
On connaissait l'effet papillon, avec ce battement d'ailes qui, par ricochet, peut provoquer un cyclone à l'autre bout du monde. Voici venir l'effet entrecôte, ou bifteck, bref, l'effet viande, à la fois plus proche de sa conséquence supposée, et plus déconnectée, à tout le moins. En effet, Sandrine Rousseau, infatigable pourfendeuse de la viande en général et du barbecue viriliste en particulier, a sa petite idée sur la cause des chaleurs intenses et des incendies qu'elles provoquent partout dans le monde. Et, comme il est juste que le monde n'en perde pas une miette, c'est sur Twitter que la pythie du réchauffement par le gril a rendu son implacable oracle : « La consommation de viande est une des causes de ce qui se passe en Algérie, Espagne, Grèce, Chine, Arizona et partout. Se prendre en photo, tout sourire, avec un morceau de viande, aujourd’hui, c’est cracher à la figure de celles et ceux qui fuient, brûlent, meurent de chaleur. » De celles et ceux qui aurions la gorge qui grattions et les yeux qui brûlions, pourrait-on ajouter avec un peu de malice, en hommage à sa syntaxe si particulière entendue lors de l'affaire de Sainte-Soline.