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France et politique française - Page 3667

  • La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, arme de destruction massive des libertés publiques par Nicolas BOURGOIN

    Droite du travail, gauche des valeurs. La politique du gouvernement Hollande semble se résumer à deux axes en apparence opposés mais en réalité convergents : mise aux normes mondialistes de l’économie française, pénalisation toujours plus forte du « racisme et de l’antisémitisme » sous couvert de lutte contre le djihadisme.  Pendant que le gouvernement Hollande s’active à dépouiller les travailleurs français de leurs dernières protections face à la violence de l’économie de marché, il fait mine de protéger les personnes supposées vulnérables à la discrimination ethnique ou religieuse par une législation toujours plus stricte. Dans les deux cas, la méthode est similaire : passage en force et autoritarisme. Le but également : cette compassion victimaire (d’ailleurs à géométrie variable) sert le projet mondialiste en disqualifiant les oppositions à sa politique.

     

    Il y a des hasards de calendrier qui en disent long. Cette semaine a vu le passage en force de la loi Macron, sans doute la réforme la plus libérale votée sous la Ve République, ainsi que l’annonce par la garde des Sceaux d’un énième projet de loi contre le racisme et l’antisémitisme.

     

    La mécanique est bien rodée : surfer sur l’émotion collective provoquée par un événement dramatique pour faire passer une nouvelle loi liberticide. La dernière en date ne fait pas exception. La profanation d’un cimetière juif de Sarre-Union par cinq mineurs qui ont saccagé 250 tombes ainsi que les agissements de certains supporters de Chelsea qui ont empêché un homme noir de monter dans le métro ont servi de prétexte à un énième durcissement pénal. Le nouveau projet de loi de Christiane Taubira fait des actes racistes et antisémites des circonstances aggravantes dans de multiples infractions. Il crée en outre une plate-forme dédiée aux personnes victimes de ces actes et donne la possibilité à celles-ci de se regrouper et d’agir ensemble. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, décrétée par François Hollande « grande cause nationale » après les attentats du mois de janvier, faisait déjà l’objet d’une priorité expresse : par sa circulaire du 12 janvier 2015, Christiane Taubira avait demandé aux procureurs de la République de « faire preuve d’une extrême réactivité dans la conduite de l’action publique envers les auteurs d’infractions racistes ou antisémites » en insistant pour qu’une réponse pénale « systématique, adaptée et individualisée » soit apportée à chacun de ces actes. En clair : tolérance zéro pour ce type d’infraction, attitude qui contraste singulièrement avec le traitement réservé à la délinquance classique, un champ largement délaissé par le gouvernement.

     

    Si l’intention est louable, on peut s’interroger sur sa finalité. Et sur cette question, les dérives de la lutte anti-djihadiste sont riches d’enseignement : pour simplement avoir refusé la minute de silence après les attentats de Charlie Hebdo ou avoir posté un message provocateur sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes – parfois des collégiens – ont été inculpées d’« apologie du terrorisme », innovation juridique de la loi Cazeneuve votée en novembre dernier, passible de 7 années d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Ces excès ont suscité l’inquiétude des associations de défense des Droits de l’Homme. Et pour cause : nul futur terroriste derrière les barreaux mais de simples citoyens déclarés coupables d’avoir déserté la mobilisation générale pour la « guerre contre le terrorisme ». De façon similaire, l’accusation d’antisémitisme sert surtout à disqualifier, et parfois même à criminaliser, les oppositions à la politique israélienne ou à la soumission de la France au lobby pro-israélien. Sous les tirs croisés de ces deux armes juridiques Yvan Benedetti, ancien dirigeant de L’Œuvre française, se voit poursuivi pour « apologie du terrorisme » et « antisémitisme » à cause de simples messages postés sur le réseau social Twitter. Il faisait déjà l’objet d’une mise en examen depuis novembre dernier pour reconstitution d’une organisation dissoute.

     

    L’antisémitisme deviendrait-il synonyme de contestation de l’ordre dominant ? Il est en tout cas assimilable à la critique d’Israël selon Manuel Valls pour qui la « haine du juif » se nourrit de l’anti-sionisme. Dominique Reynié, politologue assermenté au micro de France-Inter identifiait même le Front de Gauche à un « foyer d’expression de l’antisémitisme ». Les électeurs de Marine Le Pen et les Français musulmans, victimes de la politique mondialiste du gouvernement socialiste, étaient pour l’occasion mis dans le même sac. Et sans surprise, la réponse consistant une fois de plus à museler Internet, en particulier les réseaux sociaux et les plates-formes de partage de vidéos où « se retrouvent ces publics-là ».

     

    Outre une réduction drastique de la liberté d’expression publique, cette chasse aux sorcières aura pour conséquence de banaliser l’antisémitisme en l’assimilant de facto à une simple critique du système dominant. Dénoncer la mainmise de la finance internationale sur l’économie française, contester le pouvoir des banques, ou encore défendre la cause des peuples opprimés par l’impérialisme sioniste ou étasunien vaut excommunication. Le vrai antisémitisme est très minoritaire en France comme le montrent les études d’opinion mais il pourrait bien se développer à la faveur de ces campagnes à répétition qui visent à criminaliser l’expression d’opinions ou d’analyse dissidentes et qui finiront à force de durcissements par ne laisser au citoyen que deux options : se soumettre ou devenir un délinquant d’opinion.

     

    Nicolas Bourgoin

     

    • D’abord mis en ligne sur le blogue de Nicolas Bourgoin, le 20 février 2015.

    http://www.europemaxima.com/?p=4256

  • Face à la majorité, Valls arrive les mots vides

    Les députés socialistes ne sont pas sortis rassurés, mardi, de leur entrevue avec un Premier ministre sans répondant et résolu à ne rien changer malgré la défaite de son parti aux élections départementales.
    La formule date d’il y a un an. Juste après sa nomination à Matignon, Manuel Valls déplorait que la parole publique soit devenue une «langue morte». En creux, les socialistes comprenaient que le tout nouveau Premier ministre se fixait pour mission d’y remédier. Repolitiser, redonner foi dans l’action publique, réformer le pays, remobiliser la gauche et les Français, c’était son objectif.
    Mais, mardi, les mots pour y croire encore ont manqué au chef du gouvernement face à des députés déprimés, venus lui parler d’un pays malade qu’ils ont ausculté au plus près pendant la campagne des départementales. «Il y a une forme d’épuisement général, explique un parlementaire à l’issue de cette séance de psychanalyse de groupe qui a duré deux bonnes heures à l’Assemblée. En l’état, personne ne croit aujourd’hui à une victoire en 2017… Il y a un sentiment terrible qu’on est dans une impasse.»
    A la tribune, avant le discours du chef du gouvernement, une vingtaine de députés ont pris la parole. D’ordinaire abonnés au micro dans et hors de la salle, les frondeurs se sont faits discrets et le désarroi face à une politique qui ne porte toujours pas ses fruits s’est exprimé jusque dans la voix de députés classés parmi les «lignards», voire les hollandais. Ce «marais» socialiste jusqu’alors docile et taiseux.
    Bouffées. Beaucoup reviennent d’une épouvantable campagne, nombreux ont été battus. Personne ne demande de tout changer - le cap, la réduction des déficits, la politique de l’offre, le pacte de responsabilité - mais tout le monde réclame, au minimum, des signaux avant de repartir sur le terrain. «Je voudrais qu’on me dise ce qu’on fait les deux prochaines années», a résumé Sylviane Bulteau, députée de Vendée, dont le binôme a été le seul de gauche élu dans son département dimanche. «Nous sommes des fantômes, il y a une grave crise de la représentation», a renchéri le député de Gironde Gilles Savary, pourtant élu «d’un territoire gâté». Pour lui, la fracture territoriale n’explique pas le vote Front national qui repose sur trois piliers : l’exode urbain d’une population paupérisée qui ne peut plus vivre en ville, la dévalorisation du travail - «c’est le peuple qui travaille qui nous a lâchés» - et la peur irrationnelle de l’islamisation, même dans des campagnes qui n’ont jamais croisé un visage «coloré». Même avec des équipements flambant neufs, la ruralité vote FN en masse, s’est alarmé Savary. Des bouffées racistes racontées par tous, comme Erwann Binet, qui l’a emporté au deuxième tour dans l’Isère face au Front national, désemparé face à une islamophobie de plus en plus décomplexée.
    En faisant campagne, «je n’ai pas su convaincre que la gauche, c’est mieux que la droite face au sentiment d’abandon», a balancé Michel Vergnier, député de la Creuse, l’un des bastions historiques de la gauche qui a basculé à droite dimanche. Face aux électeurs, ce proche d’Henri Emmanuelli s’est dit «incapable d’expliquer les zigzags sur la réforme territoriale et la valeur ajoutée de notre politique». «On n’a pas fait la réforme fiscale et on a raté la réforme territoriale», a renchéri la députée de Loire-Atlantique Monique Rabin qui ne se «fiche de ne pas être réélue» mais veut «dire la vérité»
    Relais. Catalogué parmi les frondeurs, Michel Pouzol a raconté sa campagne dans un canton ayant votant à gauche toute lors de la présidentielle - «et là, on a été balayés, pas battus : balayés !» - et relayé la détresse des retraités «qui n’ont jamais été autant maltraités». «Si on ne change rien je ne sais pas comment on va s’en sortir, a prévenu le député de l’Essonne. Nous n’avons plus nos relais dans les mairies et les départements pour relayer notre politique nationale».
    Si beaucoup reviennent sur cette «gauche fragmentée», selon l’expression de Manuel Valls, qui leur a fait perdre plusieurs départements, Karine Berger estime que la division de la gauche n’est «pas le sujet de ces élections». «Le vrai sujet c’est que les Français donnent l’impression de se dépolitiser totalement, analyse la députée des Hautes-Alpes, battue dans son canton dimanche. Dans les porte-à-porte, personne ne nous parle de Manuel Valls, mais d’un François Hollande qui concentre toutes les critiques». L’esprit, et l’effet, du 11 janvier n’est plus qu’un lointain souvenir. A la tête de l’Etat, face à la déroute, «on atteint un degré assez élevé d’improvisation, se désole un ancien ministre. Tout le monde subit, tout le monde suit, personne ne donne le la.»
    Coincé entre sa promesse de ne pas changer de ligne et la nécessité de donner à ses troupes des raisons de repartir au combat, Manuel Valls a tenté les formules équilibristes et la méthode calme, loin des passages de savon et des éclats de voix dont il a le secret devant les députés depuis un an. Dans son allocution, il prend soin de citer tous les ténors de la majorité pour ne froisser personne et embarquer tout le monde dans le rassemblement des socialistes. Le choix de la compétitivité, «on ne reviendra pas dessus» et «nous respecterons nos engagements sur le déficit», a-t-il expliqué mais «nous ne ferons rien qui mette à mal la croissance».
    Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, promet une nouvelle loi sur l’investissement, inquiétant la majorité ? «C’est moi qui fait les annonces. Nous verrons», a éludé le Premier ministre. Sur la réforme du marché du travail, il a promis tout et son contraire. Ne pas remettre en cause le CDI. «Nous ferons très attention que tout assouplissement ne se fasse pas au détriment du droit du travail», a-t-il dit, avant d’ajouter qu’il faut «simplifier, accompagner, renforcer» les possibilités d’embauche dans les PME. «Il faut lever les freins à la peur de l’embauche», avait-il même osé un peu plus tôt sur RMC. Mais c’était avant de retrouver les socialistes.

    Laure Bretton Libération :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EukZlAVuyFGEpYUwBf.shtml

  • Les socialistes déjà à la manœuvre pour les régionales de décembre prochain !

    Qu’est-ce qui ronge vraiment la République de l’intérieur : l’abstention ou les manœuvres désespérées des gouvernants socialistes pour tout régimenter ?

    Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste à l’Assemblée, veut rouvrir les listes électorales aux citoyens actuellement non inscrits, afin qu’ils puissent voter lors des prochaines élections régionales. Normalement, chaque personne désireuse de voter doit s’inscrire sur les listes électorales le 31 décembre de l’année précédente. Or, l’Assemblée nationale examine, depuis lundi, une proposition de loi du groupe socialiste visant à permettre la réouverture exceptionnelle des délais d’inscription sur les listes électorales pour les élections régionales de décembre prochain.

    Guillaume Larrivé, le député UMP de l’Yonne, y voit « une manipulation électorale » du gouvernement : « L’expérience récente montre que les petites manœuvres, les mauvaises intentions se retournent très souvent contre leurs auteurs », a-t-il lancé dans l’Hémicycle, avant d’ajouter : « Nous avons pu constater que les intentions les plus désagréables du pouvoir socialiste ont été hier sanctionnées, comme le seront sans doute les prochaines. Rendez-vous aux élections régionales ! »

    Lire la suite 

  • [Angers] Réunion de lancement de l'AF

     

    Une douzaine de personne s’est réunie à Angers mercredi soir pour la réunion de lancement de l’Action Française dans la région angevine.

    Pour les rejoindre, envoyez un mail à contact@actionfrancaise.net

     

  • Loi sur le renseignement : la surveillance de masse approuvée par les députés

    Non, il ne s’agit pas d’un poisson d’avril. Mercredi soir – soit un 1er avril -, le projet de loi sur le renseignement a été adopté à l’unanimité par la commission des lois de l’Assemblée nationale, dans un hémicycle quasiment vide.

    Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, les députés ont ainsi validé la mise en place d’une surveillance de masse des citoyens français.

    Voici donc quelques dispositions qui font froid dans le dos :

    Avec ce projet de loi, les enquêteurs et agents pourront effectuer en toute légalité des “interceptions de sécurité” portant sur les contenus des courriels et des conversations téléphoniques, uniquement s’ils sont en lien direct avec l’enquête. Le texte prévoit aussi le recours à de nouvelles technologies permettant aux agents de poser micros, balises, caméras espions partout où ils l’estiment nécessaire. Ils pourront également capter en direct de ce qui est tapé sur un clavier en temps réel.

    La CNIL et de nombreuses associations ont fait part de leurs craintes. Sur les pouvoirs accordés aux services de renseignement, même le juge antiterroriste Marc Trevidic a jugé leur champ “extrêmement large”.

    http://fr.novopress.info/185069/loi-renseignement-surveillance-masse-approuvee-les-deputes/

  • 22% des électeurs de l’UMP ont voté pour le FN lors du second tour des départementales

    Il suffit de détailler les résultats du second tour des départementales pour s’apercevoir que de très nombreux électeurs UMP ne respectent pas la consigne du « ni-ni », venue d’en haut.

    Au sein même de l’UMP, le ni-ni (ni vote en faveur du FN, ni voix en faveur du PS quand ces deux partis s’affrontent lors d’un scrutin électoral) provoque les polémiques et suscite des affrontements internes, parfois violents.

    On sait à quel point Alain Juppé, François Baroin et Nathalie Kosciusko-Morizet, trois figures de l’UMP, y sont hostiles. Le « tout sauf le FN » devant être respecté, notamment en faveur des socialistes.

    Mais il suffit de détailler les résultats du second tour des récentes élections départementales pour s’apercevoir que de très nombreux électeurs UMP ne respectent pas la consigne venue d’en haut.

    22% votent en faveur du Front National

    22% d’entre eux votent en faveur du Front National au second tour. Non pas seulement pour « punir » le pouvoir socialiste, mais par porosité avec les thèses et thèmes du mouvement national.

    Sur l’immigration et le péril islamique, une partie des électeurs de l’UMP partage ces valeurs avec ceux du Front National. C’est précisément en cela que la “radicalisation” de Nicolas Sarkozy n’est pas efficace pour son parti. Il ne retire plus de la sorte une seule voix aux aspirations souverainistes qui ont compris qu’elles avaient été piégées ; il ne fait que « libérer » son propre électorat, puisque la parole du chef ne le contient plus.

    Dans le Vaucluse, le Gard ou le Var, le Front National gagne des cantons par adhésion, mais aussi parce que l’électorat UMP s’est massivement reporté sur elle. La confusion entre les deux droites se crée. Une partie de la droite anciennement gaulliste est au service du mouvement national.

    Ce n’est pas encore une fusion idéologique ; ça commence à y ressembler. Ce croisement ne va pas manquer de provoquer des frustrations parmi les électeurs de gauche qui, eux, à une très forte majorité (60%) respectent les consignes du désistement républicain dès lors qu’un candidat UMP se mesure à un rival FN.

    Les électeurs de gauche n’en tire pas avantage

    Mieux encore, dans une triangulaire de second tour UMP-FN-PS (le socialiste en troisième position), un quart des électeurs PS choisissent le candidat de droite pour écarter à coup sûr l’hypothèse frontiste.

    En ne prenant pas lui-même position avec clarté, Nicolas Sarkozy se met donc aussi en danger. C’est précisément cela le grand paradoxe de ce ni-ni : puisqu’il est convaincu que François Hollande ne sera pas en mesure de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle ; puisque l’ex-président est persuadé qu’il affrontera Marine Le Pen, une victoire la plus imposante possible lui est nécessaire.

    http://fr.novopress.info/185068/22-electeurs-lump-vote-en-faveur-du-fn-lors-du-second-tour-departementales/

  • Éditorial de L'AF 2906 : LE FN DEVANT LA QUADRATURE DU CERCLE

    La victoire incontestable aux élections départementales d’une droite européiste, atlantiste, libre-échangiste et immigrationniste contre une gauche européiste, atlantiste, libre-échangiste et immigrationniste, ne saurait évidemment nous réjouir.

    Conséquence mécanique de la désastreuse politique menée par le gouvernement socialiste depuis trois ans — déjà ! —, cette victoire participe de ces effets de balancier que les politologues appellent alternances et qui, depuis 1986, sont le lot de la vie électorale française. Pourtant la situation n’a jamais été, semble-t-il, aussi favorable au FN qui consolide son ancrage local, en dépit, ou à cause, d’une forte abstention — 50 %. La gauche paraît discréditée ...tout en conservant quand même plus de trente départements, et la droite, comme l’écrit l’ancien conseiller sarkozyste Maxime Tandonnet (FigaroVox du 29 mars 2015) n’offre aux Français, « pour l’instant aucune raison de croire en l’avenir. Elle ne présente pas de ligne claire, aucune ambition sur les questions qui préoccupent le pays, le chômage, la sécurité, l’exclusion, la maîtrise de l’immigration. » Or c’est elle que les Français ont envoyé aux affaires dans deux tiers des départements. Comme quoi son imposture récente et l’état du pays, qui ne date pas de 2012, ne sont pas suffisants pour déclencher au sein de la majorité des électeurs une réaction salutaire.

    Il est vrai, les Français ont la mémoire courte, mais cette seule explication le serait également. L’impossibilité pour les électeurs, à moins d’y être poussés par des événements catastrophiques qu’on ne saurait souhaiter pour son pays, de changer radicalement la donne est consubstantielle au régime des partis. La formule de Maurras selon laquelle « le suffrage universel est naturellement conservateur » a été souvent mal comprise. Elle ne signifie pas tant que la France est traditionnellement à droite et qu’elle ne se résout à voter pour la gauche que lorsque la droite l’a profondément déçue, même si ce fut le cas en 1981 (victoire de Mitterrand) et en 2012 (victoire d’Hollande). Non, elle signifie avant tout que le suffrage universel conserve par prudence l’existant, en l’occurrence cette alternance entre les deux piliers de l’oligarchie que sont, pour faire rapide, le PS et l’UMP-UDI. Voter FN reste un vote « anti-système », donc anxiogène, même si l’état du pays fait franchir à chaque nouvelle échéance ce pas à des Français toujours plus nombreux. En dépit d’une dédiabolisation dont ne veulent du reste ni l’oligarchie et ses media ni les électeurs traditionnels du FN — qui sont loin d’avoir désavoué tous les candidats ayant « dérapé » —, le FN se trouve placé devant une contradiction qu’il n’est pas certain de parvenir un jour à dépasser : comment être à la fois suffisamment dans le système pour ne plus « effrayer » et hors système pour incarner un changement à la fois véritable et crédible ? Marine Le Pen n’a pas eu tort, dimanche soir, dès que fut acquis le fait que le FN ne dirigerait aucun département, de déclarer que le résultat obtenu par son mouvement « est le socle des grandes victoires de demain ». Toutefois, même si la proportionnelle lui permet de gagner des régions en décembre prochain et, grâce à la prime majoritaire, de les diriger, ces éventuels succès pourraient ne constituer qu’une victoire à la Pyrrhus. Qu’il s’agisse de la présidentielle ou des législatives de 2017, le FN est encore loin de pouvoir emporter, en l’absence de toute alliance électorale, des victoires décisives au scrutin majoritaire. Et si cette éventualité devenait crédible, la parade existe déjà : d’aucuns, à gauche, qui aiment à se faire peur, et craignent que l’effet amplificateur du scrutin uninominal majoritaire, qui profite aujourd’hui quasi-exclusivement aux partis de l’oligarchie — seulement trois députés patriotes sur 577 alors que le vote national représente un quart de l’électorat —, ne finisse par se retourner contre ces mêmes partis, envisagent de noyer les succès à venir du FN dans le retour à la proportionnelle. Tel avait déjà été le calcul de Mitterrand en 1986, mais dirigé contre le RPR et avec un FN bien plus faible. Rappelons que ce calcul, perdant, n’avait interdit à la droite ni de passer ni de gouverner, les trente députés FN étant réduits au rôle de figurants. En 2017, en cas de représentation proportionnelle, comme en 1986, et même avec un FN bien plus haut et donc un nombre de députés nationaux bien plus important, le système saurait trouver la voie d’une coalition à l’allemande et laisser le FN à une fonction protestataire. Il saurait d’ailleurs trouver la même avec une majorité relative FN élue au scrutin majoritaire par circonscription ! A peine les bureaux de vote étaient fermés dans l’Aisne, dimanche 29 mars, que le président socialiste sortant Yves Daudigny, qui s’était désisté à l’issue du premier tour pour la droite parlementaire, appelait à la constitution à l’issue du second tour d’une « majorité inédite » de gestion, devant « s’appuyer sur un socle politique clair » dont « le contour [...] ne peut être que la défense des valeurs de notre république et la lutte sans concessions et sans équivoques vis-à-vis du FN. » A l’heure où nous écrivons, nous ignorons évidemment quels auront été les résultats du troisième tour — l’élection des présidents des conseils départementaux — dans les départements où le FN pourrait jouer un rôle d’arbitre — Aisne, Gard et Vaucluse — ni quelles auront été, d’ailleurs, les consignes du siège national. Il n’en reste pas moins que le socialiste Daudigny a surtout pris date... pour 2017.

    Certes, le FN a encore de la marge mais résoudre la contradiction de son existence de parti « antisystème » dépendant du « système », à savoir du jeu traditionnel des partis de l’oligarchie, pour arriver au pouvoir, c’est un peu comme résoudre la quadrature du cercle. En Italie, pour y parvenir, l’ex-néofasciste Gianfranco Fini avait dû tout simplement se renier. Et se dissoudre dans le jeu politique italien pour finalement disparaître. Or c’est à ce prix que le FN risque de « faire alliance ». On dira que le gaullisme politique triompha quand il sut incarner, un temps, ce conservatisme social que le parti de Marine Le Pen serait bien inspiré d’incarner à son tour s’il veut, à la fois, et avec raison, retenir un électorat populaire méprisé par l’ensemble du pays légal et attirer un électorat UMP qu’inquiètent encore des prises de position démagogiques mal maîtrisées... Mais les gaullistes eux-mêmes n’eurent, à eux seuls, en voix, et ne frôlèrent en siège, la majorité absolue qu’aux législatives de 1962, c’est-à-dire dans des circonstances bien particulières — le lâche soulagement qui suivit la guerre d’Algérie.

    De fait, c’est le régime des partis lui-même qui empêche toute solution électorale radicale. « La République gouverne mal, mais elle se défend bien », affirmait en son temps Anatole France. Au jeu funeste des partis, elle ajoute aujourd’hui la destruction de la société et une immigration visant à dissoudre la population française dans un magma communautariste. Le temps presse.

    François Marcilhac - L’AF 2906

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2906-LE-FN

  • Droitisation de la Seine-Saint-Denis

    Bruno Beschizza est ancien policier. Après avoir remporté les élections municipales à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), face à la gauche en 2014, il vient de battre les socialistes dans son canton aux élections départementales. Il déclare à Valeurs Actuelles :

    Unknown-2"[...] Le Département de la Seine-Saint-Denis, historiquement, a été créé pour être une banlieue rouge pendant que les Hauts-de-Seine devaient être une banlieue bleue, si je schématise. La Seine-Saint-Denis et ses habitats ont cependant changé. La gauche départementale a cru pouvoir faire ce qu'elle voulait puisque quoi qu'il arrive, la population la reconduisait au pouvoir. Un électorat captif grâce au clientélisme et à l'assistanat. Il y a cependant eu une double trahison de la gauche qu'elle soit départementale ou nationale. Parallèlement, la droite a conquis la majorité des municipalités de Seine-Saint-Denis et les habitants ont pu comparer les bilans locaux de leurs candidats. Le résultat est donc que mathématiquement, les électeurs de la Seine-Saint-Denis sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la droite. [...]"

    Michel Janva

  • Transport : plus de 2100 salariés licenciés après la liquidation de MoryGlobal

    Le tribunal de commerce de Bobigny «a prononcé la liquidation de MoryGlobal», qui emploie 2150 salariés en France.

    Née sur les décombres de Mory Ducros, placée en liquidation judiciaire début 2014, MoryGlobal n’avait repris que 2.150 salariés sur les 5.000 que comprenait le groupe, alors numéro deux français du transport routier de colis. Malgré cette réduction de voilure, la société n’a jamais réussi à trouver l’équilibre.

    http://fortune.fdesouche.com/