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religion - Page 240

  • 18, 19 et 20 mai 2013 : Pèlerinage Paris-Chartres.

    Notre-Dame de Chrétienté

    Inscriptions au pèlerinage 2012 N’attendez pas pour vous inscrire ! (un tarif préférentiel est réservé aux inscriptions reçues avant le 19 avril)

    A toux ceux qui veulent partager trois jours de prière entre militants et sympathisants d’Action française, rejoignez le chapitre Sainte Jeanne de France..Ce chapitre est historiquement le chapitre d’Action Française, ce qui signifie qu’il est ouvert à tous ceux qui voient dans l’engagement royaliste un prolongement du devoir de charité, mais aussi à tous les sympathisants d’hier et d’aujourd’hui qui souhaitent simplement vivre trois journées édifiantes, sur les traces de Charles Péguy.

    Chef de chapitre : Louis-Charles Bonnaves / lcbonnaves@yahoo.fr / 06.60.75.49.12 Nom du chapitre : Sainte Jehanne de France

    Pour connaître les tarifs en fonction de votre lieu de résidence principale et du nombre de personnes que vous inscrivez, reportez-vous au bulletin d’inscription .

    http://www.actionfrancaise.net

  • François, le premier pape péroniste ?

    François, le premier pape péroniste ? Le nouveau pape François se veut avant tout celui des pauvres – progressisme ? – tout en affirmant son attachement aux exercices spirituels de saint Ignace de Loyola – traditionalisme ? Dans le même temps, il apparaît comme le berger des pays émergents, puisque cet Argentin, quoique de vieille souche italienne, est Américain du Sud, et non point du Nord. Quelles réflexions cela peut-il inspirer ?

    Il est aussi le premier pape à avoir appartenu dans le passé à une organisation péroniste ! Ce n’est pas sans importance puisque le péronisme était un « traditionnisme » fondé sur la justice sociale. Pour l’instant, ce que les médias disent du nouveau souverain pontife n’est qu’une suite de variations sur le triptyque simplicité-pauvreté-humilité. Ce n’est pas pour me déplaire, mais on sait bien que, pour le pape François, « l’option préférentielle en faveur des pauvres » n’a pas le même sens que dans la théologie de la libération, qui avait fait adopter ce mot d’ordre à la Conférence épiscopale de Puebla en 1979. Le pape François veut une Église tournée vers le peuple plus qu’une « Église du peuple ». Il tient compte, autrement dit, de ce que le théologien Erik Peterson appelait la « réserve eschatologique », expression reprise après lui par Ernst Käsemann et Jean-Baptiste Metz. Dom Hélder Câmara disait : « Quand je défends les pauvres, on m’applaudit, mais quand je demande pourquoi ils sont pauvres, on me traite de communiste ! » Je ne pense pas que l’on fera ce reproche au nouveau pape.

    Qu’il ne soit pas un Européen n’a rien pour étonner. La religion chrétienne est une religion universelle, comme le rappelle d’ailleurs l’étymologie du mot « catholique ». Historiquement parlant, le christianisme est la première religion à avoir séparé croyance et appartenance à un peuple. D’où la distinction entre le temporel et le spirituel, que l’Antiquité avait totalement ignorée. Le christianisme pose l’individu avant le citoyen, et donc indépendamment de lui. L’individu étant considéré comme irréductible à la communauté politique, il en résulte un statut nouveau du citoyen, qui modifie du même coup l’objet du culte. Le Dieu des chrétiens ne peut être le Dieu d’un seul peuple, puisqu’il a autorité sur tous les hommes, et que ceux-ci ont tous vocation à l’adorer : l’idée d’un Dieu unique implique celle d’une famille humaine qui soit spirituellement une elle aussi. La foi, du même coup, ne coïncide plus avec l’appartenance à un peuple particulier. En dissociant pouvoir temporel et pouvoir spirituel, le christianisme instaure un pouvoir religieux distinct et rival du pouvoir politique. Rousseau constatait qu’il en a résulté un « perpétuel conflit de juridiction qui a rendu toute bonne politique impossible dans les États chrétiens ».

    Dans Monde et vie du 9 avril dernier, votre ami l’abbé Guillaume de Tanoüarn écrit à propos du pape François : « Lorsque j’ai appris que le pape était un jésuite, je me suis dit avec quelques-uns : enfin un jésuite qui obéira au pape ! » Au-delà de la boutade, quels changements éventuels à venir dans l’institution vaticane ?

    Je ne fais pas métier de prédire l’avenir. Attendons déjà de savoir si le nouveau pape aura la capacité de réformer la Curie romaine, ce qui est loin d’être sûr. Attendons aussi de savoir quels seront ses premiers actes concrets, et quel sera le contenu de sa première encyclique. J’ai tendance à penser qu’il décevra vite, aussi bien les traditionalistes, en raison de ses prises de position politiques et de son indifférence aux problèmes liturgiques, que les « progressistes », en raison de son intransigeance sur les questions de morale et de société. Reste à savoir comment il mettra en œuvre sa volonté de rompre avec une Église trop tournée sur elle-même, qu’il voudrait visiblement réorienter vers les « périphéries existentielles ».

    Dans l’immédiat, ce qui reste pour moi un mystère, ce sont les conditions de son élection. On disait que Benoît XVI avait nommé quantité de cardinaux à sa dévotion, et que son « candidat » était le cardinal-archevêque de Milan. Jorge Mario Bergoglio, lui, n’était même pas cité dans toutes les listes de papabile que l’on a publiées. On sait par ailleurs (ou l’on devrait savoir) que, par sympathie fraternelle pour la foi musulmane, il avait violemment critiqué les déclarations faites par Benoît XVI dans son discours de Ratisbonne du 12 septembre 2006 à propos de l’islam. Il a pourtant suffi de quelques tours de scrutin pour qu’il remporte la majorité des suffrages des cardinaux réunis en conclave. Une opération du Saint-Esprit ?

    De manière plus malicieuse, la journaliste Caroline Pigozzi, de Paris Match, l’une des meilleures « vaticanistes » au monde, à laquelle il était posé sur le plateau du Grand Journal de Canal Plus la sempiternelle question d’un éventuel pape noir, a répondu qu’il était parfaitement inenvisageable d’asseoir un père de famille sur le siège de saint Pierre. Cela vous fait-il rire et, plus sérieusement, cela ne signifie-t-il pas que le facteur culturel puisse être plus important que le facteur religieux, fût-ce chez les évêques subsahariens ?

    Cela me fait seulement sourire. J’ignore si les cardinaux africains sont fréquemment pères de famille (ce fut le cas de certains papes de la Renaissance), mais j’en doute un peu. En général, ce sont en effet des conservateurs purs et durs – si bien que les médias qui, par conformisme niais, rêvent de voir un Noir élu pape, déchanteraient vite !

    Sous ses airs bonhommes, le pape François dit encore : « Je pourrais accepter l’Apocalypse, car c’est le livre de la vie quotidienne de l’Église ! » Si certains paraissent oublier que l’histoire, par nature, est tragique, le pape nous rappelle aussi que cette Apocalypse n’est pas forcément synonyme de fin des temps, mais d’achèvement d’un cycle. Ne renouons-nous pas ainsi avec la pensée païenne de jadis ?

    L’Apocalypse, dont l’auteur n’est certainement pas le même que celui de l’Évangile placé sous le nom de Jean (cette assimilation a été contestée dès son apparition au IIe siècle, chez Justin de Naplouse), n’a été définitivement acceptée dans le canon catholique que par un décret du pape Damase, en 382. Son caractère eschatologique interdit d’y voir autre chose que l’annonce de la fin des temps. Elle s’inscrit pleinement dans la conception biblique de la temporalité historique, conception linéaire et vectorielle d’un sens de l’histoire conduisant de manière unitaire l’humanité vers sa fin, conception en tous points opposée à la conception cyclique ou sphérique des anciens Grecs. Pour un retour à la « pensée païenne », il va falloir attendre encore un peu !

    Alain de Benoist, le 1 mai 2013 http://www.voxnr.com/

  • Le pape François a canonisé les 800 martyrs d’Otrante qui avaient refusé de se convertir à l’islam

    ROME (NOVOpress) - Bien que cela soit un “héritage” de son prédécesseur Benoît XVI, la première canonisation du pape François n’en reste pas moins symbolique. Ce dimanche 12 mai 2013, il a en effet canonisé les 800 martyrs d’Otrante (Italie du Sud).

    Le 13 août 1480, au lendemain du saccage d’Otrante par ses troupes, le commandant turc Gelik Achmet Pascia avait ordonné que tous les hommes survivants à partir de l’âge de quinze ans soient conduits à son campement et obligés de renier leur religion.

    La réponse immédiate avait été donnée par le seul des 800 martyrs à être aujourd’hui connu, un modeste cordonnier du nom d’Antonio Primaldo . Il aurait déclaré au nom de tous ses compagnons : “Nous considérons Jésus-Christ comme notre seigneur et le vrai Dieu. Nous préférons plutôt mille fois mourir que de le renier et devenir turcs”.

    Ils furent alors tous passés au fil de l’épée et décapités. Lors de la libération d’Otrante en 1481, leurs corps suppliciés a été découvert à l’église nommée ”A la source de la Minerve”.

    Leur martyre a commencé d’être honoré à partir de 1485. Les premières pièces du dossier en canonisation sont versées en 1539 par l’évêque local, recueillant les témoignages de survivants. En 1771, le pape Clément XIV acceptait un décret reconnaissant la béatification de fait des martyrs.

    C’est la guérison d’une religieuse en 2011 – un cancer en phase terminale qui a disparu suite à l’invocation des martyrs -, reconnue comme valide par la congrégation vaticane pour la cause des saints, qui a permis de canoniser ces 800 chrétiens fidèles.

    http://fr.novopress.info

  • Laïcité et « extrême droite »

     

    Laïcité et « extrême droite »
    L’extrême droite est épatante. Depuis un peu plus de deux siècles, non seulement elle a rompu avec l’ancien ordre des choses qu’elle défendait contre les forces subversives d’une modernité conquérante, mais, ô ironie de l’Histoire, elle s’est muée en championne du monde le plus bourgeois, c’est-à-dire le moins aristocratique qui soit.

    J’entends évidemment le terme « aristocratique » dans son acception littérale, ce qui incarne l’excellence dans l’existence. Valeur éminemment subjective, comme il va de soi, à l’encontre de l’usage comptable et rationaliste de la pensée. La première forme de contestation de l’Ordre bourgeois est l’expression fraîche et joyeuse, sinon furieuse, du for intérieur contre la volonté de le réduire à l’état marchand ou technique.

    Dernièrement, donc, cette "extrême droite" s’est avisée que la « laïcité » était un bon cheval de bataille. Les débats polémiques autour de la question du foulard, du niqab, des prières de rue, des minarets, voire du « pain au chocolat », ont servi de champ de bataille « identitaire », que la « toile » cybernétique a recouvert par le truchement de sites virulents, dont les plus connus sont par exemple fdesouche et Riposte laïque. Ce « combat » est, bien sûr, entrepris pour des raisons stratégiques d’opportunité, parce que cette notion est une arme singulièrement redoutable pour s’attaquer à l’islam, et, partant, à l’immigration (toujours dans l’optique du troupeau et de la « race »), mais aussi en fonction d’un postulat de fond, qui implique, comme principe, que la civilisation occidentale est supérieure aux autres « cultures ».

    Le mot « laïcité » lui-même est piégé, car il fait référence à une donnée idéologique et culturelle, qui a servi de drapeau à la troisième république anticléricale. La similarité lexicale ne doit pas cacher ce que la situation du début du XXe siècle et ce commencement du XXIe ont de différent. La loi de 1905, si elle reléguait la foi religieuse dans la sphère privée, n’interdisait pas l’expression rituelle, cultuelle, sur la voie publique, ni l’ostentation de vêtements ou de signes religieux, pour peu que de telles manifestations ne suscitassent pas de trouble, ni n’attentassent à l’ordre républicain.

    Paradoxalement, en tout cas en France, l’ordre politique contemporain, qui a hérité manifestement, et contrairement à certains de nos voisins européens, de la rage jacobine et illuministe antireligieuse (la religion étant la superstition, l’obscurantisme, et l’Eglise, l’ « infâme »), tolère, et même encourage les exhibitions de « choix » intimes, comme la sexualité, les « différences » de mœurs, de goûts et de couleurs, les « coming out », pour employer un terme anglo-saxon qui lui sied bien, tandis que la croyance religieuse doit être remisée dans l’intimité la plus secrète, tout au fond du foyer, comme l’usage éventuel de la cigarette ou du flacon d’alcool. Cette particularité bien française, militante, est en parfaite contradiction avec la tendance postmoderne, dont l’expression la plus visible est la société américaine, généralement anglo-saxonne, qui ne voit aucun inconvénient à laisser aux choix confessionnels toute visibilité. Du reste, même en Europe, où, parfois, tel en Allemagne, et même en Alsace, les prêtres et pasteurs sont fonctionnarisés, l’idéologie antireligieuse française apparaît comme une anomalie.

    Ce n’est pas qu’il faille vanter la société multiculturelle, à l’américaine, laquelle repose sur une évolution historique différente de la nôtre. L’on sait combien les fondateurs du Nouveau monde, marginalisés en Europe, ont défendu le principe de libre expression confessionnelle (contre l’emprise « diabolique » d’une Eglise universelle et « totalitaire »), et que la société libérale marchande bannit les liens traditionnels et « organiques ». Mais il est évident que l’évolution actuelle du concept de laïcité, tel qu'il est utilisé, risque d’entrer en contradiction avec la tendance lourde du monde contemporain, voué étrangement à déployer toute un éventail de « ressourcements » spirituels les plus disparates.

    Il se peut que cette laïcité, qui se veut un espace de « tolérance », ne soit plus qu’une coquille vide, où justement la tolérance ne serait pas possible parce qu’aucune force contradictoire ne s’y déploierait. La vie sociale, si l’on adopte cette version aseptisée de la neutralité, sera aussi froide et lisse que l’univers artificiel d’un supermarché, où il n’est question de prendre parti pour telle ou telle lessive que pour des raisons utilitaires. A moins que l’on ne soit sensible qu’au slogan qui voudrait que l’une lave plus blanc qu’une autre…

    Dans l’attirail argumentaire des partisans de la « laïcité », pirouette faussement historique qui leur permet de se rattacher à la haute tradition, le christianisme est invoqué comme source de la séparation de Dieu et de César. On part évidemment là d’une citation fort connue de Jésus-Christ, à l’occasion de la remise de taxes. On peut aussi se référer au célèbre essai de Marcel Gauchet, Le désenchantement du monde, qui, reprenant l’analyse de Max Weber sur le destin du christianisme, y a vu la Religion qui ouvre la possibilité d’un monde areligieux, une religion de la sortie de la religion. Outre que, dans la réalité, le christianisme n’a jamais prôné, ni pratiqué, la séparation de la religion et de la politique, hormis, justement, dans des temps tout récents (il n’est qu’à lire attentivement saint Augustin, et même La Cité de Dieu, pour s’en rendre compte), il n’est pas certain que la « sortie de la religion » aboutisse mécaniquement à la « laïcité », qui est une version humaniste (au sens premier : humano-centrée) du champ politique. Car, de tout temps, la politique, qui possédait une autonomie par rapport au sacré, en était cependant redevable. L’extraction du champ religieux débouche plus sûrement sur l’indifférence, et la frilosité devant tout engagement véritable, qu’il soit spirituel ou politique. L’abstention actuelle, l’effondrement des partis et des syndicats, et la mode de la religion à la carte, selon une version individualiste et hédoniste, en tout cas volatile, montrent que cette passivité, ce manque d’implication existentielle, concernent tous les champs de l’existence (sans parler du domaine amoureux…). Un militant politique de 1900 apparaîtrait, à notre époque, comme un moine fanatique !

    Le pire est sans doute la récupération de cette « laïcité » par une certaine extrême droite (à la suite d’une certaine gauche) comme marqueur de la société occidentale, et signe de sa supériorité.

    Bizarrement, plusieurs militants « laïques » se réclament du christianisme (et, de leur point de vue, sans aucun fondement, car les tares qu’ils croient déceler dans le Coran peuvent très bien se retrouver dans l’Ancien et le Nouveau Testament, sinon même dans l’Histoire du peuple hébreu et de l’Eglise militante). De fait, l’offensive contre les postulats supra-humains de l’Islam se révèle comme un rejet de toute vraie religion. Entendons-nous : pour peu que l’on prenne au sérieux tout engagement de cet ordre, il peut paraître normal d’envisager toutes les sphères de la vie humaine, y compris l’engagement politique, comme étant sanctionnées par des principes spirituels. Jusqu’aux Présidents « modernes », tels Giscard et Mitterrand, il paraissait aller de soi que le chef de l’Etat, sans se compromettre outre mesure, pouvait publiquement communier. Cela n’empêchait pas que le politique reprenait ses droits. Qu’il existe des imams dans l’armée, ou dans les prisons, je ne vois pas où est le scandale. Et depuis Antigone, de Sophocle, on sait que la loi éternelle de la Divinité est supérieure à celle des hommes. De fait, ce que l’on reproche aux musulmans, de prendre au sérieux leur foi, c’est justement ce qui était visé, chez les catholiques, par les athées les plus agressifs.

    On laissera de côté les insultes, calomnies, propos diffamatoires et autres propos d’égouts qui sont destinés à rabaisser les musulmans (à l’exception notoire des autres religions). Ce qui, étrangement, suscite quelque interrogation, c’est la réactualisation du préjugé raciste de la République des Jules, au moment de la colonisation. Voilà ce que disait Jules Ferry, le 28 juillet 1885, à l’Assemblée Nationale :  » Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures [...] parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. [...] »  Comme le faisait remarquer Alexandre Douguine dans son essai  La Quatrième théorie politique, ce « racisme » civilisationnel a été repris par l’Occident, le point déclinant du nihilisme moderne, pour justifier, au nom des « droits de l’homme », l’entreprise de conquête et d’arraisonnement libéral du monde.

    Il est amusant, au demeurant, que l’on invoque les prétendues vertus, individualistes, humanistes, libérales (au sens de la liberté d’expression), égalitaires etc. d’une civilisation qui a livré l’homme à la solitude existentielle au sein des foules, à l’uniformisation marchande, à la destruction de son environnement et de sa vie, à la haine nationaliste, aux camps d’extermination, à la bombe atomique et aux délices de la publicité et de la pornographie.

    Le monde postmoderne présente des enjeux inédits dans l’Histoire, car la déréalisation du monde a rendu l’homme problématique. Il est difficile, sans vouloir mentir aux autres et à soi-même, de formuler des solutions, notamment au sujet de la question de l’immigration et du « choc des civilisations ». La redécouverte de notre identité suppose que nous l’ayons perdue, peut-être irrémédiablement. On ne choisit plus de devenir ce que l’on était jadis sans y penser, de façon « naïve », pour ainsi dire. La clarification de notre être au monde, en tant que peuple et que Nation, demande sans doute tout un jeu de redéfinitions. Mais c’est un vaste programme.

    Toutefois, il est nécessaire, si l’on veut vivre, si l’on veut tenter de vivre, comme disait Paul Valéry, de s’appuyer sur des valeurs sûres, sur un socle de marbre. Et, pour ce qui me concerne, en tant qu’adepte de la Tradition, il me semble que demeurent d’abord l’honneur, puis le sens de la singularité, autrement dit ce qu’Evola nomme la « différenciation ». J’y vois une application des préceptes qui inspiraient ce que l’on appelait, au XVIIe siècle, l’ « honnête homme ». On s'en tiendra à ce principe simple et solide comme le roc.
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com
  • Manuel Valls vs Cardinal Barbarin : 0 - 1

    Quand le ministre de l'intérieur déverse son discours maçonnique sur la laïcité devant un parterre de responsables religieux, il n'apostrophe que l'archévêque du lieu, le cardinal Barbarin.

    Ce dernier lui répond en mettant en avant ses contradictions sur la Foi qu'il voudrait restreindre, comprimer à la fameuse sphère privée, comme s'il appartenait, soit dit en passant, à la République et à un ses ministres, fussent-ils en loges, de définir la Foi, son application et son étendue dans la vie des hommes.

    La réponse du Primat des Gaules.

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les défis géopolitiques du catholicisme

    AcAnalyse très fine d'Aymeric Chauprade qui s'achève ainsi :

    "Contrairement à ce qu’ont soutenu nombre d’intellectuels ouest-européens (comme le Français Marcel Gauchet) le « désenchantement du monde » ne concerne que l’Europe et non le reste du monde. Partout au contraire, dans ce nouveau monde des émergents (les BRICS) et de la multipolarité, la religion prend une place croissante dans les relations internationales. Là encore Benoît XVI est un précurseur : il affirme depuis longtemps qu’il n’y a pas de « crise de la foi » mais une « crise de la raison occidentale ». D’où le fait que les religions qui ont cherché à s’aligner sur la modernité comme « religion de la raison » sont en crise et que celles qui (islam, judaïsme orthodoxe, hindouisme fondamentaliste, évangélisme protestant), ont au contraire maintenu un « supernaturalisme réactionnaire » sont en expansion. Jean-Paul II, puis Benoît XVI ont refusé la modernisation du catholicisme et affirmé au contraire la nécessaire catholicisation de la modernité. Si Benoît XVI a réintégré la grande majorité des traditionalistes dans la famille catholique, c’est précisément parce qu’il savait qu’une grande partie des jeunes prêtres ordonnés en Europe l’était dans la Tradition.

    Mais logiquement ce choix a valu à ces papes volontaires le déclenchement d’une formidable entreprise de désinformation menée par les serviteurs de ce que l’on finira bien par appeler la Dictature mondiale du relativisme. C’est sur cette scène de la désinformation mondiale orchestrée par une armée de hyènes grimaçantes que fait son entrée, avec son sourire plein de bonté, le Pape François. Que ses ennemis ne s’y fient pas. Les Jésuites ont largement contribué à l’expansion géopolitique du catholicisme romain!"

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Lettre aux dirigeants du monde ce qui concerne l'enlèvement des Archevêques Yazigi et Ibrahim en Syrie

    Lettre aux dirigeants du monde ce qui concerne l'enlèvement des Archevêques Yazigi et Ibrahim en Syrie C'est avec un profond sentiment de désolation et de consternation que je me vois contraint de vous adresser cette lettre, car je pense que le silence doit être brisé en espérant que les autorités devraient envisager de prendre des mesures immédiates comme dicté par la gravité et l'urgence de la question .

    Le 22 Avril, Alep grecque orthodoxe Mgr Boulos Yazigi et Alep syriaque archevêque Youhana Ibrahim ont été enlevés à leur retour à la maison de façon d'un village à la frontière syro-turque. Les rapports des médias ont-il que leur chauffeur a été tué devant les yeux de sang-froid. Le sort des deux archevêques sont encore à déterminer, laissant ainsi leur sort dans les limbes.

    La situation en Syrie a atteint des niveaux exorbitants des atrocités. Les crimes horribles perpétrés par les combattants soi-disant liberté ont cette fois attaqué à ecclésiastiques chrétiens respectés et paisible qui n'ont rien à voir avec le conflit armé, et qui ont toujours appelé et prié pour la paix en Syrie, et entre les différentes composantes de son personnes.

    Pourtant, ce dernier épisode de l'enlèvement n'est pas un acte solitaire qui se produit pour la première fois. Selon les médias, les archevêques auraient été en train de négocier le sort des deux prêtres d'origine arménienne catholique Michel Kayal et grecque orthodoxe Maher Boulos Mahfouz, qui où kidnappé le 14 Février. Quelque temps plus tôt, le 25 Octobre et le 26 Décembre 2012, deux prêtres grecs orthodoxes Fadi Haddad et Bassilios Nassar ont été assassinés par des hommes armés.

    Loin de représenter une sorte de lutte pour la liberté, ces actions ne sont que de purs actes de terrorisme perpétrés par des terroristes haine alimentés qui se nourrissent du sang des innocents et la vie des civils. Il est devenu d'une extrême ridicule de trouver une justification pour de tels actes en vertu de prétexte de chercher à renverser le régime Assad.

    Votre pays a longtemps accordé le soulèvement soutien politique et médiatique syrienne et a adopté des politiques favorisant les groupes qui combattent le régime Assad. Les rapports des médias affirment même que certains pays ont aussi vraisemblablement fourni ces groupes armés avec des hommes et des armes ainsi les enhardir à commettre d'horribles actes de terreur sachant qu'ils ont votre soutien, et qu'ils ne seraient pas tenus responsables de leurs actes hideux.

    Votre pays condamne certainement tous les actes de violence, mais son silence retentissant vis-à-vis de ces incidents, il porte aussi une responsabilité morale importante que sa capacité à mettre un terme à de tels événements.

    Ainsi, il semble incombe aux autorités de votre pays par devoir moral de faire tous les efforts pour assurer la sécurité des Archevêques Yazigi et Ibrahim et faire tout son possible pour garantir leur libération le plus tôt possible.

    Je voudrais croire que la politique de la morale existent toujours pour le bien de l'humanité en général et les personnes démontés de notre région en particulier. Par conséquent, je vous exhorte à agir en conséquence avant qu'il ne soit trop tard et avant que des mesures sont remplacés par le remords. En fin de compte l'histoire nous jugera sur nos actes, pas de regrets.

    Enfin, je suis sûr que vous soutiendrez mon appel parce que vos gens souffrent du terrorisme et le terrorisme est en effet le plus féroce ennemi de la stabilité dans le monde.

    Général Michel Aoun http://www.voxnr.com

  • Église, Maçonnerie et actualités

    http://www.youtube.com/watch?v=tVFZlDrwlGg&feature=youtu.be

  • Pape François : pas de communion pour les législateurs qui attaquent la vie et la famille

    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    "Dans sa lettre aux évêques d’Argentine, fin mars, le pape François leur a demandé de gouverner l’Eglise d’Argentine en se référant au document d’Aparecida, un texte issu de la rencontre des évêques d’Amérique latine dont il avait assuré la présentation en 2007, lors de la visite de Benoît XVI dans ce sanctuaire marial du Brésil.

    « Voilà les lignes de conduite qu’il nous faut à ce moment de l’histoire », leur écrivait-il.

    Le texte a été traduit en son temps par les soins de La Croix et se trouve notamment ici.

    Or sur la question de la famille et du respect de la vie, c’est un texte on ne peut plus clair. Qui soutient par exemple le principe de l’excommunication automatique des législateurs qui soutiennent l’avortement mais aussi les autres atteintes graves à la famille (paragraphe 436, ci-dessous). [...] 

    (436) Nous espérons que les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé, conscients de la dignité de la vie humaine et de l’enracinement de la famille dans nos peuples, la défendent et la protègent contre les crimes abominables de l’avortement et de l’euthanasie ; c’est leur responsabilité. Pour cela, devant des lois et des dispositions gouvernementales qui sont injustes à la lumière de la foi et de la raison, on doit favoriser l’objection de conscience. Nous devons nous tenir à la “cohérence eucharistique”, c’est à dire, être conscients que l’on ne peut pas recevoir la communion sacrée et au même moment, agir en actes et en paroles contre les commandements, en particulier quand on soutient l’avortement, l’euthanasie et d’autres délits graves contre la vie et la famille. Cette responsabilité pèse de manière particulière sur les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Rencontre avec la responsable des « Christian Women Against Femen »

    VARSOVIE (NOVOpress) - Depuis leur apparition en Ukraine en 2008, les militantes « féministes » des FEMEN font preuve d’un activisme débridé (qu’elles appellent sextrémisme) pour défendre le « droit des femmes » ou s’attaquer aux religions (on se souvient notamment de leur action consistant à découper à la tronçonneuse une croix chrétienne en soutien aux Pussy Riots russes).

    Ces derniers mois, les Femen ont également voyagé essaimé en Europe de l’Ouest et ouvert un local à Paris (au vu du salaire moyen ukrainien, il est toutefois peu probable que le local soit financé par les seules cotisations des militants ukrainiennes), et agressé violemment les manifestants contre le mariage et l’adoption « pour tous ».

    Diverses réactions en opposition aux Femen sont apparues, notamment sur Internet, avec un groupe Facebook « Muslim Women Against Femen ». Une autre initiative vient de naître en Pologne : « Christian Women Against Femen », qui a également lancé sa page Facebook. A sa tête, Maria Piasecka-Łopuszańska, 26 ans et mère de deux enfants, qui dirige également un mouvement féminin patriotique (Kobiety dla Narodu). Nous l’avons interrogée.

    Maria Piasecka-Łopuszańska, responsable des « Christian Women Against Femen »

    Maria Piasecka-Łopuszańska, responsable des « Christian Women Against Femen »

    Novopress : Pourquoi avoir lancé le groupe des « Christian Women Against Femen » ?

    Maria Piasecka-Łopuszańska : Les Femen usurpent le droit d’être le porte-voix des femmes et d’évoquer leurs préoccupations. Dans les faits, leurs actes et leurs modes d’action sont une insulte pour les femmes du monde entier. Elles insultent nos croyances et notre Église, et nous ne voulons pas rester passives face à ces agressions radicales contre la chrétienté.

    Nous voulons aussi réveiller les consciences quant aux différences naturelles entre l’homme et la femme. De surcroit, les Femen desservent profondément la cause des femmes : manifester nues pour dénoncer la pornographie est totalement illogique !

    Il était urgent de montrer le contraste entre la propagande et la surreprésentation médiatique des Femen et la réalité. Pour cela, Internet est un outil formidable et accessible à tous. Nous avons donc crée notre page Facebook, qui en une semaine était déjà suivie par plus de 3000 personnes. C’est déjà davantage que bien des pages nationales des Femen, et nous comptons bien progresser rapidement pour détrôner la page officielle des Femen.

    Les Femen sont devenues célèbres par le biais d’actions spectaculaires. Envisagez-vous des actions de rue pour vous faire entendre ?

    C’est envisageable, mais nous gardons le privilège de vous en faire la surprise le moment venu ! Pour le moment, nous devons agréger un maximum de soutiens de par le monde. Par la suite, nous pourrons faire usage de tous les outils de communication et d’action.

    Pour le moment, des centaines de femmes de plusieurs dizaines de pays nous ont envoyé des photos avec un « message » pour les Femen. C’est une première étape, qui en annonce d’autres.

    Shame on you Femen, un message sans ambiguïté

    Shame on you Femen, un message sans ambiguïté

    Vous dirigez le mouvement patriotique des « Femmes pour la Nation » (Kobiety dla Narodu). Pouvez-vous nous le présenter ? Quels sont ses buts ?

    En Pologne, le mouvement féministe est maladroit : il s’en prend à la maternité, à la famille, à la religion et à la patrie, soit tous les éléments qui structurent et donnent de la force aux femmes !

    Nous avons donc décidé de réagir en créant Kobiety dla Narodu, qui est dirigé par des femmes de sensibilité nationaliste. Nous n’entendons bien évidemment pas nous référer aux organisations féminines et « féministes » occidentales, mais aux organisations féminines patriotiques qui ont existé aux 19ème et 20ème Siècles en Pologne et qui regroupaient notamment des femmes issues de familles d’agriculteurs et de propriétaires terriens.

    Nous voulons défendre l’indépendance des femmes et leur participation active au débat public. Nous nous battons pour que les jeunes mères de famille soient soutenues, et pour la libre expression de notre attachement au catholicisme et à l’amour de la patrie.

    Nous sommes bien évidemment différentes des « féministes » dans la mesure où nous sommes pour la vie, que nous combattons la pornographie et que notre encadrement n’est pas constitué d’homosexuelles. L’objet de notre activité est également de préserver notre identité et notre culture, et non pas de lutter pour une hypothétique et douteuse « révolution sexuelle ».

    Avez-vous établi des contacts avec d’autres associations féminines ?

    Oui tout à fait. Dès l’origine, l’initiative des Christian Women Against Femen a été conjointement entreprise part les militantes de Kobiety dla Narodu et par les jeunes militantes du Jobbik hongrois.

    En l’espace de quelques jours seulement, nous avons déjà établi des contacts avec des femmes du monde entier : en France, en Italie, en Croatie, mais aussi au Mexique, au Liban, en Indonésie, au Brésil, et dans bien d’autres pays encore.

    Ces dernières années, plusieurs femmes comme Marine Le Pen, Krisztina Morvai ou Pia Kjærsgaard sont devenues des figures majeures de mouvements patriotiques en Europe. Comment l’expliquez-vous ?

    Phénomène déjà apparu avec Margaret Tacher. De nos jours, les femmes participent à la vie politique et au débat public sans que cela ne choque qui que ce soit. Mais l’erreur serait de croire que les femmes ne s’orientent que vers des formations gauchistes ou libérales.

    Les médias polonais ne sont pas pas habitués à voir des femmes s’engager dans des mouvements patriotiques, qui semblent surpris de voir des femmes soutenir ce qu’ils appellent parfois, et faussement, « la cause des hommes ». Il nous incombe donc de montrer la voie et de tordre le cou à leurs idées reçues.

    Le Ruch Narodowy (Mouvement National), un mouvement patriotique polonais nouvellement créé

    Le Ruch Narodowy (Mouvement National), un mouvement patriotique polonais nouvellement créé

    Votre association fait partie du Ruch Narodowy (Mouvement National), un mouvement patriotique polonais nouvellement créé par Robert Winnicki. Quels sont ses objectifs ? Quelle place y auront les femmes ?

    A l’heure actuelle, le Ruch Narodowy ne se définit pas comme un parti politique, mais comme un mouvement social. Nous voulons créer une lame de fond patriotique en Pologne et permettre aux différentes structures nationalistes éparpillées de se rapprocher au sein d’une même plateforme. Notre plus grand événement est l’organisation d’une marche nationale le 11 novembre (date de la reconstitution de l’État polonais en 1918), qui a rassemblé en 2012 près de 100.000 participants.

    Il n’y a pas de « rôle des femmes » particulier dans le Ruch Narodowy : nous sommes autant patriotes que les hommes, c’est tout autant notre cause et notre patrie que nous devons défendre. Le patriotisme est une valeur universelle : je peux difficilement imaginer un tel mouvement se construire sans femmes !

    Une guerre déclarée officiellement par les « Femen Germany »

    Une guerre déclarée officiellement par les « Femen Germany »

    Un mot de conclusion ?

    Nombre de nos militantes ont coutume de dire que nous sommes en guerre. En effet, nous sommes en guerre (qui nous a d’ailleurs été déclarée officiellement par les « Femen Germany »). Et les femmes ont leur rôle à jouer dans cette guerre : elles ont vocation à coopérer avec les hommes, et non à les imiter ou à vouloir se substituer à eux.

    http://fr.novopress.info