
Cependant, les partisans de LREM sont les plus nombreux à se déclarer en majorité «pas favorables» à cette mesure, le taux s’élevant à 53%. […]
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Cependant, les partisans de LREM sont les plus nombreux à se déclarer en majorité «pas favorables» à cette mesure, le taux s’élevant à 53%. […]
Incroyable. Ce qui se passe depuis le mois de novembre est juste incroyable. Incroyable qu’une partie du peuple réussisse à défier d’une manière aussi efficace l’État. Un État qui se retrouve assiégé, un État qui se retrouve fragilisé, un État qui se retrouve déshabillé. Un État obligé de se justifier, un État obligé de faire croire qu’il change, un État obligé de durcir le ton et de sortir 80.000 policiers pour tenir le pays !
Pour rester en vie, le clan Macron a dû lâcher.
Taxe sur le carburant ? Lâchée.
Augmentation de l’électricité ? Lâchée.
Augmentation du gaz ? Lâchée.
Hausse du SMIC ? Lâchée.
Hausse de la CSG pour les petites retraites? Lâchée.
Défiscalisation des heures supplémentaires ? Lâchée.
Primes défiscalisées dans les entreprises ? Lâchées.
RIC ? Évoqué.
Retour aux 90 km/h ? Évoqué.
Retour sur l’ISF ? Évoqué.
Référendum ? En projet.
Incroyable.
On est passé d’un État qui paraissait fort à un État qui est obligé de reformuler toutes les propositions des gilets jaunes pour se les approprier et y répondre. Cet État désincarné, obèse, vassalisé par l’Union européenne, si loin des préoccupations du peuple, a été pris en flagrant délit d’abus de faiblesse.
L’État se retrouve dos au mur.
80.000 « sans-dents » sont venus provoquer la rupture, changer la donne, lancer un débat d’idées et sortir la France d’une torpeur inquiétante.
Mais comment est-ce possible ? C’est possible parce que l’État sait. L’État connaît les vrais chiffres des manifestations. L’État sait mesurer le degré de colère du pays. L’État constate la solidité du mouvement. L’État a eu très peur en décembre. Et l’État connaît les enjeux des prochaines élections européennes. Le mandat de Macron, c’est de réussir à assimiler les Français à une nation Europe fictive et hors-sol.
Mais la campagne d’insultes, de radicalisation et d’intimidation contre les gilets jaunes n’a pas marché. L’État n’a pas réussi à retourner l’opinion. À bientôt trois mois d’existence, deux Français sur trois soutiennent le mouvement, d’après le dernier sondage YouGov pour Le HuffPost et CNews. Macron feint de garder la main. Seulement 26 % des Français adhèrent à son pseudo-débat. Et ses performances personnelles retransmises en direct connaissent une chute d’audience. Les Français savent qu’il est là par la volonté d’une caste. Cette caste est définitivement démasquée. Emmanuel Hollande est bien là. Aucun changement, aucune exemplarité. Toujours de l’arrogance, toujours au service des mêmes personnes. Jamais ambitieux. Jamais pragmatique.
Alors, respect aux gilets jaunes. Vous avez su réveiller la France. Vous avez obtenu, en quelques semaines, plus qu’aucun syndicat n’aurait pu espérer. Mais, surtout, vous nous avez fait ouvrir les yeux sur la réalité de la situation. Sur le régime grec imposé en douceur par la Commission. Sur la pression idéologique et morale tenue fermement par la même Commission. Sur les conséquences violentes des décisions de cette institution sur notre souveraineté, notre culture, notre économie et nos vies.
La France a besoin de respirer.
Alors, merci, les gilets jaunes, pour cette bouffée d’oxygène. Merci pour votre combativité, pour votre sens du bien commun, pour votre humanité. Merci pour les nuits passées dehors. Merci pour les risques que vous prenez. Merci pour vos blessures. Merci pour votre persévérance. Merci pour vos gardes à vue. Vous êtes sans cesse critiqués, bousculés, caricaturés, insultés. Mais vous ne faiblissez pas.
Il y a, dans votre combat, beaucoup de naïveté, d’amateurisme, d’erreurs. Il vous manque des généraux. Vos revendications sont souvent irréalistes. Mais, malgré ça, vous tenez. Vous ne vous battez pas pour vous mais pour le bien commun.
Vous êtes en train de créer une occasion historique de changer le cours des choses. Vous. Avec vos gilets jaunes et vos lunettes de piscine. Face au mépris de ceux censés porter les valeurs de la France, mais qui ont renoncé. Face aux bobos égoïstes et indifférents. Face à Macron et à son clan. Face à un rouleau compresseur inhumain et « progressiste» qui, jusqu’à présent, écrase tout sur son passage.
« Vous tiendrez jusqu’à ce qu’on vous relève. »
Respect aux gilets jaunes.
Par André Posokhow, consultant ♦ Macron – que l’on croit affaibli par l’actualité tapageuse des gilets jaunes, du grand débat et de Benalla – poursuit, et même accélère, sa politique de bradage et de destruction de la France dans la plus grande discrétion : Pacte de Marrakech, facilitation de l’éolien, or de la banque de France, traité d’Aix la Chapelle…
L’oligarchie mondiale et Macron dans l’urgence
Depuis bientôt trois mois, l’actualité politique apparaît phagocytée par la crise des gilets jaunes. S’y ajoutent les controverses sur la mascarade du grand débat.
Macron nous est décrit comme dépassé, affaibli physiquement, moralement et surtout politiquement, pratiquement en perdition. La question que beaucoup posent est de savoir s’il terminera son mandat ou non.
Il existe une autre réalité. Tout d’abord, il n’a pas encore perdu la guerre qu’il mène contre le peuple français, ni son affrontement contre les révoltés de la France profonde. Il y est aidé par ses patrons de l’oligarchie mondialiste. Cette dernière et Macron lui-même, savent que, face aux avancées des peuples et des nations, il ne faut pas perdre de temps pour atteindre d’une manière irréversible leurs objectifs.
Aussi, depuis plusieurs semaines, des décisions graves et qui engagent grandement notre avenir ont été prises d’une manière furtive, sans considération de ce que pourrait vouloir le peuple français s’il était consulté.
Des décisions graves et qui engagent notre avenir
Les pactes sur les migrations et les réfugiés
La décision la plus connue est la signature en décembre du pacte de Marrakech auquel il faut ajouter son petit frère : le pacte sur les réfugiés, sans débat national, ni interrogation du Parlement comme cela a été le cas dans d’autres pays.
Renverser les obstacles à l’invasion éolienne
Le décret du 29 novembre 2018, dit Lecornu, met en œuvre des mesures destinées à renverser les obstacles à l’implantation de parcs éoliens qui détruisent nos paysages et le sol de la patrie. La mesure la plus emblématique confie aux cours administratives d’appel la compétence, en premier et dernier ressort, de traiter des litiges sur les décisions relatives aux parcs éoliens. Cela revient à supprimer un niveau de juridiction. Ces décisions avaient été annoncées en janvier 2018. Mais c’est pendant la crise sociale de cet automne que ce décret est paru.
L’or de la banque de France
En octobre, la Banque de France a annoncé un partenariat avec J.P. Morgan pour permettre d’opérer des services de transactions sur l’or. Pourquoi cette banque alors que l’on sait que les Américains essayent de collecter le plus d’or possible dans le monde ? Certains annoncent la mainmise US sur nos 2 500 tonnes d’or. C’est à confirmer mais, en tout cas, cette affaire de caractère complexe est traitée dans la plus grande opacité.
Le traité d’Aix la Chapelle
Le 22 janvier a été signé le traité d’Aix la Chapelle. Son texte, connu depuis peu de temps, n’a pas fait l’objet des annonces indispensables ni d’un débat dans notre pays. Il met une fois pour toutes une France affaiblie au bout de quarante années de gouvernance par des ganaches, en situation de subordination et demain de servitude à l’égard d’une Allemagne surpuissante économiquement et ce, sur les trois points vitaux que nous retenons.
Il s’agit d’abandons et de trahisons qui rappellent le traité de Troyes en 1420. A côté de Macron qui méprise et exècre la France et les Français, Pierre Laval fait figure de patriote intègre. Il eut une triste fin.
André Posokhow 02/02/2019
https://www.polemia.com/malgre-les-gilets-jaunes-macron-poursuit-ses-objectifs/
Dans cette nouvelle émission, Frédéric Taddeï reçoit Guillaume Bigot, chef d’entreprise, Juan Branco, avocat, Stéphane Rozès, enseignant et Yves Lefebvre, secrétaire général UNITÉ SGP Police FO.
Les invités évoquent la dérive autoritaire du gouvernement face notamment au mouvement des Gilets jaunes.
La Cour des comptes épingle le gouvernement
Alors que La République En Marche se voulait championne de l’équilibre budgétaire, le rapport annuel de la Cour des comptes fait état de l’insuffisance du gouvernement en la matière. Pire, l’exécutif pourrait voir le déficit dépasser les 3 % maximum exigés par Bruxelles.
Social : Macron, l’échec face à la pauvreté
Objectif 0 SDF ! Emmanuel Macron s’était engagé à enrayer la misère… près de deux ans après son élection, son bilan en la matière est bien fade… la tendance semble d’ailleurs être à la décentralisation de l’aide au plus démunis.
Eric Zemmour invité de Racines d’Avenir
Mardi, Erik Tegnér, ancien candidat pour la présidence des Jeunes LR et président de Racines d’avenir recevait Eric Zemmour pour un dîner-débat. L’occasion de revenir sur l’avenir de la droite à quelques mois des élections européennes.
L’actualité en bref
Et si finalement c'était trop simple ? Le régime est en cause directement et son changement, voire a minima la réforme drastique de l'Etat, sont la mère de tous les remèdes au chaos actuel. C'est simple : améliorer les conditions de vie des Français moyens et pauvres exige que soit réinjecté dans le circuit économique tout l'argent qu'on pourra récupérer des dérives démocratiques qui arrosent sans discernement les champs d'inutilités. La sphère publique engloutit chez nous bien trop de plus-value créée si difficilement par l'activité humaine. Un slogan ?
L'Etat dévore la Nation !
Un régime démocratique truqué comme le nôtre jette à chaque élection la moitié du pays sur l'autre, et pour tenir la distance jusqu'à la prochaine, récompense ses clients. Cette récompense est toujours tirée de la ponction sur les perdants pour arroser les gagnants ; et pour pérenniser l'arrosage, il faut augmenter le périmètre d'intervention de l'Etat afin de sanctuariser les avantages concédés. Outre les fameuses mesures sociales en faveur des plus démunis, qui vont bien sûr créer des bureaux et des fonctionnaires pour les accompagner, on invente des "droits à" et des fromages très nourrissants. Un exemple ponctuel de fromage qui n'est pas de gauche : *En décembre 2009, une mission sur « les conséquences sociales de la mondialisation » est confiée à Christine Boutin pour enrichir les propositions du G20* (*Lci.tf1.fr-9.06.2010). ¤Le poste évolue en avril 2010 en "collaborateur de cabinet" du ministre du Travail Éric Woerth, avec une rémunération de 9500 euros par mois, qu'elle cumule à une retraite mensuelle de député et conseiller général de 8600 euros¤ (¤France Info-9.06.2010). Selon Le Canard enchaîné du 9 juin 2010 (page 2) : laquo; cette nomination aurait permis à Nicolas Sarkozy de faire taire les critiques de l'ancienne ministre envers le gouvernement (elle avait été débarquée par Fillon) et surtout d'écarter son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2012 ». C'était une récompense électorale anticipée ! Elle dévoile l'état d'esprit des politiciens parvenus aux affaires : c'est rien, c'est l'Etat qui paye. Vous pouvez maintenant évoquer cent autres cas semblables de tous les bords politiques.
La Casta comme disent nos cousins italiens quand ils évoquent leur classe politique, est corrompue mentalement et matériellement jusqu'à l'os, et les désordres en cours sont en partie provoqués par le dégoût et la défiance des électeurs à son endroit. Assertion gratuite ? Que nenni ! Le Baromètre de la confiance politique du CEVIPOF 2019 (clic) signale que 79% des Français éprouvent soit du dégoût pour la classe politique (39%) soit de la défiance (28%), de l'ennui (10%) ou de la peur (3%).
Ce n’était pourtant pas gagné. Les premières semaines, les syndicats et partis de gauche ont vu d’un très mauvais œil ces manifestations qui s’affranchissaient des cadres traditionnels, des services d’ordre organisés et des discrètes négociations avec le pouvoir. La spontanéité du mouvement, l’absence de dirigeants et le caractère hétéroclite des revendications n’entraient pas dans les schémas de pensée des professionnels de l’agitation sociale.
Sans doute le soutien affirmé de la droite non libérale aux premiers jours de la mobilisation a constitué un facteur suffisant pour inciter les centrales à rejeter toute association avec les gilets jaunes. De même que les mots d’ordre anti-fiscaux, toujours ambigus aux yeux de la gauche, sans compter la question écologique devenue un marqueur de gauche, comme en témoigne la déclaration de Laurent Berger, patron de la CFDT, le 4 novembre : « Je n’irai pas manifester le 17 novembre […] Il faut continuer sur cette logique de conversion écologique, nous n’avons pas le choix. » Bref, le combat d’un peuple n’était pas le combat des syndicats. Comme le déclarait Philippe Martinez : « Les gilets jaunes ont démarré contre la taxe pour les produits pétroliers, c’était soutenu par le MEDEF (sic). Quelques jours après, on a vu des revendications sociales. Je suis moins fasciné par une minorité qui porte autre chose qui ne sont pas les valeurs de la CGT. »
La suite du mouvement n’a guère entamé cette posture, quand ce ne sont pas les manifestants eux-mêmes qui ont exfiltré, parfois sans douceur, les militants gauchistes des cortèges. Néanmoins, sur certains ronds-points, c’est la CGT qui perçait sous le gilet jaune. Mais sa persistance et l’incapacité du gouvernement à y apporter une réponse cohérente rendaient intenable une position d’attentisme, au terme de laquelle la fracture entre gilets jaunes et organisations salariales pouvait devenir irréductible.
Ce mardi 5 février 2019, la gauche et l’extrême gauche ont jeté le masque. Alors que le mouvement a progressivement changé de nature et que les revendications initiales se sont diluées dans des slogans aux couleurs parfois rougeoyantes, il était temps de reprendre la main. Pour répondre à « l’urgence sociale », la CGT a lancé un appel à la grève, au succès mitigé. 15.000 manifestants environ à Paris, selon la presse officielle, sans doute un peu plus, il ne s’agit pas d’un raz de marée. Et, comme on a pu le constater dans nos rues, la couleur jaune était de la partie.
Le même Martinez est plus ouvert : « Je suis intéressé par le mouvement des gilets jaunes quand il porte des revendications sociales. » Reste à savoir si l’OPA réussira. Rien n’est moins sûr. Ce n’est pas parce que le retour de l’ISF est une revendication récurrente que les Français qui se sont mobilisés prennent fait et cause pour les positions des syndicats. Ces derniers sont, avant toute chose, des organisations clientélistes, ciblant leurs mots d’ordre en fonction des préoccupations de leurs adhérents. Ils vivent des subventions et surtout des fonds qui leur reviennent au titre de la cogestion des organisations paritaires, de la formation professionnelle et des comités d’entreprise. Les syndicats font partie d’un système qui assure leur survie. Rien à voir avec la colère profonde d’une population qui se sent trahie, abandonnée, en rupture avec les métropoles mondialisées et leurs élites hors-sol.
Les semaines suivantes nous diront si la greffe a pris. Ce serait un très mauvais signal pour les protestataires, et une excellente nouvelle pour un gouvernement qui rallie progressivement à lui une droite libérale, voire conservatrice, effrayée par le désordre. Et pour achever le travail, rien ne vaut la moustache de Martinez ! La CGT, meilleure alliée de Macron ? Cela n’étonnera que les naïfs.
Le gouvernement poursuit sa politique du court terme (après nous le déluge) de bradage des bijoux de famille. Après les autoroutes et les barrages, sont programmées les cessions d’actifs de trois emblèmes nationaux : Aéroport de Paris (après celui de Toulouse), Engie et La Française des Jeux (FDJ). Pour autant, les médias commentent ce matin l’incroyable, la formidable, l’inattendue remontada d’Emmanuel Macron si l’on en croit le sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Une hausse de la cote de confiance du président – 34% de Français approuveraient son action- qui tendrait à prouver que « cette fois, Emmanuel Macron reprend vraiment la main.» Selon l’analyse faite par Paris-Match, « le président récolte les fruits de ses annonces du mois de décembre (10 milliards d’euros en faveur du pouvoir d’achat), de ses vœux offensifs du 31 décembre et surtout du lancement réussi de son grand débat » (sic). « Il remobilise incontestablement son socle électoral, constate Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Il séduit 42% des professions libérales et cadres sups (+17 points); 35% des cadres moyens (+4) », progresses chez les sympathisants de la droite libérale, «et surtout il apaise enfin ses relations avec les 65 ans et plus puisqu’il gagne 16 points en deux mois (42%). » Alors certes, « le point de chute de ce grand débat est encore flou. Qu’importe, le président s’est redonné des marges de manœuvre » et désormais « Emmanuel Macron se sent assez fort pour envisager un référendum. » « Le président est, en tout cas, en campagne. Une campagne permanente. Pas pour l’Europe. Mais pour sa réélection. Il a tout simplement lancé la plus longue campagne de réélection de l’histoire de la Ve République. »
Cette embellie de l’image d’Emmanuel Macron reste à confirmer mais au-delà de cet article analysant très subjectivement les résultats de cette enquête, il convient de noter que cette remontée est tout sauf surprenante. D’abord parce que le débouché concret, politique des manifestations des Gilets Jaunes n’est pas évident pour nos compatriotes, quand bien même près de deux Français sur trois «approuvent» encore le mouvement (58% selon l’Ifop). Français abreuvés par les médias d’images de violences commises par l’extrême gauche, les casseurs, les antifas dont l’entrée en scène est une « divine surprise » (encouragée ?) pour ce gouvernement en ce qu’ils salissent l’image de cette fronde populaire. Nos compatriotes inquiets du chaos, réprouvant les violences, se solidarisent logiquement avec le monarque incarnant un pouvoir garant de l’ordre républicain, quand bien même sombre t-il dans des dérives inquiétantes (voir ici et ici).
Pareillement, la tentative de mainmise sur cette mobilisation par la gauche syndicale et politique (CGT, SUD, NPA, LFI, PC…) comme on l’a vu notamment hier avec les défiles cégétistes auxquels avaient été habilement invités des GJ, est désastreuse pour l’image de cette mobilisation citoyenne. Comment ne pas voir que cette gauche immigrationniste cégétiste, qui a appelé à voter Macron à la présidentielle, pour la constitution européenne en 2005, est bien sûr résolument rejetée par une majorité de Français. A commencer par cette France périphérique qui forme l’ossature, qui structure cette révolte populaire, patriotique, qui réclame une véritable justice sociale, dénonce la fiscalisme confiscatoire et défend intrinsèquement des valeurs de droite. Enfin, à quelques mois des élections européennes, il n’est pas aberrant que le tiers de Français (encore) convaincu des bienfaits de l’Europe bruxelloise, se coalise derrière la figure de proue du seul parti, avec EELV à quelques nuances près, qui défende sans ambiguïtés le modèle eurofédéraste et immigrationniste.
Notre ressenti est d’ailleurs corroboré par l’étude réalisée par David Nguyen – Direction Conseil en stratégies d’influence au Département Opinion et Stratégie d’Entreprise de l’Ifop - portant sur la validité structurante du clivage entre « nationalistes » et « progressistes » pour le scrutin du 26 mai : « Deux visions européennes s’opposent : une vision nationaliste et une vision progressiste. Par cette déclaration fin août 2018 à l’attention de M.Orban et M.Salvini, Emmanuel Macron fixait l’axe de sa campagne pour les élections européennes » rappelle M. Nguyen en préambule de son analyse. Elle démontre, note Bruno Gollnisch, que les thématiques que l’opposition nationale a su imposer dans le débat politique ont largement infusé dans l’opinion, sont en phase avec ses attentes…même si elles seront évacuées du référendum macronien.
A la question « 10 ans après, si c’était à refaire, voteriez-vous oui ou non au référendum de ratification de la constitution européenne? » 62% des sondés voteraient « non », soit « 7 points de plus par rapport à 2005. » Il est notable également que le fait identitaire, au sens large, est particulièrement prégnant dans les préoccupations de nos compatriotes. Pour preuve, les réponses enregistrées par l’Ifop à cette question : « Parmi les problèmes suivants, lequel explique le mieux selon vous la montée du populisme et des votes protestataires en Europe ? » 32 % des sondés placent « L’immigration » en tête, devant « La dégradation des conditions de vie - pouvoir d’achat, logement » (29%), « Les problèmes d’intégration des personnes d’origine étrangère » (13%), « Les problèmes de sécurité » (12%), « Le chômage »(9%)…
« 58% des Français pensent ainsi que dans 10 ans l’UE sera plus fragile et faible qu’aujourd’hui. Comment dès lors vouloir coûte que coûte défendre une institution qui ne vous écoute pas et ne vous apporte pas de résultats? » s’interroge David N’Guyen. « A terme, c’est l’attachement même à un système démocratique qui est remis en question : en octobre 2017, près de 4 Français sur 10 adhéraient à l’idée selon laquelle la direction du pays devrait être confiée à un pouvoir politique autoritaire, quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique s’exerçant sur le gouvernement. S’il ne s’agit ici que de déclarations purement théoriques, il serait néanmoins illusoire et naïf de croire en un attachement éternel et universel au système démocratique en Europe » écrit encore M. N’Guyen. Mais il peut être pertinent d’être moins catégorique en expliquant cette remise en question du système démocratique du fait de sa confiscation par une caste qui refuse justement de répondre aux aspirations populaires majoritaires de protections sociale, économique et identitaire…
Mais nous sommes pleinement en phase avec la conclusion de l’auteur de cette étude quand il relève qu’ « Il existe bien un clivage transpartisan entre pro et anti-européens au sein de l’opinion française. Ces ingrédients laissent présager une montée des suffrages anti-européens dans les prochaines intentions de vote et, par réaction, un regroupement des pro-européens derrière la bannière étoilée la plus haute à ce jour : La République en Marche. » Nous y sommes et le tableau du rapport des forces devrait encore se préciser dans les semaines à venir.
https://gollnisch.com/2019/02/06/la-remontada-demmanuel-macron-logique/