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France et politique française - Page 3170

  • Une anticipation présidentielle par Georges FELTIN-TRACOL

    Membre du Comité central du RPR néo-gaulliste entre 1979 et 1981, responsable des CAR (Comités d’action républicaine) au milieu des années 1980, puis député de l’Isère du « Rassemblement national » de 1986 à 1988, délégué général du FN jusqu’en 1998, président-fondateur du MNR (Mouvement national-républicain) et candidat à la présidentielle en 2002, Bruno Mégret s’est retiré de la vie politique active en 2008. Cela ne l’empêche pas de continuer à s’y intéresser. Il donne ainsi ses impressions avec Le temps du Phénix. Pour l’occasion, Bruno Mégret s’aventure dans un genre nouveau : le récit d’anticipation politique. Son histoire décrit le quinquennat (2017 – 2022) d’un président – jamais nommé – issu du mouvement national qui entreprend le redressement difficile du pays. 

    Quelques commentateurs ont cru voir dans cette parution un acte inavoué de candidature à la présidentielle de l’année prochaine. Afin de donner une profondeur certaine à ce président idéal, l’auteur le pare de quelques traits personnels. « Lorsqu’il était jeune, fraîchement sorti d’une grande école de commerce, il avait passé deux ans à Harvard et en était revenu avec un diplôme et de bons souvenirs (p. 114). » Polytechnicien et ingénieur des ponts et chaussées, il étudia à l’université californienne de Berkeley. À propos de la Turquie, le président déclare à ses conseillers : « C’est que j’aime beaucoup ce pays, je m’y suis rendu de nombreuses fois en touriste quand j’étais plus jeune (p. 126). » Il n’a pas grandi en Provence, mais plutôt de Lorraine, terre de son vieil ami, Jean-Claude Bardet qui anima naguère la revue Cité-Liberté de l’Institut d’Études Occidentales de Thierry Maulnier et de Dominique Venner (1). Bruno Mégret s’offre même une mise en abyme avec cette réflexion présidentielle : « Ce roman de politique fiction, relatant le mandat d’un président, que j’ai publié il y a huit ans […]. Eh bien, j’aurais dû m’abstenir. Dans l’action réelle, il s’est révélé gênant (p. 325). » 

    Avec un brio certain, l’auteur relate les cinq années harassantes d’une présidence qui inaugure une véritable révolution nationale-conservatrice à l’instar de la Hongrie du Ministre-Président « illibéral » Viktor Orban. Les embûches sont toutefois considérables. Dès le soir de l’élection, des opposants violents occupent les rues. « L’état d’hystérie dans lequel se trouvaient les anciens maîtres du pays lui avait fait craindre en effet que des manœuvres dilatoires voire subversives ne vinssent entraver le fonctionnement normal des institutions (p. 13). » Bruno Mégret reste néanmoins optimiste. Malgré le départ du président sortant avant l’arrivée de son successeur, le nouveau président parvient à s’installer à l’Élysée d’où il prête un étonnant serment aussitôt critiqué par les quotidiens bien-pensants, L’Univers et Autonomie

    Un scénario optimiste 

    Dans la réalité, toutes les structures de l’État profond républicain se coaliseraient afin d’empêcher son investiture. Le Conseil constitutionnel, menacé de voir ses prérogatives réduites, invaliderait le second tour en cas de faible écart de voix. Pour une fois unanimes, les syndicats plongeraient le pays dans une grève générale dont les actions contre la sinistre loi El Khomri ne sont que de modestes épiphénomènes… Par ailleurs, il est envisageable que le Premier ministre en exercice ne démissionne pas et conduise depuis Matignon une guerre totale contre l’Élysée en entravant par exemple la campagne législative des candidats de la nouvelle majorité présidentielle. En outre, l’Union pseudo-européenne, l’ONU, l’OTAN, l’OMC, le FMI, les médiats, certains gouvernements étrangers (ceux de Berlin, de Londres, de Washington, d’Ankara, de Doha, de Riyad et de Tel-Aviv) interviendraient dans la campagne électorale et multiplieraient les pressions plus ou moins discrètes. La haute-administration retarderait le cas échéant toute décision non politiquement correcte, voire, degré suprême de cynisme, l’appliquerait avec un zèle si élevé que cela engendrerait de nouvelles protestations. La victoire d’un patriote signifiant la fin de leurs prébendes, tous saboteraient les premiers pas du nouveau président afin de le fragiliser et, surtout, d’inciter ses électeurs à s’en détourner au plus vite. « Au fil des années, la démocratie en France s’était progressivement vidée de son sens et que le peuple avait été mis sous tutelle par une classe dominante intolérante et arrogante. Une oligarchie qui contrôlait les médias, la justice ainsi que les partis politiques et imposait à tous sa pensée unique. Certes, les élections avaient lieu de façon à respecter les apparences de la démocratie mais, quel qu’en fût le résultat, elles ne changeaient pas les grandes lignes de la politique menée (pp. 72 – 73). » Cette observation implique de passer par une épreuve de force totale. 

    Le parti du Président, l’Alliance nationale, profite de l’éclatement de la droite pour s’allier avec la frange la plus compatible, le Rassemblement populaire. La majorité présidentielle emporte 314 sièges aux législatives de juin 2017. L’opposition est éclatée et fragilisée. Le Président impose un gouvernement de quatorze ministres sans ministre délégué, ni secrétaire d’État. Il s’agit de montrer l’exemple en allégeant les administrations (il suggère de réduire de 70 % le nombre des autorités administratives indépendantes). Or un gouvernement aussi restreint n’est guère approprié, même si ses membres se dédient pleinement à leur tâche. 

    La nouvelle majorité pratique en économie un programme assez libéral : hausse à 25 % de la TVA, réécriture et simplification de tous les codes, élimination des normes pléthoriques qui pénalisent les petites et moyennes entreprises. Ne cachons pas que toutes ces décisions libérales laissent parfois le lecteur dubitatif, mais ce libéralisme est fort heureusement tempéré par un État redevenu stratège

    Pour un audiovisuel enfin national 

    Le nouveau Président cerne bien les maux institutionnels. Il abolit la primauté des traités internationaux sur les lois nationales. Il organise très tôt un référendum de révision constitutionnelle. Estimant par ailleurs que le pouvoir médiatique est le premier des médiats (influence de l’ami Jean-Yves Le Gallou ?), la nouvelle équipe gouvernementale s’inspire des excellents précédents survenus en Hongrie, en Pologne et en Croatie ainsi que des bulletins municipaux dans les communes de l’Hexagone. Tout en transformant le CSA, le gouvernement pourrait faire du groupe France Télévisions la « voix officielle de la France ». France 2garderait sa vocation généraliste sans verser dans l’information permanente et les jeux débiles; France 3promouvrait l’enracinement régional et la découverte du patrimoine; France 4 se consacrerait aux analyses géopolitiques et diplomatiques; France 5 s’occuperait de la culture, des sciences, de l’enseignement et des techniques. Quant à France Ô (future France 6), elle célébrerait l’Outre-mer et le potentiel thalassocratique de la France et de l’Europe. 

    Le gouvernement patriote abroge bien sûr les lois anti-racistes ainsi que « comportementales ». « Étaient également ciblées toutes les lois récentes cherchant à contraindre nos compatriotes à un mode de vie politiquement correct souvent qualifié de “ citoyen ”. Ainsi en allait-il par exemple de la loi instaurant la pénalisation des clients de prostituées ou celle incitant les hommes à prendre un congé parental à la place des femmes (p. 51). » Il abandonne le fétichisme de la parité au profit de la seule compétence. Pour le Président, « la vraie politique ne consiste pas à soigner les symptômes mais à combattre la maladie (p. 88). » Il simplifie le millefeuille territorial administratif. Tandis que les départements perdent toute autonomie pour constituer des subdivisions administratives régionales, l’intercommunalité devient une « communauté », d’où une nouvelle organisation, plus cohérente avec « trois échelons simples et clairs, les communes, les communautés, les régions. Et, surtout, chaque niveau se verra attribuer des compétences propres et exclusives sans aucun chevauchement. Il sera mis fin à la situation actuelle où tout le monde s’occupe de tout (p. 119) ». Les limites régionales seraient revues : « Redonner sa place à l’Alsace et de rétablir la Savoie, le Dauphiné et le Pays niçois notamment (p. 118). » 

    Par une politique forte et volontariste, le Président et sa majorité au Palais-Bourbon arrêtent enfin les flux migratoires, incite à l’indispensable réémigration et exige, hélas !, l’assimilation des étrangers non-européens, ce mirage dangereux qui favorise le métissage. Ce président a aussi compris les enjeux du siècle. Son « gouvernement […] a engagé un programme très ambitieux d’économie d’énergie et de remplacement des hydrocarbures par des énergies renouvelables, à la fois pour accroître notre indépendance nationale, lutter contre les pollutions et anticiper la raréfaction des ressources (p. 145) ». Les blocages récents des raffineries et le risque de pénurie d’essence démontrent la part disproportionnée prise par les véhicules et les énergies fossiles dans la vie économique et quotidienne des Français. Sortir de cette dépendance désastreuse relève d’une prise de conscience vitale. Dans un autre domaine majeur, prenant involontairement et sans le savoir l’exemple du Bélarus qui maintient un secteur agricole dynamique, « alors que la planète ne produit pas assez pour nourrir tous ses habitants, il nous faut dans le secteur agro-alimentaire une Europe autosuffisante et largement exportatrice. Nous voulons que nos campagnes et nos terroirs restent peuplés et entretenus par vous, agriculteurs et éleveurs (p. 131) ». Pour lui, « l’avenir n’est plus au libéralisme sauvage et aux migrations illimitées qui détruisent les communautés et nivellent le monde, mais à l’équilibre entre les puissances et à la régulation des échanges qui préservent les identités, assurent la sécurité, la protection et l’épanouissement de tous (p. 316) ». Ce chef d’État qui apprécie les séries télévisées Rome et Game of Thrones, s’oppose au Traité transatlantique et refuse avec panache l’entrée de la Turquie dans l’infâme magma bruxellois. 

    Juste installé, le nouveau président fait immédiatement prendre des mesures salutaires. Bruno Mégret croît en la pertinence des cent premiers jours. En 2012, notre Flamby non-national désigna plusieurs commissions dont une présidée par Lionel Jospin, et montra à tous qu’il improvisait, avant, l’été venu, de partir en train pour Brégançon. Dès lors, sa popularité chuta, car il n’osa pas lancer de fortes initiatives dès mai – juin – juillet, désarçonnant ainsi ses électeurs du second tour (d’ailleurs plus anti-Sarközy que pro-PS). Le raccourcissement stupide du mandat présidentiel oblige de frapper immédiatement les esprits d’entrée, quitte à légiférer simultanément pour différents domaines afin de mieux briser l’hostilité médiatique ambiante. « Les médias et l’opposition aiment bien traiter un sujet à la fois. S’ils doivent se battre sur deux fronts, ils seront beaucoup moins performants. Au demeurant, avec le plan économique d’urgence, c’est même trois fronts que nous allons ouvrir (p. 51). » 

    France et Europe, un destin commun 

    Sans déflorer toute l’intrigue, focalisons-nous principalement sur l’Europe, les relations internationales et le rôle interlope des États-Unis. Le Président débat souvent avec ses amis souverainistes anti-européens. Prenant acte de la fin du bipolarisme Est – Ouest et de l’épuisement de l’unipolarité étatsunienne, le Président se détourne d’un hypothétique regain de la seule puissance française. En Français d’Europe conséquent, il estime que « notre vision de l’Europe est la seule qui corresponde au monde d’aujourd’hui […]. Une planète multipolaire qui a succédé au monde bipolaire de la Guerre froide et qui est marquée par le recul de l’Occident et la montée des autres civilisations. Pour exister dans ce monde-là, il n’est qu’une voie possible, celle que nous proposons, une Europe puissante et indépendante (p. 63) », ce qui implique de vouloir en même temps une politique ambitieuse de réindustrialisation et de démondialisation. Hostile à la sortie de la France de la Zone euro si elle acquiert une dimension de puissance, et de l’Union européenne, quitte à la refonder sur des assises plus identitaires et nationales, le Président « considérait qu’à l’époque du choc des civilisations, face à la Chine, à l’Inde, aux États-Unis ou au monde musulman, la France seule ne pouvait plus rien. Il estimait donc que l’avenir passait par l’Europe à condition qu’elle changeât de nature et d’objectif. Il voulait que l’Union se préoccupât d’indépendance, d’identité et de puissance, qu’elle réduisît sa bureaucratie, instaurât une régulation des échanges à ses frontières et fît de l’euro un instrument de la croissance économique du continent (p. 57) ». Il se prononce même clairement en faveur du devenir européen de la France. « La petite France, […] c’est la sortie de l’Histoire. Car il s’agit en réalité du choix entre le déclin ou la renaissance. Les nations comme les civilisations sont, tels les êtres vivants, en expansion ou en régression. Or, si l’on ne choisit pas la seconde option, on se condamne à subir la première. Dans le monde multipolaire qui est désormais le nôtre, vouloir une France seule revient à choisir le déclin. La voie de l’expansion est celle d’une Europe s’érigeant en grande puissance pour s’imposer face aux autres grands pôles de civilisation qui dominent maintenant le monde contemporain (p. 58). » Il ajoute à l’intention d’un de ses contradicteurs, camarade de parti, qu’il « préfère encore que [ses petits-enfants] vivent dans une Union européenne même fédérale devenue l’une des principales puissances de la planète, défendant notre civilisation, notre identité et nos valeurs, plutôt que dans une nation affaiblie, envahie, soumise et isolée qui ne serait plus que l’ombre d’elle-même. Il vaut mieux une Europe des nations forte et fière qu’une France seule, faible et petite (p. 59) ». Cet aveu ne peut que ravir les lecteurs d’Europe Maxima. Il est vrai que « dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, l’Europe est devenue un nain diplomatique et sa civilisation est aujourd’hui la seule à ne pas avoir d’expression politique forte, contrairement à la Chine ou à l’Amérique (p. 61). » On y trouve en filigrane l’inspiration de Julien Freund qui préfaça vers 1985 L’Impératif du renouveau (1986). Quand il ne s’affirmait pas « réactionnaire de gauche », Julien Freund aimait se définir comme « Français, Européen, régionaliste et gaullien ». Bruno Mégret expose ainsi une conception de l’Europe politique qui résulte d’une belle synthèse entre un certain gaullisme, une pratique diplomatique pompidolienne incarnée par Michel Jobert, un européisme défendu par Michel Poniatowski et les travaux précurseurs des « Nouvelles Droites » européennes. 

    Un pacte alter-européen est conclu au palais impérial viennois de Schönbrunn entre quelques États ouvertement eurosceptiques (Autriche, Pologne, Hongrie, etc.) favorables à une construction européenne plus encline à la subsidiarité et moins bureaucratique. La France se rapproche de la Russie à la très grande colère de Washington. Quelques heures à peine après son arrivée à l’Élysée, le Président apprend que les États-Unis ont prévenu le nouveau ministre français des Affaires étrangères qu’ils se montreront très attentifs « à la manière dont la France respectera les principes qui régissent la communauté internationale (p. 25) ». La France ne s’en formalise pas et propose au contraire « une alliance militaire européenne se substituant à l’OTAN (p. 61) » tout en s’en inspirant. Ce désir impérieux de Paris de s’émanciper du joug atlantiste indispose les officines de l’État profond étatsunien. Ceux-ci répliquent par le déclenchement d’émeutes dans les banlieues de l’immigration et d’attentats meurtriers sous faux drapeau islamiste… Bruno Mégret aurait pu aller plus loin et évoquer une « révolution colorée » dans l’Hexagone manigancée par la CIA, elle qui finance déjà en sous-main antifas et gauchistes « maintenant ralliés au capitalisme et à sa version la plus radicale, celle du libre-échangisme mondial (p. 103) » dont le matériel de propagande s’exprime en anglais. Dans une bande dessinée récente, La Présidente (2), qui narre le quinquennat de Marine Le Pen, le scénariste François Durpaire évoque lui-même l’implication des services secrets étatsuniens dans la révolte des banlieues…

    Le péril étatsunien 

    L’avènement d’une Europe-puissance et d’un euro comme « monnaie de change et de réserve comparable au dollar (p. 246) » irrite de plus en plus les politiciens d’outre-Atlantique. La France redevient un agent libre du jeu européen qu’en septembre 2020, l’explosion finale de la Belgique permet l’indépendance de la Flandre, le rattachement de la Wallonie à la France et l’élévation de la région de Bruxelles en District européen. Les Français ne sont désormais plus « alignés sur les États-Unis ni intégrés au concept américain de “ communauté internationale ”. Nous comptons donc comme un acteur autonome d’autant plus important que nous avons une forte influence en Europe et une alliance privilégiée avec la Russie (p. 280) ». 

    Bruno Mégret entend redonner la priorité au politique par rapport à l’économique, au droit et au médiatique. Qui écrira d’ailleurs une Essence des médiats ? Il accorde en tout cas au cœur de sa réflexion politique un impératif de l’armée, de la guerre et de la défense. L’auteur reprend à son compte l’enseignement brillant de Julien Freund. « En réfléchissant sur l’échec de la CED, et en analysant la manière dont les États européens se sont constitués au cours de l’histoire, je suis arrivé à la conclusion que le vrai principe fédérateur en politique est le militaire et non l’économique ou le culturel. En effet, c’est par des guerres ou à la suite de guerres que les États se sont constitués. En théorie donc l’initiative de la CED était politiquement correcte, puisqu’elle essayait de fonder l’unification européenne sur l’intégration des forces armées, mais elle était prématurée, car elle contrevenait à l’idée de communauté, du fait que la contribution respective des membres était par trop inégale. Autrement dit, on a ruiné par précipitation une idée politiquement juste. Or, on ne répare pas une telle erreur, parce qu’on ne joue pas avec le militaire comme on peut jouer avec l’économique (3). » 

    La constitution d’une nouvelle CED eurocentrée et détachée de toute influence étatsunienne et/ou atlantiste, l’« Alliance militaire européenne » (AME), réunissant la France, le Portugal, le Danemark, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et l’Autriche, provoque finalement à l’été 2021 une crise diplomatique majeure avec la Maison Blanche. Le 3 juillet, depuis sa résidence estivale de Camp David, le président yankee rompt les relations diplomatiques avec la France et ses alliés de l’AME, gèle leurs avoirs financiers et restreint la délivrance des visas. Le chantage assorti de pressions et de menaces inouïes indignent les Européens qui comprennent enfin l’urgence de penser et d’agir en hommes européens. « Avec la nouvelle politique monétaire et commerciale, l’Europe assurait dorénavant une fonction à la fois protectrice et offensive et qu’avec l’Alliance militaire, elle allait recouvrer son autonomie, sa force et son influence (p. 303) », soit l’application du dessein de Charles de Gaulle et des remarquables plans Fouchet. 

    Le temps du Phénix de Bruno Mégret mérite d’être lu, médité et discuté. Tels des Diogène postmodernes, recherchons avec notre lampe, l’homme (ou la femme) qui ferait ce si excellent chef d’une République nationale-européenne française… 

    Georges Feltin-Tracol 

    Notes

    1 : cf. Georges Feltin-Tracol, Thierry Maulnier. Un itinéraire singulier, Auda Isarn, 2014. 

    2 : François Durpaire et Farid Boudjellal, La Présidente, Les Arènes, 2015.

    3 : Julien Freund, La fin de la Renaissance, PUF, 1980, p. 11.

    • Bruno Mégret, Le temps du Phénix, Éditions Cité Liberté (78, rue de Malnoue, 93160 Noisy-le-Grand ou editions-cite-liberte.fr), 2016, 327 p., 20 €.

    http://www.europemaxima.com/

  • Durée du travail : les salariés français, derniers de la classe européenne

    FRANCE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Selon une enquête d’Eurostat, l’office de statistiques de l’Union européenne, les Français travailleraient de moins en moins et seraient même les derniers de la classe européenne pour la durée annuelle de travail.

    Enquête-temps-de-travail.jpgCette enquête, commandée et publiée mercredi dernier par le Centre d’observation économique et de recherche pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises (Coe-Rexecode), révèle en effet que la durée effective annuelle du travail des salariés à temps complet en France est la plus basse de tous les pays de l’Union européenne.

    Les Français auraient en moyenne travaillé 1 646 heures en 2015, soit 14 heures de moins qu’en 2013, année des derniers relevés.Comparé à nos voisins européens, c’est 199 heures de moins qu’en Allemagne, 228 heures de moins qu’au Royaume‑Uni et jusqu’à 434 heures de moins qu’en Roumanie ! En 2013, seuls les Finlandais faisaient moins bien. En 2015, nous sommes devenus les derniers de la classe.

    Comment expliquer un tel écart ? Les résultats de la France sont plombés par le nombre de semaines d’absence par an. Il est de 10,6 semaines en France contre 7,7 en Allemagne. En cause, non pas les arrêts‑maladies, mais les congés ordinaires et les RTT : 7 semaines sur les 10,6.

    La répartition du temps de travail en France est particulièrement inégalitaire. En comparant les différentes catégories de travailleurs et secteurs d’activité, on constate que les fonctionnaires des services non marchands (administration publique, éducation, santé, action sociale, etc.) sont ceux qui travaillent le moins : 1 569 heures de travail par an. Moins que la durée légale de travail, qui est de 1 607 heures par an, correspondant aux fameuses 35 heures par semaine. En revanche, les chefs d’entreprises français, avec en moyenne 2 335 heures par an, travaillent beaucoup plus que la moyenne nationale et même européenne. C’est 42 % de plus qu’un salarié moyen français et 14 % de plus qu’un chef d’entreprise britannique.

    L’enquête soulève aussi un curieux paradoxe : même en travaillant moins, les Français font partie des travailleurs les plus productifs au monde. Une énigme pour les pays anglo‑saxons si souvent critiques envers le modèle français. La clé est sans doute à chercher dans le caractère fortement inégalitaire de la répartition des heures travaillées, en France. En clair, peu de personnes travaillant beaucoup surcompensent le poids que représentent beaucoup de personnes travaillant peu…

    http://fr.novopress.info/

  • L'intégration ? C'est possible ! Tant qu'il y aura des Hmongs...

    Mi-juin, à l'occasion de la Journée des morts pour la France en Indochine, un monument à la mémoire des victimes lao-hmongs a été inauguré à Aubigny-sur-Nère (Cher). En présence d'un millier de personnes, du 1er RPC et de nombreux Hmongs en tenue traditionnelle. C'est la première fois qu'un tel monument est érigé en France métropolitaine (sachant qu'il en existe un à Cacao, en Guyane). Tant qu'il y aura des Hmongs... Une de nos lectrices, présente à la cérémonie, témoigne de leur insertion motivée par un indéfectible attachement à la France :

    — Quand ils sont arrivés, en 1975, après avoir surmonté tous les périls, ils ont compris trois choses : 1. Qu'il était urgent d'apprendre le français ; 2. Que l'école était une chance pour leurs enfants : ils en ont beaucoup, dans leur culture c'est un honneur d'avoir une famille nombreuse. Il est arrivé qu'un jeune Hmong ne donne pas satisfaction : quand l'enseignant convoquait les parents, ils venaient immédiatement et tout rentrait dans l'ordre. Je ne connais pas de jeunes Hmongs chômeurs : ils ont presque tous un diplôme, du CAP au diplôme d'ingénieur ; 3. Ils ont eu à cœur de respecter les lois françaises. Quand ils ont compris que le retour dans leur pays serait impossible, ils ont demandé la nationalité française et choisi de porter des prénoms français (ou, parfois, inspirés par les feuilletons de la télé, anglo-saxons).

    Quand on leur proposera des cours de langue et de culture d'origine, ils refuseront : « On parle hmong à la maison. Nous préférons que nos enfants fassent plus de français à l'école. En plus, les professeurs de langue hmong auraient été nommés par l'ambassade laotienne et on ne veut pas que nos enfants soient soumis à la propagande communiste. »

    A méditer à l'heure où Najat Valaud-Belkacem veut programmer des cours de langue arabe dans les écoles primaires où la priorité serait plutôt de renforcer l'apprentissage du français pour des élèves qui le balbutient plus qu'ils ne le parlent.

    Mais Najat n'est pas dérangée, elle, par le fait que les enfants puissent être soumis à la propagande musulmane. ..

    A Aubigny-sur-Nère, il y a un conseiller municipal hmong qui organise un festival rassemblant les Hmongs (qu'on appelle aussi Méos) de la diaspora. Ils étaient plus de 2 000 l'an dernier. Il n'y a eu ni youyous, ni bavures, ni agressions, ni dégradations, ni bouzin après 22 heures. L'édition 2016 se tiendra le 29 juillet prochain.

    En 1977, j'ai assisté à Cacao, en Guyane, à l'arrivée de quelques centaines de Hmongs rescapés de l'horreur communiste (depuis, ils ont créé d'autres villages, notamment à Irabouco). On leur donna un coin de jungle pourrie. Sans se plaindre, ils la défrichèrent. En quelques mois, ils assuraient leur auto-suffisance. Puis ils fournirent du riz à toute la Guyane. Aujourd'hui, ils en exportent en métropole et leurs productions maraîchères fournissent largement les marchés de Cayenne.

    Inutile de dire que ces hommes et ces femmes, devenus français et fiers de l'être, ne sont pas bien vus d'une partie de la population taubiresque dans un département où l'assistanat est très répandu. Avec, à la clef, de véritables campagnes racistes à leur encontre. Au point que le gouvernement français, malgré des promesses réitérées, a décidé de ne plus accueillir de Hmongs en Guyane.

    Lors de l'inauguration du monument d'Aubigny-sur-Nère, Richard Thor, conseiller municipal et président de l'association des Lao-Hmongs de la ville, a déclaré : « La communauté hmong est très fière. Ce monument fait honneur à nos arrière-grands-parents, grands-parents et parents qui ont servi la France. C'est la reconnaissance de leur sacrifice. Les Hmongs ont toujours été fidèles à leurs engagements aux côtés de l'armée française. » L'intégration ? C'est possible ! La preuve.

    Alain Sanders

    alain.sanders@present.fr

    Lire Laos, la guerre oubliée (Robert Laffont) de Cyril Payen.

    PRESENT Mercredi 15 juin 2016

  • Quelles régions pour la France ? par Didier PATTE

    « Une et indivisible » ou « France différentes qui ont été cousues ensemble », notre pays, même mal régionalisé, n’est pas un « vide qui se pare des oripeaux de l’Histoire ! » 1

    Dans une tribune, parue dans Le Figaro (13 juin 2016), l’essayiste Arnaud Teyssier oppose des citations ou des slogans pour montrer que « le nom à la carte des super-régions (constitue) un nouvel indice d’une perte de sens ». Ce spécialiste de Charles Péguy – écrivain qu’hélas on ne lit plus guère – cite volontiers le grand historien Fernand Braudel qui, en 1985, après les lois Defferre, affirmait : « Je ne veux pas qu’on s’amuse avec l’identité française. Construire l’identité française au gré des fantasmes, des opinions politiques, ça, je suis tout à fait contre ». Et Arnaud Teyssier de dénoncer la loi du 15 janvier 2015 qui, dit-il, a créé de nouvelles « régions administratives, redessinées essentiellement pour des objectifs de rationalité et d’efficacité » et il voit dans la difficulté d’affubler ces nouvelles entités de nouveaux noms la preuve d’une certaine absurdité. 

    Parce que ces nouvelles régions sont vides de sens, affirme-t-il, et ne s’inscrivent pas dans « l’ambitieux projet d’avenir commun construit autour de la Nation et par cette volonté de donner à tous une égalité d’espérance », selon la formule de l’Abbé Sieyès. 

    Parce que les nouvelles dénominations dont héritent les nouvelles régions ne résultent pas d’une décision nationale, mais de vagues consultations locales qui ressemblent plus aux résultats de micro-trottoirs que d’une recherche par des spécialistes de véritables fondements historiques et identitaires cohérents.

    Sur ce dernier point, nous soulevons l’exception normande : la nouvelle (sic !) région normande, résultant de la réunification tant attendue des deux demi-régions de haute et de basse Normandie, est un exemple de cohérence tellement évident que la loi du 15 janvier, votée par le Parlement, représentant toute la Nation, attribuait le nom de Normandie au nouvel ensemble, sans attendre une quelconque décision locale… Si, aujourd’hui, maintes nouvelles régions ont bien du mal à se trouver un nom fédérateur, ce n’est pas le cas de la Normandie, et cela, Arnaud Teyssier aurait dû le reconnaître. 

    Mais, là, où l’auteur de l’article n’a pas tort, c’est lorsqu’il exprime son scepticisme sur certaines dénominations telles que « Hauts de France », « Grand Est », « Grande Aquitaine », « Languedoc – Pays Catalan », rejoignant dans l’insignifiance les précédents de « PACA » ou de « Rhône-Alpes ». 

    D’ailleurs, on doit s’interroger sur la réalité des « objectifs de rationalité et d’efficacité » qui aurait présidé à la constitution des nouvelles régions : 

    • La rationalité résiderait, paraît-il, dans le fait que la volonté gouvernementale était de diviser par deux le nombre des régions, donc dans la fusion de deux régions antérieures. Vision technocratique, s’il en est. L’objectif paraît faussement atteint, puisque l’on passe de 22 à 14 régions métropolitaines, mais, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que certaines d’entre elles (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Île-de-France) ont gardé le statu quo, tandis que certains nouveaux ensembles (Grande Aquitaine, Région du Grand Est…) regroupent trois anciennes régions. 

    • L’efficacité ne sera pas toujours au rendez-vous lorsque, par exemple, le chef-lieu et le siège de la nouvelle région seront très excentrés (Strasbourg, Lille…). 

    Bref, il y aurait beaucoup à dire – sauf pour la Normandie – sur la pertinence de certains mariages régionaux. Tout cela sent souvent l’improvisation, voire l’arbitraire… Comme on le dit familièrement chez nous : « Ce n’est pas comme les impôts, cela ne durera pas ! ». 

    L’auteur de l’article ironise avec juste raison à propos des contorsions pseudo-identitaires ou historiques dans la détermination de certains nouveaux noms : l’exemple de Languedoc – Pays Catalan est à cet égard assez éclairant. L’auteur y voit une sorte de recherche a posteriori de justification identitaire d’un découpage bâclé. 

    Tout cela est vrai et s’explique par les conditions dans lesquelles s’est opérée la réforme de 2015 : 

    • Tout État centralisé qui veut se décentraliser ne peut réussir une telle mutation que si l’impulsion vient du plus haut sommet de l’État. 

    • La réforme de 2015 (qui n’était pas annoncée dans le programme de M. Hollande) résulte d’une forte pression des autorités européennes poussant le gouvernement français à montrer une volonté de réforme. 

    • Les exemples malheureux des référendums sur la Corse, proposé en son temps par Nicolas Sarkozy, et sur l’Alsace, suscité par le président Richert, rendaient impossibles des consultations populaires préalables qui, toutes, eussent été négatives (sauf sans doute pour la Normandie, nous insistons !) puisque chacun sait qu’une telle votation est faussée par la personnalité de celui qui en prend l’initiative. Jamais on n’y répond à la question, mais seulement à l’approbation ou au désaveu de celui qui la pose. 

    Disons-le carrément : l’Acte III de la décentralisation n’est ni fait, ni à faire, ou, plutôt, ressemble à un édifice inachevé qui démontre que les cinq décennies de décentralisation, ponctuées par l’Acte I des Lois Defferre de 1982 et les tentatives plus ou moins avortées de l’Acte II (époque Raffarin) se sont déroulées dans la réticence des uns, les Jacobins, le localisme des autres (les notables encroûtés dans leur sinécure), les hésitations et les sinuosités des gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche. On en viendrait presque à regretter la froide détermination d’un Bonaparte, Premier Consul, qui instaura le système dans lequel on a vécu pendant plus d’un siècle et demi, et, même, l’œuvre finalement remarquable de la Constituante qui, en quelques mois, créa les départements selon des critères souvent objectifs et s’insérant au possible dans le moule historique des provinces d’Ancien Régime. 

    À ce sujet, il faudrait rappeler la méthode de la Commission Balladur qui, il y a quelques années – a-t-on le droit encore d’y faire référence ? – avait déterminé la création de 15 régions, certainement plus cohérentes que les 14 qui existent aujourd’hui. Il faudrait comparer les deux types de régions proposés par ces deux démarches… 

    Les régions Balladur (cette dénomination est personnelle) étaient fondées, nous semble-t-il, sur des critères à la fois économiques, identitaires et historiques et elles n’étaient sans doute pas parfaites. Peut-être y reviendrons-nous un jour prochain ?… 

    Quoi qu’il en soit, nous pensons, contrairement à M. Arnaud Teyssier, que : 

    1) Le processus de décentralisation de l’État-nation est irréversible : cela correspond, d’une part, à une exigence démocratie et de proximité, d’autre part, à l’évolution des nouvelles techniques de communications. 

    2) La régionalisation, qui est la clef de voûte de la décentralisation, implique nécessairement une dimension dimension identitaire et historique – en un mot : humaine ! – dans la détermination des contours d’une région. 

    3) Il n’y a pas incompatibilité entre la Grande Nation (la France) et ses différentes composantes (les Régions). 

    C’est sur ce dernier point que nous contestons le plus fermement la vision pessimiste de M. Arnaud Teyssier.

    Qu’est-ce que la France ? Un édifice patiemment et, même, quelquefois chaotiquement constitué. Nous en convenons, mais, outre que la France aurait pu être autre que la Pars Occidentalis de l’ancien Empire de Charlemagne, augmentée par l’absorption disputée de la Pars Lotharengis entre les descendants de Louis le Germanique et Charles, son cadet, s’appuyant sur le noyau gallo-franc de l’ancien Empire romain, reconnaissons que les aléas de l’histoire eussent pu étendre la francité vers la rive gauche du Rhin (incluant l’actuelle Belgique), une partie de l’Italie du Nord, de la Catalogne et, bien entendu – cela compte pour nous, Normands – l’Angleterre. L’histoire en a décidé autrement, mais faut-il s’étonner que le puzzle français comporte des facettes si différentes lorsque notre Hexagone est, à bien y regarder, une sorte de microcosme de tous les paysages européens ? Le miracle français réside dans le fait qu’étant ouverte sur quatre mers, la France participe en réalité à des mondes dissemblables par les mœurs, les us et coutumes, les sensibilités et, pourtant, en fait la synthèse. Rassembler le disparate, telle est la mission que s’est donnée l’État depuis une quinzaine de siècles : ce n’est pas pour autant supprimer les particularités de chacune des pièces de l’ensemble, mais de les assumer pleinement comme autant de richesses. 

    Le nivellement jacobin est un totalitarisme qui n’avoue pas son nom, mais qui reste le modèle de tous les totalitarismes du XXe siècle. 

    La Grande Nation ne se conçoit pas sans la reconnaissance de toutes ses composantes et la France ne serait pas la France sans la Corse, la Bretagne, l’Auvergne ou la Normandie. 

    S’il fallait faire un vrai reproche à la loi de 2015, portant sur la Réforme des limites régionales, ce serait justement qu’elle n’eût pas tenu assez compte de la personnalité de chacune des facettes qui constituent lepuzzle français. Là se trouve la richesse de la personnalité multiple et unique de la France. Le fantasme de la remise en cause de l’unité et de l’indivisibilité de la République est plutôt à rechercher dans les abandons de souveraineté consentis par l’État central lui-même entre les mains non démocratiquement désignées de l’Union européenne. Là devrait être le vrai sujet d’inquiétude.

    Didier Patte,

    président-fondateur du Mouvement Normand (1969 – 2016) 

    Note 

    1 : « Une et indivisible » : formule qui sent bon le jacobinisme écarlate de la Grande Terreur en lutte contre le girondinisme fédéraliste. « France différentes qui ont été cousues ensemble » : la formule est de Fernand Braudel. Elle montre le patient travail de l’unification de la France. On remarquera que le grand historien ne se résout pas à mettre au pluriel le mot France. À comparer avec le dilemme espagnol : « L’Espagne ou les Espagnes ».

    • Communiqué du Mouvement Normand, n° 240, paru le 17 juin 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • Euro 2016 : “Du pain et des jeux”

    “Quand Rome est tombée, les Romains riaient encore” disait Saint Jérôme, complétant ce qu’écrivait le poète latin Juvénal dans sa Satire :

    « Ce peuple impérieux, qui dispensait naguère
    « Légions et faisceaux dans la paix, dans la guerre,
    « Stupide, enseveli dans un repos fangeux,
    « Il ne demande plus que du pain et des jeux !

    Ne doutons pas un seul instant que le gouvernement, discrédité comme jamais, attende avec angoisse le début de cet “Euro 2016” et avec lui, les oligarques d’Europe. Au milieu de l’implosion visible de l’ordre social en France, jamais le cirque sportif n’était paru si nécessaire aux dominants pour garder leur ascendant sur la plèbe.

    Une plèbe qui ne sort plus de son apathie qu’excitée artificiellement par des réminiscences de “patriotisme” fictif où les armées ont été remplacées par des équipes de gladiateurs en maillots. Et ces équipes n’ont pas pour objet de vaincre leurs adversaires, mais de subjuguer la populace, mobilisée par l’industrie médiatique pour l’occasion.

    Durant ces moments, le chauvinisme le plus brutal et le plus vulgaire est sorti du caniveau et de la pissotière de bar pour se voir brièvement réhabilité, loué, mis en scène.

    Ceci pendant que les véritables tenants de l’ordre en place – de l’ancien général en chef de l’Otan en Europe à la Vice-présidente de la Commission Européenne en passant par la présidente du FMI – se retrouveront à Dresde pour faire le point sur l’effondrement des structures globalistes (voir ici). Ceci alors que l’invasion de l’Europe s’intensifie et que les djihadistes progressent rapidement sur la rive sud de la Méditerranée.

    La plèbe hébétée n’a pour soucis que de se réjouir.

    La plèbe en France, au surplus, s’enthousiasmera pour son équipe de mercenaires africains, la viande saoulée par de la mauvaise bière. Et ne doutons pas que le gouvernement français – et avec lui, ceux d’Europe, parfaitement conscients de la précarité de sa situation – a déjà obtenu la garantie de “résultats satisfaisants” pour tenir en haleine la populace jusqu’à juillet. La transhumance estivale prenant le relais.

    Les crises sont autant de purges et, à ce stade, maîtres et esclaves méritent le châtiment qui les attend. Peut-être ce châtiment frappera t-il d’ailleurs très bientôt.

    http://borislelay.com/

  • Le Sénat : 4 ou 5 jours par mois pour… 11 350 euros net mensuel

    La politique est une activité particulièrement noble en ce sens, qu’en théorie, elle cherche le bien commun. A ce titre, ceux qui l’exercent devraient le faire, sinon bénévolement, au moins sans en tirer des revenus outranciers. Or, dans notre démocratie, c’est exactement le contraire que l’on observe. Ainsi, dans un livre récemment paru, Le Sénat. Un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes, le journaliste Yvan Stefanovitch énumère les avantages financiers des sénateurs.

    On y apprend, via une interview accordée au Point, que chacun des 348 sénateurs « est rémunéré 11 350 euros net par mois, mais ne paie l’impôt sur le revenu que sur 4 140 euros et empoche ainsi plus de 7 000 euros net au black ! De plus, 45 sénateurs dignitaires touchent, en outre, une prime de fonction allant de 700 à 7 000 euros mensuel net qui échappe également à l’impôt sur le revenu. C’est complètement scandaleux, mais tout à fait légal. » En cas d’absence, des retenues seulement symboliques sont effectuées, et encore, le manque d’assiduité doit être prononcé car pour que ces retenues s’appliquent, il faut savoir que par trimestre, « sur un total de 33 journées en moyenne de travail en hémicycle et commission, un sénateur peut réglementairement échapper à toute sanction s’il se montre présent à une douzaine d’entre elles. Soit une moyenne harassante de quatre ou cinq jours de travail par mois au Sénat pour… 11 350 euros net mensuel ! »

    Dans ces conditions, les politiques deviennent réellement des gamellards, s’octroyant des revenus qu’ils n’auraient jamais eus dans la vie civile s’ils avaient exercé leur profession, se coupent totalement des réalités du pays. Pour garder leurs prébendes, ils font allégeance aveugle à leurs partis, eux-mêmes totalement soumis au mondialisme, car c’est leur seul moyen d’être (ré)élus. La noblesse de la politique n’existe plus et est remplacée par une course aux avantages indus.

    http://www.contre-info.com/

  • Hommage aux deux policiers assassinés : le témoignage du policier

    Le policier qui a refusé de serrer la main à Hollande et à Valls avant hier, a donné des explications lors de la manifestation du SIEL :

    Michel Janva

  • La Manif Pour Tous est bien vivante

    Ludovine de La Rochère a été interrogée sur Radio Notre-Dame :

    Que reprochez-vous à la politique française concernant la GPA ?

    Une politique européenne aussi ambiguë sur la GPA? Cette mobilisation intervient alors que deux députés ont proposé deux lois entérinant l'illégalité de la GPA... Après les grandes Manifs, qu'est-ce que la Manif pour Tous aujourd'hui ?

    Michel Janva

  • Des sanctions judiciaires contre l'Action française à l'heure des casseurs de l'ultragauche ? C'est une rigolade !

    A cause de l'incurie de la droite régionale, la région provençale ne dispose que d'une presse quotidienne de gauche ou d'ultragauche monocolore. A la soviétique. Qu'elle s'en prenne à la droite politicienne - plutôt que de balayer devant sa porte, d'ailleurs désertée - n'est pas notre affaire. Qu'elle diffame l'Action française, qu'elle ait le culot de réclamer contre elle des sanctions judiciaires - autrement dit sa dissolution - au moment même où les casseurs de la gauche radicale mettent le pays à feu et à sang, face à un gouvernement incapable - cela, en revanche, nous importe.  

    Aussi, le communiqué qu'on va lire, publié mardi dernier par l'Action française Provence nous est-il apparu particulièrement intéressant et bienvenu. Il remet les pendules à l'heure alors que non seulement la gauche, mais aussi la droite politicienne et l'ensemble du Système s'effondrent dans une sorte de chaos généralisé.  Lafautearousseau 

    Aix-en-Provence, le 14 juin 2016

    A l'attention du service politique

    Communiqué de presse

    Mensonges : la gauche récidive

    « Les violentes exactions de l'Action française se multiplient mais aucune sanction judiciaire n'est encore tombée », pouvait-on lire samedi* dans La Marseillaise et La Provence. La gauche, se croyant investie de l'autorité judiciaire. accuse et condamne. Généreuse avec les délinquants et les casseurs, elle est sans pitié avec ses opposants, qu'elle verrait bien derrière des barreaux. La démonstration vaut son pesant de cacahuètes : « Si des syndicalistes mènent une action dans les locaux d'une organisation politique ou contre un siège social, cassent du matériel et cognent sur les gens. le quart d'heure d'après, ils sont en taule. » Or, selon ses dires, l'Action française est coupable de « rassemblements fracassants, d'une tentative d'incendie, de menaces de mort et de distributions de coups ». Et « au marché, quand ils vendent leur torchon, ils crient 'Mort à la juiverie internationale!' » Par conséquent. il faut des « réponses judiciaires aux exactions de l'Action française ».

    Nous signalons aux staliniens et autres robespierristes qui s'étonnent « d'une situation stupéfiante du point de vue du droit » que leurs déclarations audacieuses n'en demeurent pas moins diffamatoires et susceptibles de poursuites pénales. A vouloir trop charger la barque, celle-ci craque sous le poids de leurs mensonges, plus fantaisistes les uns que les autres : peut-on croire un seul instant que des militants prétendument armés auraient pu faire l'objet d'un simple contrôle d'identité ? Le Parti socialiste et le Syndicat de la Magistrature. s'indignant de l'impunité supposée dont bénéficierait l'Action française, semblent ainsi convaincus d'un complot royaliste au sommet de l'État — à moins que ce ne soit un simple effet de leur imagination désordonnée.

    La lutte contre l'Action française. voilà un combat à la mesure de ces organisations syndicales, associatives et partisanes, incapables de faire plier le gouvernement sur la Loi Travail. L'épouvantail de l'extrême-droite se révèle fort utile : on peut se décharger de ses propres responsabilités et se refaire à peu de frais une virginité politique en l'accusant d'être violent et, surtout, à onze mois de l'élection présidentielle, il permet de battre le rappel des troupes divisées, ce que ne cachent d'ailleurs pas ceux qui demandent notre dissolution : « Tout le monde doit se mobiliser, d'autant plus à la veille d'élections cruciales lors desquelles le Front national compte s'imposer ».

    Un constat s'impose : la gauche est en faillite, elle n'existe plus qu'à travers nous. Les progressistes en pantoufles peuvent fulminer, la jeunesse de France leur a d'ores et déjà tourné le dos. Qu'à cela ne tienne, s'ils ne peuvent gagner. ils renverseront la table. « Après nous le déluge ! », semble être la conclusion de quarante années d'échecs et de politiques mortifères. Cela, nous ne pouvons l'accepter, et nous ne les laisserons pas nous priver de notre avenir, de celui de notre pays. Demain nous appartient. 

    * 11.06

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/