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France et politique française - Page 3579

  • Forsane Alizza : les cavaliers de la haine (Présent 8371)

    Appels au meurtre, listes noires, stocks d’armes, manuels terroristes… Alors que les éléments à charge s’accumulent contre lui, Mohammed Achamlane, jugé depuis lundi avec 13 autres membres du groupe islamiste Forsane Alizza (« Les cavaliers de la fierté »), se défend aujourd’hui de toute « inspiration terroriste » et affirme avoir juste voulu défendre un « islam décomplexé ». Un « islam décomplexé » façon État islamique…

    « Apprendre à être des moudjahidin »8371-P1

    Au centre de ce procès, Forsane Alizza, créé en 2010 par ce Franco-Tunisien aujourd’hui âgé de 37 ans. Un groupe qui a rapidement attiré l’attention de la DCRI, dont l’enquête allait établir qu’Achamlane recrutait des « lieutenants » régionaux afin de leur « apprendre à être des moudjahidin ». Accusé de faire « la promotion de la lutte armée », le groupe allait être dissous en janvier 2012. Ce qui ne l’a pas empêché de poursuivre ouvertement ses activités. En mars 2012, Achamlane s’est même félicité des carnages commis par Merah, en jurant que « par Allah tout-puissant, on va lui mettre des cicatrices à la France » ! Ce qui, tout de même, a conduit les enquêteurs à interpeller une vingtaine de membres du groupe, dont son chef.
    Lors des perquisitions menées chez celui-ci, ils ont mis la main sur un véritable arsenal, des guides de fabrication d’explosifs ainsi que plusieurs fichiers sur lesquels figuraient une dizaine de commerces juifs, ou encore les adresses et numéros de téléphone de nombreuses personnalités politiques et médiatiques. Certains mis en examen ont même affirmé qu’Achamlane, outre une attaque contre Libération, projetait d’éliminer deux magistrats lyonnais et le responsable du Bloc identitaire, Fabrice Robert.

    « On ne va pas laisser nos femmes et nos enfants se faire égorger ! »

    Bref, un fou d’Allah pur jus, qui n’a toutefois pas hésité à expliquer lundi que Forsane Alizza avait pour seul but « l’autodéfense » face à la multiplication des « attaques islamophobes ». En effet, a déclaré très sérieusement Achamlane, « on ne va pas laisser nos femmes et nos enfants se faire égorger ! » On croit rêver… Quant à sa pratique religieuse, il a expliqué – très justement – « qu’il n’y a pas d’islam radical ou modéré, il y a l’islam authentique, décomplexé ». Façon EI, quoi.
    D’ailleurs, l’un des sympathisants du groupe, Omar Diaby, s’est depuis illustré en devenant le principal recruteur de « Français » pour Al-Nosra. Quant au seul mineur de la structure, Reda Bekhaled, il a été, lui, mis en examen en juillet dernier pour avoir organisé le départ de jeunes filles vers la Syrie.

    Franck Delétraz

    http://fr.novopress.info/page/2/

  • 3.200 milliards d’euros : La dette française cachée dont on ne parle pas

    Si la dette publique française fait l’objet de nombreuses polémiques, peu évoquent la dette hors bilan de l’état. L’économiste Jean-Yves Archer dénonce notamment les 50 milliards d’euros du poste Logement. Le citoyen en qualité d’électeur tout autant que de contribuable sait largement qu’il existe une dette, générée par les gouvernements de gauche et de droite, qui dépasse les 2035 milliards et frôle par conséquent les 100% de notre PIB.

    Mais, il y a une dette immergée qui s’invite à bien des évènements de la vie de la sphère publique. Lorsque l’État apporte une garantie aux prêts bancaires de l’UNEDIC (dont la dette atteint 20 mds), cela ne se retrouve pas dans son bilan. Quand l’État soutient à bout de bras la situation de la banque DEXIA, cela n’est pas inscrit au bilan mais dans les cautions accordées. Lorsque l’État employeur prévoit la future retraite de ses agents, le montant des provisions pour pensions est inscrit ailleurs qu’au budget annuel approuvé par le Parlement.

    Autrement dit, ces trois exemples illustrent l’importance de ce que l’on nomme «les engagements hors-bilan» de la France dont le montant total est égal à près de 3.200 milliards d’euros.

    Dans cette question de dette publique, je dois observer que l’on abreuve les médias d’informations sur les quelques 2.000 milliards de dette au sens de Maastricht mais que la dette immergée n’est que très rarement évoquée sauf par le désormais sénateur honoraire Philippe Marini et par son collègue socialiste Gaëtan Gorce ou le député Charles de Courson. Si l’on aime la rectitude, il faut poser que notre dette totale est de 5.200 milliards.

    La dette immergée est comme le diabète ou le glaucome une maladie silencieuse et indolore jusqu’au jour où il est trop tard.

    En pages 71 et 72 du récent rapport de la Cour des comptes sur la certification des comptes de l’État pour l’exercice 2014, il est reproduit «le tableau de synthèse des principaux engagements hors-bilan» à l’exception des montants unitairement inférieurs à un milliard d’euros. L’annexe chiffrée fournie n’est donc pas exhaustive. À regret car «si c’est flou, c’est qu’il y a un loup» pour reprendre le mot désormais fameux de Madame Martine Aubry.

    À titre informatif, au sein des 3200 mds, les engagements liés au légitime paiement futur des pensions des fonctionnaires civils et militaires représentent 1561 mds auxquels il convient d’ajouter les retraites des fonctionnaires de la Poste, soit 128 mds.

    La moitié de la dette immergée vient donc des futures pensions et présente un caractère incontournable.

    Le poste intitulé «Subventions aux régimes de retraites et subventions d’équilibre aux régimes spéciaux» qui se situe à hauteur de 274 milliards dont 137 pour la seule SNCF pourrait être analysé différemment. Tous ces chiffres offrent la caractéristique d’être assez stables dans le temps à l’exception très notable des «Aides au logement et contribution de l’État au financement du FNAL» qui passent de 106 mds en 2012, à 109 en 2013 puis 164 en 2014.

    Chacun observera le silence qui entoure ce dérapage de 50 milliards pour le poste du logement!

    L’ancien Secrétaire d’État américain Henry Kissinger avait émis une boutade acide: «L’Europe? Quel est son numéro de téléphone?». On serait tenté, face à 50 milliards de glissement de dette hors-bilan lui aussi acide, de demander le numéro de portable de l’omniprésente Madame Cécile Duflot dont le «track-record» est empli de records dont les professionnels du logement se souviendront des années durant. Chacun observera le silence qui entoure ce dérapage de 50 milliards pour le poste du logement!

    La dette hors-bilan comporte donc des variations qui interpellent l’entendement mais aussi de légitimes motifs: ainsi, on relève 412 mds d’engagements liés à la «garantie de protection des épargnants» ( livrets d’épargne réglementés ) au sein de la sous-rubrique «Garanties liées à des missions d’intérêt général».

    Dans une «communication» (et non un rapport ce qui n’est pas neutre) de 215 pages de fin avril 2013 adressée à la Commission des finances du Sénat, la Cour des comptes a décrit «Le recensement et la comptabilisation des engagements hors-bilan de l’État». Convenons que ce travail très conséquent et méthodique n’a guère atteint les oreilles du public. Tout d’abord, un certain flou l’entoure car le TIGRE («Tableau d’inventaire des garanties recensées par l’État» page 78) est toujours en cours d’élaboration par la Direction générale du Trésor.

    En République, être pudique sur des chiffres du secteur public n’est jamais gage d’éthique. Le gouvernant mise sur la crédulité ou sur l’hypoalgésie tandis que le mal perdure et enfle. Un simple chiffre: avec 3.200 milliards d’euros, le hors-bilan représente 158% du PIB. Quant à sa dynamique, elle est nette: en dix ans, ce hors-bilan a été multiplié par 3,5.

    En République, être pudique sur des chiffres du secteur public n’est jamais gage d’éthique. Le gouvernant mise sur la crédulité ou sur l’hypoalgésie tandis que le mal perdure et enfle.

    D’autant que la crise a évidemment un impact: ainsi, les différents mécanismes de sauvetage de la zone euro (MES) pèsent pour près de 130 mds au sein du passif hors-bilan.

    Dans ce panorama qui invite au sérieux et à la componction, il faut noter que l’État ne perçoit plus qu’un milliard en 2012 (contre 4 en 2006) au titre des garanties qu’il consent. «Plus la protection de l’État a été recherchée, moins elle a été rétribuée par les entités qui en bénéficiaient». ( rapport de 2013 sous l’élaboration du président de la première Chambre: M. Raoul Briet)

    Ainsi, le tableau de la page 41 nous apprend que le «démantèlement des matériels militaires, destruction de munitions, dépollution de sites militaires, engagements de nature fiscale» ne sont pas encore exhaustivement quantifiés et ont précisément fait l’objet, en 2015, d’une réserve de la Cour sur les comptes 2014 de l’État.

    De surcroît, les engagements au titre du commerce extérieur (Assurance-crédit COFACE) appellent à la vigilance (85 mds), il est crucial de relever que la dette garantie directement par l’État atteint 194 mds.

    Si toute cette dette implicite ou immergée conserve sa dynamique, elle pourrait représenter près de 166% du PIB lors de l’année électorale de 2017.

    Le Figaro

    http://fortune.fdesouche.com/384891-3-200-milliards-deuros-la-dette-francaise-cachee-dont-ne-parle-pas#more-384891

  • Ne pas se tromper d'échéances et d'élections

    Alors que les médias concentrent encore leurs projecteurs sur les ressacs des deux congrès qui viennent de se dérouler, et sur les grandes manœuvres présidentielles en vue de 2017, les vraies échéances vont bientôt se rappeler aux Français.

    La perspective du scrutin régional de décembre devrait se situer au premier rang des préoccupations partisanes, si l'on s'en tient au strict calendrier républicain.

    En même temps d'ailleurs, les débats budgétaires au sein du parlement devraient, aux aussi, dès maintenant retenir l'attention : on sait que les principales macrodécisions, celles qui se proposent d'orienter les lois de finances mais aussi, depuis la réforme de 1996, l'énorme économie de la sécurité sociale, sont prises pendant l'été.

    Or, elles impliquent les rapports de forces internes aux partis.

    Simplement, le hic reste le suivant : on éprouve, jour après jour, le sentiment que les manipulations de l'opinion portent beaucoup plus sur le jeu nouveau, et à certains égards contraire à la constitution de 1958, des consultations en vue de "primaires" présidentielles aux équations improbables.

    Observons d'abord la droite. Après l'avoir emporté en mars dans 66 départements, ce qui nous tient lieu de droite classique c'est-à-dire la coalition UMP-UDI, devenue LR-UDI, va se trouver confrontée dans 6 mois au second rendez-vous électoral de 2015.

    Nous avions incidemment évoqué dans notre chronique du 1er juin la proposition fort ponctuelle, mais bien intentionnée, de la candidate de droite à la présidence de l'Ile-de-France.

    On serait certes tenté de se demander si les modalités qui l'accompagnent, l'obligation de détenir une carte nationale d'identité dans les transports, ne seraient pas attentatoire aux libertés. Si ténue, presque dérisoire, que puisse paraître cette proposition répressive, au moins court-elle après une authentique préoccupation régionale, celle de la sécurité des transports. Elle montre aussi que cette droite nominale reste engluée dans l'étatisme, l'hyper-réglementation et la centralisation : trois approches peu compatibles avec la régionalisation que cet enjeu électoral devrait exprimer.

    Un aspect apparemment tout à fait technique, le mode de scrutin de ces élections va changer en grande partie la donne. Certes le mode de confection des listes a été soigneusement étudié pour rendre très difficile aux mouvements d'idées de présenter suffisamment de candidats, d'observer la parité, et, naturellement aussi de financer leurs campagnes.

    Il reste un trait fondamental de ce type de scrutin proportionnel : les électeurs de l'Hexagone n'ont encore guère conscience des enjeux majeurs des Région. Ils sont tenus, de la même façon d'ailleurs, dans l'ignorance des débats de l'Europe.

    L'effet est le même, celui de "nationaliser" et "d'idéologiser" la campagne. En comparaison des élections locales, municipales et départementales, on y vote ainsi beaucoup plus en fonction de ses idées abstraites, et, plus encore, de ses mécontentements profonds.

    Bien entendu la bipolarisation, tant déplorée depuis l'institution de la Cinquième république fonctionnera très largement encore. Et en particulier deux camps, de plus en plus artificiels, se dessineront à nouveau : d'un côté ceux qui supportent de moins en moins l'actuel chef de l'État, de l'autre ceux qui entendront resserrer, au moins au second tour, l'union de la gauche.

    Cette division de l'opinion française n'est cependant pas acquise pour tout le monde, pas plus que ne fonctionneront obligatoirement les regroupements entre les deux tours.

    Bien des incertitudes demeurent.

    Ainsi à gauche les comportements des responsables respectifs d'Europe Écologie les Verts, du Parti communiste, du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, lequel envisage une "nouvelle alliance populaire", etc.

    Dès lors, plutôt que de se lasser prendre aux faux débats des primaires et du présidentialisme c'est bien aux enjeux régionaux qu'il faudrait très bientôt savoir accorder une priorité.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Spronck le visionnaire par Georges FELTIN-TRACOL

    À l’orée du XXe siècle gravitent autour d’une Action française naissante pas encore subjuguée par les qualités intellectuelles de Charles Maurras quelques personnalités qui célèbrent l’héroïsme et le vitalisme. Les plus éminentes sont Hugues Rebell et Maurice Spronck. Le premier est le pseudonyme de Georges Grassal de Choffat (1867 – 1905). Auteur d’une abondante œuvre pornographique, il déteste le gaz et l’électricité, préfère le chauffage au bois et l’éclairage à la bougie, et se proclame « royaliste et réactionnaire ». Ce connaisseur de Schopenhauer, de Wagner et de Nietzsche qui voyage en Belgique, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et en Allemagne, écrit en 1894 Les Chants de la pluie et du Soleil profondément païens et une Union des trois aristocraties, dans lequel il prône l’alliance de l’hérédité, du talent et de l’argent. Le second se nomme Maurice Spronck. Dans La République ou le Roi (1), Maurice Barrès et Charles Maurras le mentionnent à quatre reprises dans leurs échanges épistolaires.

     

    Avocat brillant, président de la conférence Molé – Tocquenville en 1889, Maurice Spronck naît le 18 février 1861 à Paris. Élu conseiller municipal de sa ville natale en 1900, il est envoyé deux ans plus tard à la Chambre des députés grâce aux électeurs du VIIe arrondissement qui le rééliront constamment jusqu’à son décès en 1921. Ce nationaliste anti-dreyfusard participe à la fondation de l’Action française avant de s’en détacher pour cause de divergences institutionnelles. Comme Barrès, Spronck se proclame en effet républicain. Mais sa République se veut nationale et autoritaire. Membre de la Ligue des Patriotes, il défend son président, Paul Déroulède, exilé en Espagne après sa fumeuse tentative de coup d’État en 1899.

     

    Le VIIe arrondissement, foyer contre-révolutionnaire parisien

     

    Tribun redoutable et redouté qui siège assez paradoxalement à l’Union libérale, Maurice Spronck combat l’oligarchie avec outrance. Cette exagération lui assure une belle popularité auprès du petit peuple du VIIearrondissement. Aussi étonnant que cela puisse paraître aujourd’hui, l’arrondissement de la fastueuse Rachida Dati est sous la IIIe République un « vrai réduit de chouans au cœur de Paris républicain [qui] n’a aucun attrait pour les idées nouvelles (2) ». Cette particularité politique perdurera en partie sous les Républiques suivantes avec les députations successives d’Édouard Frédéric-Dupont (1902 – 1995) qui en sera même l’édile de 1983 à 1995. Tantôt indépendant, tantôt gaulliste, tantôt élu du Rassemblement national derrière Jean-Marie Le Pen en 1986 avant de redevenir chiraquien en 1988, le « député des concierges » avait saisi et su profiter de l’esprit foncièrement protestataire de cet arrondissement avant que le remplacement sociologique de la population n’en fasse un fief droitard.

     

    Influencé par Nietzsche et Carlyle, Maurice Spronck publie en 1894 une contre-utopie (ou dystopie). Thomas More, Francis Bacon, Tommaso Campanella pariaient sur l’avenir ou l’onirisme pour élaborer des systèmes politiques et sociaux parfaits dans lesquels les êtres humains s’épanouiraient harmonieusement au contraire de la dystopie popularisée par les écrivains de science-fiction et d’anticipation (Eugène Zamiatine, écrivain de Nous autres, Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes, George Orwell avec 1984, René Barjavel pour Ravage, Ray Bradbury et son Fahrenheit 451). L’an 330 de la République fait de Maurice Spronck un étonnant précurseur.

     

    Les Éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de le rééditer agrémenté d’une présentation d’E. Marsala, collaborateur à Causeur. Spronck situe son histoire à venir en 2105 à Orléans. Les États se sont effacés au profit de communes libres autogérées. En 112 de la République, soit 1904, un terrible conflit a dévasté l’Europe. « En cinq semaines, quinze millions de baïonnettes avaient été levées des confins de l’Oural au détroit de Gibraltar. […] En cinq mois, les milliards engloutis ne se chiffraient plus; quatre millions d’hommes avaient péri (p. 60). » La paix revint finalement par le triomphe immédiat de la Révolution universelle fraternitaire. La société européenne se donna au Progrès et entra dans la « Fin de l’Histoire ».

     

    La société du dernier homme

     

    En 313 de la République, une atmosphère béate de paix perpétuelle domine les esprits. L’égalité sexuelle est complète. Les mets naturels, végétaux et carnés, sont remplacés par une « chimie alimentaire [… qui donne] à profusion […] une nourriture falsifiée aussi savoureuse et presque aussi saine que la véritable (pp. 37 – 38) ». L’obésité touche toutes les classes d’âge d’autant que chaque citoyen se déplace uniquement dans un fauteuil roulant électrique si bien que « passé vingt-cinq ou trente ans, tout le monde s’en servait et ne le quittait guère que pour dormir (p. 42) ». On pense en outre à l’excellente nouvelle de Marc Dem intitulée « Le dernier piéton » (3). Il est probable qu’il connaissait la contre-utopie de Spronck… De nombreux contes rapides dépeignent à l’avance une société abjecte et matérialiste qui émerge sous nos yeux. Bientôt, la navigation aérienne « supplanta tous les autres modes de locomotion à grandes distances, de manière à annihiler les vastes organisations plus ou moins gouvernementales qui dominaient les sociétés européennes et maintenaient le souvenir vague des centralisations de jadis (p. 66) ». N’annonce-t-il pas la mondialisation ? Spronck décrit même une société automatisée sinon robotisée : « l’outillage des manufactures se chargeait amplement de subvenir aux besoins, de la consommation, pourvu que chaque citoyen lui consacrât quelques instants de sa semaine (p. 64). »

     

    L’ère radieuse de la République garde cependant quelques défauts. Les communes entretiennent par exemple « collectivement un certain nombre d’ouvriers chinois; et, comme il était à craindre que la présence de ces étrangers constituât un péril, chaque commune se composa par prudence une milice de mercenaires musulmans (pp. 64 – 65) », soit l’immigration de main-d’œuvre surveillée par des vigiles de couleur… En outre, acmé de l’homo festivus cher à Philippe Muray, l’Européen dystopique récuse toute violence et condamne la moindre agressivité. « La dislocation des nationalités avait entraîné la suppression presque complète de toute marine et de toute artillerie sérieuse (pp. 88 – 89). » Riche, désarmée et impuissante, l’Europe devient une proie tentante.

     

    La prospérité sans fin dans laquelle se satisfait le dernier homme de Nietzsche engendre inévitablement un ennui pesant vite insupportable pour certains qui ne s’en échappent que par le suicide. Par ailleurs, la mode est à l’ovariotomie (l’amputation des ovaires) chez les jeunes filles au point que « l’excédent des décès sur les naissances augmentait avec une régularité déconcertante (p. 71) ». On demeure pantois devant ce récit ultra-réaliste tant il paraît prémonitoire.

     

    L’administration des choses et le pacifisme intégral admis par tous excluent totalement le politique. Or celui-ci revient via le tragique. En 300 de la République, l’Islam incarné par un royaume chérifien au Maroc envahit l’Andalousie. Les communes andalouses ont beau protesté, négocié, cherché à apitoyer leur conquérant de leur sort, voire résisté, elles sont éliminées ! Face à ce péril, de rares Européens tels Frédéric Ledoux réclament une forte réaction et créent une Ligue contre la paix. Mais l’avachissement intellectuel et moral étant à son apogée, « elle mourut faute d’adhérents (p. 103) ».

     

    L’islam conquérant

     

    Les conquérants mahométans se contentent d’abord de l’ancienne Ibérie. Le successeur du sultan, son fils Ibrahim III futur el-Kébir, parvient à regrouper sous sa seule autorité les peuples africains. « Descendant de Mahomet, il affirma recevoir directement l’inspiration du prophète; et il le fit croire. En même temps qu’il démolissait et reconstruisait à sa guise un continent immense, il osait retoucher les textes coraniques; et sa réforme, au lieu de le perdre, portait son renom de sainteté et son influence morale aux derniers confins du monde asiatique Un jour vint où se réalisa en sa personne le rêve le plus prodigieux de despotisme absolu qui ait jamais pu hanter un cerveau humain. Il fut à la fois le pape infaillible et le césar vainqueur de cinq cents millions d’hommes fanatiques et belliqueux (p. 110). » En 330 donc, il attaque la péninsule italienne et la Provence tandis que l’Est européen subit une double offensive asiatique : « L’Asie et l’Afrique barbares débordaient à la fois sur l’Europe (p. 113) » comme aujourd’hui à Lempedusa et aux Cyclades !

     

    Tout le continent européen tombe comme un fruit pourri dans les mains de ce sultan, hormis « les cantons de la Suisse montagneuse et de l’Écosse, où persistent encore aujourd’hui quelques débris de familles européennes (p. 122) ». Précédemment, « moyennant une soumission immédiate, les communes étaient respectées; sous promesse solennelle de se convertir à la religion du Prophète et de reconnaître l’autorité du sultan, les citoyens avaient la vie et la liberté sauves, et conservaient la pleine propriété de leurs biens (pp. 99 – 100) », sinon ils abandonnent sans retour leurs foyers.

     

    L’histoire de Maurice Spronck retentit cent vingt-et-un ans plus tard avec une acuité certaine en Orient. Embryon avancé du futur califat universel, l’État islamique du dénommé Ibrahim qui se dit apparenté à la famille de Mahomet, pourrait être cet islam conquérant qui étend ses métastases du Levant à l’Afrique du Nord, du Sahel au Nigéria, ainsi que dans les banlieues de l’immigration en Europe. Michel Houellebecq a-t-il eu connaissance de L’an 330 de la République avant d’écrire Soumission (4) ? L’éditeur a profité avec raison du tintamarre fait autour de ce roman pour présenter ce petit bijou pessimiste. Maurice Spronck avait pressenti que la civilisation occidentale moderne serait médiocre, eudémoniste et fémelline. Le message de sa dystopie est par conséquent évident : les autochtones européens ne se sauveront des périls extérieurs grandissants que si et seulement si ils entreprennent enfin leur révolution intérieure et renouent avec leur essence archaïque et ancestrale en dégageant libéraux, féministes, gendéristes, humanistes, multiculturalistes et autres métrosexuels occidentaux ultra-modernes.

     

    Georges Feltin-Tracol

     

    Notes

     

    1 : La République ou le Roi. Correspondance inédite 1898 – 1923, Plon, 1970, réunie et classée par Hélène et Nicole Maurras, commentée par Henri Massis, introduction et notes de Guy Dupré.

     

    2 : Bruno Fuligni, La Chambre ardente. Aventuriers, utopistes, excentriques du Palais-Bourbon, Éditions de Paris – Max Chaleil, coll. « Essais et documents », 2001, pp. 60 – 61.

     

    3 : Marc Dem, 70 contes rapides, Les éditions Choc, 1989.

     

    4 : Michel Houellebecq, Soumission, Flammarion, 2015.

     

    • Maurice Spronck, L’an 330 de la République. XXIIe siècle de l’ère chrétienne, présenté par E. Marsala, Éditions Jean-Cyrille Godefroy (12, rue Chabanais, 75002 Paris), 2015, 127 p., 12 €.

    http://www.europemaxima.com/

  • Bernard Cazeneuve réaffirme les aides des collectivités et mairies aux mosquées

    Vidéo puliée par oumma.tv dans laquelle le ministre de l’intérieur affirme devant un parterre de musulmans la volonté des collectivités d’aider matériellement le culte musulman en France… A peine croyable…

     

     http://www.contre-info.com/

  • Les tares de l’opposition nationale

    L’action entreprise depuis l’échec d’avril 1961 a mis en œuvre des moyens nouveaux. Elle a mobilisé un nombre accru de partisans et s’est résolument engagée dans la voie de la violence et de la clandestinité. Cette transformation des formes de lutte n’a cependant pas affecté des données de la méthode antérieurement appliquée. Elle est restée conforme aux caractéristiques des luttes « nationales », jalonnées de courage et d’échecs lamentables. 
         Lénine, prenant en 1917 les risques d’une défaite militaire afin de créer les conditions de la révolution bolchévique, ou encore Franco, marquant sa prise de commandement insurrectionnelle en 1936 par l’exécution de son propre cousin qui refusait de le suivre, sont deux exemples d’un comportement inverse de celui des « nationaux ». 
         Par contre, le refus de porter réellement l’action en métropole le 22 avril 1961, comme la sanglante et inutile manifestation parisienne du 6 février 1934, sont typiques de la mentalité « nationale ». 
    DEFAUT DE CONCEPTION 
    Les « nationaux » qui utilisèrent le mot « révolution » sans en connaître la signification, croient au « sursaut national » spontané ! Ils croient également que « l’armée bougera »... Confiants dans ces deux rêves irréalisables, considérés comme des remèdes-miracles, ils ne conçoivent pas la nécessité d’éduquer des partisans au moyen d’une doctrine juste expliquant les causes de la décadence occidentale, proposant une solution et servant de gouvernail à la pensée dans l’action. C’est pourquoi, ils se complaisent dans une série de maladies politiques qui sont responsables de leurs échecs. 
    Confusion idéologique 
    Les « nationaux » s’attaquent aux effets du mal, pas à ses racines. Ils sont anticommunistes mais oublient que le capitalisme et les régimes libéraux sont les principaux artisans de la propagation du communisme. Ils étaient hostiles à la politique algérienne du gouvernement, mais oublient que cette politique était le produit d’un régime, de son idéologie, de ses intérêts, de ses maîtres réels financiers et technocrates, comme de ses structures politiques et économiques. Ils voulaient sauver l’Algérie française contre le régime, mais ils reprennent à leur compte ses principes et ses mythes. Imagine-t-on les premiers chrétiens adorant les idoles païennes et les communistes chantant les louanges du capitalisme ? 
    Conformisme 
    Tous les « nationaux » ont leur bon gaulliste, leur bon technocrate, leur bon ministre. Cédant à un vieux réflexe bourgeois, ils redoutent « l’aventure » et le « chaos ». Pour peu qu’un homme du régime agite le drapeau, ils lui donnent leur confiance. Ils préfèrent le confort de l’aveuglement à la lucidité. Le sentimentalisme et l’esprit de clocher prennent toujours le pas sur le raisonnement politique. Dans l’espoir niais de satisfaire tout le monde, ils se refusent à prendre parti et ne satisfont personne. 
    Archaïsme 
    Faute d’imagination, les « nationaux » continuent à emboucher le clairon de Déroulède qui n’ameute plus personne. Programme et slogans sont fixés dans le tricolore d’avant-guerre. De l’armée au pouvoir à l’anticommunisme négatif, en passant par la contre-révolution et le corporatisme, les « formules nationales » repoussent plus qu’elles ne séduisent. Cet arsenal politique date d’un demi-siècle.Il est sans prise sur notre peuple. 
    DEFAUT D’ORGANISATION 
    Les raisons qui poussent les « nationaux » à nier la nécessité des idées dans le combat politique, les poussent à nier la nécessité de l’organisation. Leur action est viciée par des tares qui expliquent tous leurs effondrements. 
    Opportunisme 
    Les notables « nationaux », parlementaires et autres, militaires et civils, sont opportunistes par ambition personnelle. Le prétexte généralement invoqué pour camoufler leur arrivisme est celui de « l’habileté ». C’est au nom de l’habileté que les « nationaux » ont cautionné... le référendum de 1958, les entreprises de politiciens depuis lors. Derrière chacune de ces positions se dessinait la perspective d’un ruban, d’une sinécure ou d’une élection. Ils sentent le vent et savent se faire violents, voire séditieux quand cela leur apparaît profitable. Leurs discours fracassants ne font peur à personne. Ils attaquent un homme, un gouvernement et se gardent bien de toucher à l’essentiel et de s’en prendre au régime lui-même. L’Algérie fut un bon tremplin et une occasion de faire fortune grâce aux subsides généreusement dispensés, tandis que les militants devaient combattre les mains nues. Si le vent tourne, ils n’hésitent pas à trahir le drapeau et leurs camarades. Le siège au parlement n’est pas un moyen mais une fin en soi ; il doit être conservé à tout prix. Les simples partisans, eux, sont opportunistes par défaut de doctrine et de formation. Ils se fient à la mine du beau parleur et aux impressions superficielles plutôt qu’à l’analyse politique des idées et des faits, ils sont voués à être dupes. 
    Mythomanie 
    La lecture des romans d’espionnage, les souvenirs de la résistance et autres services spéciaux, le récit des comploteurs, gaullistes et autres, plongent les « nationaux » dans une atmosphère de rêve permanent. Un bridge avec un général en retraite, un parlementaire ou un sergent de réserve devient une sombre et puissante conjuration. Pour peu que l’on recrute dix lycéens, on se prend pour Mussolini. Quand on se vante de commander à 5000 hommes structurés, c’est que l’on rassemble péniblement quelques centaines de fonds de tiroir. Si, par chance, ils reçoivent une circulaire d’une quelconque administration militaire, ils montrent l’enveloppe avec des airs de conspirateurs, des sourires et des silences lourds de sous-entendus. Ils sont partisans de l’union autour d’eux et se répandent en amers reproches de sectarisme à l’encontre des militants qui se refusent à les prendre au sérieux. Les mêmes « nationaux » dans une période de véritables clandestins, se font arrêter avec des listes d’adresses et de documents, se mettent à table dès que la police lève la voix. 
    Terrorisme 
    La fausse analyse d’une situation, l’absence de doctrine et de formation qui poussent les uns vers l’opportunisme, jettent les autres dans la violence négative et le terrorisme. La mauvaise digestion des études pas trop primaires, consacrées à certains aspects de la subversion communiste du F.L.N., a accru ce penchant. Les pétards sous les fenêtres des concierges n’ont pas apporté un seul partisan à l’Algérie française. Le terrorisme aveugle est le meilleur moyen pour se couper d’une population. C’est un acte désespéré. Autant l’action clandestine et l’utilisation calculée de la force peuvent être indispensables lorsqu’une nation n’a plus d’autres moyens pour rentrer dans son droit, et dans ce cas l’action vise à faire participer le peuple à la lutte, autant le terrorisme rejette celui qui l’emploie hors de la communauté populaire et le condamne à l’échec. 
    Anarchisme 
    Les « nationaux » qui admirent tant la discipline chez les autres sont, en pratique, de véritables anarchistes. Incapables de se situer à leur place dans la lutte, ils ont le goût de l’action désordonnée. Leur vanité les pousse aux actes individuels gratuits, leur cause dût-elle en pâtir. Ils ignorent la parole donnée et nul ne peut prévoir où les entraînera leur fantaisie. Ils suivent à la rigueur un chef de bande et s’épanouissent dans les petits clans. L’absence de référence idéologique commune accroît leur éparpillement et interdit leur unité. 
    Dominique Venner, Pour une critique positive

  • Républicains?

    Aymeric Chauprade a bien raison de camper sur la même ligne que  Bruno Gollnisch quand il rappelle à la « justice » de son pays que les propos qu’il tient en tant que député,  dans le cadre de son activité de député au Parlement européen,  sont couverts par « les   dispositions de l’article 9 du protocole sur les privilèges et immunités du 8 avril 1965 des parlementaires européens ». Celui-ci dispose que «les membres de l’Assemblée ne peuvent être recherchés, détenus ou poursuivis en raison des opinions ou votes émis dans l’exercice de leurs fonctions». Assigné devant les tribunaux suite à la plainte d’une coquille vide socialiste,  SOS racisme, pour les propos tenus dans sa vidéo diffusée début janvier «La France est en guerre» -dont on  peut par ailleurs ne pas partager toutes les analyses- il  vient d’annoncer sur son blogue qu’il « ne (cédera) pas aux desiderata des ligues de vertu ». Une se ses officines tristement connues du lobby antinational, dit antiraciste  qui, « à l’instar de la Licra, prétendent fixer les limites de la liberté d’expression à des députés légitimement élus par le peuple français». Si la question de la montée en puissance en France d’un islamisme se nourrissant de la poursuite de l’immigration  de peuplement était au cœur des réflexions du député frontiste, l’islam était hier l’objet d’un débat opportuniste, contesté par de nombreux ténors, et  à huis-clos chez Les Républicains. Il s’est achevé dans le ridicule et  en eau de boudin –voir notre article publié hier.

    Dalil Boubakeur, de la Grande Mosquée de Paris, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est prêté à cette pantalonnade, rappelant que « l’islam est une religion respectable ». C’est celle en tout cas de nombreux croyants  qui le sont tout autant, vivant pacifiquement sur notre sol et qui ne sont assimilables en rien aux tarés-manipulés des milices d’égorgeurs que l’ont voit à l’œuvre au Proche-Orient. Ou aux  courants extrémistes salafistes et autres prosélytes  du fondamentalisme  qui se sont aussi implantés en France.  Une réalité qu’il  s’agit aussi de regarder en face. Quand bien même s’agirait-il  d’une minorité  dans nos villes et banlieues plurielles,  celle-ci n’a par définition pas le même poids quand elle se niche  au sein d’une population stable, en nombre raisonnable  condition indispensable  de son assimilation,  ou au contraire  en extension,   de 4, 5, 6 (plus ?)  millions de musulmans, ce qui  représente de facto  une masse d’individus non négligeable…

    Signe  de la confusion  intellectuelle qui règne au sein du parti présidé par Nicolas Sarkozy, véritable auberge espagnole, L’Obs mettait en ligne hier la tribune d’un « Militant UMP et  juriste »,  Kévin Duvivier. Celui-ci s’emportait contre « le maintien de cap de la ligne Buisson » consistant à  draguer l’électorat frontiste, en pariant sur ses trous de mémoire. Car  « en continuant sur cette ligne, Sarkozy est sûr d’une chose : unir la gauche face à lui et perdre le soutien essentiel des centristes en vu des prochaines élections présidentielles. La grande gagnante de cette histoire sera encore une fois Marine Le Pen ».  Et de  s’insurger pareillement contre  «  la position du ni ni en cas de duel PS/FN : ni de vote pour le PS, ni de vote pour le FN. Cette position est-elle toujours la même maintenant que le parti se prénomme Les Républicains ? ».  « Oui, la laïcité est un principe essentiel de notre pays, de même que la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie » notait-il encore.

    Vraiment ? Ce qui devrait  être défendu prioritairement  par un parti dit de  droite conservatrice, c’est  l’essence de notre nation, son identité singulière,  les  valeurs  civilisationnelles qui en sont l’âme, qui ont fait sa grandeur, sa singularité.  Et non  pas reprendre les mots d’ordre de la gauche hors-sol, utiliser ses mots-valises,  son terrorisme sémantique. Toutes choses  visant à paralyser  les capacités de réaction, les défenses immunitaires de  notre peuple face à l’agression dont il est l’objet de la part d’une idéologie mondialiste qui déploie se effets pervers dans tous les domaines.

    Il ne suffit pas d’ailleurs de se dénommer «  républicains » pour défendre la république française. La réalité de ce parti, comme d’ailleurs de son frère ennemi socialiste,  c’est qu’il  est soumis à une oligarchie supranationale, eurobruxelloise qui lui  dicte ses mots d’ordre. Il n’est pas  étonnant que ce personnel politique qui n’a  que le mot république à la bouche, contribue à le démonétiser par une politique de  négation de notre identité  française. Or,   leur république est  devenue idole creuse, une entité  abstraite, un mauvais  fétiche  puisqu’elle ne tire plus sa   légitimité de la nation…concept qui n’est pas  né en 1789 mais qui  remonte aux Capétiens et  soit dit en passant.

    Nous le notions le mois dernier, Jérôme Fourquet, directeur du département opinion  de l’IFOP,  relevait au terme  d’une enquête effectuée par cet institut que «force est de constater que pour deux tiers des Français (65%) ces termes (de « république » et de « valeurs républicaines », NDLR) ne parlent plus vraiment car ils ont été trop utilisés et ont perdu de leur force et de leur signification. Il n’y a qu’un tiers des Français (…), qui se déclare encore sensibles à ces termes quand les politique les emploient, et qui possède une fibre républicaine très développée.   Plus on va vers la droite, plus on a tendance à privilégier l’identité nationale. On culmine à 64% au Front National, et à 47% à l’UMP. Cependant, là aussi, un bon quart de l’électorat de gauche se dit plus sensible à l’identité nationale qu’à la République, ce qui n’est pas rien ».

    Député PS  des Yvelines et ancien ministre de l’Éducation, Benoît Hamon prédisait  en novembre dernier la fin de ce Système accusant le gouvernement Valls de «menacer la République en préparant un immense désastre». Hier dans les colonnes de Libération,  l’ancien ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg écarté en même temps que M. Hamon,  pointait l’impasse mortifère dan laquelle les politiques d’inféodations aux dogmes bruxellois ont conduit notre pays.  «Toutes les décisions que les gouvernements ont prises depuis quinze ans dit-il, y compris celui auquel j’ai eu l’honneur d’appartenir -et ce n’est pas faute de m’être battu contre ça- ont été aggravantes. On a fait exploser le chômage et le FN». «Nous avons une classe dirigeante qui ne s’intéresse pas aux souffrances des gens. Les alternances se succèdent, elles se ressemblent. ll n’y a pas de démocratie. Donc les gens sont furieux».

    Une furia francese qui doit faire tomber ce Système dans les urnes le plus vite possible affirme Bruno Gollnisch, tant il est vrai que sans le soutien d’une majorité du peuple,  le travail de reconstruction, de retricotage, de réparation de notre pays abîmé par quarante ans de politiques globalement indignes ne sera pas possible.

    C’est là la mission historique de notre Mouvement. En février 2014,  l’enquête annuelle Opinionway et du Centre de Recherche Politique de Sciences Po enregistrait un degré d’exaspération voire de désespoir rarement  atteint chez nos compatriotes.  50% de sondés se prononçaient   pour le rétablissement de la peine de mort ( 35% en 2011),  disaient  ne plus croire  à la démocratie et voulaient   « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections » pour diriger la France ; 67% affirmaient  qu’il y  trop d’immigrés en France;  71%  indiquaient ne  pas faire confiance   aux syndicats et 75% manifestaient leur défiance vis-à-vis  de l‘Etat  et la république , 88% rejetaient catégoriquement  les partis politiques. La tâche qui nous attend sera rude !

    http://gollnisch.com/2015/06/05/republicains/

  • Valls : Un match à 15 000 € (Présent 8372)

    Le Premier ministre a annoncé que, pour une première embauche, une entreprise qui n’a aucun salarié touchera 4 000 euros, en deux fois. Il espère créer 60 000 emplois grâce à ce pactole incroyable de générosité. Le coût de son voyage en Falcon Poitiers-Berlin, 15 000 euros, pour voir jouer le Barça, aurait donc permis de financer près de quatre emplois ! Matignon et l’Élysée s’enferrent dans des justifications contradictoires pour cette dilapidation pourtant injustifiable des deniers publics, destinée à satisfaire l’amour du foot et du Barça du chef du gouvernement.8372-P1
    La détente est la première explication que Valls a livrée avec une déconcertante désinvolture : « Je travaille beaucoup, je m’engage beaucoup. Et puis de temps en temps, il y a aussi un moment de détente, même s’il y a de la tension et de la passion dans le sport. » Ça, c’était le lendemain de son équipée berlinoise, il répondait depuis Roland-Garros où, cette fois, il assistait à la finale du tournoi de tennis, car nous avons un Premier ministre multisports. Entre deux compétitions sportives, s’il lui reste un peu de temps, s’il est bien détendu, sa passion étant assouvie, il s’occupera de sa priorité des priorités, le chômage, c’est promis.

    Les Français travaillent beaucoup, eux aussi ont besoin de moments de détente, mais ils doivent sortir leur portefeuille de plus en plus léger pour payer eux-mêmes leurs distractions. Le métier d’origine de Manuel Valls, c’est la communication ! C’est à ce titre qu’il a cornaqué Hollande pendant sa campagne présidentielle, son principal fait d’armes ayant été de réajuster la cravate du candidat avant une intervention publique. Que serait-ce s’il n’était pas un « communicant » !
    Voyant le scandale poindre c’est Hollande, cette fois, qui a volé à son secours et avec lui pas moins de trois ministres, sans compter le premier secrétaire du PS.
    Figurez-vous que Valls était en mission officielle, d’où les moyens de la République qui ont été mis à son service ! Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a assuré sans rire : « Il est invité par le président de l’UEFA à la finale de la Ligue des Champions, en tant que Premier ministre de la France, c’est la République, il représente le gouvernement français. » On se moque de nous, Le Foll prend les Français pour des gogos ! Mais Hollande, qui n’en est pas à un mensonge près, a confirmé : il était à Berlin « pour parler de l’Euro 2016 de football » avec Michel Platini. Or, ce dernier doit être reçu cette semaine à l’Élysée, où le Premier ministre aurait pu le rencontrer sans bourse délier. Et pour voir Platini en Allemagne, on a fini par savoir aussi que l’hôte de Matignon devait embarquer deux de ses quatre enfants, car il avait sans doute besoin de leur expertise juvénile pour saisir dans leur plénitude les enjeux de l’Euro 2016.
    Tout cela pourrait n’être qu’anecdotique si cet épisode de notre vie publique n’illustrait une fois de plus la morgue, l’arrogance et l’aveuglement de ceux qui nous gouvernent, membres du gouvernement comme ceux de leur cabinet ou hauts fonctionnaires qui, coupés de ceux qu’ils sont censés représenter et servir, se croient tout permis avec l’argent du contribuable. Aveugles, sourds aussi, car ils n’entendent pas les cris d’une colère montant d’un peuple écœuré qui, un jour, les balaiera. En attendant, Valls doit nous rembourser.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/188888/match-15-000-e-present-8372/#more-188888

  • Se former cet été 2015

    Se former 2015

    Cette année encore, votre blog vous propose de donner du sens à vos vacances avec pas moins de 8 routes, 3 sessions, 12 camps, 7 colonies, 6 services et 7 universités d'été.

    Communiquez-moi par mail (lahirelsb@yahoo.fr) ou dans les commentaires de post vos propositions et les éventuels oublis qui pourraient profiter à tous.

    Que l'été soit bénéfique à tous pour un vrai repos et une saine formation!


    Sessions et séminaires


    FMND SessionSession de la Famille missionnaire de Notre-Dame

    Du 11 au 13 juillet 2015 à Sens

    Session : La famille, Gaudium et Spes, joie et espérance de l’Eglise et de l’humanité.

    Lettre du Père Bernard qui présente ce rendez-vous majeur de l'été sur un thème crucial pour notre civilisation :

    "Bien chers amis,
              Notre prochaine Session de Sens, en cette année 2015, sera centrée sur la famille. Elle vous permettra de mieux comprendre le plan de Dieu sur le mariage et la famille. Le titre de notre Session est tiré du message de Jean-Paul II donné le samedi 8 octobre 1994 à Rome, lors de la première rencontre internationale des familles : « Famille, que dis-tu de toi-même ? “Je suis”, dit la famille. “Pourquoi es-tu?”: Je suis parce que Celui qui a dit de Lui-même : « Seul, Je suis celui que Je suis » m’a donné le droit et la force d’être. Je suis, je suis famille, je suis le milieu de l’amour ; je suis le milieu de la vie ; je suis. Que dis-tu de toi-même ? Que dis-tu sur toi-même ? Je suis “gaudium et spes”! » Jean-Paul II avait avoué que la moitié de son discours avait été improvisé, dit par le cœur et recherché dans la prière plusieurs jours avant la rencontre des familles.
              Depuis Vatican II, le Magistère de l’Eglise a donné des enseignements lumineux sur la famille, en se fondant sur la Révélation et en développant la Tradition. La famille chrétienne est une intime communauté de vie et d’amour. Elle naît au moment du mariage sacramentel entre un homme et une femme, qui se donnent et se reçoivent mutuellement l’un à l’autre pour toute leur vie. Elle est sanctuaire de la vie et une petite église domestique. La famille est souveraine. Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. La civilisation de l’amour ne peut pas se construire sans la famille. Cette civilisation, en effet, ne peut s’édifier que sur la base de l’amour, don désintéressé, auquel on est éduqué dans la famille.
              Saint Jean-Paul II avait parlé des graves menaces contre la famille. Notre Pape François est conscient de ces menaces dont nous parlerons au cours de notre Session. Mais nous ne resterons pas sur cette note pessimiste. Nous conclurons notre Session en commentant la prophétie de Jean-Paul II : le troisième millénaire sera le millénaire des familles" (suite).

    Renseignements et inscriptions.

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