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santé et médecine - Page 352

  • La GPA au programme de la gauche pour les sénatoriales

    Les élections sénatoriales ont également lieu pour les Français de l'étranger, pour lesquels une élection anticipée est organisée le 20 septembre. Parmi les 4 sénateurs sortants à se présenter Robert DEL PICCHIA est le seul à s'être opposé clairement à la loi Taubira. Claudine LEPAGE et Richard YUNG (PS) ont voté pour et Christophe FRASSA (UMP - UDI ) a voté Pour en commission et Contre en séance. Le texte a été voté en commission à 23 voix Pour (dont les 2 voix de MM. FRASSA et COINTAT, UMP) et 21 Contre.

    La liste PS-ADFE menée par Claudine LEPAGE et Richard YUNG inclut une proposition militante qui encourage à la fraude de la loi française 

    ''Permettre l’accession à la nationalité française aux enfants nés légalement par Gpa à l’étranger et adoptés par un couple dont l’un au moins est français''.

    Une des priorités de la profession de foi prévoit de ''faciliter le mariage des couples de même sexe''.

    Le programme de la liste UMP-UDI-UFE menée par Christophe-André FRASSA ne se positionne pas sur les questions de société. 

    Michel Janva

  • Légumes d’antan, retour gagnant

    Crosne, panais, pâtisson, rutabaga : ces légumes aux noms curieux, longtemps laissés à l’abandon, sont de retour sur les étals de nos maraîchers, mais aussi dans la grande distribution. Tombés en désuétude peu après la Seconde Guerre mondiale au profit d’une agriculture intensive, leurs noms sont associés à des périodes de malheur ou de disette.

    Pourtant, ces légumes ont désormais le vent en poupe. Ce succès ne traduit-il pas un réel besoin d’un retour à l’authentique ? Ces racines rustiques aux formes bizarres incarnent apportent une certaine diversité dans les assiettes. Les chefs étoilés sont à l’origine de cet engouement et aujourd’hui, après les marchés, la grande distribution suit la tendance.

    Réalisé par Frédéric Jacovlev (2012)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le goût des pesticides : Ampleur du problème... (2/3)

    Le problème touche d'abord les enfants, beaucoup plus sensibles à l'exposition aux pesticides. C'est pourquoi l'association Générations futures s'est spécialisée sur ce sujet des pesticides. Régulièrement, elle publie des rapports pour alerter l'opinion publique dont te dernier nous intéressera particulièrement : l'analyse des cheveux d'enfants vivant en zone apicole révèle une moyenne de 2152 résidus de perturbateurs endocriniens(1) sur chacun, dont certains interdits en France depuis 1972... Les conséquences commencent à être connues : problème de fécondité, maladie nerveuse, cancer, etc. Seulement, « la recherche en agronomie est sous la tutelle des pouvoirs publics, qui sont généralement soucieux de ne pas gêner l'activité économique et donc l'emploi, déclare François Ramade, professeur émérite d'écologie à l'université Paris-Sud II. De plus, poursuit-il les agences de sécurité sanitaire ne se sont guère préoccupées de ce problème car ces substances ne posent pas de graves problèmes pour l'homme. Il n'en reste pas moins qu'elles finiront par avoir un impact économique négatif important. » Effectivement lorsque les doses sont respectées, les pesticides, normalement, ne « posent pas de graves problèmes de santé. » Affirmation qui pourrait elle-même être nuancée par quelques témoignages pris parmi d'autres. Il y a quelques semaines un vigneron nous témoignait en réunion syndicale de l'importance de mettre ses EPI (équipement de protection individuel) faute de quoi, il lui advenait des plaques rouges partout sur le corps et des saignements abondant du nez... Il y a celui qui témoigne dans le début du reportage « La mort est dans le pré » : il poursuit la MSA devant la justice pour que son cancer soit reconnu maladie professionnelle à cause des produits de traitement. Il meurt avant la fin du reportage tout en continuant à faire traiter ses parcelles... par un autre vigneron, allez comprendre. Il y a tout ceux qui meurent en silence, étant entendu que « les victimes non reconnues en maladie professionnelle sont des victimes qui n'existent pas » comme en témoigne Marie-Lys Bibeyran qui est à l'origine d'une autre enquête d'analyse de résidus de pesticides sur les cheveux de travailleurs de la vigne et de riverains du village de Listrac-Médoc(2).

    En outre, l'exposition aux produits de traitement doit aussi prendre en compte « l'effet millefeuille » : la façon dont les produits, combinés entre eux - ensemble ou d'une année sur l'autre avec les résidus-, réagissent et saturent les organismes vivants, humains inclus. Des conséquences d'autant moins mesurées - faute de moyens - que la viticulture française, très friande de fongicides, ne sait pas mesurer précisément l'impact sur la vie du sol pour une simple raison : nous ne connaissons que partiellement les mécanismes de la vie du sol. En résumé, nous traitons, nous traitons et... advienne que pourra.

    Par ailleurs, peut-être certains lecteurs ne mesurent-ils pas l'ampleur du problème lorsque l'on dit que les nouveaux insecticides réduisent considérablement le nombre d'insectes (toutes espèces confondues). Les citadins finissent par oublier ce qu'estun insecte : on en voit rarement dans les grandesvilles, quelques abeilles ou guêpes, quelques moucheset encore. Pendant les vacances tout ce petit monderedécouvre généralement la joie des moustiques, despapillons, des multiples moucherons des bourdons àcul blanc, d'abeilles charpentiers, de frelons ou dedivers coléoptères que l'on traite rapidement à coupde bombe à effet foudroyant, histoire d'être tranquille. Pourtant, le Bon Dieu n'a pas créé ces diversesespèces seulement pour faire crier les femmes etgâcher les barbecues estivaux.

    Suite dans le prochain numéro

    1) « Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances d'origine naturelle ou artificielle étrangères à l'organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire de nombreux effets néfastes sur l'organisme d'un individu ou sur ses descendants ». Page 4 du rapport Expert 3 « Quelles expositions des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens ? » avril 2014. http://vvvw.generations-futures.fr/nos-sites-et-documents/nos-rapports/ 

    2) L'enquête Apache « Analyse de pesticides agricoles dans les cheveux », 19 février 2013.

    monde & vie  30 juillet 2014

  • Le goût des pesticides : Résumons-nous... (1/3)

    Pourquoi traiter du problème des insecticides dans une rubrique consacrée au vin ? Peut-être, d'abord, parce que les vignerons français restent de gros consommateurs de produits de traitement de l'agriculture française (elle-même la quatrième plus grosse consommatrice avec une oscillation constante autour de 80 000 tonnes de pesticides par an depuis 30 ans, après les États-Unis, le Brésil et le Japon - la Chine étant hors contrôle). La vigne française consomme ainsi 14,4 % des pesticides utilisés en France pour... 3,3 % de la surface agricole utile (1).

    Peut-être ensuite parce que nombre d'études récentes font état de « dommages collatéraux » importants. En dépit de la législation, un certain nombre de domaines continuent de pulvériser leurs produits - dont les bidons arborent des têtes de mort - près d'habitations, d'écoles, d'hôpitaux ou même par « grand vent » (2). La semaine dernière, alors que nous marchions dans une parcelle en Loire, le vigneron d'à côté nous a littéralement aspergés de produit en passant en tracteur dans son dernier rang - que nous longions - sans même s'arrêter, tout en nous regardant... Anecdote pour préciser qu'il reste quelque progrès à faire dans la mentalité de certains vignerons.

    Peut-être surtout, parce que des résidus se retrouvent dans les vins, comme l'a montré une étude coup de poing récente de Que choisir (3). Ici se pose une vaste question de santé publique : jusqu'où sommes-nous prêts à nous exposer à ces produits quand « l'implication de pesticides dans plusieurs pathologies, en particulier des pathologies cancéreuses, des maladies neurologiques et des troubles de la reproduction » a été démontrée ces dernières années, comme le précise une récente étude de l'Inserm (4). En outre, une autre étude parue en juin 2014 fait état de liens entre exposition aux pesticides (principalement aux deuxième et troisième mois de grossesse) et autisme(5).

    D'une manière générale, les études de santé de la MSA ont montré cela depuis de nombreuses années : vivre à la campagne assure une meilleure qualité de vie... sauf face à certains types très précis de cancers directement liés aux produits de traitement agricoles. Car il faudrait être bien naïf pour croire que les nouvelles générations d'insecticides - qui s'attaquent directement aux systèmes nerveux des bestioles - ne puissent avoir aucune incidence sur celui de l'homme, ce que confirme l'Inserm : « Les pesticides sont, par définition, des substances destinées à lutter contre des organismes vivants considérés comme nuisibles pour d'autres organismes vivants. (...) Il n'existe pas de pesticide totalement spécifique d'un nuisible. Les organismes vivants partagent, quel que soit leur rang taxonomique, des processus et mécanismes physiologiques partiellement communs. De ce fait, un pesticide, destiné à lutter contre un nuisible, présente un potentiel toxique plus ou moins étendu pour d'autres organismes qu'il ne cible pas » (Cf. note n°4). bat ainsi les arguments de l'hyper ciblage entendu par certains fabricants de produits (voir fa publicité du Roundup avec le chien par exemple). Le phénomène « pesticides » dépasse donc très largement l'exposition de certains riverains râleurs aux traitements de certains vignerons non consciencieux.

    Elise Canavesio monde & vie du 9 juillet 2014

    1) agriculture.gouv.fr/L-utilisation-des-pesticides-en

    2) Pourtant interdit au-delà de 19 km/h

    3) Que Choisir, n°518, octobre 2013.

    4) Institut national de la santé et de la recherche médicale. Etude de juin 2013 disponible en téléchargement gratuit : www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualit es-societe/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-l-inserm

    5) www.lepoint.fr/sante/un-lien-entre-autisme-et-pesticides-23-06-2014-I838740_40.php On lira aussi avec"grand intérêt l'enquête sur le Bordelais, parue dans la revue XXI d'avril-mai-juin 2014, pages 92 à 103. 

  • La CEDH n'oblige pas les Etats à autoriser l'entrée sur leur territoire d'enfants nés par GPA

    Les autorités d'un Etat peuvent légitimement procéder à des "vérifications juridiques" avant d'autoriser l'entrée sur leur territoire d'un bébé né par mère porteuse à l'étranger, a estimé aujourd'hui la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), donnant raison à la Belgique face à un couple ayant eu recours à cette pratique en Ukraine.

    Ce couple de Belges avait saisi la Cour en avril 2013, quelques semaines après que les autorités de leur pays eurent refusé de délivrer des documents de voyage à leur enfant, né par GPA en février 2013 en Ukraine.

    La Convention européenne des droits de l'homme n'oblige pas les Etats à "autoriser l'entrée sur leur territoire d'enfants nés d'une mère porteuse" sans avoir pu "préalablement procéder à certaines vérifications juridiques".

    Michel Janva

  • Épidémies : la menace invisible

    Après le SRAS et la grippe H5N1, les experts, unanimes, s’interrogent : à quel moment une nouvelle épidémie va-t-elle frapper ? La question se fait de plus en plus pressante à l’heure où de nouveaux virus émergent à une vitesse sans précédent.

    Aujourd’hui, c’est le virus Ebola qui fait des ravages. Présent en Afrique de l’Ouest, son évolution est suivie de très près par les organisations sanitaires internationales. De nombreux virus originaires du monde animal pourront demain être responsables de nouvelles pandémies en cas de transmission à l’homme. De quelle nature est cette menace invisible ? Mais surtout, comment la combattre ?

    Réalisé par Anne Poiret et Raphaël Hitier (France, 2014)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Propositions parlementaires contre la GPA

    Le 26 septembre expirera le délai légal de 3 mois, au terme duquel la France n’aura plus le droit d’interjeter appel des arrêts  en date du 26 juin 2014 de la Cour européenne des droits de l’homme (Mennesson contre France et Labassee contre France).

    Ces arrêts de la CEDH, s’ils ne remettent pas en cause l'interdiction de la GPA, et reconnaissent même « que la gestation pour autrui suscite de délicates interrogations d’ordre éthique » justifiant « que les Etats doivent se voir accorder une ample marge d’appréciation, s’agissant de la décision d’autoriser ou non ce mode de procréation » aboutit en fait au résultat exactement inverse, en considérant que le refus de la transcription de l’acte de naissance, établi en exécution d’une décision étrangère dans le cadre d’une GPA constituait une ingérence dans le droit à l’identité des enfants. Si bien qu’au nom du droit du respect à la vie privée et familiale (article 8 de la convention des droits de l’homme) et de l’intérêt de l’enfant, l’Etat français se verra donc obligé de transcrire sur le registre français d’état civil un tel acte de naissance, jusqu’ici interdit et même considéré comme une fraude à la loi française.  

    Après la circulaire de Mme Taubira de janvier 2013, rédigée afin de faciliter la délivrance de certificats de nationalité française aux enfants conçus par GPA à l’étranger, la décision de la CEDH organise une sorte de régularisation de l’état civil de tous les enfants nés à l’étranger par ce biais.

    Face à celale député Pierre Lellouche demande au Gouvernement français d’interjeter appel contre les 2 arrêts du 26 juin.

    Il soumet à ses collègues une proposition de résolution invitant le Gouvernement à interjeter appel, ce qui l’obligera, en cas de refus, à prendre la responsabilité politique d’accepter une modification fondamentale de notre droit, de s’en expliquer devant les Français, et donc de facto de régulariser la GPA que, par ailleurs, il prétend interdire.

    Il soumet également deux propositions de texte :

    1. le premier est une proposition de loi constitutionnelle visant à inscrire dans le préambule de notre Constitution une référence explicite au principe de dignité de la personne humaine et au respect de l’indisponibilité du corps humain. Il est à noter que cette proposition avait été faite par Mme Sylviane Agacinski et différentes associations (au demeurant plutôt étiquetées à gauche) lors des travaux de la commission Veil en 2008.
    2. le second est une proposition de loi visant à compléter l’article 16-7 du code civil par la prohibition de la transcription sur les registres d’état civil français de tout acte d’état civil étranger prouvant une filiation par recours à la technique de la GPA, ainsi que la prohibition de l’adoption par le conjoint d’un enfant né à la suite d’une GPA.

    Ces deux dispositions viennent compléter le dispositif proposé par le député Jean Leonetti, présenté dans sa proposition de loi qui, elle, vise à pénaliser ceux qui se livrent au commerce de la GPA.

    Michel Janva

  • La GPA divise la gauche

    La gestation pour autrui (GPA) ? Le gouvernement vous a pourtant répété qu’il n’en serait pas question, que ce n’était pas à l’ordre du jour. Il n’empêche que tout le monde en débat, y compris au sein même de la gauche au pouvoir.

    D’un côté, il y a ceux qui ont déjà, à un moment ou l’autre, pris position publique en faveur de la GPA : Pierre Bergé, bien sûr, grand financier de la gauche, mais aussi Najat Vallaud-Belkacem, Aurélie Filipetti, Alain Vidalies,…

    En face, ils sont de plus en plus nombreux à s’exprimer, preuve que le sujet est bien d’actualité. En juillet, ils ont signé un appel dans Libération. On y retrouvait Lionel Jospin (ancien premier ministre), Jacques Delors (ex-président de la Commission européenne), Bernard Poignant (conseiller du président), Yvette Roudy (ancien ministre),… Depuis, les déclarations se multiplient.

    « Il ne faut pas reculer d’un millimètre dans ce combat contre la marchandisation du corps. On ne peut pas acheter le ventre d’une femme et un enfant. Reconnaître les enfants nés d’une mère porteuse à l’état civil, c’est dire que cet achat est acceptable.  » (Marie-Georges Buffet, député Gauche Démocrate et Républicaine)

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  • Les proches de Vincent Lambert demandent de vrais soins

    Lu dans le Figarovox :

    "Depuis près d'un an et demi, nous avons souhaité rester le plus discrets possible mais aujourd'hui, nous ne pouvons plus nous taire.

    Nous sommes profondément meurtris par l'état de Vincent, par les défauts et refus de soins dont il est la victime depuis bientôt deux ans, et par la volonté délibérée et les manœuvres pour l'euthanasier à toute force, y compris par certains membres de sa propre famille.

    C'est pourquoi nous souhaitons lancer cet appel du cœur et de la raison et rectifier les contrevérités qui courent.

    Non, Vincent n'est pas un légume. L'état dit végétatif qu'on lui a collé est un terme péjoratif qui est contesté par certains spécialistes, car il ne correspond pas à la réalité. Ils lui préfèrent le terme cliniquement exact «d'état d'éveil sans réponse». Vincent dort, se réveille, suit parfois son entourage des yeux, réagit à certaines sollicitations, n'est branché à aucune machine, ne reçoit aucun traitement qui le maintiendrait en vie. Vincent n'a besoin que d'être nourri et hydraté.

    Au bout de cinq ans, le Dr Éric Kariger a décidé de lui supprimer sa nourriture en prétendant qu'il s'agissait d'un traitement médical…Quelque explication que l'on puisse donner,cesser de nourrir et d'hydrater n'a d'autre but que de provoquer délibérément la mort de Vincent qui, faut-il le rappeler, n'est pas en fin de vie.

    Nous étions une famille unie, autour de Vincent. Un homme l'a fait éclater en avril 2013: le Dr Éric Kariger, lorsqu'il a convaincu Rachel de mettre fin à la vie de Vincent par arrêt de son alimentation. Devant nos oppositions et nos supplications, il pouvait tout arrêter mais il était au contraire déterminé malgré des oppositions formelles, ce qui constitue une première dans l'histoire médicale de notre pays. Aujourd'hui comme hier, malgré l'aspect douloureux de cette affaire, il répond volontiers aux médias pour parler de lui, sans faire cas de la famille brisée qu'il laisse derrière lui. Il a été largement aidé par ceux qui, sous couvert d'humanité, ont utilisé le cas de Vincent, soit pour faire leur promotion personnelle, soit pour en faire un enjeu politique et législatif. Tous ceux-là oublient que Vincent, notre frère, est un être humain.

    Comme vous, nous sommes infiniment navrés de voir notre frère dans son état. Comme vous, nous saluons Rachel qui s'est occupée de son mari pendant quatre longues années avant de décider de partir vivre en Belgique. Comme vous certainement, nous sommes admiratifs de voir à quel point nos parents, qui depuis plus d'un an ont pris le relais de Rachel, s'occupent de lui au quotidien à Reims et lui dévouent leur vie.

    Aucun d'entre nous n'a envie de se retrouver dans une telle situation, c'est évident, de même que la situation de Vincent est un fardeau que nous ne souhaitons à personne.

    Mais ce n'est pas parce que le fait d'entourer Vincent est pénible pour son entourage que Vincent, qui ne demande rien à personne, doit être mis à mort.

    Ce n'est pas parce que Vincent a une conscience altérée qu'il n'est plus un homme. À ce compte, il faudrait se débarrasser des handicapés mentaux et des déments au lieu d'en prendre soin.

    Vincent est peut-être le «maillon faible» de notre société, mais contrairement au jeu télévisé, une société vraiment humaine est celle qui accompagne ses «maillons faibles», qui les porte, qui les soigne. Une société qui met à mort ceux qui ne peuvent pas se défendre renie tous ses principes et est appelée à sombrer dans la barbarie.

    Personne ne peut dire ce que voudrait Vincent aujourd'hui. Il n'a laissé aucun écrit, aucun témoignage enregistré, aucun élément digne de foi, susceptible de confirmer qu'il souhaiterait qu'on le fasse mourir. Rachel a parlé de ses prétendus souhaits verbaux pour la première fois en cinq ans quand il s'est agi de valider la décision de mort du Dr Éric Kariger. Qui accepterait d'être ainsi à la merci d'un témoignage aussi tardif et contestable?

    Nous sommes au contraire témoins de la volonté de vivre de notre frère: nous avons vu qu'après 31 jours passés sans manger, sa force de vie l'a emporté: il n'a pas lâché psychologiquement, alors qu'il serait mort en dix jours en avril 2013 s'il s'était laissé aller.

    Qui a le pouvoir, sous prétexte qu'il est bien portant, de décider de la mort d'une personne parce qu'elle serait gravement handicapée? Ni vous, ni nous.

    Qui peut dire que Vincent veut mourir? Personne.

    Alors pourquoi lui infliger toutes ces maltraitances, pourquoi lui refuser depuis deux ans la kinésithérapie de confort qui constitue une exigence de soin de base, pourquoi ne lui faire aucune stimulation sensorielle, pourquoi ne lui donner comme seul horizon que le plafond de sa chambre sans le mettre chaque matin dans un fauteuil moulé sur mesure, comme l'exigent les bonnes pratiques? Pourquoi refuser qu'il puisse sortir et le laisser enfermé sous clé, dans sa chambre, comme un prisonnier dans le couloir de la mort?

    1 700 personnes comme Vincent sont traitées dans quelque 300 unités spécialisées ou à domicile, comme des êtres humains et ont droit à ces soins quotidiens.

    1 700 personnes y ont droit sauf une! Vincent Lambert. Notre frère. Qui est traité comme un mort-vivant.

    C'est pourquoi nous réclamons désormais publiquement, comme nous le faisons depuis presque deux ans, qu'il cesse d'être considéré comme un mort en sursis et qu'il bénéficie enfin d'un projet de vie, et des soins appropriés à son état conformément à la circulaire n° 2002-288 du 3 mai 2002, bafouée depuis deux ans par le CHU de Reims."

    Michel Janva

  • Les OGM « bientôt dans nos assiettes » (Màj vidéo)

    Addendum vidéo du 04/09/2014 : Bientôt dans votre assiette (de gré ou de force)

    « Bientôt dans vos assiettes », c’est le titre de la nouvelle enquête du reporter Paul Moreira qui diffusé le 1er septembre à 20h45 sur Canal+ pour le magazine d’investigation 90 minutes. Dans ce documentaire, le journaliste mène une enquête de terrain sur les OGM.

    Partie 1:

    Partie 2:


    Lire la suite 

    http://fortune.fdesouche.com/