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religion - Page 239

  • Tugdual Derville : “C’est l’âme de la France qui est en train de se réveiller”

    Extrait de l’interview de Tugdual Derville sur France Info :

    “Cette manifestation est la dernière d’un cycle ; il y aura d’autres manifestations dans les années à venir pour défendre l’enfant, pour protéger la famille. (…)

    Ce fut une fête des mères extraordinaire ! La manifestation est historique par sa taille. Pourquoi tant de personnes pour une loi promulguée, démocratiquement votée mais qui, à nos yeux, blesse en profondeur la démocratie parce qu’elle ne respecte pas l’enfant qui est le plus fragile. (…)

    Depuis le début, on a toujours été piétiné, étouffé, méprisé. Notre colère s’exprime dans la non-violence ; c’est la seule solution. Le gouvernement a fait une lourde faute politique en ne voulant pas nous entendre. Nous sommes entrés dans une forme de résistance intérieure. (…)

    Nous avons toujours dit que les élus étaient les bienvenus dans notre mouvement, de droite comme de gauche, mais nous avons voulu récuser, depuis toujours, toute récupération politique. Aucun parti politique n’est capable de rassembler de telles foules. Notre mouvement est inédit.(…)

    Les dizaines de milliers de jeunes qui se sont mobilisés vont construire une nouvelle société non pas individualiste, comme la montré la loi Taubira, mais altruiste ; c’est l’âme de la France qui est en train de se réveiller. (…)

    Nous n’avons pas été compris parce que nous ne nous battons pas pour notre intérêt, mais pour un altruisme qui doit construire une société qui respecte les plus faibles et les plus fragiles”

    source Le Salon Beige

    http://fr.altermedia.info

  • Après la Manif pour tous du 26 mai, un vent de liberté

    Après le nouveau succès de la « Manif pour tous », à nous, chrétiens, de réinvestir le champ des médias, de l’enseignement, bref, de la culture en général.

    Editorial d’Aymeric Pourbaix dans Famille Chrétienne

    « Je crois aux forces de l’esprit  », affirmait François Mitter­rand avant de quitter l’Élysée. François Hollande, lui, n’y croit pas (1), même s’il affiche une certaine «  peur du démon  » (2), ce qui, après tout, pourrait être le commencement de la sagesse…

    L’actuel chef de l’État serait pourtant avisé de prêter enfin attention aux signes du ciel, comme des esprits facétieux n’ont pas manqué de le noter  : après de longues semaines d’hiver prolongé, le soleil a enfin fait sa réapparition dans le ciel, au soir de ce dimanche 26 mai, juste au-dessus de l’esplanade des Invalides à Paris…

    Mieux encore qu’en de vagues «  forces  », nous croyons à l’Esprit Saint, en sa force qui est aussi douceur, amour et vérité. Et qui, tantôt forte bourrasque, tantôt brise légère, a fini par susciter dans ce pays un vent de liberté, contre tous les conformismes. Si elle n’est pas encore ­déracinée, l’idéologie née de Mai 68 ne tient plus que par la force d’institutions politiques (partis, assemblées) et culturelles (médias, universités) qu’elle a lentement gagnées à sa cause. En un mot, cette idéologie est devenue conservatrice. [...]

    La suite sur Famille Chrétienne

    http://www.actionfrancaise.net

     
  • Benoît XVI et les Katholik parks

     

    J’ai écrit ce texte il y a deux ans, le 16 avril 2011, après avoir découvert deux sublimes passages écrits par l’ancien pape, et qui m’ont renforcé dans une intuition déjà ancienne maintenant. L’oasis de la foi face au désert mondain de la société païenne avancée. La situation était déjà grave ; elle devient désespérée, mais pas désespérante. On va voir pourquoi maintenant.

    Il y a un moment où l’on croit que l’on peut encore changer le monde, le métamorphoser, en ralentir la course folle. Car on a peur sinon de se montrer égoïste, de tourner le dos au réel, de ne pas assez lever sa coupe de champagne en l’honneur de la république ou de la démocratie-marché mondialisée.

    Les récentes décisions de l’assemblée et du sénat de droite concernant l’eugénisme ou la culture de l’être humain comme semis ou pièce de rechange précisent le débat. Jamais une société, jamais des pouvoirs, même plus occultes d’ailleurs, n’avaient à ce point défié le divin, le vivant et l’humain. Pour eux nous sommes des machines, ou de la volaille en batterie. Il vaut mieux le savoir et en prendre son parti. On peut toujours espérer mieux. Mais, comme le rappelle Soljenitsyne :

    « Nous avons tendance à attendre les instructions d’un monarque, ou d’un guide, ou d’une autorité spirituelle ou politique ; or, cette fois, il n’y a rien, personne, que du menu fretin qui s’agite dans les hautes sphères. »

    ***

    C’est ici que je repense à tous mes amis, pères de famille plus ou moins nombreuses, mais au moins nombreuses, et qui ont appris depuis une trentaine d’années, à vivre en marge, à s’organiser en réseaux, comme on dit, ou en communautés ; pas dans la volonté de constituer des sectes mais dans celle de créer un monde, comme dit Chesterton, où l’on crée et l’on aime ses citoyens. Ce monde, c’est la famille chrétienne, c’est tout ce que la démocratie-marché va nous laisser, jusqu’à ordre ou désordre nouveau, qu’on se le dise. Mes amis créent alors leurs écoles, leurs communautés parallèles, leurs Katholik parks qui finissent vite par rassembler des centaines d’écoliers. On se surprend aussi en France à voir ces photos de familles où l’on dénombre cent ou deux cents têtes blondes autour du ou des arrière-grands-parents : et l’on se dit qu’il y a encore dans la terre de France des forces de résistance concrètes qui affrontent la culture de mort et de destruction.

    Et c’est Benoît XVI, pape de l’après-chrétienté, honni puis ignoré des médias, qui vient nous consoler et nous montrer la route à suivre ("L’Essence de la Foi, une parole pour tous") :

    « Etant donné qu’il existe une culture hédoniste qui veut nous empêcher de vivre selon le dessein du Créateur, nous devons avoir le courage de créer des îlots, des oasis, puis de grands terrains de culture catholique, dans lesquels vivre les desseins du Créateur. »

    Dans "le Sel de la terre", le cardinal Ratzinger écrivait déjà :

    « L’Eglise prendra d’autres formes. Elle ressemblera moins aux grandes sociétés, elle sera davantage l’Eglise des minorités, elle se perpétuera dans de petits cercles vivants où des gens convaincus et croyants agiront selon leur foi. Mais c’est précisément ainsi qu’elle deviendra comme le dit la Bible, le sel de la terre. »

    Je vois d’ici nos cathos bien modernes et bien bourgeois, bien intégrés à la société moderne, bons cadres mondialisés, bons électeurs de Bayrou ou Simone Veil, hausser les épaules : "ce pape est vieux, on le remplacera, il y en aura un plus cool". Mais ce ne sont pas eux qui lui survivront. Ceux qui lui survivront, ce seront ceux qui n’ont pas voté le PACS, qui n’auront pas succombé au désespoir, et qui auront eu des enfants dans une cité chrétienne. La culture de l’amour contre l’inculture de la mort. La vierge sage contre la vierge folle.

    ***

    Le paganisme, l’irrespect de la vie, les tyrannies ont toujours existé. Mais pour la première fois un défi scientifique est lancé à l’humanité : celui de la remplacer. Il est anglo-saxon, comme d’habitude, la démonologie matérialiste étant une spécificité britannique, qu’il s’agisse de la "Nouvelle Atlantis" de Bacon, de son scientisme et de ses biotechnologies, ou du capitalisme luciférien si bien illustré par Milton (relire le chant I du "Paradis perdu", qui est programmatique à cet égard).

    En marge de cette cité d’ennui et de terreur, propre à effarer en leur temps les visionnaires William Blake ou Hugo, on peut rêver de ces Katholik parks, formulation provocatrice pour ces communautés de chrétiens, ces oasis de la foi, qui seront les cités de demain, quand ce monde crépusculaire, tant du point de vue financier que démographique ou culturel aura disparu. Dans mon livre sur "Tolkien", publié en 1998, et qui m’a permis de rencontrer ma femme, chrétienne orthodoxe élevée secrètement dans le cadre des persécutions communistes, j’avais souligné le rôle fondamental de ces mondes elfiques marginaux comme Melian ou Gondolin, et qui servent de refuge contre le Mordor industriel et technoscientifique de la Fin des temps. Je ne pensais pas que l’on devrait si vite y arriver, dans nos bonnes vieilles démocraties sociales et libérales, dont la seule pierre de fondation, m’a dit un jour un chartreux espagnol témoin de l’anéantissement de son vieux pays, est l’antichristianisme.

    ***

    Je donnerai une dernière fois la parole au Saint-Père, aussi savant que poète, qui lui a décidé de ne plus prendre de gants pour rassurer ses brebis égarées ou non :

    « Nous avons besoin d’îles où la foi en Dieu et la simplicité interne du christianisme vivent et rayonnent ; d’oasis, d’arches de Noé dans lesquelles l’homme peut toujours venir se réfugier. Les espaces de protection sont les espaces de la liturgie. Reste que même dans les différents mouvements et communautés, dans les paroisses, dans les célébrations des sacrements, dans les exercices de piété, dans les pèlerinages, etc., l’Eglise cherche à offrir des forces de résistance, puis à développer des zones de protection dans lesquelles la beauté du monde, la beauté de l’existence possible, devient de nouveau visible en contraste avec tout ce qui est abîmé autour de nous. »

    (Benoît XVI, "Lumière du monde")

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • L’Occident compliqué face à l’islam, par Christian Vanneste

    L’assassinat à Londres d’un soldat britannique par deux musulmans, sujets de sa Majesté, eux aussi, mais d’origine nigériane, fait immédiatement penser à la série de meurtres commis par Mohamed Merah en France et à l’attentat commis à Boston par les frères Tsarnaev.
    Dans les trois cas, il s’agit de crimes perpétrés « au nom de la foi islamique », par des membres de la communauté nationale contre laquelle les actions étaient à l’évidence menées. Auparavant, une vie « normale », sans pratique ostentatoire de la religion, des faits de délinquance, des voyages à l’étranger dans des zones de conflits politico-religieux, ou une conversion n’avaient pas attiré suffisamment l’attention des services de renseignement et de sécurité.¢
    On mesure la difficulté de tout prévoir et les obstacles au déploiement d’une surveillance de personnes apparemment sans importance. La réponse de Pierre Cohen, le maire de Toulouse, avait été de créer un Conseil de la laïcité. Il s’agissait d’un réflexe désuet sans rapport avec la situation présente.
    L’intolérance à l’encontre du christianisme dans les États musulmans s’est accentuée.
    Celle-ci doit s’analyser à plusieurs niveaux. Il faut d’abord être aveugle pour ne pas voir qu’une ligne de conflits parcourt la planète à la limite du monde musulman, à la frontière entre le Dâr al-Islam et le Dâr al-harb, la terre de la guerre. Du sud des Philippines jusqu’au Nigéria, des groupes armés musulmans pratiquent la guerre sainte contre les mécréants, catholiques philippins, bouddhistes thaïlandais ou birmans, hindouistes indiens, juifs israéliens, orthodoxes russes ou serbes, coptes éthiopiens, chrétiens du Soudan et du Nigéria.
    Dans le Dâr al-Islam, le monde musulman, deux évolutions sont remarquables : en premier lieu, le prétendu « printemps arabe » a fait basculer plusieurs pays d’un nationalisme arabe dictatorial vers des gouvernements islamistes. La chute de Saddam Husayn en Irak avait été l’annonce de ce renversement, c’est-à-dire de la victoire des héritiers d’Al Hasan Al Bannâ, le fondateur des Frères musulmans sur ceux de Michel Aflaq, ce chrétien qui en Syrie avait créé le parti du Baas, celui de Asad, aujourd’hui menacé.
    Dans ces pays, à commencer par l’Irak, « libéré » par les Américains, la liberté religieuse a reculé et les chrétiens, installés dans cette région depuis l’aube du christianisme, c’est-à-dire des siècles avant l’arrivée de l’islam, sont nombreux à devoir s’expatrier. De manière générale, la dissymétrie entre la tolérance envers les autres religions dans les États de culture chrétienne et l’intolérance à l’encontre du christianisme, en particulier, dans les États musulmans s’est accentuée.
    En second lieu, l’ensemble du monde musulman est parcouru par des conflits. La violence y est endémique. Elle est liée, soit à des oppositions ethniques, avec les Kurdes, par exemple, soit à des confrontations religieuses comme la lutte à laquelle se livrent sunnites et chiites du Pakistan au Liban, soit encore à une hostilité à toute forme de présence étrangère.
    L’Afghanistan offre un condensé de ces ingrédients. La zone de fracture entre musulmans et chrétiens en Afrique se double de celle entre Arabes ou Berbères « blancs » du nord, et « noirs » du sud. Là encore, il faut être très distrait pour ne pas voir que l’islam et le christianisme, comme le rappelait Benoît XVI, avec une infinie délicatesse, à Ratisbonne, n’entretiennent pas les mêmes rapports avec la violence et ne professent pas la même attitude à l’égard de « l’Autre ». La Turquie « laïque » est parvenue à réaliser son unité en chassant et en massacrant Arméniens et Grecs. Elle connaît toujours la question Kurde, et des esprits pour le moins dérangés voudraient la faire rentrer dans l’Europe… Il y a eu bien des horreurs dans le monde chrétien, mais on aurait beaucoup de mal à en trouver les prémisses dans les Évangiles, alors que Mahomet, c’est une évidence, était aussi un chef de guerre.
    Au sein des mosquées se forme une communauté religieuse (l’Umma) qui s’estime plus légitime que la Nation
     En face, dans le Dâr al-harb, la mondialisation, associée à un vieillissement de l’Europe et à une politique irresponsable de ses dirigeants, a développé trois phénomènes : d’abord, une immigration massive en provenance de pays musulmans ; ensuite l’arrivée de capitaux des riches pays sunnites du Golfe, dont certains sont liés aux Frères musulmans, d’autres dominés par le wahabisme, particulièrement intolérant ; enfin le développement d’une idéologie inconsistante, mêlant repentance, renoncement à l’identité autochtone et reconnaissance appuyée des identités « étrangères », pacifisme et soutien à des interventions militaires confuses et contradictoires dans lesquelles on perçoit l’intérêt parfois compliqué des États-Unis, beaucoup moins celui de l’Europe. Le résultat est consternant : au sein des mosquées financées souvent par des pays étrangers auxquels elles demeurent liées se forme une communauté religieuse (l’Umma) qui s’estime plus légitime que la nation, sans d’ailleurs que cette appartenance n’aille parfois de pair avec des rivalités nationales d’origine… Des « convertis » en quête de repères que la bouillie européenne ne risque pas de leur fournir, des « paumés » de banlieue à la recherche d’un tuteur pour les faire tenir debout et leur donner la puissance dont ils se sentent frustrés après films et jeux-vidéos, des fanatiques et des trafiquants, enfin, surgissent dans ce désert culturel scintillant de richesses et de dépravations, dont ils sont tenus à l’écart comme l’immense majorité de la population, mais avec une haine et un mépris qui les arment et les différencient. Al Bannâ écrivait : « l’islam est dogme et culte, patrie et nationalité, spiritualité et action, Coran et sabre ». Il n’est pas difficile de comprendre qu’une pareille formule n’est compatible ni avec le christianisme, ni avec la laïcité, ni avec l’idée d’une nation républicaine dont les citoyens respectent la loi et ne s’opposent à elle lorsqu’elle blesse leur conscience que par des moyens non-violents. Et pourtant, la mère de Imad Ibn Ziaten, l’un des soldats français de confession musulmane assassinés par Merah, a dit du meurtrier de son fils qu’il déshonorait l’islam et se dit bouleversée par la mort du militaire britannique. C’est en comparant ces deux attitudes qu’il faut chercher la solution.
    « Les « droits » des individus ne doivent pas conduire à altérer ceux des citoyens, au nom de je ne sais quelle discrimination positive. »
    La multiplication des prétendus « loups solitaires » qui ont le plus souvent fréquenté des mosquées fondamentalistes, effectué des voyages suspects et en tout cas noué des rapports avec la mouvance extrémiste via Internet, est le pendant intérieur du départ pour les « fronts » du djihad, en Afrique ou au Moyen-Orient de combattants islamistes convertis ou non, mais apparemment intégrés aux sociétés occidentales et à la société française, en particulier. Ces phénomènes ne sont pas massifs, mais ils signifient clairement que la guerre entre l’islam et le monde développé chrétien est pour certains ce qui donne un sens à la vie. L’Occident est désemparé face à une situation qu’il a créée en employant pour chasser les soviétiques d’Afghanistan la formule magique d’un apprenti-sorcier : armes américaines, argent saoudien, soutien de l’armée pakistanaise et moudjahidines venant se battre pour leur foi. Comme toujours, l’apprenti sorcier a été dépassé par un sortilège qui lui échappe et se retourne contre lui. C’est l’histoire d’Al-Qaïda et de ses métastases. L’ennemi n’est plus seulement le russe, lequel n’est d’ailleurs plus matérialiste ni athée. C’est aussi et surtout le chrétien occidental, allié à Israël, arrogant par sa richesse, mais affaibli par sa décadence morale sur lequel peuvent se focaliser les souvenirs légendaires des guerres contre les croisés, la mémoire plus récente de l’humiliation coloniale et les frustrations des « indigènes » des quartiers sensibles.
    Les puissances occidentales ne peuvent soutenir longtemps, sur des terres étrangères, des guerres coûteuses en hommes et en moyens, et dont le résultat politique demeure douteux.
    La solution n’est ni économique, ni sociale. Elle est politique et culturelle.
     La mauvaise conscience coloniale, la hantise des démocraties contemporaines d’être confrontées à des pertes humaines importantes, la préférence pour l’économie les poussent à mettre fin aux conflits, quitte à abandonner le terrain en continuant à menacer les ennemis au moyen de drones. Faute d’avoir pu faire de l’Irak ou de l’Afghanistan des démocraties à l’occidentale, pris dans des alliances équivoques avec des pays islamistes, l’Occident connaît une double prise de conscience : en premier lieu, il ne peut vouloir une

     

     chose et son contraire, aider les extrémistes en Syrie et les combattre ailleurs; en second lieu, il ne peut pas davantage nourrir une conception juridique, libérale et formelle de la citoyenneté et accepter dans la communauté nationale des individus qui sont animés par un fanatisme communautaire religieux, faire des citoyens de papier avec des gens pour qui ce papier n’est qu’un chiffon sans valeur.
    La solution n’est ni économique, ni sociale. Elle est politique et culturelle. La lecture de Malika Sorel doit nous redonner espoir à condition de larguer une fois pour toutes l’idéologie aveugle qui va de pair avec une ouverture excessive des frontières. Que nous dit-elle ? D’abord, que c’est au migrant à s’adapter à la société dans laquelle il veut vivre, et non l’inverse. Ensuite, que « l’intégration se joue entièrement sur le registre affectif et moral ». Ceux qui veulent vivre en France et plus encore, ceux qui veulent devenir Français, doivent sentir un pays fier de lui, de son passé de grande nation chrétienne, résolument tournée vers la construction d’un avenir fondé sur le bonheur sain des familles qui la composent. Les immigrés doivent avoir pour objectif de s’intégrer en considérant comme un progrès personnel le fait de s’assimiler par leur mode de vie à l’ensemble de la population. La pratique religieuse est libre. Elle ne peut en aucun cas servir de prétexte à des provocations ou à des revendications déplacées. Un fichu sur la tête est acceptable. Un niqab ne l’est pas car il est avant tout un défi à la société et non un signe de foi. De même, les services publics qui doivent veiller à leur neutralité n’ont pas à obéir à des exigences alimentaires ou vestimentaires d’ordre confessionnel. Enfin, l’école doit clairement inscrire l’amour de la France à son programme.
    La politique d’immigration doit être avant tout fondée sur l’intérêt national.
     « L’abandon de la théorie de la victimisation-repentance est une absolue nécessité », nous dit encore Malika Sorel. La balance des réalisations médicales et scolaires, des infrastructures, des souffrances endurées par les rapatriés, et de la participation aux conflits des troupes « indigènes » doit permettre un respect mutuel. Le choix de vivre en France pour améliorer son niveau de vie et peut-être celui de la famille restée au pays doit éveiller de la reconnaissance pour le pays d’accueil, et non de l’agressivité. Sans complexe, la politique d’immigration doit être avant tout fondée sur l’intérêt national. Le canal qui doit être privilégié de manière quasi-exclusive est le travail, en fonction des offres non pourvues et avec des quotas fondés sur des besoins dans le temps et l’espace. De même, des quotas doivent être établis en fonction de l’origine nationale et une politique très directive du logement doit être mise en œuvre afin que ne se constituent pas des regroupements au sein desquels se développent des solidarités contraires à l’intérêt du pays. La citoyenneté doit être exclusivement réservée à la nationalité. L’accès à cette dernière doit être étroitement limité à l’expression de la volonté manifestée aussi par un respect absolu des lois. La pluri-nationalité doit être encadrée : limitée à l’intérêt national le plus possible, et avec un recours très large à la déchéance pour ceux qui ont failli à leur engagement envers le pays. Les « droits » des individus ne doivent pas conduire à altérer ceux des citoyens, au nom de je ne sais quelle discrimination positive. Cette conception ferme et réaliste est la seule qui puisse faire en sorte qu’il y ait encore des Imad Ibn Zaïten et plus du tout de Merah.
  • Après la très grande Manif pour tous, pour aller "au coeur de l'essentiel" : le rejet de cette laïcité du Système, supercherie haineuse et sectaire, "guerre d'extermination" de la religion catholique...

    Il nous a paru intéressant de nous livrer à un petit exercice  de "littérature comparée"... Inutile d'ajouter de longs commentaires, ces deux textes - rapprochés - parlent d'eux-mêmes...

    1. Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de "L'Humanité" et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononce ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !...

    2. Le 25 mai 2013, Michel Rouche*, Chantal Delsol* et Monseigneur Marc Aillet dialoguent avec Samuel Pruvot, dans "Famille chrétienne", sur le thème "L'éveil à la politique des jeunes catholiques - Décomplexés, mystiques et engagés"... : tout aussi révélateur ! On est au "coeur" du problème, et ce problème est "politique" : qui a dit "Politique d'abord !" ?...

    1. Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de "L'Humanité" et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononce ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !...

    "...Nous sommes chargés de préserver de toute atteinte le patrimoine de la Révolution... Nous nous présentons ici portant en nos mains, en outre des traditions républicaines, ces traditions françaises attestées par des siècles de combat où, peu à peu, l’esprit laïque s’est dérobé aux étreintes de la société religieuse...
    ...Nous sommes face à face avec l’Église catholique...
    ...Au-dessus de ce combat d’un jour, n’est-il pas vrai que se rencontre une fois de plus ce conflit formidable où le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se disputent des prérogatives souveraines, essayant, en s’arrachant les consciences, de garder jusqu’au bout la direction de l’humanité ?...
    ...La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu...
    ...Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi...
    ...Nous avons arraché les consciences à la croyance. Lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n'y avait que des chimères.
    Ensemble, d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu'on ne rallumera plus...
    ...La neutralité fut toujours un mensonge.
    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...
    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...
    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...
    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination... 

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    2. Le 25 mai 2013, Michel Rouche*, Chantal Delsol* et Monseigneur Marc Aillet dialoguent avec Samuel Pruvot, dans "Famille chrétienne", sur le thème "L'éveil à la politique des jeunes catholiques - Décomplexés, mystiques et engagés" (extrait)...

    * Michel Rouche est historien et docteuir ès lettres. Professeur émérite à la Sorbonne, il anime l'Institiut de la famille; Chantal Delsol est philosophe, historienne des idées politiques et romancière. Elle est aussi membre de l'Académie des Sciences morales et politiques; Mgr Marc Aillet est évêque de Bayonne depuis 2008. Issu de la Communauté Saint-Martin, il a enseigné la théologie morale au séminaire de Fréjus-Toulon.

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    PS/NDLR : Chantal Delsol cite un court extrait de Vincent Peillon : on peut rajouter celui-ci , pris dans "La Révolution française n’est pas terminée" (Seuil, 2008) : 102 ans après, Peillon y dit exactement la même chose que Viviani...
     
    "...La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi..." 

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    Il faut savoir ce que l'on veut : ou le Système, et alors on n'aura plus, à terme, la France "traditionnelle"; ou "la France traditionnelle", et alors il faut mener une action "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Système" (Léon Daudet).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Attentats islamistes de Londres et de La Défense : ouvrons les yeux !

    COMMUNIQUÉ de Jacques MYARD, Député de la Nation, Maire de Maisons-Laffitte, Président du Cercle Nation et République

    Le lâche attentat des islamistes contre un soldat britannique à Londres va peut-être enfin ouvrir les yeux aux naïfs anglais et autres qui prônent la tolérance envers les extrémistes religieux et leur garantissent la liberté d’expression.
    Le « Londonstan » récolte malheureusement les fruits de son aveuglement. Dans un monde devenu totalement transnational, sans frontières, il faut désormais que l’on sache que les assassins islamistes sont une cinquième colonne présente dans toutes les banlieues d’Europe.
    Nous devons en tirer toutes les conséquences sur le plan juridique, au regard de la nationalité et des procédures de déchéance, mais aussi sur le plan des dérives communautaires qui ne peuvent plus être tolérées
    La naïveté qui est la nôtre face aux djihadistes est dramatique, elle doit cesser. Regardons les réalités en face, sinon le pire demain est à redouter, c’est la guerre civile qui nous attend.
     
    Agression contre un militaire en patrouille Vigipirate : la preuve par les faits !
    Il ne s'agit pas de tirer des conclusions hâtives et définitives, avant que l'enquête n'établisse les faits avec une parfaite objectivité, mais il n'en demeure pas moins que l'agression perpétrée au cutter contre un militaire en patrouille Vigipirate à la Défense rappelle tragiquement le mode opératoire des événements de Londres.
    Les dérives croissantes d'intégristes islamistes qui s'auto fanatisent sur les réseaux et sites internet sont devenues en France une réalité funeste, comme le souligne le rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée Nationale sur le fonctionnement des services de renseignements dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés, à laquelle J.Myard a participé activement.
    Il y a quelques jours certains bons esprits m'ont accusé d'extrémisme alors que je dénonçais notre naïveté face à la montée de l'islamisme djihadiste présent en France et qui constitue une véritable cinquième colonne, ces bons esprits aveugles et irresponsables auront dès lors ainsi tout loisir de réviser leurs jugements irresponsables !
    Cette situation appelle une révision totale de notre politique en matière de contrôle de nos frontières, Schengen doit être révisé, notre politique de naturalisation doit aussi être revue.
    La France est grande et généreuse mais on ne saurait admettre sur notre sol des appels à la haine voire au Jihad.
    Le temps de la naïveté imbécile est révolu car il faut savoir que le temps des terroristes assassins ne fait que commencer !
  • Actes chistianophobes : pourquoi diable un tel silence ?

    Chaque année, la presse nous fait part de la recrudescence quasi-constante des actes antireligieux. Par actes antireligieux, comprenez les actes islamophobes et antisémites : il y en aurait eu respectivement 369 et 614 en 2012 d’après un article publié par France Info [1].

    Ces statistiques, émises généralement par des organes communautaires, désignent des méfaits à travers lesquels l’identité religieuse des personnes agressées ou des lieux profanés serait de toute évidence l’élément motivant les coupables.

    La presse est cependant plus discrète concernant les actes dirigés contre l’identité chrétienne. Elle les traite comme des faits divers, et se prive bien, contrairement aux actes islamophobes et antisémites, de se lancer dans des analyses géopolitiques ou macro-sociétales à grand renfort d’ « experts » de la question.

    Pourtant, les actes christianophobes sont une réalité indéniable. Des médias plus indépendants nous en apportent régulièrement la preuve. Ainsi le site Atlantico [2] en dénombre-t-il au bas mot 79 pour l’année 2012, juste pour les profanations et les dégradations de lieux de cultes. Viennent ensuite les agressions de personnes, les interruptions de célébrations, les menaces, etc. L’Observatoire de la christianophobie [3], de son coté, répertorie les attaques subies par les chrétiens et leurs institutions, en France et dans le monde, reportant ainsi des faits généralement passés sous silence par les médias dominants. 

    L’enjeu statistique de la question réside dans les critères considérés pour retenir, ou non, le caractère antireligieux d’un acte. En ce qui concerne par exemple les profanations, Le Figaro, en septembre 2010, nous informait qu’il y en avait environ « une […] tous les deux jours », et que, d’après la gendarmerie, elles concernaient « très majoritairement des tombes chrétiennes ou des églises » [4]. À voir donc, si l’on doit considérer l’intention des auteurs ou les résultats eux–mêmes pour qualifier un délit de « christianophobe ».

    En tout cas, les associations communautaires qui font loi sur le nombre d’actes islamophobes ou antisémites ne semblent pas s’embarrasser de ce type de questionnement : au-delà des chiffres, lorsqu’on en vient aux faits, on constate qu’il ne s’agit pas toujours d’agressions clairement identifiés ou de dégradations revendiquées de lieux de cultes : des suspicions de discriminations ou des altercations au sujet de la « laïcité » sont ainsi prises en compte sans état d’âme [5].

    « Deux mères de famille se voient interdites d’accompagner une sortie scolaire par la directrice pour cause de port du voile » : voilà un exemple d’acte « islamophobe » utilisé par le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) pour composer ses statistiques. Statistiques reprises par les médias dominants pour dénoncer la hausse de l’islamophobie, le tout au milieu d’articles au ton complaisant envers la loi antivoile de 2004. Incompétence, schizophrénie ou manipulation ?

    Un certain nombre d’actes de profanations de lieux de cultes musulmans restent cependant indiscutables : graffitis hostiles dans des cimetières, têtes de porcs devant des mosquées [6]... Il apparaît effectivement que l’absence d’un islam français et intégré tel que l’invoque Camel Bechikh [7], ainsi que le traitement médiatique dont l’islam fait l’objet ces dernières années (foulard, prières de rue, pain au chocolat…), génèrent de tristes amalgames dans certains esprits, souvent isolés et certainement adolescents, dont l’expression d’un malaise bien réel débouche sur de déplorables insultes au sacré.

    Quant aux actes antisémites, il est bien dommage qu’on ne puisse les déplorer sans garder une certaine distance, tant des précédents comme l’affaire « Marie L » [8] ou, plus encore, la fausse agression du Rabin Farhi [9] nous ont laissés dubitatifs. Ce genre d’affaires douteuses n’est d’ailleurs en rien propre à la France, les exemples aux États-Unis étant aussi nombreux (affaire Kerri Dunn, affaire Sarah Marshak…) [10].

    Quoi qu’il en soit, Richard Prasquier nous assure que la lutte contre les actes antisémites, « à ne pas mélanger » avec les actes islamophobes, doit faire l’objet d’un traitement spécial : la France doit en faire une priorité. François Hollande s’exécute : elle sera « une cause nationale » [11].

    Ni Prasquier, ni le président de « tous » les Français ne mentionnent cependant les actes christianophobes.

    Mais cela ne nous étonne point. Tout comme la lutte contre l’antisémitisme, il semblerait que jeter l’opprobre sur la foi chrétienne et plus précisément sur le catholicisme soit une priorité nationale.

    Piss Christ est ainsi applaudi comme représentant de l’art subversif au nom de « la libre création artistique » [12], les écoles catholiques sont attaquées par les politiques au nom de la sacro-sainte laïcité [13], Charlie Hebdo, érigé en symbole de la liberté d’expression, souille la foi chrétienne continuellement (en prenant récemment le prétexte de la question du « mariage pour tous » pour doubler ses doses d’insultes)…

    Bien sûr, les milieux audiovisuels apportent eux aussi leurs flots de mensonges et d’ordures permanents : Case départ et Inquisitio l’été dernier [14], Au Nom du Fils et Le Silence des Églises cette année [15]. Cela aurait-il d’ailleurs un lien avec les disproportions communautaires marquant le monde des médias, sur-représentations que semble même admettre Élisabeth Lévy lorsqu’elle disjoncte [16] ?

    Non ! Pas de « complotisme » ! La négation des actes christianophobes, tout comme les attaques anticatholiques des médias dominants ne sont pas la preuve d’une volonté oligarchique. Comme nous l’expliquerait certainement le prophète Jacques Attali, l’antichristianisme ambiant est en fait un phénomène normal et endogène, un simple effet secondaire de la marche vers « l’hyperdémocratie » cette « expression ultime du moteur de l’Histoire : la liberté » [17]. Que c’est beau, le progrès !

    Léon Saint-Quay http://www.egaliteetreconciliation.fr

    Notes

    [1] http://www.franceinfo.fr/societe/nouvelle-explosion-des-actes-antisemites-en-2012-898227-2013-02-20

    [2] http://www.atlantico.fr/decryptage/derriere-chiffre-voitures-brulees-grand-silence-celui-actes-anti-chretiens-jacques-charles-gaffiot-593100.html?page=0,0

    [3] http://www.christianophobie.fr/

    [4] http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/22/01016-20100922ARTFIG00705-une-profanation-tous-les-deux-jours-en-france.php

    [5] http://www.islamophobie.net/la-carte-de-france-des-actes-islamophobes

    [6] http://www.leparisien.fr/societe/dijon-une-mosquee-souillee-par-une-demi-tete-de-porc-10-05-2013-2793381.php

    [7] http://www.egaliteetreconciliation.fr/Camel-Bechikh-repond-aux-questions-du-public-au-colloque-de-Fils-de-France-18041.html

    [8] http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/3927739.stm

    [9] Il s’agit de porter attention à l’aplomb incroyable avec lequel le Rabin Farhi a menti : http://www.dailymotion.com/video/x8rnzk_les-mensonges-du-rabin-victime-d-an_news#.UZjrf9iIT6M

    [10] http://www.davidduke.com/?p=3127 & http://articles.latimes.com/2004/aug/19/local/me-dunn19

    [11] http://lci.tf1.fr/france/societe/le-crif-appelle-a-ne-pas-melanger-islamophobie-et-antisemitisme-7651282.html

    [12] http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/04/20/2471743_avignon-contre-les-conservatismes-soutenons-la-creation-artistique-et-le-debat-democratique.htmlc

    [13] http://religion.blog.lemonde.fr/2013/01/02/tensions-entre-leglise-catholique-et-le-gouvernement-au-dela-de-lanticlericalisme/

    [14] Voir les bandes-annonces et les analyses d’Alain Soral, dans l’entretien de septembre 2012, partie 4

    [15] Voir les bandes-annonces et les analyses d’Alain Soral dans l’entretien de mars & avril 2013, partie 3

    [16] La pleurniche communautaire des autres rend maboule Élisabeth Lévy, et dans sa crise, elle tient des propos intéressants : http://www.youtube.com/watch?v=5uY7hDuSFPA.

    [17] Une brève histoire de l’avenir, avant propos, Jacques Attali, Fayard Ed. Mars 2012

  • A vous, les veilleurs éveillant l’émerveillement !

    Texte reçu du père Daniel-Ange :

    "Devant vos paisibles visages, éclairés du dedans par une clarté d’ailleurs, j’hallucine ! Me voilà complètement scotché ! Qui donc êtes vous ?

    Je vais vous le dire : vous êtes les sur-vivants d’une guerre aseptisée, les rescapés d’un naufrage, les résistants qui refusez de laisser souiller la beauté de votre jeunesse et ternir la pureté de vos regards. Les prophètes de la Joie, les sentinelles du matin, les fils et filles de la Lumière: c’est vous ! Oui, chacun de vous ! En veillant au long des nuits, vous faites advenir l’aurore.

    Vous débordez d’une toute neuve joie de vivre, car vous découvrez pour quoi vivre, selon le dernier mot d’une jeune américaine, Cassie Bernall : «  Si tu ne sais pas pour qui vivre, ce n’est pas la peine de vivre. »

    Vous êtes l’espérance de la France- oui, la France espérante - et au-delà, de tous les jeunes d’Europe qui, via  Facebook et Ipod sont rivés, nuit après nuit, guettent le moment de faire de même chez eux. Vous allez  en engendrer une multitude. Peut-être même dans le monde entier. Face à un raz-de-marée d’eau polluée, vous formez une lame de fond  purifiant tout sur son passage.

    Vous dénoncez le mensonge qui vide les mots de leur sens. Vous vous rebellez contre une idéologie virant au totalitarisme d’Etat. Vous vous révoltez contre les manipulations frisant la dictature.

    Vous vous insurgez contre les aberrations qui – tels des monstres- se profilent à l’horizon.

    Vous alliez la lucidité au courage. Lucidité de votre réflexion, courage de vos actions. Lucidité intellectuelle et courage  « gestuel »l .

    Vous refusez qu’on vous traite comme des imbéciles en vous forçant à penser qu’on peut « être mâle en étant féminin et femelle en étant masculin. » Non mais ça va pas la tête !

    Devant une subversion anthropologique, vous êtes le fer de lance d’une insurrection civique. Devant une révolution contre-humanitaire, vous forgez la rébellion de lumière.

    Devant l’invasion de théories subversives de notre civilisation, vous entrez en dissidence, avant d’être peut-être, acculés à une désobéissance civile.

    Lire la suite "A vous, les veilleurs éveillant l’émerveillement !"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Faut-il encore manifester ce dimanche 26 mai ?

    Entretien avec Alain Escada, président de Civitas

    Puisque la loi Taubira est maintenant promulguée, cela vaut-il vraiment la peine d'encore manifester le 26 mai ?
    AE : Oui, à plusieurs titres. Des exemples existent, dans l'histoire contemporaine française, de lois promulguées et néanmoins abandonnées sous la pression populaire. Par ailleurs, l'esprit de résistance doit être entretenu de façon à contribuer à encourager un grand nombre de maires et d'élus municipaux à refuser d'appliquer cette loi inique. Enfin, il est très important de souligner que la loi Taubira n'est que la première étape d'un projet gouvernemental subversif qui ne compte épargner aucun domaine et qui se prépare à manipuler les enfants dès le plus jeune âge. Dès lors, il importe vraiment de ne rien lâcher, de maintenir la pression et de rester mobilisés. Ni la lassitude ni la résignation ne sont permises lorsqu'il s'agit de défendre la famille, socle de base de la société.

    Mais l'autorité doit-elle plier devant la loi de la rue ?
    AE : Notre démarche n'est absolument pas révolutionaire. Au contraire, dans le cadre qui nous occupe, c'est le pays légal qui s'obstine à vouloir imposer son plan révolutionnaire, intrinsèquement contraire à la loi naturelle et au bien commun. Et la réponse du pays réel doit être contre-révolutionnaire. Il ne s'agit pas de créer le désordre, l'anarchie. Il s'agit de rétablir l'ordre naturel et chrétien.

    Pourquoi manifester séparément de la "Manif pour tous" ? Ne vaut-il pas mieux faire nombre ?
    AE : Le nombre n'a jamais fait la vérité. La force n'est pas non plus dans le nombre. Les différentes manifestations de la "Manif pour tous" ont toujours reçu le soutien de foules importantes, mais pour quel résultat ? La "Manif pour tous" n'a rien obtenu. L'histoire ne donne aucun exemple d'un gouvernement qui cède devant une foule festive. Or, la "Manif pour tous" a toujours voulu maintenir les foules dans cette ambiance plus proche d'une techno-parade que d'une marche de protestation. Et les discours y ont toujours été équivoques. D'abord en faveur d'un Pacs+, puis de l'union civile. Sans parler de la lutte contre "l'homophobie" qui servira précisément au gouvernement pour installer les étapes suivantes de son plan totalitaire. Alors, je pose cette question à tous ceux qui ont fait confiance à la "Manif pour tous" sans aucun résultat : pourquoi ne pas essayer autre chose et rejoindre ceux qui ont toujours tenu un discours sans concession ? Qu'avez-vous à perdre ? Osez participer à la manifestation qu'organise Civitas.

    Frigide Barjot, huée à Lyon, n'a-t-elle pas été recadrée ?
    AE : Lyon, dès le mois d'octobre, est apparue comme un terreau exemplaire de mobilisation contre la dénaturation du mariage et de la parenté. Et on y a vite compris que Barjot roulait avant tout pour elle-même. Le 5 mai, les Lyonnais ont rappelé à Barjot qu'ils ne lâchaient rien, eux. Mais cela n'a eu aucune conséquence au sein de l'état-major de la "Manif pour tous". Les divagations ont continué sans que personne parmi le comité de la "Manif pour tous" ne s'en distancie. Le lendemain, Barjot déclarait au Nouvel Observateur que ceux qui n'étaient pas contents pouvaient rejoindre Civitas. Le 7 mai, accompagnée de tous les porte-parole de la "Manif pour tous" et du député UMP Mariton, elle tenait une conférence de presse en faveur de l'union civile pour les duos homosexuels. Les 14 et 15 mai, Barjot avait l'intention de se rendre à Casablanca pour y lancer un appel à Hollande pour lutter... contre la dépénalisation de l'homosexualité au Maroc et dans le monde ! Le 16 mai, Barjot tenait une nouvelle conférence de presse à Paris pour demander à François Hollande... un plan contre l'homophobie ! Pas besoin de Barjot pour cela : j'ai déjà expliqué en différentes occasions le plan totalitaire imaginé par le gouvernement sous couvert de lutte contre l'homophobie. Et le 26 mai, Barjot va faire son show habituel, demander d'applaudir ses "amis homos", délirer à propos de lutte contre l'homophobie, divaguer tous azimuts et... faire la part belle à l'UMP.

    Vous trouvez anormal que l'UMP soit valorisée au sein de la "Manif pour tous" ?
    AE : La décision du Conseil Constitutionnel illustre parfaitement la duplicité de l'UMP. Le Conseil Constitutionnel est composé de personnes issues du sérail politique, majoritairement proches de l'UMP. C'était le seul niveau de pouvoir où la droite n'avait aucune peine à bloquer la loi Taubira. Mais ils ont préféré la voie de la complicité. Et, dans la foulée, les communiqués de Jean-François Copé et d'Hervé Mariton n'ont pas une fois parlé d'abrogation de cette loi inique. Copé a dit qu'il respectait cette loi ! Mariton a annoncé qu'il célébrerait lui-même les "mariages" homosexuels ! Et les mêmes ont le culot de continuer à vouloir parader le 26 mai prochain en tête de la "Manif pour tous". Copé appelle l'UMP à y participer et à en faire une manifestation "contre la gauche". C'est prendre les défenseurs de la Famille pour des imbéciles. Face à la loi Taubira, l'UMP n'a fait que de la mise en scène théâtrale. Faux duel gauche-droite avec pour choix des armes des épées en bois et des pistolets à eau.

    Le mot de la fin, s'il fallait encore convaincre de manifester le 26 mai et de le faire à vos côtés ?
    AE : Je lance un appel aux Veilleurs, Campeurs, Hommen et à tous ceux qui souhaitent un printemps français, à tous les défenseurs de la Famille, aux catholiques et aux patriotes que compte la France : organisons un sursaut contre-révolutionnaire ! Ceux qui tiennent absolument à faire un passage à la "Manif pour tous" pourront d'abord participer à la manifestation avec Civitas, qui finira plus tôt que la "Manif pour tous", et rejoindre ensuite celle-ci. Mais il est impératif de rompre avec l'ambiance flonflons qui a démontré toute son inefficacité. Et pour conclure, je ne voudrais pas manquer de rappeler toute l'importance de la prière. C'est d'autant plus nécessaire que cette haine de la famille qui anime tant de dirigeants politiques a pour corollaire la haine du christianisme.

    26 mai à 14h30 - Manifestation
    "Ennemis du mariage, de la famille, de la France : du balai !"
    de la place Général Catroux (métro Malesherbes) à l'Opéra.

    Des cars s'organisent à partir de différentes villes. Les infos se trouvent sur le site Civitas.