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La Ve République entre dans sa soixante-cinquième année. Bravo ! C’est un régime – mi-présidentiel, mi-parlementaire – qui a montré une grande souplesse d’adaptation. Ainsi, l’histoire politique fournit-elle une multitude de réponses possibles pour sortir d’une crise. Mais toutes sont des impasses aujourd’hui. Revue des options.
La dissolution
Elle a été utilisée à deux reprises. En 1968 par le général de Gaulle et en 1997 par Jacques Chirac.
Grand succès en 1968 avec une « chambre introuvable » mais trouvée contre la chienlit et qui fit… le contraire de ce qu’attendaient ses électeurs, en particulier sur l’école et les universités !
Emmanuel Macron a perdu. Persister dans sa réforme des retraites s’annonce explosif. La colère ne se calmera plus de si tôt. Dans le rapport de force engagé par l’Elysée, le déséquilibre joue en sa défaveur. Le gouvernement ne pourra tenir par la seule répression policière. En effet, l’exaspération populaire n’est plus seulement sociale et syndicale. Elle est devenue démocratique, en protestation contre la relégation des citoyens ordinaires. Jeudi dernier, les manifestations massives ont été rejointes par des gens qui récusent l’autoritarisme d’Etat et la pente despotique d’un pouvoir personnel et solitaire.
Peut-être cette information vous a-t-elle échappé mais elle vaut pourtant son pesant de cacahuètes. Elle concerne l’apprentissage de la lecture par les enfants.
Le 23 février 2023, Louis Maurin, le responsable de « l'Observatoire des inégalités », regrette, dans une tribune que « près de la moitié des parents diplômés de l’enseignement supérieur apprennent à lire à leurs enfants avant le primaire ». Il en conclut que cela accentuerait les inégalités sociales.
En effet, lorsque les enfants débutent l’école certains ont déjà des connaissances et un vocabulaire que les autres n’ont pas. C’est donc, pour lui, injuste et ne permet pas l’égalité entre les enfants.
L’histoire jugera sans doute avec beaucoup de sévérité notre aventure douteuse vers les voitures électriques.
Tout d’abord les fabriquer est un fiasco environnemental, car sur le cycle de production entier du véhicule, la pollution est certes délocalisée dans des pays que nous ne regardons pas, mais elle est bien réelle et largement pire que celle engendrée par un véhicule thermique.
Jean-Paul Chayrigues de Olmetta, Roland Hélie, Didier Lecerf
Les Amis franciliens de Synthèse nationale sont venus nombreux vendredi soir à la réunion de printemps organisée à Paris. La salle était pleine et il a même fallu ajouter des chaises. C'était en effet une reprise car, hormis bien sûr notre Journée BBR du mois d'octobre dernier, cette réunion amicale était la première dans la capitale depuis la fin des confinements successifs de ces dernières années. Ce fut donc une bonne occasion de retrouver nos lecteurs et amis.
Un mineur figure parmi les individus appréhendés. Tous portaient l’équipement caractéristique des émeutiers : chaîne de vélo, barre de fer, matraque télescopique. Le Parquet de Bordeaux précise que deux des individus mis en cause sont déjà bien connus de la police pour outrages, port d’arme, usage de stupéfiants. Ils seraient proches de l’ultragauche.
De nombreux observateurs politiques se désolent, en voyant cette France exsangue, enflammée, subissant depuis plusieurs jours une déferlante de violence noire et cagoulée.
Il existe, en réalité, deux types de réactions. La première consiste à dénoncer immédiatement, à s’indigner devant cette horde de gauchistes décérébrés qui ne souhaitent qu’une seule chose : le chaos. La seconde façon de réagir consiste, cette fois-ci, à « seulement » regretter ces affrontements tout en expliquant que le véritable responsable est le président de la République. Il serait l’unique fautif de cet immense brasier qu’il décide d’attiser au gré de sa suffisance.
Ancien haut fonctionnaire, il a été diplomate, mais aussi sous-préfet.
Il connaît donc bien les rouages de la haute administration publique avec laquelle il a pris ses distances ces dernières années. Très actif sur Twitter, compagnon de route des Gilets jaunes et du mouvement social dont il a documenté en vidéo les manifestations, il dénonce régulièrement les violences policières qui les accompagnent. Des violences policières dont il a été lui-même victime à plusieurs reprises. Laurent Bigot accorde cet entretien à Théophile Kouamouo au lendemain de la grève et des manifestations du 23 mars, à la suite desquelles on a pu avoir l’impression de vivre dans un pays en situation d’insurrection générale. Violences policières généralisées et la plupart du temps gratuites, feux de poubelles et incendies d’édifices, où va la France ? Pourquoi Laurent Bigot considère-t-il comme très inquiétantes les scènes auxquelles il a assisté ce jeudi ? Comment est-on passé du maintien de l’ordre à ce que l’ancien sous-préfet désigne désormais comme de la “répression” pure et simple ? Le pouvoir d’Emmanuel Macron s’est-il mis dans une impasse ? Se trouve-t-il désormais dans un positionnement où l’égo surdétermine tout le reste ? Entretien.
« La réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes ». C’est en usant de ce jeu mot à l’humour contestable, que le porte-parole du gouvernement a annoncé dans un entretien au Journal du Dimanche, l’intention d’Emmanuel Macron de poursuivre les réformes « impopulaires, mais nécessaires à l’avenir du pays ». Alors que des centaines de rassemblements ont eu lieu samedi dans toute la France, et que l’intersyndicale prépare sa 10e journée de mobilisation, Olivier Véran assure que la volonté de réforme du gouvernement n’est pas enrayée par la contestation massive contre la réforme des retraites et l’utilisation du 49-3.