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social - Page 235

  • Permettre à chacun de vivre décemment des fruits de son travail

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    Alors que la Sécurité sociale est un système d’assurance et de prévoyance sain qui subordonne la prestation à une cotisation, le développement de l’assistanat a créé pour beaucoup une situation de dépendance et d’oisiveté profondément malsaine tant au plan individuel que collectif. Aussi l’objectif d’une vraie politique sociale devrait viser, selon Ligne droite, à libérer les personnes de l’assistanat pour leur permettre de vivre décemment des fruits de leur travail.

    La Sécurité sociale, un système globalement sain

    Le système social mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale a représenté un progrès considérable aussi bien par son caractère universel que par la pertinence des principes qui le fondaient. Car la sécurité sociale est un système d’assurance et de prévoyance par répartition qui repose sur le principe de cotisations payées par l’employeur comme par le salarié en contrepartie de droits à prestations. Ainsi en a-t-il été de l’assurance chômage, de l’assurance maladie, des retraites et des prestations familiales. Un système qui présentait le grand avantage de sécuriser et de responsabiliser les assurés sociaux en établissant un lien entre cotisation et prestation.

    Le développement de l’assistanat après la fin des Trente Glorieuses

    À partir des années soixante-dix, de façon d’ailleurs concomitante avec l’ouverture des frontières et la fin des Trente Glorieuses, les gouvernements successifs, et tout particulièrement ceux de gauche, ont complété ce dispositif par une politique sociale radicalement différente dans son principe car financée par l’impôt et distribuée sous condition de ressources. Sous la pression du chômage de masse et du processus d’appauvrissement entraîné par la mondialisation économique, les aides de ce type se sont multipliées progressivement dans tous les domaines. Aide au logement, aide au transport, aide à l’emploi, aide pour les fournitures scolaires, aide pour l’énergie, prime de Noël, RSA, CMU, etc. Ce système d’assistanat a dès lors créé une catégorie de personnes dépendant entièrement des aides publiques, vivant pour la plupart sans travailler et touchant des subsides souvent supérieurs aux revenus que les intéressés pourraient retirer d’un salaire.

    L’assistanat, un système souvent malsain

    Ce système est donc profondément malsain. D’abord, il coûte extrêmement cher à la collectivité et constitue l’une des causes principales des déficits publics et notamment du déficit budgétaire. Ensuite, de par son principe, il place les individus en situation de dépendance à l’égard d’un État qui, en même temps qu’il les aide, les soumet à une tutelle impérieuse. Aussi ce système a-t-il installé des fractions entières de la population dans l’assistanat, créant des habitudes de passivité et d’oisiveté ainsi qu’un état d’esprit revendicatif profondément néfastes à l’harmonie sociale.
    La situation qui en résulte est d’ailleurs d’autant plus préjudiciable que ce dispositif d’assistanat a été ouvert sans restriction aux étrangers résidant sur le sol national et parfois même à ceux qui y séjournent illégalement. Une libéralité qui alourdit considérablement les coûts du dispositif en même temps qu’elle crée un appel d’air largement à l’origine de la pression migratoire que connaît notre pays.

    Inverser la logique actuelle de la politique sociale

    Aussi, Ligne droite considère-t-elle nécessaire de réorienter la politique sociale. S’il s’agit de sauvegarder et de consolider la Sécurité sociale, il faut en revanche réduire massivement l’assistanat. Sous la gauche socialiste, le progrès social allait de pair avec la multiplication des prestations d’assistance. Avec la droite nouvelle, la politique sociale devrait se fixer pour objectif de donner à chacun la possibilité de vivre décemment des fruits de son travail et plus tard des fruits de sa retraite. Pour cela, cinq actions d’envergure sont indispensables.

    Conforter la sécurité sociale en élargissant l’assiette des cotisations

    Pour conforter la sécurité sociale aujourd’hui en difficulté, il est essentiel de tenir compte de l’évolution de la structure sociale de notre pays qui connaît une réduction considérable du nombre d’actifs. Aussi convient-il d’asseoir les cotisations sociales non plus sur les salaires mais sur les revenus.

    Réserver les prestations d’assistance aux nationaux et aux Européens

    Il faut par ailleurs stopper toute nouvelle immigration et réserver les bénéfices de la politique sociale d’assistance aux seuls nationaux et européens. Des économies importantes pourraient dès lors être réalisées qui fourniraient les marges de manœuvre nécessaires pour financer la politique de résorption de l’assistanat.

    Remettre l’économie au service des Français

    La troisième initiative majeure vise à remettre l’économie au service de la nation et à la protéger de cet ultralibéralisme international qui, en raison de la concurrence déloyale et sauvage que subissent nos entreprises, provoque l’appauvrissement et le chômage de masse. La régulation des échanges économiques aux frontières de l’Europe devrait permettre de redresser la situation et de créer une dynamique vertueuse de réindustrialisation et de création d’emplois conduisant ainsi beaucoup de chômeurs à sortir de l’assistanat pour vivre directement d’un salaire.

    Globaliser les prestations d’assistance en une allocation unique

    Une quatrième réforme conduira, dans un esprit de transparence et de simplification, à globaliser toutes les aides accordées à une personne ou à un foyer, lesquelles seront versées en un seul montant, gérées par le même organisme et le cas échéant plafonnées à un niveau qui assure la préférence pour le travail.

    Remplacer progressivement l’assistanat par un revenu

    Ensuite, dès l’installation des écluses douanières aux frontières, ce montant global sera progressivement réduit pour être versé sous forme de salaire. L’idée est simple : au lieu que l’État ponctionne les entreprises pour collecter les fonds qui permettront ensuite aux collectivités publiques de distribuer des prestations d’assistance, celles-ci seront diminuées, ce qui permettra de réduire à due concurrence les prélèvements sur les entreprises. En contrepartie, celles-ci seront amenées à augmenter les bas salaires, ceux qui sont actuellement complétés par le versement d’aides publiques. Une opération qui créera pour les intéressés une situation plus saine et plus digne car, pour eux, le revenu global restera inchangé, mais au lieu de comporter une forte proportion d’aide, il sera essentiellement constitué du salaire. Sera ainsi instauré un système permettant à chacun de vivre décemment des fruits de son travail.

    À terme, l’assistanat ne devra plus concerner qu’une petite minorité de cas particuliers. Car, pour le reste, l’objectif de Ligne droite est de sortir la plupart des Français les plus pauvres de leur condition d’assistés pour leur rendre un statut plein et entier de travailleurs et de citoyens dignes et responsables.

    Crédit photo : MKvarda via Pixabay cco

  • Ubérisation l’autre nom de la précarisation

    L’ubérisation est un concept nouveau.
    L’ubérisation c’est la modernité.
    En réalité l’ubérisation est vieille comme le monde.
    L’ubérisation c’est la précarisation peut-être 2.0 comme il faut dire, mais cela reste de la précarisation.
    L’idée derrière l’ubérisation c’est le paiement à la tâche de micro-entrepreneur réduit à l’état d’esclave par le maître qui impose les tarifs et donne (ou pas) du travail à ses journaliers qui doivent se plier à toutes les demandes et autres exigences du maître.
    Il n’y a là rien de nouveau depuis les esclaves de l’antiquité qu’ils soient de Rome ou d’Athène de Sumer à Babylone ou ailleurs.
    Depuis le fond des âges le paiement à la tâche et journalier a été la norme « sociale ».
    C’est la révolution industrielle somme toute récente à l’échelle géologique qui a permis la création et le développement du « salariat ». 
    Avec la fin des usines, l’automatisation, la mondialisation et la pression exercée pour toujours plus de compétitivité le totalitarisme marchand dans son évolution en arrive logiquement à détricoter le droit social et les formes de travail salarié dont il n’a plus du tout besoin puisqu’il n’a plus d’usine à faire tourner.
    La société de services qui se développe sous vos yeux implique donc une immense mutation vers le tout précarité et le tout « entrepreneuriat ».
    C’est cela l’ubérisation sociale de la société et ce mouvement aura un impact fondamental sur vos vies actives et celles de vos enfants.
    C’est d’ailleurs ce que montre cet article du Monde consacré aux chauffeurs d’Uber à San Francisco.
    A San Francisco, les chauffeurs Uber manifestent : « A chaque course, je consolide leur richesse à mes dépens »
    « Les conducteurs ont fait grève et protesté dans une dizaine de villes. 
    Ils ont peur de faire les frais de l’introduction en Bourse de la société.
    Ils ne sont pas nombreux mais ils font du bruit. 
    Devant le siège de Uber, au 1455 Market Street, Lauren Swiger s’époumone au son des cuivres du Brass Liberation Orchestra, le groupe de musiciens activistes de San Francisco. 
    « Uber ! Uber ! You’re no good ! Treat your drivers like you should » (« Uber vous êtes nuls ! Traitez correctement vos chauffeurs ! »).
    Deux jours avant l’introduction en Bourse du géant des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), prévue vendredi 10 mai, la manifestante est venue protester contre la rémunération « de misère » des conducteurs. 
    « Vendredi, il va y avoir des tas de millionnaires supplémentaires, lance-t-elle au micro. Et nous, nous en sommes réduits au salaire minimum. »
    Les chauffeurs de San Francisco sont en grève pour douze heures. 
    Le même mouvement se déroule à New York, Los Angeles, San Diego, Chicago, Philadelphie, Washington et au-delà des frontières américaines, à Londres, et jusqu’au Brésil et en Australie.
    Les intermittents de la conduite ont peur de faire les frais de l’opération Wall Street. 
    « Uber et Lyft essaient de montrer aux investisseurs qu’ils peuvent être rentables, dénonce Jeff Perry, 38 ans, un grand blond en short chaussé de tongs. En fait, à chaque course, je consolide leur richesse à mes dépens. »
    Mustafa Al Hafidh, 32 ans, conduit pour Uber depuis deux ans. 
    « Le tarif c’était 99 cents [88 centimes d’euro] par mile [1,6 km], note-t-il. Maintenant c’est seulement 68 cents. » 
    Domicilié à une heure et demie de San Francisco, il travaille jusqu’à soixante heures par semaine. Avec l’augmentation des prix à la pompe, l’assurance et l’entretien du véhicule à payer, il a vu son revenu baisser de 50% alors que, dans la région, l’immobilier continue de flamber. 
    Fin avril, après avoir effectué 2 500 courses, il a reçu une prime de 100 dollars pour assiduité.
     « Cent dollars pour que je me taise », siffle-t-il »…
    C’est cela la réalité de l’ubérisation de la société.
    C’est cela la réalité de la soumission moderne non plus à un patron, mais à un donneur d’ordres.
    La seule solution pour évoluer dans le précariat c’est la montée en gamme comme pour les entreprises traditionnelles prises sous le feu de concurrents qui ont des coûts de fabrication par exemple nettement moins élevés.
    La montée en gamme personnelle passe par une formation permanente et systématique, par le fait d’investir en vous et de vous renouveler en permanence. 
    Ne le cachons pas, c’est épuisant et c’est la raison pour laquelle si peu d’adultes se forment une fois entrés dans la vie active. 
    C’est pourtant la seule solution. Elle demande beaucoup d’efforts. Elle est du coup considérablement discriminante.
    Charles SANNAT
    Source Le Monde ici

  • Les nouveaux esclavagistes. Ethiopie : payés 23 euros par mois pour fabriquer des vêtements Calvin Klein ou H&M

    Les ouvriers éthiopiens du textile touchent moins d'un tiers que leurs homologues du Bangladesh (illustration). AFP/Arif Ali
    Le Parisien avec AFP| 08 mai 2019

    Les employés des usines textiles d’Éthiopie sont les moins biens payés au monde. Loin derrière ceux du Bangladesh.

    Les salariés des usines de vêtements d’Éthiopie, qui travaillent pour des marques comme GuessH&M ou Calvin Klein, sont les moins bien payés au monde, avec seulement 26 dollars (23 euros) par mois, selon un rapport rendu public mardi.
    L’Éthiopie, qui ambitionne de devenir le principal centre manufacturier du continent, a séduit les investisseurs en mettant en avant la disposition des salariés à travailler pour moins de la moitié du salaire des travailleurs du Bangladesh, affirme le rapport du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme de l’université de New York.
     LIRE AUSSI >Au Bangladesh, des ouvriers du textile en grève pour de meilleurs salaires
    Selon cette étude, intitulée « Fabriqué en Éthiopie : les défis de la nouvelle frontière de l’industrie du vêtement », les salariés du Bangladesh, notoirement mal payés, gagnent 85 euros par mois, ceux du Kenya 185 et ceux de Chine 291 dollars.
    « Plutôt que la force de travail docile et bon marché promue en Éthiopie, les fournisseurs basés à l’étranger ont rencontré des employés qui sont malheureux de leur rémunération et de leurs conditions de vie, et qui veulent de plus en plus protester en cessant le travail ou même en démissionnant », déclare le directeur adjoint du centre, Paul Barrett.

    Pas de salaire minimum dans le privé en Ethiopie
    « Dans leur empressement à créer une marque « Made in Ethiopia », le gouvernement, les marques mondiales et les fabricants étrangers n’ont pas prévu que le salaire de base était tout simplement trop faible pour que les travailleurs puissent en vivre ».
    L’Éthiopie n’a pas instauré de salaire minimum dans le secteur privé. 
    Selon le rapport, les salariés de la confection, parmi lesquels de nombreuses femmes, ont du mal à s’en sortir, sont très peu formés et des conflits culturels les opposent aux dirigeants des usines, originaires d’Asie.
    L’étude s’est penchée sur le Parc industriel d’Hawassa (sud), l’un des cinq centres industriels inaugurés par le gouvernement depuis 2014, qui emploie 25 000 personnes et fabrique des vêtements pour des marques du monde entier. 
    À terme, environ 60 000 personnes devraient y travailler.
    Des grèves à répétition
    Des entreprises chinoises, indiennes et sri lankaises ont ouvert des usines dans ce parc. 
    L’Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, avec quelque 105 millions d’habitants qui vivent encore largement de l’agriculture et sont confrontés à des sécheresses et à la pauvreté.
    Le gouvernement espère que les exportations de vêtements, qui représentent actuellement 145 millions de dollars par an, vont grimper à environ 30 milliards. 
    Un objectif qui « paraît irréaliste », selon le rapport, ne serait-ce que parce que les bas salaires ont entraîné une productivité médiocre, des grèves à répétition et un fort turn-over.
    Des usines ont remplacé l’intégralité de leurs salariés tous les 12 mois en moyenne, indique le rapport. 
    Le Centre Stern appelle le gouvernement éthiopien à instaurer un salaire minimum et à élaborer un plan économique à long terme pour renforcer l’industrie du vêtement.
    leparisien

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/les-nouveaux-esclavagistes-ethiopie.html#more

  • Escroqueries à la CAF : pourquoi le gouvernement reste-t-il si discret sur les fraudes ?

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    Si vous prétendez que les fraudes aux allocations familiales sont nombreuses et qu’elles peuvent impliquer des étrangers, vous vous ferez traiter aussitôt de fabulateur ou de xénophobe. Et pourtant, les faits viennent parfois vous donner raison. On apprend ainsi, dans Le Parisien, qu’une bande organisée de Roumains vient d’être démantelée : elle avait escroqué la CAF de Valenciennes d’1,7 million d’euros d’aides sociales.

    Une paille, par rapport au chiffre avoué par les responsables de la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF), pour l’année 2018 : plus de 300 millions d’euros, pour 44.897 cas officiellement détectés ! Mais rassurez-vous : si le chiffre a doublé depuis 2013, ce n’est pas parce que les manœuvres illicites augmentent, c’est, selon le directeur général de la CNAF, « le signe d’un meilleur ciblage des contrôles ». Mince consolation, car on se demande combien de fraudes restent encore inconnues.

    La majorité des fraudes (73 %) proviendraient de fausses déclarations ou d’omissions, 8,5 % de faux et usages de faux, 18,4 % de fraudes à l’isolement (ah, qu’en termes galants ces choses-là sont mises !). Mais cela ne représente que 0,35 % des allocataires : « L’immense majorité des personnes qui se trompent ne sont pas des fraudeurs. » D’où le « droit à l’erreur », introduit par la loi intitulée « pour un État au service d’une société de confiance ». On est content de savoir que les Français ne sont pas des fraudeurs – ce dont on ne doutait pas –, mais, alors, quelle est cette minorité qui parvient à escroquer, en un an, plus de 300 millions d’euros ?

    En l’occurrence, dans l’affaire en question, ce sont des Roumains, deux hommes et leurs compagnes, qui sont soupçonnés d’avoir monté, rien qu’en 2017, 1.200 dossiers frauduleux. Sous le statut d’auto-entrepreneur, de jeunes femmes déclaraient qu’elles étaient enceintes pour toucher des indemnités de la CAF. Apparemment, cette bande comptait des faussaires, puisqu’elle fabriquait de fausses cartes d’identité roumaines et de faux certificats de naissance. Mais notre gouvernement ne va tout de même pas faire preuve de discrimination à l’égard de ressortissants de l’Union européenne.

    Selon Le Parisien, au terme de plus de deux ans d’enquête, la police judiciaire de Lille et la police aux frontières de Valenciennes ont pu appréhender une partie de la bande… dans le Bas-Rhin, où ils montaient une autre affaire. Les donneurs d’ordre ont été arrêtés en Roumanie, en attendant leur transfert devant un juge français. Il ne s’agit pas d’être alarmiste, mais force est de constater que ce sont des étrangers – fussent-ils européens – qui sont les auteurs de ces fraudes.

    Ce genre de pratiques ne recouvre qu’une petite partie des fraudes sociales. Selon la sénatrice centriste Nathalie Goulet, la fraude aux numéros de Sécurité sociale, attribués sur la base de faux documents, serait évaluée à 14 milliards par an. Quand Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan ont dénoncé ce chiffre, voici quelques mois, on les a traités de tous les noms. On ne pouvait en faire autant avec une honorable parlementaire centriste. Le secrétaire d’État au Numérique a, d’ailleurs, assuré de la détermination du gouvernement à « lutter massivement contre la fraude documentaire ». On se demande bien pourquoi, en décembre, l’Assemblée nationale a voté contre la remise d’un rapport d’information sur le sujet.

    Emmanuel Macron et son gouvernement, si sensibles à la lutte contre les fausses nouvelles, ne contribuent-ils pas eux-mêmes à la désinformation en n’exigeant pas une transparence totale sur ces pratiques frauduleuses ?

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/escroqueries-a-la-caf-pourquoi-le-gouvernement-reste-t-il-si-discret-sur-les-fraudes/

  • Familles nombreuses : malheureuses peut-être, écolos sûrement !

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    Sabine de Villeroché Boulevard Voltaire

    Plutôt le moral en berne, ces familles de trois enfants et plus ; à lire cette enquête de l’UNAF, c’est « 62 % des familles nombreuses qui jugent leur image négative ». Elles avouent se sentir assimilées à « des gens qui profitent»« qui vivent des allocations au lieu d’aller travailler ». Leurs concitoyens les jugent, dans l’ensemble, « bruyantes »« trop envahissantes » et « encombrantes ». Quel triste bilan !

    Mais ce n’est pas tout. Au regard négatif de certains, on pourrait rajouter le mépris officiel du président de la République qui, avec cette petite phrase assassine, « Présentez-moi une femme parfaitement éduquée qui ait 7, 8 ou 9 enfants », aurait un peu tendance à prendre les mères de familles nombreuses pour des demeurées.

    Ne parlons pas de ces écologistes pour qui les parents sont, à la limite de la délinquance, coupables de procréation. Un nouveau modèle vertueux d’individus est né : les « No Kids », ceux qui renoncent à avoir des gosses pour sauver la planète Terre.

    En toute logique, dans leur grande majorité, les familles interrogées par l’UNAF ont le sentiment d’être de moins en moins soutenues par la politique familiale. Plus qu’une impression, c’est la réalité : depuis 2012, les baisses du quotient familial, la modulation de leurs allocations et la disparition des dispositifs locaux (gratuité des transports scolaires, tarifs préférentiels dans la restauration scolaire…) n’ont fait qu’appauvrir les familles. La première de leurs difficultés est d’ordre matériel : 73 % des familles de quatre enfants ont du mal à boucler leurs fins de mois.

    Sans encouragement financier, c’est inéluctable : « Le niveau de vie des familles nombreuses est très inférieur à celui des familles de un ou deux enfants. Celles ayant 3 enfants à charge perdent 14 % de leur niveau de vie médian par rapport à celles qui n’en ont que 2. »

    Et pourtant, contre toute attente, malgré l’abandon et le mépris des politiques, « les familles nombreuses, loin d’être une population marginale ou résiduelle, sont un phénomène massif et durable ». Plus d’un enfant sur trois, en France, vit en famille nombreuse. Malgré les écolos, malgré les gouvernements successifs, envers et contre tout ; quel héroïsme ! Selon l’UNAF, « avoir 3 enfants demeure l’idéal personnel d’un tiers de la population ». Mystère et grandeur de l’âme humaine qui ne se contente pas d’un bonheur purement matériel vanté par une société consumériste à souhait ?

    Osons le mot : la famille n’est pas une espèce nuisible. Elle est même utile : à son prochain, à la société dans son ensemble. Ça vaudrait vraiment le coup de s’en préoccuper. Ne serait-ce que pour penser au renouvellement des générations… et pour plein d’autres raisons : le paiement des retraites, la dynamique d’un pays, la transmission des savoirs, de la culture, de l’identité, l’éducation des citoyens de demain, la solidarité gratuite, l’apprentissage et la consolidation du lien social, la prise en charge des aînés, le refuge des plus fragiles… Tout cela mérite bien d’alourdir un peu la facture la carbone, non ?

    Encore que… en matière d’écologie, justement, la famille n’a pas attendu Emmanuel Macron pour avoir des idées : qui dit famille nombreuse dit niveau de vie diminué, choix à l’économie, non-gaspillage, recyclage des vêtements… Dans une famille nombreuse, on « fait attention » à ce que l’on possède, on ne gâche pas, on ne brûle pas beaucoup le kérosène des compagnies d’aviation. Pour Jean-Philippe Vallat, responsable des études à l’UNAF, « avoir une famille nombreuse n’est pas forcément antinomique avec un comportement écolo, au contraire ». N’aurait-on pas sous les yeux le premier cercle vertueux où le geste écologique se pratique et se transmet ?

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  • Gilets Jaunes : « La gauche m’a tué ! »

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    Une gauche, toutes forces confondues, au dessous de la barre des 30 %… Tel est l’intéressant scénario qui se dessine dans la perspective des élections européennes et qui amplifiera le mouvement de recomposition politique qui s’est ouvert en 2017. Il est important de noter, cependant, que si la gauche est rentrée dans un processus d’effondrement historique qui rappelle celui du PCF au début des années 90, elle détient encore un véritable pouvoir de nuisance qui s’exerce principalement sur les classes populaires et moyennes. Elle n’a plus la puissance de convaincre et d’entraîner, mais elle peut encore détruire et pourrir.
    Autopsie d’un hold-up réussi

    Ce pouvoir de nuisance a montré tout son potentiel avec le mouvement des Gilets jaunes. La gauche a magistralement récupéré, dévié et stérilisé un mouvement de contestation unique en son genre, car issu de la base, jailli spontanément hors des institutions traditionnelles – partis, syndicats ou monde associatif subventionné…

    La séquence politique que nous avons vécue ces derniers mois restera comme un modèle exemplaire d’un processus de sabotage d’un mouvement populaire, à étudier dans les universités et les écoles de communication. Les médias, nous l’avons déjà vu, ont joué un rôle central dans cette affaire, en dégradant l’image des Gilets jaunes par la manipulation de la perception des violences et la mise en avant quasi systématique de personnalités Gilets jaunes porteuses d’un discours gauche-compatible. Le but principal – commun à la gauche, au pouvoir en place et aux médias – étant, prioritairement, d’empêcher la montée en force de la question migratoire.

    Par petites touches successives, entre slogans, éléments de langage répétitifs, mots d’ordre et infiltration dans les manifs, la gauche a enfermé le soulèvement populaire dans une forme de contestation centrée sur la question sociale, axée sur l’ISF et les cadeaux faits aux riches. Elle a, au passage, sciemment occulté le fait essentiel que la révolte des Gilets jaunes exprimait d’abord un rejet du poids écrasant des prélèvements obligatoires et de l’appauvrissement général des revenus du travail, plutôt qu’un désir de s’en prendre aux « riches ». Un désir de revalorisation du travail qui dénonce les violences d’un capitalisme prédateur, mais qui vise également ceux qui sont perçus comme des profiteurs malfaisants du système : politiques, syndicalistes, figures médiatiques et journalistes donneurs de leçons, hauts-fonctionnaires ou administrations impotentes ou répressives.

    Un mouvement anti-système, donc, qui va bien au-delà d’une simple lecture sociale de lutte des classes que la gauche a réussi à imposer alors que – paradoxe suprême – le pouvoir de gauche, sous toute ses formes, est un acteur majeur du système depuis des décennies. Oubliés, en chemin, la démocratie directe, le RIC et, surtout, la crise identitaire.

    La gauche en tant que supplétif du mondialisme libéral

    Ainsi, avec une certaine naïveté, la représentante de La France Insoumise, Danièle Simonnet, ne vantait-t-elle pas sur les plateaux de télé l’action de LFI pour empêcher sur le terrain la montée en force de la question de l’immigration parmi les Gilets jaunes.

    L’enfermement dans une contestation sociale dénaturée d’un côté, et, de l’autre, une censure totale de la question identitaire… Voilà de quoi, à coup sûr, couper le mouvement de sa base initiale, pour le ramener à un événement normalisé de parade cégétiste !

    L’image d’un Philippe Martinez, énervé et décontenancé, lors de la manif du 1er mai, en dit long sur la perte de repère de la nomenklatura de gauche face à la colère de la France d’en bas. D’un rire amer, les derniers Gilets jaunes « canal historique » pourraient bientôt dire : « La gauche m’a tué ! »

    Cette complexité objective entre la gauche et le pouvoir en place qui a permis d’étouffer le mouvement des Gilets jaunes, sans totalement l’éteindre, n’est cependant en rien une victoire politique pour celle-ci. Elle a dévoilé au grand jour sa véritable fonction en parasitant un mouvement issu du peuple qui n’était pas de gauche par nature. C’est un bâton qu’elle a donné pour se faire battre par ceux qui voudront s’en servir et qui lui reviendra dans la figure, comme un boomerang. Faute de pouvoir mobiliser les foules autour de ses propres idées, la gauche est condamnée à un rôle de supplétif du pouvoir libéral-mondialiste qu’elle feint de combattre, tout en le renforçant par sa capacité à dénaturer les nouvelles formes de contestation du système dominant.

    Comme nous l’avons écrit dans l’article ci-dessous, la gauche joue, avec maestria, le rôle « de garde chiourme de la colère populaire », en l’enfermant dans le cadre étroit, archi balisé, d’une contestation « anti-riche ». Frappée de sénilité idéologique, la gauche est incapable de saisir intellectuellement le rôle du processus de déconstruction identitaire dans la domination de l’ordre libéral libertaire.

    L’épreuve des Européennes : chronique d’une chute annoncée

    L’enfermement pathologique de la gauche face à la question identitaire la condamne à un déclin irréversible. Ce n’est pas un hasard si le sujet de l’immigration apparaît comme le premier thème de préoccupation des Français dans leur choix électoral pour les européennes. Ce que confirme bien, en dépit de nombreuses controverses, un récent sondage d’Harris Interactive. L’immigration est le premier sujet d’inquiétude (41%), suivi du pouvoir d’achat (39%) et des impôts (36%).

    La gauche a choisi le suicide politique plutôt que l’aggiornamento idéologique. Son discours, déconnecté du réel, relève de la sidération mentale. Faut-il rappeler que, durant la campagne de 2012, le candidat Mélenchon, avec la grandiloquence qui est la sienne, affirmait qu’il était « absolument certain », que le courant politique qu’il incarne « serait au pouvoir avant 10 ans » !

    La gauche a perdu sa base populaire et ouvrière dans les années 80/90, elle est entrain, désormais, de perdre la main sur les classes urbaines du tertiaire qui formaient, jusqu’à récemment, ses gros bataillons d’électeurs. La bourgeoisie urbaine « progressiste » (nos fameux bobos), au-delà de ses différences sociales, se retrouve largement dans la culture Macron, car elle a très majoritairement intégré l’individualisme économique libéral dans ses repères culturels. Le discours égalitariste, anti-riche de la gauche ne l’atteint plus et elle retrouve dans le discours sociétal de la « Macronie » ses propres valeurs qui dépassent largement les frontières de la gauche « classique », dont les viviers sociologiques se tarissent inexorablement. A la surprise des observateurs, Mélenchon, en 2017, avait recueilli le plus grand pourcentage de voix parmi les 18/24 ans (31 %), devant le Front National (21 %). Il est peu probable que le même scénario se reproduise en mai 2019.

    Enfin, très prosaïquement, il n’est pas inutile de rappeler également que la perte de ses bastions électoraux fait perdre à la gauche les moyens matériels de fidéliser des clientèles électorales. Il sera, à ce propos, particulièrement intéressant de suivre l’évolution du vote des banlieues, qui après avoir longtemps plébiscité la gauche (93 % du vote musulman exprimé a choisi Hollande en 2012), a désormais intérêt à soutenir le pouvoir en place qui peut le favoriser. Macron n’hésite pas à défier la gauche sur son propre terrain, en termes de discours pro-diversité, anti-discrimination et inclusion subventionnée.

    Des réserves à gauche pour Macron ?

    Cet affaissement de la gauche libère, en théorie, des réserves de voix pour Macron car les électeurs de gauche les plus modérés, déçus et découragés n’ont pas vraiment d’autres choix possibles, sauf à s’abstenir de voter. Mais la dramatisation des confrontations face au RN assure encore aux candidats du système une rente électorale.

    La bourgeoisie urbaine reste un socle électoral solide pour le président de la République. Ce socle est renforcé par le vote des séniors qui, malgré la grogne sur le gel des retraites, restent relativement fidèles au vote Macron, toujours en tête parmi les plus de 65 ans, avec, début avril, un niveau de 27 %, suivi de la liste LR (20 %).

    Entre le vote des bourgeoisies urbaines qui se vivent « progressistes », celui des séniors et le vote des populations issues de l’immigration, Macron dispose d’une sociologie électorale solide et limitée à la fois qui lui permet encore d’exister politiquement. Toutefois, le rejet viscéral que suscite sa personne ne lui permet pas d’améliorer son score du premier tour de la présidentielle, ni même de compenser les pertes des déçus.

    Ainsi, en toute logique, le score de LREM aux européennes devrait rester cantonné autour des 20 %, d’autant que le vote pavlovien anti RN perd un peu de sa pertinence dans une élection moins décisive aux yeux du public. A contrario, le RN doit rationnellement conserver sa place de première force politique nationale avec un score qui devrait atteindre, voire même dépasser la barre des 25 %.

    Enfin, mauvaise nouvelle pour l’hôte de l’Elysée, la bourgeoisie de droite « classique » et modérée, rassurée par la personnalité posée, conservatrice et lisse de François Bellamy, ne semble plus tentée par le bulletin Macron, comme le prouve les gains récents de la liste LR. L’hémorragie à droite est stoppée et Les Républicains vont échapper à la catastrophe qui les guettait il y a encore quelques mois.

    Macron, logiquement, devrait reporter ses efforts de séduction électorale du côté de son flanc gauche, là où il peut, peut-être, trouver quelques grains à moudre. Les conséquences politiques du processus de désintégration de la gauche s’annoncent bien comme l’enjeu central des élections européennes et de leurs suites.

    Didier Beauregard

    Texte repris du site de Polémia

    https://fr.novopress.info/214464/gilets-jaunes-la-gauche-ma-tue/

  • XXVe édition de la manifestation des Gilets jaunes

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Les Gilets jaunes continuent à mettre la pression sur le gouvernement. Selon le décompte du ministère de l’Intérieur, ils étaient 19.000 manifestants en France, dont 1500 à Paris. Les Gilets jaunes ont en comptabilisé 40.000 en France. Quelques échauffourées avec les forces de l’ordre ont fait cinq blessés coté manifestants à la Roche-sur-Yon. La préfecture de Vendée annonçait une dizaine d’interpellations et huit gardes à vue.

    Trois personnes ont été interpellées à Montpellier. A Bordeaux, « six interpellations mais pas de dégradations » a précisé la préfecture.

    A Paris la préfecture fait état de dix personnes interpellées dont trois gardes à vue.

    Les pouvoirs publics notent une baisse sensible du nombre des manifestants. Ceci peut être expliqué par la forte mobilisation du 1er mai et à Paris par le mauvais temps. Ce qui n’enlève aucune force à ce mouvement profond de contestation populaire.

    Pour l’acte 25, le monde de la culture a apporté son soutien aux Gilets jaunes face au gouvernement

    Pour cet acte 25, 1.400 personnalités comme Juliette Binoche, Emmanuelle Béart ou Annie Ernaux, ont signé une tribune sur le site du journal Libération. Cette tribune s’intitule : « Gilets jaunes : nous ne sommes pas dupes ! ». Les signataires y saluent « un mouvement que le pouvoir cherche à discréditer et réprime sévèrement alors que la violence la plus menaçante est économique et sociale ». Les signataires ont rappelé la légitimité des revendications fiscales, politiques et économiques du mouvement. Selon eux, le mouvement « réclame des choses essentielles : une démocratie plus directe, une plus grande justice sociale et fiscale, des mesures radicales face à l’état d’urgence écologique ».

    https://fr.novopress.info/214448/xxve-edition-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes/

  • Le carnage des plans de départs. Carrefour, France Télévision, Air France, Caisse des dépôts… l’hémorragie continue!

    C’est un carnage à bas « bruit », un carnage silencieux, c’est celui qui se fait sur les emplois et sur le « travail » des gens.
    Partout cela craque et partout soit les entreprises font face à des mutations majeures et forcées comme c’est le cas de la grande distribution par exemple, soit elles encaissent les gains de productivité comme dans les banques ou les chaînes de télévision.
    Jamais il n’a été techniquement aussi facile de faire de la télévision.
    Entre miniaturisation, HD et autre hauts débits, là où il fallait des poids lourds entiers de matériel de la SFP, une simple mini avec marquée BFM TV est suffisante pour retransmettre en direct de n’importe quel endroit du territoire avec deux gus.
    C’est donc le carnage annoncé sur l’emploi qui commence à se matérialiser à travers des annonces de plans de départs volontaires.
    Il faut savoir que les gens sont des agents économiques rationnels.
    Beaucoup préfèrent quitter un navire qui coule plutôt que de mourir noyer.
    Ainsi, lorsque des plans sont annoncés, que la peur gagne les salariés, nombreux sont ceux qui refont leur CV et cherchent à partir.
    Avant même les premiers effets des plans, les effets indirects des départs volontaires sont très importants et l’on peut considérer que cela fait 2 à 5% des effectifs qui partent d’eux mêmes dès qu’ils le peuvent même sans plan!
    En attendant…
    Carrefour prévoit jusqu’à 3 000 départs dans ses hypers et je vous en ai déjà parlé, chez Auchan et
    Casino ce n’est pas franchement plus brillant.
    Un plan de départ volontaire en préparation à Air France qui portrait sur 400 postes environ.
    Source Libération ici
    France Télévisions: le plan de départs rejeté par les syndicats… mais c’est un plan portant sur 2 000 postes qui reste dans les papiers et qui finira pas avoir lieu.
    Source Le Figaro ici
    Et enfin dans cette liste non exhaustive, le projet de départs volontaires de la Caisse des Dépôts qui se heurte aux syndicats mais qui là aussi ira sous une forme ou sous une autre jusqu’au bout avec la proposition d’une RCC les ruptures conventionnelles collectives permettant à la Caisse des Dépôts et Consignations de se passer de plan de sauvegarde de l’emploi…. à savoir un plan de licenciement!!
    Source Les Echos ici 
    Chaque jour dans notre pays, nous détruisons des emplois qualifiés, plutôt convenablement payés pour les remplacer par des contrats très précaires, mal rémunérés avec une augmentation considérable des contrats courts et évidemment de l’autoentrepreneuriat et le grand retour du paiement à la tâche et des « journaliers » modernes.
    Lorsque je dis qu’il faut se former, investir en soi, se préparer en réduisant ses charges, en changeant parfois son lieu de vie pour mobiliser et utiliser son patrimoine pour plus d’autonomie et d’indépendance, je le dis pour tous et chacun.
    Plus les mois vont passer et plus raisonner PEL (patrimoine, emploi, et localisation) sera important!!
    Bon courage à tous.
    Charles SANNAT
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/le-carnage-des-plans-de-departs.html

  • Moi, Castaner, il me fait pitié !

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    On se souvient de la célèbre plaisanterie de Charles Pasqua quand il était ministre de l’Intérieur. Il disait à un député : « Je me demande si je dois encore vous serrer la main, maintenant que je sais absolument tout sur vous ! » Car s’il est un homme qui doit absolument tout savoir sur tout et avant tout le monde, c’est bel et bien le ministre de l’Intérieur ! C’est en cela que la « fake news » de Castaner à propos de « l’attaque » de la Pitié-Salpêtrière est gravissime.

    Trois hypothèses se présentent :
    – Castaner n’était pas au courant de la réalité des faits. En ce cas, il ne fait pas son boulot, préférant les shoots à la vodka et « rouler des galoches » dans les night-clubs parisiens.
    – Castaner était parfaitement informé. Il s’agit alors d’une manœuvre de propagande visant à discréditer les gilets jaunes en vertu du vieux principe « Calomniez, il en restera toujours quelque chose ».
    – Castaner ne se rend pas compte des conséquences réelles de ses paroles.

    Comme il est dit et répété « sur tous les plateaux », quel que soit le vrai motif, un ministre aurait démissionné « pour moins que ça » dans n’importe quelle démocratie évoluée. Ainsi a-t-on vu en Europe tel ou tel ministre démissionner pour des broutilles de notes de frais… Mais, en France, rien ne se passe comme ailleurs et cela va de mal en pis.

    Il est juste de dire que le job de ministre de l’Intérieur est extrêmement difficile à pourvoir en général, et tout spécialement dans un gouvernement auquel peu de gens « du niveau » souhaitent participer. On se rappellera que le Premier ministre avait dû assurer lui-même l’intérim après le départ de Collomb et que Castaner avait été désigné volontaire « faute de mieux », lui, le fidèle entre les fidèles.

    Mais ne cherche-t-on pas une mauvaise querelle à Castaner, dans tout cela ? Après tout, il a deux responsables hiérarchiques au-dessus de lui, Philippe et Macron, qui le laissent se « dépatouiller » comme il peut avec les gilets jaunes et les casseurs, lui qui n’a aucune compétence ni aucune expérience du maintien de l’ordre.

    Rappelons d’où vient Castaner : dans les années 70, il jouait au poker avec Christian Oraison, un caïd de la pègre marseillaise proche du célèbre Gaetan Zampa. Castaner avoue, d’ailleurs, avoir failli basculer « du côté obscur de la force » dans sa jeunesse. L’affaire de la Pitié-Salpêtrière démontre bien que Castaner a gardé ses bons vieux réflexes de joueur de poker : il a transposé le célèbre adage « Au poker, ce ne sont pas les cartes que tu as en main qui comptent, c’est ce que tu en fais » en « À l’Intérieur, ce ne sont pas les infos dont tu disposes qui importent, mais comment tu les exploites ».

    Castaner est, clairement, une erreur de casting. Qui est responsable du casting ? Le Premier ministre pour la forme, mais le Président lui-même dans les faits. Alors, une fois de plus, on tire sur le pianiste au lieu de désigner le vrai responsable ; il est vrai que c’est plus facile.

    Je le répète, Castaner, il me fait plutôt pitié et il a de plus en plus mauvaise mine : on croirait qu’il sort d’une de ces nuits de poker dans un appartement au-dessus du petit bar L’Oasis à Manosque, comme au bon vieux temps de sa jeunesse, mais avec des tontons flingueurs bien réels, ceux-là !
    Castaner, Benalla, deux personnages illustrant le « côté canaille » du Président. Va-t-on en découvrir d’autres ?

    Patrick Robert

    https://www.bvoltaire.fr/moi-castaner-il-me-fait-pitie/

  • Samedi 4 Mai : Reprise des rond-points partout en France

    Appel

     
    Le 4 mai 2019, cela fera 2 ans depuis l’élection de Macron. 2 ans de mépris, 2 ans d'écrasement populaire, 2 ans de bavardage inutile sur l'écologie, 2 ans de violences, des milliers de personnes blessées, mutilées, incarcérées, condamnées...

    "Je ne vois pas comment on sort de ça, angoisse un conseiller de Macron.
     
    Avec les beaux jours, les Gilets jaunes vont revenir et installer des barbecues sur les ronds-points..." (30 mars 2019, Le Parisien)

    Eh bien, réalisons leur cauchemar : organisons des banquets partout dans l'hexagone le 4 mai.
    Après des mois de manif, en pleine « semaine jaune », faisons du 4 mai une journée portes ouvertes sur les ronds points, les places, dans les rues !

    Comme un banquet n’a pas lieu sans convives, nous invitons tout le monde à nous rejoindre et à reprendre cet appel, notamment le mouvement pour le climat et le mouvement social.

    Installons des tables, des chaises, des barbecues, et mangeons, trinquons à la fin de leur règne !
    Après le banquet, le champ est ouvert à toutes les initiatives : concert, projection de film, occupation, construction de cabanes...

    Le 4 mai, reprenons les villes et les ronds points pour retrouver le goût d'une vie décente, ensemble sur une planète vivable !
     
    Utilisez la plateforme La Ligne Jaune pour organiser et coordonner le travail préparatoire à ce grand banquet! Et créer un évènement pour votre rendez vous local depuis votre groupe local.

    Vu sur:
    https://www.facebook.com/events/2746035495414162
    https://www.facebook.com/Grand-Banquet-4-mai-1936771943112866