La chronique de Philippe Randa
Si en France (et pas que !), beaucoup se désespèrent du nombre d’églises désaffectées, faute souvent tout autant de fidèles que de curés disponibles, voire vendues parfois pour être transformées en lieux d’activités bien étrangères à la moindre spiritualité, il est beaucoup moins courant qu’une basilique, convertie en mosquée, puis, 5 siècles plus tard, en musée comme « offrande à l’humanité », redevienne lieu de prières musulman.
Le monde catholique s’est ému du sort de l’ex-basilique de Sainte-Sophie – et Françoise Monestier s’en est même à juste titre indignée dans les colonnes de Présent –, mais également l’Église orthodoxe russe : « Nous constatons que l’inquiétude des millions de Chrétiens n’a pas été entendue, a regretté son porte-parole Vladimir Legoïda (selon l’agence Interfax) (…) La paix et la concorde entre les religions sont des questions extrêmement fragiles et complexes et qui ne peuvent supporter des décisions irréfléchies et purement politiques. »