La dernière palinodie gouvernementale sur le retrait provisoire de l’« âge pivot » de 64 ans pour bénéficier à plein de sa retraite révèle que cette « révolution » à la suédoise d’une retraite par points n’était, une fois de plus, qu’un expédient comptable pour retrouver un équilibre budgétaire entre les cotisations et les prestations.
En grande partie déplumé par les mesures annoncées en faveur de certaines catégories et de leur régime spécial actuel, le volatile législatif poursuit sa course vers le Conseil des ministres puis l’Assemblée, avec un dialogue social en partie renoué en vue d’une conférence de financement. Ce qui était structurel dans l’intérêt supérieur du pays devient très conjoncturel avec l’horizon des présidentielles 2022, pour lesquelles il faut que la loi passe, quel qu’en soit le prix, et la difficulté pour les partenaires de l’État de trouver d’autres solutions à l’existence d’un « âge d’équilibre », le nouveau nom de l’« âge pivot », garantissant l’équilibre budgétaire en 2027.