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religion - Page 33

  • Lyon : le maire écologiste Grégory Doucet déjà parti en guerre contre les catholiques ?

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    À peine élu à la mairie de , l’écologiste  n’a pas perdu de temps pour imprimer sa marque en annonçant qu’il ne participera pas à la traditionnelle cérémonie du renouvellement du vœu des échevins, par « respect de la laïcité », a-t-il jugé utile de préciser.

    Cette manifestation remonte à 1643. À l’occasion de l’épidémie de peste frappant l’Europe, les échevins – c’est-à-dire les conseillers municipaux d’alors – décident d’une offrande à l’Église et placent la capitale des Gaules sous la protection de la Vierge Marie. Depuis, ce vœu est renouvelé tous les 8 septembre.

    Raymond Barre et Michel Noir, qui n’étaient pourtant pas connus pour hanter les sacristies, pas plus que Gérard Collomb, franc-maçon notoire, n’ont jamais manqué une seule de ces cérémonies, participant ainsi à la remise de l’écu symbolique à l’archevêque de Lyon.

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  • Vers l'émergence d'un catholicisme identitaire

    Les classes populaires rurales françaises trouvent dans le catholicisme un marqueur civilationnel.

    Comme le décrit bien le sociologue laïciste de gauche Laurent Bouvet (L'insécurité culturelle Fayard, 2015) nous sommes entrés dans un « âge identitaire ». Au-delà des questions de Foi, la religion peut elle-même devenir un réflexe identitaire. C'est le cas en France du judaïsme ou de l'islam, religions ritualistes. Ce pourrait bien le devenir également pour le christianisme en général et le catholicisme en particulier. Cela s’observe dans certains pays qui ont connu le joug communiste et où le christianisme fait figure de rempart identitaire contre le matérialisme et l'islamisme. C'est ainsi le cas en Hongrie où la faible pratique religieuse, inférieure même à celle que nous connaissons en France, va de pair avec un étendard chrétien brandi par Viktor Orban, premier ministre protestant issu de l'opposition démocrate-chrétienne aux communistes hongrois dans les années 1980. Ce petit pays de 10 millions d'habitants s’oppose farouchement dans les faits à toute entrée de réfugiés politiques ou économiques d’origine musulmane. N'oublions pas qu’aux XVIe et XVIIe siècles ce pays fut le lieu de la confrontation armée entre les Habsbourg et les Ottomans, entre la chrétienté occidentale et le califat. En Hongrie et chez certains de ses voisins, le christianisme est plus vécu comme un héritage civilisationnel que comme une foi vivante. C'est une réaction qui procède d'un questionnement historique, d'un appel aux racines plus que d'une démarche évangélique. Que le lecteur n'y voit aucun jugement moral cette situation est somme toute logique dans notre monde post-moderne.

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  • Jean Messiha : « Il faut que l’Église catholique ouvre vraiment les yeux sur les réalités profondes de l’immigration ! »

    Jean Messiha : « Il faut que l’Église catholique ouvre vraiment les yeux sur les réalités profondes de l’immigration ! »

    Dans le cadre du débat sur l’immigration, Boulevard Voltaire donne la parole à Jean Messiha (RN), lui-même chrétien et d’origine égyptienne, qui expose sa vision critique du positionnement de l’Eglise catholique sur ce sujet :

    Vous accusez l’Église catholique d’avoir protégé un migrant en situation irrégulière. N’êtes-vous pas en contradiction avec l’esprit de bienveillance prôné par l’évangile ?

    Oui et non. L’Église a toujours été dans son rôle pour accueillir les opprimés. Il ne s’agit pas du tout de cela. La question n’est pas que l’Église catholique abrite des pauvres, mais plutôt le rôle joué par l’Église catholique en tant qu’institution et notamment par le pape pour favoriser l’immigration sous toutes ses formes. Le pape François et un pape qui pour la première fois vient d’un pays du tiers monde où on retrouve les communautés catholiques les plus nombreuses. Le pape doit bien sûr avoir un discours à l’égard de ces communautés catholiques là alors même que la pratique du catholicisme s’effondre en France et en particulier en Occident de manière générale.
    Un biais sert au pape pour orienter son opinion ou ses déclarations sur la question migratoire.

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  • La Vierge Marie, de Tino Rossi à Eric Clapton en passant par les Beatles ? Comme une chanson populaire !

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    « Vierge Marie », de Tino Rossi (1941)

    On en sait assez peu sur cet hymne du Corse roucouleur ; si ce n’est qu’il en aurait écrit les paroles : « Toi qui toujours dans mon enfance/Toi qui toujours m’as protégé/Sur ma douleur, sur ma souffrance/ […] Je mets en toi mon espérance/Ne m’abandonne pas/Reine des cieux. » Dans un semblable registre, Tino Rossi a repris L’Ave Maria de Schubert, avec un certain talent, voir un talent certain, pour qui apprécie le registre pâtissier collant à la fois aux dents et aux oreilles. Mais comme seule compte l’intention, respect et absolution.

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  • La fin des cathos de gauche

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    Jérôme Fourquet est le directeur du département opinion et stratégie d’entreprises chez le plus célèbre de nos sondeurs, L'IFOP. Il propose aujourd’hui une réflexion sur le glissement à droite des catholiques, nourrie de sondages mais alimenté aussi de ces innombrables détails qui font l’histoire.

    Le point de départ de Jérôme Fourquet, c'est sans doute le livre de Gaël Brustier sur la Manif pour tous intitulé significativement Le Mai 68 des conservateurs. Les Grandes Manifs de 2013 ont-elles constitué comme une révolution tranquille au cours de laquelle, malgré l'insuccès final, les catholiques, massivement représentés, auraient retrouvé leur fierté et leur identité sociale, perdue depuis longtemps, dans l'euphorie des Trente glorieuses ? Il fallait l'objectivité du sondeur pour vérifier ce diagnostic et, au besoin, le prolonger ou le moduler. Ce livre, À la droite de Dieu, offre une sorte d'inventaire chiffré des mutations droitières du catholicisme français, qui donnent une chance, dans notre pays à la droite tout entière…

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  • Les catholiques et l’avortement

    Les catholiques et l’avortement

    Dans la torpeur estivale et avec un hémicycle aux trois quarts vide, les députés ont voté la légalisation de l’infanticide avec des “garde-fous” si ténus que l’on peut dire que cette légalisation vaut en toute situation (je veux bien sûr parler de ce que la novlangue qualifier “d’interruption médicale de grossesse” pour “détresse psychosociale”).

    Au même moment, un lecteur m’a fait découvrir un article universitaire relatif au débat sur la “dépénalisation” de l’avortement à titre expérimental (la loi Giscard-Chirac-Veil de 1974). Bien sûr, nous savons tous comment on est passé en 50 ans d’une logique de dépénalisation à une logique de “droit fondamental”, où ce sont désormais les défenseurs de la vie qui peuvent être sanctionnés par la “justice”. Mais il est fascinant – et terrifiant – de constater la responsabilité des catholiques dans le vote de la loi Veil. Alors que le vote fut serré, plusieurs théologiens de renom (et habitués, comme par hasard, des médias “bien-pensants”!) légitimèrent pas des arguties tordues une “réforme de la législation” et les évêques hésitèrent à rappeler nettement la doctrine catholique. Seule Rome parla clairement, mais elle était trop loin pour avoir une réelle influence sur le débat politique.

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  • Quand un maire défend mieux l’Eglise que le clergé

    Quand un maire défend mieux l’Eglise que le clergé

    Elu en 2014 avec 44% à la faveur d’une triangulaire, Robert Ménard a été réélu maire de Béziers dès le premier tour avec près de 69% des suffrages et a décroché la présidence de l’agglomération Béziers-Méditerranée. Sa réélection est donc un succès, manifestant clairement la satisfaction de la population, malgré les critiques du petit milieu politico-médiatique. Et pourtant, la presse n’a pas cessé de critiquer ses initiatives, les politiques ont tenté de le contrer, l’administration (notre “état profond”) s’est échinée à lui compliquer la vie.

    Les résultats sont là. La plus ancienne ville de France a retrouvé ses couleurs et sa fierté. Et Robert Ménard l’écrit dans un ouvrage sorti en avril 2019, Un maire ne devrait pas faire ça

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  • Les catholiques et l’avortement

    Les catholiques et l’avortement

    Dans la torpeur estivale et avec un hémicycle aux trois quarts vide, les députés ont voté la légalisation de l’infanticide avec des “garde-fous” si ténus que l’on peut dire que cette légalisation vaut en toute situation (je veux bien sûr parler de ce que la novlangue qualifier “d’interruption médicale de grossesse” pour “détresse psychosociale”).

    Au même moment, un lecteur m’a fait découvrir un article universitaire relatif au débat sur la “dépénalisation” de l’avortement à titre expérimental (la loi Giscard-Chirac-Veil de 1974). Bien sûr, nous savons tous comment on est passé en 50 ans d’une logique de dépénalisation à une logique de “droit fondamental”, où ce sont désormais les défenseurs de la vie qui peuvent être sanctionnés par la “justice”. Mais il est fascinant – et terrifiant – de constater la responsabilité des catholiques dans le vote de la loi Veil. Alors que le vote fut serré, plusieurs théologiens de renom (et habitués, comme par hasard, des médias “bien-pensants”!) légitimèrent pas des arguties tordues une “réforme de la législation” et les évêques hésitèrent à rappeler nettement la doctrine catholique. Seule Rome parla clairement, mais elle était trop loin pour avoir une réelle influence sur le débat politique.

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  • Le féminisme, une idée chrétienne devenue folle

    Que le féminisme puisse être une idée chrétienne, cela scandalise certains de nos lecteurs. Que cette idée chrétienne, nous considérions qu’elle est devenue folle, cela en scandalisera d’autres. Essayons de revenir à la révélation biblique pour mettre tout le monde d’accord.

    « Si telle est la condition de l'homme par rapport à la femme, mieux vaut ne pas se marier » s'écrient les apôtres unanimes, quand Jésus leur enseigne l'indissolubilité du mariage, c'est-à-dire, dans l'Évangile de Matthieu (19,10), selon la coutume juive, l'interdiction de la répudiation de la femme par l'homme. Dans l'Évangile de Marc, il n'est pas question seulement de répudiation, mais de divorce l'égalité de l'homme et de la femme est ainsi explicitement marquée : « Si un homme quitte sa femme et en épouse une autre, il commet un adultère à l'égard de sa première femme. Et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » (Me 10). Saint Paul donnera la clé d'une telle sévérité, en insistant sur le fait que le corps de chacun des époux ne lui appartient plus, mais à son conjoint : « Le corps de la femme n’est point en sa puissance, mais en celle du mari. De même le corps du mari n’est point en sa puissance, mais en celle de la femme » (I Co. 7 4).

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  • 1917 entre mondialismes et catholicité

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    C'était il y a un siècle : au-delà des différents événements d'ampleur mondiale qui l’ont traversée, l’année 1917 constitue, en elle-même, une riche matière à réflexion. Bref essai de méditation historique.

    Si l’on sait, depuis Thucydide, que l'Histoire est avant tout une enquête, la matière historique n'en ressemble pas moins à une sorte de pochette surprise. Surtout en matière d'anniversaires et d'éphémérides. On s’en rend compte en ouvrant le très dense ouvrage de Jean-Christophe Buisson, 1917 L’année qui a changé le monde (Perrin) : de jour en jour, de mois en mois, le lecteur y voit défiler les mille-et-un événements qui, retentissants ou imperceptibles, ont contribué à modeler le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui.

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