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France et politique française - Page 3664

  • Anelka, Naceri et JoeyStarr, nos chers hérauts du remplacement

    Pour ma part, je ne parlerais que de "remplacement", en écartant le "Grand" grandiloquent, et qui sent son plan préétabli.

    Que la France a de la chance ! Pensez donc… Qu’un penseur de la classe du Martiniquo-Algérois Nicolas Anelka prenne le temps de se confier sur les valeurs du vivre ensemble apprises à l’école des caïds, et sur l’islam qui illumine sa vie de petite frappe du football.

    Que Didier Morville, alias Joey Starr pour les intimes, le successeur d’Aimé Césaire, couronné par nos académies et adoré par son public d’illettrés, daigne descendre de son Olympe pour se rendre à la table du Président, et s’y torcher si bien que les dindes rassemblées en furent tout émoustillées.

    Que notre nouveau Marlon Brando, avec son regard bleu acier et ses airs de mauvais garçon – j’ai nommé Samy Naceri – vienne faire sa promo sur les plateaux télé, entre deux castings et deux castagnes, avec sa belle et puissante virilité venue du sud de la Méditerranée.

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  • La piste du corporatisme.

    Dans le cadre d'un prochain entretien sur le corporatisme organisé par le Cercle Henri Lagrange(du nom de ce jeune militant royaliste d'Action Française, devenu « le prince du Quartier Latin » avant d'aller mourir sur le front en 1915), je me suis plongé dans les archives de la presse royaliste « sociale » et dans la documentation, au-delà du petit monde monarchiste, sur ce qu'ont été les corporations et les idées corporatistes dans l'histoire, en France comme chez certains pays voisins : c'est à la fois passionnant et très instructif, même s'il reste encore beaucoup à étudier et à dire sur ces sujets-là, en fait peu connus du grand public mais aussi des militants monarchistes eux-mêmes.

     

    Pourquoi ce manque d'intérêt sur le corporatisme, alors même qu'il peut apparaître, mieux qu'une « troisième voie », comme une juste voie sociale, conciliant production de richesses et protection des producteurs, en particulier des ouvriers et des paysans mais aussi des chefs d'entreprise, harmonisant le souci environnemental avec la qualité du travail et de ses fruits matériels, et évitant les pièges d'un libéralisme sans frein et ceux d'un étatisme stérilisateur ? Bien sûr, il y a l'histoire propre de la France et le sentiment que les corporations appartiennent trop à l'Ancien Régime pour pouvoir fournir une réponse aux problèmes économiques et sociaux contemporains. Mais il y a aussi, comme le fait remarquer l'économiste Alain Cotta, cette fâcheuse récupération du terme par les régimes totalitaires en Italie comme en Allemagne : pourtant, ces corporatismes d’État n'ont rien à voir avec la nature même des corporations telles qu'elles existaient en France avant 1791 et du corporatisme tel que le prônait et le définissait La Tour du Pin, véritable théoricien du monarchisme social et corporatiste au XIXème siècle, monarchisme qu'il défendit jusqu'à sa mort en 1924 sans toujours être compris de ses lecteurs comme de ses contempteurs... Pourtant, il eut quelques héritiers : il se dit parfois que le général de Gaulle lui-même y trouva quelque inspiration, désireux de ne rien céder ni au capitalisme débridé (qu'il méprisait) ni au socialisme étatique, et que son idée de la Participation n'aurait pas déplu à La Tour du Pin, associant les salariés aux bénéfices de la production des biens et des richesses.

    Le Groupe d'Action Royaliste, héritier de La Tour du Pin et d'Albert de Mun.

     

     Il faut rappeler que, aujourd'hui, le terme de corporatisme est utilisé comme un repoussoir sur le plan social comme les termes de nationalisme, protectionnisme, et, dans une certaine mesure, de socialisme auquel la Gauche de gouvernement préfère la formule de social-démocratie, voire de social-libéralisme pour les plus « progressistes ». L'actuel ministre de l'économie, M. Macron, n'a pas hésité à pourfendre, en octobre dernier, « les trois maladies de la France » qui seraient, selon lui, « la défiance, la complexité et le corporatisme » : ce à quoi le dirigeant du syndicat Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a répondu, après une évocation critique du fascisme italien (d'ailleurs fort réductrice, y compris sur le plan historique), que « Quand le gouvernement veut déréglementer on cite toujours le mot de corporatisme, comme on cite le populisme, ça fait partie de la com », ce qui n'est pas faux ! Le corporatisme est souvent employé comme un « élément de langage » par les libéraux pour dénoncer les résistances, dont toutes ne sont pas illégitimes, de certaines professions ou catégories socio-professionnelles, qu'il s'agisse des notaires, des chauffeurs de taxis ou des fonctionnaires. M. Macron, nouveau Le Chapelier, veut en finir avec tout ce qui constitue un obstacle au libre marché et à la « liberté du travail », celle qui, selon le mot célèbre, se définit en une formule simple : « le renard libre dans le poulailler libre »... Maurras, quant à lui, parlait de « liberté de mourir de faim », rappelant que la liberté du travail était d'abord et avant tout celle du détenteur de capitaux avant que d'être « imposée » aux travailleurs qui n'avaient guère les moyens de la refuser, n'ayant alors aucune (ou si peu...) de protection sociale réelle depuis le décret d'Allarde de mars et la loi Le Chapelier de juin 1791.

     

    Au moment où les Français se sentent désarmés, pour nombre d'entre eux, face à une « économie sauvage » et une mondialisation peu favorables aux droits des travailleurs et des producteurs de base, repenser le nécessaire équilibre entre les libertés économiques et les droits légitimes du monde du travail s'avère indispensable. En passer par un « corporatisme associatif » tel que le souhaitait La Tour du Pin (mais aussi Schumpeter au sortir de la guerre) ne serait sans doute ni scandaleux ni inutile, n'en déplaise à MM. Macron, Attali et autres « libéralistes » sans scrupules...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1209:la-piste-du-corporatisme&catid=49:2015&Itemid=60

  • La droite et sa primaire, un changement profond de culture politique

    Pour la droite, c'est un profond changement de culture politique: habituée depuis le général De Gaulle à la figure tutélaire d'un chef, elle s'apprête à choisir son candidat pour 2017 par une primaire ouverte au centre, voulue la plus démocratique possible.

    Suivant l'exemple des socialistes et de sa primaire de 2011, l'UMP organisera la sienne le 20 novembre 2016, invitant des candidats centristes à y participer. Un second tour, plus que probable, est prévu le 27 novembre. 

    Les modalités pratiques ont été fixées par un groupe de travail représentant les principaux ténors de l'UMP, candidats déclarés ou pas encore - Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand ou Nathalie Kosciusko-Morizet. Elles devraient être entérinées par le prochain bureau politique de l'UMP, le 7 avril. 

    Juppéistes et fillonistes espèrent que l'UMP fera "aussi bien" que le PS avec 2,9 millions d'électeurs à l'automne 2011. Un tel socle irait bien au-delà des seuls sympathisants UMP, davantage portés à voter pour Sarkozy que pour leurs champions. Le député de Paris compte sur les libéraux anti-Sarkozy pour faire pencher la balance de son côté. Le maire de Bordeaux espère qu'une base élargie aux électeurs centristes le favorisera. 

    Jeudi, M. Juppé a mis en garde contre un scrutin qui serait "bidouillé", menaçant, si c'était le cas, de se présenter en 2017, faisant ainsi du premier tour de la présidentielle une primaire à droite. 

    Selon une version provisoire de la "charte d'organisation de la primaire", publié dans Le Monde du 3 avril, les électeurs éventuels - inscrits sur les listes électorales, ou ayant 18 ans à la date de l'élection présidentielle - devront s'acquitter de la somme de deux euros par tour. 

    Ils devront également signer la déclaration suivante: "J'adhère aux valeurs de la droite et du centre. Je m'engage pour l'alternance et pour le redressement de la France". 

    - Faux suspense -

    La charte précise que chaque candidat à la primaire doit s'engager "à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire et à prendre part à sa campagne". 

    Le seuil de parrainages, mais qui pourrait être revu à la baisse à la demande de Xavier Bertrand ou NKM, est pour le moment fixé à au moins 25 parlementaires, au moins 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements, au moins 2.500 adhérents répartis sur un minimum de 15 départements. 

    Ces conditions ne sont pas valables pour les autres partis (UDI...) qui fixeraient les leurs s'ils décidaient de participer à cette pré-présidentielle. 

    La primaire aura lieu avec un bulletin papier dans au moins 8.000 bureaux de vote. 

    "Ce système, qui transforme l'élection présidentielle à deux tours en élection à quatre tours, aura des conséquences majeures sur la Ve République mais c'est la meilleure solution à la compétition interne de notre famille politique", se félicite Guillaume Larrivé, secrétaire national de l'UMP chargé de la Réforme des institutions. 

    Seules trois personnalités UMP sont sur les rangs pour le moment. Outre les anciens Premiers ministres Fillon et Juppé, Christian Estrosi, député-maire de Nice et ancien ministre, a confirmé le 20 mars sa candidature, même face à Sarkozy. 

    Occupé, depuis son élection à la tête de l'UMP, en novembre, à rassembler sa famille politique, éprouvée par deux ans de luttes internes, l'ex-chef de l'Etat laisse planer un faux suspense. "Je n'ai pas dit que moi-même serai candidat, il n'y a pas d'obligation", a-t-il encore dit le 24 mars. 

    La candidature de M. Sarkozy ne faisant pas de doute dans son camp - d'autant que la victoire des départementales a conforté son leadership sur la droite - une question cruciale doit encore être débattue. A quel moment de la campagne le président-candidat du parti doit-il quitter ses fonctions' Et qui prend la tête de l'UMP après la primaire' "On n'en est qu'au début des discussions", prévient un proche de Juppé.

    afp via l'express :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/d_france/EuklEFlAApRjVTXckJ.shtml

  • Pierre Lellouche : « La CEDH installe un gouvernement des juges européens »

    Le proposition de loi de Pierre Lellouche à l’Assemblée nationale a peu de chance d’être adoptée. Elle consiste à renégocier les compétences de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Le député UMP conteste notamment cette « tour de Babel » qui réécrit le droit français et s’est illustrée dans le dossier de Djamel Beghal, le mentor des frèresKouachi.

    Cette initiative aura, au moins, le mérite – espérons le ! – de soulever un certain nombre de problématiques importantes concernant la souveraineté du droit français bafoué au profit de juridictions supranationales.

    Pierre Lelouche s’est livré lors d’un entretien sur ce sujet au journal Marianne

    En voici un extrait :

    Vous considérez que la CEDH entrave la France dans sa lutte contre le terrorisme ?

    La CEDH laisse les terroristes qui sont condamnés et quelque soit leur nationalité se prévaloir de la saisine directe de la Cour pour faire en sorte qu’ils ne puissent être ni déchus de leur nationalité quand ils sont double-nationaux ni être expulsés. Ce que prévoit pourtant la loi. L’affaire la plus choquante est celle de Djamel Beghal.

    La CEDH ne voulait pas qu’il soit expulsé de France, donc nous l’avons abrité en attendant qu’il soit condamné pour une autre affaire. Ce Monsieur Beghal a été hébergé aux frais du contribuable et il a pu recevoir les frères Kouachi mais aussi Monsieur Coulibaly qui se sont illustrés avec les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher.

    Ce n’est qu’un exemple, je passe sur les « malheureux » pirates somaliens du Ponant dont la Cour a estimé qu’ils avaient passé trop de temps en prison. Tout cela pourrait presque prêter à sourire. Mais cela donne quand même l’impression que dans cette tour de Babel qu’est la CEDH, on ne connaît pas la même réalité que la nôtre, nous qui sommes confrontés à des flux de terroristes en Europe, que nous devons arrêter, condamner et, au besoin, expulser.

    Or, la jurisprudence de cette Cour fait que l’Etat a abdiqué sa compétence en matière de sécurité nationale comme dans d’autres, ce qui relève selon moi, d’un déni démocratique qui va contribuer au divorce entre les Européens et la machine européenne car ce système est tyrannique puisqu’il n’y a aucun recours possible une fois que la Cour a rendu un arrêt.

    http://fr.novopress.info/

  • Dany le rouge français : un écolo de plus pour la présidentielle de 2017 !

    Dany le rouge, grâce à sa nationalité française (même à moitié prix), va pouvoir en 2017 se présenter à la présidentielle ! Au grand dam de la Dame de Vert Cécile Duflot… Et de l'Homme à la rose…

    Est-on déséquilibré parce qu’on crie « Allah Akbar » ?Les obsèques de Charb : un meeting du Front popu  ?L’UMP préfère redonner la majorité au PS qu’un petit troisième siège au FN…

    Écolos contents : ils vont avoir un électeur de plus ! Écolos pas contents : ils risquent d’avoir un candidat de plus pour la présidentielle de 2017… Né en France mais allemand depuis l’âge de 14 ans, Daniel Cohn-Bendit, 70 ans, veut être aussi… français !

    Bismarck, né il y a 200 ans, le 1er avril 1815, a dû sentir ses moustaches tressaillir en entendant de là-haut l’un des descendants de son Allemagne unifiée vouloir être citoyen… français ! C’est-à-dire passer à l’ennemi séculaire ! Lui qui, après avoir capturé Napoléon III, occupé Paris puis l’Alsace et la Lorraine, fit proclamer l’Empire allemand en 1871 au… château de Versailles !

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  • Lycée Averroes : le prof de maths soutient les terroristes du Hamas

    Lu sur L'Observatoire de l'islamisation :

    "Le professeur de mathématique du Collège-Lycée Averroès (UOIF) soutient ouvertement les terroristes du Hamas, alors que l'école Averroès est sous contrat avec l'Etat (donc subventionnée par les contribuables), et que le Hamas vient d'être maintenue sur la liste des organisations terroristes de l'UE..."

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    Nous finançons les études de ceux qui vont nous faire la guerre...

    Joachim Véliocas transmet également la retranscription d'un prêche de ce professeur de mathématiques, qui est également imam, et dont les propos sont sans ambiguïté : un appel au jihad.

    Marie Bethanie  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • EEELV au bord de la scission: l'écologie politique (encore) divisée

    Les écologistes ne font jamais autant parler d'eux que lorsqu'ils lavent leur linge sale en public. Ce samedi 4 avril, la conférence-débat organisée par le club Repères écologistes sur le thème "Quelle responsabilité pour les écologistes?" se jouera à guichets fermés à l'Assemblée nationale.

    A en croire certains de ses organisateurs, ce colloque ouvert à toutes les formations écologistes de France et de Navarre pourrait être l'acte fondateur d'une confédération rassemblant tous les écolos Valls-compatibles. Au risque de provoquer une scission à EELV entre les partisans "gauchistes" d'un rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon (option validée par les militants) et les apôtres "opportunistes" d'un retour au gouvernement (scénario soutenu par les sympathisants). Voilà qui explique un peu mieux ce soudain intérêt médiatique pour un colloque où devraient se côtoyer jeunes loups et vieilles gloires de l'écologie politique.

    Outre le cercle des parlementaires pro-gouvernement d'EELV (le sénateur Jean-Vincent Placé, les députés Denis Baupin, François de Rugy, François-Michel Lambert, Barbara Pompili et Véronique Massoneau), l'ancien vert/Modem Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate), l'ancienne ministre Corinne Lepage (Cap21), l'ex-cofondateur des Verts Antoine Waechter (Mouvement écologiste indépendant) et Yves Pietrasanta (Génération Ecologie) devraient tous être au rendez-vous.

    Cerise sur le gâteau des frondeurs pro-Valls d'EELV, la numéro un de leur parti, Emmanuelle Cosse, a également confirmé sa présence.

    Une coalition encore floue qui reste à définir

    "C'est le plus grand rassemblement du monde écologique depuis très, très longtemps. On va enfin pouvoir dépasser les querelles de boutiques", s'enthousiasme le député Vert François Michel Lambert. Encore faut-il que tout le monde tombe d'accord sur la nature de ce rassemblement.

    "J'aimerais qu'on aille vers une formation politique qui en réunirait peut-être plusieurs autres", plaide Jean-Luc Bennahmias, ex-Vert, ex-Modem et fondateur du Front démocrate, parti centro-écologiste ouvertement pro-Hollande. "Si c'est pour réaffirmer nos valeurs communes, d'accord. Mais pas question de se lancer dans des accords d'appareil", tranche à l'avance Corinne Lepage, ex-Modem et patronne de Cap21, visiblement agacée par la tournure qu'a pris ce qui devait être à l'origine une simple réunion "d'écologistes pragmatiques".

    Prudents, les organisateurs ne prononcent jamais le mot "parti" et prennent soin de renvoyer les accusations de scission à leurs ennemis de l'aile gauche d'EELV. "Ce ne sera pas un parti politique, plutôt une alliance dont la forme reste à définir. Un OPNI, objet politique non identifié", jure François-Michel Lambert. "Il s'agit de faire en sorte que la famille de l'écologie politique puisse discuter ensemble, on met en place un dialogue", renchérit Denis Baupin, vice-président EELV de l'Assemblée nationale et initiateur de ce rendez-vous. Et d'ajouter: "Je ne pense pas qu'EELV doive se cantonner à discuter avec des groupuscules du Front de gauche".

    Un double jeu de bluff entre aile gauche et aile droite d'EELV

    Une petite phrase qui résume bien le climat de tension actuel chez les Verts où chaque faction est engagée dans un jeu de bluff stratégique totalement illisible.

    D'un côté, l'aile gauche du parti et Cécile Duflot prônent la rupture avec le PS et un rapprochement avec le Front de Gauche dans le cadre d'une nouvelle "formation progressiste". Des rencontres de travail, les "chantiers de l'espoir" doivent bientôt réunir le PCF, le PG et EELV. Et déjà, certains, comme le porte-parole écolo Julien Bayou, réclament des primaires de l'espoir en vue de présenter un candidat unique en 2017.

    La conférence de ce samedi 4 avril se veut une riposte autant qu'un avertissement de l'aile droite d'EELV, dominée par une frange des parlementaires écologistes. Leur objectif: brandir la menace d'une scission pour ramener à la raison "ceux qui veulent s'engager dans une impasse avec le Front de Gauche".

    Contre-bluff de Cécile Duflot qui affirme ne pas redouter du tout le spectre d'une scission, alors même qu'elle marquerait l'échec d'Europe Ecologie Les Verts, projet qu'elle a elle-même porté en tant que secrétaire nationale.

    Ecartelée, Emmanuelle Cosse tente une solution médiane

    Ce divorce stratégique entre les partisans d'une rupture et ceux du ralliement est un défi de taille pour l'actuelle numéro un des écologistes, Emmanuelle Cosse, bombardée à la tête d'un parti où les querelles d'appareil sont légions. Ecartelée entre son amie Cécile Duflot, avec laquelle elle siégeait au conseil régional d'Ile-de-France, et les pragmatiques d'EELV, dont son conjoint Denis Baupin, la secrétaire nationale d'EELV préconise une solution médiane: parler avec tout le monde, PS et Front de Gauche, puis privilégier un accord sur le fond avec le mieux-disant écologiste.

    "J'en ai assez qu'on instrumentalise chaque réunion politique. J'irai porter le même message dans tout autre type de réunion, comme les chantiers de l'Espoir avec le Front de gauche", s'étrangle-t-elle dans une interview accordée à L'Obs.

    Elle n'est pas la seule à défendre une stratégie d'alliance axée sur un programme précis. La plupart des Europe Ecologie venus en 2009 dans le sillage de Daniel Cohn-Bendit (Pascal Durand, Yannick Jadot, José Bové...) tout comme le député Christophe Cavard ou encore l'ancienne ministre Dominique Voynet privilégient un accord sur le fond capable de réconcilier tout le monde.

    "J'aimerais que nous, écologistes, retrouvions l'esprit d'ouverture qui avait présidé à la naissance d'Europe-Ecologie et qui m'avait d'ailleurs fait adhérer", se désole Emmanuelle Cosse, très attaquée depuis que son nom s'est mis à circuler parmi les ministrables potentiels. "Qu'on arrête avec ce discours radical contre les social-traîtres et celui qui s'enchante d'être dans une majorité! Il faut un contrat et des politiques concrètes", renchérit son prédécesseur, l'eurodéputé Pascal Durand.

    François Hollande a-t-il intérêt à diviser les écolos ?

    Seront-ils entendus? Toute la question est de savoir qui a intérêt à faire exploser le mouvement écologiste. Cécile Duflot? Elle y perdrait un parti contre un accord fragile avec un Jean-Luc Mélenchon dont beaucoup d'écologistes critiquent les positions internationales. Les députés pro-gouvernement? En cas de scission, le groupe pourrait littéralement disparaître à l'Assemblée nationale. La coprésidence de François de Rugy et Barbara Pompili est d'ores et déjà contestée en interne.

    Même François Hollande n'aurait aucun intérêt à scinder EELV en deux en débauchant telle ou telle personnalité. '"Eclater EELV pour éclater EELV ne suffit pas à faire une dynamique", prévient le sénateur écolo Ronan Dantec. "Je ne vois pas l'intérêt de diviser les Verts en laissant une partie s'échapper chez Mélenchon", confirme un cadre du Parti socialiste qui mise sur une inflexion de "l'intransigeance" de Cécile Duflot et un remaniement réintégrant les écolos avant ou après les régionales de décembre.

    Pas très glorieux tout cela? "Qu'ils se dépatouillent. Je ne mettrai pas le petit doigt dans ce panier de crabes", se désespère Corinne Lepage.

    Geoffroy Clavel Le HuffPost :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuklEFFZpkyZpHZEHU.shtml

  • Ça dysfonctionne tous les jours à l'Education nationale

    Jeudi, à l'ouverture du procès d'un ex-instituteur de Perpignan, âgé de 60 ans, appelé à comparaître pour "agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité" (pour des attouchements sur trois élèves, alors âgés de 6 et 7 ans), le président a déclaré :

    "On n'est pas là pour juger l'Éducation nationale, même si les rapports montrent depuis 1996 que tout le monde savait qu'il avait des soucis d'alcoolisation et de comportement avec les enfants.

    L'enseignant avait été mis en examen en 2011 après les révélations de deux élèves de CP sur les méthodes de leur maître.

    Si son casier judiciaire ne porte trace d'aucune condamnation, il avait déjà fait l'objet de nombreuses alertes et rapports de l'inspection académique.Pourtant, l'instituteur avait été honoré d'un 18/20 et avait été maintenu "à titre exceptionnel" à son poste. Deux ans plus tard, il écopait d'une mise à pied après un signalement du procureur relatif à une plainte pour attouchements. Il serait entré dans le dortoir de jeunes filles d'un établissement où il était veilleur de nuit. L'affaire a été classée sans suite et il a continué son cursus. En 2009, une nouvelle inspection s'avère "catastrophique". Qu'importe. A quelques années de la retraite, "névrotique" "addict à l'alcool", il est nommé à l'école Boussiron pour y couler tranquillement sa vie d'instituteur en fin de carrière.

    L'avocat d'une victime a dénoncé :

    "Il manque de responsables à la barre de ce tribunal. L'Éducation nationale était au courant et n'a rien fait. Elle aurait pu l'empêcher".

    Michel Janva

  • Quand ce pays sera sans nous

    L’Assemblée Nationale, dans sa folie actuelle, a voté nuitamment – comme disent les fonctionnaires de police – la suppression du délai de réflexion d’une semaine avant un avortement, exigence fondamentale de la loi Veil. On nous explique aujourd’hui, comme si on ne le savait pas d’ailleurs, que Madame Veil avait dû recourir à ce compromis, comme à d’autres, pour faire passer la pilule à l’époque, si l’on ose dire.

    De même que cet acte, à l’origine seulement dépénalisé, est devenu au fil des ans un droit fondamental, un de plus ; de même que le Pacs est devenu le « mariage pour tous » ; de même la « fin de vie » deviendra l’euthanasie, évidemment. Toutes preuves accumulées de la duplicité des fabricants de « lois sociétales », et l’on voudrait que nous acquiescions benoîtement, en restant chez nous et en disant merci. Les cas tragiques, les épineux dilemmes, tout cela qui fonde l’existence humaine, tous arguments à l’origine brandis pour faire chouiner dans les chaumières sont aujourd’hui mécaniquement, systématiquement, diaboliquement oubliés pour consacrer des droits absolus, inaliénables, libérer on ne sait qui, on ne sait de quoi, mais libérer, sans que quiconque songe jamais qu’un droit ici, c’est une souffrance ailleurs. Au moins une obligation.

    Droit à tout donc : droit de me marier avec qui je veux et droit de me divorcer quand je veux ; droit de n’avoir pas l’enfant que j’attends ; droit d’avoir celui que je veux, selon le mode de production que j’ai choisi ; droit de mourir quand je veux et comme je veux. Et tous les autres. Ils disent déconstruire, en réalité ils veulent seulement défaire. Défaire la précieuse tapisserie des siècles, tapisserie de haute lisse que notre monde chrétien avait bâtie. C’est une incroyable parenthèse qu’ils veulent refermer. Car en réalité, ils ne sont pas loin d’avoir raison : tout ceci, avortement, divorce, répudiation, euthanasie, c’était déjà le lot des Anciens. La seule différence, c’est que cela se pratique aujourd’hui derrière le voile gris de la technique, de sorte que cela ne se voie pas.

    Mais nous qui sommes nés ici, et qui croyions que c’était aussi chez nous, et que l’Église dont nous héritions avait forgé un monde, non parfait, mais meilleur, voilà que nous comprenons que notre patrie n’est pas d’ici, ne peut pas en être. Voilà qu’il n’y a plus rien, dans ce qui se crée maintenant, que l’on puisse dire être, non pas à nous, mais de nous. En vérité, on pourrait dire dorénavant malheureux comme un catholique en France.

    Ce n’est pas de la concurrence victimaire, enfin je ne crois pas, enfin je ne voudrais pas. Nous autres avons déjà notre victime, et pour l’éternité, et nous savons que nous en sommes les bourreaux, et parfois nous aimerions, ou nous voudrions nous identifier à lui, mais comme victimes de nous-mêmes et de personne d’autre, dolorisme comme on dit, ou masochisme comme l’on croit, et l’on nous l’a assez reproché. Bref, nous ne sommes pas juifs ni musulmans, très souvent blancs, parfois noirs et rarement arabes, ici en tout cas, c’est-à-dire que nous ne pouvons pas être les victimes, et de toute façon nous n’avons pas envie de nous penser sous cet ordre-ci. Si ce n’était encore vaniteux, nous dirions que dans la grande compétition du « qui c’est qui fait le plus de mal à qui », nous sommes hors-concours. Mais dire que nous nous croyons les gardiens du monde serait ouvrir une nouvelle et atrocement longue controverse théologique et pour lors, la brûlure actuelle n’en serait guère cautérisée, au contraire. [....]

    Jacques de GuillebonLa suite sur La Nef

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quand-ce-pays-sera-sans-nous