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France et politique française - Page 3582

  • Bagarre entre clandestins, Calais sur le fil du rasoir

    Nouvelles violences entre clandestins à Calais,dans le camp poétiquement nommé New Jungle : 24 blessés, dont 14 ont été hospitalisés, rassurez-vous, « La situation a été maîtrisée à tout moment », a annoncé sans rire la préfecture.

     

    Alors que la police est au bord de l’explosion, que les habitants n’en peuvent plus etne reconnaissent plus leur ville, que les chauffeurs routiers Anglais veulent boycotter le port, c’est aussi au sein même des groupes de clandestins que la violence fait rage. Une situation habituelle, qui ne fait les honneurs de la presse que par soninhabituelle ampleur.

    La bagarre entre plusieurs centaines de clandestins, qui aurait opposé Soudanais et Erythréens, n’est que le dernier épisode d’une longue litanie de violences entre migrants (voir ici et  pour deux exemples récents) et surtout à l’encontre de la population.

     

    Certes, Calais n’est qu’un abcès de fixation, mais il est révélateur du cancer de l’immigration qui ronge la société française. Un cancer qui répand ses métastases un peu partout, avec bien sûr la bénédiction du gouvernement et de l’Europe.

  • Primaire: Les Républicains déjà divisés

    A peine l’UMP rebaptisée « Les Républicains », la compétition reprend de plus belle pour la désignation du candidat à la présidentielle de 2017: Alain Juppé, une nouvelle fois sifflé par des militants sarkozystes, a renouvelé ses mises en garde sur la primaire, Nicolas Sarkozy lui répondant qu’il « n’entrera pas dans ce jeu-là ».

    Un « vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression »

    Une belle photo de famille…. et quelques couacs. Tous les prétendants à l’Elysée en 2017, déclarés ou non, se sont exprimés à la tribune du congrès « refondateur » des « Républicains » samedi à Paris, de Christian Estrosi à Xavier Bertrand, de Nathalie Kosciusko-Morizet à Bruno Le Maire, François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.

    L’ancien chef de l’Etat, grand ordonnateur de la séquence, s’est offert un discours de quarante-cinq minutes sur la République mais aussi contre la gauche, François Hollande et sa « terrible médiocrité ».

    « Un certain vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression, qui attaque les personnes, c’est pas mon genre de beauté », a réagi dimanche Alain Juppé, opposant son « objectif de concorde » aux « objectifs de division » des Français qui seraient ceux de Nicolas Sarkozy.

    « Ces sifflets, c’est la résurgence de l’ancien parti »

    Surtout, Alain Juppé mais aussi François Fillon, ancien Premier ministre comme lui, ont essuyé huées et sifflets parmi les quelque 10.000 personnes présentes Porte de la Villette. Preuve que la compétition présidentielle sera rude en dépit de cette démonstration d’unité.

    « Pour moi, ces sifflets, c’est la résurgence de l’ancien parti », a regretté dimanche Nathalie Kosciusko-Morizet. « Vous pouvez siffler tout ce que vous voulez, à partir du moment où il y a une primaire, ce sont les Français qui vont trancher », a lancé la N.2 de l’ex-UMP, que le Journal du Dimanche décrit « sur la sellette » tant sa liberté de parole « agace » Nicolas Sarkozy. Bruno Le Maire a lui aussi dit « regretter » ces sifflets, tout comme Jean-Pierre Raffarin. « J’espère qu’ils n’étaient pas organisés », a même glissé l’ancien Premier ministre.

    Dimanche soir, sur France 2, Nicolas Sarkozy a minimisé cet incident. « Je regrette qu’il y ait eu quelques sifflets. Mais quand vous avez 15.000 à 17.000 personnes, vous ne pouvez pas contrôler que chacun puisse se tenir parfaitement hors de ses sensibilités », a-t-il dit.

    Confiance limitée de Juppé en Sarkozy sur la primaire

    Désormais habitué à ce traitement de faveur particulier au sein de son propre parti, Alain Juppé a rapidement évacué ce nouvel épisode. En revanche, il a lancé un très clair avertissement sur les contours de la primaire prévue à l’automne 2016 qui conditionnent sa participation. Il n’hésite pas à dire qu’il a une confiance limitée en Nicolas Sarkozy sur cette organisation.

    « Si ça se passe bien, si les primaires sont transparentes, s’il y a suffisamment de votants, si c’est bien des primaires de la droite et du centre, je jouerai totalement le jeu ». Mais « si le match, c’est les primaires des Républicains entre Le Maire et Sarkozy, ça ne marchera pas » et ce sera donc sans lui, a-t-il prévenu dimanche. Traduction : le camp Juppé veut des garanties. Sans Alain Juppé, « ce ne serait pas des primaires », « ce serait une catastrophe pour tout le monde », a averti Nathalie Kosciusko-Morizet.

    « Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, j’ai l’opinion »

    Mais Nicolas Sarkozy ne semble pas disposé à céder sur ce point. « Le moment des primaires viendra en septembre 2016. D’ici là, il y a les souffrances des Français. Il a fallu gagner les élections départementales, il y a les élections régionales qui viennent, je ne rentrerai pas dans ce jeu-là », a-t-il déclaré dimanche.

    En attendant de trancher cette épineuse question, Alain Juppé s’est dit « déterminé à gagner » et convaincu de l’emporter. « Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l’instant, j’ai l’opinion, et j’organise ma petite PME ».

    20 Minutes avec AFP :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFFEupEyySnZGfwaD.shtml

  • Des intellos à réaction... Le point de vue de Philippe Bilger

    Avec Philippe Bilger qui appelle ici de ses vœux des intellos à réaction, retour sur l’évolution du monde intellectuel français (français et européen). Nous en avons traité maintes fois ces temps derniers, notamment hier, avec les réflexions de Pierre Nora. Et, mardi dernier, avec l’étude de Vincent Trémolet de Villers dans le Figaro magazine (Pourquoi la gauche a perdu les intellectuels).

    C’est que le fait que la gauche - ce qui est presqu’ingénument proclamé dans tous les médias par Raphaël Glucksmann, pour s’en apitoyer - soit en train de perdre l’hégémonie idéologique et culturelle, est un phénomène d’importance. Plus encore que la conséquence que l’on peut en attendre qui est la perte du pouvoir politique. Important aussi le fait que, comme le constate Pierre Nora, ce mouvement de nombre d’intellectuels reconnus tend aujourd’hui, moins vers la droite politique que vers une sorte de réaction conservatrice. Ce dernier adjectif est ambigu. Il pourrait signifier : conservation du Système actuel. Mais nous ne croyons pas qu’il soit pris ici dans ce sens péjoratif. Pour conclure, nous voudrions signaler que ce phénomène d’une sorte de réaction des intellectuels aux errements de la société moderne - ou post-moderne - ramène tout simplement à l’un des tout premiers livres de Charles Maurras qui est L’Avenir de l’Intelligence. Sans vouloir donner de leçons à quiconque, nous conseillons à tout ceux que le sujet intéresse de s’y plonger ou replonger. Il y a dans cet ouvrage visionnaire des perspectives du plus grand intérêt pour notre avenir collectif, celui de notre société. Celui, plus largement encore, de notre Civilisation. Nous aurons sans-doute à y revenir. La Faute à Rousseau

    Les projets de la ministre de l’Education nationale ont mobilisé, généralement contre eux, plusieurs intellectuels de haut niveau mais l’intense débat qui se déroule aujourd’hui sur les rapports de la gauche avec les intellectuels, sur la liberté d’expression, dépasse très largement ces péripéties politiques partisanes quoique fondamentales pour le pays et sa jeunesse. […]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Des-intellos-a-reaction-Le-point

  • L’avenir de Sarkozy est derrière lui (Présent 8365)

    En enterrant l’UMP pour lancer Les Républicains, Nicolas Sarkozy a livré son grand dessein : établir une « République de la confiance ». La sagesse populaire dit pourtant qu’on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu ! Or, s’il en est aujourd’hui à peiner sur les tréteaux électoraux, c’est qu’il a perdu la confiance des Français, d’où son échec en 2012. Au soir de sa victoire en 2007, il promettait : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas » et, dans la foulée, il promettait « le plein d’emploi » et l’augmentation du pouvoir d’achat. La lecture rétrospective de ces phrases-là est le plus sévère obstacle à la nouvelle ambition du président des Républicains.8365-Une
    Où sont les « Karchers » qui devaient nettoyer les cités ? Le service minimum dans les transports en commun ? Et cette promesse, en 2006, où la démagogie le disputait à l’utopie : « Si je suis élu, d’ici à deux ans il n’y aura plus un seul SDF dans les rues » ? Comment l’électeur pourrait-il avoir confiance en un homme dont la première tâche présidentielle a été de passer outre le non des Français au référendum constitutionnel pour le leur imposer sous la forme du Traité de Lisbonne ? Il voulait « renverser la table », il a seulement cassé la vaisselle. Il se lance dans la course présidentielle avec un boulet au pied : son bilan. Son avenir est derrière lui.
    Car, contrairement à son engagement, il a déçu, il a trahi, il a menti. Comment s’étonner que 72 % des Français, selon le dernier sondage Odoxa, ne veuillent pas qu’il se représente ? Ils ont tourné la page, et il ne s’est pas rendu compte qu’il était dans la page.
    Avec un tel taux de rejet, presque égal à celui de François Hollande (77 %), il pourrait avoir quelque doute sur son avenir politique. Mais non ! Ce n’est pas volontarisme, mais aveuglement narcissique. Il croit toujours que la cour des militants qui lui fait la claque est l’avant-garde du peuple de France qui lui crie « Reviens ! » Or, selon le même sondage, il ne convainc pas les sympathisants de l’ex-UMP : 49 % veulent qu’il se représente, 50 % y sont hostiles. Il y aura toujours des fanatiques qui verront en lui le sauveur, ce n’est pas étonnant puisque Napoléon a encore des partisans. Sarkozy en est encore aux Cent jours auxquels, rappelons-le-lui, Waterloo a succédé…
    Le nouveau parti n’est pas uni, ni la « famille » rassemblée. On l’a bien vu quand Fillon et Juppé ont été hués devant un public clairsemé. Ce ne sont pas des incidents sans importance – au demeurant, Sarkozy n’a pas su les empêcher, à moins qu’il ne les ait fomentés –, ce sont les premiers craquements d’une unité factice qui iront s’aggravant à mesure que la date des primaires se rapprochera. Ce processus, qui devait pacifier la désignation du candidat, est gros de tensions et exacerbe les rivalités. À peine le congrès achevé, Alain Juppé annonçait que sa participation aux primaires était conditionnelle ! De fait, puisqu’il a l’opinion pour lui, dit-il, et Sarkozy le parti, pourquoi irait-il soumettre sa candidature à un collège trop restreint délimité par le président des Républicains, lui-même candidat ?
    Il y eut soixante orateurs au congrès de Sarkozy, des ténors et des seconds couteaux s’y sont exprimés, il a bénéficié d’une large couverture médiatique et, pourtant, bien malin qui pourrait dire quel est son programme, ce qu’il propose pour remédier aux maux du pays et quelle ambition il a pour lui. Cela s’appelle parler pour ne rien dire.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique

    Le député UMP des Yvelines et président du Parti Chrétien Démocrate (PCD), Jean-Frédéric Poisson a demandé avec cinquante parlementaires l'ouverture d'une enquête parlementaire, après les déclarations de l'ambassadrice de l’Union Européenne en Irak, qui a avancé que le financement de DAECH pourrait s'effectuer grâce à l’achat par les pays européens du pétrole. Le député répond à Valeurs actuelles :

    "De tels propos ne peuvent être sans fondement, d’autre part nous savons que la Turquie assume pleinement ses liens commerciaux avec le Kurdistan et sa région. L’organisation terroriste contrôlerait quant à elle onze champs pétroliers dans le nord de l’Irak et dans la province syrienne de Raqqa (ville du centre du pays). Par ailleurs, son expansion territoriale est, malgré les quelques moyens mis en œuvre pour s’y opposer, rapide et efficace. Le faisceau d’indices est réel. Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique ou si elle participe à des échanges commerciaux avec cette organisation terroriste.

    [...] Elu de la nation, je considère que la France doit veiller à demeurer l’adversaire de Daech et non son financeur : diplomatie, subventions par des pays du Golfe, moyens affectés à l’armée, renseignement, transmission de notre identité nationale, tout ceci est lié. La traçabilité de notre pétrole est donc un sujet majeur. Notre pays ne peut participer de près ou de loin, que cela soit de manière directe ou indirecte au financement des ennemis de la France. Enfin, si ce financement est avéré, la France devra en tirer les conséquences sur le plan international. On ne peut financer ceux que l’on combat. Les français sont en droit de connaitre la participation éventuelle de certaines grandes firmes nationales au financement de l’organisation terroriste."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un millier de communes au bord de la faillite

    La baisse des dotations de l’Etat conduit les villes à opérer un rude serrage de ceinture.

    Les communes poussent un cri d’alarme face à la baisse des dotations de l’Etat. Le président de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin, rencontre jeudi après-midi Manuel Valls pour la deuxième fois en deux mois. Et pour cause : avec une baisse des dotations de l’Etat de 3,7 milliards d’euros en 2015, de (très) nombreuses villes se retrouvent en situation d’urgence.

     

    La moitié des villes dans le rouge en 2017 ? 

    Selon plusieurs observateurs dont l’AMF, un millier de villes se trouvent dans une situation critique. Si rien ne change, elles pourraient être déclarées en faillite dès cette année, c’est-à-dire incapable de rembourser leurs dettes, risquant ainsi la tutelle de l’Etat.

    Cela risque même de s’aggraver très vite: selon l’AMF, d’ici 2017, plus de la moitié des communes françaises pourraient se retrouver dans une situation critique. Un marasme potentiel qui concerne autant des petites communes, comme à Capelle la Grande, 1.200 habitants, dans le Nord, où le déficit s’élève à 400.000 euros, que des plus grandes, comme à Argenteuil, 100.000 habitants, en région parisienne, où le déficit atteint plus de 8,5 millions d’euros. Et pour limiter la casse, les villes mettent en place tout un arsenal.

    Première solution : faire des économies. Certaines renégocient par exemple en ce moment leurs contrats de gaz et d’électricité. D’autres, comme Béziers, augmentent le temps de travail de leurs agents, lorsqu’ils font moins de 35 heures, pour éviter d’embaucher. Pour sortir du rouge, chacun à sa recette : suppression de 300 postes à Argenteuil, moins d’heures de ménages à Sisteron, baisse des subventions au festival de théâtre les Translatines à Bayonne… C’est désormais une question de survie.

    L’autre option : réduire l’investissement. Ne pas construire la salle culturelle et/ou le nouveau stade prévus permet également de dégager des fonds pour le budget. C’est le levier le plus facile à activer, mais aussi le plus destructeur pour l’emploi : d’ici 2017, ce sont plusieurs dizaine de milliers de postes qui seraient ainsi menacés dans ce secteur.

    Dernier levier : augmenter les impôts locaux. Plusieurs grandes villes ont également fait le choix des hausses d’impôts cette année : Toulouse, Bordeaux, Lyon,  Marseille, Strasbourg, Lille ou encore Tours. Mais ce n’est pas non plus une majorité.  Selon une étude que va révéler aujourd’hui l’Association des maires de France, les deux tiers des communes n’ont en effet pas (encore) alourdi la pression fiscale.

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    Notes :

    >> Pour connaître l’endettement de votre commune, cliquez sur ce lien, allez sur la colonne de droite “Comptes individuels des collectivités”, choisissez votre commune, cliquez sur “Budget principal seul” puis sur “endettement” dans les mots clés du bas.

    Europe 1

    http://fortune.fdesouche.com/383847-un-millier-de-communes-au-bord-de-la-faillite#more-383847

  • Pontet : l’élection du maire FN confirmée par 60 % de votants

    Réélu à 60 %, avec une participation de 60 % également, le maire du Pontet (Vaucluse), Joris Hébrard exulte. Après l’annulation du scrutin de mars 2014, remporté de sept courtes voix au second tour, les Pontétiens ont donc largement confirmé leur choix. La liste « citoyenne et sans étiquette », cache-sexe du PS, du Front de gauche et des Verts, obtient 28 % des suffrages. Les « Républicains », ex-UMP, alliés à l’UDI s’effondrent à 13 %. Autant dire que même en liste unique, l’UMPS n’aurait pu contrer le candidat du FN.


    Le candidat frontiste Joris Hébrard réélu au… par ITELE

  • Au bal des faux-culs, les énarques sont rois

    Hollande s’en est ému et aurait passé un savon à Fleur Pellerin. Bruno Le Maire est monté sur ses grands chevaux en pourfendant les fonctionnaires qui font de la politique. Mais de qui se moque-t-on ? Après l’affaire des notes de taxi d’Agnès Saal à l’INA, l’affaire Saal recasée au ministère de la Culture a agité le Landerneau politique, probablement pour que Marine Le Pen ne puisse s’en saisir la première, sauf que le scandale n’est pas là où on croit.

    Rappelons que Hollande et Le Maire sont passés par l’ENA, et qu’ils connaissent les règles d’affectation de la fonction publique. M. Hollande ayant profité toute sa vie du privilège exorbitant de faire de la politique sans risques, avec la garantie de retrouver son poste de conseiller à la Cour des comptes. Quant au vertueux M. Le Maire, sa démission du ministère des Affaires étrangères ne date que de 2012, et son premier mandat d’élu à 2007, son retrait ostentatoire ayant beaucoup à voir avec les ambitions présidentielles caressées par ce brillant surdoué.

    Mme Saal est énarque, elle n’a jamais eu de mandat d’élu ou fait de politique comme telle. Il est fort normal (le statut de la fonction publique l’y autorise) qu’un haut fonctionnaire en position détachée ou en disponibilité puisse revenir à son ministère d’origine une fois terminé son mandat dans un établissement public tel que l’INA. Si Mme Saal n’avait pas été reclassée à la Culture, elle serait restée chez elle, payée à ne rien faire !

    Ce que Hollande reproche à Pellerin, dans l’attribution à Agnès Saal d’un poste de chargé de mission à la Culture, c’est la maladresse du procédé. Il aurait fallu un placard à la dame, sans publication au JO, comme cela se fait quand l’impétrant doit se faire oublier pour quelque temps. Dans l’administration, on case et on paye des émoluments quoi qu’il advienne, c’est le statut qui veut ça. Là est le premier scandale.

    Qu’Agnès Saal eût été outrageusement politisée, jouant cul et chemise avec les huiles du Parti socialiste et en se livrant à des ripailles de prébendes, de réseautage et de renvoi d’ascenseur pendant vingt ans, soit. Sauf que cela est l’ordinaire des hauts fonctionnaires qui gravitent autour du pouvoir, entre les postes des cabinets ministériels, ceux à la nomination du gouvernement et même les emplois de ministères, et là est le deuxième scandale.

    Le troisième motif d’énervement tient au fait que nos hauts fonctionnaires bénéficient d’une impunité à toute épreuve. Jamais de sanctions, même pour faute grave ou de concussion ou de prévarication. Les notes de taxi de Mme Saal ou les « ménages » d’Aquilino Morelle pour une firme pharmaceutique, c’est du pipi de chat, c’est le 0,1 % d’une administration incapable de faire régner un semblant d’État de droit et de punir ses fonctionnaires indélicats.

    Dans les quatre « grandes » écoles de la fonction publique (ENA, X, ENM, ENS), l’allégeance politico-syndicale prime désormais sur la compétence, la conformité sur l’originalité, la souplesse de caractère sur la rigueur et la droiture. Nous avons une haute fonction publique très corrompue : moralement, financièrement, politiquement.

    Michel Debré, qui a créé l’ENA en 1945, et de Gaulle, qui a fait des énarques les grands commis de son État, ont été trahis. Il faut lire le chapitre au vitriol de Zemmour sur Louis Schweitzer, énarque et ancien patron de Renault puis de la Halde, dans Le Suicide francais.

    Stephan A. Brunel

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFFEFllFEAJkxDFSs.shtml

  • La politique agricole ne doit pas être réduite à la compétitivité et aux frontières ouvertes

    Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

    Dans certains domaines économiques des frontières ouvertes peuvent bien apporter des avantages, aussi bien pour l’offreur que pour le demandeur. Les relations économiques internationales sont en fin de compte la conséquence de la présence de ressources différentes, de conditions de production, mais aussi de l’aptitude ou des capacités de production. Sous cet angle le libre accès au marché peut certainement être considéré comme un progrès. Cependant, les guerres pour les ressources ne montrent que trop clairement que le libre-échange doit souvent céder la place au pouvoir du plus fort. Les marchés ne sont véritablement libres que si l’égalité, l’équité et la transparence sont disponibles sans réserves. L’économie du marché libre devrait comprendre impérativement la liberté d’un Etat souverain de décider de façon autonome de sa participation et de l’ampleur de la libéralisation et de la dérégulation. On entendrait rapidement le reproche de «profiteur» partout à la ronde mais si chaque partie fait usage de son droit d’Etat souverain de sauvegarder les intérêts de ses citoyens, ce reproche de «profiteur» peut facilement être récusé.

    Le libre-échange détruit la souveraineté nationale

    Il y a plusieurs raisons qui sabotent les conditions d’un véritable marché libre. Une des causes principales est la violation de la souveraineté nationale. Le régime (économique) universel défini par l’OMC, le FMI, la Banque mondiale et l’OCDE montre de graves lacunes. A la partialité s’ajoute avant tout le manque de volonté de penser et d’agir de façon différenciée. Le fait d’ignorer sciemment les différences dans les situations de départ et les conditions cadres différentes ainsi que la prétention à l’infaillibilité, violent le droit à l’autodétermination de peuples souverains. Dans ce contexte, il faut aussi déclarer comme inquiétants les accords transnationaux en train d’être négociés (TTIP, TiSA). S’ils entrent un jour en vigueur, les Etats nationaux et leurs gouvernements seraient par la suite encore plus dépendants des intérêts commerciaux des grandes sociétés transnationales. En signant de tels accords, les entités politiques et les autorités soumettent l’autonomie de leurs Etats aux objectifs mondiaux, égoïstes et orientés au pouvoir d’une minorité à grande puissance financière. La politique perd ainsi son indépendance et court le risque de se retrouver entièrement au service des intérêts partisans de la haute finance.

    Des corrections correspondantes sont donc urgentes. Les Etats doivent à nouveau insister sur leur droit à l’autodétermination et s’opposer énergiquement aux prétentions de pouvoir autoritaire des chefs de sociétés et de lobbyistes économiques. Accordés selon les besoins spécifiques des pays et de leurs populations, il est nécessaire de rompre les contenus des accords et des obligations ordonnés globalement – et de les résilier, si nécessaire. Alternativement, il faudrait examiner la conclusion d’un accord correspondant entre deux partenaires souverains ou bien la propre activité par des organisations et des activités auto-responsables.

    Le contrôle démocratique et la solidarité sont soumis à des pressions

    C’est valable avant tout lorsqu’il s’agit de l’approvisionnement de base. La responsabilité d’un approvisionnement de base optimal est en main des pouvoirs publics. En Suisse, ce sont donc la Confédération, les cantons et les communes. Au cours des discussions sur la dérégulation, la libéralisation, la privatisation, la compétitivité et le Public management, la garantie de l’approvisionnement en biens assurant la subsistance, respectivement les biens et les services nécessaires à la vie se sont considérablement détériorés. De plus en plus le dogme que l’Etat serait inefficace s’est imposé, la concurrence favoriserait la prospérité et le marché libre serait le régulateur du marché le plus efficace. A cela il faut répondre qu’une infrastructure construite et maintenue par les pouvoirs publics représente une garantie solide de sécurité de l’approvisionnement, assure la fiabilité, la haute qualité, et l’égalité des chances et contribue ainsi de façon essentielle à l’attractivité d’un pays ou d’une région. La commercialisation des devoirs publics (approvisionnement en énergie et en eau, circulation, formation, système de santé, administration et sécurité) mine dans beaucoup de domaines le système de milice très efficace et le travail précieux de bénévoles. Ainsi, le contrôle démocratique de ces tâches essentielles d’approvisionnement se perd et la solidarité au sein de la population se trouve sous pression par la pensée dominante de la concurrence.

    L’agriculture est une réassurance

    Pour l’approvisionnement de base, l’agriculture productrice est d’importance centrale. Depuis des décennies l’importance d’un approvisionnement de base garanti est négligée de façon inadmissible et on poursuit une politique agricole incomplète réduite à la concurrence et aux frontières ouvertes – bien camouflé par un voile écologique adapté aux exigences dominantes. En réalité, une telle politique ne satisfait nullement aux exigences politiques, sécuritaires, sociales et économiques.

    La conséquence de cette politique est que les paysans, pas seulement en Suisse, luttent pour leur survie tout en s’observant mutuellement de manière assez critique. La politique agricole actuelle occulte totalement les aspects de la politique d’approvisionnement et donc du maintien nécessaire des infrastructures pour une production alimentaire indigène et se transforme de plus en plus en un laboratoire d’essais in situ néolibéraux. Les paysans se retrouvent donc peu à peu dans une crise existentielle dangereuse. Ils sont pris entre le marteau et l’enclume. D’un côté, les coûts de production augmentent, notamment à cause des réglementations débordantes concernant la production et la qualité et des mesures de contrôle supplémentaires. De l’autre côté, les prix de leurs produits baissent continuellement – ce qui est voulu par la politique. L’«assainissement» structurel, également exigé par la politique agricole officielle, presse les agriculteurs dans le piège de l’investissement. Les petites unités d’exploitation perdent leur base d’existence à cause des revenus en baisse et sont donc forcées ou d’abandonner leur activité ou de l’élargir à l’aide d’investissements conséquents. La quantité de production ainsi augmentée fait pression sur les prix. Cette spirale s’accélère constamment et réduit dangereusement le nombre des exploitations agricoles productrices, mettant en danger la sécurité d’approvisionnement. Ce processus conduit finalement à l’industrialisation de l’agriculture – également en Suisse.

    L’industrialisation est certes peu appétissante, mais ce qui pèse encore plus lourd ce sont la perte de souveraineté alimentaire et les tragiques destins individuels des familles paysannes. Pour justifier cette politique, on avance des slogans parlant de compétitivité et de réduction des prix pour les denrées alimentaires. Le caractère explosif de ces incitations dans le domaine agricole reste cependant caché. Déstabilisation de la sécurité d’approvisionnement, dépendance de l’étranger, perte d’emplois précieux et abandon de l’autodétermination concernant la production et la consommation des denrées alimentaires en Suisse. Ce qui reste, c’est la question de savoir qui profite des bénéfices de cette augmentation d’efficience. Ce ne sont certainement pas les consommateurs, bien qu’on tente à tout moment de nous le faire croire.

    On ne peut pas s’attendre à ce que cela change automatiquement. Donc, la seule voie possible, c’est le sursaut des citoyens. Ce sont eux qui doivent se pencher sérieusement sur le scénario qu’un jour, leurs assiettes resteront vides, parce que la Suisse ne produit plus suffisamment, que l’importation de l’étranger ne fonctionne plus suite à des «désaccords» politiques et peut-être même parce que tout simplement le pouvoir d’achat n’est plus suffisant? La concentration dans la production alimentaire ne se limite pas aux paysans. Il y a aussi les secteurs en amont et en aval qui souffrent de la même manière de la restructuration agricole, mettant finalement en danger la place économique Suisse et les emplois qui y sont liés.

    Un changement de cap en vue?

    Les Nations Unies ont déclaré l’année 2014 Année internationale de l’agriculture familiale et 2015 Année internationale des sols. Avec cette déclaration, on veut attirer l’attention sur l’importance des sols pour la biodiversité, la sécurité alimentaire, l’agriculture et d’autres prouesses en partie inconnues des sols. Divers offices fédéraux, représentants des organisations de métiers et de branches ainsi que des Organisations non-gouvernementales (ONG) organisent en Suisse au cours de cette année différentes activités concernant le milieu de vie qu’est le sol.

    La prise de conscience que les sols représentent un bien très précieux et limité, nous force de nous occuper soigneusement et de façon responsable de cette base nécessaire à toutes les activités économiques. L’équilibre entre utilisation et protection de la ressource naturelle qu’est le sol pose des exigences élevées aux acteurs compétents à tous les niveaux. Ce sont naturellement avant tout les paysans qui sont concernés. Etant donné qu’ils connaissent parfaitement l’importance des sols comme base d’existence, nous pouvons faire confiance en leur savoir, leur expérience et leur respect dans ce domaine. Les sols arables diminuent cependant de plus en plus. L’urbanisation (construction de lotissements), changements d’affectation, espaces de détente, renaturation des fleuves et des bords de lacs ainsi que la protection de l’environnement vont souvent à l’encontre de la production de biens agricoles. Souvent les intérêts commerciaux sont prépondérants face aux valeurs idéelles avancées. Une politique agricole durable et moderne doit trouver un équilibre sensé entre l’agriculture productrice et l’écologie. Il n’est pas acceptable de construire une opposition entre l’écologie et la production alimentaire assurant l’existence dans notre pays.

    Au cours de l’Année internationales des sols, il faut aussi thématiser la souveraineté nationale sur l’exploitation des sols. Le pouvoir de disposer des ressources nationales – et les sols en font impérativement partie – doit rester, ou devenir, intangible dans le monde entier.
    Le sol avec tous ses trésors naturels doit être déclaré base de vie incontestable pour les êtres humains vivant dans leurs pays respectifs et ne doit jamais être utilisé ou abusé en tant que «bien commerçable» ou objet de spéculation. L’achat de terres arables («Land-Grabbing») dans les pays moins développés par des investisseurs internationaux et des Etats riches doit être stoppé. Au lieu d’acheter des terres dans des pays étrangers, il est urgent d’utiliser les propres ressources de façon responsable, de les aménager et de garantir l’autosuffisance par la production agricole indigène à l’aide de mesures ciblées.

    Augmenter le sens des responsabilités aussi en Suisse

    De plus en plus de personnes reconnaissent l’importance de l’autosuffisance pour la stabilité interne et la souveraineté d’un peuple. En Suisse, divers initiatives populaires sont en route. Toutes ces initiatives exigent un renforcement de la souveraineté alimentaire. L’Union suisses des paysans tout comme Uniterre et les Verts expriment dans leurs initiatives leur mécontentement croissant concernant l’actuelle politique agricole dans notre pays. Le grand nombre de signatures obtenues affirme que ce mécontentement se retrouve également dans de larges pans de la population.

    Dans ce contexte, il faut également prendre en compte l’interpellation du conseiller national Ernst Schibli de mars 2015. Il s’est adressé au Conseil fédéral de la manière suivante (extrait): «Bien que la Suisse affiche le taux d’autoapprovisionnement le plus bas d’Europe, la politique agricole de la Confédération est axée sur une exploitation de plus en plus extensive. Or, vu la situation dans le pays et à l’étranger, c’est l’inverse qui devrait être le cas.»

    Il demande au Conseil fédéral s’il a conscience de l’importance de l’étroite collaboration entre l’agriculture productrice et les secteurs en amont et en aval pour maintenir l’approvisionnement varié et suffisant en denrées alimentaires indigènes. Puis il demande au gouvernement s’il est prêt à définir les conditions-cadres nécessaires pour que les fournisseurs de prestations de l’ensemble de la chaîne de création de valeur aient des perspectives et qu’ils puissent remplir leur mandat à long terme, et cela également pour les entreprises de plus petite taille. En outre, l’interpellant souhaite savoir si le Conseil fédéral est favorable à un approvisionnement suffisant en denrées alimentaires indigènes de grande qualité.

    Le Conseil fédéral n’y a pas encore donné de réponse. Les signes venant de la population soulignent cependant l’urgence et l’importance de cette requête.

    C’est à nous de prendre les choses en main

    Les bases de la politique agricole suisse sont fixées dans la Constitution fédérale à l’article 104 sur l’agriculture:
    1    La Confédération veille à ce que l’agriculture, par une production répondant à la fois aux exigences du développement durable et à celles du marché, contribue substantiellement:
    a.    à la sécurité de l’approvisionnement de la population;
    b.    à la conservation des ressources naturelles et à l’entretien du paysage rural;
    c.    à l’occupation décentralisée du territoire.
    Les citoyens suisses sont appelés à se servir de leurs droits politiques pour exiger la mise en œuvre de l’article 104. Ce qui doit absolument faire partie d’une politique agricole moderne et durable (dans le sens du maintien de la productivité), c’est la protection et la promotion des structures de production et d’approvisionnement existantes. Au moyen de bases législatives et des ordonnances correspondantes, il faut garantir à l’agriculture en général et aux paysans une base d’existence fiable et durable. Les «réformes» en cours empêchent la planification et la gestion de l’exploitation à long terme et contiennent avant tout des risques considérables lors du règlement de la succession. Il faut également exiger que l’ensemble des instruments – souvent présentés de façon anodine (règlement des paiements directs, base de calculs et leur application) –, servant principalement à l’assainissement structurel et conduisant à la disparition des petites et moyennes exploitations agricoles, soient éliminés.
    Nous devons nous séparer de la «politique du beau temps» et penser de façon différenciée aux scénarios de crise potentiels. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons déterminer la réelle importance de l’agriculture pour notre indépendance politique et notre sécurité de l’approvisionnement. De même, nous pourrons promouvoir et soutenir les «primes de risque» nécessaires à développer une politique structurelle favorisant la sécurité alimentaire dans notre pays.

    Actuellement, nous en avons encore le temps.

    Une lueur d’espoir représente le massif rejet du contre-projet gouvernemental à l’initiative sur la «sécurité alimentaire» de l’Union suisse des paysans. Le projet des initiants avait été transformé en son contraire par le Conseil fédéral. Au lieu de donner une perspective aux familles paysannes suisses et de protéger l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires indigènes ainsi que de protéger les terres arables pour la production agricole, le Conseil fédéral propage l’accès au libre-échange agricole. Une telle réinterprétation d’une initiative populaire fédérale n’a pas été du goût des participants à la consultation concernant le contre-projet gouvernemental.

    Une première possibilité pour renforcer l’agriculture indigène se présentera aux citoyens avec la votation populaire concernant l’initiative sur la sécurité alimentaire. Profitons-en pour transformer notre politique agricole de manière à ce quelle soit adaptée aux défis de l’avenir et fiable pour l’approvisionnement en denrées alimentaires indigènes de notre pays. •

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Que vaut une liberté d'expression qui ne sert pas le bien commun ?

    Aymeric Pourbaix est interrogé dans Valeurs Actuelles. Extrait :

    "La liberté d'expression est un bien, mais elle ne peut pas être un absolu. Après les attentats de janvier, on a eu l'impression qu’elle était érigée en rempart contre le terrorisme. Mais en réalité, il s'agissait d'une ligne Maginot bien fragile… Rien ne peut justifier ce qui s’est passé, mais que vaut une liberté d'expression qui ne sert pas le bien commun, demandait déjà le pape Léon XIII ? Une liberté qui se réduirait à la critique de toute autorité, des institutions, des religions en général et de l’Église en particulier ? Les mots peuvent, comme les actes, véhiculer de la violence, et c’est justement là que réside la responsabilité du journaliste. À l’inverse, la liberté d'expression exercée vers le bien et le vrai est capable d’élever le monde. Le pape François a d’ailleurs rappelé après ce drame que « la liberté d’expression devait être prudente et éduquée ».

    Avez-vous l’impression que la liberté d’expression soit en danger ? Qu’est-ce qui la menace ?

    Ce qui la menace peut-être le plus aujourd'hui est justement qu'elle soit vidée de son sens, et entendue comme la liberté de dire tout et n'importe quoi. Tout ne se vaut pas. Simone Weil, dans l'Enracinement, expliquait déjà que « quand les possibilités de choix sont larges au point de nuire à l'utilité commune, les hommes n’ont pas la jouissance de la liberté ». Il s'agit donc à travers la liberté d'expression, de réaffirmer ce qui fait le socle de notre civilisation et de notre culture.

    Qu’est-ce qu’un journaliste chrétien ? Est-il "neutre" ? N’est-il pas influencé par ses convictions ? Comment concilier déontologie journalistique et croyances ?

    Un journaliste chrétien est tout sauf neutre, si la neutralité existe. Sa déontologie est en tout point conforme à celle des autres journalistes, sa pratique professionnelle se doit d'être irréprochable, mais il y a effectivement une différence, qui le fait serviteur de ce qui le dépasse. Cela a plusieurs conséquences, comme celle de savoir voir ce qu'il y a de beau, ce qui construit, sans naïveté, mais sans catastrophisme non plus. Il sait aussi se situer parfois à contre-courant, quand la dignité de l'homme est en danger : je pense aux débats sur l’euthanasie, le mariage homosexuel, la GPA, le travail du dimanche...

    C'est finalement ce service de la vérité qui constitue la grandeur de sa mission. Comme les autres journalistes finalement, sauf que pour lui la vérité est une personne, le Christ, pour lequel certains en Orient acceptent de mourir. Ce n'est donc pas uniquement un concept, une idée abstraite..."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html