroles d’évangile ce type de basses manœuvres émanant d’un petit monde journalistique très à gauche et ultra discrédité?

    https://gollnisch.com/2017/03/17/systeme-gouverne-mal-se-defend-bien-moyens/

  • L'impossible contrôle des imams de France

    Le septième rapport sur la formation des imams en France a été remis, jeudi 16 mars, aux ministres de l'Intérieur et de l'Éducation nationale.

    L'islamologue Rachid Benzine et les professeurs d'université Catherine Mayeur-Jaouen et Mathilde Philip-Gay, font deux constats:

    • la formation de l'écrasante majorité des quelques 1800 imams actifs en France échappe à tout contrôle sinon à celui des fédérations musulmanes ;
    • la tentative de renforcer la formation universitaire en islamologie pour travailler à la déradicalisation voit plutôt les quelques apprentis imams qui s'y rendent contester cette lecture universitaire du coran. Ils la récusent même en bloc

    La première proposition du rapport est caricaturale d'une vision administrative française: il faut commencer par «créer des instances de pilotage»!

    Le rapport propose ensuite de renforcer l'enseignement de la langue arabe «selon une vision plurielle et diversifiée» et non comme seule «langue religieuse des musulmans».

    Il appelle aussi à «renforcer une islamologie diversifiée».

    C'est peut-être l'islam qui est par nature radical...

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Cette retraite à 67 ans que veulent nous imposer Berlin et Bruxelles...

    Lorsque les historiens écriront sur notre époque et sur son histoire sociale, peut-être remarqueront-ils que la première manifestation sur la voie publique contre l'élévation de l'âge légal de la retraite à 67 ans, en France, a été le fait de quelques monarchistes sociaux, non loin de l'église Saint-Germain-des-Près, au milieu de l'hiver 2011 : je faisais partie de ces quelques uns, distribuant les tracts du Groupe d'Action Royaliste, et interpellant les passants, malheureusement dans une certaine indifférence... Sans doute n'est-il jamais bon d'avoir raison trop tôt et de jouer les Cassandre, peu populaires car trop souvent vus comme des oiseaux de malheur alors qu'il s'agit, justement, de l'annoncer pour mieux l'éviter. Mais nous lisions la presse économique et nous savions écouter les radios, et celles-ci nous expliquaient, en janvier 2011, que l'Allemagne souhaitait imposer, avec le concours de la Commission européenne, ce plancher de 67 ans. C'est aussi ce que confirmera l'année suivante le ministre allemand des Finances, M. Wolfgang Schäuble, après l'élection de M. François Hollande, quand il expliquera, avec sa rudesse habituelle, que la décision du nouveau président de revenir à la retraite à 60 ans (ce qui ne fut que partiellement fait, d'ailleurs) n'était « pas conforme aux choix européens »...

    Cette mesure de la retraite à 67 ans s'imposa ainsi en 2012 en Pologne : c'est le premier ministre d'alors, M. Donald Tusk, européiste convaincu et aujourd'hui reconduit comme président du Conseil européen, qui se chargea de la faire adopter par les parlementaires polonais. La même mesure s'appliqua aussi, l'année suivante, aux Pays-Bas, mais aussi, même si la date de son application complète est plus tardive, en Espagne et, bien sûr, en Allemagne, même si une retraite anticipée est possible dès 63 ans (mais avec décote de 7%), et en Grèce où elle sera totalement effective dès 2022...

    Ainsi, ce qui semblait improbable et qui, lorsque nous l'évoquions dans les rues de Paris en 2011, nous valait des haussements d'épaules et des moqueries, s'est répandu comme une traînée de poudre libérale et européiste... En France même, c'est bien l'âge de 67 ans qui, pour ma génération et celles qui suivent, est celui de la « pleine retraite » : or, dans un pays où les études sont souvent longues, il n'est pas facile d'obtenir le nombre de trimestres requis pour avoir tous ses droits à la retraite pleine et entière avant 65 ans, voire beaucoup plus...

    Mais, à l'automne dernier, le nouveau gouvernement conservateur de Pologne, souvent taxé d'europhobe, a tenu sa promesse de détricoter la loi présentée par M. Tusk quelques années auparavant, et a ramené l'âge légal de la retraite à 65 ans pour les hommes et à 60 ans pour les femmes, au grand dam de la Commission européenne qui y a vu, à travers quelques uns de ses membres, une « remise en cause des engagements européens de la Pologne » dans le contrôle des déficits. Mais la même baisse de l'âge légal de départ à la retraite pourrait bientôt intervenir aux Pays-Bas malgré les mises en garde des experts libéraux qui y voient une mesure « irréaliste » et « beaucoup trop coûteuse », comme cette spécialiste interrogée dans les colonnes du Figaro économie ce samedi 11 mars 2017. Ce sont les populistes, les socialistes et le mouvement des retraités « 50Plus » qui proposent cet aménagement plus favorable aux salariés, à rebours du gouvernement sortant formé de libéraux et de travaillistes, « fidèle » à la philosophie actuelle de l'Union européenne.

    Et la France, là-dedans ? M. Fillon était, semble-t-il, favorable quand il était premier ministre de M. Sarkozy à un alignement des pays de l'UE sur les souhaits de l'Allemagne, même si, aujourd'hui, il parle de 65 plutôt que de 67 ans comme âge légal de départ à la retraite. Mais, si les candidats restent aujourd'hui plutôt discrets sur cette épineuse question des retraites, l'Union européenne, par la voix de la Commission européenne, l'est beaucoup moins : l'appel aux réformes « urgentes », toujours au nom du respect des déficits publics et de l'intégration à la mondialisation, inclut cette élévation de l'âge légal de la retraite : après les élections présidentielle et législatives, M. Moscovici se chargera de le rappeler aux heureux élus, sans, évidemment, tenir compte des populations directement concernées, comme on l'a vu et le voit toujours dans le cas de la Grèce et des Grecs. On pourrait paraphraser Lénine, dont M. Moscovici fut, en d'autres temps, le chantre, pour signifier cette attitude des Européens de Bruxelles : « le peuple, pourquoi faire ? »...

    Il est bien possible, et fort probable, qu'une nouvelle réforme des retraites soit présentée dans la foulée des élections, quoique l'on en dise aujourd'hui dans certains états-majors politiques : si M. Fillon ne cache pas, lui, ses ambitions en ce domaine, M. Macron est moins disert, mais sa volonté de « coller » à l'Europe de Bruxelles pourrait rapidement mener à une nouvelle tentative d'élever l'âge légal, même s'il propose aussi des alternatives ou des formes adoucies à cette réforme voulue par la Commission...

    Les affiches royalistes de 2011 contre la retraite à 67 ans n'ont jamais cessé d'être d'actualité : Cassandre ne se décourage pas !

    Post-scriptum : une précision s'impose, pour éviter tout malentendu : il ne s'agit pas d'imposer à tous ceux qui veulent travailler au-delà de la soixantaine de s’arrêter d'exercer leur profession, mais de défendre l'idée que l'âge légal de départ à la retraite doit être raisonnable pour permettre à tous de profiter d'une vie agréable au-delà même de la vie professionnelle, si tel est le souhait exprimé des personnes concernées, tout simplement !

    http://www.nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1396:cette-retraite-a-67-ans-que-veulent-nous-imposer-berlin-et-bruxelles&catid=51:2017&Itemid=62

  • Sortir de l'euro ? Le débat doit s’ouvrir

    De François Billot de Lochner :

    "La question de l’euro est devenue dogmatique : y rester est une saine évidence qui ne se discute pas, en sortir est une aberration traduisant une déficience mentale, voire des tendances fascisantes. Les élites politico-médiatiques ferment ainsi la porte à toute discussion sereine sur le sujet. À l’exception de Marine Le Pen, tous les leaders des grands partis politiques affichent leur détermination sans faille : l’euro est un acquis définitif. Et pourtant…

    Si l’euro était la huitième merveille du monde, pourquoi tant de grands économistes, à peu près ignorés par le Système, démontrent-ils implacablement que la mise en place de l’euro fut une aberration économique, et que son maintien ne pourra durer ? Stiglitz, prix Nobel d’économie, économiste mondialement reconnu ; Sapir, grand économiste de gauche, unanimement respecté ; Gave, grand économiste de droite, non moins respecté ; Lauzun, économiste de renom, ex-Délégué général de l’Autorité des marchés financiers ; et tant d’autres…Ces économistes, qui savent de quoi ils parlent, sont formels : l’euro finira mal.

    Si l’euro était la huitième merveille de la France, pourquoi la totalité des indicateurs économiques de notre pays se sont-ils effondrés à partir du début du siècle, date de sa mise en place ? La croissance, la dette publique, le budget de l’état, le chômage, le commerce extérieur, l’industrie, l’agriculture : tout s’est écroulé à une vitesse inédite. Les journalistes économiques, qui sont souvent à l’économie ce que Macron est à la culture, ne voient aucun rapport entre cette situation calamiteuse et l’euro. L’idéologie, sur ce sujet comme sur tant d’autres, les aveugle.

    Les calculs du coût d’une sortie de l’euro, réalisés par le système politico-médiatique, sont généralement totalement erronés, et occultent totalement le second et si nécessaire calcul du coût du maintien de l’euro, coût véritablement pharaonique, que nous continuerons de payer à guichet ouvert.

    Le débat sur l’euro doit donc s’ouvrir dans la sérénité, sur les fondements d’analyses réelles, non faussées par l’idéologie. À cet égard, certains organismes influents, comme le Medef, ou certains journaux à fort tirage, comme Le Figaro ou les Echos, s’honoreraient s’ils faisaient preuve, sur ce sujet capital, de plus d’objectivité, et s’ils travaillaient plus à fond ce dossier. Car les candidats à la présidentielle ne peuvent être valorisés ou jetés aux orties, de façon définitive et non argumentée, selon qu’ils sont pour le maintien de l’euro ou pour son abandon. Le sujet mérite un traitement de meilleure qualité, puisque l’avenir de notre pays en dépend, d’une certaine façon."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Philitt N°4 : Le salut par la politique

    philitt_04.jpg

    Au sommaire du numéro 4

    • Recensions
    • Les  paradoxes  de la  démocratie (par Camille Dalmas)
    • Dilemmes antimodernes (par Jean-Yves Pranchère)
    • Pierre-Joseph  Proudhon, le local contre Ie  global (par Thibault Isabel)
    • Le salut par la politique
    • Charles Péguy, vivre en mystique (par Matthieu Giroux)
    • Le piège  identitaire  à  l’assaut  de  la souveraineté (par Adlene Mohammedi)
    • François  Hollande, M. Ouine  président (par Matthieu Giroux)
    • Entretien  avec Pierre  Glaudes («  Pour Maistre, un régime ne dure que si Dieu l’a voulu »)
    • Sénèque, l’infortune  du  conseiller (par Léa Gonzalez)
    • «  Liberté, égalité, fraternité », le vaudou républicain (par Alexis Bétemps)
    • Patrick Buisson, le Vautrin du peuple  (par Jérémy-Marie Pichon)
    • Entretien avec David Bisson  («  Guénon envisage l’espace politique comme un vaste champ psychique  »)
    • Rendre au Calife ce qui est à César  (par Fârès Gillon)
    • John Milbank et la Radical Orthodoxy  (par Grégoire Quevreux)
    • François Fillon à la conquête de  Plassans (par Alexis Bétemps)
    • Démocratie cherche nombre de citoyens idéal (par Pia Bou Acar)
    • La continuité dans le changement  (par Solange Bied-Charreton)

    Disponible chez KRISIS Diffusion

    http://www.voxnr.com/8322/philitt-n4-le-salut-par-la-politique

  • Policier condamné, tapis rouge au dictateur islamique : deux fautes lourdes du Système en deux jours.

    Ile-de-France : des policiers dans la rue contre la condamnation de Damien Saboundjian

    La semaine dernière :

    I. D'abord, on a appris que Damien Saboundjian - le policier qui avait tué un braqueur en cavale (Amine Bentounsi) - venait d'être condamné à cinq ans de prison (avec sursis tout de même). Ce policier avait été acquitté, sa condamnation intervient en appel. 

    On ignore si le gouvernement va se pourvoir en cassation. Pour l'instant, entre le braqueur en cavale et ledit gouvernement, le Système ne fait rien, ne dit rien, ne protège pas « son » policier » ; donc, concrètement, préfère la racaille à la police ! Et qu'on ne vienne pas nous parler de justice indépendante. Lorsqu'un gouvernement qui se respecte prétend assurer « la sécurité des biens et des personnes », il prend les lois et règlements qu'il faut pour protéger d'abord ceux qui protègent la société. Acquitté, Damien Saboundjian a déjà été jugé, ce qui est une erreur. Car, à partir du moment où un délinquant armé s'évade, il est dangereux, et, poursuivi, il peut faire feu à tout moment, quinze secondes avant ou quinze secondes après, et tuer un ou plusieurs policiers. Damien Saboundjian a donc bien fait de le mettre hors d'état de nuire. Il devrait être protégé par la présomption de légitime défense. Il est certainement triste que la mise hors d'état de nuire du malfrat se soit faite par la mort de celui-ci, mais entre la mort d'un délinquant et celle d'un policier, notre choix est fait. Celui du Système, aussi, semble-t-il. Mais un système contre « sa » police, l'expérience montre que cela ne dure pas très longtemps. Un haut responsable du syndicat Alliance l'a d'ailleurs dit très clairement, à la télé : cette annonce est un signal fort donné aux policiers, qui vont se dire que, dorénavant, il vaudra mieux, pour eux, regarder ailleurs. Au moins c'est franc, c'est dit...

    Quoi qu'il en soit, la horde entourant les Bentounsi a hurlé de joie et de slogans haineux à l'énoncé du verdict infâme : elle - et tous les délinquants dont regorge maintenant notre douce France - a très bien compris le message !

    Tant que la « justice » (?) enverra des signaux forts comme celui-ci aux délinquants (vous pouvez y aller !) les hordes ne cesseront de se renforcer : jusqu'où ?...

    II. Ensuite on a eu « l’affaire du ministre Erdogan » : Erdogan est un dictateur islamique, un danger pour la paix. Il veut tous les pouvoirs. Cela le regarde, lui et son peuple. Il a envoyé un « petit télégraphiste » rameuter les communautés turques de Hollande et de France. La Hollande a eu bien raison d'empêcher son ministre de venir parler chez elle à la communauté turque, pour faire campagne en faveur du prochain référendum turc.

    Erdogan a réagi en traitant les Hollandais de fascistes et nazis ! La France, par contre, ou, du moins, le Système, a eu tort de laisser le ministre pro Erdogan venir faire son sale boulot, sa sale propagande, chez nous, à Metz.

    Il faut choisir son camp. Toujours, en toutes circonstances.

    Laisser condamner un policier qui défend la Société ; laisser un pro-dictateur islamique faire librement sa propagande chez nous : notre Système a, très clairement, choisi. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les ouvriers oubliés de la présidentielle et de la République

    Doit-on parler de la question ouvrière en 2017 ? Elle est, en tout cas, l'une des grandes absentes du débat présidentiel, comme si elle n'était qu'une annexe mineure des débats économiques et sociaux, et qu'elle n'avait plus de sens sur la scène politique française. Il est vrai que les ouvriers ne représentent plus « que » 5 millions de personnes environ, et que leur nombre s'effrite chaque année un peu plus devant l'avancée de la robotisation, les délocalisations et la poussée permanente de la tertiarisation des sociétés. Le monde paysan a connu le même processus de déperdition numérique et d'effacement de sa visibilité aux yeux de nos contemporains depuis plus d'un siècle, processus accéléré par les fameuses « Trente Glorieuses » et le triomphe de la société de consommation depuis les années 1960 en France comme dans le reste de l'Europe. Aujourd'hui, les ouvriers sont quasiment effacés de la représentation médiatique de notre société contemporaine, et l'éclat de rire des chroniqueurs de M. Ruquier devant le candidat d'extrême-gauche Philippe Poutou, un authentique ouvrier industriel, signifiait, d'une certaine manière, le congé que la Gauche donne désormais à une classe productrice manuelle qu'elle ne veut plus reconnaître en France, si ce n'est comme une masse pourvoyeuse de votes populistes... L'ouvrier français n'est-il pas, effectivement, la « mauvaise conscience » d'une Gauche qui, jadis ouvriériste, a préféré les sirènes de l'altérité lointaine ou exotique à la défense et pérennisation d'une classe de travailleurs un peu trop proches et parfois attachés à des traditions qui leur donnaient « corps et sens » dans une société qui « du passé fait table rase » ? 

    Pourtant, il y aurait de quoi débattre et proposer sur les conditions de formation, d'accès à l'emploi ou des pratiques et calendrier de travail, voire sur le cadre industriel ou sur l'organisation des chantiers, etc. Sans oublier les questions salariale et de la pénibilité du travail dans certains secteurs d'activité (industrie, bâtiment, etc.), et celle de la santé des ouvriers, dont l'espérance de vie générale serait de sept ans moins élevée que celle des cadres ou des enseignants, tandis que leur espérance de vie sans incapacité majeure ou « en bonne santé » (trop peu évoquée et pourtant beaucoup plus significative) serait encore plus éloignée de celle des salariés du tertiaire... 

    Souvent, la question ouvrière n'est abordée qu'au moment des fermetures d'usines, quand il est déjà trop tard pour sauver les emplois eux-mêmes, et sous l'angle d'une désindustrialisation qui serait dans le cours du temps et dans la logique de la mondialisation, et contre laquelle certains nous expliquent doctement qu'il est inutile de lutter... Les ouvriers sont les grands sacrifiés de la mondialisation, et ce n'est pas seulement vrai en France ! La condition ouvrière dans les pays ateliers d'Asie ou d'ailleurs n'a rien à envier à celle que décrivaient Zola, London et Simone Weil en leurs temps respectifs... Et celle des ouvriers français de 2017 est désormais fort dépendante des intérêts et des spéculations de quelques financiers ou actionnaires qui ne laissent s'installer les unités de production que là où ils seront sûrs de faire les meilleurs bénéfices, sans trop regarder au sort de ceux qui leur permettront ces dividendes de plus en plus souvent fruits d'une exploitation brutale des travailleurs locaux.

    Alors, que faire ? Doit-on se résoudre à l'abandon des classes ouvrières françaises pour complaire aux investisseurs ? Doit-on s'empêcher de penser aux améliorations possibles des conditions de travail en France ? Sûrement pas ! Et le vieux royaliste social que je suis espère bien que la question ouvrière ne sera pas vue sous un angle seulement économiste ou compassionnel mais qu'elle sera posée dans des termes de mieux-être au travail, de qualité et d'intégration dans les nouveaux équilibres écologiques et sanitaires, ne serait-ce que pour permettre aux ouvriers d'usine comme du bâtiment (entres autres) d'espérer vivre mieux et plus longtemps au regard des chiffres d'aujourd'hui, y compris après la période professionnelle. 

    Non, la question ouvrière, qui peut se décliner en multiples questions professionnelles, productives et sanitaires, ne doit pas être négligée, ni dans cette campagne présidentielle ni hors et après celle-ci ! Sans doute faudra-t-il la rappeler régulièrement aux hommes politiques qui ont tendance à ne voir que les chiffres et à oublier ceux, les ouvriers, qui leur donnent de la consistance par leur rude travail quotidien. 

    Dans l'histoire, et sauf quelques notables exceptions comme celle du Front Populaire (avec les erreurs, voire les fautes de celui-ci dont les conséquences se firent sur le long terme et au dépens de la France comme de ses travailleurs) mais aussi de l'époque gaullienne, la République n'a guère eu beaucoup d'égards envers les ouvriers, préférant les fusiller en 1848 à Paris comme en 1908 à Draveil, puis les matraquer ensuite avant que de les juger et condamner ces dernières années pour mieux décourager toute colère et toute contestation ouvrières.

    En ouvrant une ancienne brochure royaliste des années 1900, je tombe sur ces quelques phrases auxquelles j'avoue souscrire entièrement, en attendant mieux encore par l'action politique et la conquête sociale : « Les intérêts du Roi et de la classe ouvrière sont confondus. Le Roi exilé, c'est la classe ouvrière maintenue dans la servitude ; le Roi sur le Trône, c'est l'abolition du prolétariat, c'est le droit de cité restitué à la classe ouvrière ». Oui, le droit de cité, le droit de se faire entendre et respecter par les forces financières et industrielles, et celui d'être écoutée et, éventuellement et autant que faire se peut, soutenue par une classe politique qui, aujourd'hui, préfère parler de « valeurs de la République » mythiques plutôt que de préserver les intérêts concrets des ouvriers, ceux d'ici et de maintenant. 

    Puisque la République ne veut pas assurer la défense ouvrière française, il faudra bien que les royalistes, sociaux par nature, assument avec d'autres (qu'ils soient de droite ou de gauche, des marges ou des centres, syndicalistes ou indépendants), cette régence-là, en préparant le recours à cette Monarchie qui, pour s'enraciner, se devra d'être sociale et politique à la fois, juste et forte, protectrice et fédératrice. En un mot : royale !  

    jean-Philippe Chauvin

    http://www.nouvelle-chouannerie.com/