
C’est curieux ce président qui rappelle à tout bout de champ qu’il a été élu « démocratiquement » et qu’il va rester ? D’autant plus curieux qu’il est le premier à tenir ce genre de discours, comme si son élection était douteuse et qu’il faille repréciser qu’elle était bien démocratique. Il est vrai que ne pas obtenir de confortable majorité après avoir remporté brillamment une présidentielle avec 58 % des voix, ça laisse songeur. Mais l’homme a d’autres problèmes. Ses premiers Ministres sont dézingués les uns derrière les autres, pas assez vite cependant au goût du RPF qui souhaiterait qu’on le mette en difficulté plus durement. Ils persistent à vouloir continuer à gaspiller quand tout le monde leur explique qu’il faudrait plutôt faire des économies. Ils persistent aussi à recycler de vieilles badernes, ou de jeunes premiers totalement ineptes, voire complètement ridicules, voire même grotesques, dont plus personne ne veut. Les bilans globaux sont calamiteux, sur tous les plans : les finances, les services publics, la sécurité, l’exercice de la démocratie… tous les murs porteurs de ce pays sont fissurés et si jamais l’heure de rendre des comptes sonne un jour, ça va être compliqué. Il a beau expliquer qu’il a fallu payer, pour le Covid, pour la crise énergétique, pour l’Ukraine, que tout cela a coûté cher et qu’il a bien fallu s’endetter, ça ne prend pas. Toutes les crises derrière lesquelles il s’abrite sont, on le sait maintenant, des crises fabriquées de toutes pièces, artificielles, des coups montés en quelque sorte et sur cela aussi, il faudra qu’il rende des comptes et il n’est sans doute pas le seul. Sans oublier la crise des Gilets Jaunes dont on s’aperçoit à tête reposée, qu’elle a été gérée de manière totalement anti-démocratique, le mot est faible.







