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France et politique française - Page 3167

  • « Charlie Hebdo » : La veuve d’une victime de l’attentat porte plainte pour « abus de confiance »

    Gala Renaud, épouse de Michel Renaud, déplore que la promesse faite par Philippe Val de reverser aux familles des victimes les recettes du numéro qui a suivi les attentats n’ait pas été tenue...

    Elle porte plainte pour « abus de confiance aggravé ». Gala Renaud, épousé de Michel Renaud qui a été tué dans l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, conteste l’affectation des millions d’euros engrangés par l’hebdomadaire après la tuerie.

    Le quotidien régional La Montagne a évoqué samedi la plainte qu’elle a adressée le 8 juin au procureur de la République de Paris. Celle-ci vise le nouveau codirecteur de publication, Riss, blessé à l’épaule lors de l’attentat, et l’association Les Amis de Charlie Hebdo, qui a collecté les dons versés au journal après la tuerie, pour « complicité ».

    Selon Gala Renaud, la promesse de l’ex-directeur du journal, Philippe Val, d’attribuer aux familles des victimes les recettes du numéro post-attentat - estimées entre 10 et 12 millions d’euros - n’a pas été tenue. Cette plainte est « moralement justifiée et juridiquement fondée », insiste son avocat, Gilles-Jean Portejoie.[....]

    La suite sur 20 minutes.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Charlie-Hebdo-La-veuve-d-une

  • Malika Sorel : « Nos élites mettent en péril un édifice de plus de mille ans »

    Après le meurtre revendiqué par Daech d'un policier et de son épouse dans leur maison de Magnanville, Malika Sorel remonte aux sources de la décomposition française. Nos hommes politiques ont méprisé l'Histoire, explique-t-elle, mais celle-ci s'est invitée à leur table [Figarovox 17.06] ... Il en résulte une puissante et lucide analyse critique des hommes, des politiques et de l'idéologie du Système. Contre lequel le sentiment des peuples européens se dresse aujourd'hui toujours davantage.   LFAR

    3205707806.jpgSon dernier livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, vient de se voir décerner le prix littéraire Honneur et Patrie de la Société des membres de la Légion d'honneur. « Honneur » et « patrie », deux mots qui résument parfaitement le parcours de Malika Sorel. Au Haut Conseil de l'intégration comme à travers ses livres, cette patriote incandescente continue de se battre pour empêcher que la France ne se défasse. Lors de son discours de remerciements, elle a longuement cité l'historien et résistant, Marc Bloch : « La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J'y suis né, j'ai bu aux sources de sa culture. J'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux ». Soixante-quinze ans après l'auteur de L' Étrange Défaite, Malika Sorel redoute que la cohésion nationale vole en éclats. Comme son père spirituel, l'essayiste impute la responsabilité de cette profonde crise existentielle aux élites. Nos dirigeants politiques ne croient plus en la France et c'est le peuple qui paye le prix de ce renoncement.

    Depuis un an, sur fond de tensions culturelles, la France vit au rythme des attentats. Dernier en date, le meurtre, revendiqué par l'État islamique, d'un policier et de sa compagne dans leur maison des Yvelines. Est-ce le symptôme de ce que vous appelez la décomposition française ?

    MALIKA SOREL - Au fondement de la citoyenneté existe un principe de transcendance par le politique. La République avait su maintenir ce fil qui s'élève au-dessus de chaque citoyen et assure ainsi la cohésion de l'ensemble. Ce lien a été défait. Depuis près de quarante ans, l'État a œuvré, de manière directe ou indirecte, à scinder la France en groupes, en communautés. D'un État garant de la cohésion nationale, nous sommes passés à un État qui parle « diversité », « minorités », « communauté musulmane », « banlieues », « territoires de la politique de la ville ». L'État n'a eu de cesse de répondre aux revendications des uns et des autres, dressant parfois sans l'avoir souhaité les uns contre les autres. Les principes républicains ont été pris comme variables d'ajustement, nous entraînant ainsi vers une décomposition assurée. Qui sème le vent récolte la tempête.

    Il aura fallu bien peu de temps à nos élites de commandement pour mettre en péril un édifice que les rois de France et les républiques avaient mis plus de mille ans à bâtir. La cohésion nationale menace désormais de voler en éclats. Nul ne peut prévoir quel sera l'événement déclencheur. Les hommes ont méprisé les leçons de l'Histoire, et comme chaque fois que cela se produit, la voici qui s'invite à table. Il est urgent de retisser le lien de confiance entre le peuple et le politique. Cela ne se pourra tant que les politiques persisteront à refuser de mener les réformes de fond qui s'imposent.

    Comment en est-on arrivé là ?

    La défense de la France n'a pas toujours servi de boussole. Pire, la France s'est parfois trouvée indirectement désignée comme cible. Ce n'est pas autrement qu'il convient d'analyser les campagnes, y compris de la part d'institutions de la République, qui instruisent depuis le début des années 80 un procès à charge contre les Français, accusés d'être des racistes prompts à discriminer les personnes d'origine étrangère. Ce long procès a semé les graines d'un ressentiment dont notre société n'a pas fini de payer le prix. Il convient également d'évoquer l'évolution des programmes scolaires, dont une des conséquences est d'avoir porté atteinte à la transmission d'un héritage culturel partie intégrante de l'identité des Français. Citons la diminution au fil du temps des heures allouées à l'enseignement de la langue française, ou encore la modification d'un certain nombre d'enseignements au prétexte d'adapter notre société à l'évolution du monde. C'est ainsi que nos élèves peuvent se retrouver soumis au feu d'un intense matraquage idéologique dans des domaines tels que l'histoire, la mondialisation et les migrations internationales, l'esclavage et la colonisation présentés le plus souvent comme du fait des seuls Occidentaux - le reste étant plutôt occulté -, le développement durable. Durable, le mot magique ! Tout doit devenir durable, sauf la patrie qui est sommée de s'effacer. Cela concourt à ce que les jeunes générations se construisent une image dépréciée de la France.

    Le peuple n'a-t-il pas lui aussi une part de responsabilité ?

    Bien sûr ! Mais il existe une hiérarchie dans les responsabilités. C'est au politique qu'incombe la mission de veiller sur le maintien de la cohésion nationale, en un mot sur la paix civile. Même si les individus de notre époque pensent, pour beaucoup, tout savoir - c'est l'une des conséquences de l'égalitarisme -, ils ne détiennent pas toutes les informations utiles à la décision et à l'anticipation. Les politiques et la haute administration, si ! La responsabilité des citoyens réside dans le fait qu'ils ont trop longtemps privilégié la politique de l'autruche et, de ce fait, ceux des hommes et femmes politiques qui leur vendaient des chimères. Ils ont balayé les très rares qui leur tenaient un langage de vérité et de responsabilité. Le système politique est verrouillé de l'intérieur par les personnels en place qui cooptent leurs clones, et de l'extérieur par le peuple lui-même.

    Lorsqu'elle leur déplaît, les citoyens des démocraties rechignent à regarder la réalité en face. Comme l'avait prophétisé Alexis de Tocqueville, ils évitent tout ce, et tous ceux, qui pourrait gâcher leurs menus plaisirs. Aussi, tant qu'ils ne sont pas touchés dans leur propre vie, ils préfèrent verser dans le relativisme, voire le déni. Dans nos sociétés devenues individualistes, l'individu tend à primer sur la communauté des citoyens, chacun oubliant que les idéaux dont il tire profit ne peuvent perdurer sans l'engagement quotidien de tous à les porter et à les protéger. Chassez le réel, il revient au galop.

    Depuis les attentats de janvier et de novembre 2015, n'assiste-t-on pas malgré tout à une renaissance du patriotisme dans notre pays ?

    Nous assistons à la renaissance de l'expression du patriotisme qui a longtemps été muselé, en raison des suspicions qui pesaient sur lui depuis la Seconde Guerre mondiale. La présence du Front national, propulsé sur le devant de la scène par François Mitterrand comme l'avait rappelé Roland Dumas, a ensuite servi d'arme de dissuasion. Tout ce que touchait ce parti devenait aussitôt intouchable et infréquentable. Ainsi en a-t-il été du drapeau et de La Marseillaise. Ce n'est que depuis les attentats que les Français ont pu se les réapproprier sans risquer l'opprobre. Souvenez-vous : en 2007, la candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal après avoir fait entonner l'hymne national lors d'un meeting et formulé le souhait que les Français aient « chez eux le drapeau tricolore », avait précisé que cela marquait « une étape historique pour la gauche ». Edifiant !

    Avec les attentats, les Français ont réalisé qu'ils formaient les parties d'un tout, qu'ils appartenaient au même corps, et que c'est leur identité qui était visée. Malgré le matraquage auquel ils sont soumis depuis des décennies, malgré un projet d'Union européenne, qui s'est transformé en machine à broyer les nations considérées comme des obstacles à une intégration plus poussée, le peuple est là, toujours vivant. L'inconscient collectif a resurgi pour guider les Français. Il n'y a là rien d'étonnant puisqu'une grande part de l'identité se transmet au travers des gestes de la vie courante.

    Le continent européen, dans son ensemble, n'a pas connu de trouble majeur depuis la dernière guerre mondiale. C'est pourquoi les citoyens se sont assoupis. Ils ont fini par croire que la paix allait de soi. A présent qu'ils la sentent menacée partout en Europe, ils resserrent les rangs.

    Une serveuse musulmane a été giflée à Nice parce qu'elle servait de l'alcool durant le ramadan. Comme en témoigne cette affaire, les musulmans sont parmi les premières cibles des islamistes. Pourtant, beaucoup hésitent à condamner ces derniers. Comment l'expliquez-vous ?

    Contrairement à ce qui a été répandu en France, les premières cibles n'ont pas été les musulmans, mais des non-musulmans. Il n'est qu'à lire des ouvrages tels que Les Territoires perdus de la République (2002), d'Emmanuel Brenner, ou encore Banlieue de la République (2012), de Gilles Kepel, pour comprendre pourquoi certains quartiers ont été désertés. Dans ce dernier, on lit par exemple le témoignage de Murielle, ancienne militante communiste : « On ne se sent même plus chez nous. On se sent très gênés […] C'est grave.» Nul n'évoque jamais la souffrance de tous ceux qui se sont résignés à quitter des lieux dans lesquels ils avaient passé une partie de leur vie. Le sentiment d'exil sur ses propres terres est bien plus traumatisant que l'exil en terre étrangère. Il n'est qu'à lire les témoignages de dissidents des régimes totalitaires du XXe siècle pour en saisir la mesure.

    De même, la souffrance est vive chez ceux de l'immigration extra-européenne qui ont rejoint l'Europe pour ce qu'elle était, une terre de liberté, et qui sentent à présent cette liberté se dérober sous leurs pieds. Plus l'Etat se révèle faible et montre son impuissance, plus les personnes issues de l'immigration extra-européenne se trouvent dans l'obligation de sacrifier la République face à leur groupe d'origine, dont les pressions vont croissant avec la poursuite de l'immigration. Ces personnes n'ont guère d'autre choix. Les flux migratoires, par leur importance, ont créé les conditions de la formation de répliques des sociétés d'origine sur les terres d'accueil. C'est un phénomène tout à fait naturel et spontané, vrai pour toutes les diasporas, sans arrière-pensée de nuire. Il n'en demeure pas moins que les frictions naissent sitôt que les fondamentaux culturels, qui se traduisent au quotidien en codes de savoir-être et de vivre-ensemble, rencontrent des points d'incompatibilité. Dans le cas qui nous concerne ici, ils sont loin d'être mineurs puisqu'ils touchent à des principes du pacte social et moral qui lie les Français entre eux, comme le respect de l'existence d'une liberté individuelle, donc du droit de choisir sa vie privée ; l'égalité hommes-femmes ; la laïcité, qui est étrangère aux sociétés d'origine, comme l'avait écrit en juin 2003 l'islamologue Mohammed Ibn-Guadi dans une tribune au Figaro, où il exposait que « l'islam a toujours été politique ».

    Les êtres humains ne se résument pas à de simples machines. En migrant, ils emportent avec eux leur système de principes et de valeurs, leur regard sur les autres et le monde. Et c'est humain ! Ce qui est arrivé à Nice, ou à Orlando - même s'il n'y a aucune commune mesure - est une illustration du fait que l'intégration se joue sur le registre de l'identité et non sur les questions d'ordre matériel. Dans un cas comme dans l'autre, c'est l'existence d'une liberté individuelle et d'un libre arbitre qui sont perçus comme invivables et qui peuvent déclencher un torrent de haine et de violence. Respecter les règles de la démocratie exige un lourd apprentissage. Il est préoccupant de voir à quel point cette donnée a été négligée par les élites des terres d'accueil.

    C'est pourquoi, aussi bien la décision d'Angela Merkel d'accueillir massivement des réfugiés en provenance de terres qui n'ont pas vécu les mêmes pages d'histoire culturelle et politique, et ne possèdent pas de ce fait les codes du vivre-ensemble des sociétés européennes, que les prises de position récurrentes du pape François, qui ne cesse de venir fustiger un prétendu égoïsme des Européens et de les exhorter à accueillir davantage de migrants, sont profondément choquantes. Elles témoignent d'un piètre niveau de sensibilité à ce qui advient : une situation dramatique pour tous, migrants et descendants d'immigrés compris. Si l'erreur est humaine, persévérer est diabolique.

    Doit-on craindre un scénario à la Houellebecq ?

    Aujourd'hui, tout comme en Algérie dans les années 90, le passage à l'action est encouragé par la perspective d'une victoire qui n'est plus de l'ordre de l'impossible, d'autant que les rouages de l'Etat et des partis politiques ont d'ores et déjà été investis, de même que des personnalités politiques de tout premier plan.

    Votre livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, s'est vu décerner mercredi 8 juin le prix littéraire « Honneur et Patrie » de la Société des membres de la Légion d'honneur. Lors de votre discours de remerciements, vous avez cité Victor Hugo : « Tôt ou tard, la patrie submergée flotte à la surface et reparaît. » Malgré la noirceur de votre constat, vous conservez l'espoir. Pourquoi ?

    Les Français aiment la France même s'ils se sont fait une spécialité de la dénigrer, produit d'un certain snobisme qui s'est répandu dans la société. A présent qu'ils ont compris que leur destin était intimement lié au sien, et qu'ils ne lui survivraient pas en tant que peuple, ils vont s'attacher à réparer l'injustice qu'ils ont commise à son égard. C'est donc un engagement pour la justice, et la justice finit toujours par triompher. Victor Hugo le dit : « le vol d'un peuple ne se prescrit pas », et « on ne démarque pas une nation comme un mouchoir ». Les exemples abondent dans l'Histoire qui viennent attester de la justesse de son propos. 

    Alexandre Devecchio

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/06/20/malika-sorel-nos-elites-mettent-en-peril-un-edifice-de-plus-5817382.html

  • Malika Sorel : « Nos élites mettent en péril un édifice de plus de mille ans »

    Après le meurtre revendiqué par Daech d'un policier et de son épouse dans leur maison de Magnanville, Malika Sorel remonte aux sources de la décomposition française. Nos hommes politiques ont méprisé l'Histoire, explique-t-elle, mais celle-ci s'est invitée à leur table [Figarovox 17.06] ... Il en résulte une puissante et lucide analyse critique des hommes, des politiques et de l'idéologie du Système. Contre lequel le sentiment des peuples européens se dresse aujourd'hui toujours davantage.   LFAR

    3205707806.jpgSon dernier livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, vient de se voir décerner le prix littéraire Honneur et Patrie de la Société des membres de la Légion d'honneur. « Honneur » et « patrie », deux mots qui résument parfaitement le parcours de Malika Sorel. Au Haut Conseil de l'intégration comme à travers ses livres, cette patriote incandescente continue de se battre pour empêcher que la France ne se défasse. Lors de son discours de remerciements, elle a longuement cité l'historien et résistant, Marc Bloch : « La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J'y suis né, j'ai bu aux sources de sa culture. J'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux ». Soixante-quinze ans après l'auteur de L' Étrange Défaite, Malika Sorel redoute que la cohésion nationale vole en éclats. Comme son père spirituel, l'essayiste impute la responsabilité de cette profonde crise existentielle aux élites. Nos dirigeants politiques ne croient plus en la France et c'est le peuple qui paye le prix de ce renoncement.

    Depuis un an, sur fond de tensions culturelles, la France vit au rythme des attentats. Dernier en date, le meurtre, revendiqué par l'État islamique, d'un policier et de sa compagne dans leur maison des Yvelines. Est-ce le symptôme de ce que vous appelez la décomposition française ?

    MALIKA SOREL - Au fondement de la citoyenneté existe un principe de transcendance par le politique. La République avait su maintenir ce fil qui s'élève au-dessus de chaque citoyen et assure ainsi la cohésion de l'ensemble. Ce lien a été défait. Depuis près de quarante ans, l'État a œuvré, de manière directe ou indirecte, à scinder la France en groupes, en communautés. D'un État garant de la cohésion nationale, nous sommes passés à un État qui parle « diversité », « minorités », « communauté musulmane », « banlieues », « territoires de la politique de la ville ». L'État n'a eu de cesse de répondre aux revendications des uns et des autres, dressant parfois sans l'avoir souhaité les uns contre les autres. Les principes républicains ont été pris comme variables d'ajustement, nous entraînant ainsi vers une décomposition assurée. Qui sème le vent récolte la tempête.

    Il aura fallu bien peu de temps à nos élites de commandement pour mettre en péril un édifice que les rois de France et les républiques avaient mis plus de mille ans à bâtir. La cohésion nationale menace désormais de voler en éclats. Nul ne peut prévoir quel sera l'événement déclencheur. Les hommes ont méprisé les leçons de l'Histoire, et comme chaque fois que cela se produit, la voici qui s'invite à table. Il est urgent de retisser le lien de confiance entre le peuple et le politique. Cela ne se pourra tant que les politiques persisteront à refuser de mener les réformes de fond qui s'imposent.

    Comment en est-on arrivé là ?

    La défense de la France n'a pas toujours servi de boussole. Pire, la France s'est parfois trouvée indirectement désignée comme cible. Ce n'est pas autrement qu'il convient d'analyser les campagnes, y compris de la part d'institutions de la République, qui instruisent depuis le début des années 80 un procès à charge contre les Français, accusés d'être des racistes prompts à discriminer les personnes d'origine étrangère. Ce long procès a semé les graines d'un ressentiment dont notre société n'a pas fini de payer le prix. Il convient également d'évoquer l'évolution des programmes scolaires, dont une des conséquences est d'avoir porté atteinte à la transmission d'un héritage culturel partie intégrante de l'identité des Français. Citons la diminution au fil du temps des heures allouées à l'enseignement de la langue française, ou encore la modification d'un certain nombre d'enseignements au prétexte d'adapter notre société à l'évolution du monde. C'est ainsi que nos élèves peuvent se retrouver soumis au feu d'un intense matraquage idéologique dans des domaines tels que l'histoire, la mondialisation et les migrations internationales, l'esclavage et la colonisation présentés le plus souvent comme du fait des seuls Occidentaux - le reste étant plutôt occulté -, le développement durable. Durable, le mot magique ! Tout doit devenir durable, sauf la patrie qui est sommée de s'effacer. Cela concourt à ce que les jeunes générations se construisent une image dépréciée de la France.

    Le peuple n'a-t-il pas lui aussi une part de responsabilité ?

    Bien sûr ! Mais il existe une hiérarchie dans les responsabilités. C'est au politique qu'incombe la mission de veiller sur le maintien de la cohésion nationale, en un mot sur la paix civile. Même si les individus de notre époque pensent, pour beaucoup, tout savoir - c'est l'une des conséquences de l'égalitarisme -, ils ne détiennent pas toutes les informations utiles à la décision et à l'anticipation. Les politiques et la haute administration, si ! La responsabilité des citoyens réside dans le fait qu'ils ont trop longtemps privilégié la politique de l'autruche et, de ce fait, ceux des hommes et femmes politiques qui leur vendaient des chimères. Ils ont balayé les très rares qui leur tenaient un langage de vérité et de responsabilité. Le système politique est verrouillé de l'intérieur par les personnels en place qui cooptent leurs clones, et de l'extérieur par le peuple lui-même.

    Lorsqu'elle leur déplaît, les citoyens des démocraties rechignent à regarder la réalité en face. Comme l'avait prophétisé Alexis de Tocqueville, ils évitent tout ce, et tous ceux, qui pourrait gâcher leurs menus plaisirs. Aussi, tant qu'ils ne sont pas touchés dans leur propre vie, ils préfèrent verser dans le relativisme, voire le déni. Dans nos sociétés devenues individualistes, l'individu tend à primer sur la communauté des citoyens, chacun oubliant que les idéaux dont il tire profit ne peuvent perdurer sans l'engagement quotidien de tous à les porter et à les protéger. Chassez le réel, il revient au galop.

    Depuis les attentats de janvier et de novembre 2015, n'assiste-t-on pas malgré tout à une renaissance du patriotisme dans notre pays ?

    Nous assistons à la renaissance de l'expression du patriotisme qui a longtemps été muselé, en raison des suspicions qui pesaient sur lui depuis la Seconde Guerre mondiale. La présence du Front national, propulsé sur le devant de la scène par François Mitterrand comme l'avait rappelé Roland Dumas, a ensuite servi d'arme de dissuasion. Tout ce que touchait ce parti devenait aussitôt intouchable et infréquentable. Ainsi en a-t-il été du drapeau et de La Marseillaise. Ce n'est que depuis les attentats que les Français ont pu se les réapproprier sans risquer l'opprobre. Souvenez-vous : en 2007, la candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal après avoir fait entonner l'hymne national lors d'un meeting et formulé le souhait que les Français aient « chez eux le drapeau tricolore », avait précisé que cela marquait « une étape historique pour la gauche ». Edifiant !

    Avec les attentats, les Français ont réalisé qu'ils formaient les parties d'un tout, qu'ils appartenaient au même corps, et que c'est leur identité qui était visée. Malgré le matraquage auquel ils sont soumis depuis des décennies, malgré un projet d'Union européenne, qui s'est transformé en machine à broyer les nations considérées comme des obstacles à une intégration plus poussée, le peuple est là, toujours vivant. L'inconscient collectif a resurgi pour guider les Français. Il n'y a là rien d'étonnant puisqu'une grande part de l'identité se transmet au travers des gestes de la vie courante.

    Le continent européen, dans son ensemble, n'a pas connu de trouble majeur depuis la dernière guerre mondiale. C'est pourquoi les citoyens se sont assoupis. Ils ont fini par croire que la paix allait de soi. A présent qu'ils la sentent menacée partout en Europe, ils resserrent les rangs.

    Une serveuse musulmane a été giflée à Nice parce qu'elle servait de l'alcool durant le ramadan. Comme en témoigne cette affaire, les musulmans sont parmi les premières cibles des islamistes. Pourtant, beaucoup hésitent à condamner ces derniers. Comment l'expliquez-vous ?

    Contrairement à ce qui a été répandu en France, les premières cibles n'ont pas été les musulmans, mais des non-musulmans. Il n'est qu'à lire des ouvrages tels que Les Territoires perdus de la République (2002), d'Emmanuel Brenner, ou encore Banlieue de la République (2012), de Gilles Kepel, pour comprendre pourquoi certains quartiers ont été désertés. Dans ce dernier, on lit par exemple le témoignage de Murielle, ancienne militante communiste : « On ne se sent même plus chez nous. On se sent très gênés […] C'est grave.» Nul n'évoque jamais la souffrance de tous ceux qui se sont résignés à quitter des lieux dans lesquels ils avaient passé une partie de leur vie. Le sentiment d'exil sur ses propres terres est bien plus traumatisant que l'exil en terre étrangère. Il n'est qu'à lire les témoignages de dissidents des régimes totalitaires du XXe siècle pour en saisir la mesure.

    De même, la souffrance est vive chez ceux de l'immigration extra-européenne qui ont rejoint l'Europe pour ce qu'elle était, une terre de liberté, et qui sentent à présent cette liberté se dérober sous leurs pieds. Plus l'Etat se révèle faible et montre son impuissance, plus les personnes issues de l'immigration extra-européenne se trouvent dans l'obligation de sacrifier la République face à leur groupe d'origine, dont les pressions vont croissant avec la poursuite de l'immigration. Ces personnes n'ont guère d'autre choix. Les flux migratoires, par leur importance, ont créé les conditions de la formation de répliques des sociétés d'origine sur les terres d'accueil. C'est un phénomène tout à fait naturel et spontané, vrai pour toutes les diasporas, sans arrière-pensée de nuire. Il n'en demeure pas moins que les frictions naissent sitôt que les fondamentaux culturels, qui se traduisent au quotidien en codes de savoir-être et de vivre-ensemble, rencontrent des points d'incompatibilité. Dans le cas qui nous concerne ici, ils sont loin d'être mineurs puisqu'ils touchent à des principes du pacte social et moral qui lie les Français entre eux, comme le respect de l'existence d'une liberté individuelle, donc du droit de choisir sa vie privée ; l'égalité hommes-femmes ; la laïcité, qui est étrangère aux sociétés d'origine, comme l'avait écrit en juin 2003 l'islamologue Mohammed Ibn-Guadi dans une tribune au Figaro, où il exposait que « l'islam a toujours été politique ».

    Les êtres humains ne se résument pas à de simples machines. En migrant, ils emportent avec eux leur système de principes et de valeurs, leur regard sur les autres et le monde. Et c'est humain ! Ce qui est arrivé à Nice, ou à Orlando - même s'il n'y a aucune commune mesure - est une illustration du fait que l'intégration se joue sur le registre de l'identité et non sur les questions d'ordre matériel. Dans un cas comme dans l'autre, c'est l'existence d'une liberté individuelle et d'un libre arbitre qui sont perçus comme invivables et qui peuvent déclencher un torrent de haine et de violence. Respecter les règles de la démocratie exige un lourd apprentissage. Il est préoccupant de voir à quel point cette donnée a été négligée par les élites des terres d'accueil.

    C'est pourquoi, aussi bien la décision d'Angela Merkel d'accueillir massivement des réfugiés en provenance de terres qui n'ont pas vécu les mêmes pages d'histoire culturelle et politique, et ne possèdent pas de ce fait les codes du vivre-ensemble des sociétés européennes, que les prises de position récurrentes du pape François, qui ne cesse de venir fustiger un prétendu égoïsme des Européens et de les exhorter à accueillir davantage de migrants, sont profondément choquantes. Elles témoignent d'un piètre niveau de sensibilité à ce qui advient : une situation dramatique pour tous, migrants et descendants d'immigrés compris. Si l'erreur est humaine, persévérer est diabolique.

    Doit-on craindre un scénario à la Houellebecq ?

    Aujourd'hui, tout comme en Algérie dans les années 90, le passage à l'action est encouragé par la perspective d'une victoire qui n'est plus de l'ordre de l'impossible, d'autant que les rouages de l'Etat et des partis politiques ont d'ores et déjà été investis, de même que des personnalités politiques de tout premier plan.

    Votre livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, s'est vu décerner mercredi 8 juin le prix littéraire « Honneur et Patrie » de la Société des membres de la Légion d'honneur. Lors de votre discours de remerciements, vous avez cité Victor Hugo : « Tôt ou tard, la patrie submergée flotte à la surface et reparaît. » Malgré la noirceur de votre constat, vous conservez l'espoir. Pourquoi ?

    Les Français aiment la France même s'ils se sont fait une spécialité de la dénigrer, produit d'un certain snobisme qui s'est répandu dans la société. A présent qu'ils ont compris que leur destin était intimement lié au sien, et qu'ils ne lui survivraient pas en tant que peuple, ils vont s'attacher à réparer l'injustice qu'ils ont commise à son égard. C'est donc un engagement pour la justice, et la justice finit toujours par triompher. Victor Hugo le dit : « le vol d'un peuple ne se prescrit pas », et « on ne démarque pas une nation comme un mouchoir ». Les exemples abondent dans l'Histoire qui viennent attester de la justesse de son propos. 

    Alexandre Devecchio

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/06/20/malika-sorel-nos-elites-mettent-en-peril-un-edifice-de-plus-5817382.html

  • Plus fort que le cirque Bouglione : les primaires du PS et de LR

    Nous en voilà à la troisième saison, manière House of Cards, même si notre jeu de cartes tient plus de la belote de comptoir que du bridge.

    Les primaires du PS et de LR, après Châteauvallon et Les Cœurs brûlés, nouvelle série télé de l’été ? Manifestement, on s’y dirige à grands pas. Pour la première saison, il serait ainsi inédit qu’un Président sortant puisse se soumettre à telle humiliation.

    Pour la deuxième, un petit rappel historique s’impose. Ce système des primaires, venu des USA, une certaine classe politique française tente de l’adopter sans prendre en compte le contexte historique allant avec. Car là-bas règne le bipartisme, système certes binaire, mais permettant d’accueillir au sein des deux principales forces en présence toutes les nuances de l’arc-en-ciel politique ; de Barry Goldwater et Pat Buchanan à Jesse Jackson et Bernie Sanders, pour ne citer que ces quatre cas les plus emblématiques. Un peu comme si, en France, Marine Le Pen avait droit de cité dans l’ancienne UMP et Philippe Poutou son rond de serviette aux dîners de la rue de Solférino.

    Nous en voilà désormais à la troisième saison, manière House of Cards, même si notre jeu de cartes tient plus de la belote de comptoir que du bridge.

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  • [Lyon] UE : SORTIR OU MOURIR !

    UE : SORTIR OU MOURIR ! À quelques jours du vote historique des Britanniques, les militants de l’AF Lyon rappelaient aujourd’hui même aux Lyonnais que la souveraineté nationale est pleine et entière ou n’est pas du tout. Vive la France, Vive le Roi !

     

  • Le massacre des innocents

    par Louis-Joseph Delanglade

    La liste s’allonge des victimes de l’islamo-terrorisme. La question que tout le monde se pose est de savoir que faire. Or, la seule chose inadmissible, c’est de se refuser les moyens de se battre contre l’ennemi. De rester, comme le fait M. Hollande, dans la consternation, la condamnation, la déploration, l’incantation, etc., inventant « un état d’urgence proclamé […] un état d’urgence en caoutchouc, où tout ce qui devrait être dur est mou », selon M. Zemmour (R.T.L., jeudi 16). 

    Comme d’habitude, il y a ceux pour qui l’honnêteté intellectuelle passe après les convictions idéologiques. Qui n’a pas entendu à la radio ou à la télévision, lors des mille et un débats sur le sujet, la petite musique du négationnisme ? Ainsi, moins de deux jours après l’assassinat des deux policiers, M. Wieviorka, éminent sociologue de réputation internationale (et très proche du P.S. dont il est un des inspirateurs), distille d’un ton paterne (France 5, mercredi 15) qu’on ne peut associer les mots islam et terrorisme, au motif que ce serait « stigmatiser » toute une communauté. Il n’y aurait donc que des victimes (des jeunes, des homosexuels, des policiers, des journalistes, etc.) au sort desquelles on daigne compatir, sans craindre la contradiction car ces victimes ont bien été ciblées, c’est-à-dire stigmatisées par les tueurs de l’islamo-terrorisme. M. Onfray, mieux inspiré, répond indirectement le lendemain (R.M.C., jeudi 16) qu’existe bel et bien un islam islamiste et terroriste, que le nier revient à nier la filiation entre stalinisme et goulag et que l’islam n’a pas à bénéficier d’un régime de faveur qui l’exonérerait de ses turpitudes. 

    Il y a aussi ceux qui prêchent l’acceptation, si ce n’est la soumission. M. Legrand, après avoir expliqué qu’au fond on ne peut pas faire grand chose, enjoint, dans sa prédication matinale (France Inter, mercredi 15) « à tous les citoyens de prendre sur eux, de décider collectivement de traverser cette épreuve qui reste numériquement moins meurtrière (et de très loin) que les guerres et les révolutions que nous avons déjà vécues…ou même les accidents de la route ». Donc, pas la peine de s’inquiéter, ça va passer : c’est la « résilience », nouveau terme à la mode. 

    Le gouvernement va plus loin. Tandis que M. Valls prévient que « d’autres innocents perdront leur vie » pendant encore « dix à vingt ans » (France Inter, mercredi 15), M. Cazeneuve (France 2, mardi 14) rappelle que, si tout doit être fait, il n’est pas question de dépasser la ligne rouge, celle des valeurs de la République. Que chacun sache donc que l’assassin des deux policiers, M. Larossi Abballa, mis sur écoute pendant quatre mois, n’a jamais rien dit qui aurait pu inciter, par principe de précaution, à le mettre hors d’état de nuire. Mais pourquoi donc ces écoutes ? Parce que, déjà connu pour de nombreux faits de droit commun (vol, recel, violences), il avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, en 2013 pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Evidemment, maintenant que le RAID l’a liquidé, on ne peut plus l’arrêter. Entretemps, il a tué deux policiers. Mais les valeurs de la République sont sauves : périssent les Français plutôt qu’un principe. 

    Jean-Paul Sartre voyait des coupables partout. En tout cas, la responsabilité et la culpabilité politiques de ceux qui nous gouvernent et de leurs inspirateurs est entière : les autres sont les victimes désignées, et en l’occurrence innocentes, de leurs fautes et de leur idéologie. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Terrorisme? syndicalisme révolutionnaire? A qui profite le crime?

    Liberté, droit de manifester d’un côté, nécessité d’éviter les troubles à  l’ordre public, saccages et violences de l’autre. Pour conjuguer les deux, le gouvernement entend cantonner la future manifestation contre la loi El Khomri à un rassemblement statique à Paris,  en lieu et place du « traditionnel » défilé entre Nation et République. Le patron de la CGT Philippe Martinez (CGT) et celui de FO, l’encarté au PS Jean-Claude Mailly,  s’insurgent, hurlent au déni de démocratie. Constatons une nouvelle fois  de notre côté  l’étrange inertie de l’exécutif qui, en plein état d’urgence, refuse de donner les ordres nécessaires pour neutraliser et empêcher  quelques centaines de casseurs antifas de récidiver, lesquels ont encore blessé deux cent policiers lors de la dernière manifestation en date. Forces de l’ordre qui, à l’instar de nos militaires, sont aujourd’hui extrêmement sollicitées et exposées, policiers qui étaient nombreux à assister vendredi dernier au rassemblement en hommage à deux de leurs collègues, Jean-Baptiste Salvaing et  Jessica Schneider,  assassinés le 13 juin à  leur domicile de Magnanville par l’islamiste  Larissa Abballa.  Une réunion à l’appel du SIEL qui a réuni notamment  des responsables de Résistance républicaine Pierre Cassen et Christine Tasin, Jean-Yves Le Gallou (Polemia), nos camarades Karim Ouchikh, et Frédéric Pichon (respectivement président et vice-président du SIEL),  …

    A cette occasion le site d’E&R a diffusé un extrait de l’intervention de Sébastien Jallamion lors de ce rassemblement du Trocadéro,  un fonctionnaire de police sauvagement agressé et grièvement blessé  par une bande de racailles en avril dernier, mais mis sur la touche pour ses propos très critiques sur l’immigration.

    M. Jallamion n’a pas mâché ses mots. Sans citer Gandhi ou Martin Luther King comme l’a fait le père de Jean-Baptiste Salvaing lors des funérailles de son fils (la « non violence » et à la « tolérance » comme arme pour repousser la barbarie terroriste?), il a rappelé la responsabilité du quinquennat Sarkozy dans le désarmement de la France, la baisse des effectifs des forces de l’ordre, dénoncé l’impuissance lâche de la gauche au pouvoir. « C’est scandaleux de savoir que nous (policiers et services de renseignements, NDLR) avons identifié, nous avons fait remonter l’information à l’exécutif comme quoi des Laroussi Abballa il y en a 4 000 sur le territoire prêts à passer à l’acte d’un claquement de doigt ! »  a-t-il dit.

    Un terrorisme qui est amené à se propager selon les craintes exprimées par plusieurs experts. Le site Cycéon relayait les propos de John Brennan, directeur de la CIA, destinés au comité sur le renseignement du Sénat des Etats-Unis. » Le patron de la CIA « a confirmé des informations précédemment rapportées par James Clapper, directeur national du renseignement, quant à la potentielle mutation de l’Etat Islamique (EI) de la construction d’un Etat à cheval sur l’Irak et la Syrie vers une tactique plus globale de guérilla contre l’Occident, l’Europe en particulier. » « L’EI dispose de nombreux combattants occidentaux qui pourraient potentiellement servir d’opérationnels pour des attaques à l’Ouest, a déclaré Brennan. »

    « Des responsables du renseignement français ont averti il y a quelques semaines que des cellules terroristes dormantes pourraient être activées en Europe (…). Cependant, en sus des actions individuelles telles que celles menées à Magnanville et Orlando, beaucoup craignent également que des groupes de militants extrémistes mieux entraînés et plus capables, à l’instar de celui qui a tué 130 personnes à Paris le 13 novembre 2015, ne se préparent à une nouvelle vague d’attaques » lesquelles « menées simultanément (pourraient) potentiellement submerger la réponse des forces de police au moins temporairement, occasionnant par conséquent un nombre exceptionnellement élevé de victimes. »

    Aymeric Chauprade, et il n’était pas le seul spécialiste à le dire,  rappelait (avec raison) il y a quelques années que derrière le terrorisme se trouve toujours la main d’un ou de plusieurs services secrets, l’instrumentalisation-manipulation d’un Etat.

    Sur le site eurolibertés, Nicolas Bonnal  citait l’ouvrage collectif « Gouverner par le chaos » (ed. Max Milo) « qui a valu à  Aude Lancelin  d’être virée du Nouvel Obs pour en avoir dit du bien », lequel décrit le terrorisme comme étant aussi « une ingénierie de la peur, une machination virtuelle pour gouverner« . « D’où les incohérences aussi de profil des présumés coupables islamistes tour à tour employés de sécurité, pères de famille, homosexuels devenus homophobes, drogués, etc. En France, on sait que nos bons attentats ont permis au PS de sauver les meubles aux élections régionales. Hollande s’en vanta d’ailleurs, lui le héros Daesh toutes températures ! »

    « Le chaos n’est plus l’ennemi des classes dirigeantes. Il est au contraire devenu la stratégie privilégiée du pouvoir » énonçait pareillement Frédéric Laye sur Polemia dans son  article consacré  à ce même ouvrage en mars 2014. « Jacques Attali ne cesse de le rappeler, que ce soit dans ses publications ou ses interventions médiatiques : la plupart des dirigeants contemporains ne poursuivent fondamentalement que deux buts, le premier étant de mettre sur pied un gouvernement mondial, le deuxième, afin de protéger ce gouvernement mondial de tout renversement par ses ennemis, étant de créer un système technique mondialisé de surveillance généralisée fondé sur la traçabilité totale des objets et des personnes. »

    Une mise sous contrôle qui expliquerait une volonté « de désorganiser-dépolitiser »  la société,  qui passerait par une attaque  en règle contre  « son système de distinctions primordiales entre genres (hommes/femmes) et entre générations (parents/enfants) » pour  » (la) faire basculer dans l’impotence organisationnelle et (la) réduire à des individus juxtaposés, incapables de communiquer et de coopérer. »

    Un projet expliquait un  des auteurs du livre sur le site d’E&R, en mars 2012, porté par des « salauds, eux-mêmes subdivisés en deux sous-catégories: les financiers dans la haute banque, avec leur projet de gouvernement mondial, écrit noir sur blanc et assumé en toutes lettres par un David Rockefeller dans ses Mémoires ; et les planificateurs tels que Edward Bernays,  Milton Friedman , Zbigniew Brzezinski ou Georges Soros (et les révolutions colorées). »

    Et de rappeler « la triste réalité de l’Occident atlantiste : dictature des banques, démocratie virtuelle, référendums annulés et scrutins trafiqués par diverses méthodes, fiction totale de la menace terroriste  ici (une « fiction » qui a tout de même tué, mutilé, blessé ici  des centaines de  Français depuis 2012, NDLR) mais soutien au terrorisme ailleurs, kidnappings de milliers d’innocents dans des prisons plus ou moins secrètes où on les torture en douce, épidémies de dépressions, de cancers, de divorces et d’enfants obèses ou hyperactifs, etc. Le multiculturalisme (à l’échelle de  la planète, NDLR), qui permet de comparer les codes culturels, donc de les critiquer, est l’ennemi frontal de l’oligarchie occidentale car il ouvre sur autre chose que son modèle unique de société ; raison pour laquelle cette oligarchie essaie de remplacer le multiculturalisme et la pluralité des nations souveraines par un seul monde sans frontières où régnerait la monoculture occidentale libérale-libertaire. »

    Enfin cet auteur, dont on peut  ne pas suivre tous les cheminements,   répondait aussi avec quelques années d’avance mais fort de son expérience passée,  à l’interrogation que nous exprimions plus haut, qui est celle  de beaucoup de Français, d’électeurs frontistes, de  syndicalistes, de policiers de base,  d’observateurs,  sur la « curieuse » passivité du pouvoir socialiste devant les exactions des casseurs antifas.  

    « Le Pouvoir » disait-il,  « en vient donc à organiser lui-même sa propre contestation (…). En France, le Ministère de l’Intérieur ne se contente pas d’infiltrer les milieux gauchistes, il organise lui-même les grèves et les manifestations au moyen de ses indicateurs et agents doubles (naguère trotskistes, aujourd’hui plutôt libertaires). Depuis les grandes grèves de 1995 et le Plus jamais ça ! de Juppé, de gros moyens ont été déployés. Toute l’extrême gauche, que je connais bien, est aujourd’hui complètement sous influence, noyautée et infiltrée par la police. J’en ai eu des preuves au fil du temps. On en voit la conséquence dans l’inefficacité totale du syndicalisme révolutionnaire, qui a complètement cédé sa place au syndicalisme de cogestion réformiste. »

    Syndicalisme révolutionnaire représenté aujourd’hui par MM. Martinez et Mailly, lesquels constateBruno Gollnisch,  attaquent sans relâche  le premier parti (ouvrier) de France, le seul mouvement de masse  opposé à la financiarisation de l’économie,  aux dérives du capitalisme spéculatif, à la domination du grand capital mondialiste destructeur des nations, des frontières, des barrières, des clauses protectrices, à savoir le Front National.  La boucle est bouclée.

    http://gollnisch.com/2016/06/21/terrorisme-syndicalisme-revolutionnaire-a-profite-crime/