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religion - Page 239

  • L’Extrême droite ou la geôle médiatique imprenable…

    La dictature du relativisme.
    Certains se retrouvent épinglés sur « le mur des cons », d’autres sont matraqués par un agglomérat incertain, apostillés d’ « extrême droite », et les moins chanceux subissent les deux tourments à la fois, et bien d’autres encore.
    Vous considérez que le mariage entre un homme et une femme est la base de la société, le lien avec notre histoire et le pont vers l’avenir ? Vous êtes d’extrême droite !
    Vous pensez que la France est l’enfant de valeurs et de traditions nobles, vous revendiquez la pensée grecque et la chrétienté comme fondatrices de notre culture européenne ? Vous êtes d’extrême droite !
    Attention, parler de « culture européenne », c’est déjà un peu douteux !
    Toute votre énergie cérébrale et sensible se destine à la recherche de celui qui a tué votre enfant et vous êtes un fasciste stupide.

    Parler du monde réel, c’est risquer d’être taxé d’extrémisme
    Nous ne pouvons plus accepter d’être taxés d’extrémisme dès que l’on parle du monde réel. Dans l’univers idéologique, mondialiste actuel, la reconnaissance des richesses de notre histoire et de ses valeurs enracinées est jugée, par contraste, identitaire et nationaliste. En cela, elle est imperceptible au plus grand nombre.
    Toute tête qui dépasse, en famille ou dans les médias, toute personne qui se lève et ne partage pas l’idéologie bobo et cotonneuse de Benetton est décapitée, par une lame efficace et affûtée qui lance la tête et son cerveau de l’autre côté du visible et de l’audible. Gestes quotidiens accompagnés d’une belle huée, d’une clameur en chœur : « Extrême droite » ! Pourquoi diable leur « humanisme » et  leur grand cœur affichés ne les poussent-t-ils pas à expulser l’extrême gauche et le communisme qui ont fait tant de morts et continuent à verser le sang et à briser encore des libertés de nos jours ?

    Inversion des valeurs, relativisme : armes de destruction massive
    L’objectif des grands manitous de la finance est de faire un monde homogène, où brouteraient  des troupeaux léthargiques. Leur gémellarité assurerait, aux enseignes marionnettistes, l’économie d’une unique stratégie commerciale.
    Pour atteindre ce but, elles brouillent des réalités pourtant évidentes, ainsi : les femmes et les hommes sont identiques, les victimes deviennent coupables, les coupables sont des victimes, les races et les cultures sont en définitive  insignifiantes…
    Leur arme redoutable est le relativisme. L’inversion des valeurs ne peut, en définitive, qu’aboutir à leur destruction.
    Si la différence sexuelle est une vue de l’esprit, si les races n’existent pas, l’homme se détache de la nature, de sa nature.
    Mais, et là cela devient vertigineux, si l’Européen n’est pas déterminé par son histoire, si l’Antiquité grecque et les vingt siècles de chrétienté doivent être oubliés, l’Européen se détache aussi de sa culture.
    Ce n’est pas l’Europe de Bruxelles, financière, atone et souffreteuse qui peut lui transmettre une identité singulière et enracinée.
    Alors, que va devenir l’Européen ? Un usager parfaitement lobotomisé, sans aspérités, lisse, centré sur lui, individualiste, recroquevillé dans un cercle bien étroit bordé par des gardiens qui éradiquent le moindre mouvement débordant, déjà jugé « extrémiste ».
    Les gardiens du mondialisme veillent à ce que l’Européen soit ignorant des grandeurs de son histoire afin qu’ils puissent dissoudre, sans difficulté aucune, les valeurs de celle-ci dans un avenir cosmopolite diffus.
    Voilà une curieuse conséquence du délitement des frontières !

    Lorsque l’individualisme faiblit la conscience renaît
    Notez comme les adversaires des opposants au Mariage pour tous ne comprennent pas les raisons de ces manifestations. Ils considèrent, en effet,  que l’on ne retire aucun avantage à personne. A l’ère de l’individualisme outrancier il est bien difficile d’envisager qu’un égo puisse réagir alors qu’il n’est pas lui-même lésé.
    Il faut profiter de cet éveil en cours et éviter que les coups de matraque étiquetés « extrême droite » renvoient ces consciences alertées au pays des songes idéologiques.
    Il serait intéressant de demander à ces détenteurs du fil à plomb de la vérité absolue, bavards et assourdissants, ce que signifie pour eux, à notre époque, le fait d’être « d’extrême droite ». En écoutant les médias, il semble que cette expression serve, essentiellement, de déchetterie où se jettent, négligemment ou avec violence, les signes et les turbulences du monde réel susceptibles de froisser leur utopie idéologique.
    Il est moins grave d’être taxé « d’extrême droite » que de taire la réalité du monde réel. C’est pourquoi il nous faut dénoncer cette chasse aux sorcières, qui nuit à toute réflexion singulière, à toute distance avec l’idéologie dominante,  détentrice du périmètre de la pensée acceptable, même si nous prenons le risque d’être ostracisés par les « Saint-Just » contemporains.

    Dominique Venner a voulu nous faire sortir définitivement de la bulle ouatée de l’idéologie individualiste
    Il faut dire, haut et fort, que Dominique Venner était un grand historien qui n’a jamais émis l’idée de la supériorité d’un peuple sur l’autre. Il défendait la richesse de la tradition européenne comme tout enfant doit défendre sa famille et, par là-même, en assurer la force et la pérennité. Il la défendait avec l’honnêteté de l’expert et avec la recherche attentive de la vérité.
    Dominique Venner, avec l’intelligence lucide et forte qui est la sienne, a voulu, par son acte extrême, nous faire sortir définitivement de la bulle ouatée de l’idéologie individualiste pour nous projeter vers le monde réel ; projeter ceux qui sauront assumer sans sourciller les étiquettes d’extrême droite que l’on jettera  sur eux et sur leurs sépultures ; nous projeter vers la réalité du choix qui s’impose.
    Ce choix, il le dépose au pied de l’autel. Il en appelle à l’Eglise. Sa dernière lettre est claire.
    L’Europe est en danger, cernée par de multiples périls dont le plus redoutable est l’islam.
    L’Église ne doit pas être bridée par l’image d’une certaine forme de charité, qui se métamorphose trop souvent, dans le monde médiatique, en sensiblerie qui inhibe toute démarche politique et salvatrice.
    Pour  limiter cette immigration massive qui anémie la richesse des pays d’origine et atrophie la portée de l’histoire des pays accueillants, les bons interlocuteurs sont les politiques et les décideurs.
    Dominique Venner, qui n’était pas croyant, savait l’importance de l’Eglise catholique, co-fondatrice de l’histoire européenne. Il est, bien sûr, impossible d’éviter la subjectivité de l’interprétation personnelle, mais le contexte fortement symbolique choisi par Dominique Venner, nous incite à dépasser ce type de réticence et nous engage à réfléchir au sens de son acte.
    Si Dominique Venner n’était pas désespéré comme nous sommes nombreux à le penser à travers ses écrits et ses paroles, son suicide prend alors une dimension historique et politique qui nous engage. Cet homme exceptionnel a choisi, en toute conscience, la radicalité de cet acte pour symboliser, avec le plus grand réalisme qui soit, la gravité de la situation de notre société.
    Dominique Venner, qui insistait tant sur l’importance de l’action, a fait de sa mort un acte, afin qu’il puisse se perpétuer en nous et aiguiser, ainsi, notre motivation à agir ; un geste destiné aux personnes qui portent les valeurs et le sens de l’humanité et particulièrement à ceux qui doivent les défendre à travers les évangiles : les  catholiques de France.

    Un germe sur une terre pétrie d’histoire
    Dominique Venner était un semeur. Il vient de déposer un germe sur une terre pétrie d’histoire et d’éveil potentiel. Il sollicite ainsi la réaction de ceux qui ont la foi. Cette foi en l’humanité qui cherche l’élévation de l’homme, contrairement à l’humanisme en vogue qui cherche son contrôle. Cette foi des bâtisseurs des cathédrales. Cette foi que l’on retrouve  dans le regard de ce païen à l’âme noble  qui grandit dans les forêts de France, et confie l’extrémité de son espérance, où commence notre devenir, devant l’autel de Notre-Dame.
    Les catholiques doivent se souvenir qu’ils sont garants de la singularité européenne.
    Mettons notre foi au service de notre courage afin de briser l’hypocrisie du chant médiatique. Chant des sirènes qui, en vantant le multicolore des identités sexuelles, culturelles et raciales, piétine la poésie de l’amour qui ne peut être légalisée, nie la famille comme base de la société, bafoue la richesse des différences culturelles, et, dans une toute-puissance achevée, croit dominer la biologie, le mystère de la vie et son temps impénétrable. Cet humanisme-là est l’achèvement du désir imbécile du contrôle de l’homme sur un univers qui lui échappe. C’est le début de l’horreur.
    Les catholiques de France et, plus largement, les Français de cœur doivent éviter la non-assistance à civilisation en danger. Il est temps d’exprimer une position claire et de résister à l’avancée périlleuse de la dilution des valeurs qui nous mène vers le champ des larmes.
    Laurence Maugest, 29 mai 2013 http://www.polemia.com

  • La jeunesse française et le catholicisme tellurique

     

    Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ; revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes.

    Ephésiens, 6, 10

    Deux éléments m’ont frappé dans les combats qui nous occupent, et qui opposent notre jeune élite catholique au gouvernement mondialiste aux abois :d’une part la Foi, car nous avons là une jeunesse solide (la solidarité vraie contre la liquidité des gens et des marchés) et fidèle, audacieuse et tourmentée à la fois par l’Ennemi et la cause qu’elle défend ; la condition physique d’autre part, qui ne correspond en rien avec ce que la démocratie-marché, du sexe drogue et rock’n’roll, des centres commerciaux et des jeux vidéo, attend de la jeunesse.

    L’important est la terre que nous laisserons à nos enfants ; mais l’avenir c’est surtout les enfants que nous laisserons à la terre. Cela les soixante-huitards et leurs patrons des multinationales l’ont oublié. On a ainsi vu des dizaines milliers de jeunes Français - qui pourraient demain être des millions, car il n’y a pas de raison pour que cette jeunesse ne devienne mimétique, pour reprendre un terme girardien - affronter la nuit, le froid, la pluie, les gaz (que le petit ministre invente un autre mot), l’attente, le temps, l’insulte, la grosse carcasse du CRS casqué nourri aux amphétamines, aux RTT et aux farines fonctionnaires. Et ici encore le système tombe sur une élite physique qu’il n’avait pas prévue. La mondialisation abrutit et inhibe physiquement - je l’ai vu partout - des millions si ce n’est des milliards de jeunes par la malbouffe, la pollution, la destruction psychique, le reniement de la famille, de la nation, des traditions, toutes choses très bien analysées par Tocqueville à propos des Indiens :

    « En affaiblissant parmi les Indiens de l’Amérique du Nord le sentiment de la patrie, en dispersant leurs familles, en obscurcissant leurs traditions, en interrompant la chaîne des souvenirs, en changeant toutes leurs habitudes, et en accroissant outre mesure leurs besoins, la tyrannie européenne les a rendus plus désordonnés et moins civilisés qu’ils n’étaient déjà. »

    Et bien les Indiens c’est nous maintenant, perclus de besoins, de faux messages, de bouffes désastreuses, de promotions, et oublieux de l’essentiel.

    ***

    Et voici qu’une jeunesse montre des qualités que l’on croyait perdues jusqu’alors, et surtout dans la France anticléricale et libertine à souhait ; des qualités telluriques, écrirai-je en attendant d’expliquer ce terme. Ce sont des qualités glanées au cours des pèlerinages avec les parents ; aux cours des longues messes traditionnelles et des nuits de prières ; au cours de longues marches diurnes et des veillées nocturnes ; de la vie naturelle et de la foi épanouie sous la neige et la pluie. On fait alors montre de résistance, de capacité physique, sans qu’il y rentre de la dégoûtante obsession contemporaine du sport qui débouche sur la brutalité, sur l’oisiveté, l’obésité via l’addiction à la bière. On est face aux éléments que l’on croyait oubliés, comme des Américains qui croyaient voir des extra-terrestres au cours d’une fameuse nuit d’extinction des feux quand il n’y avait là-haut dans l’espace ouvert (et ce n’est déjà pas si mal) que des étoiles et des constellations, qu’il n’y pas si longtemps alors nous savions tous déchiffrer - au point que ce furent ces constellations qui décidèrent de l’emplacement ici de nos Notre-Dame au Moyen Age.

    Ces qualités peuvent être dites cosmiques, puisqu’elles s’inspirent des pères de l’Eglise (je pense à Jean Damascène) et de la réflexion des Grecs et sur les astres, elles sont aussi telluriques, parce que cette résistance, ce courage physique et cette patience aussi, digne du soldat chrétien de saint Paul, dont cette jeunesse a fait preuve durant les épreuves, relèvent du tellurisme appris par les parents et par la foi, qui a continué de respecter l’héritage immortel de l’Eglise. Cela c’est le cadeau, cela c’est la gifle pour l’adversaire qui croyait en avoir fini avec notre jeunesse avec sa culture jeune. Mais ce n’est pas notre faute si Jeanne d’Arc a la vie plus dure que Lara Croft.

    ***

    Je relis un écrivain marxiste émouvant et oublié, Henri Lefebvre, dénonciateur de la vie ordinaire (et Dieu sait qu’elle est nulle) dans le monde moderne. Lefebvre est un bon marxiste antichrétien mais il sent cette force. D’une part l’URSS crée par manque d’ambition politique le même modèle de citoyen petit-bourgeois passif attendant son match et son embouteillage ; d’autre part la société de consommation crée des temps pseudo-cycliques, comme dira Debord et elle fait aussi semblant de réunir, mais dans le séparé, ce qui était jadis la communauté. Lefebvre rend alors un curieux hommage du vice à la vertu ; et il s’efforce alors à plus d’objectivité sur un ton grinçant :

    « Le catholicisme se montre dans sa vérité historique un mouvement plutôt qu’une doctrine, un mouvement très vaste, très assimilateur, qui ne crée rien, mais en qui rien ne se perd, avec une certaine prédominance des mythes les plus anciens, les plus tenaces, qui restent pour des raisons multiples acceptés ou acceptables par l’immense majorité des hommes (mythes agraires). »

    Le Christ s’exprime par images agraires, il ne faut jamais l’oublier. Il est lié au sol et nous sommes liés à son sang. Ce n’est pas un hasard si Lefebvre en pleine puissance communiste s’interroge sur la résilience absolue de l’Eglise et de notre message :

    « Eglise, Saint Eglise, après avoir échappé à ton emprise, pendant longtemps je me suis demandé d’où te venait ta puissance. »

    Oui, le village chrétien qui subsiste avec sa paroisse et son curé, cinquante ans après Carrefour et l’autoroute, deux mille ans après le Christ et deux cents ans après la Révolution industrielle et l’Autre, tout cela tient vraiment du miracle. C’est que comme dit l’Autre ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort...

    Le monde postmoderne prône lui une absence de nature, une vie de banlieue, une cuisine médiatique et de fastfood. Enfermé dans un studio à mille euros et connecté dans l’espace virtuel du sexe, du jeu, de l’info. Et cela donne l’évangélisme, cette mouture de contrôle mental qui a pris la place du christianisme dans pas mal de paroisses, surtout hélas en Amérique du Sud. Ce désastre est lié bien sûr à l’abandon par une classe paysanne de ses racines telluriques. Je me souviens aux bords du lac Titicaca de la puissance et de la présence catholique au magnifique sanctuaire de Copacabana (rien à voir avec la plage, mais rien) ; et de son abandon à la Paz, où justement on vit déjà dans la matrice et le conditionnement. Mais cette déchristianisation par l’évangélisme avait été programmée en haut lieu, comme me le confessa un jour le jeune curé de Guamini dans la Pampa argentine.

    ***

    J’en viens à un autre auteur, Carl Schmitt, qui cherchait à s’expliquer dans un fameux ouvrage, le comportement et surtout les raisons de la force des partisans qui résistèrent à Napoléon, à Hitler, aux puissances coloniales (presque toutes des démocraties postchrétiennes) qui essayèrent d’en finir avec des résistances éprouvées ; et ne le purent pas.

    Schmitt relève quatre critères : l’irrégularité, la mobilité, le combat actif, l’intensité de la l’engagement politique (tout son lexique a des racines latines, ce qui n’est pas fortuit). Toutes qualités de nos jeunes chrétiens qui refusent de baisser les bras ou d’aller dormir ; car on a bien lu l’Evangile dans nos paroisses et l’on sait ce qu’il en coûte de trop dormir.

    Schmitt reconnaît en fait la force paysanne et nationale des résistances communistes ; et il rend hommage à des peuples antinapoléoniens comme le peuple russe et le peuple espagnol : deux peuples telluriques, enracinés dans leur foi orthodoxe et catholique, encadrés par leur clergé, et accoutumés à une vie naturelle et dure de paysan. Ce sont ceux-là et pas les petit-bourgeois protestants qui ont donné du fil à retordre aux armées des Lumières. Notre auteur souligne à la suite du théoricien espagnol Zamora (il faudra un jour réhabiliter la philosophie espagnole, certainement la plus raisonnable du siècle écoulé) le caractère tellurique de ces bandes de partisans, prêts à tous les sacrifices, et il rappelle la force des partisans issus d’un monde autochtone et préindustriel. Il souligne qu’une motorisation entraîne une perte de ce caractère tellurique, même si bien sûr le partisan - ici notre jeune militant catholique - est entraîné à s’adapter et maîtrise mieux que tous les branchés la technologie contemporaine (mais pas moderne, il n’y a de moderne que la Foi, et par définition) pour mener à bien son ouvrage. La surprise des médias de plus en plus crétins (et avec eux nos services ou sévices secrets qui prévoyaient cent mille manifestants au roquet ministre) sur la capacité qu’avaient nos jeunes d’utiliser leur portable ou leur ordinateur a fait la mienne. Ils sont vraiment si bêtes ? O Flaubert et tes bourgeois ! En lisant la presse bourgeoise, Libé, Le Monde, Le Nouvel Obs, Charlie Hebdo, on a l’impression de redécouvrir l’idiotie scientiste de l’époque de Léon Bloy :

    « Autrefois, il y a cinquante ans à peine, la nuit ou, si on veut, les ténèbres du Moyen Age étaient rigoureusement exigées dans les examens. Un jeune bourgeois qui aurait douté de l’opacité de ces ténèbres n’aurait pas trouvé à se marier. »

    C’est tout comme aujourd’hui ! Schmitt reconnaît en tant qu’Allemand vaincu lui aussi en Russie que le partisan est un des derniers soldats - ou sentinelles - de la terre (einer der letzten Posten der Erde) ; qu’il signifie toujours une part de notre sol (ein Stück echten Bodens), ajoutant qu’il faut espérer dans le futur que tout ne soit pas dissous par le melting-pot du progrès technique et industriel (Schmelztiegel des industrielltechnischen Fortschritts). En ce qui concerne le catholicisme, qui grâce à Dieu n’est pas le marxisme, on voit bien que le but de réification et de destruction du monde par l’économie devenue folle (Guy Debord) n’a pas atteint son but. Et qu’il en faut encore pour en venir à bout de la vieille foi, dont on découvre que par sa démographie, son courage et son énergie spirituelle et tellurique elle n’a pas fini de surprendre et d’écoeurer l’adversaire.

    ***

    J’ai un ami père de huit enfants qui a emmené ses quatre aînés trois jours et deux nuits au pèlerinage de Chartres. Je lui dédie ce texte car je sais que c’est lui comme dit le Christ qui a la meilleure part.

    Et si l’on m’a trouvé trop martial, on relira saint Paul. On ne sait jamais, contre un CRS trop casqué, petit-bourgeois et socialiste de surcroît...

    « C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de la vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ; par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant.

    Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. »

    Ephésiens,6,13-17

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • Dans l'attitude exemplaire du peuple, il y a peut-être cette France « éducatrice des peuples »

    Extrait de l'homélie de l'Abbé Patrick Faure, Curé de St Eugène Ste Cécile, lors de la messe célébrée mercredi à Notre-Dame de Paris :

     

    "Il n’appartient pas à la patrie terrestre de définir et de décider par elle-même, par voix légale, au besoin parlementaire, qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas, qui a le droit de connaître ses origines et qui ne l’a pas. A travers la légalisation de l’avortement, et aujourd’hui la légalisation du mariage homosexuel conduisant logiquement tôt ou tard à la procréation artificielle des enfants, le législateur français construit la patrie terrestre sur le meurtre et la blessure des plus petits des siens. Mais ici, à Notre-Dame, les veillées de prière pour la vie rassemblent des fidèles de toute l’île de France, pour demander à Dieu la grâce de mener le combat pour la vie dans la persévérance, l’énergie et la dignité. C’est ici qu’on prend conscience – en ces jours où nous sommes - que l’amour surnaturel pour la France, pour ses grandeurs et pour sa liberté, veut dire très concrètement le même amour égal pour tous ses enfants, y compris les plus faibles dans leur droit à la vie et à leurs origines.

    Beau combat où il faut écouter, argumenter, réfuter, promouvoir. Beau combat où il faut montrer la vraie vie conjugale et familiale, fondée sur la nature des corps, face à ses contrefaçons fondées sur les besoins de l’ego.

    Lors de l’inauguration des célébrations du jubilé, le 8 décembre dernier, le cardinal archevêque de Paris rappelait que le péché originel a défiguré la relation entre Adam et Eve.

    Disons qu’aujourd’hui c’est bien le péché, mensonger dès l’origine, qui voudrait au nom de la loi dénaturer cette relation entre l’homme et la femme, et sa fécondité. Mais la France résiste, plus que d’autres pays. Et elle résistera encore, dans la durée, avec autant de force que d’intelligence, jusqu’au jour où les lames de fond qu’on veut faire passer pour des feux de paille la remettront debout, grandie par ses épreuves.

    Dans son récent discours à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, le cardinal archevêque de Lyon relève que les autorités romaines ont été impressionnées par l’attitude des catholiques de France face aux réformes du mariage et de la filiation. Et ces autorités romaines ont remercié les évêques en visite ad limina pour leur appel à la prière, au jeûne et à la réflexion menée avec des juristes, des éducateurs, des philosophes, des psychologues et des représentants des autres religions. Et le cardinal de Lyon de voir que dans cette attitude exemplaire il y a peut-être cette France « éducatrice des peuples », comme l’a nommée le pape Jean-Paul II en 1980.

    [...] Si souvent, mes frères, le regard que nous portons sur notre pays et sur notre église gagne à être élargi par le regard que les autres portent sur la France. Que jamais nous ne perdions cet élan et cet appel qui nous ouvrent à l’Eglise universelle et à la vraie vie. C’est là notre vocation de français.

    Nous serons fidèles à cette vocation aussi longtemps qu’aux pieds de Notre-Dame, en ce lieu le plus visité du monde, nous serons les enfants de l’épouse du Christ qui récapitule en lui tout ce qui est humain et tout ce qui est divin, tout ce qui est sur terre et tout ce qui est au ciel. Nous serons fidèles à notre vocation de français, insufflant à leurs compatriotes l’amour de la vérité, aussi longtemps que nous serons les enfants de celle qui a la Vierge Marie pour mère, l’Ecclesia Catholica. Voilà notre assurance et voilà notre avenir. Que Dieu les bénisse et qu’il fasse de nous ses témoins."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le grain de sel de Scipion : Trop caron !

    grain de sel 1.jpgDepuis que Zemmour et Naulleau ont été évincés de l’émission « On n’est pas couché » présentée par Laurent Ruquier sur TF1, je m’efforce de ne plus la regarder. Hélas, j’ai eu le tort de faire une exception samedi dernier. En effet, le triste sire Aymeric Caron, aussi pâle et terne successeur de l’intelligent Naulleau dans le rôle du critique de gauche que l’est à sa droite sa consoeur Natacha Polony dans le fauteuil du fougueux Zemmour, disait toute sa déception de voir le Pape François, présenté lors de son élection comme l’ami des pauvres, tenir aujourd’hui des propos « rétrogrades » sur l’avortement et l’euthanasie.

    Car pour ce Caron-là, être près des pauvres est sans doute une attitude exclusivement progressiste, de gauche bien sûr, alors que la culture de mort qui pousse les bo-beaux esprits à se prononcer, sans même avoir réfléchi à la question, pour l’avortement ou l’euthanasie lui apparaît évidemment comme une indispensable « avancée sociétale », au même titre que le mariage homo, la PMA, la GPA ou la recherche sur les embryons.

    Une fois de plus, Caron a montré qu’il ne comprenait rien, en particulier à la religion catholique qui, si elle invite à secourir les pauvres nous appelle aussi à défendre la vie, à ne pas tuer les enfants dans le ventre de leur mère et à respecter les derniers instants des mourants.

    Décidément, je jugement cinglant de Zemmour sur Caron s’est encore vérifié lors de cette émission : « Dans le nom de Caron, il y a deux lettres de trop » ! Je vous laisse deviner lesquelles…

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La bourgeoisie catho-libérale me donne de l’urticaire !

    Frigide Barjot a abandonné le combat. Au revoir et merci pour le travail accompli ; les dérapages de ces dernières semaines n’effacent pas la formidable mobilisation qu’on lui doit.

    Mais Frigide la déjantée a fait – avec fracas — le même choix que nos bourgeois bien comme il faut qui, eux aussi, ont déposé les armes après une, voire deux manifestations. Ces gens-là, je les connais bien : j’en suis issu ! Cette bourgeoisie catho-libérale qui donne furieusement envie d’attenter à la charité, plus attachée au qu’en-dira-t-on qu’à la force des convictions ; ces gens que je ne dois pas juger, mais qui parfois… provoquent des crises d’urticaire !

    En 1975, l’avortement, c’était mal. Paralysée par la trouille, l’Église n’a pas bougé. Simone Veil s’en souvient encore. Chez ces gens-là, on n’a pas bougé non plus. Oh, certes, on condamnait la chose, mais il n’était pas question de descendre dans la rue. Et puis, quand la petite Unetelle réglait discrètement un embarras passager, c’était bien triste, mais toujours préférable à ce qu’elle soit fille mère, ou pire, épouse l’ouvrier qui l’avait engrossée… Hypocrites !

    En 2013, quand leurs enfants et petits-enfants s’en vont défiler pour la vie, ces gens-là considèrent d’un air compassé que ce n’est pas convenable !

    En 1984, pour la défense de l’École libre, alors là, on allait voir ce qu’on allait voir ! Plus de scrupules, l’État était socialiste et les évêques, marqués à la culotte par les associations familiales, ont un peu haussé la voix. On connaît la suite : 2 millions de personnes dans la rue, le retrait du projet, la victoire ! Quelques années plus tard, le projet sorti par la porte rentrait par la fenêtre, et les accords Lang-Cloupet faisaient de l’enseignement privé l’annexe du public. Lesquels d’entre eux s’en offusquèrent ?

    En 2013, quand leurs enfants s’adressent aux écoles hors contrat, ils les traitent d’intégristes…

    En 1999, lors du débat sur le PACS, ils ont manifesté.

    En 2012, ils votent les yeux fermés pour des candidats qui ont retourné leur veste sur ce sujet.

    En janvier 2013, ils sont descendus dans la rue pour protester contre la loi Taubira. Besoin de s’encanailler en bonne compagnie ? Plaisir de monter ensemble dans le car affrété par la paroisse ? En tout cas, c’était très bien porté.

    En mai 2013, la loi promulguée, ils passent à autre chose. Et ils continueront de voter, les yeux fermés, pour Copé et ses copains, parce qu’ils ont toujours fait ça ; parce que réfléchir les distrairait de leurs occupations importantes ; parce qu’ils ne veulent pas se compromettre avec des « extrémistes », comme ils le lisent dans Le Monde de M. Bergé.

    Alors, quand nous continuerons, ils souriront d’un air indulgent. Puis ils s’offusqueront discrètement. Et, un jour, ils nous considéreront comme des excités, ou nous traiteront de fachos. Nous, leurs enfants.

    C’est ainsi. C’est tout ce que nous pouvons attendre de la bourgeoisie libérale. En fait, pas grand-chose !

    François Teutsch  http://fr.altermedia.info

  • Zoom sur cette étrange nébuleuse qui fait tant de vagues aujourd’hui

    PARIS (via Belle et Rebelle) - On croyait bien qu’ils n’existaient plus, ou presque. Qu’ils ne se résumaient qu’à quelques arriérés complexés qui se cachaient dans les églises une heure chaque semaine, et qui trouvaient encore le moyen de se chamailler. Mais voici qu’on les découvre nombreux, assumés et forts au point de peut-être avoir un poids politique, au point d’être capables de foutre le bazar dans les rues de notre beau pays de France ! Vous l’aurez compris, je veux parler des cathos !

     

    Les cathos donc, vaste partie de la population ignorée, se révèlent encore nombreux, et leur sphère est assez complexe : en effet les tendances cathos sont on ne peut plus diverses et nombreuses, et les querelles de clochers, que l’on croyait oubliées dans cette marée humaine que l’on voyait se déverser dans les rues de Paris, commencent déjà à pointer à nouveau le bout de leur nez.

    Aujourd’hui, pour vous, Mesdames, Mesdemoiselles de Belle et Rebelle, je me suis amusée à essayer de vous faire comprendre un peu plus en quoi consistait la sphère catholique, et à vous dépeindre les différents profils de catho qui existent…

    La catho trad’
    Les cathos trad’ sont les moins nombreux, mais ce sont aussi ceux dont on parle le plus et qui font le plus peur.

    En général la catho trad’ a été éduquée dans un univers très particulier et fermé : elle a été élevée par des parents trad’, puis à l’école avec des enfants trad’, elle n’a que des amies trad’, a eu des professeurs trad’ et a fréquenté des mouvements de scoutisme trad’. Avec tout ça, rien d’étonnant que la catho trad’ se retrouve un peu désaxée dans le moooooooooonde, ce monde affreux qu’on lui a décrit depuis son enfance, et dont Satan est le prince.

    La catho trad’ se réfugiera donc le plus souvent possible dans des milieux où les gens pensent comme elle, où elle peut exprimer son horreur pour notre société laïciste, sans risquer les quolibets de son entourage. C’est aussi pour cette raison que la catho trad’ est souvent assez frileuse : elle ne veut pas s’engager car s’imagine qu’elle sera fichée. C’est pourquoi la catho trad’ se contente de prier. On ne peut rien attendre de ce monde pourri, donc pour le changer il faut prier. Prier, et encore prier

    Agir est inutile et dangereux car on risque de tomber dans “l’activisme” et d’oublier Dieu, alors que cette terre n’est qu’une vallée de larmes, et que notre seul but est d’atteindre le paradis.

    Pourtant, j’ai bien envie de rappeler à la catho trad’ cette petite phrase de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : “Il faut toujours prier comme si l’action était inutile, et agir comme si la prière était insuffisante.”

    La catho chacha
    La catho, tendance charismatique, vit un peu dans un monde de bisounours.

    Elle est joyeuse, agréable à vivre, mais presque trop. Toujours heureuse et exprimant son enthousiasme, elle en devient très facilement fatigante.

    Souvent, la catho chacha fréquente la communauté de l’Emmanuel, et aime à exprimer son amour pour Dieu en dansant et en chantant ce qu’elle a sur le cœur. Elle aime également à parler avec enthousiasme de son amour pour Dieu et pour ses créatures, au point qu’elle peut parfois donner l’impression d’être un peu illuminée.

    C’est qu’il n’est pas rare que la catho chacha revienne de loin : récemment convertie, le feu de sa foi toute récente brûle ardemment et voudrait embraser tout ce qui l’entoure. C’est pourquoi le prosélytisme est régulièrement une caractéristique de la catho chacha : elle cherche à tout prix à vous emmener dans ses groupes de prières, ou aux JMJ, ou à Taizé, et ne vient vous parler quasiment que pour réussir à vous entraîner dans une rencontre avec Dieu.

    De plus, pour la catho chacha, le monde n’est qu’amour, et elle a souvent mal interprété certains préceptes de l’Église catholique, comme la charité fraternelle ou l’universalité de l’Église : de ce fait la catho chacha AIME, elle aime tout, tout le monde et toute chose, quelles qu’en soient les conditions ; elle sera la première à plaindre les immigrés, à vouloir venir en aide aux clandestins, toujours prête à excuser les délinquants etc. Parce qu’elle ne voit du monde que son aspect positif.

    Un petit rappel que j’aimerais faire à la catho chacha : “Charité bien ordonnée commence par soi-même.”

    La catho de bonne famille
    La catho de bonne famille vient bien souvent d’un milieu aisé et bourgeois. Elle a été bien élevée, elle est bien sous tous rapports. Elle a fréquenté les collèges et lycées privés très huppés, a eu son bac avec mention.

    Ensuite elle s’est bien souvent dirigée vers les grandes écoles ou les facs privées (médecine ou droit de préférence). Elle a souvent été guide de France ou d’Europe, et a des connaissances assez fermes en catéchisme. A la fac, elle va à l’aumônerie, où elle pourra se lier d’amitié avec d’autres cathos de bonne famille, qui viennent souvent des mêmes lycées qu’elle. Avec eux, elle pourra sortir dans des rallye et danser le rock, elle pourra également rencontrer de beaux jeunes hommes très chics, en école de commerce ou d’ingénieur, et sans doute trouver son futur mari, avec qui elle fondera une famille de cathos de bonne famille. En général, la catho de bonne famille est pleine de bonnes intentions, mais elle respire le snobisme malgré elle.

    Un peu comme la catho chacha, elle a tendance à se croire dans un monde de bisounours… Pour la simple raison qu’elle ne vit que dans les quartiers huppés, et ne fréquente que les endroits classes, elle ne comprend vraiment pas pourquoi les Français se plaignent autant de la crise, de l’immigration et de l’insécurité.

    La catho bobo, branchée
    Cette catho là n’a qu’une peur, celle d’être assimilée aux cathos intégristes, ou à toute autre sorte d’extrémistes. Elle n’a qu’un credo : faire reconnaître au monde entier que les cathos sont quand même des gens hyper cools, et qu’on peut très bien être catho et stylée.

    La catho bobo montrera cela dans ses codes vestimentaires : elle sera à la mode à tout prix, s’habillera chez Zara ou Promod, en mini jupe, en jean slim, avec des petites tuniques près du corps etc. Elle se liera volontiers d’amitié avec des homosexuels et toute personne issue de la diversité, afin de montrer qu’elle est en phase avec le monde actuel, et qu’elle est open.

    La catho bobo branchée est en général issue d’une famille de cathos de bonne famille, mais c’est quelque chose qu’elle n’assume pas du tout, et elle aura absolument horreur qu’on le lui rappelle.

    Niveau loisirs, la catho bobo branchée se fera un point d’honneur à sortir de la même façon que n’importe quelle personne de son âge : bars, boîtes de nuit, concerts, etc. Surtout, elle voudra à tout prix que cela se sache.

    Au final, la catho bobo branchée sera totalement obnubilée par son image, et de ce fait elle considérera avec mépris tous les cathos qui contrairement à elle ne sont pas capables de se faire aimer par leurs contemporains, et de prouver que la religion catholique peut coexister avec le monde de la bien-pensance.

    Les autres cathos ne trouveront en général pas pire ennemie qu’elle, car elle sera prête à leur cracher dessus si elle juge que sa propre image pourra en tirer bénéfice.

    A la catho bobo branchée j’aimerais rappeler que Jésus, il était peut-être hyper populaire, mais qu’il a quand même fini sur une croix pour sauver les hommes, et qu’il a affirmé: “S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi.”

    La catho qui ne s’assume pas
    En général, la catho qui ne s’assume pas ne vient pas du même milieu que la plupart des cathos (milieu bourgeois, il ne faut pas non plus se voiler la face). Aussi la catho qui ne s’assume pas ne s’entend pas tellement avec les autres cathos : elle n’a pas les mêmes façons de s’habiller, n’a pas les mêmes goûts musicaux, n’a pas les mêmes loisirs.

    La catho qui ne s’assume pas a souvent été à l’école publique, alors que les autres cathos ont fréquenté les collèges privés, elle a ensuite fait un bac pro, pour se lancer par la suite dans un BTS et vu que ses parents n’ont pas de quoi lui payer de supers longues études, elle entre assez vite dans le milieu du travail.

    Parmi ses amis et connaissances, il n’y a que très peu de cathos. En fait non, pire que ça : elle est la seule catho parmi ses connaissances. Ce qui fait qu’elle a un peu l’impression d’être une espèce en voie de disparition, et elle a un peu de mal à l’assumer. C’est pourquoi la catho qui ne s’assume pas ne parle que très rarement de sa foi avec ses amis, qui parfois ne savent absolument pas qu’elle est catho.

    Cette tendance de ne pas s’assumer peut d’ailleurs se retrouver dans les catégories 1, 3 et 4 de cathos : en effet les cathos ont pour beaucoup cette manie de vouloir se montrer ouverts et comme tout le monde, mais ceci en taisant plus ou moins qui ils sont vraiment. Et hop, une petite citation du Christ: “Celui qui rougira de moi devant les hommes, je rougirai de lui devant mon Père.”

    La catho qui n’en a que le nom
    La catho qui n’en a que le nom est souvent un peu du même style que la catho bobo-branchée, mais pas dans le même esprit. En effet la catho qui n’en a que le nom n’est pas spécialement obnubilée par son image. Elle a juste envie de s’amuser, et cela en profitant à fond de tous les plaisirs de la vie.

    Elle a la foi, mais les commandements de Dieu et tout ça, ça la saoule carrément.

    Alors tous les week-ends elle se lance dans des grandes nuits de fêtes endiablées durant lesquelles elle goûte à tous les plaisirs qui horrifieraient la catho trad’. Et au final, la catho qui n’en a que le nom se félicite d’appartenir à une religion aussi pratique que la religion catho où il existe un outil magique pour effacer toutes ses bêtises : j’ai parlé de la confess’ !

    La catho dont vous rêvez !
    La catho sympa, créative, engagée, fière, ouverte et assumée, bref la catho parfaite : si, si, elle existe !

    Et vous en avez de beaux exemples chez les Belles et Rebelles : ouvrez l’œil, c’est tout…

    Marie Vermande http://fr.novopress.info

  • 1er juin à Bordeaux : manifestation d’hommage à Ste Jeanne d’Arc

    C’est la manifestation nationaliste annuelle à Bordeaux.

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  • Violence LGBT à Lille contre les veilleurs

    Communiqué des veilleurs de Lille :

    "Le mouvement « des veilleurs » est né d’une initiative de jeunes manifestants parisiens de la Manif pour tous. Son déploiement est exponentiel dans toutes les villes de France (plus d’une centaine depuis mars dernier). Il reçoit le soutien du collectif La Manif Pour Tous. Hier, le mouvement des veilleurs lillois avait décidé de se retrouver pour une 13ème veillée pacifique et dans le calme pour défendre le droit des enfants à avoir un père et une mère. Alors qu’ils débutaient leur veillée, assis, une bougie à la main, un groupe d’une cinquantaine d’individus sont venus les agresser."

    Témoignage :

    "« Je m’appelle Benoit, j’ai 30 ans et suis père de deux enfants. (…) Mardi soir pour la 13ème nuit des veilleurs, l’organisateur des veilleurs m’a demandé si je voulais bien animer, ce que j’ai bien sûr accepté (…) Après l’arrivée des quelques retardataires, nous décidons de démarrer la veillée, nous sommes une vingtaine. A ce moment, les contestataires se ruent sur nous en hurlant, certains partant dans une danse en chantant du Michel Sardou. Un contestataire arrive en courant, s’empare des drapeaux au sol, renverse les bougies et s’enfuit. Nous chantons l’Espérance en rallumant les bougies. Plusieurs pétards éclatent, très proches de nous (1 mètre) mais heureusement sans toucher personne. Nous avons peur. La police est prévenue. Dès que nous commençons à parler, les contestataires reprennent leurs chants, leurs slogans, leurs insultes, afin de couvrir notre voix. Dès que nous faisons silence, ils tournent autour de nous, menaçants, l’un d’eux vient me susurrer à l’oreille que « j’avais une bonne gueule de catho », un autre commence à éteindre nos bougies, puis décide de nous les prendre « parce que je n’en ai plus chez moi ». (…) Admirablement, les veilleurs font face, en silence, ne répliquent pas. Pour certains, c’est très difficile et je le vois sur leur visage. Les insultes continuent, les slogans fusent, un groupe de contestataires tient une banderole que je n’arrive pas à lire et tourne autour de nous, en chantant et en dansant. Le drapeau des veilleurs nous est relancé, déchiré et sali. (…) Vers 21h45, la police arrive, d’abord 4 ou 5 policiers, puis un second fourgon rejoint le premier(…). 30 minutes durant, nous subissons moqueries, hurlements, bruits de casseroles et de tambours, insultes, sans réagir. Le tintamarre continue. Le groupe de musique joue pendant des périodes de plusieurs minutes, de la musique uniquement de percussions. Dès que la musique s’arrête, nous reprenons le chant de l’Espérance. Et leur réaction est immédiate : moqueries, cris, insultes, pour couvrir notre chant (…)

    Nous négocions avec la police pour rester jusque 22h15. A l’heure dite, je conclus en remerciant tout le monde. Nous choisissons de partir tous ensemble, escortés par la police. De cette soirée, je retiens plusieurs choses : D’abord, nous avons eu l’occasion, pour la première fois à Lille, de prouver que notre calme, notre paix et notre détermination sont à toute épreuve, même parmi un environnement particulièrement hostile. Par ailleurs, malgré leurs cris de victoire quand nous avons quitté la place, il me semble que nous avons remporté la bataille. A leur provocation, leurs insultes, leur agressivité, ils n’ont eu pour retour que le calme et le silence, seules armes des veilleurs »

    Autre témoignage :

    "Une horde d'individus cagoulés nous ont attaqué (...). Ils ont déchiré nos banderoles et le bruit des pétards ont résonné dans toute la ville. Ils nous ont jetés des préservatifs, et nous ont arrosés de lubrifiant Durex".

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les Playmobils rejoignent les Veilleurs pour une résistance pacifique..