
L’année qui s’achève semble avoir été interminable, même si elle ne comptait que 366 jours (année bissextile oblige), et elle pourrait bien apparaître comme une « année-tournant » pour les générations prochaines. La crise sanitaire a accéléré des processus déjà engagés, autant sur le plan économique que sur le plan civique, mais évidemment aussi géopolitique, et cette crise (qu’il faudrait conjuguer au pluriel tant elle en entraîne et se combine avec d’autres) renvoie à son étymologie grecque qui peut signifier « la séparation », celle entre un « avant » et un « après ».


La condamnation par un tribunal de Shanghai d'une ex-avocate de 37 ans à 4 ans de prison n'a pas vraiment bouleversé jusqu'ici les médias occidentaux. On peut le regretter. La courageuse Zhang Zhan, en effet, a été jugée coupable de "provocation aux troubles" pour avoir simplement relaté, en tant que "journaliste citoyenne", le confinement dans la bonne ville de Wuhan.

En cette fête, que nos sociétés de consommation s'emploient à rendre de plus en plus profane, et à la désacraliser, on gagne à s'interroger sur la dérive de notions, originellement religieuses, et que le laïcisme rend effectivement folles.
Léo Imbert vient de publier une fresque monumentale sur le catholicisme social Une occasion de nous souvenir que le catholicisme, profondément social, n'a jamais été libéral que sur ses marges…